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lundi 4 avril 2022

Massacre de Bucha (Ukraine). Ou quand les boute-feux occidentaux feraient bien de réfléchir un peu...

(Révision en cours)

 

Il m'a fallu un peu de temps pour traduire ce gros "papier" de 2220 mots, 14800 signes, qui devrait faire réfléchir tous nos guignols de l'ex-presse-mainstream, qui n'en finit pas de se noyer jour après jour, face à cette machine à dé-désinformer qu'est devenu l'Internet 2.0.

Le fait est qu'une analyse fine des images en provenance de Bucha, cette localité ukrainienne près de Kiev, aurait dû susciter au minimum un peu de circonspection de la part des observateurs les plus lucides. Manque de pot, toute la cohorte de ceux que j'appelle des "éjaculateurs précoces" y est allée de ses accusations infondées contre la Russie.

Sauf que là, la ficelle était un peu (trop) grosse !

Par parenthèse, avant de vous présenter ma traduction du papier de Dagmar Henn, voici des images de Butcha/Bucha, en Ukraine, inspectée par une unité de la police locale au 2 avril 2022 ! (Source : Police Ukrainienne)

Voici une traduction du texte figurant au-dessous de la première image :

Aujourd'hui, le 2 avril, dans la ville libérée de Bucha, Oblast de Kiev, des sections spéciales de la police nationale de l'Ukraine ont entamé l'élimination du territoire de tous les saboteurs et complices des troupes russes. Les spécialistes du service des explosifs répertorient les crimes de guerre de la Fédération de Russie et s'assurent de la suppression d'engins explosifs et de munitions non désactivées.

 Quelques mots sur Bucha, par Dagmar Henn (source)

L'Occident est déjà unanime dans l'appréciation des images provenant de Bucha. Mais les choses sont-elles vraiment si évidentes ? Surtout dans une guerre, il est difficile de découvrir la vérité. L'indignation spontanée est souvent trompeuse. Les photos des morts ne sont pas, à elles seules, la preuve d'un crime ni une indication de ses auteurs.

D'un coup, la guerre en Ukraine fait à nouveau la une des journaux et la classe politique en fait trop avec de nouvelles demandes de sanctions. "Les images de Bucha sont insupportables" a, par exemple, déclaré la ministre des Affaires étrangères Baerbock, qui a immédiatement appelé à de nouvelles sanctions contre la Russie. Les images de cette localité, près de Kiev, ont été immédiatement "cataloguées" - il ne peut s'agir que d'un massacre russe de civils ukrainiens innocents, un crime de guerre odieux.

Désormais, la couverture de toutes les guerres en Occident, depuis le Vietnam, est devenue plus sourde. Parce que la visibilité de la misère à l’époque a déclenché une forte aversion pour cette guerre dans le monde entier, ce qui fait que les images des zones de guerre ne sont administrées qu'à doses homéopathiques. Cela nie déjà le premier fait fondamental : la guerre est une entreprise collective de groupes humains, dont le premier résultat est de transformer d'autres vivants en morts. C'est un fait technique. La seule chose dont les guerres ne manquent jamais, ce sont les cadavres.

Le deuxième point que l'on oublie facilement est le fait que si les Conventions de Genève sont le critère juridique par lequel les crimes de guerre sont mesurés, depuis leur établissement, peu après la Seconde Guerre mondiale, il ne devrait pas y avoir eu une seule guerre dès lors que les deux parties (belligérantes) – voire une seule - y ont immédiatement adhéré. Les soldats sont aussi des humains ; ils commettent des erreurs, ils ont peur et ils réagissent mal. Les artilleurs peuvent mal calculer et manquer la cible réelle. Après tout, la guerre est une condition qui n'est pas destinée à la psyché humaine. L'interdiction normalement forte de tuer doit être brisée pour pouvoir même mener une guerre, et il est néanmoins difficile de la réglementer. Il est dans la nature des choses que ce ne soit pas toujours possible.

