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samedi 31 mai 2025

Israël, ce faussaire. Paroles d'un Juif libre

Ce qui suit est un papier émanant d'un personnage se définissant lui-même comme juif et traitant de la question palestinienne. Article daté du 2 juin 2009. Sans rajouts ni commentaires.


Parole d’un Juif libre

“Le faux est condamné à disparaître…”

Il est vraiment triste de vivre dans ce monde avec toujours une partie du genre humain qui n’a pas froid aux yeux pour trouver de quoi justifier l’injustifiable et défendre l’indéfendable, avec la plus sereine arrogance et la plus insolente impudence. Et c’est très heureux que subsiste cependant, chez la partie du genre humain victime de toute injustice, cette infaillible force endogène dite à très juste titre résistance. Il s’agit de la juste résistance à l’infamie et à l’injustice ; la résistance que tous les bourreaux racistes se sont toujours plus à appeler terrorisme. Une telle force traverse les générations des peuples opprimés, d’une manière croissante, pour finir par débouter l’ignominie et assoir la justice et la dignité. Citons en guise d’exemples ces quelques cas dans la récente histoire humaine :

• L’Algérie française a fini par disparaître même après cent trente ans d’existence.

• L’apartheid en Afrique du Sud, a fini par être banni et Mandela, l’ex-terroriste pour les Blancs du pays et pour leurs suppôts ailleurs, a fini par devenir l’un des illustres symboles de la liberté dans le monde.

• La Rhodésie de Yann Smith a connu le même sort.

• Le régime soviétique était si faux qu’il a dû, entre autres, ériger un mur pour se défendre de son implosion de l’intérieur, plutôt que de toute menace de l’extérieur comme c’est la cas aujourd’hui de la colonie sioniste en Palestine. Et malgré toute la puissance de ce régime totalitaire communiste, sa vie n’a pas pu dépasser les sept décades.

Le juste et normal est assez fort par sa seule force intrinsèque pour survivre aux plus dures épreuves. Le faux dépourvue d’une telle force doit se doter de toute la puissance militaire et économique et de solides soutiens politiques extérieurs pour survivre et vaincre pour un moment le juste qui ne cesse de le narguer avec les moyens du bord. Le faux ne peut subsister que sur le bout du canon par le feu et le sang. Il ne peut donc survivre que par la pratique du terrorisme dont il accuse ses victimes. Mais tôt ou tard il finit toujours par s’user, faiblir, puis céder et enfin disparaître au profit du juste.

La colonie “Israël” disparaîtra sûrement un jour au profit d’une Palestine démocratique et laïque pour tous.

Moralité : tout comme la colonie dite “l’Algérie française”, la colonie dite “Israël”, parce que contre nature là où les colons sionistes se sont acharnés à l’implanter pour supplanter les Palestiniens du seul fait qu’ils ne sont pas juifs, finira tôt ou tard par disparaître. Plus le temps passe plus le rejet est si puissant de génération en génération chez tous les peuples de la région. Le fait que la tête admet à contre cœur un organe greffé, son rejet est inéluctable quand le reste du corps le trouve contre nature en son sein. Cela pour dire que la reconnaissance de cet “Etat” contre nature dans la région, par les régimes limitrophes, ne signifiera jamais acceptation par les peuples. Or l’unique reconnaissance qui fait de tout pays un Etat normal dans sa région est la reconnaissance des peuples. C’est ainsi que malgré toute la puissance militaire, médiatique et diplomatique de la colonie dite “Israël” et celle de l’ensemble des puissances qui la soutiennent, jamais les peuples du Moyen Orient ni ceux de l’ensemble du monde musulman, ne normaliseront avec une si flagrante injustice. Et c’est pour cette raison que la colonie sioniste est l’unique au monde à s’emprisonner dans un mur pour se protéger d’un milieu à jamais, sinon de plus en plus hostile. La peur pour sa sécurité et celle de disparaître lui colleront à jamais à la peau. Il s’agit de la très juste malédiction qui prend tout tyran à la gorge pour l’étouffer et lui mener la vie dure jusqu’à ce qu’il cède ou disparaisse.

Dans le monde ce sont toujours les Etats qui ont des armées. Avec la dissolution ou la disparition ou l’écrasante défaite de l’armée, l’Etat subsiste. Ce fut par exemple, le cas le siècle dernier de l’Allemagne et du Japon. Mais l’armée dite Tsahal est plutôt la seule armée au monde qui a fait de sa colonie un Etat. Et celui-ci est donc condamné à disparaître aussitôt cette armée totalement défaite ou grandement affaiblie ou liquéfiée pour une raison ou une autre. Et dès que cette armée ne fait plus peur à ses voisins, commence alors le compte à rebours de la fin de son Etat.

Le faux et contre nature ne voit le jour et ne subsiste que par le terrorisme.

La colonie dite “Israël” est bâtie sur la terre des Palestiniens par les pires des organisations terrorismes qu’a connues toute l’histoire de l’humanité. Tsahal, toujours bien entretenu et bien engraissé par l’Occident, est l’enfant de l’Irgun, de la Haganah et du Groupe Stern, parmi bien d’autres, aussi pires sinon plus, et qui sont tous de très triste mémoire pour les Palestiniens et le monde musulman. Il s’agit d’un terrorisme tapissé jusqu’à nos jours de feu, de sang, de destruction sur destruction et d’un insolent et impudent mépris pour la vie humaine.

Toute paix juste fera fondre la colonie sioniste comme un morceau de glace dans l’eau.

À la faveur de toute paix juste éventuelle, avec comme corollaires des frontières “normales”, la colonie sioniste dite “Israël” fondra lentement mais sûrement, comme un morceau de glace dans un verre d’eau. En des termes plus clairs, la démographie des Arabes y connaîtra un boom unique au monde, sous l’effet d’abord d’une fécondité élevée chez les Palestiniennes, et sous l’effet ensuite et à moyen terme, de plusieurs types de migrations, à savoir :

1.    l’incontournable, longue, lente mais très sûre immigration palestinienne du retour au pays. Un tel retour se fera même par la corruption des gardes frontières qui n’auront plus rien à perdre.

