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vendredi 27 mars 2020

Lu dans la presse : mais qui donc est derrière la pandémie du coronavirus ?

Sémantique de la mésinformation

Avertissement : j'ai rédigé le texte qui va suivre, basé sur la traduction d'un article tiré de PressTV, avant de découvrir un autre article sur le même site et sur le même sujet, article que je vous invite à découvrir avant de consulter mon propre texte (traduction + commentaires auxquels je n'ai rien modifié). Si vous lisez l'anglais, ou alors savez vous servir d'un traducteur en ligne, alors vous allez trouver cet article bien plus intéressant que mes propres réflexions, car basé sur les cogitations de rien moins que d'un docteur (PhD) de l'Université de Cambridge, ce que je serai peut-être un jour si j'ai assez d'argent et un peu de temps !!! Il y est question du fameux "nouveau coronavirus" et des interrogations que tout sujet disposant d'un minimum de culture scientifique ne peut pas ne pas se poser. By the way, l'auteur de l'article est un peu comme moi : trop sûr de sa dextérité dactylographique pour se relire avant 'mise en ligne'. J'espère simplement que, comme moi, il 'mettra à jour' quelques coquilles [cf. the disease started from a market a seafood market (...), that  the novel coronavirus]   (Source)


Je suppose que ces images entrent dans la catégorie "Fake news", à en croire quelques crétins !

Ce qui suit aurait fort bien pu être rangé dans la série "Sémantique de la désinformation" ou "Sémantique de la contre-désinformation", à ceci près que c'est le genre d'article que bien des "hauts-parleurs" classeraient volontiers dans la rubrique "Fake news", à l'instar des critiques adressées naguère aux  sujets (j'en fais partie) ayant eu l'outrecuidance de mettre en doute la totalité de la doxa officielle (états-unienne) sur les attentats de septembre 2001.

Le fait est que, face aux incohérences criantes invalidant bien des aspects de la thèse officielle concernant lesdits attentats, une meute hurlante n'a rien trouvé de plus intelligent à faire que de taxer les sceptiques de "complotisme", néologisme imbécile dès lors que ses inventeurs entendent renverser la charge de la preuve !

Et quand ils n'ont pas d'argument à faire valoir, ils usent généralement d'un autre artifice : le black-out, comme dans l'affaire - pendante - des lanceurs d'alerte qui, au sein même de l'OIAC (Organisation Internationale contre l'usage des armes chimiques), entendent dénoncer la manipulation, par leur propre employeur, des rapports concernant une présumée attaque chimique intervenue sur la Douma, quartier de Damas. Là-dessus, c'est motus et bouche cousue, malgré l'insistance des lanceurs d'alertes en question. On en reparlera sans doute ailleurs.

Pour l'heure, voilà que je tombe, sur le site iranien PressTV, sur un article s'interrogeant sur les éventuels parrains ou inventeurs de la pandémie de coronavirus actuellement en cours. Détail intéressant : l'auteur de l'article n'est ni iranien, ni chinois, ni russe..., juste américain des États-Unis.

De son papier, dont je vous livre ma traduction, je retiendrais volontiers cette assertion : "Les États-Unis ont (déjà) été pris en flagrant délit de collecte de matériel génétique des Chinois, des Russes et des Iraniens.".


Mais qui donc est derrière la pandémie du coronavirus ?

La question de savoir si les poulets rentrent chez eux pour se remettre sur leur perchoir a été posée par Malcolm X. Et c'était peu de temps après l'assassinat de JFK. Malcolm X suggérait que les mêmes forces que les États-Unis avaient déployées pour tenter d'assassiner Fidel Castro, entre autres, pourraient avoir agi en retour sous la forme d'un retour de flamme, et tué le président Kennedy.

Et, bien sûr que nous savons qu'il y a une certaine part de vérité là-dedans. Aujourd'hui, nous savons que les mêmes escadrons d'assassins de la CIA qui tentèrent sans succès de tuer Castro étaient en fait impliqués dans le meurtre du président Kennedy. Les mots de Malcolm X étaient donc assez prémonitoires. Cela s'applique-t-il maintenant à la situation actuelle des coronavirus, qui voit les États-Unis sur le point de devenir l'épicentre mondial de la pandémie de COVID-19, à en croire l'Organisation Mondiale de la Santé ?

Je pense que oui, car il existe des preuves circonstancielles considérables que cette pandémie de COVID-19 soit une arme biologique que l'on a déployée contre la Chine et l'Iran, et qui ait rebondi contre ses créateurs. Les experts en matière de guerre biologique disent tous que, traditionnellement, les stratèges dans ce domaine sont toujours sceptiques à l'égard du recours à la guerre biologique précisément parce qu'elle a cette tendance à rebondir et à créer un retour de flamme.

Les virus mutent, même si vous créez un type de virus spécifique à une ethnie, ce qui peut avoir été le cas ici. Les États-Unis ont été surpris en flagrant délit de collecte de matériel génétique des Chinois, des Russes et des Iraniens. Mais le problème est que les armes génétiques spécifiques mutent. Le virus cherche constamment à trouver une meilleure façon d'infecter un groupe plus large de personnes.

