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mercredi 12 mars 2025

Appel urgent à l’UNESCO pour l’exclusion d’Israël et appel à boycotter Israël aux mondes de la culture et de l’université

Ce texte édité par l'organisation CAPJPO-EuroPalestine et extrait de mes archives date de l'année 2009. Il y était déjà question de dizaines de destructions de site culturels et éducatifs par l'occupant israélien. Et tant pis pour ceux et celles qui feignent de ne découvrir l'horreur de la situation des Palestiniens que depuis le 7 octobre 2023. Par parenthèse, je me suis contenté d'un copier-coller, ce qui explique la présence de notes de bas de page et de liens hypertexte pas forcément opérationnels.


Pourquoi le boycott d’Israël ?


La chercheuse israélienne Rahela Mizrahi, spécialiste de la Culture, appelle au boycott d’Israël et à son exclusion en tant que membre de l’UNESCO. Un texte de réference (traduit de l’anglais par Carole Sandrel).

Appel urgent à l’UNESCO pour l’exclusion d’Israël et appel à boycotter Israël aux mondes de la culture et de l’université.

L’UNESCO, agence spécialisée des Nations Unies, a pour objectif affirmé de « contribuer à la paix et à la sécurité en resserrant la collaboration entre nations par l’éducation, la science, et la culture », dans le but de faire avancer le respect universel de la justice, de la Loi, des droits de l’Homme et des libertés fondamentales », ainsi que le proclame la charte des Nations Unies.

L’UNESCO, Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture, est politiquement responsable devant la communauté internationale. Quand des écoles sur lesquelles flotte le drapeau des Nations Unies sont prises pour cibles, quand des enfants sont pris pour cibles, quand toute une population est systématiquement privée de nourriture, d’eau, d’installations sanitaires et d’électricité, l’UNRWA, l’UNICEF, et l’UNESCO ne doivent pas se contenter de protester ; elles ont obligation de se montrer dignes de leur responsabilité et prendre de vraies décisions.

Ci-dessous voici un appel à l’UNESCO pour qu’elle assume son rôle de gardienne de la justice par la préservation de la culture et le respect :

a) en destituant Israël de l’UNESCO

b) en se joignant au boycott d’Israël par le monde de la culture et de l’université [i] [1]

Cet appel intervient au moment où Israël transforme la Bande de Gaza en camp de concentration, le plus vaste du monde. Les conditions de vie ne cessent d’empirer insupportablement pour le million et demi de Palestiniens qui y vivent. L’approvisionnement en nourriture, médicaments et carburant, est entravé, voire complètement arrêté. La malnutrition des enfants s’amplifie. L’approvisionnement en eau et le tout-à-l’égout ont cessé de fonctionner. Les gens meurent par manque de soins. Les tunnels vers l’Egypte, creusés manuellement, ne fournissent qu’un peu de répit.

La moitié des habitants de Gaza sont des réfugiés de l’un des crimes les plus importants du XXè siècle. En 1947-48, les organisations terroristes paramilitaires qui allaient devenir plus tard les Forces Israéliennes de Défense (IDF), ont entrepris un nettoyage ethnique parfaitement planifié de la Palestine [ii] [2], alors sous Mandat Britannique ; ces organisations ont rasé plus de 500 villages et treize villes, déporté près de 800 000 Palestiniens autochtones, et commis systématiquement des dizaines de massacres similaires jusqu’aux derniers massacres de Gaza de 2008-2009. Ce nettoyage ethnique explique que Gaza soit l’une des régions les plus peuplées du monde. Israël, les Etats-Unis et la quasi totalité du monde occidental aimeraient rayer complètement de la mémoire ce crime de 1948 en supprimant la Palestine et le peuple palestinien. La résistance actuelle à Gaza c’est la révolte d’un peuple qui refuse de se laisser liquider.

Les crimes de 1948 ne sont pas un chapitre fini dans les livres d’histoire, mais une réalité sans fin qui se déroule depuis au moins 60 ans, et se poursuit de nos jours avec : le vol permanent et l’expropriation de ce qui reste de la terre et de l’eau palestiniennes, la démolition de dizaines de milliers de maisons, la transformation de la bande de Gaza et des villes palestiniennes de Cisjordanie en camps de concentration entourés de murs en ciment, hauts de huit mètres, et de barrières électrifiées, à l’intérieur desquels règnent le chômage, la pauvreté, la faim et le désespoir, sans parler des emprisonnements en masse subis par trois générations de Palestiniens (actuellement plus de 12000 (prisonniers). Corollaire de cette décimation constante du peuple palestinien autochtone, Israël, avec le soutien des Etats-Unis et de l’Europe, a importé en Palestine un million d’immigrants, européens pour la plupart, au cours des années 90. Le vol des terres et la colonisation ont été entrepris derrière un fallacieux discours de paix, porté par de fallacieux mouvements de paix israéliens et des ONG financées par les Etats-Unis et l’Europe, utilisant les accords d’Oslo comme outils pour achever de gommer la Palestine de la carte.

Appel à l’UNESCO pour exclure Israël de ses membres.

En novembre 1974, répondant à un appel d’universitaires de diverses nationalités, l’UNESCO mettait fin à son aide à Israël et l’excluait des activités de l’UNESCO et de ses groupes régionaux. Ce faisant, l’UNESCO reconnaissait que le comportement d’Israël, ses destructions systématiques et violentes, comme sa vandalisation de la civilisation et de la culture des autochtones palestiniens, étaient tout à fait à l’opposé de ce qu’est la mission de l’UNESCO. Néanmoins, bien qu’il n’y ait pas eu de changement dans la politique israélienne, Israël a été réintégré dans sa pleine qualité de membre en 1977.

