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vendredi 31 mai 2024

Indésirables réfugiés. L'ombre de la Havaara aux USA (1940-1945)

Ce qui suit est ma traduction d'un article qui aurait pu être plus intéressant s'il avait été mieux documenté. Il y est abondamment question de Juifs dans les camps nazis confrontés audit Holocauste. L'article retrace la longue résistance de l'exécutif US sous Franklin Delano Roosevelt à l'admission massive de migrants européens (surtout juifs) aux États-Unis, sans jamais évoqué ce que nous savons depuis, à savoir que nazis et sionistes avaient conclu d'importants accords d'exfiltration de Juifs vers la Palestine, et cette non mention des accords dits de Havaara amenuisent considérablement l'intérêt de l'article.

Et c'est là qu'on risque de m'interroger sur l'intérêt de traduire un papier dont je dénonce les insuffisances. C'est que ces insuffisances constituent précisément le principal intérêt de l'article, à l'instar du négatif d'une photo argentique.

Relecture en cours


Durant la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis ont perdu plusieurs centaines de milliers de jeunes hommes et femmes et dépensé des milliards de dollars pour vaincre la tyrannie nazie en Europe. Ce n’est qu’après la guerre que toute l’horreur du régime hitlérien fut révélée. Six millions de Juifs sont morts pendant l'Holocauste. D’autres groupes que les nazis ont qualifiés d’indésirables ont également été massacrés : les gitans, les homosexuels, les communistes et d’autres ennemis politiques. L’héritage de cette époque demeure présent aujourd’hui et soulève encore de nombreuses questions troublantes.

Réfugiés non recherchés

Lorsque Franklin D. Roosevelt est devenu président en 1933, les Américains luttaient pour survivre à la plus grande dépression économique que le pays ait jamais connue. De nombreux Américains craignaient que les immigrants dans le besoin ne prennent des emplois précieux ou n’exercent une pression supplémentaire sur une économie déjà en difficulté.

Les lois américaines sur l'immigration ont toujours imposé des quotas sur le nombre de personnes autorisées à entrer aux États-Unis en provenance d'autres pays. Par exemple, en 1939, le quota permettait à 27370 citoyens allemands d’immigrer aux États-Unis. En 1938, plus de 300 000 Allemands – pour la plupart des réfugiés juifs – avaient demandé un visa (permis d’entrée) aux États-Unis. Un peu plus de 20000 candidatures ont été approuvées. Au-delà des stricts quotas nationaux, les États-Unis ont ouvertement refusé l'octroi de visa à tout immigrant "susceptible de devenir une charge publique". Cette décision est apparue comme étant un problème sérieux pour de nombreux réfugiés juifs qui avaient tout perdu lorsque les nazis ont pris le pouvoir et pourraient avoir besoin de l'aide du gouvernement après avoir immigré aux États-Unis.

Peu de temps après sa nomination au cabinet, Frances Perkins, secrétaire au Travail du président Roosevelt, a proposé un décret concernant les réfugiés et l'immigration. Perkins a suggéré que le Département d'État devrait accorde la priorité aux immigrants cherchant refuge contre les persécutions raciales ou religieuses. Le Département d’État s’est opposé à cette ordonnance parce qu’elle était susceptible de contrarier les relations avec l’Allemagne et d'impacter les citoyens américains sans emploi. Roosevelt n’a jamais appliqué cette recommandation et les responsables du Département d’État en Europe ont continué de rejeter de nombreuses demandes de visa de réfugiés juifs.

En septembre 1935, l’Allemagne nazie a adopté des lois privant les Juifs allemands de leur citoyenneté. Sans citoyenneté, les Juifs étaient juridiquement sans défense ; beaucoup ont perdu leur emploi et leurs biens. Simultanément, des milliers d'opposants politiques à Hitler, des Tsiganes, des catholiques, des homosexuels, et même des handicapés physiques et mentaux sont devenus la cible de la violence et des persécutions nazies. Face au grand nombre d’Allemands fuyant leur pays, le Département d’État a temporairement assoupli les quotas d’immigration. En 1936, le Département d’État a accordé des visas à environ 7 000 réfugiés allemands. En 1938, ce nombre était passé à plus de 20 000, mais un sondage d’opinion révélait que 82 % des Américains étaient toujours opposés à l’admission d’un grand nombre de réfugiés juifs aux États-Unis. Malgré les appels des organisations américaines de défense des droits de l'homme, le Département d'État américain a refusé d'augmenter davantage le quota allemand.

À la veille de la guerre

En mai 1939, quelques mois seulement avant le début de la guerre en Europe, un navire baptisé le St. Louis quitta l'Allemagne avec à son bord près d'un millier de réfugiés, pour la plupart juifs. Beaucoup de ces personnes étaient déjà qualifiées pour obtenir un visa américain, mais n’en avaient pas encore reçu. Elles ont obtenu des visas touristiques cubains temporaires qui leur permettraient d'attendre hors d'Allemagne les visas américains. Cependant, lorsque le Saint-Louis atteignit La Havane, le gouvernement cubain modifia sa réglementation en matière de visa, refusant l'autorisation d’atterrir à la plupart des réfugiés.

Contraint de quitter les eaux cubaines, le St. Louis remonta la côte de Floride. Les garde-côtes américains le suivirent de près pour empêcher les passagers de nager à terre. Le Département d'État refusa d'autoriser les réfugiés à atterrir sans une législation spéciale du Congrès ou un décret du président. Les efforts déployés par les organisations juives américaines pour parvenir à un compromis avaient échoué. Les passagers désespérés envoyèrent au président Roosevelt un télégramme plaidant leur cause ; il n'y a jamais répondu.

Les réalités politiques ont peut-être influencé la décision de Roosevelt de garder le silence. La plupart des Américains étaient soucieux de rester à l’écart de la guerre européenne qui approchait. Beaucoup pensaient que le meilleur intérêt de l’Amérique était d’éviter les conflits étrangers. D’autres ont été déçus par l’expérience de l’intervention américaine pendant la Première Guerre mondiale et voulaient éviter la perte de vies américaines. Ces opinions ont bénéficié d’un fort soutien au Congrès. En outre, le président Roosevelt savait que les États-Unis n’étaient pas encore préparés à la guerre et hésitaient à s’opposer au régime nazi.