Comment la Chine a-t-elle sauvé des millions de personnes menacées de mort des suites d'un coronavirus ?

La Chine a agi de manière extrêmement rapide et très proactive et avec transparence, réussissant à sauver des millions de personnes menacées de mort en raison de l'épidémie de coronavirus, explique Dennis Etler.

C'est ainsi que le virus s'attaquera généralement à des personnes qui n'étaient peut-être pas ses cibles initiales, et c'est peut-être ce qui s'est produit ici. Le gouvernement chinois le dit. Le gouvernement chinois a presque officiellement accusé les États-Unis de déployer une arme biologique.

Les médias russes l'admettent aussi comme étant un récit plausible. C'est ce qui se serait effectivement produit, selon les grands médias russes. Et en Iran, les principaux dirigeants, y compris le chef de la défense civile, voire le guide suprême lui-même, ont largement fait allusion à la même hypothèse. Nous n'en connaissons pas les détails avec certitude, nous ne sommes même pas sûrs que cette hypothèse soit correcte, mais nous devons percer le mystère.

Et à ce stade, nous n'avons tout simplement pas assez d'informations sur le coronavirus et sur les programmes d'armes biologiques. Nous savons que les États-Unis ont de très mauvais antécédents d'utilisation des armes biologiques contre des populations.

Les États-Unis ont largué plus de 100 000 bombes bactériologiques sur Pyongyang, en Corée du Nord pendant la guerre de Corée, comme cela est expliqué dans le livre de Dave Chaddock - This Must Be the Place [Comment les États-Unis ont utilisé des armes bactériologiques pendant la guerre de Corée et l'ont nié depuis]. Ils ont eu recours à un programme japonais de guerre bactériologique ayant causé des choses horribles en Chine et en Corée pendant la Seconde Guerre mondiale, et ils ont embauché les experts qui l'avaient mis au point, et ils en ont fait la base du programme américain de guerre bactériologique.

Les États-Unis ont également attaqué à plusieurs reprises Cuba avec des armes biologiques. Ils avaient en fait un plan visant à neutraliser toute la population cubaine et à en tuer au moins 20% en prélude à une invasion militaire du pays, avec des troupes, bien sûr, protégées par des vaccins et des masques lors de leur intrusion. Et le projet aurait très bien pu être validé ; cela aurait été fait si le président Kennedy ne l'avait pas arrêté.

Nous avons donc de mauvais précédents historiques. Nous avons toutes sortes de preuves circonstancielles sur la possibilité que cela soit bien une attaque biologique qui a fait l'objet d'un retour de flammes, et qui est devenue incontrôlable et affecte maintenant le pays même qui était probablement derrière l'agression. Mais nous devons savoir si tout cela est vrai.

Nous avons besoin d'une enquête internationale à grande échelle. Si nous avions eu ce genre d'enquête après le 11 septembre 2001, nous vivrions dans un monde bien meilleur aujourd'hui. Malheureusement, les mêmes néoconservateurs qui étaient derrière le 11 septembre sont très probablement également à l'origine de l'épidémie de coronavirus. Il est temps d'enquêter, de découvrir la vérité et de poursuivre les coupables.

Kevin Barrett est un écrivain, journaliste et animateur de radio américain titulaire d'un doctorat en études islamiques et arabes. Il a rédigé cet article pour le site Web PressTV. 


Un commentaire ?

Je pense qu'il serait excessif de prétendre que l'État chinois ait réagi avec célérité et transparence, puisqu'il a quand même fallu la mort d'un jeune lanceur d'alerte, médecin lui-même, pour que les autorités chinoises se réveillent enfin. Sinon, les accusations de K. Barrett sont suffisamment graves pour susciter le débat, or, là, rien ; silence radio ! Wait and see...

By the way, soit dit en passant, fort de ma petite culture scientifique ('x' années d'études de la biologie moléculaire à l'Université Louis Pasteur de Strasbourg), je puis affirmer qu'il n'y a pas d'exemple de "nouvelle pathologie" (cf. un 'nouveau virus') apparue "ex nihilo" (du néant) sans une intervention humaine. Pour mémoire : une pneumonie "atypique" en Espagne, les enfants victimes du  talc Morhange, d'autres enfants victimes du thalidomide, la crise de folie collective de Pont-Saint-Esprit, les effets de Tchernobyl, l'épandage de mercure à Minamata et, selon toute certitude, le SIDA, ce syndrome dont on peut dater avec précision l'apparition, ce qui n'existe dans aucune pathologie "naturelle" (cf. peste, choléra, apoplexie/AVC, syphilis, blennorragie, paludisme, malaria, typhus-typhoïde, tuberculose; fièvre jaune..., des maladies qui ont traversé les siècles en changeant parfois de nom) !

Et, là-dessus, je mets quiconque au défi de me citer une maladie "neuve" (= inconnue auparavant) qui n'aurait pas été le fait d'un accident ou d'un acte de malveillance voire criminel.  

J'entends d'ici l'objection : "Mais monsieur, 'coronavirus' est le nom d'une famille de virus qui n'a rien de neuve et, par ailleurs, l'origine animale semble confirmée !".

