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vendredi 13 mars 2020

Bilder ohne Worte. Images sans paroles... #1


Épisode §1. Les vieux...

Deux séries d'images captées à Paris pour la première, en banlieue parisienne pour la seconde.

Paris (16ème), non loin du Conseil Économique, Social et Environnemental, un samedi après-midi, jour de marché.














Quelque part en banlieue parisienne

 







dimanche 2 février 2020

Sémantique de la désinformation #25


Épisode §25. Où il est question de la sémillante Marlène S.

Cette fois (encore), ça va être très court (Ça c'est vite dit !).

Entendu, l'autre jour, à la télévision (française) : 
Le président de la République a été élu sur ce projet de réforme des retraites. Marlène Schiappa (secrétaire d'État à l'égalité des sexes ou quelque chose comme ça) dixit (BFMTV, le 20 janvier 2020).
Sur la même chaîne d'informations, autre jour, autre son de cloche :
Le recul de l'âge de la retraite n'était pas dans le programme d'Emmanuel Macron. Ségolène Royal dixit (BFMTV, 26 janvier 2020).
Alors, il y a forcément une des deux qui dit vrai, et l'autre qui ment.

Et comme vous êtes des familiers de ce blog, vous savez forcément laquelle des deux ment.

La preuve en images (ces deux archives ont déjà été affichées ailleurs sur ce blog) :


Vous savez quoi ?

Le problème, ce n'est même pas qu'une responsable politique, en l'occurrence Marlène Schiappa, mente avec aplomb devant des journalistes, face caméra, mais que ces mêmes "journalistes" fassent semblant de ne pas savoir, à ce moment-même, qu'elle ment, et s'abstiennent de lui dire, preuve à l'appui : "Madame Schiappa, vous mentez !".

Mais bon. Heureusement que nous avons désormais l'Internet.

Et après, il s'étonneront (journalistes et autres journaleux et journaleuses) de voir leur corporation perdre tout crédit auprès du grand public !

mardi 7 janvier 2020

Réflexion sur une forme d'amnésie collective

Memento ("je me souviens")

Documentaliste de formation (entre autres métiers pratiqués) dans une vie antérieure, mais surtout collectionneur compulsif de toutes sortes de documents, et ce, depuis ma plus tendre enfance, je vous avoue avoir du mal à jeter du papier. Donc, je stocke livres, disques, DVD, journaux, magazines, ordinateurs, instruments de musique..., au point de devoir doubler la surface de mon logement tous les dix ans à peu près, pour cause d'encombrement !

Avril 2017, un marché de la banlieue parisienne, des distributeurs de tracts. On est en pleine campagne pour l'élection présidentielle. Rentré chez moi, je scanne le tract et l'archive sur un disque dur amovible. Vous trouverez mon analyse de cette campagne électorale dans les archives de ce blog. Lisez notamment ce que je dis de ce fameux débat d'entre les deux tours, où il fut abondamment question de... General Electric, vous savez ?, ceux qui sont en train de licencier à Belfort !

En ces temps de blablabli-blablabla généralisé, où à peu près tout le monde semble frappé d'amnésie (ce à quoi je ne crois pas une seconde, ne connaissant que trop bien la propension au cynisme des politiciens et autres politicards), il m'a semblé utile de ressusciter cette archive pas si vieille que ça.

Pour le reste, no comment.


 



Lectures : 01 - 02 - 03 - 04


lundi 13 mai 2019

Gilets jaunes, colère noire et volée de bois vert #23


Épisode §23. Et quand bien même ils ne seraient qu'un millier dans toute la France !

Vous savez quoi ? La profession de journaliste compte des gens assez extraordinaires. J'ai bien écrit "compte des...", entendez, cela ne concerne pas tout le monde.

Cette propension à répéter les mêmes choses, au même moment, et à ne jamais se critiquer les uns les autres !

Prenez cette calamiteuse Une de Juin 2010 (la toute dernière fois que je me suis rendu dans un kiosque à journaux pour y acheter ce quotidien sportif) avec le duo Anelka et Domenech, le premier étant présenté dans une attitude particulièrement belliqueuse envers le second.

Ça se voyait pourtant comme le nez au milieu de la figure que ce photo-montage était une escroquerie, mais pas un seul journaliste n'a osé pondre le moindre papier reprochant au torchon "sportif" en question d'avoir violé les règles déontologiques les plus élémentaires.