Ainsi, même dans les images de décès de civils, il n'y a en fait rien qui doive surprendre. À la guerre comme à la guerre. Savoir si l'indignation est justifiée et s'il y a une culpabilité particulière - et si oui, à qui la faute - demande à y regarder de plus près et, si possible, avec la tête froide plutôt qu'avec une excitation spontanée. (Bien sûr, les reportages homéopathiques ont aussi pour effet que les quelques photos qui sont montrées sont particulièrement choquantes ; mais j'avoue avoir vu tellement de telles photos du seul Donbass au cours des années, depuis 2014, que la simple vue des morts ne déclenche plus un choc spontané en moi).

Annalena Baerbock semble affirmer qu'il s'agit d'un crime de guerre commis par l'armée russe. Ceci serait prouvé uniquement par lesdites photos du village de Butscha. Maintenant, au mieux, les enregistrements montrent simplement des morts ; il y a un extrait vidéo dans lequel l'un des corps montrés précédemment apparaît dans le rétroviseur du véhicule en train de se rasseoir ; il n'est donc même pas certain que toutes les personnes représentées soient réellement mortes. Mais même si - alors des questions subsistaient : qui les a tuées, quand et pourquoi ? Et ce n'est que la dernière des questions "pourquoi", qui voit la notion même de crime de guerre entrer en jeu.

Soit dit en passant, cette affaire diffère très clairement de la vidéo récemment apparue sur les mauvais traitements infligés aux prisonniers de guerre russes par les Ukrainiens : dans cette dernière, on reconnaît clairement qui étaient les auteurs, et qui plus est, l'enregistrement lui-même est finalement le leur. Mais, là aussi, il y a encore du flou : The Intercept a publié une photo montrant plusieurs corps carbonisés au même endroit ; il se peut donc que nous ne parlions pas seulement d'abus ici, nous parlons de meurtre, mais ce n'est pas aussi clair que ladite vidéo d'abus.

Mais il n'y a en aucun cas des enregistrements de Butscha qui clarifient la question de savoir qui y a agi. Les images des rues du village sont apparues dans l'après-midi du 2 avril. L'endroit avait été abandonné par les troupes russes quelques jours plus tôt. Dès le 31 mars, le maire de la ville a filmé une vidéo annonçant que Bucha était de nouveau ukrainien. La commune de Butscha compte moins de 30 000 habitants, on peut supposer que le maire est au courant de tout ce qui s'est passé ce jour-là. Mais il a toujours l'air détendu et joyeux devant la caméra, pas en colère ou indigné.

En tout cas, le 2 avril, la première vidéo montrant les morts montre aussi des soldats ukrainiens avec des brassards bleus. Ces brassards bleus ont souvent été vus sur des images de Marioupol, identifiant les combattants d'Azov.

Si vous prenez cette information, le mort filmé devait être allongé dans la rue depuis trois jours. Malheureusement, il n'y a qu'un seul plan, celui d'un homme dans un conduit d'égout, qui permet d’y regarder de plus près, et une ou deux taches sur les images où l'on peut voir la couleur de la peau. Cette image provient d'un tweet de Dmitry Kuleba, ministre ukrainien des Affaires étrangères, qui l'a publiée dans une série avec d'autres images de la localité et a écrit que les Russes auraient voulu tuer autant d'Ukrainiens que possible.

Au bout de trois jours, les cadavres sont très cireux. La teneur en eau du corps diminue, provoquant l'affaissement des traits du visage. Le sang qui rosit le teint de la peau chez les vivants (oui, même les Noirs deviennent gris) s'est, depuis longtemps, accumulé au point le plus bas du corps et y a formé des stigmates cadavériques. 

Au bout de trois jours les cadavres ont un aspect cireux...

L'homme dans les égouts ne doit pas être allongé là depuis trois jours. Il est trop rose et les bleus sont trop rouges ; (sur un cadavre) l'hémoglobine qui donne la couleur rouge doit s'être au moins partiellement décomposée et avoir viré au brunâtre. Plus irritant encore est le ruban de tissu posé sur le corps car il ressemble (vraisemblablement sans en être forcément une) à une marque de fabrique : le ruban "Georgs", que les opposants à l'Euro-Maidan utilisaient pour afficher leurs sentiments antifascistes, et ces rubans sont aujourd’hui portés par les armées du Donbass ou de Tchétchénie à Marioupol pour s’identifier.