Finalement, le Saint-Louis est retourné en Europe et plusieurs pays ont accordé l'asile aux réfugiés. Mais lorsque les troupes hitlériennes traversèrent l'Europe, la plupart des passagers malheureux du Saint-Louis furent finalement capturés par les nazis et envoyés dans des camps de concentration.

À la veille de la Seconde Guerre mondiale, un projet de loi autorisant l’admission d’enfants juifs réfugiés, au-delà des quotas habituels, a été présenté au Congrès. Le président Roosevelt n’a pris aucune position sur le projet de loi et celui-ci est mort en commission à l’été 1939. Les sondages de l’époque indiquaient que les deux tiers des Américains étaient opposés à l’accueil d’enfants juifs réfugiés.

Les années de guerre

Au début de la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement américain ne croyait pas aux informations selon lesquelles Hitler mettait en œuvre un plan visant à assassiner des millions de Juifs européens. Mais, en novembre 1942, les preuves étaient accablantes. Une fois de plus, les dirigeants juifs américains ont fait appel à Roosevelt : si le président demandait au Congrès de modifier les lois sur l’immigration, davantage de réfugiés pourraient échapper à l’Holocauste. Encore une fois, Roosevelt a refusé. En lieu t place, il s’est joint aux Britanniques pour condamner le génocide des Juifs par les nazis.

La guerre a entraîné une forte baisse de l'immigration lorsque le gouvernement a imposé des réglementations encore plus strictes en matière de visas. Les autorités craignaient que des espions et des saboteurs ennemis n’entrent dans le pays en se faisant passer pour des réfugiés. Mais à mesure que l’opinion publique américaine prenait conscience de l’énormité des atrocités nazies, elle commença à exiger que les États-Unis fassent quelque chose pour sauver le peuple juif restant en Europe. En novembre 1943, un Comité d’urgence pour sauver le peuple juif d’Europe présenta une résolution de sauvetage au Congrès.

Une fois de plus, le Département d’État s’y est opposé. Cela a provoqué la colère du secrétaire au Trésor Henry Morgenthau Jr., un juif consterné par les massacres nazis. Depuis 1933, le Département d’État s’était opposé à presque toutes les tentatives visant à aider les réfugiés juifs. Le 16 janvier 1944, Morgenthau rencontra Roosevelt et lui présenta un rapport préparé par son département. Le rapport documentait la longue histoire de l’obstructionnisme du Département d’État dans les affaires de réfugiés. (Ce rapport était initialement intitulé "Rapport au secrétaire sur l'acquiescement de ce gouvernement au meurtre des Juifs."

Pour protéger son Département d'État du scandale, Roosevelt a signé un décret ordonnant au Congrès de mettre en œuvre la plupart des dispositions de la résolution de sauvetage. L'ordre créait un Conseil des réfugiés de guerre "pour prendre toutes les mesures dans le cadre de sa politique de sauvegarde des victimes de l'oppression ennemie en danger de mort imminente".

La Commission des réfugiés de guerre

Peu après sa création, le War Refugee Board (WRB) a mobilisé de manière agressive diverses activités de sauvetage, émettant des avertissements pour crimes de guerre et envoyant des colis de nourriture dans les camps de concentration. À l’été 1944, elle lançait une opération dramatique.

Avec la coopération du gouvernement suédois, le WRB a envoyé un homme d'affaires suédois, Raoul Wallenberg, en Hongrie, pour y travailler comme fonctionnaire de l'ambassade. Wallenberg devait mettre en œuvre un plan pour sauver 200 000 Juifs hongrois sur le point d'être déportés vers le camp d'extermination d'Auschwitz. Il loua des bâtiments et les plaça sous la protection diplomatique suédoise. Cela lui a permis d’offrir un refuge à des milliers de Juifs. Il a délivré des passeports de protection spéciaux à de nombreuses autres personnes. Avec le soutien du WRB, les efforts de Wallenberg ont sauvé plus de 20 000 vies. Wallenberg a disparu lorsque l'armée soviétique a occupé la Hongrie à la fin de la guerre. Son sort est inconnu, même si, en 1956, les Soviétiques ont affirmé avoir découvert un rapport faisant état de la mort de Wallenberg en 1947 dans une prison soviétique.

Le WRB a également établi un sanctuaire hors d’Europe pour les réfugiés secourus. Combattant l’opposition du Département d’État, du Congrès et du public, le WRB a convaincu Roosevelt d’autoriser un groupe de réfugiés juifs italiens à occuper un ancien camp militaire près d’Oswego, dans l’État de New York. Pour éviter de violer les lois sur l'immigration, le WRB a amené ces victimes des persécutions nazies dans le pays sous le statut de prisonniers de guerre.

En mai 1944, les bombardiers américains pouvaient atteindre les camps de concentration nazis d’Auschwitz. L'emplacement précis de ces installations était bien connu. Le WRB et les dirigeants juifs ont supplié le ministère américain de la Guerre de bombarder les chambres à gaz et les voies ferrées qui transportaient le fret humain des nazis vers Auschwitz. Après une brève étude, le ministère de la Guerre rejeta l'idée car "elle ne pouvait être mise en œuvre qu'en détournant un soutien aérien considérable, essentiel au succès de nos forces désormais engagées dans des opérations décisives.".

De nombreux experts ont contesté l’argument du ministère de la Guerre. À l’automne 1944 et de nouveau en décembre, des avions américains bombardèrent des cibles industrielles situées à moins de huit kilomètres des chambres à gaz d’Auschwitz. Aucune bombe n'est jamais tombée sur les chambres à gaz et les fours, ni sur les voies ferrées menant aux camps. On estime que 100 000 Juifs sont morts à Auschwitz dans la période qui a suivi les raids américains. Certains disent que si les bombardements avaient été dirigés contre Auschwitz, ces vies auraient été sauvées. D’autres ne sont pas d’accord. Ils soutiennent que les techniques de bombardement imprécises de cette époque n’étaient peut-être pas efficaces. Au lieu de cela, disent-ils, les bombardements auraient pu causer la mort de milliers de Juifs à Auschwitz ou dans les trains qui y conduisaient.

