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lundi 3 janvier 2022

Rama Yade au pays des neuneus 4.1/4

Noir ? Le Code Colbert ? C'est tout ?

(Mise à jour du 25.01.2022)

 

Citation :

Il exista deux versions du Code Noir. La première préparée par le ministre du roi et puissant contrôleur général, Jean-Baptiste Colbert (1616 - 1683). Il fut promulgué en 1685 par Louis XIV, Roi de France du 14 mai 1643 au 1er septembre 1715 . La seconde promulguée par son successeur Louis XV en 1724. Les articles 5, 7, 8, 18 et 25 du Code noir de 1665 ne sont pas repris dans la version de 1724. Le texte suivant est celui de Colbert (1665). (...) Le Code Noir, qui était censé freiner les abus des maitres à l'égard de leurs esclaves, n'a eu pour effet que de codifier l'esclavage des noirs et la traite, justifiés, en ce temps là, par l'Église et les philosophes. A travers ses soixante articles transpire l'hypocrisie du législateur qui, tout en faisant semblant de considérer l'humanité de l'esclave noir, le présente, sur le plan purement juridique, comme une marchandise soumise aux lois du marché et un bien faisant partie intégrante d'un domaine.(source)

Quand on vous dit que le monde est vraiment peuplé de neuneus ! Prenez tous ces guignols prompts à tomber à bras raccourcis sur Rama Yade, coupable d'avoir profané leur sacro-saint Code Noir, alors même qu'elle ne l'a jamais évoqué. Parmi ces guignols figurent bon nombre de représentants d'une certaine "communauté". Et là, on se dit : "ma parole, ils sont devenus fous !". Mais vous connaissez certainement la fameuse réplique tirée des dialogues du film culte "Les Tontons flingueurs" : "Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît."

Le fait est que si ces connards et autres connes avaient juste lu le tout début dudit Code, ils auraient découvert ceci :

Article 1. 

Voulons que l'Édit du feu roi de glorieuse mémoire, notre très honoré seigneur et père, du 23 avril 1615, soit exécuté dans nos îles ; se faisant, enjoignons à tous nos officiers de chasser de nos dites îles tous les juifs qui y ont établi leur résidence, auxquels, comme aux ennemis déclarés du nom chrétien, nous commandons d'en sortir dans trois mois à compter du jour de la publication des présentes, à peine de confiscation de corps et de biens. 

Lu dans Tribune Juive, sous la plume d'un certain Erick Lebahr. Les mises en exergue sont de mon fait.

Rama yade en rade! Rama yade , que j’aimais bien, est elle devenue folle? Ou bien cyniquement opportuniste?

Je suis révulsé par ses propos. L’on aurait pu voir en elle un exemple réussi d’assimilation.

Expatriée aux USA depuis plusieurs années , elle défend à présent le wokisme! Elle semble voir dans cette lèpre un humanisme bienveillant. Et elle juge très sévèrement la France, où le racisme serait systémique, selon elle.

Elle voit dans la statue de Colbert, près de l’Assemblée Nationale, une “micro agression” … et elle préconise donc le déboulonnage de toutes les statues qui la dérangent!

Elle fustige le fait que “les élites soient toutes blanches”.

Cette aigreur déplacée est sidérante …

Une preuve supplémentaire que le wokisme et la cancel culture, qui pervertissent parfois même les esprits semblant les mieux carapacés, ne sont pas à prendre à la légère. Il faut les traiter pour ce qu’ils sont. Un bélier supplémentaire de destruction de la civilisation occidentale, au même titre que l’islamisme.

Ce n’est pas pour rien que ces deux béliers, alliés dans un improbable mariage de la carpe et du lapin, concourent et convergent vers ce même but.

En tout état de cause, cette scandaleuse sortie de Rama yade, ex ministre française black au même titre que Bambuck et d’autres, est une MACRO AGRESSION contre la France, captieuse et hautement condamnable. Ce d’autant qu’en son temps, elle avait elle même bénéficié… d’une discrimination positive! Bien plus que de la méritocratie républicaine.

Des lors, cette trahison n’en est que plus abjecte.