Même s’il ne s’agit pas du même objet, un membre des troupes russes décorerait-il quelqu'un qu'il mettrait dans une bouche d'égout avec quelque chose d'au moins très similaire à son propre symbole ? Bien sûr, vous ne pouvez pas tout exclure, dans une guerre, mais la chose est fort  peu probable. Mais il y a des acteurs sur scène qui utiliseraient une telle bande précisément de cette façon, d'une part parce qu'ils n'auraient peut-être pas accès à l'original et, d'autre part, parce que cela soulignerait le caractère moqueur des acteurs. Ce sont les troupes d'Azov, ces messieurs aux brassards bleus, dont la présence à Bucha est clairement confirmée   par les vidéos. Dans leur code, un tel ruban signalerait un adversaire, un Colorado, ou « coléoptère de la pomme de terre », comme les appelaient les manifestants pro-russes anti-Maidan à cause du ruban rayé orange et noir des bandes Georgs. Bien sûr, à la guerre, tout le monde ment autant qu'il peut, et cela pourrait aussi être des meurtres faussement attribués à Azov, mais la vérité simple nous dit que ces morts n’ont pas pu intervenir trois jours auparavant, de même qu’à ce moment, il n'y avait plus de  troupes russes sur zone.

Mais au fait : trois jours ? Et personne n'a même étalé un drap sur les morts jusque-là ? On n’a même pas essayé de les mettre au moins sur le trottoir ? Cela aussi est particulier. Même dans les zones de Marioupol qui étaient plus ou moins constamment sous le feu, les victimes étaient couvertes dès que possible et, souvent, quand il n'y avait pas d'autre option, enterrées dans un espace vert entre les maisons. Mais le fait qu’ici, personne ne s'en soucie pendant trois jours contredit tout ce que j'ai vu jusqu'à présent. Ce que j'ai vu en Ukraine pendant huit ans. Non seulement les images des combats actuels, mais aussi celles des dernières années du Donbass, montrent que les morts d’un camp ou du camp ennemi sont généralement traités avec respect. Du côté ukrainien, cependant, ce n'est pas si sûr. Il existe d'innombrables rapports selon lesquels ses propres morts n'ont pas été retrouvés, et souvent même pas récupérés lorsqu’ils étaient rapportés par la partie adverse. 

Contrairement aux autres photos de corps, celui-ci a été recouvert : un civil mort dans une forêt près de Bucha (2 avril 2022)

Bien sûr, la raison pourrait être que ces morts ont été victimes d'un bombardement soudain, qui s'est ensuite poursuivi sans relâche, de sorte que personne ne s'est aventuré hors des caves pour même les couvrir. Après le retrait de la partie russe, ces bombardements auraient dû provenir des troupes ukrainiennes. Cependant, les éclats d'obus dans la rue manquent, et les blessures visibles et brutales causées par l'explosion des obus manquent aussi. Personne n'a eu une jambe ou un bras arraché. Les taches de sang sont également maintenues dans des limites modestes.

La prochaine possibilité serait qu'ils aient été victimes de tireurs d'élite. Ce serait plus conforme à ce que l'on peut deviner au niveau des blessures. Ici aussi, il serait plus probable que le feu provienne du côté ukrainien. Quoi qu'il en soit, cela n'a aucun sens de laisser des tireurs isolés derrière quand les troupes (russes) dégagent. Leur tâche est de fournir une couverture militaire aux troupes contre les tireurs d'élite ennemis. Même en supposant qu'ils aient été chargés de terroriser les civils comme ceux d'Azov l'ont fait à Marioupol, ils restent généralement à quelques kilomètres au maximum de la force principale, et non à des dizaines. L'activité constante des tireurs d'élite fournirait également une raison pour laquelle personne ne se serait occupé des morts, mais il s’agirait là d’un crime de guerre ukrainien, pas russe.