Les gazages se sont poursuivis jusqu'à ce que les Russes prennent le camp en janvier 1945.

On attribue au War Refugee Board le mérite d’avoir sauvé peut-être 200 000 Juifs au cours des derniers mois de la guerre. "Ce que nous avons fait était assez peu", a déclaré le directeur du WRB, John Pehle. "Il était tard. Tard et peu, je dirais."

Les États-Unis auraient-ils pu faire davantage pour sauver les Juifs de l’Holocauste hitlérien ? Beaucoup pensent que, dans les circonstances de la période d’avant-guerre et pendant la guerre elle-même, on ne peut pas reprocher à l’administration Roosevelt de n’avoir pas réussi à secourir davantage de victimes de l’Holocauste. D’autres ne sont pas d’accord. La question ne sera peut-être jamais réglée. Cela continue de nous hanter aujourd’hui.


Source

 

mardi 23 juin 2020

Réflexions sur le "shoah business" #6


Épisode §6. Hitler's jewish soldiers

Extrait d'un article concernant un ouvrage peu controversé, tant il est factuel, tout en étant peu évoqué dans les "grands" médias, allez savoir pourquoi ! 
Bryan Mark Rigg's Hitler's Jewish Soldiers uncovers a wealth of oral history and personal documents relating to German soldiers of partial Jewish ancestry who served in the Wehrmacht. Rigg interviewed hundreds of these men labeled "Mischlinge" by the Nazi regime. He sought and received access to many of their personal records, both in their possession and in military and government archives. By tracing their histories through interviews and documents, Rigg is able to reconstruct the historical experience of the "Mischlinge." His fascinating discussion nonetheless occasionally leaves the reader wanting. 
L'ouvrage "Les soldats juifs de Hitler" de Bryan Mark Rigg repose sur une grande richesse de récits oraux et de documents personnels concernant des soldats allemands d'ascendance partielle  juive et ayant servi dans la Wehrmacht. Rigg a interviewé des centaines de ces hommes baptisés "Mischlinge" (équivalent de "métis") par le régime nazi. Il a cherché et obtenu l'accès à bon nombre de leurs dossiers personnels, qu'il s'agisse de documents que les vétérans avaient en leur possession, ou qui étaient conservés dans des archives militaires et gouvernementales. En retraçant leur histoire à travers interviews et documents, Rigg a réussi à restituer l'expérience historique de ces "Mischlinge". Son extraordinaire récit laisse néanmoins parfois le lecteur sur sa faim.


J'indiquais plus haut que l'ouvrage de B. Rigg était peu controversé, à ceci près que bien des commentateurs (voyez la dernière phrase du résumé ci-dessus) se sont souvent crus obligés d'afficher l'une ou l'autre réserve, tant le sujet était..., comment dire ? Sensible ? Politiquement incorrect ?

Rendez-vous compte ! Hitler voulait exterminer les "Juifs" (1) jusqu'au dernier ; admettons. Seulement voilà ! Il y avait plus d'officiers supérieurs d'ascendance juive dans l'armée d'Hitler (1933-1945) qu'il n'y a de caporaux et sergents arabes dans l'armée israélienne actuelle (2020) ! Vous comprenez que le hiatus a de quoi embarrasser nos théoriciens de la "Shoah" et de l'"Holocauste" !

Par parenthèse, en France, le titre original de l'ouvrage de B. Rigg a été curieusement métamorphosé en "La tragédie des soldats juifs d'Hitler", alors même qu'il n'est nullement question de cela dans l'ouvrage !

Tiens, prenez Fritz Bayerlein. Général de Brigade Bayerlein : pas caporal, pas sergent, même pas lieutenant ou capitaine ; Général de la Wehrmacht Bayerlein, aide de camp de Manfred Rommel lors de l'invasion des Ardennes. Hé ben, ce général de brigade était juif, selon la typologie hitlérienne.

Une telle évidence étant difficile à contester, il ne restait aux faussaires et enjoliveurs de l'Histoire qu'à faire "motus et bouche cousue", ce qui fait que rares sont nos contemporains informés de la présence importante de "Juifs" dans la Wehrmacht d'Hitler.

Il va pourtant falloir expliquer, un jour ou l'autre, cette anomalie portant sur la concomitance d'une extermination des uns, ici, et d'une valorisation des mêmes ou à peu près, là. 

Citation : 
Les lois confuses de Nuremberg, décrétées en 1935, permirent d'incorporer dans la Wehrmacht, la Luftwaffe ou la Kriegsmarine, des hommes issus de mariages entre aryens et juifs. Outre Werner Goldberg, le réalisateur Larry Price a interrogé d'autres Mischling, dont Arno Spitzer, issu d'une famille juive aisée convertie au christianisme, devenu parachutiste et décoré à trois reprises de la Croix de fer. (Le Monde)
J'aime bien le passage : "les lois confuses de Nuremberg" ; il faut dire que, depuis des lustres, aux yeux de certains contrefacteurs de l'Histoire, tout est clair en matière de relations hitléro-juives ! Il me semble avoir déjà évoqué, ici même, le cas de cette "fiancée" juive allemande blonde comme les blés, sans parler de l'espionne nazie préférée d'Adolf Hitler...

Les illustrations qui suivent sont tirées de l'ouvrage de B. Rigg.

 

"en raison de votre ancienne appartenance au Parti (N.S.D.A.P : National Sozialistische Deutsche Arbeiterpartei) et les services rendus à notre mouvement...".


