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vendredi 30 décembre 2022

Les secrets bien gardés des "biolabs" américains en Ukraine

Où l'on reparle des "biolabs" US en Ukraine

Quiconque s'intéresse aux informations récentes se souvient de l'interview de Victoria Nuland par le sénateur Marco Rubio sur l'existence - ou non - de labos biologiques à usage militaire installés par les États-Unis en Ukraine, Nuland essayant de s'en tirer en évoquant des "bio-facilities" qu'elle craignait que les Russes ne mettent la main dessus, et sans jamais démentir formellement leur existence.

Par ailleurs, il s'avère que des expérimentateurs japonais d'armes biologiques sur des populations civiles ont été recrutés sans état d'âme par les Etats-Unis, et ce, après la capitulation du Japon, à l'instar de ce que les mêmes Etats-Unis ont pratiqué avec moult officiers nazis, intégrés, toujours sans le moindre état d'âme, dans la CIA, à la NASA (cf. Wernher von Braun), voire dans les instance dirigeantes de l'OTAN. 

Ce qui suit est un article paru en juin 2022 sur le site de la télévision d'Etat chinoise CGTN et traduit de l'anglais par mes soins.


Depuis que les Russes ont fait part de leurs inquiétudes quant à l'existence de biolabs américains secrets en Ukraine, des discussions intenses ont circulé dans le monde entier. Chacun attend une réponse sérieuse et une explication détaillée de Washington, qui a répondu par une simple accusation de "désinformation".

Alors que les ambassades américaines du monde entier répètent la rhétorique classique de la désinformation, elles semblent avoir reçu une gifle à Hanoï. 

De toute évidence, les personnes ayant enduré la guerre du Vietnam n'oublieront pas l'agent Orange et beaucoup ont répondu avec colère au message de l'ambassade des États-Unis : "Des millions de Vietnamiens qui ont goûté et qui goûtent encore la toxicité de la dioxine que les États-Unis ont propagée au Vietnam". Je suis désolé d'avoir mal compris. L'Agent Orange n'est pas une arme chimique mais un cosmétique !"

Compte tenu de l'histoire et des conséquences des expériences biologiques américaines, il est impératif d'examiner attentivement ce qui se passe réellement dans ce domaine en Ukraine et ailleurs.

Qui prend les décisions sur les biolabs américains en Ukraine ?

Les États-Unis affirment que ces laboratoires sont détenus et gérés par le gouvernement ukrainien, et qu'ils ne participent qu'à la coopération de projets. Mais selon les recherches de l'académie nationale américaine des sciences, de l'ingénierie et de la médecine (NASEM), le département américain de la Défense (DoD) a jusqu'à présent investi plus de 200 millions de dollars dans un programme de réduction des menaces biologiques (BTRP) pour collaborer avec l'Ukraine sur ces laboratoires. Un accord américano-ukrainien signé en 2005 stipule aussi clairement que les représentants du DoD ont le droit de participer à des activités connexes dans des installations en Ukraine et que la partie ukrainienne doit stocker tous les agents pathogènes dangereux dans ces laboratoires, partager les données pertinentes avec les États-Unis, transférer aux États-Unis les souches pathogènes et s'abstenir de divulguer publiquement les informations désignées par les États-Unis comme « sensibles ».

Que se cache-t-il dans les biolabs ?

Les États-Unis affirment que les installations en Ukraine contribueraient à prévenir les risques sur la sécurité biologique et à améliorer la santé publique. Cependant, le ministère russe de la Défense a récemment divulgué des informations montrant l'étendue des activités militaires biologiques américaines en Ukraine. Avec l'Ukraine comme centre, les États-Unis ont mis en place un réseau secret de recherche biologique couvrant l'Europe et l'Asie. Par exemple, le projet UP-4 étudie la possibilité de propagation de virus aviaires par les oiseaux migrateurs. Le projet R-781 considère les chauves-souris comme porteuses d'agents pathogènes pouvant être transmis à l'homme. Le projet UP-8 étudie la fièvre hémorragique congo-criméenne et l'hantavirus. On fait valoir que le projet UP-8 est mené parce que les agents pathogènes étudiés ont des foyers naturels à la fois en Ukraine et en Russie, et leur utilisation pourrait être déguisée en épidémies naturelles de maladies.

Pourquoi les États-Unis s'opposent-ils au reste du monde ?

La Maison Blanche a affirmé, le 10 mars  2022, que les États-Unis respectaient pleinement leurs obligations en vertu de la Convention sur les armes chimiques (CWC) et de la Convention sur les armes biologiques (BWC) et ne développaient ou ne possédaient nulle part de telles armes. Cependant, au cours des deux dernières décennies environ, les États-Unis ont été les seuls à s'opposer à la mise en place d'un mécanisme de vérification BWC, affirmant que le domaine biologique n'était pas vérifiable et que la vérification pouvait constituer une menace pour leurs intérêts nationaux et pour le secret des d'affaires. Entre-temps, les États-Unis sont le seul État partie détenteur d'armes chimiques et ils ont raté à deux reprises la date limite de leur destruction.

Où en est l'empreinte biologique des États-Unis ?

Les biolabs américains en Ukraine ne sont que la pointe de l'iceberg d'un long passé d'expériences chimiques et biologiques dans le monde entier. Le chercheur américain Jeffrey Kaye, auteur de "Dissimulation à Guantanamo", a récemment révélé l'accord grossier de l'armée américaine avec l'unité 731, une unité de guerre biologique japonaise notoire qui a mené des expériences bestiales de bactéries vivantes sur des Chinois innocents pendant la Seconde Guerre mondiale. 

En graciant les criminels de guerre de l'unité 731, y compris leur chef Shiro Ishii, qui a ensuite été affecté à des conférences à Fort Detrick, les États-Unis ont en retour obtenu des données et des technologies relatives à l'utilisation d'armes biologiques et chimiques, dont beaucoup ont également été envoyées à Fort Detrick, centre de recherche américain sur la guerre biologique. 