2.    l’émigration inverse et rapide des juifs ashkénases surtout, vers les pays d’origine ou vers d’autres pays d’accueil dans le monde. Ces juifs d’origine occidentale supportent mal toute vie dans un milieu de plus en plus oriental dans la colonie.

3.    l’immigration économique massive et toute naturelle des Arabes et non Arabes désœuvrés chez eux, vers une colonie à économie plus développée par un dopage occidental.

Les colons sionistes ne le savent que trop bien. Et pour la préservation à tout prix d’un État juif contre nature dans la région, ils ont une farouche aversion de toute paix de toute sorte. Pour la sauvegarde et la subsistance de cette folie, ils doivent se résigner à subir, en dehors de tous les humains sur cette planète, la malédiction de survivre en permanence en état de guerre avec les peuples de la région. Pour leur folie, ils sont les seuls au monde à supporter la malédiction de vivre tout le temps dans un immense bain de haine tout au tour. Et pour comble de malédiction, il s’agit d’une haine qu’ils ne cessent de cultiver par eux-mêmes et avec le meilleur des soins. Ils passent au monde pour les meilleurs à savoir se faire haïr non seulement par les Arabes et les musulmans mais au aussi le reste des peuples de la terre.

Le terrorisme colonialiste s’use toujours au profit d’une résistance de plus en plus forte.

En dehors de toute paix juste que les colons sinistres craignent pour la survie de leur Etat juif, leur colonie dite “Israël” ne subsiste et ne subsistera toujours que par le terrorisme surarmé. Sauf que les tendances en matière de courage et de peur chez les sionistes d’une part et chez les Palestiniens et les Libanais d’autre part évoluent sans cesse et de génération en génération, selon des tendances inverses. Comme partout dans l’histoire, les peuples victimes de l’agression sont au fil du temps de plus en plus courageux pour la défense de leur dignité humaine, au point de braver la mort sans la moindre hésitation. Cependant leurs agresseurs connaissent au fil du même temps la tendance inverse.

Nous en voulons pour preuve les tous premiers Palestiniens de 1948, qui ne se doutaient de rien, et qui fuyaient à la moindre détonation ou rumeur de massacre, laissant tout derrière eux. Ont en bien profité pour les supplanter, les tous premiers pionniers sionistes, qui étaient eux plutôt bien aguerris par les affres des guerres en Europe. Aujourd’hui, il y a longtemps que la même politique sioniste terroriste ne tient plus. Les Palestiniens tout comme les Libanais d’aujourd’hui, non seulement ne fuient plus et sont toujours de plus en plus nombreux, mais affrontent tous les risques et tous les dangers réels et préfèrent de loin la mort dans la dignité que la vie sous l’humiliation de l’occupation. Et l’on voit ainsi que leurs enfants qui ont vécu sous les balles et les bombes des sionistes n’ont plus peur de rien. Nous les avons vus, faire face à la mort dès le très jeune âge avec un courage qui n’a pas d’égal au monde. Ils y font face, poitrine nue et avec n’importe quoi, des pierres des coquetels Molotov, ou même à main nue. Ils s’exposent ainsi aux armes de guerre les plus sophistiquées au monde, sachant bien que leur ennemi qu’ils narguent ainsi, n’hésite pas à les tirer comme des lapins dans un stand de tir.

De l’autre côté tout le monde peut voir aujourd’hui comment les nouvelles générations des sionistes font dans leurs frocs et courent se cacher dans les abris, rien qu’au siffle d’une Katioucha tirée par les combattants du Hizboullah. Et il y en a qui meurent d’une syncope à la moindre déflagration. Les demandeurs de visas pour l’émigration inverse, se comptent par centaines de milliers. Cela rappelle le flux migratoire des pieds noirs d’Algérie vers la France, il y a quelques décades. L’on compte parmi ces sionistes fuyards de nombreux jeunes appelés au service militaire, et à l’instigation de leurs propres familles.

Hizbollah, Hamas et le Djihad islamique sont très forts de leur sentiment de se trouver chez eux sur leur propre terre. Et celui qui doit quitter la région se sont les sionistes qui sont venus d’ailleurs et qui doivent y retourner même quand ils sont nés en Palestine. Si ton père occupe illicitement ma maison, ce n’est parce que tu y es né que tu as le droit de m’en déposséder. Et tant que l’injustice perdure, affaiblir ou corrompre un mouvement de résistance, ne conduit qu’à la naissance d’autres mouvements plus forts et plus intègres pour défendre les droits de leur peuples. C’est ainsi que le Fatah aussitôt assujetti, il s’est vu supplanté par le Hamas et le Djihad.

Et aujourd’hui au Liban et face aux très courageux et fiers combattants du Hizbollah qui sont chez eux, l’élite Goulani qui vient d’ailleurs, connaît les pires déboires de toute son histoire. Aller confronter Hizbollah est pour les jeunes sionistes un aller simple à la mort sans retour. Et ils n’en sont que plus sûrs à cause des mères qui tremblent derrière eux. De l’autre côté se sont plutôt les mères qui appellent leurs propres enfants à mourir pour la défense de leur dignité tant bafouillée par les sionistes. Pour la cause les Palestiniennes et les femmes chiites au Liban, connaissent le taux de fécondité qui soit de très loin le plus élevé au monde. Face à cette situation, où la très puissante armée sioniste ne fait plus peur aux peuples de la région, et faute de mieux, l’on fait appel aux réservistes, vétérans d’autrefois, mais minés d’arthrose à force de l’âge. Les sionistes en sont réduits à demander des forces internationales pour sécuriser leurs frontières.

