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lundi 15 octobre 2018

Comme une histoire sans paroles : à propos de Mahmoud Hams, distingué par le Prix Bayeux des reporters de guerre


Les familiers de ce blog savent que son auteur est du genre peu bavard, en tout cas, peu expansif !

Et, cette fois-ci encore, ça va être assez court : l'image qui suit illustrait déjà un article paru sur ce blog il y a quelques semaines. Je l'avais dénichée tout à fait par hasard sur le net ; et voilà que je découvre le nom de son auteur : le photographe palestinien Mahmoud Hams, récemment primé par le jury du Prix Bayeux des correspondants de guerre.

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Que dire de cette image, qui ne frise la redondance inutile, la photo étant incroyablement explicite ? Le fils de pasteur que je suis ne peut que donner un petit conseil à ce pauvre Benjamin Mileikovsky, ci-devant premier ministre de l'Etat israélien : en effet, tout porte à croire que l'épisode qui voit le minuscule David (l'Hébreu) terrasser l'immense Goliath (le Philistin) n'ait été qu'un lamentable "fake" (le propre des mythes et des légendes étant leur caractère éminemment malléable, pour ne pas dire manipulable !) (1), ce que cette photo nous démontre amplement. Rendez-vous compte : trois, quatre..., cinq mille ans plus tard, une énorme machine de guerre - "le peuple élu de Dieu" ! -  copieusement équipée par les Etats-Unis, avec l'assentiment tacite d'une "communauté internationale" devenue sourde et mal-entendante, s'avère incapable de venir à bout d'un petit peuple de résistants désarmés, faméliques et estropiés !

Celui qu'on voit là doit être un survivant de la première Intifada... Ils lui ont tiré dessus à  balles réelles, mais ils ne l'ont pas tué !

Entre nous, un tel instinct de résistance, ça ne vous donne pas la chair de poule ? 

Ah oui, j'ai failli oublier, mon conseil à B. Mileikovsky : "Laissez tomber ; vous ne vivrez pas assez longtemps pour venir à bout de la résistance des Philistins, surtout depuis que votre Dieu semble vous avoir fait faux bond, ce qui va finir par devenir une fâcheuse habitude de sa part !" (2)


(1) Que ceux que la chose intéresse prennent le temps de bien lire l'épisode biblique en question (cf. la confrontation entre David et Goliath)...; je dis BIEN LIRE..., et là, ils devraient se rendre à l'évidence : cet épisode met face à face un envahisseur et un résistant (à l'envahisseur) qui ne fait que défendre sa terre. (1 Samuel 17:1-18:4)  

(2) La colère de l'Éternel s'enflamma contre Israël, et il les fit errer dans le désert pendant quarante années, jusqu'à l'anéantissement de toute la génération qui avait fait le mal aux yeux de l'Éternel. (Nombres 32:13)


By the way

1. Question : quel rapport y a-t-il entre la photographie de Mahmoud Hams et le reportage de guerre ? Veut-on nous faire croire qu'il y a une guerre entre cet homme cloué dans un fauteuil roulant et ceux qui l'ont mutilé naguère en lui tirant dessus ? Parce que vous appelez ça une GUERRE ?????

2. Soit dit en passant, on parie combien que Benjamin Mileikovsky n'a pas dû lire la Bible bien souvent ni avec toute l'application nécessaire, ce type (mais il n'est pas le seul dans ce cas...) n'étant pas plus juif qu'une bouteille de coca-cola ?!

3. Si Benjamin Mileikovsky n'a pas dû souvent lire les textes sacrés du judaïsme, c'est probablement par pure superstition, en pensant notamment à son illustre devancier, Ariel Scheinermann (1928-2014), grand massacreur de Palestiniens (cf. Sabra et Chatila), fervent promoteur de la colonisation juive en Palestine, et qui a fini, bardé de tuyaux, sur un lit d'hôpital, durant un long coma de huit années. Tout bon croyant (je n'en fais pas partie, bien que fils de pasteur !) y verrait une punition divine !

Autres lectures : 

Aussi l'Éternel s'est-il fortement irrité contre Israël, et les a-t-il éloignés de sa face. -Il n'est resté que la seule tribu de Juda. (2 Rois 17:18)

Avant Josias, il n'y eut point de roi qui, comme lui, revînt à l'Éternel de tout son coeur, de toute son âme et de toute sa force, selon toute la loi de Moïse; et après lui, il n'en a point paru de semblable. Toutefois l'Éternel ne se désista point de l'ardeur de sa grande colère dont il était enflammé contre Juda, à cause de tout ce qu'avait fait Manassé pour l'irriter. Et l'Éternel dit: J'ôterai aussi Juda de devant ma face comme j'ai ôté Israël, et je rejetterai cette ville de Jérusalem que j'avais choisie, et la maison de laquelle j'avais dit: Là sera mon nom. (2 Rois 23:25-27)

Cela dit, et pour être tout à fait honnête, les sautes d'humeur du "Dieu des Hébreux", telles que relatées dans les "Saintes Ecritures", devraient être fortement nuancées, ainsi que l'explique très bien et avec force érudition Laurent Guyénot, lorsqu'il avance, entre autres choses, ceci :

Dans la Bible, le destin du peuple juif est lié exclusivement à l’obéissance aux lois et aux ordres de Yahvé, de sorte que chaque revers de fortune d’Israël est expliqué par une rupture de contrat de la part du peuple, et sert à renforcer la soumission du peuple. Lorsqu’un autre peuple s’en prend aux Hébreux, ce n’est jamais présenté comme une réaction aux torts que les Hébreux lui ont fait, mais comme la conséquence de l’infidélité du peuple envers Yahvé. La culpabilité envers Yahvé absorbe donc toute capacité des Juifs à se remettre en question en tenant compte des griefs des Gentils. Si le peuple juif a péché, c’est envers Dieu, jamais envers les autres peuples. Et s’il a péché envers Dieu, ce n’est jamais en maltraitant ses voisins, mais au contraire en sympathisant avec eux, en « s’assimilant ». Ce sont des « vauriens » qui « se vendirent pour faire le mal » et méritent la mort, ceux qui disent : « Allons, faisons alliance avec les nations qui nous entourent, car depuis que nous nous sommes séparés d’elles, bien des maux nous sont advenus » (1Maccabées 1,11). (Source)