Selon Jeffrey Kaye, la Central Intelligence Agency (CIA), qui a travaillé en étroite collaboration avec Fort Detrick sur le développement de telles armes, a montré dans des dossiers déclassifiés que les États-Unis ont appliqué des armes biologiques inspirées de l'unité 731 pendant la guerre de Corée, dans laquelle d'innombrables souris et insectes porteurs de bactéries contagieuses, dont la peste et le choléra, ont été largués dans la partie nord de la péninsule.

Même maintenant, ce que les États-Unis ont fait dans leurs 336 biolabs à travers le monde reste un mystère. En 2010, Washington s'est excusé pour les expériences sur la syphilis au Guatemala ; à plusieurs reprises, des manifestations sauvages contre un biolab américain ont éclaté à Busan, en Corée du Sud ; l'année dernière, le Mouvement des pays non alignés, s'exprimant au nom de 123 États parties, a exhorté les États-Unis à changer de cap et a appelé à la reprise des négociations pour un protocole de vérification de la BWC dès que possible. Si les appels de la communauté internationale sont simplement traités par les politiciens à Washington comme de la "désinformation", personne ne saura jamais ce qui se déchaînera de la boîte de Pandore des biolabs américains.

Les États-Unis sont le seul pays au monde à avoir utilisé les trois principaux types d'armes de destruction massive : armes nucléaires, biologiques et chimiques. Maintenant, ils doivent au monde une explication juste et vérifiable sur leurs biolabs en Ukraine et ailleurs.

Xin Ping

Note de l'éditeur : Xin Ping est un commentateur sur les affaires internationales qui écrit régulièrement pour CGTN, Global Times et China Daily. L'article reflète les opinions de l'auteur et pas nécessairement les vues de CGTN.

 

Source

Archive (en anglais) : audition de Victoria Nuland par le sénateur Marco Rubio


vendredi 25 novembre 2022

Adrien Quatennens ou le syndrome du bouc émissaire

Ce texte a commencé à être publié sur Twitter. Il se trouve qu'au bout d'un certain temps, on finit par trouver le corset des 280 signes un peu trop contraignant. Par chance, on dispose d'un blog !

Tiens, à propos de ce blog, voici ce que j'ai découvert tout récemment : un texte modifié (par qui ?), alors que je m'étais contenté de faire un copier-coller de la première partie affichée sur Twitter. Vous avez une explication ? Une opération du Saint-Esprit ou de hackers ? Les "retouches" ne sont jamais très importantes, car elles ne seraient pas crédibles, tout le monde voyant bien que je n'ai pas de problèmes avec la syntaxe du français, néanmoins, elles peuvent faire penser que je commets de fréquentes coquilles. Why not, et pourquoi pas, après tout ? Le fait est que j'affiche souvent les bourdes que je commets en tapant trop vite sur mon clavier d'ordinateur.

Cela dit, hacker un modeste blog (mais ça m'arrive aussi sur Twitter) comme le mien, n'est-ce pas hilarant ? Serais-je puissant au point de déranger quelques gugusses à court d'arguments ?

Pourquoi je soutiens, pourquoi nous devons soutenir Adrien Quatennens. Je ne connais pas ce garçon, élu de la Nupes, autrement que via les médias. Et, a fortiori, je ne connais pas son ex-épouse. Il se trouve que j'ai un peu de culture générale et ai pas mal côtoyé et observé l'hystérie et ses avatars. 

Contrairement à ce que bien des gens pensent, l'hystérie n'est pas une spécialité féminine et elle ne se réduit pas à l'agitation frénétique de quelqu'un qui irait jusqu'à cracher des grenouilles.

Les hystériques peuvent être froid(e)s, cyniques et calculateur/trices. Et quelque chose me dit que le pauvre Quatennens a fort à faire avec une hystérique particulièrement vicieuse  et coriace.

Par parenthèse, vous vous souvenez de l'affaire Margaux P./Alain S. ? Une judoka "tabassée" par son ex(entraîneur). Dans les faits, ils s'étaient tapés dessus. Pour ma part, mon premier réflexe a été de penser Schmitt coupable, quel que fût le contexte : un gaillard balaise ne tape pas sur quelqu'un qui  lui rend 20 à 30 kgs. Toujours est-il que tant en 1ère instance qu'en appel, Schmitt a été relaxé, ce qui veut dire que les juges ont réalisé que les torts étaient partagés et qu'il n'y a jamais eu de tabassage de la femme par l'homme.

Heureusement qu'on a encore des juges connaissant leur métier, tout le contraire de cette faune débile qui bavasse des insanités sur les réseaux sociaux. Or c'est précisément à cette faune débile que s'adresse l'ex-Mme Quatennens, le tout en la forme du supplice chinois : vous savez, l'eau qui vous tombe sur la tête, goutte-à-goutte, jusqu'à ce que vous deveniez fou !

Cette femme est une hystérique ! Et je vous le prouve. Voilà qu'on annonce un retour prochain de Quatennens à l'Assemblée Nationale. Et voilà que, dans la foulée, notre hystérique se précipite à l'AFP se répandre en confidences, qu'elle s'était bien gardée de livrer au début de l'affaire ! 

Quand je vous dis que les hystériques sont souvent retors, cyniques et calculateurs ! Donc, tout d'un coup, la mémoire lui serait revenue, de choses dont elle s'était bien gardée de parler il y a quelques semaines, des horreurs commises par Quatennens, qu'elle s'était tout aussi bien gardée de confier à des proches, amis, parents… Et elle voudrait qu'on la croie ! Personnellement, je ne la crois pas ! Tout ça sonne faux ! Il y a chez cette personne une volonté de nuire et de détruire son ex, en sachant bien que la cohorte des fémino-hystériques ne se laissera pas prier pour contribuer à la lapidation du "méchant Quatennens".

