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lundi 23 janvier 2023

Quand les déclarations d'Angela Merkel révèlent le niveau de cynisme des Occidentaux

Scott Ritter est un ancien officier U.S. qui semble avoir réussi sa reconversion comme géo-politologue. Ses papiers sont toujours excellents et je ne comprends, donc, pas pourquoi Twitter s'acharne à bloquer son compte ! Je vous soumets, ci-dessous, ma traduction de son analyse de récentes déclarations d'Angela Merkel. 

Relecture en cours


La guerre, semble-t-il, est la seule option que les adversaires de la Russie aient jamais envisagée.

Les récents commentaires de l'ancienne chancelière allemande Angela Merkel ont mis en lumière le jeu de duplicité joué par l'Allemagne, la France, l'Ukraine et les États-Unis lors de la préparation de l'invasion russe de l'Ukraine en février.

Alors que la soi-disant "Alliance occidentale" (les États-Unis, l'OTAN, l'UE et le G7) continue de prétendre que l'invasion de l'Ukraine par la Russie était un acte d'"agression non provoquée", la réalité est bien différente : la Russie a été dupée quand on lui a fait croire qu'il y avait une solution diplomatique à la violence qui avait éclaté dans la région du Donbass, dans l'est de l'Ukraine, à la suite du coup d'État de Maïdan soutenu par les États-Unis en 2014 à Kiev.

Au lieu de cela, l'Ukraine et ses partenaires occidentaux gagnaient simplement du temps jusqu'à ce que l'OTAN puisse construire une armée ukrainienne capable de capturer le Donbass dans son intégralité, ainsi que d'expulser la Russie de Crimée.

Dans une interview de la semaine dernière avec Der Spiegel, Merkel a fait allusion au compromis de Munich de 1938. Elle a comparé les choix que l'ancien Premier ministre britannique Neville Chamberlain a dû faire concernant l'Allemagne nazie avec sa décision de s'opposer à l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN, lorsque la question a été soulevée lors du sommet de l'OTAN de 2008 à Bucarest.

En retardant l'adhésion à l'OTAN, et plus tard en faisant pression pour les accords de Minsk, Merkel croyait qu'elle gagnait du temps pour l'Ukraine afin qu'elle puisse mieux résister à une attaque russe, tout comme Chamberlain croyait qu'il gagnait du temps pour le Royaume-Uni et la France pour rassembler leurs forces contre L'Allemagne hitlérienne.

Le bilan de cette rétrospective est stupéfiant. Oubliez un instant le fait que Merkel comparât la menace posée par le régime nazi d'Hitler à celle de la Russie de Vladimir Poutine, et concentrez-vous plutôt sur le fait que Merkel savait qu'inviter l'Ukraine dans l'OTAN déclencherait une réponse militaire russe.

Plutôt que de rejeter complètement cette possibilité, Merkel a plutôt poursuivi une politique visant à rendre l'Ukraine capable de résister à une telle attaque.

La guerre, semble-t-il, était la seule option que les adversaires de la Russie aient jamais envisagée.

 

Poutine : Minsk fut une erreur

Les commentaires de Merkel sont parallèles à ceux faits en juin par l'ancien président ukrainien Petro Porochenko à plusieurs médias occidentaux. "Notre objectif", a déclaré Porochenko, "était d'abord d'arrêter la menace, ou du moins de retarder la guerre - de garantir huit ans pour restaurer la croissance économique et créer de puissantes forces armées". Porochenko a clairement indiqué que l'Ukraine n'était pas venue de bonne foi à la table des négociations sur les accords de Minsk.

C'est une prise de conscience à laquelle Poutine est également parvenu. Lors d'une récente réunion avec des épouses russes et des mères de soldats russes combattant en Ukraine, dont quelques veuves de soldats tombés au combat, Poutine a reconnu que c'était une erreur d'accepter les accords de Minsk et que le problème du Donbass aurait dû être résolu par la force de armes à l'époque, surtout compte tenu du mandat que lui avait confié la Douma russe concernant l'autorisation d'utiliser les forces militaires russes en "Ukraine", et pas seulement en Crimée.

La prise de conscience tardive de Poutine devrait faire frissonner tous ceux en Occident qui fonctionnent sur l'idée fausse qu'il peut maintenant y avoir d'une manière ou d'une autre un règlement négocié du conflit russo-ukrainien.

Aucun des interlocuteurs diplomatiques de la Russie n'a fait preuve d'un minimum d'intégrité lorsqu'il s'est agit de démontrer un véritable engagement en faveur d'une résolution pacifique de la violence ethnique qui a émané des événements sanglants du Maïdan en février 2014 et qui a renversé un gouvernement démocratiquement élu et certifié par l'OSCE.

Lorsque les russophones du Donbass ont résisté au coup d'État et défendu cette élection démocratique, ils ont déclaré leur indépendance vis-à-vis de l'Ukraine. La réponse du régime du coup d'État de Kiev a été de lancer une attaque militaire vicieuse de huit ans contre eux, qui a tué des milliers de civils. Poutine a attendu huit ans pour reconnaître leur indépendance, puis a lancé une invasion à grande échelle du Donbass en février.

Il avait auparavant espéré que les accords de Minsk, garantis par l'Allemagne et la France et approuvés à l'unanimité par le Conseil de sécurité de l'ONU (y compris par les États-Unis), résoudraient la crise en donnant l'autonomie au Donbass tout en le maintenant au sein de l'Ukraine. Mais Kiev n'a jamais mis en œuvre les accords et n'a pas été suffisamment poussé à le faire par l'Occident.

