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mardi 28 août 2012

Lettre ouverte au P.D.G. d'A.S.O. (Amaury Sport Organisation) à propos d'un pestiféré nommé Lance Armstrong


Monsieur le Président Directeur Général,


Regardez bien cette carte : c'est la carte de la future épreuve cycliste qui devrait supplanter le Tour de France, soit entre la fin du mois de juin et la mi-juillet.




A.S.O., Amaury Sport Organisation, que vous présidez, est la maison-mère du Tour de France ainsi que d'organes de presse tels que Aujourd'hui-Le Parisien, ainsi que l'Équipe.

L'Équipe, c'est la référence française en matière de journalisme sportif, et c'est ce journal qui, un jour de juin 2010, s'est fendu de cette Une :


Un faux grossier, une immonde contrefaçon, comme au "bon vieux temps" où Staline faisait disparaître ses adversaires des clichés officiels.

Trotsky est passé par ici, Trotsky repassera par là...

En ce samedi de juin 2010, j'avais décidé de ne plus jamais lire ce torchon ou cette feuille de chou, ou de merde, et j'ai tenu parole jusqu'à il y a peu, et plus exactement, le samedi 25 août 2012. Et là, en voyant la Une de l'Équipe, je me suis dit : "Ce numéro, il va faire collector ; il faut absolument que tu l'achètes !".

Alors, tout en réprimant mon dégoût, j'ai de nouveau acheté cette feuille de chou, ou de m..., dont voici la Une :


Légende : "Le coureur américain renonce à contester les preuves accumulées contre lui par l'agence américaine antidopage (USADA). Dans la foulée, cette dernière a banni à vie le Texan de toute compétition et exigé qu'il soit déchu de ses titres conquis depuis 1998, dont les sept Tours de France remportés de 1999 à 2005...".

Depuis le temps qu'à l'Équipe, ils rêvaient d'afficher cette Une et de pouvoir sabler le champagne en célébrant la fin, le naufrage de leur ennemi juré, Lance Armstrong ! Ce numéro, je vous garantis qu'il va faire collector !

Mais cette Une n'est pas arrivée comme ça, comme un cheveu sur la soupe. Elle a été précédée d'un incroyable tohu-bohu entamé la veille, soit le vendredi 24 août 2012, notamment sur tous les médias électroniques, radios et télévisions ainsi que sur l'Internet. Et qu'a-t-on entendu ou lu sur tous ces médias électroniques ?

Une seule information : Armstrong déchu de tous ses titres dans le Tour de France !

Et moi de m'interroger : comment ça, déchu de tous ses titres..., et déchu par qui ? Ben, par l'USADA pardi !, semblaient répondre les médias.

L'USADA ?, me suis-je encore interrogé. Vous voulez dire avec U.S. comme United States ? Parce que l'U.S.ada est une instance juridictionnelle ? Et qu'est-ce qu'une agence dont le sigle commence par U.S. viendrait-elle faire dans les affaires du Tour de France ?

J'en étais là de ces cogitations, le vendredi 24 août 2012, lorsqu'une chaîne télévisée d'information a présenté la Une des quotidiens du lendemain, avec cette fameuse présentation de la nouvelle affaire Armstrong par l'Équipe, et c'est là que je me suis dit : "Il faut absolument que tu achètes l'Equipe demain, parce que ce numéro risque de faire 'collector'."

Voilà qui est fait !


Prochain épisode : Bouffées délirantes

La société américaine est coutumière d'un fait, qui se présente régulièrement sous la forme de "bouffées délirantes" assez extravagantes - pensons à l'"axe du mal", cher à George W. Bush -, le tout sur fond de puritanisme et de moralisme judéo-chrétien mal assumé, voire pas assumé du tout, comme avec ces incroyables kidnappings effectués aux quatre coins du monde, sur des présumés "terroristes" déportés vers Guantánamo, sur une terre étrangère, Cuba !, comme preuve du caractère délirant de l'opération. Ces bouffées délirantes ont produit, entre autres syndromes,  deux phénomènes particulièrement caractéristiques de cette extravagance, sous la forme de la Prohibition, d'une part, et du Maccarthysme, d'autre part : deux avatars de la célèbre et funeste Chasse aux sorcières.





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dimanche 26 août 2012

Une histoire presque sans paroles : retour sur une "résurrection"


C'est l'histoire d'une résurrection annoncée.

Comment dit l'adage déjà ? 

Que les paroles s'envolent et que les écrits restent ?

Alors, que penser de cette Une du magazine Le Point ?




Sans commentaires !


P.S.  

À la réflexion, j'aurai bien plus qu'un commentaire à faire : un conseil à prodiguer aux amis de D.S.K. (vous aurez remarqué que je dois être un des rares bloggeurs à n'avoir quasiment rien écrit sur l'Affaire !? ; ça viendra un jour, peut-être.) : Dominique Strauss-Kahn devrait se (re)mettre au sport. 

Conseil d'ami. Il doit bien afficher ses 90-95 kilos sur la balance. Moi, qui suis un peu plus grand que lui (1,74 m), je suis passé, depuis janvier 2012, de 74 à 66-67 kg. En fait, je n'ai jamais eu de problèmes de poids  ; juste une bouffée de narcissisme et la volonté de faire briller mes tablettes de chocolat, avec un buste en 'V' : les filles adorent ! Du coup, le boulanger du quartier m'appelle "jeune homme", lui qui doit avoir dans les trente ans. Génial, non ? Un look d'ado, même attardé, ça permet de draguer des jeunettes sans passer pour un vieux satyre ! Le tout sur la base d'un régime (sportif) de ma conception. 

Alors cher Dominique, pour commencer, après les check-up d'usage chez le toubib (ex. test d'effort), achète-toi un home-trainer (vélo d'appartement, avec compteur kilométrique et afficheur des calories dépensées) et essaie de tenir dessus au moins deux heures non stop en pédalant modérément (par exemple en regardant un film, une émission à la télé, ou en écoutant un opéra...), pour commencer, et en augmentant progressivement le kilométrage et la vitesse (30 à 40 km/h, ce serait très bien !) soit de 60 à 90 km  en deux ou trois heures et de 800 à 1000 Kcal de dépense énergétique. 