C'est pourquoi j'adresse mon total soutien à Adrien Quatennens, dont je sens bien que c'est lui la VRAIE victime dans cette affaire. Et qu'on ne vienne pas me parler d'UNE gifle qui lui aurait échappé et qu'il a été bien courageux de confesser, sans que personne ne le lui demande. La gifle en question n'est que la partie éventuellement "visible" d'un iceberg de cette méchanceté propre aux esprits maléfiques dont cette femme est un excellent spécimen.

Mon message à Quatennens : dis donc, mon gaillard, on ne t'a pas dit qu'un grand garçon, ça ne pleure pas ?  

Quant à la petite clique des fémino-hystériques, je leur dis simplement : vous voulez rallumer une guerre des sexes ? Sachez que vous allez trouver à qui parler ! 

 ******

Vous savez quoi ? Les gens qui passent leurs journées à abreuver leurs "disciples" des considérations les plus ineptes m'épatent énormément. Ils comptent les gogos de followers, les like, les RT, et ils se persuadent qu'ils sont des leaders d'opinion ! Les pauvres !

Ce texte a reçu énormément de visites, des gens qui, au lieu de "liker" ou "RT" bêtement, en direction de la faune de neuneus semi-illettrés qui composent l'univers twitterien - faune que je repousse à l'aide de textes trop longs pour elle ! - discutent entre eux, échangent.

Et c'est bien pour ça que j'ai la prétention d'être un bien meilleur leader d'opinion que bien des pseudo-gourous sur Twitter. Tiens, vous avez vu que le hashtag #Quatennens avait du plomb dans l'aile, la bombe nucléaire annoncée par l'AFP se réduisant en un pauvre pétard mouillé ?

Un leader d'opinion ne regarde pas d'où vient le vent avant de prendre parti, ni ne pense à se déplacer  dans le sens souhaité par la populace. J'ai écrit plus haut que cette histoire me paraissait bidonnée. En clair : le buzz attendu par certains est parti pour faire "flop" ! Ce qui n'a quand même pas empêché les éjaculateurs précoces d'être de sortie, ainsi que la volaille qui prétend faire l'opinion ! 

Sinon, quel spectacle affligeant que cette meute grimaçante pressée de sceller le sort de l'infortuné Adrien Quatennens ! Une procédure juridictionnelle est en cours, dont il suffirait d'attendre l'issue ? 

- Mais vous plaisantez, mon bon monsieur ! Puisqu'on vous dit que Quatennens n'a plus rien à faire à l'Assemblée ! 
- Euh, pardon, il n'y a pas des textes de lois, un règlement de l'Assemblée Nationale… pour dire le Droit en la matière ?
- M'enfin, patate, puisqu'on vous dit que C'EST NOUS QUI DÉCIDONS ! 

Mais, je vous rassure, je ne passe que très peu de temps devant les médias mainstream du siècle dernier. Ce fut court mais instructif. Et c'est là que je me dis que 2000 ans de culture chrétienne n'ont, décidément, pas servi à grand-chose, à voir ces gens prompts à juger autrui avec la férocité d'un grand inquisiteur. Et comment, en ma qualité de fils de pasteur, ne pas penser à cette parabole, qui se conclut ainsi :  

Que celui qui n'a jamais péché lui jette la première pierre ! ?

Sinon, j'attire l'attention de celles que j'appelle des hystéro-féministes sur un volet de la violence faite aux femmes, dont PERSONNE ne parle : les féminicides en culotte courte

Je pense à trois affaires récentes : à chaque fois, la fille est massacrée par son (ex) petit ami. Le fait est que, dans presque tous les cas, les victimes avaient une double vie ignorée de leurs proches. 

1. Argenteuil, Val d'Oise. Ado d'origine orientale (Pakistan ?). La mère baragouine le français. Le père est muet comme une carpe. La presse n'a rien compris à l'affaire. Le garçon avait séduit deux filles. La future victime a dû tenter de le reconquérir en lui envoyant des photos d'elle en très petite tenue. La rumeur a évoqué un "revenge porn". On a parlé de harcèlement mais, dans ce cas, comment expliquer la diffusion de photos qu'elle seule avait pu prendre et expédier à autrui ? 

Il est à peu près certain que cette gamine, élevée dans une famille musulmane, n'était plus vierge. Au Pakistan, ce ne serait pas un scoop, dans la mesure où la fille serait déjà probablement mariée. Mais dans une banlieue française ?

Il se trouve que je suis ce genre d'affaires depuis longtemps, notamment depuis la vague d'un phénomène improprement baptisé "tournante" (dans certains quartiers "sensibles", une "tournante" n'a rien à voir avec un viol collectif, la "tournante" étant une fille de "mauvaise vie" habituée à "tourner", autant dire, à s'envoyer en l'air avec le premier venu, lequel va finir par le lui faire payer en la "partageant" avec ses petits camarades, en général dans une cave ou autre local à poubelles.).

La suite ? La deuxième conquête du garçon, sorte de harpie junior au fort tempérament, lui demande de lui prouver son amour en éliminant la rivale. À eux deux, ils vont se rendre sous ce pont d'Argenteuil (je connais le coin, plutôt glauque) et éliminer la victime en la jetant dans la Seine. 

2. Creil (Oise). Une gamine poignardée puis brûlée vive par le petit ami à qui elle avait révélé qu'elle était enceinte. À peu près le même profil que la jeune fille précédente. Ici, une famille maghrébine qui a dû tomber de haut en apprenant de la police judiciaire que leur fille avait de bien malencontreuses fréquentations. 

Enceinte, à quinze ans, sans être mariée, dans une famille maghrébine, ça n'existe pas, pas plus que dans une famille turque, iranienne, etc. En Allemagne, par exemple, de nombreux cas de crimes dits d'honneur ont été commis dans des familles d'origine orientale, le plus fameux ayant eu lieu dans les années 1990 : le plus jeune garçon de la famille a été condamné à la suite d'un meurtre sur sa propre sœur. Cette affaire a défrayé la chronique car les enquêteurs étaient persuadés que toute la famille avait participé au meurtre, mais ils n'ont rien pu prouver contre les adultes, qui s'étaient montrés fort machiavéliques.

