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vendredi 21 avril 2017

France. Présidentielle 2017. Carnet de notes §9/12

Quatre candidats au poste de super-premier-ministre

2. Jean-Luc Mélenchon


Entre nous, j'ai l'impression d'avoir déjà tout dit du bonhomme ! 

Lors du premier débat télévisé à cinq, il n'a pas été mauvais ; c'est à peu près tout ce que je puis dire de positif du personnage. Pour le reste, enfumeur un jour, enfumeur toujours !

En tout cas, celui-là aura passé le clair de son temps à singer le Front National, lui reprenant quasiment tous ses slogans tout en les recyclant : France apaisée/insoumise, Au nom du peuple/la force du peuple, et j'en passe.


Pour une justice... au nom du peuple


Quand je pense qu'il va y avoir des gogos pour se laisser prendre à ce petit numéro de mauvais prestidigitateur ? Car enfin, à qui Mélenchon va-t-il faire croire que, dès son arrivée éventuelle à l'Elysée, il va automatiquement pouvoir réaliser tout ce qu'il annonce ci-dessus ?

Entre nous, quel enfumeur que ce Mélenchon, avec cette OPA exécutée sans états d'âmes sur le Parti Communiste - enfin, ce qu'il en reste !-, dont je me demande sérieusement dans quel état elle va laisser les apparatchiks de la Place du Colonel Fabien !

En attendant, notre révolutionnaire bolivaro-castriste de pacotille nous fait le coup du "moi-je" ; on voit bien qu'il n'a toujours pas compris que les élections les plus importantes de l'année, ce sont les législatives !

Imaginons, un instant, que ça se passe mal pour lui, comme je l'avais prédit en 2012. Je rappelle qu'il n'y a plus de groupe communiste à l'Assemblée Nationale. Par ailleurs, où est la lisibilité politique du courant Mélenchon, je veux dire qu'ils vont participer aux législatives sous quelle(s) couleur(s) ? Je pense, notamment, au député André Chassaigne, qui n'a jamais porté Mélenchon dans son cœur ?

C'est Alexandre Jardin qui distingue les gens entre "faiseux" (ceux qui réalisent des choses) et "diseux" (ceux qui ne font que parler). Et, de ce point de vue Mélenchon est le roi des "diseux" ; voyez son projet pour ce serpent de mer qu'il a baptisé "Sixième République" !

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Je veux convoquer une assemblée constituante... Autant dire renvoyer l'affaire aux calendes grecques ! Vous connaissez la formule ? Quand on veut enterrer un problème, on convoque une commission !

Verdict : enfumeur un jour, enfumeur toujours ! L'arbre qui cache la forêt de l'inexorable déconfiture du Parti Communiste, dont on verra bien ce qu'il en restera au soir du second tour des législatives...


France. Présidentielle 2017. Carnet de notes §8/12

Quatre prétendants au poste de super-premier-ministre

Ces quatre-là semblent ne jamais avoir lu la Constitution de la 5ème République, ce qui est tout bonnement stupéfiant !


1. François Fillon

En voilà un qui "fait président" ! Et il est, de loin, le plus 'capé' de tous les candidats, avec sa longue expérience au sein de divers gouvernements, notamment les cinq années passées à Matignon. 

Et pourtant !

Sa campagne télévisée a l'air vraiment bâclée : ça se voit trop qu'il a les yeux rivés sur son prompteur. : du vrai travail d'amateur, pas du tout digne d'un homme politique de cette envergure... Sur ce plan, il fait exactement comme Sarkozy  en 2007 et 2012 ! Remarquez, il doit penser que cela n'a pas empêché Sarkozy de l'emporter en 2007 !



Pour le reste, il présente effectivement un programme de super-premier-ministre. Le problème de cette campagne de François Fillon c'est qu'il a déjà été premier ministre, soit, comme Lionel Jospin, sur toute une mandature législative. Fillon ne doit pas avoir apprécié, à l'époque, d'avoir été traité de "collaborateur" par Sarkozy. Mais pourquoi diable, dans ces conditions, fait-il comme si son prochain premier ministre ne serait qu'un collaborateur ?

Je vais casser la baraque, je vais faire ci, je vais faire ça…









Un programme de super-premier-ministre !