(1) Je suppose que d'aucuns se demandent pourquoi j'ai mis des guillemets à Juifs. Vous faites bien de vous interroger ! Tant il est vrai qu'il y a plus qu'une nuance entre "Jude", d'une part [(terme/je veux parler du substantif) qu'Hitler n'emploie dans quasiment AUCUN de ses discours publics entre 1933 et 1945, préférant des néologismes alambiqués du type "Jüdischbolschevismus", "Finanzjudentum"...] et "gens de la synagogue", d'autre part, et à cela, il y a plein de raisons !


Liens : 01 - 02 - 03 - 04




mercredi 4 mars 2020

Réflexions sur le "shoah-business" #4


Épisode §4. Communiqué officiel. Ennemis du Reich. Tziganes


Bekanntmachung 

Aufgrund des Gesetzes über die Einziehung volks- und staatsfeindlichen Vermögens vom 14. Juli 1933 (…), in Verbindung mit dem Erlaß des Führers und Reichskanzlers über die Verwertung des eingezogenen Vermögens von Reichsfeinden vom 29. Mai 1941 (…) wird hiermit das Vermögen folgender am 27. März 1943 in das Konzentrationslager Auschwitz abgeschobener Zigeuner (…) in Höhe von zusammen 942,66 RM zugunsten des Deutschen Reiches eingezogen.

Königsberg (Preußen), den 31 Oktober 1943

Der Regierungspräsident…


Communiqué

Conformément à la loi sur la confiscation des biens de sujets hostiles au peuple et à l'État du 14 juillet 1933 (...), en liaison avec le décret du Führer et Chancelier du Reich du 29 mai 1941 sur l'exploitation (mise en valeur) des biens confisqués aux ennemis du Reich (...), les biens des tziganes suivants (...),  déportés au camp de concentration d'Auschwitz le 27 mars 1943, sont confisqués au profit du Reich allemand pour un montant total de 942,66 RM.

Königsberg (Prusse), le 31 Octobre 1943

Le chef du gouvernement…


Un commentaire ?

Trente Tziganes, 942,66 (n.b.: les anglo-saxons écriraient 942.66) Reichsmarks de butin saisi, soit une petite trentaine de RM par sujet déporté, autant dire - du point de vue de l'auteur du hold-up - une misère, non !? Sauf pour les victimes dudit hold-up, touchées par la double peine - se faire voler, et se faire déporter ensuite - et qu'on n'imagine pas bien riches ! Comme dirait l'autre, il n'y a pas de petits profits, même lorsqu'on s'appelle Adolf Hitler ! Mais on imagine sans mal que le plus important pour le régime nazi ne consistait pas dans la richesse présumée des Tziganes, ces "ennemis du Reich", on se demande bien pour quelle raison !

Erratum : dans la rubrique "pan sur le bec !", il suffisait de bien lire le communiqué, ce que j'ai fait pourtant ! Dans les faits, nos Tziganes ont été déportés vers Auschwitz en mars, tandis que leurs maigres possessions ont été confisquées bien plus tard, en octobre.




samedi 15 février 2020

Réflexions sur le "shoah business" #3



Épisode §3. Une tragique rencontre entre une juive et un gigolo

Elle s'appelait...

Mais avant d'évoquer cette personne, commençons par un tragique fait-divers.

Hiver 1943. Berlin croule déjà sous les bombes alliées. Tout le  monde ne pense qu'à une chose : trouver un abri sûr et rester vivant au moins jusqu'au lendemain.

Mais voilà qu'au beau milieu du chaos, des témoins font une série de découvertes macabres : des restes humains empaquetés dans divers emballages, la plupart en carton, mais aussi dans une valise. La police estime qu'il s'agit des corps démembrés d'une femme et d'une fillette. Après avoir récupéré les divers "colis", il ne manque que les deux têtes. Une bonne partie des colis macabres avaient été abandonnés dans des..., voire à proximité de gares, certains même dans des wagons.

Et c'est là que le chef de la police criminelle (Kriminalpolizei, la fameuse "Kripo" des polars allemands) [pron. kriminalpôlits] va jeter son dévolu sur la valise : une valise usagée, donc pas neuve, donc ayant pas mal servi, donc ayant été vue ici ou là. Autant dire qu'elle n'a pas été achetée exprès par le criminel responsable du massacre. Une photo de la valise est transmise à l'ensemble des quotidiens et hebdomadaires berlinois, lesquels ne semblent pas (encore) perturbés par le capharnaüm ambiant.

L'option du chef de la police semble porter ses fruits, puisque, quelques jours plus tard, un homme appartenant à la communauté juive berlinoise se présente à la police, et affirme avoir déjà vu cette valise. Il l'aurait vue chez une connaissance : une femme juive du nom de Vera Korn, qu'il n'aurait pas vue depuis un certain temps. Et le témoin va faire avancer l'enquête d'un bond, en révélant aux policiers que ladite Vera avait une fille qu'elle élevait seule.

Bien évidemment, la police berlinoise va faire ce que toute police sait faire, et ce, malgré la pluie de bombes qui continue de s'abattre sur la ville.

Les voisins de la femme disent avoir perdu toute trace de leur voisine, tout en informant les enquêteurs de l'existence d'un visiteur assidu auprès ce cette Vera, un certain Eckert. À un moment, l'homme venait presque quotidiennement chez la voisine, au point que l'on a pu penser qu'ils s'étaient mis en ménage.

La police a vite fait de retrouver le fameux Eckert, lequel est employé... dans les chemins de fer. L'homme est marié et a un enfant. Par ailleurs, il a sa carte du NSDAP (parti national-socialiste) et a même été membre des  fameux S.A.

À partir de ce moment, les limiers de la police ont la conviction qu'ils tiennent leur homme, lequel, du reste, ne fait aucun mystère de ses relations, qu'il dit anciennes, avec Vera.

Mais il faut croire que la police criminelle d'Hitler ne manquait pas de savoir-faire (!), puisque, très rapidement, Eckert va se mettre à table.

C'est ainsi qu'un jour, il croise cette Vera, une juive berlinoise un peu paumée et élevant seule sa fille. Elle aussi travaille comme "Arbeits-Jüdin" aux chemins de fer. Ils sympathisent, au point que la femme lui confie un coffret contenant des bijoux de famille, qu'elle préfère voir dans un lieu plus sûr que son propre domicile. Sauf que, quelque temps après, son comportement change et elle lui demande de lui restituer les bijoux.