Commencée en 1947, avant, durant et après le nettoyage ethnique, et continuée dans les années 50, la destruction de plus de 500 villages et de 13 villes a anéanti tout un environnement culturel palestinien : pillage d’objets artisanaux, de livres, de manuscrits anciens et évidemment destruction d’ouvrages architecturaux, dont des mosquées, et anéantissement de cimetières. L’occupation de 1967 a permis à Israël de conduire d’autres séries massives de destructions culturelles à travers le nettoyage ethnique de 170 autres villages et villes dans le Golan Syrien [iii] [3], ainsi que de 19 villages dans les nouveaux territoires palestiniens occupés. Certains de ces villages ont été transformés en parcs naturels après avoir été massivement reboisés, méthode pratiquée systématiquement pour effacer toute trace des villages palestiniens. En 1965 encore, Israël a démoli tout un quartier de la vieille ville de Jérusalem, le quartier « Mughrabi » [IV] [4] et Israël a rompu honteusement la loi internationale en pratiquant, en nombre des excavations archéologiques dans les territoires qui venaient d’être occupés.

Israël a continué ses agressions destructrices contre la culture palestinienne et arabe par le pillage des bibliothèques palestiniennes et des archives de films à Beyrouth lors de son invasion du Liban, en vandalisant le centre culturel d’Al-Sakakini à Ramallah au cours de l’invasion de 2002, en entreprenant des excavations archéologiques illégales tout en saccageant les fouilles musulmanes et arabes, et récemment en excavant sous la mosquée Al Aqsa, quitte à mettre en danger ses fondations.

Au cours des récents massacres de Gaza, Israël a démoli la plus importante université de la Bande, de même que des écoles des Nations Unies où des civils s’étaient réfugiés. Israël a bombardé et détruit complètement 64 écoles et 41 mosquées en l’espace de quelques jours [v] [5]. Le bombardement des mosquées a suivi le schéma déjà mis en place au moment du nettoyage ethnique de 1948, au cours duquel des centaines de mosquées avaient été détruites. C’est le résultat direct de l’idéologie sioniste qui s’en prend à la culture arabe et musulmane, y compris les civilisations et cultures arabo-juives, au nom de « la laïcité et du progrès » pour justifier l’extermination de la civilisation de l‘Autre.

L’UNESCO en tant qu’organisme engagé dans « le développement de la collaboration internationale… par l’éducation, la science et la culture, et pour faire avancer le respect universel de la justice, des droits de l’homme, et des libertés fondamentales » doit prendre des mesures immédiates et protester contre la violence systématique d’Israël et ses agressions contre la culture palestinienne, c’est-à-dire exclure Israël de ses membres.

Appel à l’UNESCO pour qu’elle se joigne au boycott culturel et universitaire d’Israël.

Le boycott, c’est le simple minimum de ce qu’un être humain honnête peut faire pour s’opposer aux crimes contre l’humanité permanents qu’Israël commet systématiquement avec le soutien indéfectible des Etats-Unis, de l’Europe et de la quasi totalité du monde occidental qui s’appuient sur Israël pour continuer l’oppression du peuple arabe, tandis qu’ils pillent ses ressources naturelles avec l’aide des élites arabes néocolonialistes régnantes. Le boycott culturel et universitaire d’Israël est d’une importance capitale. L’université israélienne est l’un des socles les plus importants du mode de pensée sioniste, lequel (ce mode de pensée) est juif Askénaze, blanc, eurocentriste, et colonialiste. Toutes les universités israéliennes ont leur département de recherche orientaliste du Proche-Orient, qui sert d’outil de contrôle colonial. Les autres départements ignorent complètement les cultures non occidentales, arabes et islamiques, langue, pensée, littérature, musique, histoire et philosophie, vrai miroir de l’attitude d’Israël à l’égard des Arabes et des Musulmans, en qui il voit des peuples dénués de civilisation et de culture. Ce travail intellectuel fait par l’université israélienne est un instrument pour déshumaniser les Palestiniens dans le discours public israélien, condition nécessaire à la continuation du génocide.

Le boycott universitaire s’attaque au fait que des départements universitaires développent des armes qu’utilise Israël pour perpétrer ses crimes. L’université de Tel Aviv, par exemple a un département qui se consacre aux "Etudes sur la sécurité" où sont développées des armes pour une extermination « intelligente » (assistée par ordinateur). L’Université israélienne consacre des ressources considérables pour faciliter le contrôle militaire et politique de la Palestine et du Proche Orient. Le silence de l’Université israélienne face au bombardement de l’unique université de Gaza est une raison de plus pour appliquer le boycott universitaire.

La culture israélienne est dominée par la pensée et le comportement des sionistes blancs ashkénazes eurocentristes et colonialistes. Des auteurs sionistes comme Amos Oz, A.B. Yehushoa et David Grossman, supposés à tort appartenir à un soi-disant « mouvement de la paix » font la promotion des messages colonialistes et racistes dans leurs textes et plus encore entre les lignes de leurs textes. Ils ont soutenu haut et fort la récente invasion du Liban et ont écrit des messages de soutien au massacre de Gaza. En plus des citoyens, des femmes et des personnes âgées, Israël a assassiné l’un des plus importants auteurs palestiniens, Ghassan Khanafani.

La musique populaire israélienne est profondément enracinée dans l’armée israélienne : la plupart des musiciens populaires importants en Israël ont commencé leur carrière dans un orchestre militaire célébrant le militarisme et le chauvinisme. Les beaux-arts israéliens et la danse sont volés à l’héritage palestinien mais sont présentés dans le monde entier comme « l’héritage ancien d’Israël » en ligne avec l’appropriation des plats palestiniens (par exemple les falafels) et des vêtements (par exemple la kufya) afin de présenter leur colonialisme européen comme étant la continuation d’un ancien droit de propriété juif sur la terre, et d’effacer l’existence du peuple palestinien, auquel appartient cet héritage.

