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dimanche 8 janvier 2023

Signé Condoleeza Rice, Robert Gates : Le temps ne travaille pas pour l'Ukraine. Time is not on Ukraine’s side

Ce qui suit est un article signé Condoleeza Rice et Robert Gates pour le WaPo (Washington Post) que j'ai traduit pour un public francophone, mais que bien d'autres publics pourront consulter à l'aide de ce bon vieux traducteur que vous apercevez tout en haut. Par parenthèse, il serait temps que tous les sites de l'Internet 2.0 s'équipent d'une traduction automatique (même si elle n'est pas parfaite), à l'instar de Blogger, qui, il est vrai, est une succursale de Google, ceci expliquant cela. Cela dit, venant de "warmongers" (va-t-en-guerre) U.S., ce texte contient plus d'une assertion oiseuse que je me dispenserai de commenter. L'Histoire sera le meilleur juge.

Relecture en cours

 

Le temps ne travaille pas pour l'Ukraine

Condoleezza Rice a été secrétaire d'État U.S. de 2005 à 2009. Robert M. Gates a été secrétaire à la Défense de 2006 à 2011.

En ce qui concerne la guerre en Ukraine, la seule chose qui soit certaine, à l'heure actuelle, c'est que les combats et la destruction continueront.

Vladimir Poutine reste pleinement déterminé à ramener toute l'Ukraine sous contrôle russe ou, à défaut, à la détruire en tant que pays viable. Il croit que c'est son destin historique - sa mission messianique - de rétablir l'Empire russe et, comme Zbigniew Brzezinski l'a observé il y a des années, il ne peut y avoir d'Empire russe sans l'Ukraine.

Nous avons tous les deux eu affaire à Poutine à plusieurs reprises, et nous sommes convaincus qu'il croit que le temps est de son côté : qu'il peut épuiser les Ukrainiens et que l'unité américaine et européenne et le soutien à l'Ukraine finiront par s'éroder et se fracturer. Certes, l'économie et le peuple russes souffriront de la poursuite de la guerre, mais les Russes ont enduré bien pire.

Pour Poutine, la défaite n'est pas une option. Il ne peut pas céder à l'Ukraine les quatre provinces orientales qu'il a déclarées faire partie de la Russie. S'il ne peut pas réussir militairement cette année, il doit conserver le contrôle des positions dans l'est et le sud de l'Ukraine qui fourniront de futurs points de départ pour de nouvelles offensives pour prendre le reste de la côte ukrainienne de la mer Noire, contrôler toute la région du Donbass, puis se déplacer vers l'ouest. Huit ans ont séparé la prise de la Crimée par la Russie et l'invasion d'il y a près d'un an. Comptez sur Poutine pour être patient afin d'accomplir son destin.

Pendant ce temps, bien que la réponse de l'Ukraine à l'invasion ait été héroïque et que son armée se soit brillamment comportée, l'économie du pays est en ruine, des millions de ses habitants ont fui, ses infrastructures sont en train d'être détruites et une grande partie de ses richesses minérales, de sa capacité industrielle et de ses possessions considérables en terres agricoles sont sous contrôle russe. La capacité militaire et l'économie de l'Ukraine dépendent désormais presque entièrement des bouées de sauvetage de l'Occident, principalement des États-Unis. En l'absence d'une autre percée ukrainienne majeure et d'un succès contre les forces russes, les pressions occidentales sur l'Ukraine pour négocier un cessez-le-feu augmenteront au fil des mois d'impasse militaire. Dans les circonstances actuelles, tout cessez-le-feu négocié laisserait les forces russes en position de force pour reprendre leur invasion dès qu'elles seront prêtes. C'est inacceptable.

