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lundi 20 septembre 2021

Fin de partie à Daraa Al Balad (Syrie). Un article de Vanessa Beeley

S'il fallait une preuve supplémentaire de la déconfiture desdits médias mainstream, nous l'avons une nouvelle fois ici, avec un passionnant article rédigé par une "insider" (quelqu'un qui vit la chose de l'intérieur en étant sur le terrain). Depuis l'agression de la mafia baptisée OTAN en Libye, nous sommes quelques-un à savoir que, pour l'essentiel, le soi-disant soulèvement populaire de 2011 contre Bachar El-Assad était parti de Libye, avec des mercenaires stipendiés et armés par la coalition de gangsters qui avait eu raison du régime de Mouamar El-Kadhafi. Fort heureusement, une presse alternative ne cesse de se développer, s'appuyant sur ce formidable outil qu'est l'Internet, ce qui nous vaut de découvrir de formidables analyses comme celle de Vanessa Beeley, que j'ai pris soin de traduire en français, in extenso. (Source)   

 

Le soi-disant "berceau de la révolution" contre Assad a été libéré - la campagne de l'Occident pour renverser le leader syrien est pratiquement terminée.

Après trois années d'un cessez-le-feu fragile ponctué par une campagne d'assassinats de "fidèles" du gouvernement syrien par des groupes supplétifs armés, composés de fondamentalistes, le drapeau syrien a de nouveau été hissé à Daraa Al Balad.

Les médias occidentaux se sont toujours appliqués à présenter l'émergence de groupes armés extrémistes à Daraa, au sud de Damas, comme ayant été le "berceau de la révolution" visant à renverser le gouvernement syrien. La réalité est que Daraa fut une mèche allumée par des mercenaires libyens purs et durs importés dans la ville avant 2011.

À partir de Daraa, les flammes "révolutionnaires" attisées par la coalition dirigée par les États-Unis, le Royaume-Uni et Israël, dont le siège se trouve en Jordanie et qui est financée par l'argent couvert de sang fourni par les États du Golfe, allaient embraser la Syrie pendant dix longues années. À Daraa, les gangs extrémistes des Frères musulmans, soutenus par la CIA et le MI6, ont pris la tête de ce soulèvement orchestré depuis l'étranger, soulèvement dont le pouvoir avait été démultiplié par les armes et les factions terroristes libyennes, tout en bénéficiant d'une présentation laudative de la part du complexe médiatique colonial dirigé par la BBC, CNN et Al Jazeera.

Une tentative d'absorber des militaires extrémistes dans les brigades armées contrôlées par la Russie s'est avérée contre-productive.

En 2018, une trêve précaire fut négociée par les équipes de réconciliation russes, avec pour conséquence que les groupes armés illégaux restés à Daraa Al Balad, plaque tournante de la violente insurrection parrainée par les États-Unis, ont été persuadés de déposer les armes lourdes mais autorisés à conserver leurs armes légères dans le cadre de l'accord de paix. La Russie a effectivement tenté de mettre au pas ces groupes armés brutaux en les absorbant dans des divisions armées fondées et contrôlées par elle. Selon des médias proches de ces milices, un ancien dirigeant de l'Armée syrienne libre, Ahmed Al-Awda, s'est vu confier le commandement de la 8e brigade, "une subdivision du cinquième corps fondé par la Russie".

Il semble néanmoins que ce fut probablement une erreur de calcul de la part de la Russie, qui souhaitait mettre fin rapidement aux combats sur le front sud. Ces groupes armés, qui avaient commis de multiples crimes de guerre et atrocités contre les civils syriens et les forces armées antiterroristes, n'avaient pas l'intention de renoncer à leur campagne de représailles contre toute personne qu'ils considéraient comme loyale au gouvernement et à l'État syriens. Et on a vu ces mêmes bandes extrémistes, autrefois associées aux factions terroristes d'Al-Qaïda et d'ISIS (Daech) dans le Sud du pays, déclencher plus d'une offensive traîtresse.

J'ai vu de mes propres yeux l'horrible bilan des sanctions occidentales sur les populations syrienne et libanaise

Depuis la mi-2019, même l'Observatoire syrien des "droits de l'homme", financé par l'UE, a fait état de plus de 1136 attaques et assassinats qui ont coûté la vie à 774 Syriens, dont 12 femmes et 22 enfants, tous victimes de tirs d'armes à feu, de détonations d'engins explosifs improvisés, ainsi que d'attaques suicides en voitures et en motos. Les gangs se sont également battus entre eux, assassinant des chefs et des membres de gangs rivaux. En juillet 2021, des civils, dont un enfant, ont été tués et blessés lorsque ces gangs armés ont bombardé l'hôpital national de Daraa, après avoir manifestement reconstitué leur arsenal d'armes lourdes.

La présence des forces spéciales britanniques dans la région indique que les groupes armés continuaient d'être formés par les Britanniques à l'utilisation d'engins explosifs improvisés dans le cadre d'opérations antigouvernementales. En mars 2020, des hélicoptères Chinook de la RAF, basés à Chypre, ont été mobilisés pour secourir un soldat SAS blessé par l'explosion d'un engin explosif improvisé "au cœur de la zone de guerre" située dans le sud de la Syrie.

J'ai rencontré Adham Alkarad, commandant de la division du génie et des missiles des FSA (1), en septembre 2018, après une visite agitée à Daraa, alors que l'encre de l'accord négocié par la Russie n'était pas encore sèche. Alkarad m'avait prise en aparté en tant que journaliste britannique, supposant que j'étais sympathique à la cause, et m'avait donc informé qu'ils ne capituleraient jamais et que, même avec des armes légères, ils poursuivraient leur violente croisade soutenue par la coalition américaine pour renverser le gouvernement syrien et anéantir les "loyalistes" s'opposant à la présence du groupe armé à Daraa.