Actuellement, les agents culturels israéliens sont enrôlés dans la normalisation des crimes continuels et de l’apartheid, qu’ils représentent comme un conflit à l’intérieur d’un discours de paix creux, sans histoire, faisant disparaître, et normalisant le crime de 1947-48 : l’élimination de la Palestine par un état juif d’apartheid appelé « Israël ». Les travailleurs culturels israéliens sont hautement appréciés partout dans le monde comme des chercheurs de paix, alors qu’ils devraient être refoulés comme les participants actifs qu’ils sont de l’oppression sioniste du peuple autochtone de Palestine.

Jusqu’à aujourd’hui, le nettoyage ethnique de la Palestine de 1947-48 n’est pas reconnu comme crime contre l’humanité. L’Occident apporte son aide à l’enterrement de ce crime. Aujourd’hui après des décennies de déni, la vérité historique sur le nettoyage ethnique de 1948 est finalement reconnue. Pourtant cette reconnaissance est vide d’éléments reconnus juridiquement qui feraient valoir les responsabilités ou les revendications de leurs droits par les victimes. Aujourd’hui on peut écrire sur la Nakba (le nettoyage ethnique de 1948) dans les universités israéliennes, gagner diplôme, honneur, être crédité d’être un chercheur courageux et exemplaire en reprenant des faits que les Arabes et les Palestiniens ont couché par écrit depuis des années, bien que personne n’ait voulu les entendre. 

Cela contribue à dépeindre Israël comme un état progressiste, alors qu’il est l’un des régimes les plus violents, les plus racistes, les plus oppressifs, et les moins démocratiques du monde. A l’exception de quelques rares voix comme celle d’Ilan Pappe, l’université israélienne fait silence lorsqu’il est question de réclamer la fin des souffrances des victimes et la compensation due au peuple palestinien pour les crimes que le sionisme et Israël ont perpétrés. Les universitaires israéliens s’approprient la voix palestinienne - comme l’a fait par exemple Gannit Ankori qui écrit sur l’art palestinien - pour leur renommée universitaire personnelle et comme moyen de blanchir leurs positions sionistes. Ils doivent êtres boycottés pareillement.

Le sionisme EST un racisme. Le sionisme est une idéologie juive, ashkénaze, blanche, colonialiste et eurocentriste qui cherche à repeindre la Palestine aux couleurs juive et occidentale, et par conséquent non musulmane et non arabe. Chaque israélien est soumis à cet endoctrinement idéologique depuis le moment de sa naissance : chez lui, à l’école, à l’université, dans les media hébreux, souvent très explicitement, mais la plupart du temps à travers des allusions, par une présentation, des sous entendus – à travers l’éducation et la culture.

Le nom officiel donné à l’agression permanente et au massacre de Gaza est « Oferet Yetzuka » (Opération « Plomb durci »). Ce nom est repris d’une phrase répétée deux fois dans une chanson sioniste de Hanouka (N d T : Fête des Lumières, équivalent de Noël pour les enfants), pour que les enfants israéliens célèbrent dès maintenant le génocide chaque fois qu’ils célèbreront Hanuka. Le fait que les juifs israéliens ne lisent et n’entendent que l’hébreu, bien qu’ils soient situés au centre du monde arabe facilite cet endoctrinement. Leur accès limité à l’anglais ne sert à rien puisque la plupart de la presse anglaise a versé dans les conceptions sionistes et toutes ces histoires.

Le sionisme rejette le droit des Palestiniens à leur terre, leur droit à vivre dans leur pays natal et même leurs droits civiques les plus basiques ou même leurs Droits Humains. Le sionisme signifie que des Juifs sur la terre palestinienne sont toujours au-dessus des considérations humaines et morales, et il s’appuie souvent sur le racisme fondamental eurocentriste qui considère la culture des Arabes et des Musulmans comme inférieure et qui favorise leur déshumanisation. Le sionisme est le terreau idéologique qui permet de transformer Gaza et les villes palestiniennes en camps de concentration et permet le soutien public important apporté au dernier massacre génocidaire de Gaza. La seule rupture dans le public israélien se fit entre ceux qui essayaient de couvrir ce massacre avec leurs larmes de crocodile humanitaire et leurs « justifications » éthiques (sionistes de gauche) et ceux qui furent honnêtes dans leur soif de sang (sionistes de droite). La colonisation sioniste est un projet raciste qui est mortel, tant pour les Palestiniens que pour les Israéliens. Le sionisme doit être regardé en face et défait politiquement autant que culturellement. Le boycott culturel est essentiel au bien-être de quiconque vit dans la région.

Le premier pas à faire pour un boycott culturel complet du sionisme, c’est de mettre en cause le ralliement de l’Europe et de l’Occident aux justifications et aux mystifications sionistes.

Le comité Nobel avait récompensé du prix Nobel de la Paix Itzak Rabin, l’un des dix architectes du nettoyage ethnique de la Palestine en 1948, et du second nettoyage ethnique de 1967. Il fut directement responsable de plusieurs grands massacres, dont l’un a fait plus de 150 victimes parmi des civils qui s’étaient réfugiés dans la mosquée de Dahamsh à al-Lid. Un autre prix Nobel de la paix est allé à Shimon Peres, responsable d’avoir importé les armes nucléaires au Proche Orient. Même parmi les critiques d’Israël, l’accent est souvent mis sur ceux des Israéliens qui déplorent les atrocités commises par leur Etat mais refusent de prendre leur distance avec le racisme du sionisme qui sous-tend ces atrocités. Le plus étonnant c’est que le prix Nobel de la paix alternatif ait été donné à Uri Avnery. Avnery a lui aussi participé en 1948 au nettoyage ethnique, tout comme à la persécution des réfugiés palestiniens juste après. Il reste sioniste à ce jour et accepte de légitimer les crimes de 1948. Le soutien idéologique occidental au sionisme est en partie une affaire d’intérêts matériels, en partie un échange pour la contribution du sionisme à la réflexion sur l’eurocentrisme, et en partie l’effet de la mobilisation sioniste triomphante avec l’utilisation abusive et cynique de l’holocauste nazi et de la culpabilité historique de l’antisémitisme.