 Je, je, je...

Mais, après tout, Fillon se prépare peut-être à entrer de nouveau à Matignon ! Imaginez qu'il soit battu à la présidentielle et que son parti l'emporte aux élections législatives, puis que le président élu rappelle Fillon à Matignon… 

Verdict : François Fillon n'a pas livré une campagne pour la présidence de la République ; il suffit de lire le programme du candidat et de consulter ses discours : tout cela est inimaginable en dehors d'une action gouvernementale, laquelle passe par une victoire aux législatives ! Mais peut-être Fillon considère-t-il son (éventuel) futur premier ministre comme devant être un simple collaborateur, comme preuve qu'il n'a (toujours) pas bien lu la Constitution !




France. Présidentielle 2017. Carnet de notes §7/12

Trois "petits" candidats

Dupont-Aignan, Arthaud, Poutou

Les deux trotskystes

Philippe Poutou


En voilà au moins un qui aura réussi à renouveler sa campagne, à défaut de renouveler son discours. Mais pourquoi renouveler un discours si les problèmes évoqués, eux, restent les mêmes ?

Donc, Poutou reste accroché à ses fondamentaux, mais en y mettant les formes, notamment en sortant du studio-cagibi dans lequel d'autres se complaisent, ce qui nous donne des sketches souvent drôlatiques - on a même revu ce bon vieux Besancenot ! - dans lesquels le "méchant capitaliste" est systématiquement tourné en ridicule. C'est de bonne guerre, non ?





Cela dit, tout le monde a compris que la campagne présidentielle servait surtout à nos trotskystes d'exposition médiatique destinée, avant tout, à assurer la promotion de leur chapelle politique.

Jusqu'à la prochaine élection présidentielle...

Verdict : comme pour Arthaud : président, pour quoi faire ? Sinon, ce fut assez drôle !



France. Présidentielle 2017. Carnet de notes §6/12

Trois "petits" candidats

Dupont-Aignan, Arthaud, Poutou

Les deux trotskystes...


Comment dire les choses simplement ? Malgré ma sensibilité politique marquée très à gauche, je déteste prodigieusement ces militants qui se disent trotskystes. Parce que j'ai appris, depuis, que Lev Bronstein n'était qu'une taupe de la banque new-yorkaise et qu'il est parti de New-York avec des projets qui lui avaient été soufflés par ses "parrains" de Wall Street. Ça paraît incroyable, et c'est pourtant vrai (cf. le travail archi-documenté de Antony Sutton, Wall Street and the Bolshevik Revolution). Alors, quand je vois des gens faisant semblant d'ignorer le double jeu et la traîtrise du pseudo-révolutionnaire qu'ils se sont choisi pour mentor, j'ai tendance à zapper tout ce qu'ils disent. C'est précisément ce que j'ai toujours fait avec Laguillier et Besancenot. 

Le fait est que ce n'est que lors de l'actuelle campagne présidentielle que je me suis véritablement intéressé aux deux gugusses trotskystes, même pas assez confraternels pour avoir joué de la synergie en s'associant ! Comme quoi, on peut être trotskyste et bonapartiste !

Deuxième des "petits candidats" : Nathalie Arthaud.

Dire que je ne la découvre que maintenant n'est pas tout à fait exact. Première impression : en cinq ans, elle n'a pas pris un gramme, et ça, c'est plutôt un bon point pour elle : ainsi que je l'écrivais, tantôt, à Dieudonné M'bala M'bala (le meilleur humoriste de France et de Navarre, boycotté par tous les médias de l'Establishment pour de sombres raisons, mais qui a vu son tour de taille gonfler de manière inquiétante..., ce qui a justifié que je lui passe un savon pour son laisser-aller...) : "un révolutionnaire obèse, ça n'existe pas !".

Sinon, Arthaud a bien retenu les leçons prodiguées par sa devancière, Arlette Laguillier : elle ne s'adresse jamais à son public, contrairement à beaucoup d'autres candidats (ex. chers compatriotes de métropole et d'outre-mer...). Le discours est archi-stéréotypé, même si notre agrégée d'économie dit des choses tout à fait censées : la pauvreté qui sévit ici, les milliards qui sont accumulés là ; les retombées des ingérences néo-coloniales (Arthaud dit surtout "impérialistes") avec ce terrorisme qu'on peut expliquer objectivement, et sur ce plan, elle a mille fois raison !