Le détachement montré par l'Occident, alors que tous les piliers de la légitimité s'effondraient à vue d'oeil – ​​des observateurs de l'OSCE (dont certains, selon la Russie, fournissaient à l'armée ukrainienne des renseignements ciblés sur les forces séparatistes russes) ; au jumelage du Format Normandie entre l'Allemagne et la France, censé garantir la mise en œuvre des accords de Minsk ; aux États-Unis, dont l'assistance militaire "défensive" autoproclamée à l'Ukraine de 2015 à 2022 n'était guère plus qu'un loup déguisé en mouton - tout cela soulignait la dure réalité qu'il n'y aurait jamais de règlement pacifique des problèmes qui sous-tendent le Conflit russo-ukrainien.

Et il n'y en aura jamais.

La guerre, semble-t-il, était la solution recherchée par "l'Occident collectif", et la guerre est la solution recherchée par la Russie aujourd'hui.

 

Semez le vent, récoltez la tempête.

À la réflexion, Merkel ne s'est pas trompée en citant Munich 1938 comme un antécédent à la situation en Ukraine aujourd'hui. La seule différence est qu'il ne s'agissait pas de nobles Allemands cherchant à repousser les Russes brutaux, mais plutôt d'Allemands fourbes (et d'autres Occidentaux) cherchant à tromper des Russes crédules.

Cela ne finira bien ni pour l'Allemagne, ni pour l'Ukraine, ni pour aucun de ceux qui se sont drapés dans le manteau de la diplomatie, tout en cachant à la vue l'épée qu'ils tenaient derrière leur dos.

 

Scott Ritter est un ancien officier du renseignement de l'U.S. Marine Corps qui a servi dans l'ex-Union soviétique pour mettre en œuvre des traités de contrôle des armements, dans le golfe Persique lors de l'opération Desert Storm et en Irak pour superviser le désarmement des(dites) Armes de Destruction Massive. Son livre le plus récent est Disarmament in the Time of Perestroika, publié par Clarity Press.


Source

Lecture utile : on croise encore, ici ou là, deux ou trois gogos faisant mine de ne pas comprendre le niveau de pourriture atteint par cette organisation mafieuse baptisée OTAN. Voici un lien vers une enquête internationale de facture universitaire livrant quelques vérités méconnues sur le coup d'État piloté par ladite mafia sur la Place Maïdan. C'est un peu long à traduire, mais bon, on espère pouvoir le traduire un jour. Sur la Place Maïdan, le but de certains margoulins (pilotés depuis l'étranger) était de provoquer un bain de sang afin d'en accuser le président Janukovitch, ce qui explique que les mêmes armes aient tiré des deux côtés, pour tuer et des manifestants et des policiers. 

The Snipers' Massacre on the Maidan in Ukraine

dimanche 8 janvier 2023

Signé Condoleeza Rice, Robert Gates : Le temps ne travaille pas pour l'Ukraine. Time is not on Ukraine’s side

Ce qui suit est un article signé Condoleeza Rice et Robert Gates pour le WaPo (Washington Post) que j'ai traduit pour un public francophone, mais que bien d'autres publics pourront consulter à l'aide de ce bon vieux traducteur que vous apercevez tout en haut. Par parenthèse, il serait temps que tous les sites de l'Internet 2.0 s'équipent d'une traduction automatique (même si elle n'est pas parfaite), à l'instar de Blogger, qui, il est vrai, est une succursale de Google, ceci expliquant cela. Cela dit, venant de "warmongers" (va-t-en-guerre) U.S., ce texte contient plus d'une assertion oiseuse que je me dispenserai de commenter. L'Histoire sera le meilleur juge.

Relecture en cours

 

Le temps ne travaille pas pour l'Ukraine

Condoleezza Rice a été secrétaire d'État U.S. de 2005 à 2009. Robert M. Gates a été secrétaire à la Défense de 2006 à 2011.

En ce qui concerne la guerre en Ukraine, la seule chose qui soit certaine, à l'heure actuelle, c'est que les combats et la destruction continueront.

Vladimir Poutine reste pleinement déterminé à ramener toute l'Ukraine sous contrôle russe ou, à défaut, à la détruire en tant que pays viable. Il croit que c'est son destin historique - sa mission messianique - de rétablir l'Empire russe et, comme Zbigniew Brzezinski l'a observé il y a des années, il ne peut y avoir d'Empire russe sans l'Ukraine.

Nous avons tous les deux eu affaire à Poutine à plusieurs reprises, et nous sommes convaincus qu'il croit que le temps est de son côté : qu'il peut épuiser les Ukrainiens et que l'unité américaine et européenne et le soutien à l'Ukraine finiront par s'éroder et se fracturer. Certes, l'économie et le peuple russes souffriront de la poursuite de la guerre, mais les Russes ont enduré bien pire.

Pour Poutine, la défaite n'est pas une option. Il ne peut pas céder à l'Ukraine les quatre provinces orientales qu'il a déclarées faire partie de la Russie. S'il ne peut pas réussir militairement cette année, il doit conserver le contrôle des positions dans l'est et le sud de l'Ukraine qui fourniront de futurs points de départ pour de nouvelles offensives pour prendre le reste de la côte ukrainienne de la mer Noire, contrôler toute la région du Donbass, puis se déplacer vers l'ouest. Huit ans ont séparé la prise de la Crimée par la Russie et l'invasion d'il y a près d'un an. Comptez sur Poutine pour être patient afin d'accomplir son destin.