Conclusion

Les gouvernements et les institutions occidentaux soutiennent largement l’isolement de la résistance palestinienne. Ils ne veulent pas s’intéresser à ces Palestiniens qui refusent de laisser la Palestine se faire enterrer et qui n’acceptent pas les conditions de vie inhumaines que leur impose Israël. Bien qu’à la dernière agression contre Gaza un Front Unifié Palestiniens, qui comprenait toutes les factions militaires, y compris la Brigade des Martyrs d’al Aqsa du Fatah, ait résisté, le Hamas s’est vu identifié à la résistance palestinienne. Ce qui fait que la résistance palestinienne apparaît plus étrangère et plus dangereuse, utilisant et renforçant à la fois l’islamophobie occidentale. 

Le Hamas a gagné les élections démocratiques palestiniennes et le résultat c’est qu’Israêl, soutenu par les Etats Unis et l’Europe, a emprisonné ses parlementaires. Le Hamas est universellement reconnu pour son honnêteté et son absence de corruption. Pourtant les pays occidentaux insistent pour n’avoir affaire qu’avec le séculier Fatah, adoptant la distinction colonialiste et racialiste entre laïcité et progrès qui a servi d’excuse au sionisme pour détruire la culture arabe. La destruction de 41 mosquées à Gaza en l’espace de quelques jours n’a rien d’une coïncidence, ce n’est que la continuation de la démolition systématique de centaines de mosquées lors du nettoyage ethnique de la Palestine, et la continuation du saccage des lieux saints musulmans.

Le Hamas jouit de la légitimité tant démocratique que culturelle en tant que mouvement de résistance au sionisme enraciné dans les cultures arabes et musulmane. Il ne peut être exclu : les tentatives pour l’exclure sont les manifestations de l’eurocentrisme occidental, du colonialisme et du racisme. Une institution Internationale comme l’UNESCO a des obligations morales et politiques qui l’obligent à s’opposer à cette politique illégale de destruction.

Le monde doit briser le silence sur le crime d’Israël en 1948. Il doit employer le mot d’apartheid pour décrire la structure politique, économique et sociale d’Israël, ainsi que l’a récemment qualifiée le président de l’Assemblée Générale des Nations Unies, le père Miguel d’Escoto Brockman. Et le monde doit soutenir l’appel de la société civile pour appliquer à Israël les mêmes stratégies qui furent efficaces dans la fin de l’Apartheid en Afrique du Sud : Boycott, Désinvestissement et Sanctions.

En tant qu’institution internationale dans ses propres droits, le maintien de l’UNESCO dans ses fonctions propres exige qu’elle rejette Israël de ses membres. En tandem avec cette action, soutenir le boycott universitaire et culturel d’Israël serait l’expression fondamentale de l’adhésion de l’UNESCO à ses objectifs déclarés « pour la paix et la sécurité et pour resserrer la collaboration internationale par l’éducation, la science et la culture, et faire avancer le respect universel de la justice, les droits de l’homme et les libertés fondamentales » proclamés dans la charte des Nations Unies.

Pour avoir un impact pratique, le boycott doit être suffisamment important pour avoir un impact sur la vie quotidienne des Israéliens, et sur les travailleurs culturels les plus respectés aux monde. En l’absence d’un tel boycott solidement mis en place, l’hypocrite Beattle’s Paul Mc Cartney a visité Israël récemment, comme l’a fait la chanteuse africaine Cesaria Evora, comme si l’Afrique ne subissait pas la même oppression coloniale. Mercedes Sosa, qui chante la dépossession des peuples indigènes d’Amérique Latine, est venue en Israël pour le plaisir de gens qui commettent le génocide du peuple palestinien. Il y a beaucoup d’artistes comme eux. Et dans le même temps, les musiciens, artistes et galeristes israéliens sont favorablement accueillis dans le monde parce que les institutions internationales ont oublié de s’interroger sur leur présence au sein de la communauté internationale.

Le monde a besoin d’une culture du Boycott, une culture qui refuse de tourner des yeux aveugles sur un génocide au nom de l’art, une culture qui prenne une position morale à l’égard du sionisme et de ses crimes, et change le discours public et officiel. Le soutien de l’UNESCO au boycott culturel doit soutenir cette position et tout faire pour empêcher l’expression culturelle de jouer un rôle dans le renforcement de la violence systématique.

Rahela Mizrahi

Publié le 6-04-2009 

 

(Traduit par Carole SANDREL pour CAPJPO-EuroPalestine)

[i] [6] Pour se joindre au boycott culturel http://www.pacbi.org 

[ii] [7] Pour en savoir plus sur le nettoyage ethnique sioniste de la Palestine en 1948 cf le livre « Le nettoyage ethnique de la Palestine » de l’historien Ilan Pappe http://www.ilanpappe.com [3] http://nakba-online.tripod.com/DestroyedList.htm [IV] 

[8] Le quartier de Mughrabi a été transformé en parc Kotel [v] 