Ouais ! On nous parle du pangolin, importé en Chine, notamment d'Afrique. Dans ces conditions, qu'on m'explique comment un animal sauvage braconné en Afrique n'y a produit aucune épidémie, Ebola n'ayant aucun rapport avec le pangolin ! (1)

Cela dit, évitons de recourir aux mêmes vieilles méthodes que nous condamnions plus haut, à commencer par le renversement de la charge de la preuve (cf. Il incombe à celui qui allègue un fait d'en apporter la preuve.). Il se trouve que je ne suis pas l'auteur de l'article ci-dessus. Je me contente d'énoncer quelques évidences sur la manière dont les maladies naissent. Observons que le virus de la grippe a trouvé son vaccin, même s'il mute tous les ans. Pour l'heure, on attend encore un vaccin pour le Sida, et mon petit doigt me dit qu'il va se faire attendre encore longtemps, à l'instar du vaccin contre ce "nouveau" coronavirus... 


(1) Comme je ne suis pas complètement idiot, j'entends d'ici une autre objection : "Mais monsieur, Ebola, le SRAS, la grippe H1N1, ces histoires de pandémies provoquées par la promiscuité homme-animal (sauvage), vous en faites quoi ?". J'en pense que ça "matche" totalement avec ma théorie : j'ai dit "origine accidentelle ou intentionnelle (= criminelle)". La Chine qui interdit désormais les animaux sauvages sur ses marchés, c'est une mesure de bon sens. Il reste aux Africains d'arrêter d'alimenter leurs marchés avec du singe et autres bestioles braconnées, dont l'état sanitaire n'est pas vérifiable. Il n'empêche que si vous êtes des criminels désireux de produire des armes biologiques, la meilleure façon de dissimuler vos projets ne consisterait-elle pas à utiliser des organismes pré-existants ?! Quant à la manipulation génétique, Monsanto, par exemple, la pratique très bien avec ses OGM ! Monsanto, vous savez ? Les inventeurs de l'agent orange, balancé par piscines entières au-dessus de la jungle vietnamienne et laotienne...


Liens : 01 - 02 - 03 - 04 - 05 - 06 - 07 - 08 - 09 - 10 - 11 - 1213 - 14

Tenez, lisez donc ça : A former American counter-terrorism specialist and military intelligence officer of the CIA has said that the “Coronavirus did not occur naturally through mutation but rather was produced in a laboratory, possibly as a biological warfare agent.”  (Source)

Autre chose ? Lisez les thèses de quelques idéologues du "complotisme" (où l'on ne démontre jamais rien, se contentant de jeter l'anathème sur les auteurs d'avis critiques ou sceptiques, attitude bien peu scientifique !).

Citation : L’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a-t-elle falsifié son rapport sur l’attaque chimique de Douma, en Syrie ? Selon WikiLeaks, des éléments de l’enquête auraient été injustement rejetés du rapport final. L’organisation de Julian Assange a publié des documents internes divulgués par deux prétendus « lanceurs d’alerte ». Un sujet complexe sur lequel il est facile de semer la confusion

Un sujet complexe, mais eux, ils ont déjà tout compris, au point de ranger les sceptiques dans la case "théorie du complot" (cf. deux prétendus lanceurs d'alertes). Questions : qui finance la nébuleuse "Conspiracywatch" ? On parie que la CIA n'est pas très loin ? (Source)


Citation 01

Officiellement l’Institut israélien effectue des recherches sur des vaccins contre des bactéries et virus, comme celles sur l’anthrax financées par le Pentagone, mais il est évident qu’elles permettent de développer de nouveaux agents pathogènes à usage guerrier. Le même expédient est utilisé aux États-Unis et dans d’autres pays pour contourner les Conventions qui interdisent les armes biologiques et chimiques. (...) C'est une petite ville de banlieue, à 18 km au sud-est de Tel-Aviv. Lorsque Israël décide, quatre ans après sa fondation, en 1952, de se doter d’un centre de recherches sur les armes chimiques et biologiques, Ness-Ziona n’est encore qu’un gros bourg de quatre mille habitants. Aujourd’hui, c’est un faubourg, avec trente mille résidents. En 1998, inquiet pour la santé de ses concitoyens, le maire s’est opposé à l’agrandissement du complexe. Sans succès. Le complexe est placé depuis toujours sous le contrôle direct du premier ministre. Que fabrique-t-on derrière les hauts murs parsemés de projecteurs et de censeurs électroniques qui cernent l’endroit ? Mystère.  » Au moins quarante-trois types d’armements non conventionnels, des virus aux toxines de champignons en passant par les bactéries et les poisons de synthèse « , affirmait une enquête du Nouvel Observateur en janvier 1994.  (Source)


Citation 02

Professeur à la faculté de médecine de Sorbonne Université, chercheur et chef du service de parasitologie à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Renaud Piarroux avait révélé que le camp des casques bleus népalais déployés en Haïti après le séisme de 2010 était bien la source de l’épidémie de choléra qui avait ravagé l’île moins d’un an après, faisant 10 000 morts. Il avait aussi proposé une approche de la lutte communautaire par des équipes d’intervention rapide, ce qui a permis d’éliminer ce fléau. Face à l’épidémie de Covid-19 en France, cet épidémiologiste de terrain plaide pour une approche ciblée sur les cas et l’application de mesures de suivi étroit des contacts. (Source)

mercredi 31 mai 2017

Réflexions sur la soi-disant 'théorie du complot' §1

Vous savez quoi ?