Le maître-mot pour perdre du poids ? AÉROBIE !

Quant à Anne Sinclair, qui est (encore) une très belle femme, avec des yeux magnifiques [ma première "fiancée" était une demi-Ashkénaze (je vois que ça vous étonne !!!) et était (et est toujours) brune avec des yeux d'un bleu intense ; alors vous comprendrez que j'éprouve toujours quelque trouble en découvrant le visage de Madame Sinclair, qui me rappelle quelqu'un...], elle a - contrairement à son ex - quasiment conservé une silhouette de jeune fille et ce ne devrait pas être difficile pour elle de remuscler sa sangle abdominale... et le reste. 

Et la "bouffe" ? Va-t-on me demander. La bouffe ? Quelle bouffe ? Moi, je mange ce que je veux, quand je veux, comme Michael Phelps, qui doit carburer autour de 12000 Kcalories par jour en période d'entraînement, mais il "brûle tout", précisément. C'est à ça que ça sert, de pratiquer une activité "aérobie" : brûler des calories, toutes choses qu'ignorent les pseudo-gourous des régimes dits amaigrissants. Prenez notre président 'normal' : il paraît qu'il a suivi le régime Dukan ? Et voilà qu'il regonfle. Normal. Effet 'yoyo'. Et dire qu'avec un simple vélo d'appartement... Enfin, il faut un peu plus qu'un vélo d'appartement !

Pour ne rien vous cacher, moi, il n'y a que les sportives qui m'excitent (les top-models ? Bof ! Juste longues, plates et moches, et surtout archi-retouchées sur Photoshop !), avec des tablettes de chocolat, genre Yelena Isinbayeva, Muriel Hurtis ou Christine Arron...




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vendredi 24 août 2012

Enjoying the Alvin Ailey American Dance Theater in Paris. Voir et revoir l'Alvin Ailey American Dance Theater à Paris


Un peu de douceur dans un monde de brutes :  en ce mois de juillet 2012, l'Alvin Ailey American Dance Theater était de retour à Paris, au théâtre du Châtelet, pour les Étés de la danse. Leur dernier passage remontait à 2009 et, cette fois, de nouveau, j'avais pris mes précautions.  

Trois à cinq programmes par soirée ; pour voir la quasi totalité des ballets, j'ai pris des places pour deux matinées et deux soirées.

Il faut croire que les Parisiens adorent la danse, parce que ce fut plein du début à la fin. Et quand je dis plein, je veux dire "plein comme un oeuf" : d'habitude, l'astuce consiste à acheter des places très peu chères, de préférence à l'orchestre, pour ensuite profiter du baisser de rideau pour récupérer une place vide bien mieux placée. Là, ça n'a simplement pas été possible. C'était vraiment plein. Par chance, j'avais acheté mes places très précocement, d'où un emplacement fort appréciable pour un prix minime.

Les ballets modernes du type du Alvin Ailey font tout ce que font leurs homologues classiques, sauf qu'ils opèrent sans pointes et sans tutus. Mais je suis persuadé que la plupart des danseurs et danseuses seraient parfaitement à l'aise dans le Lac des Cygnes, La Belle au bois dormant ou Coppélia (versions Diaghilev, Ballets Russes et Cie). Quant aux grands jetés, celui exécuté ci-dessous par Kirven James Boyd n'a rien à envier à ceux exécutés naguère par les Noureev et autres Baryshnikov !

Ci-dessous, je me suis permis de piquer quelques images dans le catalogue de la compagnie.

 





 



lundi 20 août 2012

Tripoli, Libye, 20 août 2011. Silence radio sur un anniversaire déshonorant


20 août 2012. 

Comme une impression étrange, quasiment la même impression ressentie un an plus tôt, jour pour jour.

Du coup, je suis allé voir sur certains sites, et là, même sensation bizarre.





Même sensation bizarre, en effet, de voir que l'événement tant attendu ne s'était pas produit.

Mais quel événement ?, allez-vous me demander.

Quel événement ? Mais l'anniversaire, pardi !

Mais quel anniversaire ?

Je vois que vous avez perdu la mémoire, à l'instar de nos grands journalistes, ou devrais-je dire "journaleux" ?

Le 20 août 2012 est bien le premier anniversaire de la (soi-disant) chute de Tripoli, en Libye, non ?

Ne me dites pas que vous aussi êtes devenu(e)s amnésiques !

20 août 2011, j'allume mon téléviseur sur Al Jazeera, lorsque je tombe sur les images qui suivent. Tripoli serait en train de tomber aux mains des "révolutionnaires". Images tremblantes et de mauvaise qualité, sans le moindre son. Et là, je m'interroge : "ils n'avaient donc pas les moyens d'envoyer des reporters sur place ?". Et puis, plus je regarde ces images, et plus j'ai comme une impression vraiment bizarre. Je tente de lancer l'enregistreur de ma box ; il ne se lance pas. Par chance, j'ai un caméscope numérique tout neuf, que je vais utiliser, pour la toute première fois, en filmant l'écran du téléviseur. Et l'impression de bizarrerie ne se dissipant pas, je passe sur d'autres chaînes : Skynews, CNN... Ci-dessous quelques captures d'écran sur un événement qui marquera l'histoire de la presse pour très  longtemps.

















Les images étaient fausses. C'est notamment grâce au Réseau Voltaire que j'en ai eu la confirmation. Et du coup, j'ai compris les raisons de mon malaise persistant devant ce montage vidéo dont même Josef Goebbels n'aurait pas osé rêver ! Il faut dire que, pour des images censées être filmées en direct, avec un téléphone portable, il y avait des redondances, avec des séquences revenant en boucle, comme celle du portrait de Kadhafi piétiné par la foule (cf. image n°5 ci-dessus), qui a dû être diffusée une vingtaine de fois en une demi-heure, ce qui ne collait pas du tout avec l'hypothèse de l'évènement filmé "live" par un téléphone portable ! Tout cela sonnait faux ; d'où mon réflexe de me saisir de mon caméscope.

Un des plus gros bidonnages de l'histoire de la presse.