Bien plus que la France, c’est elle qui devrait se regarder dans un miroir! (Source)

Réponse d'un certain Sylvain F. au billet précédent :

Yama rade a prouvé son propre racisme et son ignorance des faits historiques. On ne le dira jamais assez : ne pas enseigner la traite arabo-musulmane à l’école et dans les universités est criminel. (1) C’est du négationnisme d’État qui fait le jeu des islamistes et des indigénistes.

Lu dans Causeur, sous la plume d'un certain Benoît  Rayski (même traitement que précédemment).

Rama Yade ne supporte plus la statue de Colbert. Elle préfère désormais le wokisme…

Rama Yade a été ministre sous Sarkozy. Tant qu’elle occupait cette haute fonction, elle déambulait dans les rues de Paris heureuse et insouciante. Puis les aléas de la politique ont voulu qu’elle perde son portefeuille.

Et alors tout a commencé à aller mal. La pauvre fille s’est souvenue qu’elle était sénégalaise et noire. Et à Paris c’est très pénible de vivre avec cette double-identité tellement bafouée. Et ce qui la bafoue, c’est la statue de Colbert ! Elle est située devant la façade du palais Bourbon. « Chaque fois que je passe devant, je ressens comme une mini-agression » a-t-elle déclaré dans L’Express. (2) Mais qu’est-ce qui l’oblige à passer si souvent devant le Palais Bourbon ?

N’ayant pu déboulonner la statue de l’auteur du Code Noir, elle a décidé – la mort dans l’âme, on suppose – de s’en éloigner pour s’exiler à Washington. Là-bas, pas de Colbert, mais des tonnes d’inscriptions Black Lives Matter. Que du bonheur pour Rama Yade !

L’ancienne ministre de Sarkozy a déclaré, toujours dans L’Express (2) que le wokisme était « un noble combat pour la vérité historique ». La vérité historique, parlons-en. Quand, sous Louis XIV et Colbert, les Français voulaient des esclaves, ils les achetaient au Sénégal à des chefs tribaux qui, moyennant force verroteries, leurs vendaient les esclaves qu’ils s’étaient procurés en triomphant de tribus rivales. Elle ne sait pas ça, Rama Yade ? Si, mais elle ne veut pas le savoir, car cela équivaudrait à admettre que des Noirs se sont mal conduits avec d’autres Noirs. Ce qui est tout à fait interdit par le wokisme qu’elle affectionne.

Loin de Colbert, Rama Yade est donc heureuse à Washington. Elle y vit confortablement. A-t-elle une carte verte qui lui permet de travailler aux Etats-Unis ? Ou se contente-elle de toucher sa retraite d’ancienne ministre ? On peut imaginer qu’elle a des loisirs et qu’elle les consacre à écrire un livre dont le titre sera explosif : « Colbert le maudit ».

Rama Yade a confessé toutefois qu’à ses yeux tout n’était pas parfait aux Etats-Unis. Elle a fait état d’une statistique qu’elle juge accablante et raciste. « les Noirs représentent 8% de la population américaine. Comment se fait-il que les détenus des prisons US soient à 40% des Noirs » ?

A priori – mais ce n’est pas venu à l’esprit de l’ancienne ministre de Sarkozy – ils ont bien dû faire quelque chose pour mériter ça. Rama Yade n’est pas à une connerie près… (source)

 "... ils ont bien dû faire quelque chose pour mériter ça !" (sic).

Par parenthèse, cette phrase a dû être prononcée un bon nombre de fois durant certaine nuit de novembre 1938, qui vit des biens appartenant à des Juifs saccagés voire incendiés par la foule, moyennant une colère noire d'Hermann Göring (détail soigneusement escamoté par les "historiens"), et ce, pour des raisons bassement matérielles (cf. "die Güter verlieren wir zweimal!", "nous (le Reich) sommes perdants sur les deux tableaux !" ; entendez : les biens ont été saccagés, donc sont perdus pour le Reich, et, dans le même temps, les assureurs doivent couvrir les dégâts !). Jetez donc un œil dans les archives pour vous convaincre qu'après ladite Nuit de Cristal, pas une seule destruction de biens "juifs" n'interviendra dans l'Allemagne nazie et ses "possessions" ! (3)

Et comme preuve que ladite nuit de cristal n'est pas venue de nulle part, voyez le "re-tweet" de cette pauvre hystérique de Zohra Bitan ; il y est question d'un "héroïque attentat" :


Quant aux "noirs s'étant mal conduits avec d'autres noirs", j'invite cet écrivailleur à lire de toute urgence les récits de "juifs s'étant mal conduits avec d'autres juifs", tels que relatés dans les "Chroniques du Ghetto", d'Emanuel Ringelblum, ou dans le brûlot de Maurice Rajsfus : "Des juifs dans la collaboration".