3. Clessé, à une quinzaine de kilomètres de Mâcon (Saône-et-Loire). Une gamine de 13 ans est retrouvée dehors avec un couteau planté dans la gorge. 

"Ses parents, qui « l’ont vue joyeuse » le soir d’avant, la croyaient encore dans son lit. « Ce n’est qu’au moment de partir à l’école qu’ils ne la trouvent pas », détaille le procureur. Ils avaient l’habitude de se retrouver la nuit, entre minuit et quatre heures du matin, dans le village." 

Là encore, j'imagine que les parents ont dû tomber de haut. Et comme dans les deux affaires précédentes, ainsi que dans la flopée de "tournantes" jugées durant les années 1990-2000, on constate que les victimes présentent un profil socio-psychologique proche : en rupture de ban, dissimulatrices, ayant déjà des rapports sexuels à un âge où la chose est hautement improbable dans le milieu familial concerné. Bref, des victimes toutes désignées à la pression que peuvent exercer sur elles des "petits amis" sans affect ni scrupules et susceptibles de recourir au chantage.

La jeune fille de Creil avait un grand frère qu'on aperçoit dans le journal (cf. lien ci-dessous) : suffisamment costaud pour tabasser quiconque aurait manqué de respect à sa sœur. Seulement voilà : la sœur avait fauté et, de ce fait, se trouvait dans l'incapacité d'appeler son frère à la rescousse.

Tant il est vrai qu'à l'instar des lions de la savane africaine, les prédateurs savent choisir leurs victimes : des esprits faibles et malléables.

Et là, j'invite quiconque ne fréquente pas habituellement une certaine jeunesse populaire à aller dans ces banlieues que je connais bien pour y interroger des jeunes, de préférence des filles. Vous risquez fort d'entendre ceci : 

Celle-là ? Bien fait pour elle ; c'était une taspé (pétasse) !

Par parenthèse, vous aurez beaucoup de mal à me citer un seul fait-divers concernant le viol d'une fillette de moins de dix ans par une bande de loubards de banlieue. Dans ces quartiers dits "sensibles", on n'enlève pas les bambins pour les violer et personne ne collectionne d'images pédo-pornographiques. Les victimes de pseudo-tournantes sont toujours des adolescentes aux mœurs légères, ayant échappé à toute discipline familiale, et qui le paient tôt ou tard.

On résume ?

Les adolescents d'aujourd'hui ont dans les mains ou les poches une bombe à retardement que l'on appelle smartphone, objet que peu de parents contrôlent, et via lequel s'échangent une multitude d'images et de films pornographiques et de scènes de violence, toute cette iconographie n'allant pas dans le sens d'une valorisation de l'image de la femme.

Quoi d'étonnant, dans ces conditions, que des gamins très jeunes ne voient dans la fille avec laquelle ils ont couché, et accessoirement - on l'espère pour eux - pris du plaisir, qu'un objet dont on peut se débarrasser comme on vide une poubelle ? Il se trouve qu'en ce 25 novembre, il serait question - je l'ai découvert dans la presse - d'une journée de sensibilisation sur les violences faites aux femmes. 

Fort bien ! Mais "femme", c'est à partir de quel âge, quand on constate le silence-radio de nos fémino-hystériques face à ces féminicides commis par des lycéens, collégiens, et peut-être bientôt, des élèves de primaire ?


Liens : Argenteuil - Creil - Clessé - Tournantes

 

N.B. Samira B., auteur de l'ouvrage Dans l'enfer des tournantes, n'est plus de ce monde, morte à 31 ans d'une maladie foudroyante due à des excès en tous genres. Elle était allée chez Mireille Dumas (Émission Bas les masques, France 3) présenter son livre. C'est ce bouquin qui a popularisé le mot "tournante". Pour ma part, je n'ai jamais adhéré à son récit, connaissant parfaitement le vrai sens du mot "tournante". (Lire)

 

 

mardi 8 novembre 2022

Kim Dot Com sur Twitter. À propos du sabotage du pipeline Nordstream II et d'un tweet de Liz Truss

Ce qui suit est ma traduction d'un long "thread" (ils sont souvent très long, les threads) de Kim Dot Com sur Twitter. Et comme l'homme a des choses à dire, j'ai pris la liberté de traduire le présent texte à l'attention d'un public francophone peu à l'aise avec la langue anglaise, et je compte bien récidiver, comme avec d'autres, sur ce blog. Il est question, ici, du fameux "It's done" : "C'est fait" de Liz Truss, premier ministre britannique, au secrétaire d'État américain, juste après le sabotage des oléoducs Nord Stream.

Révision en cours

It's done. C'est fait.

Sergey Naryshkin, le chef des espions russes, a révélé qu'il avait la "confirmation indirecte" que le message "C'est fait" de l'ancien Premier ministre britannique Liz Truss à Antony Blinken, secrétaire d'Etat américain, a été envoyé peu après l'explosion des pipelines Nord Stream. Voyons ce que signifie "indirect".

Le scénario le plus probable est que la Chine a fourni les informations à la Russie et à d'autres pays. Les capacités cybernétiques de la Chine d'aujourd'hui n'ont rien à envier à celles des États-Unis. Tout ce dont vous entendez parler ces jours-ci, c'est que les États-Unis se plaignent d'énormes pertes de données dues aux cyberattaques chinoises. Il suffit de voir la peur que les États-Unis ont de Huawei.

Après les fuites sur l'arsenal d'espionnage numérique et les méthodes cybernétiques des États-Unis, avec des milliers de documents publiés par Edward Snowden  et Wikikeaks, une course mondiale aux cyber-armes a commencé. Les concurrents des services de renseignement américains ont considérablement amélioré leurs capacités. Résultat : la Chine domine désormais cet espace.