Pendant ce temps, bien que la réponse de l'Ukraine à l'invasion ait été héroïque et que son armée se soit brillamment comportée, l'économie du pays est en ruine, des millions de ses habitants ont fui, ses infrastructures sont en train d'être détruites et une grande partie de ses richesses minérales, de sa capacité industrielle et de ses possessions considérables en terres agricoles sont sous contrôle russe. La capacité militaire et l'économie de l'Ukraine dépendent désormais presque entièrement des bouées de sauvetage de l'Occident, principalement des États-Unis. En l'absence d'une autre percée ukrainienne majeure et d'un succès contre les forces russes, les pressions occidentales sur l'Ukraine pour négocier un cessez-le-feu augmenteront au fil des mois d'impasse militaire. Dans les circonstances actuelles, tout cessez-le-feu négocié laisserait les forces russes en position de force pour reprendre leur invasion dès qu'elles seront prêtes. C'est inacceptable.

La seule façon d'éviter un tel scénario est que les États-Unis et leurs alliés fournissent d'urgence à l'Ukraine une augmentation spectaculaire des fournitures et des capacités militaires - suffisante pour dissuader une nouvelle offensive russe et permettre à l'Ukraine de repousser les forces russes à l'est et au sud. Le congrès a fourni assez d'argent pour payer un tel renforcement ; ce qu'il faut maintenant, ce sont les décisions des États-Unis et de leurs alliés de fournir aux Ukrainiens l'équipement militaire supplémentaire dont ils ont besoin - avant tout, des blindés mobiles. L'accord américain de jeudi dernier pour fournir des véhicules de combat Bradley est louable, même s'il est tardif. Parce qu'il y a de sérieux défis logistiques associés à l'envoi de chars lourds américains Abrams, l'Allemagne et d'autres alliés devraient répondre à ce besoin. Les membres de l'OTAN devraient également fournir aux Ukrainiens des missiles à plus longue portée, des drones avancés, d'importants stocks de munitions (y compris des obus d'artillerie), davantage de capacités de reconnaissance et de surveillance et d'autres équipements. Ces capacités sont nécessaires en semaines, pas en mois.

De plus en plus de membres du Congrès et d'autres personnes dans notre discours public demandent : "Pourquoi devrions-nous nous en soucier ? Ce n'est pas notre combat.". Mais les États-Unis ont appris à leurs dépens – en 1914, 1941 et 2001 – qu'une agression et des attaques non provoquées contre l'État de droit et l'ordre international ne peuvent être ignorées. Finalement, notre sécurité a été menacée et nous avons été entraînés dans un conflit. Cette fois, les économies du monde - y compris la nôtre - voient déjà l'impact inflationniste et le ralentissement de la croissance causés par l'agressivité obstinée de Poutine. Il vaut mieux l'arrêter maintenant, avant que l'on en demande davantage aux États-Unis et à l'OTAN dans son ensemble. Nous avons un partenaire déterminé en Ukraine qui est prêt à supporter les conséquences de la guerre afin que nous n'ayons pas à le faire nous-mêmes à l'avenir.

Le discours du président Volodymyr Zelensky devant le Congrès, le mois dernier, nous a rappelé le plaidoyer de Winston Churchill en février 1941 : "Donnez-nous les outils, et nous finirons le travail.". Nous sommes d'accord avec la détermination de l'administration Biden d'éviter une confrontation directe avec la Russie. Cependant, un Poutine enhardi pourrait ne pas nous donner ce choix. Le moyen d'éviter la confrontation avec la Russie à l'avenir est d'aider l'Ukraine à repousser l'envahisseur maintenant. C'est la leçon de l'histoire qui doit nous guider et qui rend urgentes les actions à entreprendre avant qu'il ne soit trop tard.

 

Source


mardi 8 novembre 2022

Kim Dot Com sur Twitter. À propos du sabotage du pipeline Nordstream II et d'un tweet de Liz Truss

Ce qui suit est ma traduction d'un long "thread" (ils sont souvent très long, les threads) de Kim Dot Com sur Twitter. Et comme l'homme a des choses à dire, j'ai pris la liberté de traduire le présent texte à l'attention d'un public francophone peu à l'aise avec la langue anglaise, et je compte bien récidiver, comme avec d'autres, sur ce blog. Il est question, ici, du fameux "It's done" : "C'est fait" de Liz Truss, premier ministre britannique, au secrétaire d'État américain, juste après le sabotage des oléoducs Nord Stream.

Révision en cours

It's done. C'est fait.

Sergey Naryshkin, le chef des espions russes, a révélé qu'il avait la "confirmation indirecte" que le message "C'est fait" de l'ancien Premier ministre britannique Liz Truss à Antony Blinken, secrétaire d'Etat américain, a été envoyé peu après l'explosion des pipelines Nord Stream. Voyons ce que signifie "indirect".

Le scénario le plus probable est que la Chine a fourni les informations à la Russie et à d'autres pays. Les capacités cybernétiques de la Chine d'aujourd'hui n'ont rien à envier à celles des États-Unis. Tout ce dont vous entendez parler ces jours-ci, c'est que les États-Unis se plaignent d'énormes pertes de données dues aux cyberattaques chinoises. Il suffit de voir la peur que les États-Unis ont de Huawei.

Après les fuites sur l'arsenal d'espionnage numérique et les méthodes cybernétiques des États-Unis, avec des milliers de documents publiés par Edward Snowden  et Wikikeaks, une course mondiale aux cyber-armes a commencé. Les concurrents des services de renseignement américains ont considérablement amélioré leurs capacités. Résultat : la Chine domine désormais cet espace.