La seule façon d'éviter un tel scénario est que les États-Unis et leurs alliés fournissent d'urgence à l'Ukraine une augmentation spectaculaire des fournitures et des capacités militaires - suffisante pour dissuader une nouvelle offensive russe et permettre à l'Ukraine de repousser les forces russes à l'est et au sud. Le congrès a fourni assez d'argent pour payer un tel renforcement ; ce qu'il faut maintenant, ce sont les décisions des États-Unis et de leurs alliés de fournir aux Ukrainiens l'équipement militaire supplémentaire dont ils ont besoin - avant tout, des blindés mobiles. L'accord américain de jeudi dernier pour fournir des véhicules de combat Bradley est louable, même s'il est tardif. Parce qu'il y a de sérieux défis logistiques associés à l'envoi de chars lourds américains Abrams, l'Allemagne et d'autres alliés devraient répondre à ce besoin. Les membres de l'OTAN devraient également fournir aux Ukrainiens des missiles à plus longue portée, des drones avancés, d'importants stocks de munitions (y compris des obus d'artillerie), davantage de capacités de reconnaissance et de surveillance et d'autres équipements. Ces capacités sont nécessaires en semaines, pas en mois.

De plus en plus de membres du Congrès et d'autres personnes dans notre discours public demandent : "Pourquoi devrions-nous nous en soucier ? Ce n'est pas notre combat.". Mais les États-Unis ont appris à leurs dépens – en 1914, 1941 et 2001 – qu'une agression et des attaques non provoquées contre l'État de droit et l'ordre international ne peuvent être ignorées. Finalement, notre sécurité a été menacée et nous avons été entraînés dans un conflit. Cette fois, les économies du monde - y compris la nôtre - voient déjà l'impact inflationniste et le ralentissement de la croissance causés par l'agressivité obstinée de Poutine. Il vaut mieux l'arrêter maintenant, avant que l'on en demande davantage aux États-Unis et à l'OTAN dans son ensemble. Nous avons un partenaire déterminé en Ukraine qui est prêt à supporter les conséquences de la guerre afin que nous n'ayons pas à le faire nous-mêmes à l'avenir.

Le discours du président Volodymyr Zelensky devant le Congrès, le mois dernier, nous a rappelé le plaidoyer de Winston Churchill en février 1941 : "Donnez-nous les outils, et nous finirons le travail.". Nous sommes d'accord avec la détermination de l'administration Biden d'éviter une confrontation directe avec la Russie. Cependant, un Poutine enhardi pourrait ne pas nous donner ce choix. Le moyen d'éviter la confrontation avec la Russie à l'avenir est d'aider l'Ukraine à repousser l'envahisseur maintenant. C'est la leçon de l'histoire qui doit nous guider et qui rend urgentes les actions à entreprendre avant qu'il ne soit trop tard.

 

Source


dimanche 25 août 2019

Paris martyrisée, Paris outragée, mais Paris libérée !


Retour sur un 25 août...

Même si vous ne vivez pas en France, vous avez dû entendre parler de Charles de Gaulle, cet admirateur de Franco et de Perón élu président de la République en 1958 puis en 1965.

Dois-je vous avouer que je n'ai jamais été un admirateur de De Gaulle, ni de celui dudit Appel du 18 juin (1940), et encore moins de celui d'après, simili dictateur, inventeur de la Françafrique, et qui se serait bien vu dans la peau du Général Tapioca d'une célèbre bande dessinée, à moins qu'il n'eût préféré œuvrer en lieu et place du général Alcazar !

Pour mémoire, après la Seconde Guerre Mondiale, une poignée de pays européens non communistes vont être dirigés par des militaires : l'Espagne, le Portugal, la Grèce et la France.

Mais restons en France. Les millions de touristes qui déambulent chaque année sur les Champs-Élysées connaissent forcément cette statue d'un militaire solitaire (celle de Churchill n'est pas loin de là), plantée devant le Grand-Palais, sur un socle de près de quatre mètres de haut.


Pourquoi ne pas le dire ? J'ai toujours un haut-le-cœur à chaque fois que j'aperçois cette statue incongrue sur la place.

Et qu'y aurait-il d'incongru à cette statue ?, allez-vous me demander.

L'incommensurable stupidité des adorateurs du "grand" général, prêts à commettre les pires contresens dans le seul but d'entretenir un mythe bien fade.