Alkarad m'avait dit à l'époque que les manifestations allaient se poursuivre et qu'il contacterait directement la BBC et CNN pour obtenir leur couverture et leur soutien. Alkarad était le concepteur de la fusée Omar, pesant 500 kg, qui a causé d'horribles dégâts aux infrastructures civiles et aux cibles militaires pendant le règne de la terreur à Daraa. Alkarad a lui-même été assassiné par des inconnus en octobre 2020.

La BBC a admis que ses journalistes n'avaient pas respecté leurs propres normes de précision lorsqu'ils ont insinué que l'informateur de l'attaque de Douma était motivé par l'argent.

Damas a perdu patience avec l'extrémisme armé et repris le contrôle de Daraa Al Balad.

Après des mois de négociations, de siège et d'affrontements militaires entre Damas et les groupes armés de Daraa, un cessez-le-feu définitif a été conclu le 31 août (2021), la Russie jouant un rôle moins important dans le règlement. Une semaine avant la conclusion de cet accord, le roi Abdallah II de Jordanie avait rencontré le président Poutine à Moscou pour accorder la priorité à la résolution des problèmes de sécurité à Daraa.

Le 9 septembre (2021), le ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Lavrov, a commenté l'accord négocié pour résoudre les tensions dans la province de Daraa. Il est intéressant que cette explication ait été donnée lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre israélien des Affaires étrangères, Yair Lapid. L'accord russe initial de 2018 avec les groupes armés avait offert à Israël des garanties que l'Iran et le Hezbollah seraient maintenus à une distance sûre des frontières israéliennes avec la Syrie.

Lavrov a effectivement annoncé que la province serait rendue aux forces légitimes de l'Armée arabe syrienne et que les militants extrémistes devraient à nouveau rendre leurs armes lourdes. Des négociations sont en cours sur la destination de retrait des groupes armés, leur maintien à Daraa étant "improbable".

Il s'agit d'un coup dur pour Israël, dont les violations continues de l'espace aérien libanais et l'agression illégale contre la Syrie n'ont pratiquement pas fait l'objet de représailles armées et ont été à peine rapportées par les médias occidentaux. Cela pourrait changer avec le retour de Damas aux commandes dans le sud du pays et le changement de pouvoir qui ouvrira presque certainement la porte à une présence militaire iranienne et du Hezbollah plus proche des frontières entre Israël et la Syrie, afin de dissuader les offensives israéliennes.

Certes, lorsque je suis entrée dans Daraa Al Balad le 12 septembre dernier, nous avons vu des drapeaux russes et syriens flotter côte à côte, mais sur le site lui-même, c'est le drapeau syrien qui occupait la première place. D'après les conversations que j'ai eues avec des civils, il était clair que la "paix" était encore brute et volatile. Des soldats syriens de la 15e division m'ont parlé des perspectives de résolution durable et se sont montrés optimistes. Une flambée entre des membres de groupes armés et des soldats syriens a été désamorcée de manière courtoise pendant notre séjour. Les enfants à qui j'ai parlé m'ont dit qu'ils étaient heureux de pouvoir enfin retourner à l'école. Il est trop tôt pour prédire l'issue de cet accord, mais il est clair qu'il n'y aura pas de compromis sur le retour de Daraa et de sa campagne environnante sous le contrôle de Damas et de l'armée syrienne tant que la paix n'aura pas été entièrement rétablie et que les relations entre l'État et les citoyens ne seront pas normalisées.

Que signifie ce changement de pouvoir pour Damas et la coalition américaine, y compris pour Israël ?

Il est important d'examiner les événements de Daraa dans le contexte des alliances et concessions géopolitiques émergentes, afin de saisir la signification de ce qui vient de se passer dans le sud de la Syrie.

Le 13 septembre dernier, le Premier ministre israélien, Naftali Bennet, s'est rendu en Égypte pour la première fois en dix ans, apparemment pour discuter des relations entre Israël et la Palestine avec le président Abdel Fatah Al-Sisi. L'Égypte s'oriente vers une normalisation de ses relations avec la Turquie, relations tendues depuis le renversement de l'homme-lige des Frères musulmans au Caire, le président Mohammed Mursi, en 2013. Le consul général égyptien à Damas a laissé entendre que la condition d'un rétablissement complet des relations bilatérales égypto-turques était le retrait de la Turquie du territoire syrien.

La concession la plus importante faite à Damas à la suite de Daraa a peut-être été faite par les États-Unis eux-mêmes. Désespérant d'éviter que le Hezbollah ne soit salué comme le champion du peuple libanais après avoir assuré l'approvisionnement en pétrole iranien via la Syrie, l'ambassadeur américain au Liban est intervenu pour lever partiellement les sanctions contre la Syrie afin de faciliter le transfert de gaz naturel et d'électricité de l'Égypte vers le Liban via des pipelines entre la Jordanie et le sud de la Syrie. Certaines parties des pipelines en Syrie ont besoin d'être réparées car elles traversent Daraa en direction de Homs, puis de Tripoli, au nord du Liban.

Cela nous informe non seulement sur la raison pour laquelle Daraa était un élément central des plans américains de vol d'énergie et de ressources en Syrie, mais cela nous montre également l'intelligence des mesures prises par Damas pour sécuriser Daraa à ce moment crucial de la partie d'échecs régionale. Les États-Unis se sont vus forcer la main par une nation qui résiste depuis dix ans à leur intervention militaire par procuration et par les alliés les plus fidèles de la Syrie au Liban.