Une attaque contre les installations du gouvernement britannique et les comptes sur le "cloud" qui y sont liés est banale pour les pirates du gouvernement chinois. Ils contrôlent désormais le plus grand arsenal de procédés de type "zero-day" (jour-zéro), permettant un accès par porte dérobée à la plupart des appareils et serveurs connectés à Internet. Plus de détails ici (1).

"Qui a fait sauter les pipelines Nord Stream ?" était la plus grande question qu'on s'est posée dans les milieux du renseignement depuis les attentats du 11 septembre. À tel point que, lorsque la réponse a été trouvée, une onde de choc a émané des agences d'espionnage sur la stupidité des auteurs de l'attentat. Ils ont été surpris par deux mots : "C'est fait."

Nous avons maintenant la confirmation du chef des espions russes que ce "C'est fait" est bien réel. Peut-être est-il plus crédible que ses homologues américains, qui ont été pris en flagrant délit de mensonge au public à maintes reprises ? La prochaine grande question est de savoir comment la Russie va réagir. Le plus intelligent est de ne rien faire. Pourquoi ?

Parce que la Russie est en train de gagner (la guerre). Les médias ne vous le disent pas, mais des experts militaires indépendants s'accordent à dire qu'après la prochaine offensive d'hiver, avec de nouveaux renforts russes, l'Ukraine pliera, quelle que soit la quantité d'armes que les États-Unis et l'OTAN enverront à ce qui reste de l'armée ukrainienne.

La meilleure riposte pour Nord Stream est de ne pas riposter. Tout le monde sait qui l'a fait. La Russie et la Chine sont de plus en plus considérées comme des acteurs prudents et rationnels par les nations non occidentales. L'alliance BRICS+ gagne en soutiens. Un ordre multipolaire avec un nouveau système financier semble inévitable.

Plus les États-Unis intensifieront le conflit avec la Russie et la Chine au sujet de la "domination mondiale", plus ils accélèreront leur propre disparition. La plupart des nations aiment l'idée d'avoir leur mot à dire dans les affaires mondiales, dans un ordre multipolaire et avec une monnaie de réserve multinationale adossée à des actifs réels.

La question ultime est la suivante : les États-Unis accepteront-ils le fait qu'ils ne peuvent plus diriger le monde et qu'ils doivent partager la prospérité avec toutes les nations ou, dans un dernier acte d'arrogance, détruiront-ils le monde parce qu'ils ne peuvent pas accepter que les jours où ils vivaient aux dépens des autres sont terminés.

 

Source

 

(1) Le "thread" (tweet en plusieurs éléments) ci-dessus comportait un lien envoyant vers un autre texte que voici.

 

Les secrets détenus par les gouvernements ne sont des secrets que pour l'homme de la rue, pas pour les nations engagées dans la cyber-guerre mondiale. Les dirigeants des 20 premières nations espionnes savent qui a fait sauter le gazoduc Nord Stream. Laissez-moi vous expliquer la réalité du monde d'espionnage hyper transparent (qui a accès à presque tout) dans lequel nous vivons aujourd'hui.

"Top secret" ne signifie rien pour les meilleures agences d'espionnage du monde. Le secret existe pour garder les citoyens dans l'ignorance. La Russie et la Chine savent exactement qui a fait sauter les pipelines Nord Stream, car dans le monde d'aujourd'hui, il est impossible qu'une telle opération ne laisse aucune trace. Laissez-moi vous expliquer.

Toutes les grandes bases de données technologiques sont surveillées par toutes les grandes agences d'espionnage. Chaque smartphone est un micro ouvert pour eux. Chaque ordinateur qui est connecté au réseau est grand ouvert. Toutes les puces majeures et la plupart des matériels sont trojanisés (2). Toutes les données qu'une agence d'espionnage collecte sont volées par les autres.

Tous les dirigeants des nations sont ciblés par les technologies d'espionnage et pas un seul d'entre eux, pas même le président des États-Unis, n'est pas espionné avec succès 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 par de multiples agences étrangères et nationales. Même les appareils cryptés que les agences d'espionnage donnent à leurs dirigeants sont faillibles (3). C'est la réalité.

Les conversations privées occasionnelles dans des environnements sans technologie sont possibles mais constituent une exception. Une attaque comme celle du Nord Stream implique des centaines de personnes de l'armée, des agences et des dirigeants de plusieurs pays. Impossible de ne pas avoir de maillon faible dans un tel scénario.

Les auteurs d'événements majeurs comprennent que leurs adversaires savent exactement qui est le coupable et c'est un jeu qu'ils jouent l'un contre l'autre aux dépens des gens ordinaires qui deviennent les victimes de stupides concours du type "qui a la plus grosse bite". C'est une guerre secrète qui dure depuis des décennies.

J'ai eu un passé de pirate informatique, puis de consultant en sécurité des données ; j'ai engagé les meilleurs pirates du monde et j'ai été payé par des entreprises cotées pour les pirater. Nous n'avons jamais eu de client que nous n'avons pas piraté avec succès. C'est la vérité. Il n'y a pas du tout de sécurité efficace des données. Tout est grand ouvert.

Les agences d'espionnage disposant de budgets de plusieurs milliards de dollars ont des codeurs dans toutes les grandes entreprises technologiques qui mettent en place des portes dérobées. Il est impossible de les garder secrètes. Les agences concurrentes, les cybercriminels et les analystes spécialistes de la sécurité les trouvent. C'est pourquoi vous devez constamment installer de nouveaux correctifs de sécurité.

Je comprends exactement comment tout cela fonctionne et lorsque la NSA a coopéré avec son agence partenaire néo-zélandaise GCSB pour espionner mes appareils (dans une affaire de droits d'auteur), je les ai surpris, je les ai dénoncés, je les ai traînés en justice, j'ai forcé un changement de loi et le Premier ministre a dû me présenter des excuses.

