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mardi 28 janvier 2020

Réflexions sur le 'shoah-business' #1


Épisode §1. Une princesse chère au cœur du Führer


J'ai déjà évoqué, ici même, la discussion que j'eus un jour avec un de mes neveux, dont la classe de lycée avait décidé de quitter la salle si, d'aventure, le prof d'histoire-géo avait le culot de leur servir un couplet sur la "shoah", ainsi qu'il s'apprêtait à le faire lors d'un prochain cours sur WWII (en anglais : World War Two / Deuxième Guerre Mondiale)

Au fait, vous savez quoi ? Il paraît qu'Oświęcim, germanisé en Auschwitz, ne se trouve plus en Pologne mais en... Israël ! Si, si, je vous assure ! Enfin, c'est en tout cas ce qui ressort de cette pantalonnade internationale à laquelle vous avez dû assister à la télévision l'autre jour. Il faut dire que le polonais Benjamin X., alias Netanyahu, dont le vrai patronyme est Mileikovsky, est un cynique de première catégorie, trouvant sans doute que les territoires palestiniens étaient désormais trop exigus, et qu'il fallait, dare-dare, annexer également un bout de territoire polonais.

Nous eûmes, donc, droit à la logorrhée classique des lamentations et autres larmes de crocodiles à coups de "plus jamais ça !".

Mais plus jamais quoi, au fait ?

Plus jamais de mensonges, de contrefaçon de la réalité historique ? Plus jamais de massacres et de spoliation de populations sans défense ? Avez-vous seulement entendu, ne serait-ce qu'une fois, au cours de ce barnum israélien autour d'Auschwitz, prononcer le mot Palestine ou l'expression droits des peuples ?

On parie qu'en revanche, les mots "holocauste" et "shoah" ont été prononcés sur tous les tons ?

Par parenthèse, sait-on exactement pourquoi Hitler voulait à ce point éradiquer les gens de la synagogue ? Parce que "juifs" veut bien dire "gens de la synagogue", non !? Alors, c'était quoi, le mobile d'Adolf Hitler, sachant qu'un crime sans mobile ne peut être que l’œuvre d'un fou ?

Hitler était-il fou ? Dans la négative, il nous faut un mobile, non ?

Autre chose ? 30 janvier 1933, Hitler arrive aux affaires, appelé à la chancellerie par Hindenburg. 20 mars 1933, création du camp de concentration de Dachau, qui comptera par la suite pas loin de deux-cents sous-camps.

Et qui enferme-t-on à Dachau quelques semaines seulement après l'avènement d'Hitler ? Des 'juifs' ? Pas du tout ! La gauche allemande : socialistes, communistes, syndicalistes, etc., toutes gens susceptibles de constituer un puissant corps d'opposants à ce qui allait être la politique du IIIème Reich (1).

Voyez un peu ce que d'aucuns appellent stupidement  la "shoah", cet absolu contre-sens tiré de l'hébreu et renvoyant à une catastrophe naturelle.

À propos, la 'shoah', c'est quand déjà ?

Citation :
La Shoah, ou entreprise d'extermination des juifs d'Europe (1941-1945), est l'aboutissement de l'idéologie raciste et antisémite développée par Hitler, Führer de l'Allemagne. Elle se déroule en pleine guerre mondiale, tandis que l'Allemagne hitlérienne et ses alliés combattent le monde entier. (Source)
Vous avez compris ? À peine deux mois après sa nomination comme chancelier, Hitler entreprend d'embastiller la gauche allemande afin de la museler, mais il aurait attendu huit bonnes années pour régler leur compte aux "gens de la synagogue" qu'il détestait tant, parce que, apparemment, plus dangereux que les socialistes, communistes, anarchistes, etc. (cf. l'insurrection spartakiste de 1918-1919, qui aurait pu voir l'Allemagne rejoindre le camp des républiques soviétiques...) ! Vous y comprenez quelque chose ?

Shoah par-ci, holocauste par-là, voilà qui ne peut que m'inciter à piocher dans mes archives. 

Tiens, by the way, le nom de Stephanie von Hohenlohe (2) vous dit-il quelque chose ?

Non ? Il se trouve que je possède une biographie de cette personne, en allemand, parue en 2012 sous la plume de Martha Schad, et dont il existe une édition en anglais. 