La Jordanie tente depuis un certain temps de se libérer de ses chaînes coloniales et de normaliser ses relations commerciales avec la Syrie voisine. La percée a eu lieu en septembre 2021, lorsque la Syrie a été incluse dans une réunion quadripartite organisée par la Jordanie et comprenant le Liban et l'Égypte, afin de se concentrer sur la logistique de la fourniture de gaz et d'électricité égyptiens au Liban dépourvu d'énergie. Il s'agissait de la première visite de responsables syriens en Jordanie depuis 2011, date du début de la sale guerre menée par la CIA et le MI6 contre la Syrie.

Le coup de grâce aux agendas néocolonialistes de la coalition américaine et d'Israël/Turquie en Syrie a été donné par le sommet entre le président Assad et le président Poutine le 16 septembre dernier à Moscou. Au cours d'une session à huis clos de 90 minutes, les deux dirigeants ont discuté des priorités militaires, politiques et économiques, dont le retour de la province de Daraa sous le contrôle de l'État syrien et la potentielle libération totale et définitive d'Idlib, dans le nord-ouest, de l'occupation terroriste turque, que ce soit sous forme directe ou par procuration.

Ce sommet, ainsi que la dénonciation syro-russe de l'occupation et de l'annexion illégales du territoire syrien par la Turquie et les États-Unis, ne sont pas de bon augure pour le projet de changement de régime initié par les États membres de l'OTAN, projet ayant débouché sur un échec coûteux et lamentable depuis son lancement en 2011.

Les conséquences de la résolution de Daraa seront d'une grande portée pour Israël, la Turquie et le projet de la CIA/MI6 visant à contrôler le pôle économique central syrien au Moyen-Orient. Damas, la Russie, l'Iran et le Hezbollah ont volé la vedette à leurs ennemis, malgré la pression que subit la Syrie en raison de la guerre à multiples facettes qui lui est menée depuis dix ans. Il reste à voir comment la coalition américaine tentera de se relever de cette défaite ignominieuse et d'éviter d'admettre qu'elle a été contrainte de faire un premier pas vers la normalisation des relations avec le président Assad.


(1) FSA (Free Syrian Army) : Armée syrienne libre (ASL), faction rebelle syrienne la plus proche de l'État turc depuis le début de l'implication de ce dernier dans la "guerre civile" syrienne.

 

jeudi 19 novembre 2020

Le terrorisme et le séparatisme islamiste pour les nuls, version The Independent

Pourquoi ne pas le dire ? Depuis mon analyse partielle, publiée le 3 novembre dernier, d'un mauvais discours livré par celui que j'appelle "le monarque élu" et relatif à cette ineptie que serait le "séparatisme islamiste", un certain nombre de "papiers" ont paru dans la presse anglo-saxonne, allant dans le même sens que ma propre appréciation, au point que j'en suis à me demander si certains ténors de la grande presse étrangère n'auraient pas eu accès à mon modeste blog. Va savoir ? Après tout, il me suffit de jeter un oeil sur les statistiques du blog pour constater qu'on me lit partout, de la Russie à l'Inde, du Burkina Faso à l'Australie !

Après ma dernière traduction d'un article du Financial Times, voici un nouveau "papier" que j'estime digne d'intérêt, publié par The Independent sous la signature de Nabila Ramdani. Relecture en cours...

 

(Source)

Les terroristes du Bataclan étaient le pur produit du nihilisme de l'État islamique, aiguisé par la guerre - et non par les conseils de prédicateurs musulmans.

Les tueurs ont appris le combat au Moyen-Orient, en Asie et en Afrique du Nord, des territoires mis en pièces par la meilleure technologie militaire au monde, qui est celle utilisée par les États-Unis et leurs alliés.

 

Il ressort de l'attaque terroriste la plus dévastatrice jamais menée sur le sol français que c'est le ciblage aléatoire des victimes qui a peut-être été l'élément le plus inquiétant.

Lorsque ceux d'entre nous qui sont nés et ont grandi à Paris se remémorent le massacre de cette nuit de novembre 2015, nous réalisons que n'importe qui aurait pu être pris dans ce spectacle d'horreur à l'échelle de la ville.

C'était un vendredi 13 la date rêvée pour un théoricien du complot – tout comme était étrange le temps automnal exceptionnellement doux pour la saison, qui explique que des milliers de victimes potentielles des meurtriers se soient trouvées dans la rue.

Tuer des civils non armés est diaboliquement facile. Les kalachnikovs du marché noir et les explosifs ont permis à neuf terroristes suicidaires de frapper à volonté, faisant 130 morts et plus de 400 blessés.

Des victimes, parmi lesquelles des chrétiens, des juifs, des musulmans et des non-croyants, ont été abattues ou mises en pièces. Elles assistaient à un concert de rock, à un match de football ou se détendaient dans un café ou un restaurant.

Les attaquants tous des jeunes hommes drogués et véhéments, obsédés par les tueries faciles qui prévalent dans les jeux et la culture des films d'action hollywoodiens – n'étaient concentrés sur rien d'autre que sur l'accumulation des cadavres.

Malgré cela, cette barbarie a depuis été attribuée à un état d'esprit typique des communautés ethniques minoritaires vivant dans des lotissements municipaux à la périphérie de villes comme Paris.

Cette sinistre tromperie prétend que, par définition, les musulmans veulent détruire et mutiler parce qu'ils sont élevés dans la haine de l'Occident, et que leur origine culturelle et religieuse le justifie d'une manière ou d'une autre.

Cette propagande méprisable a été avancée par le président Emmanuel Macron lui-même, ce mois-ci, lorsque, dans une lettre publiée dans un journal britannique, il a utilisé ce qui ressemblait à un langage eugénique pour décrire ces banlieues défavorisées pleines de musulmans comme étant des « territoires fertiles pour les terroristes en France».