Le fait est qu'ayant moi-même une sensibilité plutôt très à gauche, je suis quasiment en accord avec tout son discours.

Et pourtant, quelque chose coince quelque part, qui pourrait venir d'une certaine expression du visage, avec cet éternel rictus confinant à la grimace :


Ce qui pourrait s'expliquer par un réel manque d'empathie envers les gens : Laguillier, au moins, commençait toujours ses harangues par un sonore "Travailleuses, travailleurs !".

Verdict : présidente ! Pour quoi faire ? Mais le souhaite-t-elle seulement ? Rendez-vous à la prochaine campagne promotionnelle pour Lutte Ouvrière, dans cinq ans !


France. Présidentielle 2017. Carnet de notes §5/12

Trois "petits" candidats

Dupont-Aignan, Arthaud, Poutou


Franchement, je ne vois aucun de ces trois-là entrer, demain, à l'Elysée !

Nicolas Dupont-Aignan

Lui, j'ai l'impression qu'il pourrait parler durant vingt heures sans que cela n'imprime ! Et pourtant, il a l'air honnête. Et il est forcément courageux, pour n'avoir jamais tenté de monnayer son soutien à un Sarkozy, par exemple, dans le seul but d'hériter d'un "marocain" ministériel ! C'est dire si l'homme a choisi la difficulté, au risque de s'imposer des traversées du désert, et cela force le respect.


Le problème c'est que Dupont-Aignan n'est pas qu'un souverainiste ; il est aussi un gaulliste, canal historique. Et ce qui est navrant avec un Dupont-Aignan – mais aussi un Fillon –, c'est cette incapacité à expliquer pourquoi tous les présidents de la Cinquième République ont connu tant d'échecs, à commencer par le plus illustre de tous, De Gaulle en personne ! Donc, on refuse, mordicus, d'admettre l'évidence, à savoir que le logiciel a vieilli, chose que Jack Lang admettait pourtant dès avril 1995 : après avoir été boudé par les adhérents socialistes, qui lui ont préféré Lionel Jospin comme candidat à la présidentielle, Lang se retrouve, le soir même, dans le studio du journal de 20 heures de la deuxième chaîne, et délivre ce verdict : "Ce régime (la 5ème République) est usé, à bout de souffle…".

Dupont-Aignan prétend vouloir changer des choses et redorer le statut de la France, mais en bon gaulliste orthodoxe, il n'imagine pas d'actualiser le fameux logiciel bonapartiste hérité d'un certain général, premier d'une longue liste de présidents ayant lamentablement échoué.

Il se trouve que je fais partie de ceux qui considèrent le gaullisme comme une parenthèse dans l'histoire de France, une interminable parenthèse puisqu'elle dure depuis bientôt soixante ans, et qui prendra fin, de facto, avec l'instauration du référendum d'initiative populaire, bien plus qu'avec l'hypothétique 6ème République annoncée par certains.

Verdict : président de la République,  pour échouer comme ses sept prédécesseurs, est-ce vraiment un destin enviable ?




France. Présidentielle 2017. Carnet de notes §4/12

Deux candidats "bizarres" mais pas inintéressants

Deuxième de ces candidats : Jacques Cheminade.





Même impression que pour Asselineau : il ne donne pas l'impression de dire des inepties : il dit des choses intéressantes sur la nécessaire suppression du Franc CFA ou sur sa vision de la conquête spatiale (mais là, je ne suis pas sûr que ça passionne les foules !).

Là encore, on ne se sent pas toujours concerné par tout son discours, tant Cheminade ne manifeste que peu d'empathie pour les gens à qui il s'adresse, ce qui pourrait s'expliquer par son absence totale d'expérience en politique ; voyez le Salon de l'Agriculture, les poignées de main, les caresses sur la croupe des vaches, etc.

Verdict : il serait tout à fait à sa place à l'Elysée, même si on ne comprend pas toujours son discours. Cela dit, un peu plus d'humanité ne nuirait pas !