La dernière option concerne les troupes aux brassards bleus. Depuis les lieux du Donbass occupés par les troupes ukrainiennes à l'été 2014, on sait que les troupes à vocation idéologique, comme le bataillon Azov, y traquaient carrément toute personne considérée comme pro-russe. Et si cela arrivait aussi à Bucha ? C'est le mort dans les égouts qui met en jeu cette pensée. Et si cela se répétait ? Après tout, les troupes russes étaient dans la région depuis longtemps. D'ailleurs, certains des morts portent des bandages blancs sur les bras ; certaines des troupes russes sont marquées de la même manière, et ces bandes auraient été utilisées pour signaler des gens de leur "propre camp", qui seraient alors, bien sûr, les "autres" pour la partie ukrainienne.

Le journaliste de guerre russe Alexander Koz, qui écrit pour Komsomolskaya Pravda et a suivi la guerre dans le Donbass depuis le début, arrive exactement à cette conclusion. Selon ses propres déclarations, il était également à Bucha, au moins pour une courte période, mais écrit : "Pendant ce mois et demi, les troupes russes n'ont pas pu complètement contrôler cet endroit durant une seule journée. Et la situation n'y était pas favorable pour une communication "continue" avec les habitants. Combats constants, bombardements, affrontements directs." Et il poursuit en écrivant : "En vérité, les troupes russes ont quitté Bucha et se sont regroupées quelques jours avant la découverte des 'victimes de l'occupation'. Les forces armées ukrainiennes ne s'en sont pas aperçues au début et ont couvert la ville d'artillerie pendant trois autres jours, les civils ont peut-être été victimes de ces bombardements. Et lorsqu'ils ont repris leurs esprits, ils ont commencé, comme d'habitude, une «chasse aux sorcières» à la recherche de ceux qu'ils croyaient avoir coopéré avec les forces «d'occupation»." Il note également que la condition des morts ne correspond pas à celle de ceux qui sont morts il y a quelques jours. Et il nomme même une option envisageable pour clarifier objectivement la responsabilité : « Il suffit de mener une enquête qui détermine l'heure de la mort de ces malheureux. Et de comparer cela avec les données objectives de l'OTAN (par lesquelles il entend la surveillance par satellite, etc.), qui déterminent quand les troupes russes se sont retirées. Mais, ajoute-t-il avec scepticisme, c'est ce que vous faites quand vous cherchez la vérité. Et qui en a besoin en Occident ?"

Bien sûr, il y a aussi des appels à une "enquête indépendante" dans les médias locaux. Le problème avec cela, cependant, est que des organisations telles que Human Rights Watch, qui sont tout sauf "indépendantes", sont ainsi labellisées, car dans ce cas, "indépendant" signifierait la mise en place d'une autorité qui serait reconnue par les deux parties belligérantes. Une telle autorité n'existe plus ; ces dernières années, pratiquement toutes les organisations internationales ont été tellement instrumentalisées par l'Occident d'une manière ou d'une autre qu'elles ont perdu leur crédibilité, du moins en dehors de cette petite bulle occidentale qui aime à s'appeler la "communauté internationale". Publier les informations dont dispose l'OTAN pour clarifier qui a réellement tué des civils à Bucha ? Les informations de l'OTAN sur le MH17 restent classifiées à ce jour. Koz devrait avoir raison avec son hypothèse.

Mais même en mettant de côté tous ces points qui soulèvent des doutes quant à l'interprétation hâtive et commode de l'Occident, et en supposant que, pour l'une des raisons énumérées au tout début, il s'agissait en fait de troupes russes, ce n'est pas une raison pour justifier les réactions actuelles. Car il faudrait parfaitement préciser qu'il ne s'agissait ni d'un accident ni d'un oubli ou d'une erreur humaine. Un crime de guerre nécessite une intention. Et les criminels de guerre vraiment dangereux, comme les troupes de l'Empire nazi, ont autre chose qui les distingue : ils sont fiers de leurs actes. Ils s'en vantent. Comme ceux qui ont filmé la maltraitance des prisonniers de guerre. Ou le massacre d'Odessa en 2014.

