Et dire que l'équipée des forces de la croisade judéo-chrétienne ne devait durer que quelques jours, dès lors que les populations opprimées par l'infâme Kadhafi se seraient jetées au cou de leurs libérateurs blancs ! Et puis, patatras ! Nos experts avaient juste minimisé quelques détails, que nous n'avons pas cessé d'évoquer, à savoir que Kadhafi n'était pas Saddam Hussein et qu'il n'était pas un mauvais joueur d'échecs, sachant parfaitement qu'une partie ne s'apprécie qu'au tout dernier coup !
Diên Biên Phú, c'est quelque part la fin de l'arrogance coloniale, quand un petit pays, le Vietnam, sous-équipé, vient à bout du terrorisme d'Etat français. Curieusement, les Américains ne retirent rien de l'humiliation française de Dien Bien Phu, puisqu'ils vont se jeter, la tête la première, dans le piège vietnamien, ce qui va conduire à cette autre débâcle de 1975...
Juste un petit rappel : la Libye, c'est grand comme trois fois l'Afghanistan et comme cinq fois le Vietnam. Et au Vietnam aussi, il y avait des harkis : des Vietnamiens qui avaient choisi de combattre aux côtés des envahisseurs venus détruire leur pays sous les bombes !
Quand un pays prétendument civilisé commet des crimes contre l'Humanité de sang froid, avec la certitude de n'être jamais jugé ! Cette image d'enfants vietnamiens dont le village a été "traité" au napalm est célèbre. Cela dit, les crimes américains au Vietnam ne font que suivre de peu ces deux crimes MAJUSCULES que furent Hiroshima et Nagasaki ! Mais entre nous, pas mal d'années avant les Américains, la France "traitait" déjà les villages du Cameroun au napalm ! (Voyez le gouvernorat du Cameroun sous De Gaulle-Messmer, entre 1955 et 1958, sans oublier Sétif, 1945 et Madagascar, 1947 !)
Ambassade américaine à Saigon, 30 avril 1975. Jour de débâcle. Il faut évacuer, dare-dare, tous les harkis (traîtres à leur pays) ; enfin, tous, ça va être difficile !
Le dernier matin
Tout s'effrite. Tout se disloque. Le temps s'étire dans le silence revenu. Il bancale, il s'arrête. Le ciel se retourne et devient bleu comme jamais. Le soleil sourit aux vainqueurs. Il nargue les vaincus.
Il est 3 heures de l'après-midi. Au-dessus de la plaine, imperturbable, un Dakota scintillant de lumière largue des colis inutiles et dérisoires. Il y a quatre longues heures que Diên Biên Phu n'a plus besoin de rien. Rien en tout cas qui puisse venir d'ailleurs. Le camp retranché ne peut plus compter que sur lui-même et puiser dans son propre courage la force d'assumer son destin.
Depuis 11 heures ce matin, plus aucune des positions françaises à l'est de la Nam Youm n'est tenue. Leurs garnisons ont été submergées ; elles ne se sont pas rendues.
Eliane 10 est tombé à l'aube. Il n'y avait plus que deux officiers, retranchés sur le toit d'un abri. Les lieutenants Bailly, du 8ème Choc, envoyé en renfort, arrivé seul, et Le Boudec. Ils étaient grièvement blessés et les Viets les ont laissé brancarder jusqu'à l'antenne chirurgicale. Le Boudec sera le dernier opéré du commandant Grauwin.
The ultimate Generalíssimo: Nguyên Vô Giáp, born on August 25th, 1911