Autre exemple : durant la dernière ligne droite de la dernière campagne électorale pour la Maison Blanche, en marge d'une cérémonie devant le site du World Trade Center, la candidate Hillary Clinton doit précipitamment quitter les lieux dans un état physique visiblement dégradé. Ses médecins vont lui diagnostiquer une pneumonie, maladie potentiellement contagieuse. Et pourtant, le soir même, ne voilà-t-il pas qu'une Hillary Clinton qui semblait avoir perdu moult kilos en l'espace de quelques heures, s'en est allée se promener sur un trottoir newyorkais, en profitant pour embrasser une gamine qui passait par-là, au risque de lui refiler ses microbes.

Nous sommes quelques-uns, peu nombreux, à nous être interrogés sur l'étrange régime amincissant subi par la candidate en si peu de temps, qui pouvait laisser supposer - "non mais, regardez un peu ces complotistes !", ont dû penser certains... - que ce n'était pas la vraie Clinton, chose que quelques arrêts sur images effectués par des internautes ont largement confirmée.

Mais, malgré les évidences, du côté de la grande presse, ce fut "motus et bouche cousue" !

Encore un exemple ? Ce fameux "nine-eleven", soit l'attentat du 11 septembre 2001 au World Trade Center, qui a vu Thierry Meyssan et quelques autres rafler la médaille d'or du complotisme, les accusateurs dédaignant systématiquement un argument décisif, à savoir l'effondrement de non pas deux immeubles (touchés par des avions), mais trois, dont le dernier (WTC7) n'avait été percuté par aucun aéronef.

J'ai, moi-même, émis les plus grands doutes sur cet autre attentat apparemment survenu sur l'immeuble du Pentagone, dès lors que l'empreinte laissée sur la façade ne correspondait en rien à ce qu'on aurait été en droit d'attendre du crash sur du béton d'un avion de ligne équipé, non pas d'un moteur central, mais de deux moteurs (latéraux), lesquels auraient dû laisser deux trous bien visibles sur la façade, au lieu d'un seul..., enfin, de quelque chose de pas très cohérent quand on sait que le "nez" d'un avion n'est pas sa partie la plus résistante ! Et puis, un avion qui s'écrase, sans avoir vidé ses soutes de carburant, ça vous fait un geyser qui embrase tout le voisinage. Et devant le Pentagone, vous aviez ce parking, avec zéro voiture en feu !

Alors ? Alors quoi ? ont semblé rétorquer les tenants de la doxa officielle, à savoir la quasi-totalité de la presse dite "mainstream". "Circulez, il n'y a rien à voir !"

Et pourtant, une commission tout ce qu'il y a d'officiel a été désignée, aux Etats-Unis, pour conduire des investigations poussées autour de la présence éventuelle de substances explosives seules susceptibles d'expliquer l'effondrement du WTC7. 

Question : à part quelques internautes, toujours les mêmes "complotistes", bien sûr..., qui, dans la "grande presse", avez-vous vu ou entendu évoquer cette question cruciale, qui pourrait relancer les doutes sur les vraies causes de l'effondrement des tours jumelles ?

Le rapport avec les Gilets Jaunes ? Voyez les (gros) titres après l'acte XXVI.

Et ce n'est là qu'une petite fraction de ce qu'on a pu lire... Et quelle formidable démonstration de panurgisme !

Je sais très bien qu'il y a en France une Agence France Presse chargée d'alimenter les média de dépêches en tout genre. Mais quand même, les rédacteurs en chef pourraient faire le petit effort consistant à ajuster l'information sans la contrefaire, au lieu de s'attacher bêtement à la reproduire de manière mécanique.

Le fait est que la quasi-totalité des média de ce pays se contentent de reproduire telles quelles les dépêches de l'AFP, ce qui finit par se voir : entre essoufflement confirmé et essoufflement (qui se) se confirme, on voit que les perroquets ont encore de beaux jours devant eux !

Et pourtant, hormis le Ministère de l'Intérieur, d'autres sources statistiques existent - par parenthèse, comment expliquer l'usage intermittent de ce cabinet "Occurrence", régulièrement sollicité par les média pour décompter les manifestants, notamment à Paris ? -, dont le "Nombre Jaune" (qu'on pourrait soupçonner de partialité), ainsi qu'une officine émanant de la Police elle-même, et dont je reçois régulièrement la newsletter.

Toujours est-il que le Syndicat France Police - Policiers en colère, dans la dernière mouture de sa newsletter, annonçait une estimation de 60.000 manifestants en France, au lieu des 18.600 annoncés par le ministère de l'Intérieur.