Délivrant des assertions tout droit sorties d'un générateur de fausses nouvelles digne de Donald Trump, il (Macron) a en outre affirmé, sans aucune preuve, qu'il existe «des quartiers où de petites filles âgées de trois ou quatre ans portent un voile intégral, sont séparées des garçons, voire, dès le plus jeune âge , séparées du reste de la société et élevées dans la haine des valeurs françaises ».

Qu'à cela ne tienne, forcer quelqu'un à porter la burqa est en France un crime passible de la prison, de même que la maltraitance des enfants et la radicalisation des mineurs. Bizarrement, à une époque où les caméras sont partout, on n'a vu aucune image venant étayer les propos de Macron sur ces jeunes sociopathes. Il n'y a eu aucune arrestation, sans parler de poursuites, pour ces crimes présumés.

Cinq ans après le Bataclan, il est beaucoup plus difficile de se procurer des armes à feu, mais - selon Macron – certains quartiers hébergent encore «des centaines d'individus radicalisés, dont on craint qu'ils puissent, à tout moment, prendre un couteau et tuer des gens».

Plutôt que de répandre si facilement l'idée d'une culpabilité collective, Macron ferait bien d'étudier les profils du «commando» de novembre 2015, tels qu'ils sont souvent décrits par les commentateurs les plus sérieux.

Sur les neuf hommes finalement tués par les forces de sécurité, tous avaient passé du temps à se battre en Syrie ou en Irak avec Isis/Daesh, le soi-disant État islamique.

Ce groupe terroriste armé est né de l'insurrection qui a suivi l'invasion américaine de l'Irak en 2003. Daesh est devenu tristement célèbre pour sa cruauté impitoyable envers ses ennemis, notamment à cause de vidéos de tortures et d'exécutions qui vous remuent les tripes.

Des combattants aguerris comme Abdelhamid Abaaoud, le chef de file belgo-marocain des assaillants parisiens, n’ont pas acquis leur extrémisme sadique dans les mosquées de province ou les cours secrets de lecture de Qu’ran, ni même auprès de parents ou d’enseignants.

Au lieu de cela, ils ont appris le combat au Moyen-Orient, en Asie et en Afrique du Nord, ces territoires mis en pièces par la meilleure technologie militaire au monde, qui est celle utilisée par les États-Unis et leurs alliés.

Certains des neuf hommes étaient censés être sous surveillance, ayant voyagé entre des endroits tels que la Syrie, l'Irak et le Yémen, mais rien ne les a empêchés de faire ce qu'ils avaient décidé de faire ce 13 novembre. Leurs commandants ont déclaré qu'ils étaient censés des «punitions» pour les bombardements de femmes et d'enfants dans leurs camps.

Curieusement, le seul membre survivant du groupe est Salah Abdeslam, qui ne s'était jamais rendu au califat d'Isis. Faute de quoi que ce soit approchant le moral et l'entraînement des soldats, il s'est évanoui dans la nuit, a jeté son gilet explosif et s'est enfui.

Ce qu'Abdeslam avait en commun avec les autres, c'est que son intérêt pour la religion était superficiel, et il n'y avait aucune preuve de sa radicalisation dans une structure communautaire, ou d'être une sorte de musulman pieux.

Au lieu de cela, il tenait un bar à Bruxelles, où il buvait de l'alcool et prenait des substances illégales, après avoir été condamné pour une série de crimes, y compris le vol à main armée et la possession de drogues,

Comme les autres, Abdeslam est connu pour avoir plané aussi haut qu'un cerf-volant la nuit de l'attaque, ayant rempli son corps de cannabis et de cocaïne.

«Je n’ai pas honte de qui je suis», a depuis écrit Abdeslam à un correspondant, depuis la cellule de haute sécurité de la prison française, où il devrait passer le reste de sa vie.

Regardez les suspects impliqués dans d'autres actes de terrorisme depuis 2015, et vous verrez que tous sont des soldats de Daesh et de vulgaires délinquants.

La force de l'attaque et la couverture médiatique de masse sont cruciales pour ces loups isolés, car ils décapitent, poignardent ou - comme à Nice il y a quatre ans - utilisent des armes aussi basiques qu'un poids lourd pour faire autant de victimes que possible.

Ces dernières semaines, ces terroristes sont venus de Tunisie, du Pakistan et de l'État de Tchétchénie sous contrôle russe. Rien que des pays instables, pleins du genre de jeunes hommes déstabilisés qui pourraient prendre les armes pour des groupes comme Daesh.

C'est pourquoi François Hollande, le président de la France en 2015, a décrit à juste titre les attentats de Paris non pas comme une explosion de dissidence musulmane de la banlieue, mais comme un «acte de guerre».

Deux jours plus tard, il a utilisé sa position de commandant en chef des forces armées de son pays pour lancer la plus grande frappe aérienne jamais menée dans l’opération Chammal, une campagne de bombardements anti-Daesh.

Des obus ont plu sur Raqqa, en Syrie, tuant environ 1 000 agents liés à Daesh et Dieu sait combien de civils impliqués.

C'est le prix de la guerre, et c'est exactement ce qui fait que la violence meurtrière continue de s'intensifier dans des pays allant de l'Afghanistan à la Libye. Comme nous l'avons vu le 13 novembre 2015, les auteurs d'une telle barbarie sont les produits d'un conflit cataclysmique et non de communautés musulmanes connues pour extrêmement pacifiques.

 

samedi 14 avril 2018

Josef Goebbels et les nains de jardins


Petite mise au point datée du 15.04.2018, soit au lendemain de la rédaction du présent article.