Vous la reconnaissez ? Je suppose que cette fausse journaliste officie toujours sur CNN ? Parce que, depuis le 20 août 2011, je n'ai plus jamais regardé ne serait-ce qu'une minute cette chaîne ainsi que les autres faussaires du câble et du satelitte : Aljazeera, Skynews, France24 and Co. La fausse journaliste qui officiait, ce soir-là, sur CNN, s'appelle Hala Gorani, une des stars de la chaîne. Et compte tenu de sa brillante performance pour nous décrire la prise de Tripoli, mise en scène depuis des studios de cinéma à Doha, Qatar, cette dame a certainement dû prendre du galon !

Pauvre madame Gorani, qui va devoir passer le restant de ses jours à se regarder dans une glace, avec la furieuse envie de vomir !

Le résultat des courses ? 

Tripoli, août 2011 : une victoire sans vainqueurs !

Voilà les harkis libyens dans l'incapacité de célébrer leur "victoire", une "victoire" que nos  "révolutionnaires" ne sont pas près de célébrer faute d'images d'archives vantant leur héroïsme, tout simplement parce que la "chute de Tripoli" n'a jamais existé pour de vrai ! Non mais vous avez vu ça ? C'est comme si, en août 1944, De Gaulle n'avait jamais descendu les Champs-Élysées et s'il n'avait jamais tenu le fameux discours du balcon de l'Hôtel de Ville ; vous savez ?, "Paris martyrisée, Paris outragée..., mais Paris libérée..." !


Quand on vous dit que De Gaulle était un grand communiquant - lui qui n'a joué aucun rôle dans la libération de Paris, mais qui n'avait pas son pareil dès qu'il s'agissait de tirer la couverture à lui ! (1) -, rien à voir avec ces guignols de harkis libyens,  qui se sont donné tout ce mal pour des retombées historiques nulles !

Rien à voir non plus avec toute cette clique de journaleux internationaux, dont le silence radio d'aujourd'hui, un an pile après leurs incantations depuis Tripoli, en dit long sur leur humiliation et leur déshonneur.



(1) De Gaulle arrive en France bien après la bataille, mais il ne perd pas de temps pour se fabriquer sa petite légende et s'illustrer comme "chef de la France libérée", comme sur le cliché ci-dessus. Les vrais libérateurs de Paris en sont encore à traquer le "boche" hors du territoire que Môssieu De Gaulle parade déjà sur les Champs. Ces vrais libérateurs sont : 1. les troupes alliées et, pour citer des personnalités françaises, 2. le chef de la 2ème D.B., le général Leclerc de Hautecloque, 3. le chef des FFI, le colonel Henri Rol-Tanguy.






dimanche 19 août 2012

Syrie : un histoire sans paroles, avec l'aide de Photoshop


Vu sur le site bild.de de la Bild Zeitung, une photo représentant deux femmes syriennes, dans une localité près d'Alep.

Petite colle : cette photo est reproduite ci-dessous ; sauriez-vous l'identifier ? Parce que, bien entendu, l'une des photos est fausse, à moins que les deux ne soient bidonnées, à vous de voir !






vendredi 17 août 2012

Vous reprendrez bien une petite dose de désinformation ? Signée France Inter


Jeudi 16 août 2012. Il est neuf heures ; j'allume ma radio et j'appuie machinalement sur le bouton '1' de la télécommande, celui de France Inter. Une voix annonce le journal de Nicolas Teillard.



Ci-dessous, je retranscris in extenso les deux premiers sujets traités dans ce bulletin d'information, ainsi qu'un bout du troisième thème abordé.

"La Syrie mise au ban du monde musulman alors que les violences se poursuivent dans le pays, Damas a été suspendu de l’Organisation de Coopération Islamique en cause de la répression menée depuis dix-huit mois par le régime syrien, une répression qui a donné lieu à des crimes de guerre selon les Nations Unies ; la commission des droits de l’Homme de l’ONU a rendu son rapport hier ; elle y pointe les nombreuses violations du droit international ; les rebelles ne sont pas en reste d’ailleurs, mais sur l’échelle de l’horreur, les crimes du régime restent bien supérieurs. Le détail avec Perinne Mouterde."

"Tous coupables mais certains bien plus que d’autres selon les enquêteurs des droits de l’Homme de l’ONU : les forces gouvernementales comme les insurgés ont commis des crimes de guerre, mais ils sont plus nombreux et plus variés du côté du régime qui est aussi accusé de crimes contre l’Humanité, les troupes loyales  à Bachar al Assad et ses miliciens, les Chabiyas sont responsables de meurtres, d’actes de torture, d’arrestations arbitraires, de pillages et de destruction s de biens ; surtout les enquêteurs affirment que ces crimes relèvent d’une politique d’Etat, avec des opérations à grande échelle menées dans plusieurs provinces et une implication de l’armée et des services de sécurité du gouvernement au plus haut niveau. Ce rapport confirme par exemple que ces forces ont massacré fin mai à Houla une centaine de civils dont des dizaines d’enfants. Les rebelles sont, eux, accusés d’avoir exécuté des militaires, des miliciens et des informateurs présumés, parfois après des procès sommaires. L’ONU conclut que les deux parties ont recours a des pratiques toujours plus brutales face au camp adverse. Perrine Mouterde, Beyrouth, France Inter."

"Le conflit syrien qui déborde sur les pays voisins, et notamment en Jordanie, où Laurent Fabius débute ce matin sa tournée au Proche-Orient. Le ministre des Affaires Etrangères en visite dans l’un des camps de réfugiés où des milliers de Syriens s’entassent pour fuir les violences. La tension au Proche Orient, elle, se manifeste aussi de plus en plus en Israël. La menace iranienne pourrait conduire l’Etat hébreu à lancer une offensive sur les installations nucléaires de l’Iran, attaques imminentes si l’on en croit certains observateurs, en tout cas les déclarations des dirigeants israéliens se font chaque jour un peu plus fermes et les médias ne cessent d’alimenter les spéculations. À moins de trois mois de l’élection présidentielle américaine, l’éventualité d’une attaque agite aussi la Maison Blanche. Entre Jérusalem et Washington on assiste donc à une véritable partie d’échecs. Danielle Tabor..."