À en croire la rumeur, ce serait le terrible dictateur nord-coréen, Kim Jong-Un, qui aurait trucidé son demi-frère, Nam, en Malaisie, en le faisant empoisonner dans un aéroport par deux femmes armées d'un poison aux effets dévastateurs.

Vous savez aussi ce qu'on raconte partout, je veux dire dans les milieux bien sous tous rapports ? La Russie aurait fait espionner Hillary Clinton, dans le but de peser sur les élections américaines, de même qu'elle interviendrait copieusement dans les affaires intérieures d'autres Etats, via des hackers très bien organisés.

Ce qu'il y a d'amusant avec de nombreuses rumeurs, c'est que leurs auteurs et exploitants sont les premiers à récuser tout un tas d'autres "rumeurs", rapidement vilipendées et dégradées sous le terme collectif de "complotisme" ou sous le label "théorie du complot", laissant sous-entendre que leurs auteurs [les auteurs des dernières rumeurs, pas les premiers !] ne seraient qu'affabulateurs et colporteurs de ragots sans fondement.

Ce qui fait que tous ceux, par exemple qui, comme moi, n'adhèrent pas entièrement à la thèse "officielle" (je veux dire aux thèses, au pluriel !) concernant les événements du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis sont forcément des complotistes ; tout le contraire de ceux qui voient la main de Moscou derrière la moindre attaque informatique par des hackers, ainsi que l'observait un auteur du site Russia Today à propos de toute une flopée de complots récemment attribués à la Russie.

Erreur en-deçà, vérité au-delà, ou l'inverse !

Tout le monde sait, par exemple, que les frères Kennedy (John F. K. et Robert) n'ont jamais été assassinés ; pas plus qu'Abraham Lincoln, pas plus que l'on a tiré sur Ronald Reagan et le pape Jean-Paul II, pas plus que le Congo de Lumumba, l'Iran de Mossadegh ou le Chili d'Allende n'ont fait l'objet de la moindre ingérence étrangère, etc., pour n'évoquer que ces quelques élucubrations complotistes. 

De même que Fidel Castro, vous savez ? le fameux dictateur bien imprudemment défendu par Ségolène Royal [cf. la série d'articles que j'ai consacrés à la question sur ce blog], n'a jamais fait l'objet de la moindre tentative d'assassinat par la C.I.A. !

Il se trouve que, justement, une barbouze cubaine autrefois stipendiée par la C.I.A. se met à table, et son récit ne manque pas de sel !



On y apprend, entre autres choses, comment des barbares particulièrement cyniques - quel pléonasme ! - ont délibérément incité de braves familles cubaines à se débarrasser de leurs enfants, le tout dans le seul et unique but de déstabiliser un pays souverain !

Du coup, on se prend à penser que, si ça se trouve, le Nord-coréen Kim Jong-Un, tellement vilipendé par ceux-là mêmes qui se sont acharnés contre Fidel Castro, n'est pas forcément un si mauvais dirigeant pour son pays !

Et j'irai même plus loin : qu'est-ce qui nous dit, après tout, que cet attentat en Malaisie n'a pas été une opération "sous fausse bannière" (en anglais 'false flag'), dûment montée par des gens [disons les dirigeants d'un pays !] mal intentionnées, dans l'unique but de tenter de discréditer un peu plus le dirigeant nord-coréen, à la manière de ce qui fut fait avec Saddam Hussein ou Mouammar El-Khadafi ?

J'ai trouvé cet intéressant texte en ligne et le reproduis in extenso ci-dessous, avant qu'il ne disparaisse du site concerné.

Miami (AFP) - Un ancien espion de la CIA d'origine cubaine a dédié sa vie à tenter d'assassiner Fidel Castro et à déstabiliser le régime communiste, mais Antonio Veciana affirme aujourd'hui que cette vie fut une "histoire d'échecs" même s'il ne regrette rien. 
"J'étais un improbable terroriste", raconte-t-il dans son livre "Trained to Kill" (formé pour tuer) co-écrit avec le journaliste Carlos Harrison. "J'étais maigrichon, asthmatique et rongé par l'incertitude".
L'ancien espion âgé aujourd'hui de 88 ans, assis à côté de son déambulateur dans le salon de sa fille à Miami, s'explique: "Ce que j'ai fait c'est ce que les terroristes font. C'est juste que ce n'était pas appelé comme tel". 
Le livre narre dans le détail comment l'agent de la CIA David Atlee Phillips --connu sous l'alias "Bishop" (évêque)-- l'a recruté en 1959 et l'a formé à La Havane dans le but de tuer Fidel Castro, mort l'an dernier de causes naturelles.
"Bishop m'a invité à déjeuner", se rappelle-t-il. "C'était facile, il n'avait pas besoin de me convaincre des dangers du communisme à Cuba".
 