Zohra Bitan et Rachel Khan font partie de cette clique que j'appelle volontiers des "Möchtegernjuden", de l'allemand : "ich möchte gern" (je voudrais bien). Je précise que cette formule m'a été inspirée par mes deux premières "fiancées" (guillemets de rigueur : j'ai toujours été allergique au mariage, voire à la cohabitation !) : une brunette ayant des airs de famille avec la jeune Romy Schneider, ashkénaze de mère, protestante de père. 

Quant à la seconde "fiancée", c'était une pure "aryenne", selon les codes anthropométriques hitlériens : plus blonde que Marilyn Monroe, avec des yeux verts. Et le jour où elle m'a avoué : "Weißt du was ? Ich bin eine Jüdin.", j'avoue que je suis parti d'un énorme éclat de rire : "Toi, juive ? Et puis quoi encore ?". Et elle de m'expliquer doctement, en détachant bien ses mots, qu'elle était née en Allemagne, de deux parents juifs, eux-mêmes nés en Allemagne, de quatre parents juifs, ces derniers étant nés en Allemagne, de huit parents juifs, etc.

Vous imaginez ma stupéfaction : "Et Hitler ?" Et elle de rétorquer : "Quoi Hitler ?".

Je lui sors la litanie : les persécutions, déportations et tutti quanti, et j'entends encore son quasi fou-rire, ponctué d'un tonitruant ! "Ach Quatsch!" ("Foutaises !").

Bien plus tard, fort d'études multiples et variées, je découvrirai que l'espionne nazie préférée d'Adolf Hitler, la sémillante Stephanie von Hohenlohe, était juive, à l'instar du général de brigade Fritz Bayerlein, aide de camp de Rommel lors de l'invasion des Ardennes, un des très nombreux officiers supérieurs juifs opérant au sein de la Wehrmacht.

Un camp nazi, quelque part en Lettonie, années 1941 ss. Bien nourri et chaudement vêtu : le chef des Kapos du camp.

Le genre de détails que nos pseudo-historiens de la "Shoah" et de "l'Holocauste" (un sacrifice rituel selon l'Ancien testament !) zappent systématiquement. Ce qui est vrai c'est que je n'ai toujours pas pu mettre la main sur un seul indice de l'existence de Kapos tziganes !

Quiconque a visité le mémorial de Yad Vashem, en Israël, a dû apercevoir un dessin en tous points identique à celui-ci, à ceci près que le tortionnaire et sa victime portent au bras le même brassard, avec l'étoile et les quatre lettres ! L'auteur du dessin entendait par-là dénoncer un secret de Polichinelle, à savoir l'exfiltration, vers ce qui n'était pas encore Israël, d'un nombre conséquent de collabos des nazis. 

Je n'ai jamais avoué à ces deux filles que j'étais fils de pasteur (un des rares hébraïsants au sud du Sahara, Éthiopie et Afrique du Sud exceptées), et du coup, ni l'une, ni l'autre n'ont compris que je leur cloue le bec à chaque fois qu'il était question de religion (juive).

Je vous confirme, donc, le mépris profond que m'inspirent tous ces "juifs de pacotille", comme je les appelle aussi. Prenez cette pauvre Zohra Bitan : elle serait juive par alliance (le mari). Et comme cela arrive souvent avec les convertis, la voilà se croyant plus juive que juive, sauf que son discours sonne faux, le soutien aveugle à la politique de colonisation israélienne en Palestine étant devenu, pour les Möchtegernjuden, une sorte d'ersatz de religion.