Je zappe négligemment sur diverses chaînes (sur la TNT) de la télévision française, en cette fin d'après-midi de dimanche, où l'on trouve toujours profusion d'émissions "politiques", vous savez ? ces "talks shows" blablateurs, dont les invités sont systématiquement des politiciens, jamais des hommes et femmes de sciences, jamais des artistes, écrivains, créateurs divers, à croire que le journaliste déteste les gens plus intelligents que lui (ou elle) !

Toujours est-il que je tombe, sur la chaîne publique dite France 5, sur une émission baptisée C Politique, et dont l'animateur principal (l'homme en pull rouge-orangé, visible ci-dessous) est un journaliste reconnu, l'invité du jour étant le médecin et co-fondateur de "Médecins Sans Frontières"Rony Braumann.

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Et c'est là que notre grand journaliste déclare à son invité ceci (18h53) : "En 2013, après les premières attaques connues au gaz sarin de Bachar el-Assad contre son peuple...".

Vous avez compris ? En 2013, en Syrie, l'attaque au gaz sarin, c'était Bachar el-Assad...

Et c'est là que je me dis : "Nom d'un chien ! Et ce type se dit  journaliste ?!?!?!"

Il faut dire qu'il n'est pas le seul, cinq ans après, à continuer d'agiter cette baliverne. 

Fin de l'avertissement  


Vous savez quoi ?

Le cynique vous ment en vous regardant droit dans les yeux ; il sait que vous savez qu'il ment ; il n'en continue pas moins de vous mentir, en vous regardant droit dans les yeux !
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Un lanceur d'obus de mortier utilisé par les rebelles dans la Ghouta orientale. La zone (récemment) libérée était utilisée par les "mercenaires pilotés par l'OTAN" (note du traducteur) comme zone de tirs et de bombardements tous azimuts en direction de Damas. 

Les nains de jardins sont des cyniques...

Et en cela, ils essaient de prendre exemple sur leur maître incontesté : Josef Goebbels. Je dis bien Goebbels, le ministre de la propagande d'Adolf Hitler. Pour tout vous dire, après avoir soigneusement lu l'un et l'autre [cf. Hitler passait pour un adepte du monologue, les plus fameux étant intervenus dans son Quartier Général, édités sous le titre allemand : 'Monologe im Führer Hauptquartier 1941-1944', sans oublier ses "propos de table"/'Tischgespräche im Führer Hauptquartier'. Quant à Josef Goebbels, il est l'auteur d'un 'journal' (l'équivalent de l'anglais 'diary') qui court de 1923 à 1945.], je dois dire que des deux, celui qui m'intrigue le plus, ce n'est pas Hitler, mais Goebbels. Du reste, son choix comme maître de la propagande du Reich atteste de la fascination qu'il exerçait sur Hitler.

Cela dit, Goebbels n'a pas inventé la propagande, ni l'usage systématique du cynisme à des fins politiques. Mais je parie que vous n'avez aucune idée de celui auprès de qui Goebbels s'est abreuvé en matière de cynisme !

Alors, permettez que le fils de pasteur que je suis vous fasse une suggestion ; ça tient en une phrase : "Dieu endurcit le coeur de Pharaon." (1)

Vous avez trouvé ? Non ! Alors tant pis pour vous !

Mais revenons à notre sujet de départ : Goebbels et les nains de jardins. Ces derniers pensent, à l'instar de leur maître national-socialiste, qu'un mensonge finit toujours par devenir une vérité à la condition d'être asséné suffisamment longtemps.

Peut-être ; mais ça, c'était du temps de Goebbels, c'est-à-dire longtemps avant l'invention de l'Internet, cette formidable banque de données qui va finir par avoir la peau de la presse (écrite et audiovisuelle) des siècles passés.

Si l'Internet et Youtube avaient existé entre 1933 et 1945, il n'y aurait jamais eu de Josef Goebbels ; en tout cas, tout son activisme aurait été voué à l'échec !

Et cela vaut pour ses petits épigones d'aujourd'hui... Tiens, by the way, jetez donc un oeil à cette archive audiovisuelle que les médias "mainstream" croient pouvoir dissimuler à leur auditoire alors même qu'elle est en train de faire le tour du monde (source).

À votre avis, comment réagiront les centaines de millions à milliards de gens connectés à l'Internet, qui découvriront le témoignage de première main de ces deux hommes présents dans l'hôpital de la Ghouta lors de la pseudo-attaque à l'arme chimique dont on nous rebat les oreilles depuis quelques jours ?

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"Il y a eu des émanations de fumée, suite à un bombardement qui a touché l'hôpital ; certaines personnes montraient des signes d'asphyxie, lorsqu'un homme, que je ne connaissais pas, a balancé que "c'était une attaque au gaz !", et là, les gens, paniqués, se sont mis à se verser de l'eau sur la tête...".  

Entre nous, que penseront les lecteurs de la presse 'meanstream' en constatant, qu'une fois de plus, la 'grande' presse a tenté de leur dissimuler la vérité, se contentant de ne plus être qu'une vulgaire courroie de transmission au service des balivernes émises par quelques dirigeants bien peu doués pour la propagande ?

Figurez-vous que je suis tombé, tout récemment, sur un article en ligne qui m'avait échappé en son temps, ce qui n'est pas très grave, étant donnée la phénoménale mémoire électronique qu'est l'Internet, qui fait que, tôt ou tard, on met la main sur une pépite.

Cette pépite prend la forme, donc, d'un papier (source) résumant un autre papier bien plus long. Pour des raisons pratiques, j'ai choisi de traduire de l'anglais le plus court des deux articles, ainsi qu'il suit. Il y est question de l'attaque au gaz sarin de la Ghouta (2013), intervenue peu avant une inspection ad hoc, par des experts mandatés par l'ONU. Et c'est là que, ayant apparemment perdu tout sens des réalités, Bachar el-Assad aurait décidé de "gazer des milliers de ses propres concitoyens", ainsi que nous l'a seriné la presse "meanstream". Bien évidemment, François Hollande et son âme damnée, Jean-Yves le Drian, ministre de la guerre, étaient sur le point de "punir Bachar El-Assad" lorsque, patatras !, Barack Obama leur a retiré le tapis sous les pieds.