[9] Le « Waq » de Gaza (l’autorité religieuse musulmane) a déclaré 41 destructions de mosquées et 51 mosquées partiellement détruites. Liste partielle des mosquées détruites par Israêl à Gaza (depuis le 12/1/2009) en plus de l’université islamique « Omar Aqal » mosquée du camp de réfugiés de Gebalyia », « Omar Abu Baker A-Sadik mosquée de Beit-Hanun, Al-Naser mosquée de Beit-Lahiya, vieille de 600 ans, mosquée Al-Shafa à l’ouest de Gaza, et démolition du centre médical Al-Shafa, de la mosquée « Omar ibn Al-Khatab » dans le camp de réfugiés de Bureij, de la mosquée « Al-Khulafa Al-Rashidin dans le camp de réfugiés de Jebaliya, de la mosquée « Al-Abrar » du village Beni-Sahila, de la mosquée « Az Al-din Al-Kassam » à Khan Yunes, de la mosquée « Abu Hanifa Al-Nu’aman au sud de Gaza,qui fait partie d’un complexe comprenant deux écoles des centres de presse et centres médicaux, mosquée Ibrahima Al-Mukadama à Beit Lahiya, bombardée au cours d’une prière du soir, mosquée Altakwa au nord de Gaza, mosquée Al-Nur Al-Mahmadi, la plus grande mosquée de la Bande de Gaza.


mercredi 5 mars 2025

Pour en finir avec la censure (ridicule) qu'on croyait disparue sur Twitter. Une réponse à Plantu

Pour en finir avec la censure sur le réseau Twitter-X, je vais désormais m'appliquer à afficher mes textes les plus importants sur ce blog. Ce qui suit a été censuré, pas bloqué (ça, les censeurs automatiques baptisés algorithmes ne sont pas calibrés pour le faire), juste limité dans sa visibilité. Qu'importe ! L'Internet 2.0 est plus fort que tout !

Source

 

1,2 millions de vues au moment où je reposte ce tweet abject de Plantu sur RimaHassan. Je ferai infiniment moins de vues que lui. Qu'importe. Dans 10, 20 ans, les gens consulteront nos tweets et s'interrogeront sur la santé mentale relative de Plantu et de mézigue.

Mon pauvre Plantu, je suis psy (entre autres formations). Ton problème c'est une profonde névrose (à ne pas confondre avec la psychose, dont les causes sont exogènes). La névrose est endogène ; elle enfle en vous comme la lave d'un volcan. Les mauvais dessins de Plantu se suivent et se ressemblent, signe d'un dérangement interne qui le taraude, un peu comme chez ces drogués tentant désespérément de virer leur addiction, sans y parvenir. 

Contre quoi se bat notre caricaturiste ? Contre sa propre névrose qui veut lui faire oublier qu'il a réalisé ce dessin. 

Il faut dire que le dessin affiché ci-dessus ne faisait que reprendre une réalité que les Palestiniens ne connaissaient que trop bien ! 




En psychanalyse (je hais les adeptes de Freud !) on parle de scotomisation : "(du grec σκότος / scotos : ombre, obscurité) désigne en psychologie l'une des formes du déni : un mécanisme de défense par lequel le sujet névrosé nie l'existence de faits qui ont été vécus, mais qui lui sont intolérables". (Wikipedia). Correction : ce terme relève plus de la psychanalyse que de la psychologie.

Ce qui me sépare des psychanalystes, c'est leur propension (relevant de la paresse intellectuelle) à voir de l'inconscient partout. Car, pour eux, les ressorts de la scotomisation sont inconscients, ce qui est faux ! Le cynique scotomise en parfaite connaissance de cause ! Le cynique vous ment en vous regardant droit dans les yeux. Il sait que vous savez qu'il ment ; il n'en continue pas moins de vous mentir, en vous regardant droit dans les yeux. Et nous en avons une éclatante démonstration avec Plantu, qui sait ce que Rima Hassan a vécu. 

Pourquoi croyez-vous que les sionistes et leurs soutiens plastronnent dans les médias, que la soldatesque israélienne en Palestine se fasse des selfies devant des maisons détruites, des cadavres ? C'est une façon de faire du bruit pour en dissimuler un autre, et c'est tout sauf inconscient. De fait, les hordes de colons nazifiés soutenus par leur armée brûlent des maisons, ravagent des vergers, massacrent des dizaines de Palestiniens chaque semaine en Cis-Jordanie pendant que nos cyniques font tout pour se boucher les oreilles devant de telles horreurs, pire, balancent des leurres ici ou là, histoire de camoufler les horreurs évoquées plus haut, ce qui consiste régulièrement à se fabriquer des mantras autour de "mots/noms-clés" répétés à l'infini, comme Hamas, Rima Hassan ! Nous en avons eu la démonstration avec Pierre Perret.

Avant de lancer à Rima Hassan "Ton combat ne rime à rien", Perret s'est-il seulement donné la peine d'apprendre l'histoire de la Palestine sous occupation sioniste et les résolutions onusiennes visant Israël ? A-t-il seulement cherché à en savoir plus sur le sort du peuple palestinien ? Compte tenu de son âge, plutôt avancé, oserait-il dire que le combat des résistants français contre l'occupation nazie ne rimait à rien ? Plus généralement, cette apostrophe : "TON combat" s'adresse-t-elle à la seule personne de Hassan ou, à travers elle, à tout le peuple palestinien, dont notre grand chanteur considérerait que ses droits ne valent RIEN ?

Nous en sommes là avec nos névrosés, parfaitement conscients (n'en déplaise aux adorateurs de Freud) du naufrage moral dans lequel ils se sont enfermés, et qu'ils essaient désespérément de conjurer, non pas en expiant leurs fautes, comme le feraient de bons chrétiens (Plantu, Perret et plein d'autres ont dû être baptisés chez les cathos voire chez les protestants !), en se rappelant la doctrine chrétienne du "Tu aimerais ton prochain comme toi-même". Que nenni !

L'amour du prochain ! Cette belle blague ! Mais il y a plus grave : ce "tu aimeras ton prochain comme toi-même" ne cache-t-il pas autre chose, à savoir que, par un effet de miroir, l'injonction se transforme en "Tu haïras ton prochain comme tu te hais toi-même !".