J'entends d'ici les hurlements des "gaullo-hystériques" : comment peut-on impunément s'en prendre à cette grande figure de l'histoire récente de la France ! 

Je reconnais que De Gaulle fut de ceux qui récusèrent la capitulation de la France en 1940 et son alignement obséquieux sur les dictats de l'occupant nazi entre 1940 et 1944.

Maintenant, qu'aurait-il fait, notre grand général, s'il avait été présent sur le sol français, à la place de Pétain, à la tête du gouvernement d'un pays défait et occupé ? Parce qu'une chose est de déclarer, depuis Londres, que la guerre n'est pas finie, une autre est de devoir expédier les affaires courantes dans un pays que vous ne dirigez plus, ni de jure ni de facto !

Rappelons que la libération de la France du nazisme s'est inscrite dans un long processus (on était quand même dans une guerre qualifiée de "mondiale" !) ayant impliqué des dizaines de pays alliés contre les forces de l'Axe, le premier événement décisif de la défaite nazie s'étant déroulé sur le territoire soviétique, avec la libération de Stalingrad.

Et c'est là que la suite mérite qu'on s'y arrête. Mais à vrai dire, un petit retour en arrière préalable va s'imposer.

18 juin 1940, De Gaulle fait une déclaration publique (à l'authenticité discutable et discutée, ledit appel ayant été "réenregistré" plus tard, pour les besoins de la "légende" du "grand" homme !) dans une radio britannique, déclaration passée à la postérité sous la formule "Appel du 18 juin". Le voilà s'autoproclamant chef de la France libre, nourri, logé et blanchi par le gouvernement de Sa Gracieuse majesté (à vrai dire le roi George VI).

Un autre événement va concerner un officier français, événement dont on parlera bien moins que de l'appel de l'autre depuis Londres.

Citation :
Le 2 mars 1941, le colonel Leclerc (38 ans) enlève aux Italiens l'oasis de Koufra, au sud de la Libye. Avec ses hommes, qui ont rejoint comme lui le général de Gaulle après l'invasion de la France par la Wehrmacht, il fait le serment de ne plus déposer les armes avant que le drapeau français ne flotte sur Strasbourg. Ce « serment de Koufra » marque le début d'une longue marche glorieuse qui passera par la Libération de Paris. (Source)

La grande différence entre Londres et Koufra tient au fait qu'à Londres, on a quelqu'un qui pense d'abord à communiquer, l'homme du 18 Juin étant surtout un officier français exilé et impuissant, alors même que l'homme de Koufra est un officier présent sur le terrain même d'une bataille qu'il vient de gagner. Le fait est que le Leclerc de Koufra n'est pas dans la proclamation (entre nous, quel médiocre communiquant ! Même pas un petit micro pour immortaliser la déclaration ?!), mais dans l'action, ce qu'il démontrera amplement par la suite.

Nous voilà en Juin 1944. Les forces alliées débarquent en France pour y mettre fin à l'occupation nazie, après que la Wehrmacht a essuyé sur le front soviétique une série de déroutes dont elle ne se relèvera jamais. De fait, le fameux débarquement allié de Normandie n'est rendu possible que par l'affaiblissement des troupes d'Hitler à l'Est.

Autant dire que c'est bien une armée composée de soldats venus de dizaines de pays, y compris des colonies britanniques et françaises, qui va libérer la France depuis la Normandie, la libération de Paris s'inscrivant dans ce vaste processus. Et c'est là que, comme je l'annonçais plus haut, la suite vaut la peine qu'on s'y arrête.

Mais au fait, savez-vous où est le Grand Général chef de la France Libre en Juin 1944 ?

Euh, c'est-à-dire que, à vrai dire, ben il paraît que les généraux alliés n'ont pas voulu qu'il prenne part aux opérations du débarquement. Enfin, bon, c'est ce qu'on dit !

6 Juin-25 Août, soit près de onze longues semaines. Nous sommes à Paris, jour de la reddition du Général Allemand Von Choltiz, et voilà De Gaulle qui pointe le bout de son nez. Vous connaissez forcément la formule légendaire :

Paris, martyrisée, Paris outragée, mais Paris... libérée !