- Rumeurs - 
Comptable à la Banque nationale de Cuba, M. Veciana a appris à se rendre invisible, à comploter, à ne plus avoir de scrupules et à se méfier. 
"Au départ l'idée était de déstabiliser" le régime, explique-t-il. "Dans les pays qui sont déstabilisés, les gens croient aux rumeurs". 
"C'était mon boulot: lancer ces rumeurs". 
La première d'entre elles fut un projet de loi qui prévoyait que le gouvernement cubain enlève aux parents la garde légale de leurs enfants. 
Cette fausse information a permis l'envoi, par leurs parents, de quelque 14.000 enfants aux Etats-Unis dans un exode connu sous le nom d'"opération Peter Pan". 
"Beaucoup de parents ont ensuite revu leurs enfants, mais d'autres n'ont pas pu les revoir parce qu'ils sont morts ou parce qu'ils ne pouvaient pas quitter le pays", selon M. Veciana. 
De 1960 à 1962, les parents déposaient leurs enfants dans des locaux de l'Eglise catholique. Ces mineurs non accompagnés étaient ensuite accueillis dans des camps en Floride. 
M. Veciana dit ne pas regretter d'avoir séparé ces enfants de leurs parents. 
"C'était peut-être irresponsable, mais je faisais cela par conviction", explique-t-il. "A l'époque j'étais convaincu que ce que je faisais était bien, donc je le referais". 
- Groupe para-militaire - 
M. Veciana a fui aux Etats-Unis en 1961 après une attaque ratée contre Castro qui aurait facilement mené les autorités cubaines jusqu'à lui. 
Quand il a été contacté par Bishop à Miami, M. Veciana a fondé un groupe para-militaire anti-Castro nommé "Alpha 66" qui, pendant les années 60 et 70, a mené des attaques de type commando contre le régime castriste. 
"Ces attaques nourrissaient l'espoir, et quand la presse en parlait c'était l'euphorie -- les gens avaient encore l'espoir de pouvoir gagner la bataille", raconte M. Veciana. 
Il reconnaît cependant que les succès et l'ampleur des attaques étaient "toujours exagérés". 
Comme beaucoup de Cubano-Américains de son âge, M. Veciana en veut au président John F. Kennedy qu'il accuse d'avoir "trahi" les exilés cubains en retirant l'armée américaine de l'opération anti-castriste de la Baie des cochons à Cuba en 1961, qui fut un échec. 
Il prétend aussi avoir vu Bishop rencontrer Lee Harvey Oswald trois mois avant l'assassinat de JFK au Texas en 1963. Oswald étant considéré comme le meurtrier de l'ex-président. 
- 'Comme un raté' - 
Une dernière tentative de tuer Castro à Santiago du Chili a échoué et M. Veciana a abandonné des années plus tard toute tentative d'attenter à la vie du dirigeant cubain. 
Il a aussi mis fin à ses actions pour discréditer Ernesto "Che" Guevara après sa mort en 1967 en Bolivie. Le révolutionnaire argentin est devenu à l'inverse une icône de la gauche. 
"J'essaie vraiment de ne pas trop y penser, parce mon histoire est une histoire d'échecs", estime M. Veciana. "Quand vous échouez par différentes circonstances vous pensez que vous n'avez pas fait la bonne chose, mais surtout vous vous sentez comme un raté". 
En 1979, après avoir plusieurs fois tenté de se suicider, Veciana a finalement jeté l'éponge de l'espionnage et du métier de tueur à gages. 
"Ma vie secrète est finie" sont les derniers mots de son livre. (Source)

lundi 20 mars 2017

Ségolène Royal ou la fascinante trajectoire d'une "femelle Alpha". Episode 7



Me voilà de nouveau devant la classe. Brusquement, il me vient comme une envie, que je leur confie aussitôt.

- Je vais commencer par vous raconter une petite histoire toute personnelle. J'ai autour de vingt ans et, en plein hiver - on devait être autour des fêtes de fin d'année -, je décide de plaquer la FAC pour voir du pays. Je pars me balader du côté de la Gare de l'Est (Paris, pour les lecteurs/trices de ce blog qui ne connaissent pas la France...), et là, je repère un nom : "Salzburg". Je me dis que je vais m'offrir dans les deux-trois semaines de vacances. En fait, les vacances vont durer près de six ans.

- Ouah ! fut le commentaire majoritaire sortant de toutes les bouches qui me faisaient face.

- En fait, ce n'est pas ça l'histoire. J'avais toujours une petite radio avec moi et, dès mon arrivée en Autriche, j'avais pris l'habitude d'écouter les émissions locales. Et je dois avouer que j'ai fait des progrès rapides dans la pratique de la langue, langue allemande que je n'avais étudiée ni au collège, ni au lycée !

- Re-ouah ! Mais comment avez-vous fait ?

- J'avais une méthode Assimil, pleine de phrases du style : der Tee ist gut [le thé est bon]; ich bin groß (prononcer grôss) und stark (chtark) [je suis grand et fort], etc. Et je passais des heures, chaque jour, à potasser les déclinaisons. Mais il a bien fallu prendre quelques cours, ce que j'ai fait dans un institut privé très bon marché, ainsi qu'à la Volkshochschule (université populaire publique, presque gratuite). Et puis, un soir, j'écoute une émission sur la première chaîne de l'Ö.R.F.  (Österreichischer Rundfunk) qui m'intrigue fortement. Il y est question d'un jeune Russe du nom de..., en fait, je ne retiens que le prénom, répété plusieurs fois : Jascha (prononcer 'Yacha'). Il s'agissait d'un jeune violoniste quittant sa Russie natale pour la grande Amérique et débarquant à Ellis Island - tout le monde sait ce que c'est ? 