Le margoulin se dit que ces bijoux ont assurément pas mal de valeur, et que si, d'aventure, la juive pouvait disparaître au cours d'une rafle quelconque, cela faciliterait ses affaires. Il faut dire que Vera Korn avait été mariée à un "aryen", le père de sa fille, le mariage assurant aux conjoints relevant de couples "mixtes" - théoriquement interdits par les nazis, à ceci près qu'en 1933, lorsque Hitler arrive au pouvoir, il existe déjà une flopée de couples de ce type - une certaine protection. Le problème c'est que Vera n'est plus en couple avec son "aryen" !

Un moment, Eckert envisage d'adresser une lettre de dénonciation à la Gestapo, puis il se ravise, à cause de la petite. Et puis il espère toujours se rabibocher avec Vera. Seulement voilà, cette dernière  ne semble plus vraiment disposée à poursuivre leur relation.

Arrivent les bombardiers alliés. Et c'est là qu'Eckert se dit que, dans le chaos des bombardements et le sauve-qui-peut généralisé qu'ils ne manqueront pas de provoquer, des restes humains abandonnés ici ou là n'intéresseraient pas grand monde.

Et voilà comment, un banal employé des chemins de fer, qui n'avait jamais commis le moindre délit, va se muer en assassin sans scrupule, capable d'assassiner une mère et sa fillette afin de faire main basse sur un coffret de bijoux.

Mais notre gigolo meurtrier avait présumé de ses compétences en matière de crime, puisque ce dernier était tout sauf parfait, avec ces restes humains faciles à retrouver,  et ce, quasiment sur le lieu de travail même de l'assassin, ainsi que cette valise appartenant à la victime et si facile à identifier par le premier témoin venu.

Le fait est que Eckert n'avait toujours pas restitué les bijoux à leur propriétaire. C'est alors que lui est venue l'idée d'attirer Vera et sa fille dans un traquenard. C'est donc le jour supposé de la restitution des bijoux que Vera et sa fille se rendent au lieu supposé d'un rendez-vous au cours duquel Eckert leur restituerait les bijoux. Mais Vera et sa fille ne rentreront plus jamais à leur domicile.

Arrêté par la police le 8 mars, August Eckert comparaît devant un tribunal criminel berlinois trois semaines plus tard, soit le 28 mars 1944 ; le verdict tombe le jour-même : condamnation à mort par décapitation. La sentence sera exécutée dès le lendemain, 29 mars 1944.

C'est ainsi que, sous Hitler, un sinistre margoulin pouvait être condamné à mort et exécuté pour avoir assassiné une juive.

Cette histoire nous est rendue dans un passionnant récit paru en Allemagne en 2006, sous la plume du journaliste Michael Klein - que je soupçonne d'avoir quelque peu romancé l'histoire, mais bon, il fallait bien combler quelques lacunes éventuelles dans le récit ! -, lequel évoque en quatrième de couverture "la véridique histoire du seul (et unique) meurtrier de juif/ve condamné à mort par le régime nazi, ainsi que celle de sa victime."

Vera et le "porteur de chance" brun. 'Glücksmann', de Glück : la chance. L'homme était censé la tirer d'affaire dans ce Berlin compliqué pour une juive ; n'était-il pas membre du NSDAP et des S.A. (d'où la référence à la couleur brune) ?



Nota bene : ce que le récit de M. Klein m'inspire ? D'aucuns vont paraître surpris d'apprendre qu'il y ait eu encore des juifs à Berlin dans ces années 1943-1944, soit autour de cinq mille selon les estimations. Voilà qui me rappelle une rencontre, avec une sémillante blondinette : pour faire court, un visage façon Eva Marie Saint, plus la blondeur (en plus intense) de Marion Maréchal. Et cette juive allemande m'a dit un jour : "Surtout ne crois pas tout ce qu'on raconte dans les journaux et dans les livres !".

Elle venait tout juste de me révéler qu'elle était née en Allemagne de deux parents juifs, eux-mêmes nés en Allemagne de quatre parents juifs, eux-mêmes nés en Allemagne de huit parents juifs... Et elle de me confirmer, en me regardant droit dans les yeux, que durant les années hitlériennes, aucun membre de sa parentèle n'avait dû fuir ni n'avait été inquiété par le régime nazi. J'avoue que j'en suis resté bouche bée. Peut-être raconterai-je cette rencontre un jour, ici même... Wait and see!





vendredi 7 février 2020

Réflexions sur le 'shoah business' #2


Épisode §2. "Mémoire juive et éducation"

"Mémoire juive..." est l'intitulé d'un site visible sur Internet.

Et moi de me demander en quoi la mémoire pouvait être "juive", surtout lorsqu'on examine le contenu du site en question.

Peut-être veut-on nous faire croire qu'il n'y avait que des "gens de la synagogue" dans l'ensemble des camps de concentration nazis !


Détail intéressant : la liste quasi exhaustive des dépendances (= kommandos)  du camp d'Auschwitz, lequel ne se réduisait pas à... Birkenau !

Pour mémoire, Birkenau, c'est un cinquantième d'Auschwitz, soit deux cents hectares sur près de dix mille. 
 
Encore une précision ? Privé de ressources pétrolières et coupé de toutes ses colonies d'Outre-mer, le régime nazi a dû se focaliser sur la production d'une essence de synthèse tirée de la liquéfaction de gaz à partir du charbon, technique ultra-onéreuse mise en place en partie avec l'aide de la Standard Oil. Or ces installations très stratégiques se situaient à Auschwitz, avec pour maître d'oeuvre la firme IG-Farben.

Il s'avère, donc, particulièrement étrange que 99 % des activités du site d'Auschwitz soient systématiquement passés sous silence par une clique de faussaires.