Comment tout cela a-t-il été possible ? Lisez la suite...

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Texte original traduit en français


Voici comment les services de renseignement américains ont averti Obama des doutes qu'ils ressentaient à propos d'une éventuelle responsabilité d'Assad dans l'attaque au gaz en 2013

30/08/2016

Par Alexander Mercouris

La suggestion faite par (le quotidien allemand) Die Welt, selon lequel les agences de renseignement occidentales avaient des doutes, en 2013, quant aux allégations faisant peser sur le gouvernement syrien la responsabilité de l'attaque au gaz sarin intervenue sur la banlieue de Damas, avait été révélée auparavant par le président américain Obama lui-même.

Le journal allemand Die Welt a récemment fait sensation en laissant entendre que l'attaque chimique au gaz sarin sur la Ghouta, près de Damas, en août 2013, n'a peut-être pas été menée par l'armée syrienne comme les gouvernements et les médias occidentaux l’ont prétendu, mais au contraire par les rebelles syriens.

Le paragraphe pertinent de l’article de Die Welt, ainsi que traduit par The Moon of Alabama , dit notamment ceci :

"Lorsque, le 21 août 2013, le gaz neurotoxique Sarin a été utilisé dans la Ghouta, une banlieue de Damas, [Obama] a dû prendre une décision. Il a ordonné de préparer une attaque par des missiles de croisière lancés en mer. Mais les services secrets britanniques étaient en possession d'un échantillon du sarin utilisé. Une analyse a montré qu'il ne s'agissait pas du sarin du régime syrien, mais provenant du stock d'Al-Nusra. Obama a abandonné son plan. "

En l'occurrence, nous savons depuis des mois que les agences de renseignement occidentales à l'époque émettaient des doutes sur le fait que le gouvernement syrien fût effectivement responsable de l'attaque au gaz sarin sur la Ghouta.   Par ailleurs, nous savons que ce sont les doutes émis par les agences de renseignement américaines qui ont poussé Obama à annuler son attaque planifiée contre la Syrie, préparée à la suite de l'attaque au gaz sarin.

Comment le savons nous ?   Parce que pas moins qu'Obama lui-même nous l’a confié.

En mars dernier, le magazine américain The Atlantic, aussi rigide et orthodoxe que Die Welt, publiait un article de grande ampleur basé sur une série d'interviews de son journaliste Jeffrey Goldberg avec Obama.  Lors de ces entrevues évidemment évasives, Obama a rappelé ce qui était censé être son héritage en politique étrangère, du moins ce qu’il souhaitait que ce fut.

La question de l'attaque avortée contre la Syrie, en août 2013, a été longuement discutée lors de ces entretiens et constitue,   à certains égards, le sujet principal de tout l'article. Au milieu des explications compliquées d'Obama sur sa décision d'annuler son attaque planifiée sur la Syrie, enfoui au fond de l'article, nous trouvons ce paragraphe assez remarquable, qui, dans toute la vaste littérature sur l'attaque de la Ghouta au gaz sarin, est passé presque complètement inaperçu.

« Obama a également été perturbé par une visite surprise, au début de la semaine, de James Clapper, son directeur du renseignement national, qui a interrompu le résumé quotidien du Président , le rapport concernant diverses menaces qu’ Obama recevait chaque matin des analystes de Clapper, lequel Clapper lui a précisé que les renseignements sur l'utilisation par la Syrie de gaz sarin, bien que robustes, n'était pas un « slam dunk » (vérité d’Evangile ; en langage footballistique, on parlerait d’un « pénalty » ou d’un « but tout fait ».).   Il a choisi le terme avec soin. Clapper, le chef d'une communauté du renseignement traumatisée par ses échecs à la veille de la guerre en Irak, se gardait de promettre trop de choses, contrairement à ce que fit l'ancien directeur de la CIA, George Tenet, qui garantissait à George W. Bush un « slam dunk » en Irak. »

En d'autres termes, il n'est pas nécessaire de spéculer sur le fait que l'attaque américaine prévue sur la Syrie a été annulée en raison des doutes, au sein de la communauté du renseignement occidental, sur la responsabilité du gouvernement syrien dans l'attaque au gaz sarin.  Le président des États-Unis nous en a dit autant et a confirmé que ces doutes existaient et qu'ils constituaient une partie importante de la raison de sa décision de ne pas attaquer la Syrie dans les jours qui ont suivi l'attaque au sarin. 

En fait, les doutes étaient si grands qu'ils ont incité James Clapper, le directeur des renseignements nationaux américains, à faire rien de moins que venir (de grand matin) à la Maison Blanche pour interrompre le briefing quotidien du président et pour le prévenir personnellement.

C’est ici que j’aimerais exprimer mon opinion personnelle à savoir que c'est l'intervention de James Clapper qui, plus que toute autre chose, a décidé Obama de ne pas lancer son attaque planifiée contre la Syrie.

Le fait que les Etats-Unis se soient apprêtés à attaquer la Syrie avait déclenché une tempête politique, le gouvernement russe ayant clairement exprimé sa forte opposition, le parlement britannique votant contre l'attaque, de même qu’une large opposition à l'attaque s’est manifestée aux Etats-Unis mêmes, avec quasiment un vote à la Chambre des représentants contre une attaque en Syrie.
Dans cette atmosphère de tension, Clapper était clairement déterminé à ne pas se laisser blâmer, lui et les agences de renseignement américaines, s'il y avait une autre débâcle à l’irakienne. Il a donc agi immédiatement et de manière décisive pour faire clairement comprendre à Obama ses doutes sur la responsabilité du gouvernement syrien, de même qu’au sein de la communauté du renseignement, en prenant l'initiative extraordinaire d'intervenir sur le briefing quotidien du renseignement d'Obama pour lui en parler.