Et d'abord, ce serait l'action d'une entité spécifique. En aucun cas celle de tout un peuple. Le maire de Dnepropetrovsk, Boris Filatow, voit les choses différemment. Il écrit sur sa page Facebook : "Maintenant, nous avons le droit moral de tuer tranquillement et avec bonne conscience ces non-humains à travers le monde, indéfiniment et dans la plus grande quantité possible." Il veut dire "les Russes". Tous les Russes. "Non-humains" ? Ce genre de déclaration doit sembler bien familière à certains.

 

Massacre de Bucha, Ukraine : comme un air de Timisoara

(Rédaction en cours)

Ce qui suit est ma traduction d'un article paru dans RT.de, concernant le massacre récent de civils à Bucha, Ukraine.

 

Le ministère russe de la Défense révèle le massacre de Bucha et rejette les accusations (de Kiev)

Le ministère russe de la Défense a démenti les allégations selon lesquelles l'armée russe aurait tué des civils à Bucha, près de Kiev. Ces allégations sont une mise en scène de Kiev et des médias occidentaux.

Des vidéos émanant du ministère ukrainien de la Défense montrent des images de nombreux corps gisant sur le bord de la route dans la banlieue de Kiev, à Bucha. Certains d'entre eux ont les mains liées dans le dos. Selon les médias occidentaux, plus d'une douzaine de personnes ont été tuées. Les politiciens occidentaux accusent déjà unanimement la Russie de crimes de guerre. Le ministère russe de la Défense a récemment commenté ces allégations.

"Toutes les photos et vidéos diffusées par le régime de Kiev témoignant de "crimes" présumés commis par des soldats russes dans la ville de Bucha, dans la région de Kiev, constituent une nouvelle provocation", a-t-il déclaré dans un communiqué. Le ministre a souligné qu'au moment où les forces armées russes étaient stationnées sur place, pas un seul habitant de la localité n'avait été victime de violences.

 "Les habitants étaient libres de se déplacer dans la ville et d'utiliser le réseau mobile. Ils étaient libres de quitter la ville en direction de la frontière biélorusse au nord. Les soldats russes ont livré et distribué 452 tonnes d'aide humanitaire à la population civile. Dans le même temps, la périphérie sud de la ville, y compris les zones résidentielles, a été bombardée 24 heures sur 24 par les troupes ukrainiennes avec de l'artillerie de gros calibre, des chars et de multiples lance-roquettes.

Ce qui est particulièrement important, c'est le fait que toutes les unités russes avaient déjà été complètement retirées de Bucha le 30 mars, au lendemain du cycle de pourparlers entre la Russie et l'Ukraine en Turquie. Dans son discours vidéo du 31 mars, le maire Anatoly Fyodoruk n'a pas non plus signalé de photos d'habitants les mains liées dans les rues.

Par conséquent, il n'est pas surprenant que toutes les soi-disant "preuves de crimes" à Bucha n'aient fait surface que le 4e jour, lorsque des agents des services de sécurité ukrainiens et des représentants de la télévision ukrainienne sont arrivés dans la ville."

Selon les images publiées, l'état des corps qui seraient allongés dans la rue depuis plusieurs jours est extrêmement inhabituel. Parce que même après au moins quatre jours depuis que les troupes russes ont quitté les lieux, les corps des morts n'avaient toujours pas de stigmates de mort et pas de rigor mortis, et le sang n'avait pas coagulé.

"Tout cela indique assez clairement que les photos et vidéos de Bucha sont apparemment une mise en scène du régime de Kiev pour les médias occidentaux, comme ce fut le cas avec la maternité de Marioupol et d'autres villes", a-t-il déclaré au ministère.

Les politiciens occidentaux, quant à eux, considèrent que l'affaire est réglée et tiennent unanimement la Russie pour responsable du crime. "Les crimes de guerre commis par la Russie sont visibles dans le monde entier", a déclaré le président fédéral Frank-Walter Steinmeier à Berlin.

Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, s'est également exprimé sur le même ton : "C'est une brutalité contre des civils que nous n'avons pas vue en Europe depuis des décennies". Le coprésident du SPD, Lars Klingbeil, souhaite une rupture économique rapide et complète avec la Russie.

Fin de la traduction


N.B. Quand Soltenberg affirme que "c'est une brutalité contre des civils que nous n'avons pas vue en Europe depuis des décennies", je suppose qu'il pense à la Yougoslavie ?