Après cinquante huit années d’une très pénible existence, l’entité sioniste, parce qu’injuste, est la seule au monde qui parle toujours de vie ou de mort à chaque crise. Shimon Pérez qui a vécu tout ce temps après ses compères, est là pour le constater une fois de plus et l’attester avec la plus grande amertume dans l’âme du sioniste pur et dur, trop longtemps aveuglé par sa débile arrogance. Il a gâché toute une vie pour rien, pour un rêve qui s’avère, comme il se doit, un simple mirage. Il s’entêtait à ne pas savoir que le faux contre le juste n’a nulle chance de l’emporter, même avec les bombes de multiples Démona et même après plus d’un siècle. Il ne voulait pas croire aux leçons de l’histoire. Il a pourtant assez vécu pour l’apprendre à ses dépends. L’entité sioniste, parce que basée sur le faux, devait se savoir condamnée tôt ou tard à disparaître. Tout autour et partout dans le monde, il n’y a nul autre Etat que l’entité sioniste, qui ne se sait sûr de sa solide pérennité et n’a nul inquiétude sur son existence.

Les sionistes n’en sont avec le temps que plus conscients, et pourtant ils s’obstinent à faire face. Et dire que les Arabes et les musulmans sont des barbares ; des apaches qui ne méritent pas de vivre ; et constituent une vermine propre à exterminer au profit des très gentils juifs, bons démocrates et civilisés nés, non seulement ne changera rien à la donne, mais contribuera à renforcer le sentiment d’injustice chez les générations futures, accroît leur haine contre ce régime intrus chez eux et raffermit son rejet et la résistance.

Israël est le principal facteur d’instabilité dans la région et de menace de la paix dans le monde.

Entre temps le monde doit en baver. Sans l’Etat d’Israël, il n’y a absolument nulle raison qu’il y ait une quelconque confrontation entre le monde musulman et l’Occident, comme il n’y en a aucune entre ce monde et le reste des peuples de cette planète non impliqués par Israël dans son soutien. Le monde musulman tel qu’il est, est toujours en paix avec toute l’Afrique, toute l’Asie, et toute l’Amérique Latine qui ne sont pas sollicités par Israël pour le soutenir contre le peuple palestinien. Il n’y a que l’Occident qui se trouve mené par les sionistes comme un taureau et par le bout du nez, pour foncer contre le monde musulman qui n’accepte pas et n’admettra jamais l’injustice infligée aux Palestiniens. Sans Israël, c’est sûr que la plus grande partie des conflits qui ont fait couler et font toujours couler du sang à profusion dans le monde musulman n’aurait pas existé. Et c’est sûr aussi que ce monde et le monde occidental aurait vécu en paix.

Le monde sans Israël aurait été plus paisible plus stable et plus fraternel.

Sans Israël, c’est sûr qu’il n’y aurait ni OLP ni Fatah ni Hamas ni Djihad ni même Al-Qaida. Et c’est sûr qu’il n’y aurait non plus nul mouvement radical de n’importe quelle obédience au sein du monde musulman. Dire aujourd’hui que les USA et l’Occident se servent d’Israël pour défendre leurs intérêts dans la région, ne résiste pas à l’analyse. Car sans Israël, l’Occident se serait beaucoup mieux servi chez les Arabes et les musulmans, dans le calme, sans nulle animosité contre lui de la part des peuples et sans le moindre risque pour ses intérêts.

C’est plutôt le lobbie sioniste qui se sert de sa très puissante influence en Occident pour l’obliger par l’arnaque à défendre à tout prix Israël et entrer ainsi en conflit avec les peuples du monde musulman, au détriment de la sécurité de ses intérêts. Pensons à l’AIPAC aux USA. Ce monstre diabolique veille dans ce grand pays à une politique étrangère très hostile aux Arabes et au monde musulman. Et la réaction ne se fait pas attendre; le drapeau américain est le seul parmi ceux de tous les pays du monde à être vu souvent brûlé sur la place publique avec le drapeau d’Israël. Ce n’est pas par animosité contre le peuple américain qui est toujours manipulé chez lui par les médias pro-sioniste. C’est plutôt contre son élite politique qui se trouve menée par le nez par l’AIPAC pour foncer contre le monde musulman qui refuse et refusera toujours d’admettre l’injustice infligée au peuple palestinien, voilà près de six décades.

Et puis Israël restera tant qu’il existe, le puissant frein à la démocratie dans le monde musulman. Via l’influence de l’Occident, les sionistes y veillent au soutien et au maintien des régimes dictatoriaux, dévolus toujours par l’arnaque, au sionisme, contre la volonté de leurs peuples. Et toute pratique démocratique y est cent pout cent de nature, comme en Palestine, à dégager une majorité politique écrasante hostile à Israël. La propagande censée promouvoir la démocratie par l’Occident dans le monde musulman, n’est donc qu’un message de menace à l’adresse des despotes pour qu’ils restent fidèles à Israël et mieux étouffer chez eux les voix hostiles. C’est si vrai que si demain l’Iran et la Syrie s’avisent à admettre la reconnaissance d’Israël, ils seront pour les USA et tout l’Occident, tels qu’ils sont à l’instant, de très gentils régimes on ne peut plus démocratiques aux plus grand mépris de leurs peuples qui pensent le contraire.

Il convient d’ajouter que, sans Israël, tous les musulmans n’auraient nul grief contre nous les juifs, et nous n’aurions en juste retour nulle raison d’avoir des griefs contre eux. C’est parmi eux que nous avons toujours vécu en paix. Et c’est avec eux que nous avons légué à l’humanité la fameuse civilisation andalouse, et c’est grâce à eux que nous avons pu transmettre à l’Europe de quoi la faire sortir des ténèbres du Moyen âge. Israël, en revanche, depuis sa création, n’a semé que destruction sur destruction et coloré toute son histoire de sang. Et il s’en vante ; quelle honte !!! 