"Un ancien haut responsable du Pentagone affirme que la menace israélienne de lancer une attaque contre l’Iran est réelle. Netanyahu et Barak ne bluffent pas, estime-t-il ; ils sont en train, au contraire, de préparer l’opinion publique à cette éventualité car ils estiment que les sanctions ne serviront à rien. En revanche, le secrétaire américain à la Défense, Léon Panetta, affirme, lui, qu’Israël n’a pas encore pris la décision de lancer ou non des frappes contre l’Iran. Mais côté israélien, la pression s’accentue ; le commandement de la défense passive prépare la population au scénario du pire ; à Tel Aviv soixante parkings souterrains ont été aménagés pour servir d’abris en cas d’attaque de missiles. Le test d’alertes par SMS se poursuit ; le ministre de la défense passive sortant, Nathan Vilnai déclare, je cite : Israël est prêt à affronter un conflit qui pourrait durer trente jours et causer  500 morts.". Jérusalem, Danielle Tabor, France Inter.

Total : 3 minutes 12

Arrive le troisième sujet :

En France, l’actualité marquée une nouvelle fois par le débat sur la sécurité, après les incidents d’Amiens ; cette nuit, cinq personnes ont été interpellées suite aux affrontements des jours derniers entre jeunes et forces de l’ordre… Etc.

Observons, en passant, que sur FRANCE Inter, la principale radio gouvernementale française, des jacqueries urbaines avec tirs d'armes à feu sur des policiers, en terre française,  n'apparaissent qu'en troisième position dans un bulletin d'information... Euh, je veux dire de désinformation.

Parce que je suppose que vous aviez compris que l'on était encore en présence d'un gros numéro d'enfumage désinformateur. Un de plus, va-t-on me dire !

D'abord, une observation : je n'ai entendu aucune autorité syrienne apporter son soutien aux incendiaires de véhicules et de groupes scolaires à Amiens, en France, de même que je ne sache pas que quiconque ait appelé à une réunion du Conseil de Sécurité pour se pencher sur les troubles endémiques qui agitent les banlieues françaises depuis des lustres. Quant à Koffi Annan, volant au secours de la paix à Amiens, il semble qu'il se soit fait porter aux abonnés absents.

Mais revenons au bulletin d'informations, ou de dé..., enfin, vous m'avez compris, de ce brave monsieur Teillard.

I. Syrie

1. Damas au ban du monde musulman, après avoir été exclu de la Ligue Arabe, ça veut tout simplement dire que la Syrie est un Etat non seulement souverain, conformément aux principes du droit international, mais par ailleurs absolument indépendant de ces deux organisations arabes ou islamiques, lesquelles, pour le coup, n'ont strictement rien à exiger d'un Etat non-membre ! Ça tombe sous le sens !

2. Damas suspendu à cause de la répression menée depuis 18 mois par le régime syrien... Un journaliste simplement honnête aurait pu observer que la "répression" en question vise des hommes en armes, dont beaucoup d'étrangers. Par ailleurs, du Yémen au Bahrein et de l'Irak à l'Arabie Saoudite elle-même, il semble que les autorités de ces pays soient régulièrement intervenues contre des manifestants, y compris de manière violente, sans pour autant que quelque ligue arabe ou organisation islamique que ce soit ait jugé bon de mettre ces pays au ban...

3. Les rebelles ne sont pas en reste d’ailleurs, mais sur l’échelle de l’horreur... Je doute que l'expression "sur l'échelle de l'horreur" figure dans le communiqué évoqué. Mais bon, nous sommes sur France Inter, non ? Pour le reste, les rapports de l'ONU se suivant et se ressemblant, il me semble avoir déjà épinglé l'alter ego de France Inter, je veux dire France Info, sur une présentation orientée d'un rapport de l'ONU sur les enfants, rapport fabriqué dans les conditions qu'on imagine.

Cela dit, qu'un rapport visiblement biaisé et, de surcroît, rédigé par une commission - droits de l'Homme - dont aucun représentant ne s'est rendu sur place, soit instrumentalisé par la grande presse (pour l'écrasante majorité de nos bonimenteurs et bonimenteuses, le rapport accuse le seul régime de Bachar el-Assad), qui pourrait s'en étonner ?

4. Dans son papier, la dénommée Perrine Mouterde, qui semble avoir récupéré le bureau beyrouthin de désinformation durant les vacances de l'illustre Valérie Crova, ne prononce pas une seule fois l'expression "guerre civile", pas plus qu'elle n'évoque la présence, avérée, d'étrangers aux côtés des "opposants", devenus entre-temps des rebelles.
"L'opposition dénonce des massacres orchestrés par les troupes du régime." Michaël Thébaut, France Inter, 07.06.2012, 6h38.
5. Et n'attendez pas non plus des "journalistes" de France Inter qu'ils évoquent les attentats commis par les "rebelles" contre des institutions non militaires comme une chaîne de télévision voire contre des confrères journalistes délibérément pris pour cibles. Pour l'heure, je ne sache pas que les "forces fidèles à Bachar el-Assad" aient enlevé ni assassiné le moindre journaliste proche de l'"opposition".

Mention spéciale à Florence Aubenas, entendue sur cette même chaîne de France Inter, quelques jours plus tôt, et qui, elle, a tâté de l'enlèvement par des groupes armés, en Irak. Aubenas était venue sur France Inter relater les horreurs infligées à la population syrienne par le seul régime de Bachar el-Assad, ce qui explique qu'elle n'ait croisé aucun druze, chrétien ou allaouite victime des bandes armées s'infiltrant depuis la Turquie, comme elle est restée absolument muette à propos des attaques perpétrées contre des journalistes. 

Pauvre Florence Aubenas !