Je vous parlais de névrose, une pathologie qui ne doit rien à l'inconscient. Réfléchissons : ces gens, même pas juifs, ni israéliens, qui croient se bâtir une respectabilité en vomissant sur Rima Hassan et sur des résistants palestiniens, forcément terroristes (aussi terroristes qu'en leur temps les combattants du Vercors ou les membres du groupe Manouchian), ces braves catholiques du type de Pierre Perret ou de Plantu, ne voit-on pas à quel point leur déconfiture morale est grande face à l'effondrement cataclysmique de cette "sainte" Église apostolique qui, depuis 2000 ans, représentait l'alpha et l'oméga de la civilisation : cette Église, si vénérée par tous, voilà qu'on la découvre repaire d'ignobles violeurs de femmes et d'enfants. Exit l'Abbé Pierre, longtemps personnalité préférée des Français. Voilà que les scandales se suivent et se ressemblent. Vous parlez d'une catastrophe ! 

Du coup, d'aucuns se disent : "Vite, trouvons-nous des échappatoires, histoire de détourner l'attention ! Allons tomber à bras raccourcis sur Rima Hassan et ces méchants terroristes palestiniens qui refusent de se laisser voler leurs terres par des envahisseurs sans foi ni loi !". Essayons, donc, de comprendre ces pauvres cathos (mais il y a aussi des protestants, notamment aux USA) dont les repères moraux sont brouillés, voire anéantis. Et n'oubliez pas que l'opinion mondiale se mobilise et prend fait et cause pour la Palestine, grâce à l'Internet 2.0 et aux smartphones. Désormais, tout se voit, même les pires horreurs. 

Mais j'en entends qui se demandent : les Pierre Perret, les Plantu, pourquoi ne se contentent-ils pas de se taire ? Alors, ceux-là n'ont pas bien lu le début de ma démonstration. La névrose, c'est comme un bruit de fond, que ceux qui en souffrent tentent de camoufler en produisant encore plus de bruit. L'énergie du désespoir. Imaginez l'effort produit par le pauvre Pierre Perret, silencieux depuis des lustres, pour pondre ce mauvais poème dédié à Rima Hassan, sans que le même Perret n'ait jamais rien écrit sur le supplice subi par les Palestiniens depuis un bon siècle. Et imaginez le pauvre Plantu, préférant commettre une nième caricature condamnée à finir très vite dans les oubliettes, alors qu'il pourrait profiter de son grand âge pour tenter de se hisser (il n'est pas trop tard, mais j'ai quand même comme un doute) à la hauteur de ces deux génies que furent Gustave Doré et Honoré Daumier. Pauvre Plantu !

 

(*) Mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa ! se plaisent à ânonner les ouailles dans des églises de plus en plus vides.

 

Pierre Perret en manque d'inspiration : source

 


 

 

 

 

jeudi 30 janvier 2025

La juge Sebutinde serait une spécialiste du plagiat ?

UNE BOMBE ! 

Vous devez connaître le sens de l'expression "Né(e) avant la honte.". Elle devrait s'appliquer totalement à l'actuelle présidente de la Cour Internationale de Justice à la Haye, l'Ougandaise Julia Sebutinde, connue pour son alignement aveugle pro-israélien. En somme, un de ces innombrables sujets africains frappés d'une profonde amnésie leur faisant oublier par quelles atrocités et humiliations leurs propres ancêtres sont passés. Ce qui suit est ma traduction d'un papier de Zachary Foster pour le site Palestine Nexus.

Relecture en cours


La juge Sebutinde de la CIJ a voté contre toutes les mesures d’urgence émises à la suite de l’affaire de génocide de l’Afrique du Sud contre Israël. 

La présidente en exercice de la Cour internationale de justice, Julia Sebutinde, a plagié de grandes parties de son avis dissident sur les "Conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques d'Israël dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est".

Rappelons qu'en janvier 2024, la juge Sebutinde a été la seule des 17 juges du panel à voter contre les six mesures conservatoires dans l'affaire de génocide intentée par l'Afrique du Sud contre Israël, y compris l'ordre selon lequel Israël devait "prendre toutes les mesures en son pouvoir" pour prévenir les actes de génocide à Gaza.

C'est toutefois dans son avis de 36 pages sur le statut juridique de l'occupation israélienne, publié en juillet 2024, qu'elle a plagié de nombreux passages, y compris des paragraphes entiers. L'avis juridique comprend également de longues discussions historiques dans lesquelles elle s'est trompée sur des faits fondamentaux et a déformé le passé. En fait, plutôt que de citer des historiens et de leur accorder le crédit de leur travail dans ses notes de bas de page, Mme Sebutinde a plagié des propagandistes, eux-mêmes partisans, intéressés non pas par la rectification de l'histoire mais par la défense de la cause sioniste.

En résumé, la juge Sebutinde n'a aucune honte à présenter le travail d'autrui comme étant le sien. Cela fait d'elle une personne malhonnête, à qui l'on ne devrait pas faire confiance pour statuer sur quoi que ce soit, et encore moins sur le droit international au sein de la plus haute juridiction du monde. 

Voici 9 des cas les plus flagrants de plagiat :


I. La bibliothèque virtuelle (en ligne) juive

Sebutinde a plagié de nombreux passages du site : "The Jewish Virtual Library", géré par Mitchell G. Bard et Or Shaked, deux personnes qui ont des décennies d'expertise dans la déformation de l'histoire pour présenter Israël sous un jour positif.

1. Sebutinde : "Avant la création de la "Palestine mandataire britannique", les Arabes palestiniens se considéraient comme ayant une identité commune avec les Arabes de la sous-région, et ce, jusqu'au XXe siècle".

1. Bibliothèque virtuelle juive : "Avant la partition, les Arabes palestiniens ne se considéraient pas comme ayant une identité distincte.

2. Sebutinde : "Lorsque l'éminent historien arabo-américain, le professeur Philip Hitti, a témoigné contre la partition de la Palestine mandataire devant le Comité anglo-américain en 1946, il a fait remarquer qu'"Il n'y a pas de 'Palestine' dans l'histoire, absolument pas".