C’est cette arrogance qui a nourri l’extrémisme islamiste dont pâtissent en premier lieu et au premier rang les musulmans eux-mêmes. Et puis, non seulement Israël a réalisé la triste performance de posséder de quoi détruire plusieurs fois le monde musulman, mais ne cesse de menacer la paix mondiale en attisant l’extrémisme en son sein et par là même la haine injustifiée du reste du monde contre cette grande communauté. Je m’attends à tout des défenseurs du faux et du contre nature. Je m’attends, entre autres, à ce qu’on m’accuse de ne pas être un juif de pur sang ; c’est très logique dans les cordes des racistes. Ils peuvent même aller jusqu’à m’accuser d’avoir le sang juif pollué par du sang arabe. Cela ne change rien à la nette distinction entre le juste et le faux. Tôt ou tard l’histoire tranchera sans nul doute.

Moi, David, je ne suis que l’un des nombreux juifs libres dans le monde. Nous tenons à ce que le monde entier sache que ces juifs et moi parmi eux nous nous considérons comme de simples hommes parmi tous les hommes de toutes les confessions et de toutes les cultures. Nous sommes en même temps très fiers de notre judaïté. Sauf que l’existence même d’Israël, qui se veut un “Etat juif”, nous fait honte. Et nous tenons à faire entendre notre voix malgré toutes les pressions pour l’étouffer.

Les sionistes peuvent vociférer tant qu’ils peuvent ; en Palestine leurs vociférations se font à coup de canons qui fauchent chaque jour des vies innocentes tirées comme des lapins et par paquets parce que coupables de refuser l’injustice.

 

Source : David Ouziel

 

mercredi 19 mai 2021

Quand l'Occident "chrétien" collabore avec les suprémacistes juifs pour vider la Palestine de ses derniers chrétiens.

Paru dans l'édition de juin 2009 du National Geographic, le récit de Don Belt comporte 4114 mots et près de 24034 signes et espaces, dont j'ai traduit les premiers paragraphes ci-dessous, en attendant de traduire l'intégralité de cet immense "papier". On accède directement à l'article originel grâce à un lien affiché plus bas.

Ce papier aurait fort bien pu être intitulé : La vie quotidienne des Palestiniens dans le plus grand camp de concentration de l'histoire de la barbarie humaine.


Les disciples oubliés (du Christ)

Disciples de Jésus depuis bientôt 2000 ans, les chrétiens autochtones (de Palestine) sont en train de disparaître de la terre où leur foi est apparue.

Pâques à Jérusalem n'est pas pour les âmes sensibles. La vieille ville, livide et chaotique dans les moments les plus calmes, semble devenir complètement déséquilibrée dans les jours qui précèdent la fête. Par dizaines de milliers, les chrétiens du monde entier affluent comme une horde conquérante, déferlant dans les rues étroites et les ruelles anciennes de la Via Dolorosa, à la recherche d'une communion au milieu des pierres froides ou d'une lueur, peut-être, des agonies endurées par Jésus dans ses derniers instants. Tous les visages de la Terre semblent flotter dans ces rues durant Pâques, toutes les combinaisons possibles d'yeux, de cheveux et de couleurs de peau, tous les costumes et styles vestimentaires, des chrétiens africains en bleu et noir dans des dashikis éclatants aux chrétiens finlandais aux visages pâles et habillés en Jésus, avec une couronne d'épines sanglante sur la tête, en passant par les chrétiens américains en baskets et casquettes, affichant un "I [💛] Israel" et visiblement prêts pour la bataille d'Armageddon.

Ils viennent ici parce que c'est ici que le christianisme a commencé. C'est ici, à Jérusalem, et sur les terres voisines, que se trouvent les collines pierreuses où Jésus a marché, enseigné et est mort - et plus tard, où ses disciples ont prié, saigné et se sont battus pour savoir ce que son enseignement deviendrait. Blottis aux côtés des Juifs convertis dans les grottes de Palestine et de Syrie, les Arabes ont été parmi les premiers à être persécutés pour leur nouvelle foi, et les premiers à être appelés "chrétiens". C'est dans le Levant - une zone géographique comprenant la Syrie, le Liban, la Jordanie, Israël et les territoires palestiniens actuels - que des centaines d'églises et de monastères ont été construits après que Constantin, empereur de Rome, eut légalisé le christianisme en 313 et déclaré ses provinces levantines terres saintes. Même après la conquête de la région par les arabo-musulmans, en 638, celle-ci est restée majoritairement chrétienne.

Par ironie du sort, c'est au cours des croisades (1095-1291) que les chrétiens arabes, massacrés avec les musulmans par les croisés et pris dans le feu croisé entre l'Islam et l'Occident chrétien, ont entamé une longue et régulière retraite vers la minorité. Aujourd'hui, les chrétiens autochtones du Levant sont les vigies d'un monde oublié, portant l'esprit farouche et traqué de l'église primitive. Leurs communautés, composées de diverses sectes orthodoxes, catholiques et protestantes, ont diminué au cours du siècle dernier, passant d'un quart à environ 8 % de la population, la génération actuelle partant pour des raisons économiques, pour fuir la violence de la région ou parce qu'elle a des parents en Occident qui l'aident à émigrer. Leur départ, malheureusement, prive le Levant de certains de ses citoyens les mieux éduqués et les plus modérés politiquement - les personnes que ces sociétés peuvent le moins se permettre de perdre. Ainsi, pour les chrétiens arabes de Jérusalem, il y a une certaine allégresse à Pâques, comme si, après une épreuve longue et solitaire, des renforts bien nécessaires étaient arrivés.