Quant à Obama, avec son propre directeur des renseignements nationaux, l'avertissant avec tant de force qu'il y avait des doutes sur les informations reçues (de Syrie), il ne pouvait tout simplement pas assumer les énormes risques politiques (et juridiques) liés au lancement d’ une attaque. Avec une opinion publique remontée contre l'attaque, et les Républicains au Congrès sur le chemin de la guerre, l'action de Clapper l'a laissé dans une position beaucoup trop personnellement exposée dans l’hypothèse d'une débâcle, au point d’éventuellement peser sur sa survie politique.

Ce qui a compliqué les choses, c'est qu'Obama, au lieu de dire simplement et de manière non biaisée qu'il n'avait pas lancé d'attaque à cause des doutes existants sur une responsabilité du gouvernement syrien, a prétendu qu'il prenait sa décision pour toutes sortes de raisons philosophiques compliquées, sur lesquelles il revient en long et en large dans l'article de The Atlantic.

La véritable raison pour laquelle l'attaque n'a pas eu lieu, ce sont les doutes au sein de la communauté du renseignement sur la responsabilité du gouvernement syrien dans l'attaque au gaz sarin sur la Ghouta ; lesquels doutes sont cependant là, bien présents dans ce paragraphe de l'article de The Atlantic.

Il est déroutant de voir que ce paragraphe continue d'attirer si peu d'attention. Non seulement les médias alternatifs le remarquent à peine, mais les médias occidentaux l'ignorent tout simplement, continuant d'écrire comme si la responsabilité du gouvernement syrien dans l'attaque au gaz sarin en août 2013 était un fait avéré et établi.

En ce qui concerne l’observation faite par Die Welt au sujet de la faible qualité du sarin utilisé dans l'attaque de la Ghouta et le fait que cela rendait peu probable son origine gouvernementale, il s’agit, en réalité, d’une information obsolète, étudiée de façon exhaustive dans  ce site (Internet, cf. lien plus bas) remarquable mais peu connu, qui a examiné de manière exhaustive et impartiale toutes les preuves publiquement connues sur l'attaque et en a conclu que les rebelles syriens en étaient presque certainement les responsables.

Fin du texte


(1) Sur ce point, plus d'un croyant, a fortiori plus d'un théologien s'est trouvé désemparé face à ce qui n'est rien d'autre que du cynisme XXXL ! Lisez l'interrogation angoissée de ce commentateur :

"Il peut sembler injuste (!!!), venant de Dieu, d’endurcir le cœur de Pharaon pour ensuite le punir et avec lui, l’Égypte entière, avec pour motif sa seule décision, prise après l’endurcissement de son cœur. Pour quelle raison Dieu a-t-il endurci le cœur de Pharaon rien que pour pouvoir juger l’Égypte plus sévèrement en multipliant les plaies sur le pays ?" (source)


Lecture 01

Lecture 02

Lecture 03

Lecture 04

Lecture 05

Lecture 06


Dans la rubrique "Rions un peu", quelques extraits d'un forum de discussion :
  • Again, West encouraging jihadist to conduct another chemical attack - West bear full responsibility for the previous and future chemical attacks
  • Interesting timing - just before the OPCW was due to land in Syria to inspect the chemical weapon "attack". Was America trying to stop the inspection so the truth wouldn't come out?
  • Just been watching Trump and the reasons he gave for attacking Syria before the OPCW did there investigation on Clorin or Sarin Gas attacks in Syria ...Trump says he did the attack because of what he had seen in the Media and video...he acted on that .....And this is the man who claims that the American media is FAKE....and uses "Twitter" to do his job....You cannot make this up...this Idiot is a danger to us and himself ....like most Americans he is a fecking idiot
  • "The ministry claimed that the Syrian government kept a stockpile of chemical weapons precursors at the site." So why bomb the alleged 'evidence'?
  • A question I did not see, nor did I read a reply to it: If they attack stockpiles and production sites of chemical and biological weapons, would they not uncontrollably release them through the explosion of a rocket? Would not the explosion create a cloud of chemicals that could drift into populated civilian areas? The US, GB, F military will know that. So, what did they actually target?
  • Any normal person knows that waging a war without proof of any act of aggression is insane...or pure evil. I'm a Brit whose father and uncles fought, suffered and died in WW2. They must all be turning in their graves at this betrayal of all that they fought for.
  • JULY 20, 2014: "With respect to Syria, we struck a deal where we got 100% of the chemical weapons out." – John Kerry, Secretary of State for Obama, DECEMBER 6, 2016: "We’ve eliminated Syria’s declared chemical weapons program." – Barack Obama
  • How great the American missiles are, to take down two or three facilities they need to fire 100, what an accuracy level.Even houthi missiles in yemen are more effective than American miliion dollars toma garbage.
          (source)