- Oui, la Statue de la Liberté, au large de New York, répondent la plupart des élèves.

- Parfait. Donc, Ellis Island, pour ceux qui ne sont pas au courant, c'était la porte d'entrée des migrants débarquant - par bateau, naturellement - aux Etats-Unis en provenance de l'Europe. Et là, autour de 1917, il y a ce petit violoniste russe, qui arrive sur le site de sélection des migrants - parce qu'il fallait passer par un véritable sas administratif pour être accepté sur le territoire des Etats-Unis - avec, pour tout bagage, son violon. J'ai fini par découvrir, des années plus tard, le patronyme de ce Jascha, toujours sur la radio autrichienne, où l'on diffusait énormément de musique classique : Jascha Heifetz.

Ceux d'entre vous qui s'intéressent à la musique classique savent certainement que Heifetz a été l'un des plus grands violonistes classiques du 20ème siècle, à côté de gens comme David Oïstrakh, Jehudi Menuhin (lui aussi avait une histoire peu banale !), Isaac Stern... 


Vous vous demandez certainement pourquoi je vous parle maintenant de ce Heifetz ?

- Ben, on a une petite idée, étant donnée la consonance des noms, répond quelqu'un.

- Ben, vous lisez dans mes pensées, dites donc ! Le fait est qu'Heifetz était juif, à l'instar de Stern, de Menuhin, et de plein d'autres, des pianistes comme Vladimir Horowitz, Arthur Rubinstein, Vladimir Ashkenazy et j'en passe.

Où je veux en venir ? Ben c'est très simple : quand on est un métèque, et qu'on arrive dans un pays comme émigrant, et qu'on a un talent, il arrive que vous y fassiez de grandes choses, comme artiste, inventeur, chef d'entreprise, intellectuel ou même sportif. Voyez tous ces footballeurs africains qui cartonnent en France, voire en Europe. Ces gens ont un talent qu'ils arrivent à faire fructifier, au point de forcer l'admiration de tout le monde. Mais il arrive aussi que des métèques - et j'emploie ce mot à dessein, pensant à toutes les ségrégations que devaient subir certains immigrés - débarquant dans un pays dont ils ne possèdent pas la langue, et qui, de surcroît, n'ont quasiment pas fait d'études, n'aient pas d'autre échappatoire que les trafics, le mic-mac voire la criminalité.

Meyer Lansky était russe et juif, comme Jascha Heifetz. Leurs destinées ont divergé parce que, d'un côté, on avait un jeune surdoué du violon, de l'autre, un tocard semi-illettré qui s'est retrouvé facilement embarqué dans la délinquance et la grande criminalité.

De même qu'il est faux, voire stupide, de penser que "juif" égale millionnaire ou rupin plein aux as, de même il est idiot de penser que, parce qu'il y a eu dans l'histoire des criminels juifs - et pourquoi n'y aurait-il pas aussi des criminels juifs ? -, tous les Juifs seraient des trafiquants de drogue et je ne sais quoi encore.

J'imagine comment réagiraient des Noirs, des Arabes, si on leur jetait à la figure des choses du type : "Arabe égale terroriste", ou "Noir égale escroc, dealer de drogue", etc. 

Fin de la parenthèse. 


- Le fait est qu'on n'en a pas fini avec Ségolène Royal. Il était aussi question de synchronie, de diachronie... 

Des mains se lèvent...

- Justement, on n'a pas bien compris le rapport avec la polémique autour de Ségolène Royal (ceci pour résumer l'opinion générale des élèves.).

- Commençons par bien nous entendre sur le sens des mots : tout le monde a compris qu'il s'agissait de deux antonymes ?

- Oui. La synchronie concerne la situation d'une chose à un moment donné, la diachronie s'intéresse plus à l'évolution des choses dans le temps.

- Bien. Citez-moi deux ou trois disciplines diachroniques :

- L'histoire.

- Forcément. Mais encore ?

- La paléontologie.

- Excellent. On peut aussi citer l'étymologie, la géologie, etc. Il faut dire que beaucoup de disciplines scientifiques peuvent être à la fois synchroniques et diachroniques, par exemple la géographie, la linguistique, la zoologie. Je résume : la synchronie suppose qu'on étudie un phénomène à un moment donné, exemple, en géographie, l'état des forêts primaires tel que révélé par une photo prise par satellite. Mais si je collecte des photos-satellites d'un même site, prises à diverses époques, alors je peux voir l'évolution de la forêt amazonienne, par exemple, au cours des vingt ou trente dernières années, et là, on étudie l'objet considéré d'un point de vue diachronique. Même chose en linguistique (voyez comment des mots entrent dans le, ou sortent du dictionnaire) ; même chose avec le climat : on peut étudier le temps qu'il fait en ce moment au Pôle Nord ou Sud, et là, on est dans la synchronie, ou étudier le climat du Pôle Nord ou Sud, ou de toute autre partie du globe, depuis que l'on fait des relevés météorologiques, et là, on aura une approche diachronique des phénomènes.