Une attaque contre les installations du gouvernement britannique et les comptes sur le "cloud" qui y sont liés est banale pour les pirates du gouvernement chinois. Ils contrôlent désormais le plus grand arsenal de procédés de type "zero-day" (jour-zéro), permettant un accès par porte dérobée à la plupart des appareils et serveurs connectés à Internet. Plus de détails ici (1).

"Qui a fait sauter les pipelines Nord Stream ?" était la plus grande question qu'on s'est posée dans les milieux du renseignement depuis les attentats du 11 septembre. À tel point que, lorsque la réponse a été trouvée, une onde de choc a émané des agences d'espionnage sur la stupidité des auteurs de l'attentat. Ils ont été surpris par deux mots : "C'est fait."

Nous avons maintenant la confirmation du chef des espions russes que ce "C'est fait" est bien réel. Peut-être est-il plus crédible que ses homologues américains, qui ont été pris en flagrant délit de mensonge au public à maintes reprises ? La prochaine grande question est de savoir comment la Russie va réagir. Le plus intelligent est de ne rien faire. Pourquoi ?

Parce que la Russie est en train de gagner (la guerre). Les médias ne vous le disent pas, mais des experts militaires indépendants s'accordent à dire qu'après la prochaine offensive d'hiver, avec de nouveaux renforts russes, l'Ukraine pliera, quelle que soit la quantité d'armes que les États-Unis et l'OTAN enverront à ce qui reste de l'armée ukrainienne.

La meilleure riposte pour Nord Stream est de ne pas riposter. Tout le monde sait qui l'a fait. La Russie et la Chine sont de plus en plus considérées comme des acteurs prudents et rationnels par les nations non occidentales. L'alliance BRICS+ gagne en soutiens. Un ordre multipolaire avec un nouveau système financier semble inévitable.

Plus les États-Unis intensifieront le conflit avec la Russie et la Chine au sujet de la "domination mondiale", plus ils accélèreront leur propre disparition. La plupart des nations aiment l'idée d'avoir leur mot à dire dans les affaires mondiales, dans un ordre multipolaire et avec une monnaie de réserve multinationale adossée à des actifs réels.

La question ultime est la suivante : les États-Unis accepteront-ils le fait qu'ils ne peuvent plus diriger le monde et qu'ils doivent partager la prospérité avec toutes les nations ou, dans un dernier acte d'arrogance, détruiront-ils le monde parce qu'ils ne peuvent pas accepter que les jours où ils vivaient aux dépens des autres sont terminés.

 

Source

 

(1) Le "thread" (tweet en plusieurs éléments) ci-dessus comportait un lien envoyant vers un autre texte que voici.

 

Les secrets détenus par les gouvernements ne sont des secrets que pour l'homme de la rue, pas pour les nations engagées dans la cyber-guerre mondiale. Les dirigeants des 20 premières nations espionnes savent qui a fait sauter le gazoduc Nord Stream. Laissez-moi vous expliquer la réalité du monde d'espionnage hyper transparent (qui a accès à presque tout) dans lequel nous vivons aujourd'hui.

"Top secret" ne signifie rien pour les meilleures agences d'espionnage du monde. Le secret existe pour garder les citoyens dans l'ignorance. La Russie et la Chine savent exactement qui a fait sauter les pipelines Nord Stream, car dans le monde d'aujourd'hui, il est impossible qu'une telle opération ne laisse aucune trace. Laissez-moi vous expliquer.

Toutes les grandes bases de données technologiques sont surveillées par toutes les grandes agences d'espionnage. Chaque smartphone est un micro ouvert pour eux. Chaque ordinateur qui est connecté au réseau est grand ouvert. Toutes les puces majeures et la plupart des matériels sont trojanisés (2). Toutes les données qu'une agence d'espionnage collecte sont volées par les autres.

Tous les dirigeants des nations sont ciblés par les technologies d'espionnage et pas un seul d'entre eux, pas même le président des États-Unis, n'est pas espionné avec succès 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 par de multiples agences étrangères et nationales. Même les appareils cryptés que les agences d'espionnage donnent à leurs dirigeants sont faillibles (3). C'est la réalité.

Les conversations privées occasionnelles dans des environnements sans technologie sont possibles mais constituent une exception. Une attaque comme celle du Nord Stream implique des centaines de personnes de l'armée, des agences et des dirigeants de plusieurs pays. Impossible de ne pas avoir de maillon faible dans un tel scénario.

Les auteurs d'événements majeurs comprennent que leurs adversaires savent exactement qui est le coupable et c'est un jeu qu'ils jouent l'un contre l'autre aux dépens des gens ordinaires qui deviennent les victimes de stupides concours du type "qui a la plus grosse bite". C'est une guerre secrète qui dure depuis des décennies.

J'ai eu un passé de pirate informatique, puis de consultant en sécurité des données ; j'ai engagé les meilleurs pirates du monde et j'ai été payé par des entreprises cotées pour les pirater. Nous n'avons jamais eu de client que nous n'avons pas piraté avec succès. C'est la vérité. Il n'y a pas du tout de sécurité efficace des données. Tout est grand ouvert.

Les agences d'espionnage disposant de budgets de plusieurs milliards de dollars ont des codeurs dans toutes les grandes entreprises technologiques qui mettent en place des portes dérobées. Il est impossible de les garder secrètes. Les agences concurrentes, les cybercriminels et les analystes spécialistes de la sécurité les trouvent. C'est pourquoi vous devez constamment installer de nouveaux correctifs de sécurité.

Je comprends exactement comment tout cela fonctionne et lorsque la NSA a coopéré avec son agence partenaire néo-zélandaise GCSB pour espionner mes appareils (dans une affaire de droits d'auteur), je les ai surpris, je les ai dénoncés, je les ai traînés en justice, j'ai forcé un changement de loi et le Premier ministre a dû me présenter des excuses.