 

Lu sur le compte Twitter de Moon of Alabama

Mar 30: Ru troops leave Bucha (Les troupes russes quittent Bucha)

Mar 31: Mayor of Bucha announces town 'liberated', makes no mention of atrocities (Le maire de Bucha annonce la ville comme "libérée", ne mentionne aucune atrocité). ukrinform.net/rubric-ato/344 

Apr 1/2: Azov Nazis enter Bucha (Les nazis d'Azov entrent dans Bucha) nytimes.com/live/2022/04/0 

Apr 3: Ukr MinDef publishes video of 'Russian' atrocities (Le ministre ukrainien de la Défense publie des vidéos d'"atrocités commises par les Russes") nytimes.com/live/2022/04/0

 

Jetons un peu un œil sur certaines images :

  • Peu voire pas de traces de sang, sur des quidams censés avoir été abattus à bout portant avec des armes lourdes. Normalement, sur les scènes de crimes, on voit du sang dégouliner dans les rues, éclabousser les murs, etc. Là, rien ! 
  • Des mains entravées dans le dos, avec du tissu blanc et bien propre, à croire que les tueurs avaient pris soin de se laver les mains auparavant !  
  • Aucun visage visible, de manière à ne reconnaître personne.  
  • Pas le moindre corbeau, ces oiseaux étant connus pour manger de tout, notamment des cadavres d'animaux. 
  • Et tout cela survient plusieurs jours après le départ des troupes russes.

Autre chose ? Voyez l'étonnement du dénommé Tian_A1 au vu d'un article sur Wikipedia.

I am stupefied with the speed with which Wikipedia have actualized the Bucha massacre on April 1, 2022 in contributor section, to believe that the information is made before the facts are known and the investigation made ? 

Je suis stupéfait de la rapidité avec laquelle Wikipedia a actualisé le massacre de Bucha le 1er avril 2022 en rubrique contributeur, à croire que l'information leur est parvenue avant que les faits ne soient connus et l'enquête faite ?
 
Vous avez compris ? Les crimes présumés parfaits le sont rarement. Et il semble que les désinformateurs ukrainiens aient tiré un peu plus vite que leur ombre, à l'instar des amis de Navalny, dont j'ai pu démontrer, en son temps (cf. une montre au poignet de l'un d'entre eux), que même en prenant en compte le décalage horaire, ils étaient entrés dans cet hôtel de Tomsk, afin d'y récupérer des bouteilles supposées contenir du Novichok, et ce, bien avant que l'avion de Navalny n'atterrisse à Omsk, comme preuve que tout avait été mis en scène, dès lors que personne n'a pu les prévenir alors que l'avion était encore en l'air !

Par parenthèse, voyez ce que dit déjà Zelensky : des gens étranglés ! Ça tombe sous le sens, n'est-ce pas ? Une arme de guerre, ça vous fait exploser une tête, réduire une personne en bouillie. Et, surtout, cette absence de sang ! Le comédien se rend compte que quelque chose cloche dans la mise en scène ; du coup, on se raccroche aux étranglements, expertisés par quelle commission d'enquête et sur la base de quelle autopsie ?


Tout le monde a déjà oublié la garnison de l'Îlot aux serpents, massacrée par les Russes dans un premier temps, puis ressuscitée miraculeusement par les mêmes Russes un peu plus tard. De même, tout le monde a oublié la maternité de Marioupol, avec juste deux femmes enceintes visibles sur les images. On parie combien que, devant l'évidence de la machination, tout le monde va s'empresser de pousser la poussière sous le tapis, les parrains occidentaux de Zelensky et Azov ayant trop peur de finir devant la CPI !

Sauf que, cette fois, on ne les lâchera pas !
 
 
 À suivre... 

vendredi 6 mars 2020

Les crimes de l'ONU-OTAN contre l'Humanité. Revue de la presse internationale : El País sur la sale guerre en Libye


Ce qui suit a été édité initialement durant l'intervention du gang criminel baptisé OTAN ou OCAN (Organisation Criminelle de l'Atlantique Nord) en Libye (28.09.2011). Les archives, ça sert à ça : à rafraîchir la mémoire de ceux qui l'ont un peu perdue.