Dans un petit appartement de la banlieue de la ville, un jeune couple de chrétiens palestiniens que j'appellerai Lisa et Mark se prépare à entrer dans la mêlée. Lisa, toujours en jean et en T-shirt, s'efforce d'enfiler à leur fille de 18 mois, Nadia, une robe de Pâques blanche. Mark, en pyjama, essaie sans succès d'empêcher leur fils de trois ans, Nate, dont l'humeur oscille entre Spiderman et Attila le Hun, de saccager le tout nouvel ensemble pantalon-gilet qu'ils lui ont fait enfiler - ou la télévision, ou le tableau de l'enfant Jésus sur le mur, ou le vase de fleurs sur la table. Mark, un grand gaillard en pleine forme, grimace d'exaspération. Il est huit heures d'un matin frisquet de mars et il transpire déjà abondamment. Pourtant, c'est Pâques, un moment d'optimisme et d'espoir, et un moment spécial en plus.

C'est la toute première Pâques que Mark a été autorisé à passer avec la famille à Jérusalem. Il est originaire de Bethléem, en Cisjordanie, et ses papiers d'identité proviennent donc de l'Autorité palestinienne ; il a besoin d'un permis d'Israël pour nous rendre visite. Lisa, dont la famille vit dans la vieille ville, possède une carte d'identité israélienne. Ainsi, bien qu'ils soient mariés depuis cinq ans et qu'ils louent cet appartement dans la banlieue de Jérusalem, la loi israélienne les empêche de résider sous le même toit. Mark vit avec ses parents à Bethléem, qui se trouve à six miles mais pourrait aussi bien être à cent miles, de l'autre côté d'un poste de contrôle israélien et de la barrière de béton de 24 pieds (7,32 m) de haut connue sous le nom de "mur".

Mark trouve déprimant que "80 % des chrétiens avec lesquels j'ai grandi soient partis dans un autre pays pour trouver du travail". Pourtant, il comprend pourquoi. Travailleur social de formation, diplômé en sociologie, Mark cherche un emploi, n'importe quel emploi, depuis près de deux ans. "Vous êtes entouré de ce mur géant, et il n'y a pas de travail", dit-il. "C'est comme une expérience scientifique. Si vous gardez des rats dans un espace clos et que vous le rendez de plus en plus petit chaque jour, que vous introduisez de nouveaux obstacles et que vous changez constamment les règles, au bout d'un moment les rats deviennent fous et commencent à se manger entre eux. C'est comme ça."

(...)

La suite (de la traduction) prochainement (peut-être !). Sinon, les non anglophones pourront toujours traduire le texte intégral affiché ci-dessous en se servant du traducteur intégré (voir en haut de page). Quant aux anglophones, soit ils liront le texte affiché ci-dessous, soit ils consulteront directement l'original (agrémenté de nombreuses photos) sur le site du magazine.

Par parenthèse, les suprémacistes juifs existent bel et bien, mais la "grande" presse se garde volontiers de leur donner la parole. Il faut dire que leurs déclarations peuvent faire froid dans le dos ; dame !, des clones d'Hitler ! (Document)


The Forgotten Faithful (Source)

Followers of Jesus for nearly 2,000 years, native Christians today are disappearing from the land where their faith was born.

By Don Belt

Photographs byEd Kashi

25 min read

This story appears in the June 2009 issue of National Geographic magazine.

Easter in Jerusalem is not for the faint of heart. The Old City, livid and chaotic in the calmest of times, seems to come completely unhinged in the days leading up to the holiday. By the tens of thousands, Christians from all over the world pour in like a conquering horde, surging down the Via Dolorosa's narrow streets and ancient alleyways, seeking communion in the cold stones or some glimmer, perhaps, of the agonies Jesus endured in his final hours. Every face on Earth seems to float through the streets during Easter, every possible combination of eye and hair and skin color, every costume and style of dress, from blue-black African Christians in eye-popping dashikis to pale Finnish Christians dressed as Jesus with a bloody crown of thorns to American Christians in sneakers and "I [heart] Israel" caps, clearly stoked for the battle of Armageddon.

They come because this is where Christianity began. Here in Jerusalem and on lands nearby are the stony hills where Jesus walked and taught and died—and later, where his followers prayed and bled and battled over what his teaching would become. Huddled alongside Jewish converts in the caves of Palestine and Syria, Arabs were among the first to be persecuted for the new faith, and the first to be called Christians. It was here in the Levant—a geographical area including present-day Syria, Lebanon, Jordan, Israel, and the Pales­tinian territories—that hundreds of churches and monasteries were built after Constantine, emperor of Rome, legalized Christianity in 313 and declared his Levantine provinces holy land. Even after Arab Muslims conquered the region in 638, it remained predominantly Christian.

Ironically, it was during the Crusades (1095-1291) that Arab Christians, slaughtered along with Muslims by the crusaders and caught in the cross fire between Islam and the Christian West, began a long, steady retreat into the minority. Today native Christians in the Levant are the envoys of a forgotten world, bearing the fierce and hunted spirit of the early church. Their communities, composed of various Orthodox, Catholic, and Protestant sects, have dwindled in the past century from a quarter to about 8 percent of the population as the current generation leaves for economic reasons, to escape the region's violence, or because they have relatives in the West who help them emigrate. Their departure, sadly, deprives the Levant of some of its best educated and most politically moderate citizens—the people these societies can least afford to lose. And so, for Jerusalem's Arab Christians, there is a giddiness during Easter, as if, after a long and lonely ordeal, much needed reinforcements have arrived.

In a small apartment on the outskirts of the city, a young Palestinian Christian couple I will call Lisa and Mark are preparing to enter the fray. Lisa, still in jeans and a T-shirt, is struggling to get their 18-month-old daughter, Nadia, into a white Easter dress. Mark, in his pajamas, is trying without success to prevent their three-year-old son, Nate, whose mood ricochets between Spiderman and Attila the Hun, from trashing the brand new pants-and-vest outfit they've wrestled him into—or the TV, or the painting of child Jesus on the wall, or the vase of flowers on the table. Mark, a big, hot-running guy, grimaces in exasperation. It's eight o'clock on a chilly morning in March, and he's already sweating profusely. Yet it's Easter, a time of optimism and hope, and a special one at that.