6. Quant au massacre de Houla, au milieu d'une flopée d'autres massacres, il semble que Ban Ki-Moon lui-même ait admis qu'une guerre par procuration était actuellement menée en Syrie, et sur ce point, on le croit sur parole. Du reste, à propos de Houla, on avait commencé par expliquer que les tueries avaient eu lieu par armes lourdes, armes que seules les troupes gouvernementales possédaient, donc... Mais par la suite, il s'est avéré que l'essentiel des crimes avaient eu lieu par armes blanches... Rappellons aussi les "crimes contre l'humanité" dont les fonctionnaires de la CPI avaient, par pure malveillance, et en se discréditant au passage, affublé le régime de Kadhafi - on est toujours à la recherche des dizaines de milliers de morts par bombardements causés par l'aviation du "dictateur" - et l'on attend toujours de voir nos enquêteurs de l'ONU investiguer sur le sort des nègres de Libye et celui des travailleurs subsahariens durant l'intervention "humanitaire" de l'ONU-OTAN. 

Par parenthèse, le terme de "répression" ne convient nullement au contexte d'une guerre. Ces pauvres journalistes manquent cruellement de vocabulaire !


II. La menace iranienne

Quand on vous dit que ce régime iranien est une menace pour le monde ! C'est en tout cas cela que le bonimenteur de service, sur France Inter, a tenté de nous démontrer l'autre jour, avec l'aide d'une citoyenne israélienne - heureux pays qu'Israël, qui voit ses citoyens sélectionnés comme correspondants préférés des organes de presse étrangers ! Imaginez que le correspondant de France Inter en Corée du Nord soit un Nord-Coréen, ou que le correspondant à Pékin soit un citoyen de la Chine communiste... S'agissant d'Israël, la chose coule de source !

Donc, on a commencé par nous expliquer que face à la menace iranienne, Israël ne pouvait que réagir... Entre nous, ça ne fait que la 1354ème fois qu'un organe de presse se fait l'écho de l'attaque imminente d'un pays souverain par un autre pays situé à quelques milliers de kilomètres de là, mais bon. Puisqu'on vous dit que l'Iran est une menace pour Israël ! 

Détail intéressant : le bon Nicolas Teillard n'a pas osé nous servir l'argument de la "riposte" ; vous savez, à propos des (justes) représailles de l'armée (d'occupation) israélienne après un acte (terroriste) commis par des indigènes de Palestine, généralement baptisés "activistes". Non, le bon Teillard n'a pas poussé l'immonde jusqu'à évoquer une "riposte par anticipation". Il s'est contenté de passer le témoin à Danielle Tabor.

Et que croyez-vous qu'elle nous raconte, la Tabor, pour la 1354ème fois ? Que l'attaque serait imminente, que la défense passive serait en action, et patati et patata. Citation de l'ex-ministre de la Défense passive sur un conflit qui pourrait durer trente jours et causer cinq cents morts.

Cinq cents morts ? Mais dans quel camp ? 

Entre nous, quelqu'un pourrait-il me rappeler : 1. de quand date le conflit israélo-palestinien et 2. combien de morts il a coûtées (parmi la seule population israélienne) ? Et si aux morts et aux blessés éventuels, on ajoutait les déséquilibrés et autres zombies accros aux anxiolitiques et antidépresseurs, produits dont Israël est un gros consommateur ?

Cette pauvre Danielle Tabor n'a pas de chance, d'avoir à livrer un papier sur France Inter alors même que tous les professeurs de droit de son pays sont en vacances, je veux parler des professeurs de droit international qui, en Israël et ailleurs, expliquent à leurs étudiants que ledit droit est fondé sur la souveraineté des Etats et l'inviolabilité de leurs frontières !

Suprême manque de pot, Danielle Tabor ne connaît pas bien la géographie de son pays, sinon elle verrait qu'une agression armée israélienne contre l'Iran supposait forcément la violation des frontières, dans les deux sens : aller-retour, d'un certain nombre de pays voisins, ce qui supposerait à l'égard de ces pays, soit qu'ils soient complices de l'agression israélienne, soit qu'Israël leur déclare, de facto, la guerre !

Mais dès lors qu'elle est nulle en géographie, Danielle Tabor semble ignorer le fait que, pour bombarder l'Iran, Israël a besoin de faire ravitailler ses avions en vol, ce qui suppose que ce pays, grand comme un demi-département français, dispose d'avions ravitailleurs. Vous voyez la Suisse ou l'Autriche acheter des avions ravitailleurs ? Pour en faire quoi, sinon des outils d'agression contre des pays lointains !

Voilà qui nous amène aux Etats-Unis, pour lesquels Israël serait un mercenaire très bon marché, aux dires de Roger Garaudy, que j'évoquais il y a peu. Et il faut certainement avoir présente à l'esprit l'existence de ce mercenariat pour comprendre l'inévitable évocation, tant par Nicolas Teillard que par Danielle Tabor, de l'implication américaine.

Parce que Nicolas Teillard et Danielle Tabor ne sont pas aussi idiots qu'ils essaient de le faire croire : tout le monde a compris qu'Israël, un pays grand comme la moitié d'un département français, n'a pas besoin d'avions ravitailleurs, et que si ce pays en possède, c'est uniquement dans la perspective d'une agression de grande ampleur contre un pays nécessairement lointain, le tout avec un équipement fourni par les Etats-Unis, véritables maîtres d'oeuvre de l'agression. 

Tout le reste n'est que mauvaise littérature, mais il faut croire que certains bonimenteurs, sur France Inter - et il n'y a pas que France Inter ! -, sont persuadés d'être écoutés par des cons !

Tiens, pendant que nous y sommes, je suis tombé l'autre jour sur cette illustration particulièrement parlante, que l'on doit au mouvement "Occupy Wall Street".



Il s'agit de la liste des pays agressés militairement, depuis  la fin de la Seconde Guerre Mondiale, par chacun des Etats dont le nom figure tout en haut (il n'y en a que deux !). Et comme on peut le voir, l'Iran n'a jamais agressé personne ! Et ça, les militants d'Occupy Wall Street en sont conscients et ne se gênent pas de le faire savoir. Autant dire que, même dans ce pays bourré de lobbyistes et de désinformateurs, la vérité avance !

À propos, vous connaissez la nouvelle ? En ce moment-même, il y aurait des immolations par le feu en... Israël. Cette terre bénie des dieux, que dis-je !, de DIEU !