Étonnant, non ? 

Source

Personnellement, je ne vois pas grand monde soupçonner un syndicat de police de fricoter avec les Gilets Jaunes, quand on voit dans quel climat de tension les déambulations du samedi se déroulent généralement.

Mais j'irai plus loin, en invitant ceux et celles que ça intéresse à faire montre d'un peu de sagacité.

Prenez l'Acte XIX, qui vit un des défilés parisiens déboucher sur l'esplanade du Sacré-Cœur. Autour de 5000 manifestants avait annoncé le ministère.

Source

5000 manifestants dans tout Paris, alors même que la foule du Sacré-Coeur ne représentait qu'un des défilés concernés ce samedi-là, sans oublier le monde encore présent dans les rues avoisinantes, ainsi que les personnes rentrées chez elles dès qu'elles ont aperçu une bouche de métro ou une station de bus. Ce qui veut dire que, devant la basilique, pour nous en tenir aux statistiques du ministère, il y avait (forcément) moins de cinq mille personnes.

Et c'est là que j'invite mes lecteurs à se livrer à une petite spéculation. Prenez un hectare : soit un carré de cent mètres de côté, ou un rectangle (rue/boulevard/avenue) de trente mètres (largeur) sur 330 (longueur), ou vingt mètres sur cinq cents.

Et maintenant, imaginez qu'il y ait un mètre d'écart entre deux manifestants voisins, soit autour d'une personne au mètre carré. Il va sans dire que les images de la télévision vont faire apparaître plein de trous parmi la foule, avec une impression visible d'une foule plutôt clairsemée.

Et pourtant, avec seulement une personne par mètre carré, dans votre hectare, vous avez pas moins de 10.000 manifestants !

Et, compte tenu de la taille de l'esplanade devant le Sacré-Cœur, et du caractère plutôt compact de la foule, je mets quiconque au défi de prétendre qu'il y ait eu moins de 10.000 personnes devant la basilique ce samedi-là ! 

Prenez le boulevard représenté ci-dessous et faites la même estimation, à savoir un rectangle d'une trentaine de mètres de large et de quelques centaines de mètres de long, toujours sur la base (raisonnable) d'une personne au mètre carré.


Cela dit, est-ce vraiment important, que les Gilets Jaunes, de samedi en samedi, soient quarante mille, non !, trente mille, non !, vingt mille, non !, moins de dix mille... à défiler ?  

C'est là qu'on voit que plein de journalistes ne font pas de sport ! J'ai déjà évoqué, ici même, la pénibilité qu'il y avait à marcher dans Paris - plutôt qu'en province - compte tenu de la distance à couvrir en cas de manifestation, notamment sur des secteurs comme les Champs-Elysées et leurs pavés qui vous cassent les jambes si vous n'êtes pas en forme ou n'avez pas les bonnes chaussures !

Prenez l'acte XX (30 mars 2019), qui a mené une partie des Gilets Jaunes de la Gare de l'Est au Trocadéro. J'avoue avoir spontanément pensé : "Hé ben, dis donc, ils et elles sont sacrément gonflés !"

Il se trouve que j'ai habité quelques années sur la rue Vineuse, soit à deux pas du Palais de Chaillot. Pour se rendre directement à la Gare de l'Est en évitant le métro, on a le choix entre le Bus 30 (Trocadéro-Gare de l'Est) et le Bus 32 (Porte d'Auteuil-Gare de l'Est).

Ce qui veut dire que les Gilets Jaunes, ce samedi-là, se sont tapé la totalité d'une ligne de bus parisienne, en l'occurrence la ligne 30 - ancien tracé ; la ligne semble avoir été rallongée depuis mon départ du quartier -, qui part(ait) du bas de l'avenue Kléber vers la Gare de l'Est, via la Place de Clichy. Et même en prenant des raccourcis, je vous garantis que c'est très long ! (Lien)

Et c'est là que j'inviterais volontiers tel ou tel commentateur de fauteuil (radio, télévision) à parcourir (à pied) ne serait-ce que le (court) trajet sur l'avenue Kléber menant du Trocadéro à la Place de l'Étoile (cf. quatre stations de la ligne 6 du métro : Trocadéro, Boissière, Kléber, Charles-de-Gaulle-Etoile). Juste pour rire !

C'est vous dire si j'apprécie la performance physique de ces quidams capables de traverser des quartiers entiers de Paris à pied, tous les samedis, depuis six mois. Cela dit, à raison de 200 à 300 Kcal l'heure de marche, il doit y en avoir pas mal qui ont dû perdre quelques kilos superflus. C'est toujours ça !