Prenez cette autre "juive" que serait Rachel Khan, dont je me demande si elle serait capable de distinguer la Torah du Talmud (un des textes les plus débiles que j'aie jamais lus !).

Et vas-y que je re-tweete un mauvais message de Sarah El Haïry, qui se lève contre les "discours woke", elle qui n'a jamais entendu le moindre blues, sinon, elle saurait ce que ce terme veut dire, au propre comme au figuré ! Il paraît que la dame serait ministre, secrétaire d'État ou quelque chose comme ça ?

Mais pourquoi diable de pseudo ou demi-jui(f)(ve)s et autres Möchtegern... viennent-ils s'associer à la cohorte des neuneus que je dénonce depuis le premier épisode de cette série ? Là-dessus, j'ai ma petite idée. Observons simplement que, souvent, les névrosés ne s'assument jamais complètement, d'où cette propension à "re-tweeter" la prose des autres, façon bouillie prédigérée et régurgitée.

Observons, par ailleurs, que bien de Möchtegern... ont la mémoire courte, donc, beaucoup de mal à assumer le fait que, virés d'Espagne et du Portugal par les rois dits catholiques, c'est dans l'Empire Ottoman... musulman que les juifs dits séfarades se réfugièrent en masse. 

Sauvés du désastre par des nations musulmanes ! Il faut croire que plein de cuistres ont du mal à assumer ce fait indéniable, ce qui explique sans doute l'indifférence qu'ils feignent d'afficher devant le supplice du peuple palestinien, tout en se réfugiant dans le cynisme le plus abject.

Le problème, et il est de taille, c'est que la névrose, et son corollaire, la mauvaise conscience, ne sont pas des maux auto-curables : elles ne s'évacuent pas toutes seules, et elles sont du genre tenace. Pensez à ce formidable poème de Victor Hugo, qui s'achève ainsi :

L’œil était dans la tombe et regardait Caïn. 


(1) Ce pauvre neuneu ne sait apparemment pas qui a chassé les Juifs d'Espagne (1492) après huit siècles d'occupation arabo-musulmane, ni pourquoi ces mêmes arabes, si friands d'esclaves, n'ont pas vendu tous ces Juifs, histoire d'en débarrasser la péninsule, et encore moins pourquoi les sultans mahométans n'ont pas eu la bonne idée d'importer des esclaves africains, histoire de développer leur agriculture, alors même que le Djebbel Al-Tariq (Gibraltar) ne se trouvait qu'à un jet de pierre des côtes marocaines !

(2) L'auteur a eu accès à l'article de l'Express, mais il ne l'a pas bien lu (Ça pour un scoop !). Par exemple, Rama Yade ne parle pas de "mini-agressions" mais de "micro-agressions", mais bon !

(3) Je me dois de signaler une archive (rarissime !) concernant un monument juif détruit en 1940, à savoir la Synagogue du Quai Kléber, à Strasbourg. Le fait est qu'on n'a jamais su par qui elle avait été incendiée.


 

Lectures : 01 - 02 - 03 - 04 - 05 - 06 - 07 - 08 - 09 - 10 - 11 - 12 - 13 - 14


N.B. S'agissant de ce que les nationalistes chinois ont baptisé, en anglais, "The Jewish opium wars" - Les guerres juives de l'opium (source), je vous ai traduit un extrait tiré d'un document signalé plus haut (cf. lien §05) :

Il n'y a aucun doute sur l'agression gratuite qui a marqué le début de cette guerre non déclarée, ni de la brutalité singulière avec laquelle les soldats britanniques [et français ! n.d.t.] ont mis à sac des villes paisibles, brûlé des bâtiments publics, pillé, saccagé et assassiné...

Il y eut beaucoup de coups de baïonnettes impitoyables. Le sol sacré de nombreux temples fut souillé ; d'exquises sculptures en bois furent utilisées pour des feux de camp, et les soldats britanniques [et français] ont vu des hommes âgés, des femmes et même des enfants s'égorger les uns les autres dans le désespoir le plus total, tandis que d'autres se jetaient à l'eau pour se noyer.