C'est vraiment pas de chance ; décidément, tout fout le camp ! 


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mercredi 15 août 2012

Hommage à Roger Garaudy


Roger Garaudy (1913-2012) est l'un des plus grands penseurs français de la période contemporaine. Un authentique penseur ; je veux dire pas un de ces vulgaires "agrégés de philo...logie" qui se font passer pour les philosophes qu'ils ne sont pas ! Et parce qu'il fut un authentique penseur, et pas un vulgaire compilateur de la pensée des autres ni un de ces cuistres de studio de radio ou de plateau de télévision, qui passent le clair de leur temps à s'entendre causer, Garaudy se vit blackboulé - comme on dit chez les françs-maçons - par les médias officiels, interdit d'antenne un peu partout, personne n'ayant les c... pour oser l'affronter en débat contradictoire, à l'instar de ce qui arrive actuellement au meilleur humoriste français, Dieudonné M'bala M'bala.

Et voilà la France se découvrant inquisitoriale, ou stalinienne, à l'instar d'une vulgaire dictature albanaise ou nord-coréenne, au point de ne même pas oser évoquer dans les médias la récente disparition de Garaudy . Mais des médias aux ordres de qui ? De quel chef d'orchestre ? Il faut croire qu'ils sont puissants, les ordonnateurs occultes qui dictent aux médias leur ligne de conduite. Autrefois, c'était l'Église catholique qui avait le pouvoir de vous traîner sur un bûcher pour un mot de travers. À l'époque, on se réclamait du droit divin et tout blasphème était passible de la peine de mort. Aujourd'hui, nous sommes censés baigner dans un univers de félicité et de liberté de penser et de s'exprimer, ce qui explique que nos grands inquisiteurs rasent les murs et agissent en catimini.

Roger Garaudy a disparu le 13 juin 2012 et je m'étais promis de lui consacrer quelques lignes, en attendant une étude plus détaillée sur laquelle je travaille actuellement. Il se trouve simplement que les principales thèses contenues dans son fameux pamphlet sur "Les mythes fondateurs...", qui lui a valu d'être effacé des tablettes officielles par les tenants du stalinisme, ont été - les thèses - largement reprises ailleurs, notamment dans des ouvrages fameux de Norman Finkelstein et Shlomo Sand, lesquels n'ont eu droit - allez savoir pourquoi - à aucun procès ni à aucun autodafé de leurs ouvrages.

Mais qu'importe la couardise de la grande presse et des médias "officiels". Grâce à l'Internet, nous vivons une révolution culturelle aussi décisive que la prise en main de l'imprimerie par les paysans allemands - les premiers paysans lettrés de l'Histoire et inventeurs des tout premiers tracts (en allemand : Flugblatt ; plur. Flugblätter) -, qui allait conduire à la victoire des idées de Luther dans l'espace germanique. Et force est d'admettre que l'Internet est devenu un espace d'expression démocratique à nul autre pareil.

La liberté ne s'use que si l'on ne s'en sert pas, s'amuse à répéter le Canard Enchaîné ; et entre nous, je ne vois pas très bien qui pourrait venir, là maintenant, décider à ma place de ce que je devrais dire ou ne pas dire, penser ou ne pas penser, écrire ou ne pas écrire !

En guise d'hommage à ce grand homme qu'était Garaudy, j'ai choisi de reproduire un extrait de la préface des "Mythes fondateurs...", ouvrage largement accessible sur l'Internet comme l'essentiel de la production du philosophe.




POURQUOI CE LIVRE ? 

Les intégrismes, générateurs de violences et de guerres, sont une maladie mortelle de notre temps. 

Ce livre fait partie d'une trilogie que j'ai consacrée à les combattre :  Grandeur et décadence de l'Islam, dans lequel je dénonce l'épicentre de l'intégrisme musulman : l'Arabie Saoudite. J'y ai désigné le Roi Fahd, complice de l'invasion américaine au Moyen-Orient, comme "prostituée politique", qui fait de l'islamisme une maladie de l'Islam. 

Deux ouvrages consacrés à l'intégrisme catholique romain qui, tout en prétendant "défendre la vie", disserte sur l'embryon, mais se tait lorsque 13 millions et demi d'enfants meurent chaque année de malnutrition et de faim, victimes du "monothéisme du marché" imposé par la domination américaine. Ces ouvrages s'intitulent : Avons-nous besoin de Dieu ? et Vers une guerre de religion ? (contre le monothéisme du marché). 

Le troisième volet du triptyque: Les Mythes fondateurs de la politique israélienne, dénonce l'hérésie du sionisme politique qui consiste à substituer au Dieu d'Israël l'Etat d'Israël, porte-avions nucléaire et insubmersible des provisoires maîtres du monde : Les Etats-Unis, qui entendent s'approprier les pétroles du Moyen-Orient, nerf de la croissance à l'occidentale. (Modèle de "croissance" qui, par le truchement du F.M.I., coûte au Tiers Monde l'équivalent en morts d'un Hiroshima tous les deux jours). 

Depuis Lord Balfour, déclarant, lorsqu'il livrait aux sionistes un pays qui ne lui appartenait pas : "Peu importe le système mis en œuvre pour que nous conservions le pétrole du Moyen-Orient. Il est essentiel que ce pétrole demeure accessible." (Kimhe John, Palestine et Israël, Ed. Albin Michel, 1973, p. 27), jusqu'au secrétaire d'Etat américain, Cordell Hull : "Il faut bien comprendre que le pétrole d'Arabie Saoudite constitue l'un des plus puissants leviers du monde" (ibidem, p. 240), une même politique assigne la même mission aux dirigeants sionistes israéliens, celle qu'a définie Joseph Luns, ancien secrétaire général de l'O.T.A.N. : "Israël a été le mercenaire le moins coûteux de notre époque moderne." (Nadav Shragaï, Haaretz du 13 mars 1992). 