Entre nous, quel talent de communiquant ! Toujours au bon endroit, devant le bon micro, face à la bonne caméra !

Et que fait Leclerc pendant ce temps ? Ben, Leclerc, avec sa Deuxième Division Blindée, après avoir activement participé à la libération d'une partie de la France, après Paris, le voilà parti pour concrétiser le serment fait à Koufra.

Un bonimenteur de foire, d'un côté, un homme d'action de l'autre !

Mais comment peut-on traiter De Gaulle de bonimenteur de foire ? s'étranglent ses plus fervents supporters !

Parce que c'en était bien un ! Voyez la descente des Champs-Élysées !
Les FFI n'ont pas fini de libérer Paris que De Gaulle n'est déjà obnubilé que par l'idée d'aller défiler en tête de cortège sur les Champs-Élysées, histoire de faire croire aux gogos qu'il était le maître des horloges ! Toujours placé au bon endroit, face à la bonne caméra, levant les bras pour saluer la foule, tantôt vers la gauche, puis vers la droite, le tout sans qu'à aucun moment n'apparaisse un des principaux acteurs de la libération de Paris, le chef des FFI, j'ai nommé le Colonel Henri Rol-Tanguy.

Il faut dire qu'à l'instar de Leclerc de Hauteclocque, l'homme d'action qu'était Rol-Tanguy avait d'autres chats à fouetter que de se donner le beau rôle au milieu des Champs-Élysées !

Donc, pas de Leclerc sur les Champs, pas de Rol-Tanguy non plus, et pas le moindre G.I. ou troufion américain, canadien, néo-zélandais, britannique, et encore moins le moindre tirailleur malien, sénégalais, vietnamien, algérien, marocain, tunisien, antillais, guyanais... 

Et voilà comment une clique de guignols sans vergogne a eu l'idée saugrenue d'installer cette grotesque statue, seule, en plein Champs-Elysées.

Car, même à reconnaître les mérites de De Gaulle dans le fait de ne pas vouloir se résigner à voir la France indéfiniment occupée, cette statue, qui laisse à penser que l'homme de Colombey-les-Deux-Églises a tout fait tout seul, frise l'indécence.

Par parenthèse, le 25 août 1944, le Général von Choltitz remet sa reddition à un comité composé de représentants des forces de libération. 

Citation
Le 25 août 1944, quand von Choltitz capitule sous les coups conjugués des FFI, de la 2e DB du général Leclerc et de la 4e division américaine du général Barton, il est conduit par le général Billotte à la salle de billard de la préfecture de police libérée, où se trouvent Leclerc et Chaban (Jacques Chaban-Delmas), délégué militaire national du général de Gaulle. Rol (Henri Rol-Tanguy), chef régional FFI, qui a dirigé l'insurrection de Paris, est dans une salle voisine avec Valrimont (Maurice Kriegel-Valrimont), membre du Comité d'action militaire (Comac) du Conseil national de la Résistance, qui a été affecté auprès de Rol pendant l'insurrection et qui demande que lui-même et Rol soient présents lors de l'acte de capitulation. Chaban et Leclerc acceptent volontiers. L'acte a été rédigé sur les instructions de Leclerc par son état-major. Choltitz obtient de légers amendements, après quoi les deux généraux en signent chacun un exemplaire. Valrimont demande alors que Rol le signe également, comme chef des FFI - contrairement à ce qui fut abondamment raconté par la suite, celui-ci n'exigea rien. Leclerc fit remarquer que comme « commandant des Forces françaises de Paris », formule figurant dans l'acte de capitulation, Rol était de fait représenté par sa signature, ce qui n'était pas faux. Leclerc précisa aussi qu'il fallait aller au plus vite à son PC, gare Montparnasse, où toutes dispositions pourraient être prises pour transmettre rapidement les ordres de cessez-le-feu.