France. Présidentielle 2017. Carnet de notes §3/12

Deux candidats "bizarres" mais pas inintéressants

Le premier d'entre eux est Jean Asselineau.


C'est qu'en le voyant à la télévision, on se dit qu'on a déjà vu cette tête quelque part : sur toute ces affiches siglées UPR placardées un peu partout.

Et comme les affiches ont apparu longtemps avant la présidentielle, on se demande d'où il peut bien sortir ! D'autres ne sont pas parvenus jusque là, pour cause de non accès aux 500 signatures, mais eux au moins, on les connaissait : Alliot-Marie, Yade, Larrouturou, Jardin, Guaino.

Ainsi, donc, Asselineau appartiendrait à la caste des hauts-fonctionnaires, ayant appartenu à divers cabinets ministériels. On voit bien qu'il connaît ses dossiers, du moins, ceux dont il parle volontiers, notamment les traités internationaux.

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Le discours d'Asselineau est technique ; trop sans doute : déformation professionnelle de technocrate ?

Le problème est que cette technicité donne l'impression que l'homme ne semble pas en mesure de parler d'autre chose ; c'est ainsi que je ne l'ai pas entendu proférer un seul mot sur les événements en Guyane ni sur la situation des Dom-Tom en général, pour ne prendre que ces exemples.

Et puis, surtout, il y a ce manque manifeste d'empathie pour les gens : Asselineau connaît peut-être ses dossiers, on aurait aimé qu'il parle un peu plus des (vraies) gens !

Verdict : comme président, il ne ferait certainement pas plus mal que ce que la France vit depuis au moins dix ans. Mais ce n'est pas un premier choix !






France. Présidentielle 2017. Carnet de notes §2/12

Si je devais décider, là maintenant, de la personnalité appelée à entrer dès demain à l'Elysée, je crois que j'opterais pour le berger des Pyrénées, Jean Lassalle.

Tout simplement parce qu'il fait président.

Mais, surtout, parce que, contrairement à tant d'autres, qui n'ont absolument rien compris à l'essence même d'une campagne présidentielle, il n'est pas candidat au poste de super-premier-ministre !

J'observe simplement que, depuis les origines, ou presque, les campagnes pour la présidence de la République française sont polluées par les tombereaux de promesses en tous genres, comme preuve que les candidats ne connaissent pas les institutions qu'ils prétendent incarner.

Ce qui fait dire invariablement aux gogos d'électeurs qu'un tel n'a pas respecté ses promesses de campagne, que tel autre a délibérément tourné le dos à ses promesses...


Or, en voilà un, qui semble avoir parfaitement compris qu'il y aurait - de toute façon - un gouvernement pour assurer la conduite de la politique, ce qui fait que lui, s'en est tenu à l'essentiel.

Le fait et qu'un président de la République ne s'abaisse pas à épiloguer sur les rations de frites dans les cantines scolaires, ni sur la présence ou non de téléphones portables dans les collèges, comme je l'ai lu dans le programme d'un des favoris. Et là, on se dit : "C'est vraiment du n'importe quoi !".

Jean Lassale n'a pas fait dans le n'importe quoi, et comme je suis parfaitement objectif, je le verrais bien entrer à l'Elysée.

Du coup, je n'ai nullement éprouvé le besoin de lire son programme ! Pour quoi faire ?

Cela dit, sa campagne télévisée fut bien tristounette :  lui qui aurait pu faire visiter au public quelques-uns des plus beaux panoramas de ses Pyrénées, a choisi de s'enfermer dans une espèce de cagibi plongé dans le noir !
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Il faut croire que l'impression laissée sur le public a dû susciter quelques réactions, puisqu'à la fin, Lassale a consenti à quitter son cagibi.

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Observons, en passant, que l'ex berger déteste les ours et veut éradiquer les loups ; par ailleurs, son parcours politique est celui d'un centriste plutôt de droite, toutes choses situées aux antipodes de mes propres convictions, mais j'avais promis d'être objectif.

Il reste que l'homme transpire une humanité qui crève l'écran et le distingue de tant de politiciens desséchés, cyniques et coupés des réalités.

Verdict : Jean Lassale, mon candidat de coeur, mais pas nécessairement de raison.