Plus sérieusement, vous voyez les retraités, encore dans les rues il n'y a pas si longtemps ? Et les chômeurs ? Et les personnels de santé qui n'en peuvent plus ? Et les agriculteurs ? Et les dindons de la farce dans tant d'usines qui vont fermer ou ont déjà fermé (GM&S, Ford-Blanquefort, Arjowiggins, les personnels de feu ED-Carrefour-Market, sans oublier les plans de licenciement en préparation chez AuchanGeneral Electric...) ; ça nous fait combien de marcheurs potentiels tous les samedis, qui restent pourtant chez eux parce qu'ils n'ont pas la force de se taper des kilomètres de marche tous les samedis, tout en n'en pensant pas moins ? 

"Le mouvement des Gilets Jaunes s'essouffle !", "Combien de temps vont-ils encore tenir ?", "Est-ce le commencement de la fin pour les Gilets Jaunes ?", etc.

Sacrés journalistes ! 

Source
Cela dit, gardons-nous de toute médisance facile envers les journalistes, du moins la grande majorité d'entre eux. Prenez le sémillant Thomas M., de BFM-TV, qui aurait traité d'un peu haut un Gilet Jaune qu'il aurait mis en demeure de quitter le plateau s'il n'était pas content (?). Ne voilà-t-il pas qu'à la suite de quelques-uns de ses confrères (surtout des consoeurs, d'ailleurs, cf. Florence Aubenas, Anne Nivat), notre journaliste parisien a pris son courage à deux mains, en allant voir d'un peu plus près, et dans les yeux, cette France des oubliés de la République ? 

Comme preuve qu'il ne faut jamais désespérer des gens !




Liens :  01 - 02 - 0304 - 05 - 06 - 07



mardi 4 décembre 2018

Gilets jaunes, colère noire et volée de bois vert... #1

Épisode 1 : que diriez-vous d'une petite tranche de sémantique ?




Il fallait bien que cela arrive un jour : que j'écrive quelque chose sur lesdits "gilets jaunes" !

Mais j'entends d'ici l'interrogation : "Et pourquoi avoir attendu tout ce temps : par désintérêt, indifférence, circonspection ?".

Mettons qu'il y a un peu de tout ça. Le fait est que lorsqu'on se targue - c'est mon cas ! - d'appartenir à la catégorie des intellectuels, laquelle n'a rien à voir avec un quelconque bagage universitaire - cf. Spinoza était un simple ouvrier verrier ! -, et que l'on dispose d'un minimum de culture générale, laquelle permet de relativiser plein de choses grâce à une propension certaine à prendre de la hauteur sur les choses et les évènements, alors on s'impose un minimum de temps d'observation et de réflexion avant de pondre quelque analyse que ce soit.

Par parenthèse, en apprenant et voyant à la télévision ce que des brutes épaisses ont osé faire sur le site de l'Arc de Triomphe, à Paris, on se dit, d'une part, que, décidément, il y a des cons partout, et que, si ces abrutis avaient pu accéder aux salles du Louvre, si ça se trouve, ils n'auraient pas hésité à lacérer la Joconde !

Les cons, ça ose tout, a dit quelqu'un dans un film !

  • Experts
Je dois vous avouer que j'admire (je me comprends !) toutes ces gens qui défilent entre stations de radio et plateaux de télévision pour livrer, au jour le jour, voire matin, midi et soir, moult expertises sur des choses se déroulant sous leurs yeux, tout en vous annonçant, et ce, sans le moindre recul, par exemple, que "nous venons de vivre un évènement historique", que tel autre évènement (ex. une victoire sportive) "entre dans la légende", et patati et patata.

En voulez-vous une illustration récente ? Dans la soirée du 3 décembre 2018 étaient décernées, au Grand Palais de Paris, quelques récompenses annuelles liées au football professionnel, dont les deux ballons d'or, le masculin échappant, pour la première fois depuis dix ans, au tandem Cristiano Ronaldo/Lionel Messi. Et qu'a-t-on entendu ou lu ici ou là du côté de quelques "experts" du ballon rond ? Que c'était la fin d'une époque, que les années Messi-Ronaldo étaient définitivement derrière nous, et patati, et patata.

Le fait est que la Juve de Ronaldo est bien partie pour aligner un scudetto supplémentaire cette année, à l'instar du Barça de Messi. Et l'année prochaine, il n'y a pas de coupe du monde... Alors, on parie combien que l'on risque de retrouver Messi et Ronaldo en bonne place dans la course au prochain ballon d'or ?