Pour l'heure, jetons un œil sur sa fiche dans 'Wikipedia. 
La princesse Stéphanie et son mari divorcèrent en 1920. Vivant dans divers endroits d'Europe dont Paris, au fil des années elle se créa des amitiés et des relations étroites avec un certain nombre d'hommes puissants et influents, dont un diplomate nazi important, Joachim von Ribbentrop. Ses origines ne l'empêchèrent pas de se lier de près à la hiérarchie nazie, et même avec Hitler qui l'appelait sa « chère princesse ». Elle était amie intime avec Hermann Göring et Heinrich Himmler lui-même la déclara « Aryenne d'honneur ». Selon un rapport du MI6 datant de 1938, « le Führer parle souvent d'elle, il apprécie son intelligence et ses bons conseils. Elle est peut-être la seule femme capable d'exercer une influence sur lui. »
En 1932, elle fixa sa résidence à Londres dans l'élégant Dorchester Hotel à Mayfair. Appartenant à la plus haute noblesse allemande, elle était accueillie dans l'élite britannique, ce qui fit d'elle bien vite une propagandiste et une espionne de la plus haute importance pour Hitler qui venait d'accéder au pouvoir.(Wikipedia)
On l'aperçoit ci-dessous, assise (à gauche) aux côtés de Magda Goebbels.
 

Ainsi, donc, Hitler l'appelait "Meine liebe Prinzessin" (ma chère princesse). On dit d'elle qu'elle avait de l'entregent, et qu'elle tombait facilement amoureuse.

C'est ainsi, raconte Schad, qu'elle va s'enticher d'un fringuant jeune diplomate, ce qui déplaît passablement au Führer, qui s'empresse d'expédier le diplomate aux États-Unis afin de séparer le couple. Qu'à cela ne tienne, la princesse décide de suivre son amant outre-Atlantique. Et comme elle dispose de réelles compétences, Hitler se dit qu'elle pourrait rendre divers services, et là voilà espionnant pour le compte du Reich. Elle finira par éveiller les soupçons, puis sera arrêtée, pour se retrouver condamnée à une peine de prison plutôt modérée.

Vous vous demandez certainement ce qu'elle avait de si extraordinaire, la princesse si chère au cœur d'Adolf Hitler !



Ben, c'est très simple : Stephanie von Hohenlohe, l'espionne nazie préférée d'Adolf Hitler, était JUIVE !

L'espionne juive d'Hitler
Allez donc raconter ça à tous ces nigauds incultes (pléonasme !) qui nous bassinent régulièrement avec leur SHOAH et leur HOLOCAUSTE !

Nous allons, donc, reposer la question de tout à l'heure : compte tenu de ce qui précède, pourquoi diable Hitler aurait-il voulu à ce point liquider les gens de la synagogue, et si c'était une obsession chez lui, pourquoi avoir attendu si longtemps (1941-1942) pour entamer ce que d'aucuns appellent la shoah ou l'holocauste ?

C'est probablement dans leur incapacité à répondre à cette question, pourtant simple, que réside l'échec des hérauts du shoah-business à répandre leurs slogans négationnistes (3) à travers le monde, tant ces deux concepts jumeaux (shoah/holocauste) ressemblent à des parapluies percés de trous laissant passer la pluie. Or, une discipline qui se veut scientifique (l'Histoire) se doit de commencer par bien nommer les choses au lieu de créer un embrouillamini à coups d'euphémismes.

 

Lectures : 01 - 02 - 03 - (concernant la prochaine référence [cf. holocauste]; je connais des rabbins qui devraient se faire hara-kiri, de honte, car, visiblement, ils n'ont jamais lu les textes 'sacrés' du judaïsme !) 04



(1) Comme il y a fort à parier que, parmi les éminences de la gauche allemande, il y ait eu des juifs, bien évidemment, ces derniers ont été embastillés avec tous leurs comparses, mais en tant que socialistes, communistes, etc., chose dont personne, parmi nos grands historiens, ne parle ! De fait, des juifs, dans les camps nazis, il y en avait dès 1933 et, par la suite, dès 1938 en Autriche, après l'"Anschluss", à l'instar de Bruno Bettelheim.

Citation :
C'est au printemps 1938, après l'Anschluss, que Bruno Bettelheim fut, comme des milliers d'autres juifs autrichiens, arrêté, emprisonné, puis transféré au camp de concentration de Dachau. (Source)
Ce qui précède est en partie faux (comme d'habitude !), car Bettelheim n'est pas transféré à Dachau (tiens ! tiens !) en tant que juif mais bien en tant qu'éminent militant socialiste. Et comme, décidément, la maîtrise de la syntaxe est un exercice subtil, voyez un peu comment on suggère plus haut, à travers "des milliers de juifs arrêtés", que les arrestations ne visaient que les seuls juifs, ce qui est absolument faux, mais bon... Expert en fake news, c'est un métier, n'est-il pas ?
 