Lorsque je partage des informations sur l'espionnage avec vous, je ne vous fais pas perdre votre temps comme les 50 chefs de l'espionnage américain, qui ont demandé à leurs journalistes de vous raconter des mensonges sur le fait que l'ordinateur portable de Hunter Biden relevait d'une désinformation russe ou que la Russie avait piraté le DNC (4) et donné les données concernant Hillary Clinton à Wikileaks.

 Source

 

(2) Trojan renvoie à des virus infectant des systèmes informatiques à la manière du cheval de Troie.

(3) Backdoor : porte dérobée (située à l'arrière d'une pièce), par laquelle un intrus peut s'introduire dans un bâtiment ; c'est le cas des "failles" de sécurité en informatique.

(4) DNC : il doit s'agir du Democratic National Commitee chargé de superviser la campagne présidentielle du Parti Démocrate (2016).

samedi 17 septembre 2022

L'Ukraine : ce pays sans cimetières. Voyez le nouveau grossier false-flag à Izioum !

L'Ukraine, pays sans cimetières ! Ben oui, quoi ! Puisqu'on vous dit que le moindre quidam se retrouvant sous terre quelque part, dans un secteur récemment occupé par les troupes russes, a forcément fait l'objet d'une exécution sommaire. Et voilà un guignol de l'ONU qui annonce dare-dare sa prochaine visite sur place. Il y a de fortes chances qu'Ursula von der Leyen, vue récemment à Kiev, retourne fissa visiter les "charniers d'Izioum" pour les besoins de la propagande de l'OTAN. Mais puisqu'on vous dit qu'il n'y a pas de cimetières en Ukraine, juste des fosses communes creusées par les troupes russes !

Ce qui suit est la traduction par mes soins d'un article paru dans le Spiegel (en ligne), et dont il ressort que les jacassements de la volaille qui prétend faire l'opinion sont voués à s'estomper rapidement, à l'instar des vociférations entendues après la manipulation de Boucha (cf. des "cadavres" si bien alignés le long d'un trottoir qu'ils ne pouvaient avoir été apportés là que par un camion !).

J'ai assorti la traduction de commentaires personnels via des appels de notes de bas de page.

Boucha : des "cadavres" trop bien alignés pour que ce ne soit pas une grossière mise en scène ! (Source)

Non, mais visez-moi ce superbe oxymoron, signé France-Info-Intox : UNE fosse commune de 450 tombes ! Et là, vous sautez, je saute au plafond !

Relecture en cours

De nouveaux corps retrouvés dans l'est de l'Ukraine : 

"Je ne parlerai pas d'un nouveau Bucha."

Oleg Kotenko (à gauche), chargé des personnes disparues dans des circonstances particulières, avec un collègue dans une forêt près d'Izyum, où se trouvent les tombes. Photo : Evgeniy Maloletka/dpa

Il est peu probable que les tombes découvertes à Izyum fassent partie d'un enterrement de masse après un crime de guerre. Selon des sources ukrainiennes, des soldats et des civils morts lors de l'attaque russe de mars y ont été inhumés.

Les corps retrouvés dans la petite ville libérée d'Izyum, dans l'est de l'Ukraine, ne sont peut-être pas le signe d'un crime de guerre, après tout. Selon le commissaire ukrainien aux personnes disparues, il ne s'agit pas d'un charnier, mais de nombreuses tombes individuelles. "Je ne veux pas appeler ça une boucha. Ici, les gens ont été enterrés, disons, de manière plus civilisée", a déclaré Oleg Kotenko à la chaîne de télévision Nastoyashchee Vremja, ce vendredi soir.

Les habitants d'Izyum sont peut-être morts lorsque les troupes russes ont attaqué et capturé la ville fin mars, a déclaré Kotenko. (1) "La majorité est morte sous le feu, nous l'avions déjà compris d'après les données : des gens sont morts quand ils (c'est-à-dire les Russes, ndlr) ont bombardé la ville avec de l'artillerie", a déclaré Kotenko. Certains des services funéraires ne savaient pas qui étaient les nombreuses personnes décédées. C'est pourquoi il n'y a que des chiffres sur certaines croix. Les autorités tentent actuellement de trouver un registre de l'endroit où les corps ont été retrouvés.

Le chef de la police, Igor Klimenko, a annoncé dans la matinée que la plupart des personnes enterrées près d'Izyum étaient apparemment des civils. "Bien que nous ayons des informations selon lesquelles il y a des soldats là-bas, nous n'en avons pas récupéré un seul", a déclaré Klimenko lors d'une conférence de presse.

Fin mars, des centaines de civils morts, certains présentant des signes de torture, ont été retrouvés dans la banlieue de Kiev, à Bucha, après le retrait des troupes russes.

Depuis lors, Bucha est considéré comme le symbole des crimes de guerre les plus graves de la guerre d'agression de la Russie contre l'Ukraine (2), qui a débuté le 24 février.

La découverte d'un cimetière de plus de 440 tombes à Izioum a d'abord réveillé les souvenirs de Bucha. Selon le diffuseur Internet Hromadske, il y avait aussi une fosse commune dans laquelle reposent jusqu'à 25 soldats ukrainiens morts. Dans une première réaction, le président Volodymyr Zelensky a parlé d'un « charnier », mais a en même temps évoqué des investigations complémentaires.

Izioum a été conquise par les troupes russes fin mars (3). La semaine dernière, ils en ont de nouveau été expulsés sous la pression des contre-offensives ukrainiennes (4).