Un de ces "experts" médiatiques bien connus des Français, en tout cas en matière politique, est l'inénarrable Jean-Michel A., que l'on peut entendre, le matin, sur une radio, moins de deux heures plus tard, sur une télévision (voir ci-dessous) et, le soir même, sur une autre télévision. Mais je ne connais pas tous ses employeurs ! Et j'imagine mal notre homme parler d'une même chose, matin, midi et soir, en se renouvelant à chaque fois. D'où cette impression que nos "experts" médiatiques parlent souvent pour ne rien dire.



Par parenthèse, pour rester sur Aphatie, notre "expert" ne doit pas bien connaître la Constitution de la 5ème République, si j'en juge par cette toute récente saillie :



"E. M. doit déjà avoir en tête le nom d'un autre Premier ministre...", non mais sans blague ! Où Aphatie a-t-il vu que le Premier ministre était à la solde du Président de la République ? 

La Constitution de la 5ème République prévoit que le Premier ministre présente la démission du gouvernement, à la suite de quoi le Président procède à une nouvelle nomination. C'est ce que j'affirmai ici même, lorsque j'avançai que je ne voyais pas François Fillon contraint de quitter l'Hôtel de Matignon, et alors même que le ban et l'arrière-ban de nos politologues et autres politocrates spéculaient à-qui-mieux-mieux sur la nomination imminente de Jean-Louis Borloo au poste de Premier Ministre. 

Citations
Je ne prends pas de pari sur une décision qui concerne exclusivement une seule personne (le président de la République). Richard Descoings, directeur de Sciences Po', Radio RMC, 15.09.2010.
Le remaniement, plus on l'a attendu, plus il doit être important... Ça veut dire que ça passe par un changement de premier ministre. Alain Duhamel, politologue (et très probablement ex-prof à Sciences Po'), radio RTL, 28.10.2010.
Arnaud Leparmentier fait le pari que Fillon s'en va... Oui, pour le coup, nous serons deux à faire le pari ! Henri Verney journal Le Parisien, A. Leparmentier (journal Le Monde), radio France Info, 05.10.2010.
Mais, comme chacun sait, François Fillon n'est jamais parti et Jean-Louis Borloo n'a jamais été nommé Premier Ministre de Sarkozy !

Du reste, François Fillon a confirmé mon analyse lors d'une fameuse interview télévisée, lorsqu'il affirma à son intervieweuse, sans jamais être démenti par quelque politocrate que ce soit, que "le président de la République n'avait pas le pouvoir de se débarrasser d'un premier ministre jouissant de la confiance de l'Assemblée nationale.".

Et pour que les choses soient bien claires, j'inviterais volontiers ce pauvre Aphatie à lire l'article 8 de la Constitution :
Article 8 Le Président de la République nomme le Premier Ministre. Il met fin à ses fonctions sur la présentation par celui-ci de la démission du GouvernementSur la proposition du Premier Ministre, il nomme les autres membres du Gouvernement et met fin à leurs fonctions.
Ce qui veut dire, en bon français, qu'en l'absence d'une présentation par le Premier Ministre de la démission du gouvernement, le Président de la République ne procède à aucune nomination à Matignon !

Autre chose ? L'article 20, qui stipule que le Premier Ministre soit responsable devant le Parlement, pas devant le Président de la République !

Il faut dire que nos "experts" médiatiques ont le sens de l'anticipation et de l'hyperbole. Et comme je n'en fais pas partie, moi, je me contente d'observer, de réfléchir, et de ne produire une analyse qu'après mûre réflexion.

Il se trouve que ce blog s'intitule "Com' ils disent", ce qui veut tout dire, non ? Vous n'avez pas tout compris ? Alors j'explique, enfin, juste un peu, histoire de dévoiler un petit pan du voile.

'Com', c'est évidemment l'abrégé de "communication", mais au sens moderne, je veux dire un tantinet péjoratif de "ce n'est que de la com", ou l'art de parler pour ne rien dire, juste histoire d'occuper le terrain et d'épater la galerie des "experts" médiatiques évoqués plus haut.

  • Sémantique
Le fait est que, depuis mon plus jeune âge, je me passionne pour la sémantique. À ne pas confondre avec la sémiologie, ce terme qui ne veut absolument rien dire : s'il me fallait compiler toutes les âneries proférées par la plupart des sémiologues, il y aurait de quoi produire dix thèses de doctorat !