(2) À prononcer d'une traite :  'chtÉfanifonnHÔhœunlôhœu', avec 'oeu' comme dans bœuf et forte aspiration du 'h'.

(3) Le terme négationniste vous surprend ? Tout le monde va pourtant finir par savoir que, dans les camps nazis, il n'y a jamais eu de tziganes, ni de communistes, ni de résistants, ni de témoins de Jéhovah, ni de religieux chrétiens..., uniquement des "gens de la synagogue". Oui ou non ? Ou alors...


À l'attention de ceux et celles qui lisent l'allemand : l'ouvrage de M. Schad peut être commandé chez tout bon libraire grâce à son numéro ISBN : 978-3-7766-2682-7 



Citations :
  •  Le 31 janvier à 18:16 par Nattydread
Contrairement à ce que vous dites le bourrage de crâne lié à la shoah porte ses fruits : J’ai entendu un jeune noir de banlieue dire lors du voyage de Macron au Mémorial des Déportes en Israel dire : "l’étude de la shoah m’a permis de comprendre comment l’être humain pouvait être méchant !!! " . Etonnant non pour un jeune noir dont le peuple a subi pendant plus de 400 ans le pire des crimes contre l’Humanité:Celui qui consiste à dire à un Homme qu’il est un bien meuble !
  • Le 31 janvier à 18:48 par sous-France infantile
Aucun psy pour enfant ne dénonce les ravages émotionnels et psychologiques de ces gosses très jeunes que l’on traîne de force dans ces camps d’horreur ou l’on en rajoute dans la souffrance !! Les séquelles sont réelles sur des enfants sensibles ne connaissant rien à l’Histoire, ni aux tenants et aboutissants de la 2nde guerre mondiale ! Beaucoup d’enfants, sensibles par nature, en sortent traumatisés ! C’est purement de la maltraitance jamais dénoncée, ni jamais condamnée ! Ce bourrage de crâne et cette propagande sont une HONTE ! (Source) 
  • Marji
le 27/01/2014 à 10:32
Un professeur d'histoire me disait : je ne donne pas des cours d'histoire mais des cours de mémoire. (Source)

mercredi 1 janvier 2014

Quenelle dieudonnesque : ah les cons ! Quand le front populaire offrait les clés du pouvoir à Pétain...


La formule est fameuse et c'est Michel Audiard qui l'a mise dans la bouche d'un des personnages du film Les Tontons Flingueurs, mais elle reste d'actualité : 

"Les cons ça ose tout, et c'est même à ça qu'on les reconnaît."

La France serait-elle devenue un pays de cons ?

En tout cas, devant ce qui ressemble fort à une pétainisation des esprits (rappelons que c'est une assemblée majoritairement de Front populaire [les socialistes de l'époque] qui, en 1940, remit les clés du pouvoir au maréchal Pétain), j'ai eu comme une furieuse envie de me replonger dans quelques archives.

1920, création du N.S.D.A.P. (National Sozialistische Deutsche Arbeiter Partei : Parti Ouvrier National Socialiste Allemand). Pour mémoire, le NSDAP était bel et bien un parti SOCIALISTE !


Les 25 points du programme du NSDAP, 24 février 1920


« [...] Le programme du parti ouvrier allemand est un programme à terme. Lorsque les objectifs fixés seront atteints, les dirigeants n’en détermineront pas d’autres dans le seul but de permettre, par un maintien artificiel de l’insatisfaction des masses, la permanence du parti.

1. Nous demandons la constitution d’une Grande Allemagne, réunissant tous les Allemands sur la base du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

2. Nous demandons l’égalité des droits du peuple allemand au regard des autres nations, l’abrogation des traités de Versailles et de Saint-Germain.

3. Nous demandons de la terre et des colonies pour nourrir notre peuple et résorber notre surpopulation.

4. Seuls les citoyens bénéficient des droits civiques. Pour être citoyen il faut être de sang allemand, la confession importe peu. Aucun Juif ne peut donc être citoyen.

5. Les non-citoyens ne peuvent vivre en Allemagne que comme hôtes, et doivent se soumettre à la juridiction sur les étrangers.