Pour en revenir à Ségolène Royal à Cuba, si vous avez fait une recherche sur l'Internet, à partir de la liste : "synchronie, diachronie, Ségolène Royal, Cuba", vous n'avez pas dû trouver grand chose d'intéressant. Mais maintenant que vous savez ce que c'est que la synchronie et la diachronie, vous allez pouvoir étudier les déclarations de la ministre sur la base d'une grille de lecture, je dirais, scientifique.

Des mains se lèvent... Les plus courageux se lancent, je me contente de résumer leurs propos.

- Si on a bien compris : Ségolène Royal parle de Cuba depuis la période coloniale, ensuite, il y a la dictature, Batista, la mafia, et elle arrive à la révolution, jusqu'à maintenant. Et là, elle dit : regardez comment les choses ont évolué jusqu'à maintenant, avant de dire que tout va mal à Cuba ; par exemple sur le tourisme : il y a de plus en plus de visiteurs étrangers.

- Donc, Ségolène Royal examine les choses d'un point de vue...?

- Diachronique.

- Bien. Et ses contradicteurs lui répondent sur un plan...?

- Ben, ils disent juste qu'il y a des prisonniers politiques !

- Des prisonniers politiques depuis toujours ou juste sous Castro ?

- Ben, des prisonniers politiques maintenant. Donc, c'est de la synchronie.

- Et voilà ! C'est tout ce qu'il fallait comprendre, et ça, ça n'a rien à voir avec l'opinion que l'on pourrait avoir sur les déclarations de la ministre ! N'importe quel observateur objectif peut constater que le point de vue diachronique de la ministre a été réduit, j'allais dire "aplati", pour nous ramener à la simple question des prisonniers politiques, qui ne constitue qu'un aspect de la problématique soulevée par Ségolène Royal. Et là, on mesure tout à fait objectivement qui est honnête et qui est de mauvaise foi !

Je rappelle, en passant, que Ségolène Royal parle même de "nuance" ; et là, on est toujours dans la diachronie, la nuance étant la description de plusieurs états successifs d'un objet : par exemple, on parle de nuances d'une couleur ; vous voyez bien que le gris ou le rouge, ou le noir... peut se traduire par une infinité de tons et de variantes.

Il faut dire que c'est une technique répandue dans le domaine de la propagande, consistant à déformer les propos d'un adversaire de manière à ne pas répondre véritablement aux questions posées. Et là, nous en avons eu un excellent exemple avec cette soi-disant affaire Ségolène Royal !

Maintenant, quand vous serez confrontés à une soi-disant "polémique", vous saurez très vite "lire entre les lignes" et mieux décrypter le vrai du faux.


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(1) (Cf. Wikipedia1907 fut l'année la plus active à Ellis Island avec l'arrivée de 1 004 756 immigrants. Le 17 avril de cette année-là vit l'arrivée de 11 747 immigrants.
Ceux qui présentaient des signes de maladies étaient renvoyés dans leur pays (cas extrême) ou mis en quarantaine sur l'île pour une très longue période. Par la suite, les immigrants se voyaient poser une série de 29 questions incluant leur nom, leur métier et la quantité d'argent qu'ils avaient sur eux. Généralement, ces immigrants étaient acceptés immédiatement et ne passaient que 3 à 5 heures sur l'île. Cependant, plus de 3 000 immigrants moururent à l'hôpital. Certaines personnes furent également refoulées, car on considérait qu'elles risquaient de rester chômeurs. Environ 2 % des arrivants virent ainsi leur admission aux États-Unis rejetée et furent renvoyés dans leur pays d'origine pour diverses raisons telles que leur santé ou leur passé criminel. Ellis Island était souvent surnommée The Island of Tears (l'île des pleurs) ou Heartbreak Island (l'île des cœurs brisés) à cause de ces 2 % qui n'étaient pas admis après leur long voyage.


vendredi 10 mars 2017

Ségolène Royal ou la fascinante trajectoire d'une femmelle Alpha - Episode 6


Ai-je besoin de préciser que les retrouvailles, après les vacances dites de Noël, furent agitées ?

Je résume quelques-unes des interrogations ou observations les plus pertinentes émanant des élèves :

- Mais, monsieur, comment se fait-il qu'on n'ait pas été au courant plus tôt ? 

- Et dire qu'on croit être au courant de pas mal de choses, mais même les journalistes, censés nous informer, ne savent quasiment rien !

- Ou alors, ils savent des choses, mais choisissent délibérément de ne pas tout dire.

- Quand même, toute cette polémique, et pas une analyse, une explication ! 

- Finalement, il faut toujours chercher à s'informer par ses propres moyens, puisqu'on ne peut plus faire confiance...

Et là, j'interviens :

- Faire confiance en qui ?

- Ben, aux journalistes !

- Ah oui ? Et Jack Lang, François Bayrou..., ce sont aussi des journalistes ?