2. Bibliothèque virtuelle juive : Lorsque l'éminent historien arabo-américain, le professeur Philip Hitti, de l'université de Princeton, a témoigné contre la partition devant le Comité anglo-américain en 1946, il a déclaré : "Il n'existe pas de 'Palestine' dans l'histoire, absolument pas.".

3. Sebutinde : "En 1937, un dirigeant arabe local, Auni Bey Abdul-Hadi, a déclaré à la Commission Peel, qui a finalement suggéré la partition de la Palestine : "Il n'existe pas de pays tel que la Palestine ! La "Palestine" est un terme inventé par les sionistes ! Il n'y a pas de Palestine dans la Bible. Notre pays a fait partie de la Syrie pendant des siècles.

3. Bibliothèque virtuelle juive : En 1937, un dirigeant arabe local, Auni Bey Abdul-Hadi, a déclaré à la Commission Peel, qui a finalement suggéré la partition de la Palestine : "Il n'y a pas de pays tel que la Palestine ! "Il n'existe pas de pays tel que la Palestine ! La "Palestine" est un terme inventé par les sionistes ! Il n'y a pas de Palestine dans la Bible. Notre pays a fait partie de la Syrie pendant des siècles".

4. Sebutinde : "Le premier congrès palestino-arabe, qui s'est réuni à Jérusalem du 27 janvier au 10 février 1919 pour choisir les représentants palestiniens à la Conférence de paix de Paris, a adopté une résolution dans laquelle il considérait, entre autres, que la Palestine faisait partie intégrante de la Syrie arabe."

4. Bibliothèque virtuelle juive : "Lorsque le premier congrès des associations islamo-chrétiennes s'est réuni à Jérusalem en février 1919 pour choisir les représentants palestiniens à la Conférence de paix de Paris, la résolution suivante a été adoptée : Nous considérons la Palestine comme faisant partie de la Syrie arabe, car elle n'en a jamais été séparée à aucun moment."

 

II. Prager U

Sebuntinde a également plagié les propos de Prager U, une autre organisation possèdant des décennies d'expertise non pas en histoire, mais en déformation de l'histoire pour présenter Israël sous un jour favorable.

5. Sebutinde : "Le gouvernement britannique a offert aux Arabes palestiniens 80 % de la Palestine mandataire (Transjordanie) et aux Juifs les 20 % restants (Palestine) dans le cadre d'une proposition de partage largement en faveur des premiers. Malgré la taille minuscule de l'État qu'ils proposaient, les Juifs ont voté en faveur de cette offre, mais les Arabes l'ont rejetée et ont repris leur violente rébellion contre le mandat britannique".

5. Prager U : "Les Britanniques leur ont offert 80 % du territoire contesté ; les Juifs, les 20 % restants. Pourtant, malgré la taille minuscule de l'État qu'ils proposaient, les Juifs ont voté en faveur de cette offre. Mais les Arabes l'ont rejetée et ont repris leur violente rébellion."

6. Sebutinde : "Le Premier ministre israélien Ehud Barak a rencontré à Camp David le président de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Yasser Arafat, en 2000, pour conclure un nouveau plan prévoyant deux États. Barak a proposé à Arafat un État palestinien sur l'ensemble de la bande de Gaza et 94 % de la Cisjordanie, avec Jérusalem-Est comme capitale. Le dirigeant palestinien a catégoriquement rejeté cette offre. Selon les termes du président américain Bill Clinton, "Arafat est resté 14 jours ici et a dit non à tout". Au lieu de cela, les Palestiniens ont lancé une vague sanglante d'attentats suicides qui ont tué plus de mille Israéliens et en ont mutilé des milliers d'autres, dans des autobus, des salles de mariage et des pizzerias".

6. Prager U : "En 2000, le Premier ministre israélien Ehud Barak a rencontré à Camp David le président de l'Organisation de libération de la Palestine, Yasser Arafat, pour conclure un nouveau plan à deux États. Barak a proposé à Arafat un État palestinien sur l'ensemble de la bande de Gaza et 94 % de la Cisjordanie, avec Jérusalem-Est comme capitale. Mais le leader palestinien a rejeté cette offre. Selon les termes du président américain Bill Clinton, Arafat a été "ici pendant 14 jours et a dit 'non' à tout". Au lieu de cela, les Palestiniens ont lancé une vague sanglante d'attentats suicides qui ont tué plus de mille Israéliens et en ont mutilé des milliers d'autres - dans des bus, des salles de mariage et des pizzerias".

 

III. Douglas J. Feith

Sebutinde a également plagié un article de blog de Douglas J. Feith publié en 2021 par l'Institut Hudson, un groupe de réflexion conservateur. Feith n'est pas un historien, mais un va-t-en-guerre qui a occupé le poste de sous-secrétaire à la défense durant l'administration du président George W. Bush de 2001 à 2005, où il a contribué à orienter la stratégie de deux des guerres les plus désastreuses de l'histoire des États-Unis, les guerres d'Afghanistan et d'Irak.

7. Sebutinde : ""Palestine" s'applique vaguement à une région qui, pendant les 400 ans qui ont précédé la Première Guerre mondiale, faisait partie de l'empire ottoman".

7. Douglas J. Feith : "La "Palestine" s'applique vaguement à une région qui, pendant les 400 ans qui ont précédé la Première Guerre mondiale, faisait partie de l'empire ottoman".

8. Sebutinde : "En 135 de notre ère, après avoir maté la deuxième insurrection juive de la province de Judée ou Juda, les Romains ont rebaptisé cette province "Syria Palaestina" (ou "Palestinian Syria"). Les Romains ont agi ainsi pour punir les "Y'hudim" (population juive) et pour effacer le lien entre eux et leur province (connue en hébreu sous le nom de Y'hudah). Le nom "Palaestina" était utilisé en relation avec le peuple connu sous le nom de Philistins et présent le long de la côte méditerranéenne".