6. Le droit de fixer la direction et les lois de l’Etat est réservé aux seuls citoyens. Nous demandons donc que toute fonction publique, quelle qu’en soit la nature, ne puisse être tenue par des non citoyens. Nous combattons la pratique parlementaire, génératrice de corruption, d’attribution des postes par relations de Parti sans se soucier du caractère et des capacités.

7. Nous demandons que l’Etat s’engage à procurer à tous les citoyens des moyens d’existence. Si ce pays ne peut nourrir toute la population, les non citoyens devront être expulsés du Reich.

8. Il faut empêcher toute nouvelle immigration de non Allemands. Nous demandons que tous les non Allemands établis en Allemagne depuis le 2 août 1914 soient immédiatement contraints de quitter le Reich.

9. Tous les citoyens ont les mêmes droits et les mêmes devoirs.

10. Le premier devoir de tout citoyen est de travailler, physiquement ou intellectuellement. L’activité de l’individu ne doit pas nuire aux intérêts de la collectivité, mais s’inscrire dans le cadre de celle-ci et pour le bien de tous. C’est pourquoi nous demandons :

11. La suppression du revenu des oisifs et de ceux qui ont la vie facile, la suppression de l’esclavage de l’intérêt.

12. Considérant les énormes sacrifices de sang et d’argent que toute guerre exige du peuple, l’enrichissement personnel par la guerre doit être stigmatisé comme un crime contre le peuple. Nous demandons donc la confiscation de tous les bénéfices de guerre, sans exception.

13. Nous demandons la nationalisation de toutes les entreprises appartenants aujourd’hui à des trusts.

14. Nous demandons la participation aux bénéfices des grandes entreprises.

15. Nous demandons une augmentation substantielle des pensions des retraités.

16. Nous exigeons la création et le maintien d'une classe moyenne saine, l'expropriation par les communes des grands magasins qui devront être loués à bas prix aux petits commerçants; que l'on tienne le plus grand compte des petits fournisseurs pour les commandes de l'Etat, des Etats et des Communes.

17. Nous demandons une réforme agraire adaptée à nos besoins nationaux, la promulgation d’une loi permettant l’expropriation, sans indemnité, de terrains à des fins d’utilité publique – la suppression de l’imposition sur les terrains et l’arrêt de toute spéculation foncière.

18. Nous demandons une lutte sans merci contre ceux qui, par leurs activités, nuisent à l’intérêt public. Criminels de droit commun, trafiquants, usuriers, etc... doivent être punis de mort, sans considération de confession ou de race.

19. Nous demandons qu’un droit public allemand soit substitué au Droit romain, serviteur d’une conception matérialiste du monde.

20. L’extension de notre infrastructure scolaire doit permettre à tous les Allemands bien doués et travailleurs l’accès à une éducation supérieure, et par là, à des postes de direction. [...] L’esprit national doit être inculqué à l’école dès l’âge de raison. [...] Nous demandons que l’Etat couvre les frais de l’instruction supérieure des enfants particulièrement doués de parents pauvres, quelle que soit la classe sociale ou la profession de ceux-ci.

21. L’Etat doit se préoccuper d’améliorer la santé publique par la protection de la mère et de l’enfant, l’interdiction du travail de l’enfant, l’introduction de moyens propres à développer les aptitudes physiques par l’obligation légale de pratiquer le sport et la gymnastique, et par un puissant soutien à toutes les associations s’occupant de l’éducation physique de la jeunesse.

22. Nous demandons la suppression de l’armée de mercenaires et la création d’une armée nationale.

23. [...] Pour permettre la création d’une presse allemande, nous demandons que : a) Tous les directeurs et collaborateurs de journaux paraissant en langue allemande soient des citoyens allemands. b) la diffusion des journaux non-allemands soit soumise à une autorisation expresse. Ces journaux ne peuvent être imprimés en langue allemande. [...] Les journaux qui vont à l’encontre de l’intérêt public doivent être interdits. Nous demandons que la loi combatte un enseignement littéraire et artistique générateur d’une désagrégation de notre vie nationale, et la fermeture des organisations contrevenant aux mesures ci-dessus. [...]

24. Nous demandons la liberté au sein de l'État de toutes les confessions religieuses, dans la mesure où elles ne mettent pas en danger son existence ou n'offensent pas le sentiment moral de la race germanique. Le Parti [...] combat l'esprit judéo-matérialiste à l'intérieur et à l'extérieur [...].
25. Pour mener tout cela à bien, nous demandons la création d'un pouvoir central puissant, l'autorité absolue du Comité politique sur l'ensemble du Reich et de ses organisations [...].
Les dirigeants du Parti promettent de tout mettre en œuvre pour la réalisation des points ci-dessus énumérés, en sacrifiant leur propre vie si besoin est. »

Münich, le 24 février 1920.