Quand parle-t-on de crime de guerre ?

Chaque décès de civil en temps de guerre n'est pas automatiquement un crime de guerre. La "Convention de Genève pour la protection des civils en temps de guerre" stipule quelles attaques contre la population civile sont autorisées et lesquelles ne le sont pas. La loi martiale ne protège pas contre les décès de civils, elle limite seulement les circonstances dans lesquelles ils peuvent se produire. Le "Statut de Rome de la Cour pénale internationale" précise quelles violations de cette convention constituent un crime de guerre.

Qu'est-ce qui s'applique aux civils en temps de guerre ? 

"La guerre diffère du meurtre et du massacre en ce qu'il y a des règles"...

De quoi les troupes russes (5) pourraient être accusées à La Haye

"La guerre diffère du meurtre et du massacre en ce qu'il y a des règles", a expliqué l'expert en droit international Daniel-Erasmus Khan dans une interview au SPIEGEL peu après l'invasion russe de l'Ukraine. En mars, le SPIEGEL a déjà documenté des violations du droit international par les troupes russes (5). Entre autres, le procureur de la Cour pénale internationale à La Haye et le parquet fédéral à Karlsruhe enquêtent sur d'éventuels crimes de guerre russes (6).

Le "meurtre prémédité" d'un civil figure en tête d'une longue liste d'actes qualifiés de crimes de guerre par le Statut de la Cour pénale internationale (7). Afin de poursuivre ces crimes, cependant, ils doivent être prouvés. La difficulté de cette tâche a déjà été décrite après les atrocités commises dans la banlieue de Bucha à Kiev début avril.

Dans tous les cas, les éventuels crimes de guerre en Ukraine devraient être traités rapidement, a conseillé la médecin légiste Eva Elvira Klonowski dans une interview avec SPIEGEL fin août. Les proches ont besoin de certitude – et de réconfort. Et plus tôt une fosse commune est exhumée, plus de preuves peuvent être trouvées, puisque les tissus mous du corps humain sont les premiers à se dégrader.

Source : Spiegel

 

Notes

(1) Entrée des Russes dans la ville annoncée par les Ukrainiens le 1er avril

(2) Bucha symbole des crimes de guerre commis par les Russes... Nous sommes quelques-uns à en douter. Voyez plus haut l'image publiée par le New York Times !

(3) "Isjum a été conquise par les troupes russes fin mars." Sur au moins une tombe, on voit la date d'inhumation : 19 mars 2022.

(4) "Sous la pression des contre-offensives ukrainiennes...", l'avenir nous dira si les Russes se sont déplacés sous la pression et s'il existe bel et bien des contre-offensives ukrainiennes à l'Est.

(5) Tout le monde sait (!!!) que personne n'est mort dans le Donbass depuis 2014 du fait des bombardements incessants des civils par les milices ukrainiennes avec le concours de l'armée régulière !

(6) Un parquet fédéral allemand enquêtant sur des crimes de guerre (uniquement !) russes en territoire ukrainien, ça s'appelle de la propagande et rien d'autre !

(7) Ni l'Ukraine, ni la Russie, ne sont parties à la Convention créant la Cour Pénale Internationale, ni les Etats-Unis, ni Israël, par ailleurs ! Il serait intéressant d'avoir l'avis des Viet-Nâmiens, Irakiens, Afghans, Palestiniens, Libyens, Syriens... parmi la multitude de peuples victimes du terrorisme de certains États parfaitement identifiés.  

 

Liens (sur l'art de fabriquer des faux, comme à Boucha)

Mon compte Twitter : 1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6  

 

jeudi 16 juin 2022

Ukraine. Quand les armes françaises tuent des civils dans le Donbass

Traduction par mes soins d'un papier paru sur le site Donbass Insider (Source)

Relecture en cours


mercredi 11 mai 2022

Biden envoie à l'Ukraine des milliards de dollars d'armes à l'efficacité problématique

Ce qui suit est la traduction par mes soins d'un intéressant article de Scott Ritter, expert militaire américain, paru sur le site de RT Engl. (Révision en cours)

Biden envoie à l'Ukraine des milliards de dollars d'armes qu'elle ne pourra pas utiliser correctement

Kiev ne peut pas entretenir ni réparer les armes complexes des États-Unis et de l'OTAN – en cas de panne, elles seront hors service.

Scott Ritter (Source)

Scott Ritter est un ancien officier du renseignement du Corps des Marines des États-Unis et auteur de "SCORPION KING : America's Suicidal Embrace of Nuclear Weapons from FDR to Trump" (L'adoption suicidaire des armes nucléaires par l'Amérique, de Franklin Delano Roosevelt à Donald Trump"). Il a servi en Union soviétique en tant qu'inspecteur chargé de la mise en œuvre du traité FNI, dans l'état-major du général Schwarzkopf pendant la guerre du Golfe et, de 1991 à 1998, en tant qu'inspecteur en armement de l'ONU.

Après avoir harcelé les États-Unis et d'autres membres de l'OTAN pendant des semaines au sujet de son besoin d'armes lourdes pour se défendre contre "l'opération militaire spéciale" en cours de la Russie, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, semble avoir vu son souhait exaucé. Le 28 avril, le Congrès américain a adopté une loi qui a redonné vie à une loi datant de la Seconde Guerre mondiale, et qui permettrait aux États-Unis de fournir rapidement des armes à l'Ukraine sous la forme d’un prêt.

Par un vote de 417 contre 10, la Chambre des représentants a envoyé la loi révisée vieille de 80 ans au bureau du président Joe Biden, où il devrait la signer (le Sénat américain avait auparavant adopté la législation à l'unanimité).