Un mercenaire pourtant bien payé puisque, par exemple, de 1951 à 1959, deux millions d'Israéliens ont reçu, par tête, cent fois plus que deux milliards d'habitants du Tiers Monde ; et surtout mercenaire bien protégé: de 1972 à 1996, les Etats-Unis ont opposé trente fois leur veto, aux Nations Unies, à toute condamnation d'Israël, alors que ses dirigeants appliquaient leur programme de désintégration de tous les Etats du Moyen-Orient, programme exposé par la revue Kivounim (Orientations) , février 1982, p. 50 à 59, à l'époque de l'invasion du Liban. Cette politique repose, grâce à l'appui inconditionnel des Etats-Unis, sur l'idée que la loi internationale est un "chiffon de papier" (Ben Gourion), et que par exemple, les résolutions 242 et 338 des Nations Unies, qui exigent qu'Israël se retire de la Cisjordanie et du Golan, sont destinées à rester lettre morte, de même que la condamnation unanime de l'annexion de Jérusalem, que même les Etats-Unis votèrent, mais en excluant toute sanction. 

Une politique aussi inavouable en son fond exige le camouflage que mon livre a pour objet de dévoiler. 

D'abord, une prétendue justification "théologique" des agressions par une lecture intégriste des textes révélés, transformant le mythe en histoire : le grandiose symbole de la soumission inconditionnelle d'Abraham à la volonté de Dieu, et sa bénédiction de "toutes les familles de la terre", transformé en son contraire tribal : la terre conquise devenant "terre promise", comme chez tous les peuples du Moyen-Orient, de la Mésopotamie aux Hittites et à l'Egypte. 

Il en est de même pour l'Exode, cet éternel symbole de la libération des peuples contre l'oppression et la tyrannie, invoqué aussi bien par le Coran (XLIV, 31-32) que par les actuels "théologiens de la libération". Alors qu'il s'adresse à tous les peuples fidèles à la volonté d'un Dieu Universel, il devient un miracle unique, et le privilège qu'aurait accordé un Dieu partiel et partial à un peuple élu, comme dans toutes les religions tribales et tous les nationalismes, qui prétendent être le peuple élu dont la mission serait d'accomplir la volonté de Dieu: Gesta Dei pert Francos, pour les Français, Gott mit uns, pour les Allemands, Faire Christ Roi, pour Franco, In God We Trust, blasphème inscrit sur chaque dollar, dieu tout puissant du monothéisme de l'argent et du marché. 

Et puis une mythologie plus moderne: celle de l'Etat d'Israël qui serait "la réponse de Dieu à l'Holocauste", comme si Israël était le seul refuge des victimes de la barbarie de Hitler, alors qu'Itzhak Shamir lui-même (qui offrait son alliance à Hitler jusqu'à son arrestation par les Anglais, pour collaboration avec l'ennemi et terrorisme) écrit : "Contrairement à l'opinion commune, la plupart des immigrants israéliens n'étaient pas les restes survivants de l'Holocauste, mais des Juifs de pays arabes, indigènes à la région." (Itzhak Shamir, Looking Back,Looking Ahead, 1987, p. 574). 

Il fallait donc gonfler les chiffres des victimes. Par exemple, la plaque commémorative du monument d'Auschwitz disait, en dix-neuf langues, jusqu'en 1994 : quatre millions de victimes. Les nouvelles plaques proclament aujourd'hui : "environ un million et demi". Il fallait faire croire, avec le mythe des six millions, que l'humanité avait assisté là "au plus grand génocide de l'histoire", en oubliant 60 millions d'indiens d'Amérique, cent millions de Noirs (10 tués pour un captif), oubliant même Hiroshima et Nagasaki, et les cinquante millions de morts de cette deuxième guerre mondiale, dont 17 millions de slaves, comme si l'hitlérisme n'avait été qu'un vaste pogrom et non pas un crime contre l'humanité entière. Serait-on antisémite pour dire que les Juifs ont été très durement frappés, mais qu'ils ne furent pas les seuls, sous prétexte que la télévision ne parle que de ces victimes mais pas des autres ? 

En outre, pour compléter le camouflage, il fallait, par un nom théologique : "Holocauste", donner un caractère sacrificiel à ces massacres réels, et les insérer en quelque sorte dans le plan divin, comme par exemple la crucifixion de Jésus. 

Notre livre n'a d'autre objet que de dénoncer ce camouflage idéologique d'une politique, pour empêcher qu'on la confonde avec la grande tradition des prophètes d'Israël. Avec mon ami Bernard Lecache, fondateur de la L.I.C.A. (devenue la L.I.CR.A.) déporté dans le même camp de concentration que moi, nous apprenions, en des cours du soir, à nos compagnons, la grandeur, l'universalisme, et la puissance libératrice de ces prophètes juifs. 

A ce message prophétique, je n'ai jamais cessé d'être fidèle, même lorsqu'après 35 ans de militantisme au Parti communiste, et membre de son Bureau politique, j'en étais exclu, en 1970, pour avoir dit, dés 1968 : "L'Union soviétique n'est pas un pays socialiste". Comme je dis aujourd'hui : La théologie de la domination de la Curie romaine n'est pas fidèle au Christ, l'Islamisme trahit l'Islam, et le sionisme politique est aux antipodes du grand prophétisme juif. 

Déjà, lorsqu'au temps de la guerre du Liban, en 1982, avec le Père Lelong, le Pasteur Matthiot, et Jacques Fauvet, nous étions traduits en justice par la L.I.CR.A. pour avoir montré, dans Le Monde du 17 juin 1982, avec la bienveillance de son directeur, que l'invasion du Liban était dans la logique du sionisme politique, le tribunal de Paris par jugement du 24 mars 1983, confirmé en appel, puis définitivement par la Cour de Cassation, "considérant qu'il s'agit de la critique licite de la politique d'un Etat et de l'idéologie qui l'inspire, et non de provocation raciale... la déboute [la L.I.CR.A.] de toutes ses demandes, et la condamne aux dépens." 

Le présent livre est strictement fidèle à notre critique politique et idéologique d'alors, même si la loi scélérate du "communiste" Gayssot a voulu renforcer, depuis lors, la répression contre la liberté d'expression en faisant du jugement de Nuremberg le critère de la vérité historique et en instituant un "délit d'opinion". Ce projet de loi fut combattu à l'Assemblée Nationale d'alors par l'actuel ministre de la Justice. 