Quel rapport entre ce qui précède et Dieudonné ? 

C'est ce que nous verrons bientôt...

En attendant, offrons-nous une petite réflexion :

Le premier lien ci-dessous vous permettra de consulter des extraits d'un ouvrage fameux de l'essayiste allemand Sebastian Haffner, biographe de Hitler.

À propos d'une campagne de boycott entamée par l'Etat allemand à partir du 1er avril 1933 contre les intérêts juifs, Haffner écrit notamment ceci :


Mais ce qui était étrange et décourageant, c'est que, passé la frayeur initiale, cette première proclamation solennelle d'une détermination meurtrière nouvelle déchaîna dans toute l'Allemagne une vague de discussions et de débats non pas sur la question de l'antisémitisme, mais sur la « question juive ». Un truc que les nazis ont employé depuis avec succès dans nombre d'autres « questions », et à l'échelle internationale : en menaçant de mort un pays, un peuple, un groupe humain, ils ont fait en sorte que son droit à l'existence, et non le leur, fût soudain discuté par tous - autrement dit, mis en question.
(...) Or, plus personne ou presque ne doute aujourd'hui que l'antisémitisme nazi n'a pratiquement rien à voir avec les juifs, leurs mérites et leurs défauts. Les nazis ne font désormais plus mystère de leur propos de dresser les Allemands à pourchasser et exterminer les juifs dans le monde entier. Ce qui est intéressant n'est pas la raison qu'ils en donnent, et qui est une absurdité si manifeste qu'on se dégraderait en en discutant, fût-ce pour la combattre. L'intéressant, c'est ce propos lui-même, qui est une nouveauté dans l'histoire universelle : la tentative de neutraliser, à l'intérieur de l'espèce humaine, la solidarité fondamentale des espèces animales qui leur permet seule de survivre dans le combat pour l'existence ; la tentative de diriger les instincts prédateurs de l'homme, qui ne s'adressent normalement qu'aux animaux, vers des objets internes à sa propre espèce, et de dresser tout un peuple, telle une meute de chiens, à traquer l'homme comme un gibier. Une fois que ces penchants meurtriers fondamentaux et permanents à l'égard des congénères ont été éveillés et même transformés en devoir, changer leur objet n'est plus qu'une formalité. On voit bien déjà qu'il est facile de remplacer « les juifs » par « les Tchèques », « les Polonais » ou n'importe quoi d'autre. Il s'agit d'inoculer systématiquement à un peuple entier - le peuple allemand - un bacille qui fait agir ceux qu'il infecte comme des loups à l'égard de leurs semblables ou qui, autrement dit, déchaîne et cultive ces instincts sadiques que plusieurs millénaires de civilisation se sont employés à réfréner et à éradiquer. »
Sébastian Haffner. Histoire d'un Allemand. Souvenirs (1914 - 1933). Arles, Actes Sud/Babel, 2002-2003, pp. 211 - 215. 

Ce grand historien qu'était Sebastian Haffner oublie simplement un détail (!), et d'importance : le premier boycott jamais rendu public à l'époque n'émane pas du IIIème Reich contre les Juifs, mais bien des Juifs contre l'Allemagne (le pays, pas le régime), ainsi que l'on peut s'en convaincre en consultant la Une du Daily Express du 24 mars 1933.


jew_hitler_boycott_allemagne_germany_1933_daily_express_quenelle_dieudonné_lobby

Donc, une semaine avant que le régime allemand ne lance une campagne de rétorsion, un groupement international se désignant du vocable de "JUDEA" déclarait la guerre (declares war) non pas aux nazis mais à l'Allemagne en tant que pays, moyennant notamment une campagne de boycott de biens (marchandises) allemands (Boycott of German Goods) : "Juifs du monde entier, unissez-vous."

Je posais la question plus haut : quel rapport... avec Dieudonné ? Pour l'heure, contentons-nous de ceci : Dieudonné a fait l'objet, parmi d'autres, d'une nième opération de "black-listing" dans les médias, comme au "bon vieux temps des inventeurs du Goulag dans la Russie livrée aux hordes soviéto-bolcheviques", de la part d'un petit commissaire politique déguisé en journaliste.

Il a répondu.

À suivre...

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