This is the first Easter, ever, that Mark has been allowed to spend with the family in Jerusalem. He is from Bethlehem, in the West Bank, so his identity papers are from the Palestinian Authority; he needs a permit from Israel to visit. Lisa, whose family lives in the Old City, holds an Israeli ID. So although they've been married for five years and rent this apartment in the Jerusalem suburbs, under Israeli law they can't reside under the same roof. Mark lives with his parents in Bethlehem, which is six miles away but might as well be a hundred, lying on the far side of an Israeli checkpoint and the 24-foot-high concrete barrier known as the Wall.

Mark finds it depressing that "80 percent of the Christian guys I grew up with have left for another country to find work." Yet he understands why. A trained social worker with a degree in sociology, Mark has been looking for a job, any job, for almost two years. "You're surrounded by this giant wall, and there are no jobs," he says. "It's like a science experiment. If you keep rats in an enclosed space and make it smaller and smaller every day and introduce new obstacles and constantly change the rules, after a while the rats go crazy and start eating each other. It's like that."

For anyone living in Israel or the Palestinian territories, stress is the norm. But the 196,500 Palestinian and Israeli Arab Christians, who dropped from 13 percent of the population in 1894 to less than 2 percent today, occupy a uniquely oxygen-starved space between traumatized Israeli Jews and traumatized Palestinian Muslims, whose rising militancy is tied to regional Islamist movements that sometimes target Arab Christians. In the past decade, "the situation for Arab Christians has gone rapidly downhill," says Razek Siriani, a frank and lively man in his 40s who works for the Middle East Council of Churches in Aleppo, Syria. "We're completely outnumbered and surrounded by angry voices," he says. Western Christians have made matters worse, he argues, echoing a sentiment expressed by many Arab Christians. "It's because of what Christians in the West, led by the U.S., have been doing in the East," he says, ticking off the wars in Iraq and Afghanistan, U.S. support for Israel, and the threats of "regime change" by the Bush Administration. "To many Muslims, especially the fanatics, this looks like the Crusades all over again, a war against Islam waged by Christianity. Because we're Christians, they see us as the enemy too. It's guilt by association."

Mark and Lisa, like Arab Christians everywhere, conduct an ongoing argument about whether to leave their homeland for good. Mark has one brother in Ireland, another in San Diego, and he lived in the U.S. for a few years. He got his green card and was working in California when he and Lisa were married, in Jerusalem, in 2004. She tried living in San Diego for a while but was homesick for her family, so the couple moved back after Nate was born.

Living as Arabs in the U.S. after 9/11 was an eye-opener for them. "It's funny," Mark says, "what Americans think about things. They've never heard of Arab Christians. They assume all Arabs are Muslim—terrorists, that is—and that Christianity was invented in Italy or something. So when you say, I'm an Arab Christian, they look at you funny, like you just said, The moon is purple. I had one lady ask me, 'What does your family think about you being a Christian? I suppose they must have been very upset!' "

On a mountain overlooking the Mediterranean near Beirut, a hermit rises at three in the morning, reaching for a flashlight amid the lumpy familiarity of books that are both his life's work and his lifelong bedmates. The hermit, who's 73, long-bearded, and known by the name Father Yuhanna, works there until dawn, translating ancient Christian hymns from Aramaic, the language of Jesus, into modern Arabic, copying them into a giant, leatherbound volume the size of a seat cushion. Then he prays, eats a piece of fruit, pulls on his black habit and cloak, and merrily sets off to deliver 10,000 blessings to every place in the world.

His first stop, always, is Alaska, where he "stocks up on fresh air." Then he drifts down through North and South America, jumps to Africa, moves up through the Middle East, sweeps across Europe, then heads east into Russia and Asia before working his way south to Australia. Everywhere he goes, he distributes blessings, counting them off one by one on a string of woven rosary beads that fly through his fingers like doves. This daily trip takes three or four hours, and most days—if he doesn't linger too long over the trouble spots—he's back home by noon. To the untrained eye, he's just an old man walking around in a garden. To his friends and followers, who come by the hundreds to hear his teachings about Jesus, he's a saintly figure, a descendant of influential hermits like Simeon the Elder—a fifth-century ascetic who lived atop a stone pillar in the Syrian countryside for more than 30 years, attracting the pious devotion of locals.

Maronite Christians are not usually thought of as candidates for sainthood. Followers of a fourth-century hermit named Maron, the sect seemed destined from the beginning to battle its way through history. When St. Maron died in 410, a bitter feud broke out among his followers over custody of his body. Within a generation the Maronites were also battling rival Christian sects over theological issues, and after the arrival of Islam they opposed the Muslims too. Fleeing persecution, they pushed over the mountains from Syria into Lebanon, where they sought out the most inhospitable valleys, fortified their caves and craggy monasteries, and set about defending themselves from the caliph's army. In the late 11th century, when French crusaders marched through on their way to Jerusalem, Maronites poured out of the mountains to greet their fellow Christians. Some 800 years later, when France took charge of Syria (including Lebanon) at the end of World War I, it repaid the Maronites by shaping the future nation of Lebanon to their advantage. Speaking French and nurturing a cultural affinity for Europe, the Maronites, alone among Arab Christians, were the majority in a Middle Eastern country when Lebanon gained its independence in 1943.

More recently, Maronite Christians have been among the most feared militia fighters in Lebanon's civil war, waging fierce campaigns against Lebanese factions—Shiite, Sunni, Druze, and Palestinian—in the combat zones of Beirut between 1975 and 1990. But today Lebanon's Christians, once the majority, find themselves increasingly relegated to the same role that Christians elsewhere in the Middle East know so well. After decades of emigration, their numbers have fallen below 40 percent of the population. To cope, Maronite leaders have forged new alliances: one with the ascendent Shiite group, Hezbollah; another with a coalition of Sunnis and Druze. Meanwhile, the Christian militias have gone underground—but that doesn't mean they've gone soft.