Plus sérieusement [Stephen Lendman est un blogueur américain fort réputé, parfaitement représentatif d'un courant politique américain, pas forcément "communiste" (cf. Oliver Stone ou le mouvement 'Occupy Wall Street'), et fortement opposé à la politique impérialiste de son propre pays] :
Trump again proved himself a world-class thug, a war criminal, serial liar, and disgrace to the office he holds – responsible for naked aggression on multiple countries since taking office, Syria its epicenter. 
His address to the nation explaining his action was beginning-to-end bald-faced lies. 
Trump: “Last Saturday, (Assad) again deployed chemical weapons to slaughter innocent civilians (in) Douma…” 
A Big Lie! No incident occurred, no one ill, hospitalized, harmed or killed by CWs! The incident was fake – staged theater, not reality, to justify the unjustifiable overnight attack, maybe more to come. 
Trump: “The evil and the despicable attack left mothers and fathers, infants and children, thrashing in pain and gasping for air. These are not the actions of a man. They are crimes of a monster instead.” 
Trump finds new ways of disgracing himself, along with repeatedly showing he’s a geopolitical know-nothing, surrounded by bloodthirsty neocon extremists, raging for endless wars of aggression, wanting one sovereign independent country after another raped and destroyed, the human toll of no consequence. 
Trump: “The purpose of our actions tonight is to establish a strong deterrent against the production, spread, and use of chemical weapons.” 
The overnight attack had nothing to do with Douma, CWs, their alleged production or use – everything to do with advancing Washington’s imperial agenda based on Big Lies, the pretexts for all acts of aggression. (source)

jeudi 12 avril 2018

Kim Jong-Un et les nains de jardins

Citation :
Le 10 avril, Vladimir Chizov, l'ambassadeur russe auprès de l'UE avait déjà qualifié de «provocation» ce qu'il estime être «une mise en scène par les Casques blancs», dans une interview accordée à Euronews.
Le diplomate avait ainsi rappelé que des experts militaires russes se sont rendus dans les rues et les maisons de Douma dans la foulée de l'attaque présumée, sans trouver trace d'utilisation d'armes chimiques. Après s'être entretenus avec les médecins locaux, et être allés dans le seul hôpital de Douma, où d'après les Casques blancs s'entassaient des montagnes de corps, ils ont constaté qu'il «n'y avait pas un corps, pas une seule personne est venue se faire soigner après la supposée attaque». (Source)

Vous savez quoi ? Les nains de jardins sont stupides. Mais ça, ce n'est pas un scoop !
Kim Jong-Un, Trump, corée, kadhafi, nucléaire, balistique, arme, missile, macron, syrie, syria, ghouta, poutine

Les "casques blancs" syriens, ou l'art de "laver du gaz toxique" avec de l'eau !

Pour comble de malheur, les nains de jardins ont une courte vue, au propre comme au figuré, dès lors qu'il se trouve toujours une herbe ou une brindille pour leur masquer l'horizon.

Ce qui fait qu'obnubilés par leur petite gloriole personnelle et leurs petits calculs à court terme, lesquels ne sont liés qu'aux sondages de popularité, ils n'ont pour tout horizon que l'action immédiate et irréfléchie, n'évaluant leurs comportements qu'après coup, une fois leur bêtise consommée.

Au sein de l'opinion publique mondiale, nombreux sont ceux qui ont cru que les nains de jardins voulaient mettre fin à la course aux armements. Cette bonne blague !

En tout cas, il y en a un qui doit examiner avec la plus grande attention l'agitation actuelle d'un certain nombre de nains de jardins, assisté en cela par ses généraux, j'ai nommé le Nord Coréen Kim Jong-Un.

Imaginons un peu le genre de discours que les généraux de l'armée nord-coréenne doivent tenir à leur dirigeant :

- Président, regardez la Syrie, qui n'a pas d'armes de destruction massive, et imaginez ce qui nous arriverait si nous renoncions à notre armement !

- Président, pensez à la Libye, si Kadhafi avait eu la bonne idée de se doter de quelques armements dissuasifs, qu'il aurait pu s'offrir avec les milliards du pétrole !

- Président, souvenez-vous de Gorbatchev, qui s'est fait littéralement rouler dans la farine en ayant pris un peu trop au sérieux les bonnes paroles des Occidentaux ; depuis, l'OTAN n'a pas cessé de se rapprocher des frontières de la Russie, allant jusqu'à créer cette fausse révolution en Ukraine.

Le fait est que la Corée du Nord n'a pas de pétrole ; mais à l'inverse, ses dirigeants ont eu le nez creux, en se dotant d'ingénieurs et d'experts en énergie nucléaire et en balistique tout à fait performants. Pensez donc : tous ces missiles balancés au-dessus du Japon, sans le moindre "bug" ! 

Aveuglés par leur délire hystérique et leur courte vue, les nains de jardins qui s'évertuent actuellement à menacer la Syrie de moult tirs de missiles ne semblent pas réaliser que, dans le même temps, ils sont en train de convaincre bien des pays, dont la Corée du Nord, mais aussi l'Iran, voire pas mal d'autres, que, décidément, certains "grands de ce monde" n'ont pas de parole.

Il se trouve que, depuis Hiroshima (1945), on a vu l'Union Soviétique, la Chine, l'Inde, probablement le Pakistan et la Corée du Nord, tous pays non pilotés par le lobby militaro-industriel et financier basé à Wall Street, se doter d'armes de destruction massive, de manière à ne plus avoir à subir le dictat de l'impérialisme occidental. Autant dire que la politique états-unienne et otanienne d'ingérence, de violation du droit international et de menaces permanentes contre des Etats présumés plus faibles s'est avérée contre-productive.

C'est bien pour ça que je suis persuadé qu'en ce moment même, au sein du staff militaire nord-coréen, bien des voix commencent à émerger, qui s'appliquent à persuader Kim Jong-Un de renoncer à la rencontre promise avec l'autre agité de la Maison Blanche.

Pour l'heure, la rencontre promise n'a pas encore eu lieu et l'on ne sait toujours pas à quelle date elle est susceptible d'avoir lieu...

Là-dessus, wait and see!

Les nains de jardins, ou l'art de ruiner des siècles de construction du droit international !