"L'adoption de cet acte a permis à la Grande-Bretagne et à Winston Churchill de continuer à se battre et de survivre au bombardement fasciste nazi jusqu'à ce que les États-Unis puissent entrer en guerre", a déclaré le représentant Jamie Raskin, un démocrate du Maryland qui a été à l'avant-garde de la lutte pour une législation anti-russe au fil des ans. "Le président Zelensky a déclaré que l'Ukraine avait besoin d'armes pour subvenir à ses besoins, et le président Biden a répondu à cet appel."

L'action du Congrès fait suite à l'approbation par le président Biden d'une aide militaire supplémentaire de 33 milliards de dollars en plus des près de 3 milliards de dollars déjà fournis à l'Ukraine depuis le début du conflit avec la Russie. Alors qu'une grande partie des expéditions d'armes précédentes se concentraient sur des armes légères telles que des missiles antichars et des systèmes de défense aérienne portables, le nouveau programme de soutien met l'accent sur les armes lourdes, telles que des obusiers et des véhicules de combat blindés, dont l'Ukraine a besoin pour remplacer les équipements détruit ou endommagé au combat.

 

Méfiez-vous de vos désirs.

On attribue au général Omar Bradley, un célèbre commandant militaire américain pendant la Seconde Guerre mondiale, qui en savait plus qu'une chose ou deux sur la façon de liquider des  nazis, la formule : "les amateurs parlent de stratégie, les professionnels parlent de logistique". Pour chaque pièce d'équipement lourd que l'armée ukrainienne est sur le point de recevoir dans le cadre de cette injection massive d'aide militaire fournie par les États-Unis, il y a la réalité tacite mais critique de la question de l'entretien et de la durabilité. Autrement dit, si un équipement casse, vous ne pourrez plus l'utiliser. Et l'équipement militaire se brise fréquemment, surtout lorsqu'il est soumis aux contraintes et au stress des interminables combats modernes.

Prenez l'obusier tracté M777 de 155 mm que les États-Unis fournissent à l'Ukraine – environ 90 au total. Conçu pour être un substitut léger et facilement transportable de l'obusier M198 utilisé par l'armée américaine et les Marines du milieu des années 1980 au milieu des années 2000, ses concepteurs ont fait des sacrifices pour en réduire le poids, ce qui, dans des conditions de combat, a entraîné de "graves problèmes", dès lors que l’usure du métal, l'instabilité lors du tir et les dommages infligés par le recul sont rapidement devenus apparents, selon une fiche d'information sur le système. De nombreux problèmes rencontrés par le M777 tournent autour des matériaux utilisés dans sa production. "L'utilisation du titane au lieu de l'acier pose de nombreux problèmes", note la fiche d'information, "enracinés dans le fait que, même s'ils sont tout aussi solides, les alliages de titane sont beaucoup moins flexibles (ce qui les rend plus sujets à la fatigue du métal).". En outre, la fiche technique conclut que "cette pièce d'artillerie est trop légère pour les puissantes munitions de 155 mm". Plus une arme est légère et tire un projectile et une charge propulsive donnés, plus son recul est violent. Cela a entraîné une usure dangereusement rapide des mécanismes d'absorption du recul du M777 dans des conditions de combat.

L'expérience de l'armée américaine au National Training Center, à Fort Irwin, en Californie, montre que l'efficacité au combat d'une unité d'artillerie équipée de M777 commence à se dégrader vers le quatrième jour d'opérations, principalement en raison de problèmes de maintenance. Si le problème n'est pas résolu, une unité équipée de M777 pourrait se retrouver complètement inefficace au combat en une semaine. La solution de l'armée américaine - une maintenance étendue sur le terrain soutenue par le déploiement avancé de pièces de rechange essentielles et de personnel hautement qualifié - est une solution qui ne peut être menée que par des unités formées pour ce faire, et avec l'infrastructure logistique en place pour le permettre.

L'armée ukrainienne, qui suit une formation sur le système M777 au centre de formation de l'armée américaine à Grafenwoehr, en Allemagne, se concentrera sur les besoins en main-d'œuvre de l'opération M777 (qui nécessite un équipage de huit hommes, par opposition aux cinq hommes d'équipage du M198), et non sur la manière de garder le système opérationnel. Mais même si ces armes parviennent aux premières lignes, la complexité du système débouchera sur des opérations inefficaces qui, tôt ou tard, entraîneront des pannes des obusiers M777 sans aucun moyen de le réparer.

Les problèmes logistiques du M777 sont reproduits avec chaque équipement militaire lourd que les États-Unis et leurs alliés de l'OTAN fournissent à l'Ukraine, à partir de 200 véhicules blindés de transport de troupes obsolètes M113 de l'ère vietnamienne (dont les moteurs diesel six cylindres à deux temps 6V53 Detroit avec Allison. Les transmissions automatiques à trois vitesses TX100-1 ne ressemblent à rien d’existant dans l'arsenal militaire ukrainien, ce qui signifie qu'il n'y a personne de qualifié pour les entretenir ou les réparer en Ukraine) aux 50 véhicules blindés antiaériens Gepard obsolètes des années 1960 expédiés par l'Allemagne (avec des moteurs pour la propulsion et l'alimentation en énergie de la tourelle, doublant le casse-tête de la maintenance). Les États-Unis et l'OTAN semblent se contenter de fournir à l'Ukraine des équipements anciens et usés (obsolètes est le mot-clé ici) dont il est pratiquement garanti qu'ils tomberont rapidement en panne dans des conditions de combat et pour lesquels l'Ukraine ne dispose d'aucun plan de soutien logistique.