- Non, mais en attendant, ils, enfin, les journalistes auraient pu les interroger pour qu'ils s'expliquent un peu plus.

- Je vois que vous n'avez pas chômé sur l'Internet, à propos de Cuba ! Mais, au fait, qu'avez-vous découvert ?

Les réponses arrivent dans le désordre. Certains élèves, mieux organisés, ont réalisé de véritables fiches de lecture. Il y est question de la colonisation espagnole, de l'ingérence des États-Unis dans les affaires coloniales de l'Espagne, de l'arrivée des mêmes Etats-Unis sur la pointe orientale de l'île, précisément à Guantánamo, du départ des Espagnols..., de Fulgencio Batista et de ses accointances avec la Mafia, devenue, de facto, co-gestionnaire de l'Île, transformée en laboratoire du crime organisé avec les salles de jeux, les bordels, l'alcool, etc., le tout sous le regard bienveillant du gouvernement états-unien, de la révolution castriste et de la fuite de Batista ainsi que de la volonté farouche de la Mafia, puissamment appuyée par le gouvernement états-unien, de renverser Castro et son gouvernement (Baie des Cochons, attentas divers et variés).

À ce stade de la présentation, je réclame des noms...

- Ben..., Batista, Lucky Luciano, Meyer Lansky, et tous les révolutionnaires, Castro, Che Guevara...

Le travail sur Cuba allait s'étendre sur plusieurs semaines, et j'avoue avoir été épaté de voir des adolescents afficher sur la question des connaissances qui semblaient manquer cruellement à la quasi-totalité de nos "grands" journalistes, politocrates et autres politicards.

Il est un détail, en tout cas, qui n'a pas échappé aux élèves : le fait que les documents sur la fameuse "kosher nostra" aient, presque tous, été rédigés en anglais.

"Et à cela, il y a une bonne raison !", ai-je expliqué, "kosher" étant la version anglaise de "casher". Le fait est qu'en France, personne n'a jamais évoqué une soi-disant "casher nostra". 

Vous imaginez sans doute l'embarras des élèves à l'idée de traiter d'un sujet aussi délicat.

Délicat ? Oui et non ! Pourquoi serait-ce délicat d'admettre que la révolution castriste est venue mettre un terme à une expérience absolument (dans les faits, pas vraiment !) inédite dans l'histoire du colonialisme, à savoir la mise au pas d'un pays tout entier, pour servir les besoins d'une oligarchie corrompue et soutenue par la Mafia nord-américaine, sous la houlette de deux principaux parrains : un sujet italo-sicilo-catholique ainsi qu'un Juif russe ?

Et quand je suggère, plus haut, que l'expérience cubaine n'était pas si inédite que ça, c'est tout simplement en pensant aux fameuses "guerres de l'opium", menées par l'Angleterre, associée à la France, contre la Chine, et dont les principaux protagonistes étaient déjà des narco-trafiquants européens dont l'opium, produit massivement en Inde, était censé inonder l'immense territoire des empereurs chinois. 

Le fait est que des guerres coloniales ont été menées contre l'Empire chinois par des puissances européennes, le tout dans le but clairement avoué d'imposer à la Chine la libre circulation et le libre commerce de l'opium ! Les faits sont connus de ceux qui savent où chercher l'information, même si les représentants de la "grande" presse sont plutôt discrets sur la question.

Et là, je n'ai pas pu m'empêcher d'inviter les élèves à rechercher sur l'Internet le célèbre pamphlet à travers lequel un des plus grands écrivains français vilipendait deux brigands, coupables d'avoir détruit un véritable joyau...
ll y avait, dans un coin du monde, une merveille du monde ; cette merveille s'appelait le Palais d'été. L'art a deux principes, l'Idée qui produit l'art européen, et la Chimère qui produit l'art oriental. Le Palais d'été était à l'art chimérique ce que le Parthénon est à l'art idéal. Tout ce que peut enfanter l'imagination d'un peuple presque extra-humain était là. Ce n'était pas, comme le Parthénon, une œuvre rare et unique ; c'était une sorte d'énorme modèle de la chimère, si la chimère peut avoir un modèle... (Source)
Par parenthèse, il est une expression que les milieux nationalistes chinois utilisent volontiers pour identifier ces fameuses guerres dites "de l'opium" : ils parlent de jewish opium wars. Faut-il y voir de l'anti...isme (par parenthèse, les Arabes sont des sémites !) ou simplement la description de faits avérés et incontestables ?

Ce qui est certain c'est que lorsqu'on veut aborder une question d'un point de vue scientifique, on se doit d'examiner les faits, et eux seuls, le tout de la manière la plus objective possible. Le fait est que David Sassoon, le grand narco-trafiquant à l'origine des guerres de l'opium en Chine, ainsi que Meyer Lansky, "proconsul" de Cuba aux côtés du dictateur Batista, avaient tous les deux des origines juives parfaitement assumées. 

- Au fait, monsieur, on n'a pas trouvé grand chose à propos de la synchronie et de la diachronie ; enfin, on n'a pas vraiment trouvé le lien avec Ségolène Royal et Cuba !

Ah bon ! Pourtant, la chose me semblait limpide comme de l'eau de roche ! On en reparle la prochaine fois ?