Milad Assaf is a genial, middle-aged tile contractor who serves as a foot soldier in the Lebanese Forces (LF), a powerful Maronite political party. From the balcony of his bullet-riddled fifth-floor apartment in east Beirut, Milad has a clear shot at the sprawling Shiite neighborhoods that lie just beyond a busy thoroughfare marking the "red line" between Christian territory and that of the Shiite militias fighting for Hezbollah and its ally, Amal. "It's kind of like living in a shooting gallery," he says, laughing.

Milad was six years old in April 1975, when a gang of Christians ignited Lebanon's civil war by opening fire on a bus full of Palestinian refugees; they did it to send a message to the Palestinian fighters then roaming the streets of Beirut, who wanted to turn Lebanon into a base for the Palestinian Liberation Organization (PLO). The bus attack, which killed 27 people, went down a block from Milad's house, in front of a life-size statue of the Virgin Mary. Despite hailstorms of small arms fire, rocket-propelled grenades, and Israeli bombs that have whistled through the air here since 1975, the statue doesn't have a scratch on it. "Think about that for a minute," says Milad. "Tell me that's not a miracle!"

Milad's neighborhood, Ain al-Rumaneh, is a tough place, full of bullet-pocked apartment buildings and small shops. Every flat surface, it seems, is branded with the symbol of the Lebanese Forces, a cross with its base sliced off at an angle, like a sword. After recent clashes with Shiites, Milad and his buddies raised a 15-foot wooden cross on the sidewalk and plastered a plywood wall behind it with huge posters of Jesus. Then they installed floodlights so that Hezbollah fighters across the road would get the following message 24 hours a day: "Ain al-Rumaneh is Christian. Keep the hell out."

By age 12, when he joined the LF, Milad had the swagger of ashabb, or tough guy. He has no idea how many men he killed during the war. He's been in and out of jail dozens of times and even now, at 40, hasn't given up the adrenaline-fueled life of a fighter. His thinning hair is slicked back, Elvis style, and he wears the big LF cross on a gold chain around his neck and tattooed on his left forearm. Like many Arab Christian guys, Milad pumps a lot of iron, and though carrying a slight paunch, he has a powerlifter's chest that he's proud of, wrapped tightly in a white Armani T-shirt. He flexes his biceps and chest constantly. He carouses in a souped-up SUV, drinks too much, breaks a lot of hearts. Since the July 2006 war with Israel, which ruined the Lebanese economy and strengthened Hezbollah, his tile business has taken a hit, but Milad is hoping to ride this crisis out, just like all the others.

Countrywide, this chronic instability has pushed unemployment to 20 percent, scared away foreign investors, and dimmed the nation's once vibrant commercial life. A week before, in the Maronite heartland along the Qadicha Valley, I'd stopped at a shop in Bcharre, a town on the edge of a cliff that was home to the poet Khalil Gibran. "First customer of the day," said the dark-haired woman behind the counter, whose name was Liliane Geagea. It was 11 a.m. on a sunny Saturday in April, prime tourist season, but the place was empty. "With all the troubles, people have just stopped coming," she said. "Everybody's saving their money so they can leave this crazy place. I know I am. I've given this country 45 years of my life, most of them in a war, and that's enough. I'm exhausted, and so is my family. My daughter is studying at Beirut University. When she graduates, my advice to her is: Go to America, go to Europe or Australia, it doesn't matter where. Just get out and take me with you."

Milad doesn't have the option of leaving, and neither do thousands of other tough guys just like him who meet in militia clubhouses to discuss the "situation" and abide by their party's decision to make political alliances instead of war. But if there's anything that makes them nervous, it's being outgunned. Milad flexes his biceps, pats the stock of his rifle, and grins. "We still have our weapons," he says, fingering one of the M16s he keeps oiled and ready in his basement. "But these days the Shiites have more." He gestures out the window, to shot-up apartment complexes just beyond the four-lane road that might as well be a hostile international border. "Hezbollah controls everything on the other side of that road," he says. "And those guys are crazy. They've got rocket launchers, RPGs, you name it, all supplied by Iran. We'll always protect our neighborhoods and our families, no questions asked. But these days, if it turned into a shooting war, we'd lose. So now we believe in peace."

A few hours east of the battle lines between Muslim and Christian in Beirut, communities in Syria offer a reminder, beneath the hostilities of today, of how closely related the two religions really are. There are oases of tolerance—once widespread, now less so—where Christians and Muslims attend one another's weddings and funerals and worship at one another's shrines. In some monasteries Christians still prostrate themselves in prayer—a Byzantine-era practice that early Muslims may have admired and adopted. Some churches still conduct services in Aramaic or Syriac, languages that predate Islam.

One afternoon I climb to Our Lady of Saydnaya, a cliff-top Greek Orthodox convent in Syria that has weathered the storms of empire since 547. Once inside I find myself not among Christians but in a crowd of Muslim families who've come seeking the blessings of the Virgin Mary, whose powers of healing and fertility have drawn people in need for nearly 1,500 years.

As my eyes adjust to the gloom of the candlelit inner sanctum, I watch as a woman in a head scarf offers her baby, wrapped in a blanket, to the centerpiece of the shrine. There, surrounded by soot-blackened icons, a brass template covers the image of Mary, said to be painted by St. Luke, which inspires even though hidden from view. With her eyes closed and lips moving in silent prayer, the baby's mother presses his face gently against the metal plate for a long moment. Later, outside, I meet the woman and her family, who'd driven up from Damascus after Friday prayers at their mosque.