C'est ainsi que prennent place, dans le scout-car de Leclerc, Chaban, Valrimont, Rol et Choltitz, en route pour le PC de la gare Montparnasse. Alors que Choltitz signe les ordres de reddition pour les secteurs où les combats continuent, Valrimont réitère sa demande : chef FFI, Rol doit signer l'acte. Soutien sans réserve de Chaban, accord immédiat de Leclerc qui fait modifier sous sa dictée par une surcharge manuscrite l'en-tête de son exemplaire afin qu'il reçoive la signature de Rol, faite dans la foulée. (Source)
Bon, entre nous, le nom de De Gaulle figure-t-il parmi les protagonistes de la reddition du généralissime allemand ? Oui ? Non ?

C'est non !

Dans ce cas, qu'on m'explique ce qu'il faisait sur les Champs-Élysées à se faire acclamer par la foule ! Vous avez compris que notre général n'avait déjà en tête que la suite de sa petite carrière politique ?

Et comme, de surcroît, l'homme ne manquait pas de bagout, voilà qu'il se retrouve très vite sur le rebord d'une fenêtre de l'Hôtel de Ville de Paris, devant micros et caméras, forcément (ça, on l'avait compris !), pour nous livrer cette impérissable litanie de participes passés (en linguistique, ça s'appelle une anaphore) : Paris martyrisée, Paris outragée...

Mais vous savez combien j'ai mauvais esprit ! Le fait est que tout le monde se remémore ces participes passés, du moins les premiers, en oubliant l'essentiel : la fin de la déclaration.

Et que déclare De Gaulle tout à la fin de sa litanie ?

Ceci :
Paris ! Paris outragée ! Paris brisée ! Paris martyrisée ! mais Paris libérée ! libérée par elle-même, libérée par son peuple avec le concours des armées de la France, avec l'appui et le concours de la France tout entière, de la France qui se bat, de la seule France, de la vraie France, de la France éternelle.
"Libérée par son peuple..., les armées de la France..., la France tout entière..., la France qui se bat..., la seule France..., la vraie France..., la France éternelle." Rien que ça !

Pour mémoire : 

Source

Au total, selon les estimations, environ 17 877 000 de militaires sont morts sur les champs de bataille européens, dont 10 774 000 du côté des alliés et 7 103 000 du côté des forces de l'Axe. Les tués de l’Armée rouge constituent 53 % du total des pertes militaires connues en Europe, ceux de l'Allemagne 31 %, ceux du Royaume-Uni 1,8 %, ceux de la France 1,4 % et ceux de l’armée américaine 1,3 %. Les pertes militaires de l’Union soviétique représentent 88 % du total des pertes alliées en Europe (Royaume-Uni 3 %, France 2,3 % et États-Unis 2,2 %). Le total des pertes militaires seules de l'Allemagne et de l'Union soviétique réunies représentent 84 % du total de toutes les pertes militaires subies en Europe. Les pertes militaires du conflit germano-soviétique seul sont de 13 876 400 soit 78 % du total des pertes militaires subies en Europe. (Source)
Vous avez compris pourquoi notre démagogue en treillis militaire insiste à ce point pour mettre la France en avant, oubliant avec morgue et grossièreté le sacrifice de tant de soldats des troupes alliées - et je n'oublie pas les résistants, les maquisards, ni les civils ! - ? En fait, c'est très simple : compte tenu de sa faible participation aux événements les plus chauds de la Libération, notre communiquant comprend très vite que, pour faire date, il lui faut discourir ; il sait si bien le faire. Or ne s'était-il pas autoproclamé "chef de la France libre" ?

Conscient de sa faible participation aux événements de la Libération, De Gaulle va, donc, s'appliquer à mettre en avant la France, la France, la France..., de manière à se mettre lui-même en avant et de tirer la couverture à lui, puisque le chef (autoproclamé) de cette FRANCE, c'est lui et personne d'autre !

Du grand art ! 

Charles de Gaulle ou l'art de passer par pertes et profits le sacrifice de dizaines de millions de morts de tous pays, sans lesquels il n'y a pas de libération de Paris en août 1944.

Vous comprenez maintenant pourquoi j'en parle comme d'un bonimenteur de foire ? Pour employer une litote !


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