Dernier petit détail : IG-Farben et l'ensemble du tissu militaro-industriel nazi avaient un besoin vital de main d'oeuvre, d'où l'organisation des camps, placés sous l'obédience du W.W.V.H. (Waffen - SS - Wirtschafts - Verwaltungs - Hauptamt / ajout de tirets pour la commodité de la lecture) : Office Central de la Waffen-SS chargé des affaires économiques.

Autant dire que les camps dirigés par le WWVH (1) étaient des sites de production industrielle. Voyez la liste ci-dessus pour Auschwitz.

Question : comment expliquer qu'une partie de cette si précieuse main-d'oeuvre, si vitale pour la production de matériels aussi stratégiques que le carburant, le caoutchouc synthétique, les armes... ait été détournée au profit d'une activité absolument improductive : l'extermination, laquelle aurait pu (dû !) être réalisée ailleurs qu'ici ? (voyez Babi Yar, Lidice, Oradour-sur-glane, etc.)

Autre chose ? Vous allez finir par me trouver obsédé, mais j'en reviens toujours à la même question : qu'est-ce qu'Hitler reprochait exactement aux gens de la synagogue ?

Par parenthèse, savez-vous pour quelle raison et sous quel prétexte les États-Unis ont pris part à la Première Guerre Mondiale ?

Prenez cette fameuse déclaration d'Adolf Hitler, traduite en ces termes par le site PHDN :
« Aujourd’hui, je serai encore un prophète : si la finance juive internationale en Europe et hors d’Europe devait parvenir encore une fois à précipiter les peuples dans une guerre mondiale, alors le résultat ne serait pas la Bolchevisation du monde, donc la victoire de la juiverie, au contraire, ce serait l’anéantissement de la race juive en Europe. »

Hitler dixit : 
« Ich will heute wieder ein Prophet sein: Wenn es dem internationalen Finanzjudentum inner- und außerhalb Europas gelingen sollte, die Völker noch einmal in einen Weltkrieg zu stürzen, dann wird das Ergebnis nicht die Bolschewisierung der Erde und damit der Sieg des Judentums sein, sondern die Vernichtung der jüdischen Rasse in Europa ».

Soyons honnêtes : est-il question de "gens de la synagogue" dans la déclaration d'Hitler ? Ce serait mal connaître la sémantique du dictateur, qui n'évoque les gens de la synagogue que dans 'Mein Kampf' (1925)  et quasiment jamais entre 1933 et 1945. Par ailleurs, il va sans dire que "Finanzjudentum" comporte une forte péjoration, comme souvent chez Hitler. J'estime que "finance juive internationale" est une mauvaise traduction, et surtout, une édulcoration de "Finanzjudentum", dans la mesure où il faut comprendre ce que sous-entend Hitler (2), qui devrait s'entendre par "mafia financière juive" ou par "juiverie financière internationale."

Et comme preuve qu'Hitler n'en a pas du tout après les "gens de la synagogue", la référence à 'noch einmal in einen Weltkrieg stürzen' est très explicite, non ? Hitler y sous-entend que l'"Internationales Finanzjudentum" aurait DÉJA (cf. noch einmal) précipité le monde dans une guerre mondiale.

Et c'est là que, lorsqu'on dispose d'un peu de culture générale, on se rappelle la fameuse "Dolchstoßlegende" ou "légende du coup de poignard dans le dos" qu'aurait reçu (le coup de poignard) une Allemagne humiliée et dépecée à Versailles à la fin de la première guerre mondiale. Et derrière l'embrouille versaillaise, les ultranationalistes allemands, dont Hitler, ont toujours vu la main de la "juiverie" internationale.

Faire silence sur la question, c'est montrer qu'on n'est pas digne de passer pour un historien !

Voyez cette fameuse Une du Daily Express (24 mars 1933, Hitler vient à peine d'être nommé chancelier) ; de deux choses l'une : ou elle est fausse, et l'affaire est entendue, ou elle est vraie, et l'on tient là un des mobiles de l'animosité obsessionnelle d'Hitler envers non pas les gens de la synagogue mais envers le fameux "Internationales Finanzjudentum".

Juifs du monde entier, unissez vos efforts... (pas contre le régime 
nazi mais bien contre toute l'Allemagne...)
Autant dire que les représentants de cette nébuleuse internationale auto-baptisée "Judea" n'ont pas attendu l'embryon d'un commencement d'application d'une politique anti-juive par Hitler pour appeler au boycott des marchandises venues d'Allemagne, y compris via des manifestations de masse... Pour mémoire, les lois juives dites de Nuremberg ne seront mises en place qu'en... 1935. Quant à la fameuse "Nuit de Cristal" (1938), elle interviendra à la suite de l'assassinat, à Paris, par un activiste juif, d'un diplomate allemand.

Et c'est là que nos "historiens", par couardise, incompétence, ou par cynisme, se gardent bien d'expliciter ce que sous-entend cet avertissement d'Adolf Hitler, préférant noyer le poisson derrière le vocable "juif" que, pour ma part, j'ai décidé de garnir systématiquement de guillemets, s'agissant de la période nazie.


(1) Si ça vous amuse (!), vous pouvez toujours faire une recherche en ligne sur le sigle 'WWVH' pour vous convaincre du peu d'intérêt (!!!) que cet organisme (pourtant incontournable dans l'organisation concentrationnaire nazie) suscite chez les historiens. Pour ma part, à ce jour, je ne suis toujours pas tombé sur la moindre monographie ou thèse traitant de la question ! Sinon, l'acronyme allemand est souvent traduit, de manière mécanique, par Office central SS pour l'économie et l'administration, traduction platement scolaire, dès lors que 'Wirtschafts- (génitif !) + Verwaltungs- (génitif !) + Hauptamt' veut dire que le terme de référence est Hauptamt, les autres n'étant que des "déterminatifs" (ou compléments du nom). Autrement dit, il s'agit bien d'un office central chargé de la gestion économique (Wirtschaftsverwaltungs...) ; en bon allemand : es handelt sich hier um ein Amt, das die Wirtschaft verwalten soll : un organisme censé gérer les affaires économiques, la notion d'administration étant (déjà) incluse dans le verbe gérer ou le substantif gestion (verwalten/Verwaltung).