Lorsque je partage des informations sur l'espionnage avec vous, je ne vous fais pas perdre votre temps comme les 50 chefs de l'espionnage américain, qui ont demandé à leurs journalistes de vous raconter des mensonges sur le fait que l'ordinateur portable de Hunter Biden relevait d'une désinformation russe ou que la Russie avait piraté le DNC (4) et donné les données concernant Hillary Clinton à Wikileaks.

 Source

 

(2) Trojan renvoie à des virus infectant des systèmes informatiques à la manière du cheval de Troie.

(3) Backdoor : porte dérobée (située à l'arrière d'une pièce), par laquelle un intrus peut s'introduire dans un bâtiment ; c'est le cas des "failles" de sécurité en informatique.

(4) DNC : il doit s'agir du Democratic National Commitee chargé de superviser la campagne présidentielle du Parti Démocrate (2016).

lundi 31 octobre 2022

Why Is AIPAC Spending Millions in Primary to Defeat Rep. Andy Levin, a Former Synagogue President?

Ce qui suit est la traduction d'un article faisant suite à un papier précédent concernant l'ingérence du lobby israélien dans la politique des États-Unis via l'officine baptisée AIPAC. La principale personne concernée, Andy Levin, est un ancien président de synagogue et candidat à sa réélection comme membre de la Chambre des Représentants, via la primaire démocrate. Il se trouve que, bien que sioniste avéré, l'AIPAC a trouvé notre homme pas assez pro-israélien à son goût et a décidé de mettre fin à son mandat en parrainant une marionnette (voir le précédent article sur ce sujet).

Pour mémoire, les élections de mi-mandat auront lieu dans tous les États-Unis le 8 novembre 2022. Par parenthèse, les manigances de l'AIPAC semblent avoir fait "pschitt" dans ses tentatives de torpiller la trajectoire de ces candidats emblématiques que sont notamment Rashida Tlaib et Ilhan Omar.

Révision en cours.


Pourquoi l'AIPAC dépense-t-elle des millions dans les primaires pour défaire le représentant Andy Levin, un ancien président de synagogue ?

Alors que l'American Israel Public Affairs Committee (AIPAC) investit des millions dans les primaires démocrates pour vaincre les progressistes qui soutiennent la Palestine, nous avons échangé avec l'un des candidats, Andy Levin, membre du Congrès du Michigan, dont la primaire se tient mardi (août 2022). L'homme est un sioniste autoproclamé, qui soutient une solution à deux États, mais plus tôt cette année, un ancien président de l'AIPAC l'a décrit comme "sans doute le membre du Congrès le plus corrosif pour les relations américano-israéliennes".  

"Ce que vous avez ici est une menace réelle pour le Parti démocrate qui est en mesure de choisir ses propres candidats que nous envoyons aux élections générales de novembre", déclare Levin, lequel faisait partie des 17 démocrates de la Chambre arrêtés mardi lors d'une manifestation pro-avortement devant la Cour suprême des États-Unis.

Ce qui suit est une transcription urgente. La version définitive pourrait être différente.

AMY GOODMAN : Nous commençons l'émission d'aujourd'hui en examinant comment l'AIPAC, le comité américain des affaires publiques en faveur d'Israël, dépense des millions de dollars dans les courses aux primaires pour vaincre les démocrates progressistes. Dans le Michigan, où les électeurs se rendent aux urnes mardi pour une élection primaire, l'AIPAC a dépensé plus de 3 millions de dollars pour cibler Andy Levin, membre du Congrès depuis deux mandats. Levin est un ancien président de synagogue. Il vient de l'une des familles politiques juives les plus en vue du Michigan. Son père, Sander Levin, a siégé au Congrès et son oncle, Carl Levin, était sénateur. Le membre du Congrès qu'est Andy Levin est un sioniste autoproclamé qui soutient une solution à deux États. Mais, plus tôt cette année, un ancien président de l'AIPAC l'a décrit comme, entre guillemets, "sans doute le membre du Congrès le plus corrosif pour les relations américano-israéliennes". En raison du redécoupage des circonscriptions, l'adversaire de Levin dans la primaire de mardi est une autre titulaire, Haley Stevens, qui a accepté le soutien de l'AIPAC.

Le sénateur Bernie Sanders se rend aujourd'hui à Pontiac, dans le Michigan, pour un rassemblement électoral avec Levin et l'élue du Congrès Rashida Tlaib, qui a également été ciblée par des groupes financiers extérieurs. Un nouveau PAC aligné sur l'AIPAC et dirigé par Bakari Sellers s'est engagé à dépenser plus d'un million de dollars pour vaincre Rashida Tlaib, qui est la première Palestinienne américaine à siéger au Congrès.

Tout cela survient quelques semaines seulement après que l'AIPAC a dépensé près de 6 millions de dollars dans le Maryland pour vaincre l'ancien membre du Congrès démocrate, Donna Edwards, dan le cadre de la primaire. D'autres progressistes, qui ont perdu après avoir été ciblés par l'AIPAC, incluent Nina Turner dans le Michigan et Jessica — dans l'Ohio, ainsi que Jessica Cisneros au Texas.

L'un des principaux critiques des actions de l'AIPAC a été Peter Beinart. Il est rédacteur en chef de Jewish Currents. Il est récemment intervenu sur Democracy Now!

PETER BEINART : Donc, ce que cette manoeuvre vise vraiment, c'est d'essayer de créer une toute nouvelle génération de jeunes démocrates au Congrès, qui suivront la ligne de l'AIPAC sur Israël-Palestine, et dans de très nombreux cas, adopteront également une sorte de position plus favorable aux entreprises, de manière à émousser la tendance que nous observions d'un Parti démocrate se déplaçant dans une direction plus progressiste.

AMY GOODMAN : Nous allons maintenant au Michigan, où nous sommes rejoints par le membre du Congrès démocrate, Andy Levin, qui nous rejoint depuis son domicile de Bloomfield Township.