(…) La célèbre famille Sassoon, qui est probablement la famille juive la plus influente d'Angleterre aujourd'hui, et l'une des rares à avoir été intime avec les trois dernières générations de la famille royale, a établi sa richesse et son pouvoir lors des guerres de l'opium.

 

Prochain épisode : Leçon(s) d'Histoire

 

jeudi 29 avril 2021

La Traite des noirs expliquée aux petits écoliers allemands au... 18ème siècle

Pourquoi ne pas le dire ? Les Allemands sont un peuple formidable, quoi qu'on pense des crimes de Guillaume II, de Bismark ou d'Hitler !

Rappelons, en passant que, grâce à Martin Luther et à son illustre devancier Johanes Gutenberg, l'Allemagne va se doter de la première paysannerie lettrée du monde, les paysans allemands ayant appris à lire (la Bible allemande) et à écrire grâce à Luther, et ce, dès la première moitié du 16ème siècle ! Jetez un œil sur la filmographie de S. M. Eisenstein pour vous faire une idée de l'état des koulaks et du prolétariat russe au début du 20ème siècle, pour ne parler que de la Russie. Le fait est que, partout dans le monde, les paysans sont la dernière catégorie sociale à sortir de l'obscurantisme. C'est dire l'avance culturelle prise par l'Allemagne (toutes catégories sociales confondues, et non pas, comme ailleurs, juste quelques élites) plus de deux siècles avant le monde dit moderne. 

Pour ma part, 98% de mes acquisitions de produits culturels proviennent d'Allemagne, à l'instar de cet étonnant dictionnaire encyclopédique destiné aux petits écoliers allemands du 18ème siècle, soit avant l'année 1801 !

L'ouvrage réalisé à Weimar par l'éditeur Friedrich Justin Bertuch s'intitule Le Recueil d'images de Justin Bertuch pour les enfants (Le savoir illustré du 18ème siècle) et est une authentique encyclopédie compilant les connaissances acquises par les sociétés savantes de l'époque, et ce, sur tous les domaines de la connaissance scientifique, moyennant des dessins détaillés sur une multitude de sujets relevant de la zoologie, de la botanique, de l'ethnologie, de la géographie, etc.

Ce qui nous vaut, par exemple, de disposer d'une présentation assez étonnante de la lune et de ses reliefs montagneux.

 

Mon attention a été tout particulièrement attirée par un article sur la traite des noirs, dont le moins qu'on puisse dire est qu'il aborde la question avec une justesse tout à fait remarquable pour l'époque, surtout lorsqu'on pense à quelques faussaires de l'histoire et autres négationnistes soucieux de minimiser l'ampleur du crime commis à l'époque envers le continent africain. 

Ci-dessous, un fac simile de l'article, sa transcription par mes soins en allemand moderne, ainsi que ma propre traduction en français.


 

Das empörendste Unrecht, welches der Mensch  begehen kann, ist, seinen Mitmenschen zu seinem niedrigen Sklaven zu machen, und gleich einem Tiere Handel damit zu treiben. Und doch geschieht dieses heutigen Tages noch immer mit den unglücklichen Negern in Afrika. Den Europäern, die sich zum Teil zu Herren des festen Landes von Amerika und von den westindischen Inseln gemacht haben, fehlt es in den dortigen Gegenden au Arbeitern zu ihren Plantagen und Bergwerken; den die Eingeborenen sind zu schwächlich und auch in zu geringer Anzahl, und Europäer lassen sich zu solchen niedrigen Sklavendiensten nicht brauchen. Sie schicken daher jährlich eine Menge von Schiffen nach der Westküste von Guinea ab, die von den dortigen Sklavenhändlern auf Menschenmärkten, die armen Neger wie Schlachtvieh kaufen. Diese unglücklichen Geschöpfe werden durch List oder mit Gewalt in dem Inneren von Afrika weggefangen, oder von ihren Familien weggerissen, Paarweise zusammengekuppelt, und so Schaarenweise nach den Sklavenmärkten mitgetrieben. Wir sehen auf Fig. I solch ein schreckliches Schauspiel, wo die schwarzen Sklavenhändler einen Vater von seinen Kindern losreißen, und nach den Transportschiffen, die man in der Ferne sieht, schleppen. Ein solches Schiff (Fig. 2) ist ein wahrer Kerker für die armen Gefangenen, da der Kapitän aus Gewinnsucht den Raum möglichst zu benutzen sucht. Die Sklaven liegen deswegen in engen dritteinhalb Fuß hohen Behältnissen Paarweise zusammen gefesselt, so eng nebeneinander (Fig.2 A, B, C) daß sie sich nicht rühren können. Nur selten werden sie auf das Verdeck an die Luft geführt, und ihre Nahrung besteht in einem dickgekochten Brei.  Viele sterben daher aus Verzweiflung lieber Hungers, um sich nur von ihrem grenzenlosen Elende zu befreien. Die meisten werden aber durch ansteckende Krankheiten, die bei dem heißen Klima aus der verdorbenen Luft in den engen Behältnissen entstehen, darin gerafft. Kömmt das Sklavenschiff an Ort und Stelle, so macht des Kapitän öffentlich seine Ankunft bekannt, und verkauft nun den herzuströmmenden Pflanzern oder ihren Mäklern seine Sklaven. Der Preis eines gesunden männlichen Sklavens in Westindien ist gewöhnlich 300 Thaler; die Weiber kosten etwas weniger. Die gekauften Sklaven werden von dem Pflanzer nun auf seine Plantage getrieben, und da hängt ihr gutes oder schlechtes Loos von der Willkür ihres neuen Herrn ab.