(2) Il suffit de lire l'"hitler" dans le texte pour constater qu'il affectionnait tout particulièrement le recours aux pré/ et suf/fixes pour désigner l'univers "judéo...". Pensons à des trouvailles sémantiques comme, précisément, le substantif "Finanzjudentum"  (il fallait oser associer religion et finance et Hitler n'était pas à ce genre de détail près !), ou encore le fameux "Jüdisch - bolschevismus" (judéobolchevisme), et l'adjectif correspondant : "jüdisch - bolschewistisch" (judéobolchevique) ; on a même eu droit à un "jüdisch - maurerisch - bolschewistisch" (judéo-maçonno-bolchevique"), ce qui, on en conviendra, nous éloigne sensiblement de la synagogue !



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mardi 28 janvier 2020

Réflexions sur le 'shoah-business' #1


Épisode §1. Une princesse chère au cœur du Führer


J'ai déjà évoqué, ici même, la discussion que j'eus un jour avec un de mes neveux, dont la classe de lycée avait décidé de quitter la salle si, d'aventure, le prof d'histoire-géo avait le culot de leur servir un couplet sur la "shoah", ainsi qu'il s'apprêtait à le faire lors d'un prochain cours sur WWII (en anglais : World War Two / Deuxième Guerre Mondiale)

Au fait, vous savez quoi ? Il paraît qu'Oświęcim, germanisé en Auschwitz, ne se trouve plus en Pologne mais en... Israël ! Si, si, je vous assure ! Enfin, c'est en tout cas ce qui ressort de cette pantalonnade internationale à laquelle vous avez dû assister à la télévision l'autre jour. Il faut dire que le polonais Benjamin X., alias Netanyahu, dont le vrai patronyme est Mileikovsky, est un cynique de première catégorie, trouvant sans doute que les territoires palestiniens étaient désormais trop exigus, et qu'il fallait, dare-dare, annexer également un bout de territoire polonais.

Nous eûmes, donc, droit à la logorrhée classique des lamentations et autres larmes de crocodiles à coups de "plus jamais ça !".

Mais plus jamais quoi, au fait ?

Plus jamais de mensonges, de contrefaçon de la réalité historique ? Plus jamais de massacres et de spoliation de populations sans défense ? Avez-vous seulement entendu, ne serait-ce qu'une fois, au cours de ce barnum israélien autour d'Auschwitz, prononcer le mot Palestine ou l'expression droits des peuples ?

On parie qu'en revanche, les mots "holocauste" et "shoah" ont été prononcés sur tous les tons ?

Par parenthèse, sait-on exactement pourquoi Hitler voulait à ce point éradiquer les gens de la synagogue ? Parce que "juifs" veut bien dire "gens de la synagogue", non !? Alors, c'était quoi, le mobile d'Adolf Hitler, sachant qu'un crime sans mobile ne peut être que l’œuvre d'un fou ?

Hitler était-il fou ? Dans la négative, il nous faut un mobile, non ?

Autre chose ? 30 janvier 1933, Hitler arrive aux affaires, appelé à la chancellerie par Hindenburg. 20 mars 1933, création du camp de concentration de Dachau, qui comptera par la suite pas loin de deux-cents sous-camps.

Et qui enferme-t-on à Dachau quelques semaines seulement après l'avènement d'Hitler ? Des 'juifs' ? Pas du tout ! La gauche allemande : socialistes, communistes, syndicalistes, etc., toutes gens susceptibles de constituer un puissant corps d'opposants à ce qui allait être la politique du IIIème Reich (1).

Voyez un peu ce que d'aucuns appellent stupidement  la "shoah", cet absolu contre-sens tiré de l'hébreu et renvoyant à une catastrophe naturelle.

À propos, la 'shoah', c'est quand déjà ?

Citation :
La Shoah, ou entreprise d'extermination des juifs d'Europe (1941-1945), est l'aboutissement de l'idéologie raciste et antisémite développée par Hitler, Führer de l'Allemagne. Elle se déroule en pleine guerre mondiale, tandis que l'Allemagne hitlérienne et ses alliés combattent le monde entier. (Source)
Vous avez compris ? À peine deux mois après sa nomination comme chancelier, Hitler entreprend d'embastiller la gauche allemande afin de la museler, mais il aurait attendu huit bonnes années pour régler leur compte aux "gens de la synagogue" qu'il détestait tant, parce que, apparemment, plus dangereux que les socialistes, communistes, anarchistes, etc. (cf. l'insurrection spartakiste de 1918-1919, qui aurait pu voir l'Allemagne rejoindre le camp des républiques soviétiques...) ! Vous y comprenez quelque chose ?

Shoah par-ci, holocauste par-là, voilà qui ne peut que m'inciter à piocher dans mes archives. 

Tiens, by the way, le nom de Stephanie von Hohenlohe (2) vous dit-il quelque chose ?

Non ? Il se trouve que je possède une biographie de cette personne, en allemand, parue en 2012 sous la plume de Martha Schad, et dont il existe une édition en anglais. 

Pour l'heure, jetons un œil sur sa fiche dans 'Wikipedia. 
La princesse Stéphanie et son mari divorcèrent en 1920. Vivant dans divers endroits d'Europe dont Paris, au fil des années elle se créa des amitiés et des relations étroites avec un certain nombre d'hommes puissants et influents, dont un diplomate nazi important, Joachim von Ribbentrop. Ses origines ne l'empêchèrent pas de se lier de près à la hiérarchie nazie, et même avec Hitler qui l'appelait sa « chère princesse ». Elle était amie intime avec Hermann Göring et Heinrich Himmler lui-même la déclara « Aryenne d'honneur ». Selon un rapport du MI6 datant de 1938, « le Führer parle souvent d'elle, il apprécie son intelligence et ses bons conseils. Elle est peut-être la seule femme capable d'exercer une influence sur lui. »
En 1932, elle fixa sa résidence à Londres dans l'élégant Dorchester Hotel à Mayfair. Appartenant à la plus haute noblesse allemande, elle était accueillie dans l'élite britannique, ce qui fit d'elle bien vite une propagandiste et une espionne de la plus haute importance pour Hitler qui venait d'accéder au pouvoir.(Wikipedia)
On l'aperçoit ci-dessous, assise (à gauche) aux côtés de Magda Goebbels.
 