Bienvenue sur Democracy Now!, membre du Congrès. Dans un instant, nous allons vous parler de votre arrestation — ou étaient-ce deux arrestations ? – autour des droits à l'avortement alors que vous vous teniez devant la Cour suprême. Mais d'abord, je veux aborder la question de votre primaire de mardi. Combien de millions de dollars ont été dépensés par l'AIPAC ? Et c'est nouveau pour ce mouvement. Bien qu'ils aient le mot « PAC » dans « AIPAC », ils ont en fait récemment créé un super PAC.

ANDY LEVIN : Oui, ils ont récemment créé un PAC permanent et un super PAC. Mais entre l'argent qu'ils ont regroupé et l'argent caché qu'ils dépensent de manière indépendante, je crois que c'est plus de 4,2 millions de dollars, Amy, et ce, juste pour essayer de faire tomber un membre du Congrès juif progressiste, qui - je ne sais pas si vous vous en souvenez , mais je pense que je suis apparu pour la première fois dans votre émission lorsque j'ai créé et dirigé Union Summer en 1996. Donc, je suis un peu inhabituel en tant que membre du Congrès.

AMY GOODMAN : Oui, c'était la première année de Democracy Now!

ANDY LEVIN : Waouh !

AMY GOODMAN: Donc, de cela, cette somme d'argent - nous parlons donc d'il y a un quart de siècle. Mais cette somme d'argent dont vous parlez, environ 4 millions de dollars, combien, au total, dépensez-vous pour votre course principale ?

ANDY LEVIN : Eh bien, je pense que nous sommes dépassés d'environ cinq pour un. Et je crois que les deux tiers de l'argent dépensé de l'autre côté ne sont pas de l'argent que mon adversaire a collecté en contributions électorales, mais ce sont des dépenses indépendantes. Et il convient aussi de souligner qu'EMILY's List s'associe à l'AIPAC à ce sujet, même si j'ai été approuvé par Cecile Richards...

AMY GOODMAN : Ancienne directrice de Planned Parenthood.

ANDY LEVIN : (...) Oui, et par le principal fournisseur de soins d'avortement de notre région. Et, vous savez, la liste d'EMILY est maintenant soutenue par un ancien président de syndicat local du SEIU, et ils attaquent la personne dans la course qui a aidé des centaines de femmes de couleur à rejoindre le SEIU pour une vie meilleure. C'est un peu ironique.

AMY GOODMAN : Eh bien, je veux revenir à votre débat de mai, lorsque votre adversaire, le membre du Congrès Haley Stevens, a défendu son approbation par l'AIPAC.

HALEY STEVENS : Eh bien, permettez-moi de dire que j'ai été approuvée par la commission américaine des affaires publiques israéliennes aux côtés de la présidente de la Chambre Nancy Pelosi, du chef de la majorité Steny Hoyer, du régisseur de la majorité, Jim Clyburn, du chef de la majorité au Sénat, Chuck Schumer, de plusieurs dizaines de membres de le House Progressive Caucus. Et cette approbation était certainement basée sur ma croyance en une relation solide entre les États-Unis et Israël. J'ai également été très fier d'être soutenue par le Conseil démocratique juif d'Amérique, ainsi que par plusieurs autres groupes pro-israéliens.

ANDY LEVIN : Elle n'a pas répondu à la question. La question est de redonner de l'argent à l'AIPAC, de redonner de l'argent à d'autres PAC qui soutiennent les républicains insurgés. Pour vous tous, ce n'est pas comme un truc dans une campagne politique. Notre démocratie ne tient qu'à un fil. C'est - je vais parler en juif ici, car, vous savez, ce n'est pas acceptable d'un point de vue halakhique. Ce n'est pas acceptable, en tant que personne morale juive, de soutenir des gens qui minent notre démocratie. Et donc, il ne s'agit pas d'être approuvé par l'AIPAC. Il s'agit de leur prendre des centaines de milliers de dollars, puis de prendre de l'argent à d'autres PAC d'entreprises qui soutiennent également les républicains insurgés.

AMY GOODMAN : Nous venons de faire un segment sur la course de Donna Edwards dans le Maryland, où la question d'Israël et de la Palestine est à peine soulevée, même par le super PAC de l'AIPAC, dans les publicités. Ils soulèvent d'autres problèmes. Est-ce le cas dans votre circonscription ? Les gens sont-ils conscients de cet argent extérieur ?

ANDY LEVIN : Absolument, c'est la même chose, Amy. Ils ne parlent pas de cela. Ils peuvent faire du micro-ciblage, parce que peut-être environ 8% de l'électorat de ce nouveau district est juif, et ils peuvent faire du micro-ciblage sur eux. Mais concernant leurs publicités, il y a une double trahison ici, vraiment, Amy. L'une consiste à savoir d'où vient l'argent. Et la majeure partie de cet argent ne provient même pas de sources démocrates (...) ; ça vient des républicains, et surtout de milliardaires républicains, comme Paul Singer et Bernie Marcus et le gars qui a fondé WhatsApp, qui financent tous des causes de droite, sont des briseurs de syndicats et ainsi de suite. C'est la première partie de cette tromperie.

Et la deuxième partie est qu'ils ne parlent même pas de la raison pour laquelle ils donnent de l'argent. Ils parlent d'autres choses, donc tout ce qu'ils pensent être efficace pour faire gagner la course au candidat choisi. Donc, ce que vous avez ici est une menace réelle pour un Parti démocrate qui serait en mesure de choisir ses propres candidats envoyés aux élections générales de novembre. Cela pourrait - Amy, cela pourrait conduire à d'autres problèmes. Vous pourriez avoir Big Pharma, vous pourriez avoir Enbridge ou ExxonMobil ou des compagnies de tabac décidant d'inonder le terrain d'argent noir lors des primaires démocrates afin qu'ils obtiennent le candidat de leur choix. C'est horrible.

AMY GOODMAN : Donc, le sénateur Bernie Sanders fait campagne pour vous et pour Rashida Tlaib. Vous êtes tous les deux du Michigan. Elle est l'une des deux premières femmes palestiniennes américaines à siéger au Congrès. Est-elle confrontée au même problème à Detroit ?