 

Le rapt d'êtres humains et le commerce d'esclaves

Le plus ignoble des outrages que les humains puissent commettre consiste à réduire leur prochain en simple esclave et à en faire commerce comme on le ferait avec un animal. Et pourtant, cela arrive encore de nos jours aux malheureux nègres d'Afrique. Les Européens, qui se sont en partie rendus maîtres du continent américain ainsi que des Antilles, manquent de main-d'œuvre pour leurs plantations et leurs mines dans ces régions ; les indigènes sont trop faibles et trop peu nombreux, et les Européens ne peuvent pas être utilisés pour ce genre de travail servile. C’est ainsi qu’ils (les nouveaux maîtres européens en Amérique) envoient, chaque année, une quantité de navires vers la côte occidentale de la Guinée, afin d’y acheter aux marchands d'esclaves, comme on achète du bétail à abattre, ces pauvres nègres livrés sur des marchés aux esclaves. Ces malheureuses créatures sont capturées par la ruse ou par la force à l'intérieur de l'Afrique. Arrachées à leurs familles, elles sont accouplées par paires et conduites ainsi en masse vers les marchés aux esclaves. Nous avons dans la Fig. I un aperçu de ce terrible spectacle, où des marchands d'esclaves noirs arrachent un père à ses enfants et le traînent vers les navires de transport que l'on peut voir au loin. Ces navires (Fig. 2) sont de véritables geôles pour les pauvres prisonniers, car, mû par l’appât du gain, le capitaine cherche à utiliser l'espace au maximum. Les esclaves sont donc couchés deux par deux dans des conteneurs étroits de trois pieds et demi de haut, si proches les uns des autres (Fig.2 A, B, C) qu'ils ne peuvent pas bouger. Ils ne sont que rarement conduits à l'air libre sur le pont, et leur nourriture consiste en une bouillie épaisse. C'est pourquoi beaucoup d’entre eux, par désespoir, préfèrent mourir de faim, dans l’unique but de se soulager de leur incommensurable misère. Mais la plupart sont surtout victimes des maladies contagieuses qui, dans ce climat chaud, proviennent de l'air vicié des réduits dans lesquels ils sont entassés. Et lorsque le navire négrier arrive à destination, le capitaine annonce publiquement son arrivée et procède alors à la vente des esclaves aux planteurs qui arrivent de partout ou à leurs intermédiaires. Le prix d'un esclave mâle en bonne santé, aux Antilles, est généralement de 300 Thaler (*) ; les femmes coûtent un peu moins. Une fois acquis, les esclaves sont alors conduits par le planteur vers sa plantation, où leur bon ou mauvais sort dépend de l'arbitraire de leur nouveau maître.

(*) Un Thaler valait 3frs 68 de l’époque.