Nous pensons apporter une contribution à la lutte pour une paix véritable, fondée sur le respect de la vérité et de la loi internationale. 

Courageusement, en Israël même, des Juifs fidèles à leurs prophètes, de "nouveaux historiens" de l'Université hébraïque de Jérusalem, et les partisans israéliens d'une paix juste, après la révélation de leur malfaisance, pour l'Etat d'Israël lui-même, et pour la paix du monde, s'interrogent sur les "mythes" du sionisme politique qui ont conduit aux assassinats commis par Baruch Goldstein à Hébron, et par Ygal Amir contre le Premier ministre Ytzhak Rabin. 
  
La vérité est en marche, et rien ne l'arrêtera. 

Le terrorisme intellectuel d'un "lobby" déjà dénoncé par le Général de Gaulle pour "son influence excessive sur l'information" m'a conduit, en France, à procéder à une pré-publication de ce texte dans un numéro spécial hors commerce, réservé aux abonnés, d'une revue. Ce fait, expression de la situation en France, semble avoir beaucoup plus retenu l'attention des commentateurs que le contenu de mon texte. 

Je le publie donc aujourd'hui moi-même, sous ma seule responsabilité, sous forme de Samizdat, au sens strict de ce terme qui signifie en russe : "édité par soi-même". 

Ce livre est déjà traduit et en cours de publication aux États-Unis, en Italie, au Liban, en Turquie, au Brésil. Il est en cours de traduction en allemand et en russe. 

Le texte français est accessible sur le réseau télématique Internet. 

Contre les mythologies dévoyées, ce sera une nouvelle contribution à l'histoire critique du monde contemporain. 


Fin de l'extrait de la préface de Roger Garaudy




Citations :

Norman Finkelstein [On the misuse of Anti-Semitism and the Abuse of History, Los Angeles, U. of California Press, 2005, 345 p.]
I examined how the Nazi holocaust has been fashioned into an ideological weapon to immunize Israel from legitimate criticism. In this book I look at a variant of this Holocaust card, namely, the "new anti-Semitism." In fact, the allegation of a new anti-Semitism is neither new nor about anti-Semitism. Whenever Israel comes under renewed international pressure to withdraw from occupied territories, its apologists mount yet another meticulously orchestrated media extravaganza alleging that the world is awash in anti-Semitism.
Je me suis penché sur la manière dont l'holocauste nazi a été instrumentalisé en une arme idéologique pour immuniser Israël de toute critique. Dans ce livre, j'examine une variante de cet instrument de l'Holocauste, à savoir, le « nouvel antisémitisme ». En fait, l'allégation d'un nouvel antisémitisme n'est ni nouvelle ni limitée à l'antisémitisme. Chaque fois qu'Israël est soumis à une pression internationale renouvelée pour qu'il se retire des territoires (palestiniens) occupés, ses propagandistes mettent immédiatement en place une campagne fumeuse et méticuleusement orchestrée à travers les médias, alléguant que le monde serait de nouveau submergé par une vague d'antisémitisme. 

Extrait du Lévitique ou 3ème Livre de Moïse (à l'intention de tous ceux, notamment tous ces pauvres "Juifs" qui, à l'instar de K., ma petite fiancée ashkénase, n'ont jamais lu la Torah !)
1.1    L'Éternel appela Moïse ; de la tente d'assignation, il lui parla et dit :
1.2    Parle aux enfants d'Israël, et dis-leur : Lorsque quelqu'un d'entre vous fera une offrande à l'Éternel, il offrira du bétail, du gros ou du menu bétail.
1.3    Si son offrande est un holocauste de gros bétail, il offrira un mâle sans défaut; il l'offrira à l'entrée de la tente d'assignation, devant l'Éternel, pour obtenir sa faveur.
1.4    Il posera sa main sur la tête de l'holocauste, qui sera agréé de l'Éternel, pour lui servir d'expiation.
1.5    Il égorgera le veau devant l'Éternel; et les sacrificateurs, fils d'Aaron, offriront le sang, et le répandront tout autour sur l'autel qui est à l'entrée de la tente d'assignation.
1.6    Il dépouillera l'holocauste, et le coupera par morceaux.
1.7    Les fils du sacrificateur Aaron mettront du feu sur l'autel, et arrangeront du bois sur le feu.
1.8    Les sacrificateurs, fils d'Aaron, poseront les morceaux, la tête et la graisse, sur le bois mis au feu sur l'autel.
1.9    Il lavera avec de l'eau les entrailles et les jambes; et le sacrificateur brûlera le tout sur l'autel. C'est un holocauste, un sacrifice consumé par le feu, d'une odeur 
agréable à l'Éternel.
1.10  Si son offrande est un holocauste de menu bétail, d'agneaux ou de chèvres, il offrira un mâle sans défaut.
1.11  Il l'égorgera au côté septentrional de l'autel, devant l'Éternel ; et les sacrificateurs, fils d'Aaron, en répandront le sang sur l'autel tout autour.
1.12  Il le coupera par morceaux ; et le sacrificateur les posera, avec la tête et la graisse, sur le bois mis au feu sur l'autel.
1.13  Il lavera avec de l'eau les entrailles et les jambes; et le sacrificateur sacrifiera le tout, et le brûlera sur l'autel. C'est un holocauste, un sacrifice consumé par le feu, d'une odeur agréable à l'Éternel.
1.14  Si son offrande à l'Éternel est un holocauste d'oiseaux, il offrira des tourterelles ou de jeunes pigeons.
1.15  Le sacrificateur sacrifiera l'oiseau sur l'autel ; il lui ouvrira la tête avec l'ongle, et la brûlera sur l'autel, et il exprimera le sang contre un côté de l'autel.
1.16  Il ôtera le jabot avec ses plumes, et le jettera près de l'autel, vers l'orient, dans le lieu où l'on met les cendres.
1.17  Il déchirera les ailes, sans les détacher; et le sacrificateur brûlera l'oiseau sur l'autel, sur le bois mis au feu. C'est un holocauste, un sacrifice consumé par le feu, d'une odeur agréable à l'Éternel.