ANDY LEVIN : Oui, mais je suis vraiment convaincu que Rashida Tlaib gagnera. C'est une titulaire qui se présente contre une non titulaire. Soixante pour cent du nouveau 12e district fait partie de son district actuel. Et, vous savez, je suis vraiment content que Bernie vienne. Je suis content qu'il la soutienne aussi. Mais je pense que leurs efforts là-bas ne seront pas — vous savez, ils n'investissent pas au même niveau, parce que je pense qu'ils savent qu'ils ne peuvent pas réussir. Ma course est une primaire titulaire contre titulaire, bien sûr, donc c'est une tout autre affaire.

AMY GOODMAN : C'est comme ici à New York, Carolyn Maloney contre Jerrold Nadler. Le redécoupage -

A. L. Je ne sais pas si nous sommes les deux premiers, mais nous sommes les seuls actuels. Je suis un tel Oui.

AMY GOODMAN : – (le redécoupage) a conduit des titulaires à se faire face. Je voulais terminer sur cette question en vous posant des questions sur David Victor, l'ancien président de l'AIPAC, disant que - dans un e-mail aux donateurs pro-israéliens, vous êtes "sans doute le membre du Congrès le plus corrosif pour les relations américano-israéliennes.” Pouvez-vous parler de votre position sur Israël et la Palestine ? Vous et Jacky Rosen êtes les deux premiers présidents de synagogue à être membres du congrès ?

ANDY LEVIN : Je ne sais pas si nous sommes les deux premiers, mais nous sommes les deux seuls actuellement. (...) Tu sais, je suis une personne juive tellement extravagante, Amy. J'ai des mezuzot à toutes mes portes, même celles qui ne sont pas publiques. Et, vous savez, j'aime Israël, et j'aime la Palestine. Et je veux Israël – j'ai l'impression, après tous les pogroms, l'Holocauste et toute l'histoire, que le peuple juif mérite l'autodétermination et une patrie. Et le peuple palestinien mérite certainement la même chose. Je suis peut-être la voix juive la plus claire à la Chambre des représentants en disant que la seule façon de parvenir à une patrie sûre pour le peuple juif est de réaliser pleinement les droits politiques et humains du peuple palestinien. C'est fondé sur des principes. C'est aussi pratique. Et je ne vais pas reculer devant ça, peu importe combien de millions de dollars ils me jettent à la figure.

Et je pense que nous allons gagner mardi, Amy, parce que nous avons... Bernie arrive. Elizabeth Warren était ici dimanche. Jane Fonda a pu zoomer lundi. Nous sonnons aux portes, des milliers de portes ; nous faisons des milliers et des milliers d'appels téléphoniques. Nous avons toute l'énergie, 14 syndicats nationaux, plein de groupes environnementaux impliqués dans cette course. Le lever du soleil est à nos portes, juifs progressistes, arabo-américains, musulmans. C'est une belle coalition de toutes les forces progressistes qui dit que nous n'allons pas laisser cet argent noir déterminer qui remportera cette course. La victoire sera pour le champion des droits de la personne, le champion de la démocratie, le champion des droits des travailleurs, le champion de la justice environnementale.

AMY GOODMAN : Membre du Congrès Levin, vous avez été arrêté, quoi, deux fois la semaine dernière à Washington ? Expliquez.

ANDY LEVIN: Ouais, eh bien, ça s'est passé comme ça. Oui. Eh bien, mardi la semaine dernière, j'ai été arrêté avec 16 de mes sœurs de la Chambre des représentants devant la Cour suprême pour dire que nous ne nous soucions pas de Sam Alito et de cette cabale de droite qui a pris le contrôle de la Cour suprême ; nous allons faire tout ce qu'il faut pour protéger l'autonomie des femmes et de toute personne qui peut avoir un bébé de décider de son propre corps.

Et puis il s'est passé que le lendemain, une désobéissance civile planifiée de longue date s'est produite avec UNITE HERE. Et je suis, vous savez, comme délégué syndical du Congrès, ayant consacré ma vie au mouvement ouvrier, alors j'ai été arrêté avec les autres. Croyez-le ou non, Amy, les employés de la cafétéria et de la salle à manger du Sénat ont rejoint la section locale 23 de UNITE HERE il y a près d'un an. Non seulement ils n'ont pas de premier contrat, mais un premier contrat n'est pas vraiment en vue. Donc, nous devons juste réparer et changer cela, et je vais rester avec ces travailleurs jusqu'à ce qu'ils obtiennent justice.

AMY GOODMAN: Et enfin, sur la question du Michigan et du droit à l'avortement, un amendement constitutionnel proposé annulerait une loi d'État vieille de 90 ans qui fait de l'avortement un crime, même en cas de viol ou d'inceste. Pouvez-vous expliquer de quoi il s'agit ?

ANDY LEVIN : Absolument, et j'en ai été un grand partisan, et j'y suis profondément impliqué. Cela s'appelle Michigan Reproductive Freedom for All. Il a obtenu le plus de signatures dans l'histoire des initiatives de vote au Michigan, alors j'espère qu'il sera sur le bulletin de vote le 8 novembre. Cela inscrirait le droit aux soins d'avortement dans notre Constitution, la Constitution de notre État, et par conséquent, rien d'autre qu'une interdiction fédérale, vous savez, ne pourrait surmonter cela. Et donc, je me sens vraiment bien à ce sujet. Et nous allons le faire passer ici, Amy, et nous allons avoir le droit aux soins génésiques dans la Constitution de notre État.

AMY GOODMAN : Andy Levin, démocrate représentant le 9e district du Michigan, candidat à sa réélection cet automne. Sa primaire a lieu ce mardi.

(Source)

 

Les primaires démocrates ont bien eu lieu la semaine suivante, et le résultat fut, pour le représentant Andy Levin, une victoire de... son adversaire inféodé à l'AIPAC, ainsi que le relate le Times of Israel. (Source)