D'où me vient cette aversion pour la sémiologie et les sémiologues ? De cette propension des faux experts à dire à peu près tout et n'importe quoi, s'agissant de disciplines aux contours flous voire illisibles. C'est ainsi que le dictionnaire nous définit la sémiologie comme une étude des systèmes de signes linguistiques (F. de Saussure), sauf que, depuis De Saussure, le concept a été copieusement élargi à celui de science des significations en général, incluant tous les signes censés (!) porter du sens, qu'ils soient linguistiques, graphiques, ou autres...

Et à propos d'autres (signes), j'entends encore cette "sémiologue" analysant la performance de Marine Le Pen lors du débat d'entre les deux tours de la dernière élection présidentielle française, et attirant l'attention des téléspectateurs sur un signe tangible de la fébrilité de Marine Le Pen, à savoir ce geste consistant à remettre sa mêche de cheveux en place.

Le problème est que tous ceux qui ont pu observer Marine Le Pen depuis qu'elle apparaît à la télévision ont pu constater que ce tic gestuel l'habitait depuis fort longtemps, comme cet autre tic (propre à beaucoup de porteurs de lunettes) consistant à remonter de l'index ses lunettes sur son nez. 

Contrairement à ce fourre-tout qu'est la sémiologie, la sémantique, elle, se définit très clairement, comme l'étude du sens (profond) des mots.

Un exemple ? Les époux Ortigues sont les auteurs d'un contestable "Oedipe africain", transcription un peu bêbête (de mon point de vue) des thèses (déjà tirées par les cheveux) de Freud sur la relation mère-fils. Et voilà notre Oedipe incliné ou incité à se débarrasser de son père.

Seulement voilà : en bons (ou mauvais) épigones de Freud, Ortigues et Ortigues ont soigneusement négligé la sémantique de certaines langues africaines, qui leur aurait évité de commettre un funeste impair.

C'est ainsi que, dans bien des langues vernaculaires - et pas seulement en Afrique -, la soeur du père est un "père", tandis que le frère de la mère est une "mère" ; en clair, la première appartient à l'ensemble (cf. les mathématiques) des "pères", tandis que le second appartient à celui des "mères". Et cela n'a rien à voir avec le sexe biologique de l'individu ! Du coup, venir manipuler la théorie oedipienne dans un tel contexte vous conduit droit dans le mur ; en un mot comme en cent : dans une multitude de sociétés basées sur le principe de la famille dite élargie, un père peut fort bien être une femme, de même qu'une mère peut fort bien être un homme ! 

Mais j'en entends qui s'interrogent : "Mais où veut-il nous amener ?".

Mais aux gilets jaunes, pardi ! Au fait, vous savez ce que c'est qu'un gilet jaune ?

Prenons la proposition suivante : "Saccage de l'Arc de Triomphe de l'Étoile par des gilets jaunes".

J'en connais qui vont se poser des questions : "des gilets jaunes saccageant l'Arc de Triomphe ? Mais ça ne veut rien dire !".

M.D.R. (mort de rire !). En français (mais dans d'autres langues aussi) on appelle ça une figure de rhétorique...

À suivre...


N. B. Tiens donc, en attendant la suite, je vous invite à lire ce qui suit : lecture 01  -  lecture 02... 

Question à mille euros : sachant que la France (métropole + dépendances d'Outre-mer) possède le tout premier domaine agricole de l'Union Européenne, comment expliquer que ce pays s'échine à importer + taxer un carburant polluant (le gazole tiré du pétrole) alors qu'il existe des alternatives moins polluantes, notamment du gazole végétal, que les campagnes françaises peuvent fort bien produire en quantité ? 

Citation :
Mais il y a un autre problème… et il est de taille. Si l’on passe les odeurs de friture que dégagera (logiquement) votre automobile, il convient de rappeler que cette pratique est tout bonnement interdite par la loi. La cause ? Une sombre histoire de taxes sur les carburants non prélévées et un manque à gagner pour l’Etat Français… en totale contradiction avec les directives européennes. (Source)

Petit supplément illustré : voir l'Arc de Triomphe de l'Etoile vandalisé par des connards ne peut que me mettre en rogne, et le mot est faible. Il se trouve que l'Arc est un monument que j'ai souvent visité et photographié sous toutes les coutures, de jour comme de nuit. Les images qui suivent sont des épreuves de repérage préparatoires à des images en 3D.

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La dernière image est un anaglyphe (3D) : lunettes spéciales (rouge-cyan) requises