Wary of strangers, they would offer only the name of their sick child, Mahmoud. Just seven months old, swaddled in a green blanket, he lay still as death with his eyes closed, barely breathing. His face was a dark grayish brown. "The doctor said he can't do anything for Mahmoud and that we should send him to America for an operation," his mother says. "That's impossible, so we need a miracle instead. I'm a Muslim, but a long time ago my family used to be Christian. I believe in the prophets—Muslim, Jewish, and Christian—and I believe in Mary. I've come here so that my boy will be healed."

Such scenes reflect the Levant's history of coexistence between Muslims and people of other faiths, which dates from the earliest days of Islam. When the Muslim Caliph Omar conquered Syria from the Byzantine Empire around 636, he protected the Christians under his rule, allowing them to keep their churches and worship as they pleased. But many Christians converted to Islam anyway, preferring its emphasis on a personal connection with God to the oppressive hierarchies of the Byzantine Church. The grandson of the last Christian governor of Damascus, who grew up to be the theologian St. John Damascene, listened to the newcomers talk about Islam—its acceptance of the Old and New Testaments, its esteem for Jewish prophets, its veneration of Jesus and Mary—and concluded that it was another of the many Christian heresies making the rounds of the Byzantine Empire, beyond the reach of church authorities in Constantinople. It never occurred to him, even writing many years later, that Islam might be a separate religion. When later caliphs imposed heavy taxes on Christians, conversions soared among poor villagers. For those early Arab Christians, whose word for God was (as it still is today) Allah, accepting the tenets of Islam was more like stepping over a stream than vaulting a chasm.

"You can't live alongside people for a thousand years and see them as the children of Satan," observes Paolo Dall'Oglio, an earthy, bear-size monk who hosts Muslims in interfaith dialogue at Deir Mar Musa, the sixth-century desert monastery he and his Arab followers restored between Damascus and Homs. "On the contrary, Muslims are us. This is the lesson the West has yet to learn and that Arab Christians are uniquely qualified to teach. They are the last, vital link between the Christian West and the Arab Muslim world. If Arab Christians were to disappear, the two sides would drift even further apart than they already are. They are the go-betweens."

Back in Jerusalem Mark and Lisa are acutely aware of the role that Arab Christians might play in the geopolitical dramas of today. But they live in a hothouse world, where go-betweens are in constant danger of being trampled—by Muslims, by Jews, or by Western Christians, who (not unlike the crusaders) look right through them as they race past to stake their claim on God's holy ground.

On Easter morning, Mark and Lisa make a handsome couple in their Sunday clothes, leading Nate and Nadia by the hand up the sidewalk to the family car, a middle-aged, maroon Honda. It's a proud moment, their first Easter together in the Holy Land, and Lisa, noticing the thick coat of dust on the car, asks Mark to give it a rinse. He fetches a hose and connects it to a faucet they share with their neighbors, who come out on the porch and stand, watching, in their kaffiyehs and head scarves. In an animated voice, Lisa explains to the kids that Daddy's giving the car a bath for Easter. Right on cue, with a playful flourish, Mark squeezes the nozzle on the hose. Nothing comes out. He checks the faucet, squeezes again. Still nothing. So there he stands, empty hose in hand, in front of his kids, his neighbors, and a visitor from overseas. "I guess they've opened the pipes to the settlements," he says quietly, gesturing to the hundreds of new Israeli housing units climbing up the hills nearby. "No more [water] for us." Lisa is still trying to explain this to the kids as the car pulls away from the curb.

"I hate the Israelis," Lisa says one day, out of the blue. "I really hate them. We all hate them. I think even Nate's starting to hate them."

Is that a sin? I ask.

"Yes, it is," she says. "And that makes me a sinner. But I confess my sins when I go to church, and that helps. I'm learning not to hate. In the meantime, I go to confession."

"Hate destroys the spirit of those who hate," says Father Rafiq Khoury, a soft-spoken Palestinian priest who hears his share of confessions at the Latin Patriarchate in Jerusalem. "But even in the midst of all these troubles, all this violence and despair driving Christians away, you can see new life in the faces of young people and experience the hope that is God's gift to humanity. That is the message of Easter."

Yet even at Easter, Arab Christians seem to be the forgotten ones. One night in East Jerusalem, I accompanied Lisa and Mark to Good Friday services at the huge Church of All Nations next to the Garden of Gethsemane. Mark, who can't stand crowds, stayed outside with Nate in the cool night air, but Lisa has celebrated this Mass since she was a child and wanted to go inside. The crowd was sparse, and we took a position well back from the pews, standing a few yards inside the church doors. Lisa had Nadia in a stroller. As we stood there admiring the church's ornate altar and vestibule, the Christian hordes circulating through Jerusalem suddenly descended, like an Old Testament plague, on the church.

Hundreds of pilgrims churned through the church's double doors, filling the cavernous space with warm bodies and pushing us deeper into the church. The temperature rose rapidly, and air was suddenly in short supply. I checked Lisa's face and saw a look of alarm as she gripped the stroller and tried to anchor herself against the river of humanity flowing into the church. Dutch, German, Korean, Nigerian, American, French, Spanish, Russian, Filipino, Brazilian, the crowd surged forward, searching hungrily for a greater proximity to God.

Suddenly Lisa's decision to bring Nadia along was looking like a mistake. At eye level, people were seeing the vacant space created by the stroller and aggressively pushing to fill it, not realizing there was a sleeping child down below until they were practically falling onto her. Lisa's eyes widened as we fought to protect Nadia from the crush of bodies. As if wading through chest-deep water, we tried to clear a path for the stroller to the church doors. A number of foreign pilgrims reacted poorly to this tiny Arab woman moving in the wrong direction, and things got a bit physical as we made our way through the crowd. As we passed through the doors, the crowd thinned out slightly. Lisa leaned in, straining to be heard over the chaos around us. "Do you see how it is?" she asked, gasping for air on the hill where Jesus spent his last night on Earth. "This is our home. And it's like we're not even here!"