Dans la rubrique "Ah tout de même !", voilà qu'un médium de l'ancien temps, sorti tout droit du 19ème siècle, je veux dire un organe de la presse écrite, le quotidien espagnol El País, sort de la guimauve et de la tambouille tiédasse servie jusqu'à maintenant par la vile et vieille presse au service de la propagande de l'Otan.

Il faut croire que d'aucuns commencent à avoir des scrupules - vous savez ?, "l'oeil était dans la tombe et regardait Caïn." (Victor Hugo) -, à en juger par ce papier...


"Je n'avais encore jamais vu de guerre plus sale !"

Description par des "insiders" (habitants de Syrte) de la campagne génocidaire menée par les troupes de l'ONU-OTAN contre des civils en Libye, campagne qui aurait valu à Goering, Keitel, Kaltenbrunner, Streicher... et autres Seyss-Inquart de se retrouver devant un tribunal spécial, à Nuremberg par exemple.

Pour ceux qui lisent l'espagnol : El País.

Pour les autres : voir la traduction...


lundi 18 novembre 2019

Propos d'un pharisien nommé Alain J. sur la manif contre l'islamophobie


Lu sur un blog (source) :

Ah ces "chambres à gaz", que les cuistres mettent à toutes les sauces ! Il y a quelqu'un, en tout cas, qui aurait dû - logiquement ! - terminer sa vie dans une chambre à gaz ; sauf que... Allez comprendre !
La famille quitte Francfort pour Amsterdam à la fin de l’année 1933, afin d'échapper aux persécutions nazies à l'encontre des Juifs qui se multiplient depuis l’arrivée au pouvoir d'Adolf Hitler en janvier. Alors que les dangers s'intensifient à Amsterdam occupée par les Allemands depuis , les Frank se cachent en dans un appartement secret aménagé dans l’Annexe de l'entreprise Opekta d'Otto Frank, le père. Anne a alors treize ans. Après deux ans passés dans ce refuge, où ils sont rejoints par quatre autres personnes, le groupe, sans doute trahi, est arrêté le puis déporté le vers le camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau. Sept mois après son arrestation, Anne meurt du typhus dans le camp de Bergen-Belsen, quelques jours après sa sœur Margot Frank. Le camp est libéré par des troupes britanniques le , Amsterdam est libérée le . (Source)
Imaginons, une seconde, qu'au lieu du texte figurant plus haut, le sieur Alain J. ait écrit ce qui suit :
S'il devait, par malheur, advenir que ces enfants et leurs familles voient leurs maisons détruites par des bulldozers, ou se retrouvent prisonniers derrière des grilles établies sur leur territoire par des troupes d'occupation, voire perdent la vie lors de bombardements..., je serais prêt à sacrifier ma vie pour le leur éviter. Mais aujourd'hui, ces photos sont à vomir...
Il faut croire que l'image d'une fillette arborant une étoile à cinq branches, symbole de l'Islam, fait vomir notre pharisien, tandis que les images qui suivent...


Quiz : on cherche le nom du camp (en allemand : "Lager")


The air raids killed Rasmi, his second wife Maryam, 45, and three of his 11 children - Salim, 3, Mohannad, 12, and three-month-old Firas. The bombing also killed Mohamed's wife Yousra, 39, and two of their sons, Moaaz, 7, and Waseem, 13.(...) The deadly attack left Mohamed and 11 other members of the Abu Malhous family, mostly children, in critical condition at Shuhhada al-Aqsa Hospital in central Gaza. Eleven-year-old Nermin has been unable to speak since the bombing, while her cousin Reem continues to ask for her dead mother. (Source)
Les raids aériens ont tué Rasmi, sa deuxième épouse Maryam, 45 ans, et trois de ses 11 enfants - Salim, 3 ans, Mohannad, 12 ans et Firas, âgé de 3 mois. Les bombardements ont également tué l’épouse de Mohamed, Yousra, 39 ans, et deux de leurs fils, Moaaz, 7 ans, et Waseem, 13. (...) L’attaque meurtrière a laissé Mohamed et 11 autres membres de la famille Abu Malhous, pour la plupart des enfants, dans un état critique à l’hôpital Shuhhada al-Aqsa, au centre de Gaza. Nermin, 11 ans, est incapable de parler depuis l'attentat, tandis que son cousin Reem continue de demander des nouvelles concernant la mort de sa mère.