Nancy Pelosi, la présidente démocrate de la Chambre, s'est récemment rendue en Ukraine, où elle a déclaré au président Zelensky : "L'Amérique est aux côtés de l'Ukraine. Nous sommes aux côtés de l'Ukraine jusqu'à ce que la victoire soit remportée", ajoutant : “ Notre engagement est d'être là pour vous jusqu'à ce que le combat soit terminé.“ La visite de Pelosi a été décrite comme une indication que l'administration Biden, en fournissant à l'Ukraine l'armement lourd qu'elle a demandé, s'est engagée à ce que l'Ukraine l'emporte dans le conflit en cours avec la Russie. Mais la réalité est bien différente - en fournissant à l'Ukraine un équipement qui est presque garanti de tomber en panne peu de temps après l'entrée au combat, et pour lequel l'Ukraine n'a aucune infrastructure permettant de l’entretenir et de le réparer, Biden et Pelosi ne font guère plus que nourrir l'Ukrainien de pilules militaires d’aide au suicide,  appelant cela de la nutrition.

Avec des amis comme ceux-là, qui a besoin d'ennemis ?

Scott Ritter


Extraits du forum de discussion affiché sous l'article :

When you have a vast military complex, the only way you can 'justifiably' rearm your forces is if you dump your obsolete ordinance somewhere. In this case it's Ukraine. Before that it was Afghanistan, and before that Iraq, and Viet Nam etc etc etc.

The demonic USA has a National Debt of US$30.5 Trillions and 45 millions of Americans survive on Food Stamps while an estimated 500,000 Americans are homeless, sleeping in tents in the streets. How about helping these poor Americans first before giving another US$35 Billion to Ukraine? See usdebtclock dot org for more debt news.

Russia could produce new and improved weapons, and will probably do so to replace losses of older equipment, having learnt from this experience. No submarines sunk so far, they seem to be working OK! Equipment from both sides gets captured so probably the best stuff isn't used to keep it secret.

Sheep are made to be shorn! The North Atlantic states–led by the United States–are the largest spenders of social wealth on arms. The Pentagon–the U.S. armed forces–‘remains the single largest consumers of oil’, says a Brown University study, ‘and as a result, one of the world’s top greenhouse gas emitters’. To get the United States and its allies to sign the Kyoto Protocol in 1997, the UN member states had to allow greenhouse gas emissions by the military to be excluded from the national reporting on emissions.

The vulgarity of these matters can be put plainly by comparison of two money values. First, in 2019, the United Nations calculated that the annual funding gap to achieve the Sustainable Development Goals (SDGs) amounted to $2.5 trillion. Turning over the annual $2 trillion in global military expenditure to the SDGs would go a long way toward dealing with the major assaults on human dignity: hunger, illiteracy, houselessness, lack of medical care, and so on. It is important to note here, that the $2 trillion figure from SIPRI does not include the lifetime waste of social wealth given to private arms manufacturers for weapons systems. For example, the Lockheed Martin F-35 weapons system is projected to cost nearly $2 trillion.  

Traduction

Lorsque vous avez un vaste complexe militaire, la seule façon de réarmer "à juste titre" vos forces est de jeter vos équipements obsolètes quelque part. Dans ce cas, c'est l'Ukraine. Avant c'était l'Afghanistan, et avant ça l'Irak, et le Viet Nam etc etc etc.

Les États-Unis démoniaques ont une dette nationale de 30,5 billions de dollars américains et 45 millions d'Américains survivent grâce aux bons alimentaires tandis qu'environ 500 000 Américains sont sans abri et dorment sous des tentes dans les rues. Que diriez-vous d'aider d'abord ces pauvres Américains avant de donner 35 milliards de dollars supplémentaires à l'Ukraine ? ...

La Russie pourrait produire des armes nouvelles et améliorées, et le fera probablement pour remplacer les pertes d'équipements plus anciens, ayant appris de son expérience actuelle. Aucun sous-marin coulé jusqu'à présent, ils semblent fonctionner correctement ! L'équipement des deux côtés peut être capturé, donc les meilleurs éléments ne sont probablement pas utilisés pour les garder secrets.

Les moutons sont faits pour être tondus ! Les États de l'Atlantique Nord, menés par les États-Unis, sont ceux qui dépensent le plus leur richesse nationale en armements. Le Pentagone – les forces armées américaines – "reste le plus grand consommateur de pétrole", selon une étude de l'Université Brown, "et par conséquent, l'un des principaux émetteurs de gaz à effet de serre au monde". Pour amener les États-Unis et leurs alliés à signer le protocole de Kyoto en 1997, les États membres de l'ONU ont dû autoriser l'exclusion des émissions de gaz à effet de serre par les militaires des rapports nationaux sur les émissions.

La vulgarité de ces questions peut être mise en évidence par la comparaison de deux valeurs monétaires. Premièrement, en 2019, les Nations Unies ont calculé que le déficit de financement annuel pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD) s'élevait à 2,5 billions de dollars. Transférer les 2 000 milliards de dollars annuels de dépenses militaires mondiales aux ODD contribuerait grandement à faire face aux principales atteintes à la dignité humaine : la faim, l'analphabétisme, le sans-abrisme, le manque de soins médicaux, etc. Il est important de noter ici que le chiffre de 2 billions de dollars du SIPRI n'inclut pas le gaspillage à vie de la richesse nationale donnée aux fabricants d'armes privés pour les systèmes d'armes. Par exemple, le système d'armes Lockheed Martin F-35 devrait coûter près de 2 000 milliards de dollars.