Ainsi, donc, Hitler l'appelait "Meine liebe Prinzessin" (ma chère princesse). On dit d'elle qu'elle avait de l'entregent, et qu'elle tombait facilement amoureuse.

C'est ainsi, raconte Schad, qu'elle va s'enticher d'un fringuant jeune diplomate, ce qui déplaît passablement au Führer, qui s'empresse d'expédier le diplomate aux États-Unis afin de séparer le couple. Qu'à cela ne tienne, la princesse décide de suivre son amant outre-Atlantique. Et comme elle dispose de réelles compétences, Hitler se dit qu'elle pourrait rendre divers services, et là voilà espionnant pour le compte du Reich. Elle finira par éveiller les soupçons, puis sera arrêtée, pour se retrouver condamnée à une peine de prison plutôt modérée.

Vous vous demandez certainement ce qu'elle avait de si extraordinaire, la princesse si chère au cœur d'Adolf Hitler !



Ben, c'est très simple : Stephanie von Hohenlohe, l'espionne nazie préférée d'Adolf Hitler, était JUIVE !

L'espionne juive d'Hitler
Allez donc raconter ça à tous ces nigauds incultes (pléonasme !) qui nous bassinent régulièrement avec leur SHOAH et leur HOLOCAUSTE !

Nous allons, donc, reposer la question de tout à l'heure : compte tenu de ce qui précède, pourquoi diable Hitler aurait-il voulu à ce point liquider les gens de la synagogue, et si c'était une obsession chez lui, pourquoi avoir attendu si longtemps (1941-1942) pour entamer ce que d'aucuns appellent la shoah ou l'holocauste ?

C'est probablement dans leur incapacité à répondre à cette question, pourtant simple, que réside l'échec des hérauts du shoah-business à répandre leurs slogans négationnistes (3) à travers le monde, tant ces deux concepts jumeaux (shoah/holocauste) ressemblent à des parapluies percés de trous laissant passer la pluie. Or, une discipline qui se veut scientifique (l'Histoire) se doit de commencer par bien nommer les choses au lieu de créer un embrouillamini à coups d'euphémismes.

 

Lectures : 01 - 02 - 03 - (concernant la prochaine référence [cf. holocauste]; je connais des rabbins qui devraient se faire hara-kiri, de honte, car, visiblement, ils n'ont jamais lu les textes 'sacrés' du judaïsme !) 04



(1) Comme il y a fort à parier que, parmi les éminences de la gauche allemande, il y ait eu des juifs, bien évidemment, ces derniers ont été embastillés avec tous leurs comparses, mais en tant que socialistes, communistes, etc., chose dont personne, parmi nos grands historiens, ne parle ! De fait, des juifs, dans les camps nazis, il y en avait dès 1933 et, par la suite, dès 1938 en Autriche, après l'"Anschluss", à l'instar de Bruno Bettelheim.

Citation :
C'est au printemps 1938, après l'Anschluss, que Bruno Bettelheim fut, comme des milliers d'autres juifs autrichiens, arrêté, emprisonné, puis transféré au camp de concentration de Dachau. (Source)
Ce qui précède est en partie faux (comme d'habitude !), car Bettelheim n'est pas transféré à Dachau (tiens ! tiens !) en tant que juif mais bien en tant qu'éminent militant socialiste. Et comme, décidément, la maîtrise de la syntaxe est un exercice subtil, voyez un peu comment on suggère plus haut, à travers "des milliers de juifs arrêtés", que les arrestations ne visaient que les seuls juifs, ce qui est absolument faux, mais bon... Expert en fake news, c'est un métier, n'est-il pas ?
 
(2) À prononcer d'une traite :  'chtÉfanifonnHÔhœunlôhœu', avec 'oeu' comme dans bœuf et forte aspiration du 'h'.

(3) Le terme négationniste vous surprend ? Tout le monde va pourtant finir par savoir que, dans les camps nazis, il n'y a jamais eu de tziganes, ni de communistes, ni de résistants, ni de témoins de Jéhovah, ni de religieux chrétiens..., uniquement des "gens de la synagogue". Oui ou non ? Ou alors...


À l'attention de ceux et celles qui lisent l'allemand : l'ouvrage de M. Schad peut être commandé chez tout bon libraire grâce à son numéro ISBN : 978-3-7766-2682-7 



Citations :
  •  Le 31 janvier à 18:16 par Nattydread
Contrairement à ce que vous dites le bourrage de crâne lié à la shoah porte ses fruits : J’ai entendu un jeune noir de banlieue dire lors du voyage de Macron au Mémorial des Déportes en Israel dire : "l’étude de la shoah m’a permis de comprendre comment l’être humain pouvait être méchant !!! " . Etonnant non pour un jeune noir dont le peuple a subi pendant plus de 400 ans le pire des crimes contre l’Humanité:Celui qui consiste à dire à un Homme qu’il est un bien meuble !
  • Le 31 janvier à 18:48 par sous-France infantile
Aucun psy pour enfant ne dénonce les ravages émotionnels et psychologiques de ces gosses très jeunes que l’on traîne de force dans ces camps d’horreur ou l’on en rajoute dans la souffrance !! Les séquelles sont réelles sur des enfants sensibles ne connaissant rien à l’Histoire, ni aux tenants et aboutissants de la 2nde guerre mondiale ! Beaucoup d’enfants, sensibles par nature, en sortent traumatisés ! C’est purement de la maltraitance jamais dénoncée, ni jamais condamnée ! Ce bourrage de crâne et cette propagande sont une HONTE ! (Source) 
  • Marji
le 27/01/2014 à 10:32
Un professeur d'histoire me disait : je ne donne pas des cours d'histoire mais des cours de mémoire. (Source)