"... aujourd'hui, cette photo est à vomir..". (Alain J., avocat, France)


À propos de la fillette à l'étoile de la manif contre l'islamophobie du 10 novembre 2019, il me semble qu'elle aurait fort bien pu être palestinienne !

Vous savez quoi ? Si j'avais, là, maintenant, un seul et unique conseil à prodiguer à ce monsieur Alain J. (1), ce serait de découvrir, de toute urgence, qui était Albert Schweitzer.
Stigmatiser en chaire la cupidité de l’Occident et l’injustice perpétrée dans les colonies n’est pas banal à Strasbourg autour de 1900. Au risque d’offusquer, Schweitzer affirme que les cruautés et les crimes commis par les conquérants et leurs successeurs ont été innombrables dans ces pays, des siècles durant : l’esclavage, les invasions, les spoliations foncières, les exactions et les répressions, le pillage des ressources, une imposition exorbitante, etc. Des millions d’êtres humains ont été « torturés et assassinés sous couvert de christianisme », dit-il, avec l’aval d’un droit international inique. Et ce sans contrepartie profitable : « Qu’avons-nous apporté à ces peuples d’outre-mer ? L’oppression, la misère, les massacres, l’alcool et d’autres fléaux qui les ont décimés. Ainsi se comportait l’humanité chrétienne ; ainsi se comporte-t-elle encore. » Estimant que « le nom de Jésus est comme blasphémé par nous auprès des païens », il fait observer que les missions ne constituent pas tant la « merveilleuse action de charité » qu’on se plaît à exalter, qu’« une impérative action de réparation des fautes du christianisme et de l’humanité en général », une « œuvre d’expiation ».


(1)  Et pourquoi seulement lui, d'ailleurs ? Voyez l'ONU, nos grandes ONG et autres stars hollywoodiennes si promptes à défendre la veuve et l'orphelin au... Soudan ou en... Birmanie, ainsi que toute cette cohorte de pauvres types cravatés et parfumés censés diriger le monde, et qui se taisent !


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mercredi 15 mai 2019

Naqba : et dire que le cadavre d'Adolf Hitler était à peine refroidi...


15 mai 1948. Hitler avait été défait peu de temps auparavant.

Et pourtant !

D'aucuns disent que l'Homme est un loup pour l'Homme, formule que je conteste : ne soyons pas médisants à l'égard du loup, ce chasseur qui, à l'instar de tous les carnassiers, se contente d'appliquer des règles que la nature lui a imposées : se nourrir de la chair d'autres animaux mais juste pour assurer sa survie et celle de sa progéniture.

Tandis qu'ici !

Naqba, c'est l'équivalent arabe de "purification ethnique".

Pour tout vous dire, je n'avais pas du tout l'intention d'écrire quoi que ce soit sur cette ignominie majuscule qui continue de se dérouler, là, maintenant, sous nos yeux, avec la bénédiction de la soi-disant ONU et des soi-disant "grands de ce monde" ! Mais c'est précisément cela que d'aucuns cherchent à nous imposer, dans le registre : "circulez, il n'y a rien à voir !".












 
Vous savez quoi ?

Le sort funeste de la Palestine et l'indifférence du monde dit civilisé, qui s'évertue à regarder ailleurs en feignant de n'avoir rien vu, rien entendu, me remettent toujours en mémoire ce formidable poème épique de Victor Hugo [Par parenthèse, ce véritable chef-d'oeuvre de drôlerie (si, si, c'est très drôle !) de Victor Hugo est aussi une magnifique parabole sur le thème du mur (mur de séparation ou de réclusion, et tous autres subterfuges du même acabit... Cf. "Défense à Dieu d'entrer !"), un sujet que les Palestiniens ne connaissent que trop bien.], qui se termine par ce vers :

"L’œil était dans la tombe et regardait Caïn."



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