8. Douglas J. Feith : "En 135 de notre ère, après avoir maté la deuxième insurrection de la province de Judée, les Romains ont rebaptisé la province "Syrie Palaestina", c'est-à-dire "Syrie palestinienne". Ils le firent avec ressentiment, comme une punition, pour effacer le lien entre les Juifs (en hébreu, Y'hudim et en latin Judaei) et la province (dont le nom hébreu était Y'hudah). La "Palaestina" désignait les Philistins, dont la base était située sur la côte méditerranéenne".

9. Sebutinde : "La frontière nord est le résultat de négociations anglo-françaises en 1923. Celle du sud a été fixée par des traités conclus au milieu des années 1920 entre la Grande-Bretagne et la nouvelle nation d'Arabie saoudite. La frontière entre le mandat de Palestine et le mandat de Mésopotamie (Irak) n'avait pas d'importance immédiate, étant donné qu'elle se situait au milieu d'un désert inhabité et que la Grande-Bretagne contrôlait les deux côtés. Cette ligne a finalement été fixée par un échange de lettres en 1932".

9.Douglas J. Feith : "La frontière nord est le fruit de négociations anglo-françaises en 1923. Celle du sud a été fixée par des traités conclus au milieu des années 1920 entre la Grande-Bretagne et la nouvelle nation d'Arabie saoudite. La frontière entre la Palestine mandataire et la Mésopotamie mandataire n'avait pas d'importance immédiate, étant donné qu'elle se trouvait au milieu d'un désert inhabité et que la Grande-Bretagne contrôlait les deux côtés. Cette ligne a finalement été fixée par un échange de lettres en 1932".

 
Le plagiat décrit ci-dessus représente une violation évidente de la confiance du public. La C.I.J. a besoin de juges honnêtes, pas de juges qui mentent et présentent le travail d'autrui comme le leur, sans parler d'un travail qui est lui-même fondé non pas sur la recherche historique mais sur la mythologie et la propagande sionistes. Sebutinde est une honte pour la Cour et sa réputation, et tous les juges, avocats et experts juridiques du monde devraient demander sa démission immédiate.
 
 
À la suite du texte principal on peut lire diverses interventions sous la forme d'un forum de discussion, dont j'ai traduit quelques passages.
 

Nayalie Bédard 

Julia Sebutinde

"L'histoire décrite ci-dessus est renforcée par les preuves archéologiques récentes obtenues grâce à l'étude systématique de tous les vestiges du passé du pays ⎯ de la préhistoire à la fin de la domination ottomane - qui révèlent clairement le lien historique entre le peuple juif et la Terre d'Israël, mettant à jour les vestiges de son patrimoine culturel dans son pays d'origine. Ces vestiges visibles, enfouis dans le sol, constituent le lien physique entre le passé, le présent et l'avenir du peuple juif dans cette partie du monde".

Mission israélienne auprès de l'ONU (Genève)

"L'archéologie en Israël implique l'étude systématique de tous les vestiges du passé du pays - de la préhistoire à la fin de la domination ottomane. La profusion de vestiges matériels témoigne des nombreuses cultures qui ont laissé leur empreinte sur la Terre.

Surtout, la recherche archéologique révèle clairement le lien historique entre le peuple juif, la Bible et la Terre d'Israël, en mettant au jour les vestiges de l'héritage culturel du peuple juif dans sa patrie. Ces vestiges visibles, enfouis dans le sol, constituent le lien physique entre le passé, le présent et l'avenir du peuple juif dans son pays". 
 
(...)

Sebutinde

"16. Troisième rejet en 1967 : Vingt ans plus tard, lors de ce que l'on appelle la "guerre des six jours" (...)

Le gouvernement israélien est divisé sur le sort à réserver à ce nouveau territoire. La moitié du gouvernement voulait rendre la Cisjordanie à la Jordanie et Gaza à l'Égypte en échange de la paix. L'autre moitié voulait donner ce territoire aux Arabes de la région, qui avaient commencé à s'appeler eux-mêmes les Palestiniens, dans l'espoir qu'ils finiraient par y construire leur propre État. Aucune de ces deux initiatives n'a abouti. Quelques mois plus tard, la Ligue arabe s'est réunie au Soudan et a publié ses "trois non" : pas de paix avec Israël, pas de reconnaissance d'Israël, pas de négociations avec Israël. Là encore, la solution des deux États a été catégoriquement rejetée par ces États arabes.

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Ikenna Emewu

"Troisième rejet.

20 ans plus tard, en 1967, (...) connue sous le nom de Guerre des Six Jours (...)

Le gouvernement se divise sur le sort à réserver à ce nouveau territoire. La moitié voulait rendre la Cisjordanie à la Jordanie et Gaza à l'Égypte en échange de la paix. L'autre moitié voulait le donner aux Arabes de la région, qui avaient commencé à s'appeler eux-mêmes les Palestiniens, dans l'espoir qu'ils finiraient par y construire leur propre État.

Aucune de ces deux initiatives n'a abouti. Quelques mois plus tard, la Ligue arabe s'est réunie au Soudan et a publié ses tristement célèbres "trois NON" : pas de paix avec Israël, pas de reconnaissance d'Israël, pas de négociations avec Israël. Une fois de plus, la solution des deux États a été rejetée par les Arabes".
 
 
Petit rappel : la "juge" Sebutinde, et elle n'est pas la seule, semble ignorer une chose : lesdites Nations Unies ne sont pas un regroupement d'États, sinon, elles s'appelleraient autrement. Par ailleurs, la Charte des Nations Unies est établie sur un socle caractérisé par le droit des peuples (et non seulement des États) à disposer d'eux-mêmes.

Autrement dit, au lieu de se masturber les neurones autour de la question de pays arabes rejetant "la solution à deux États", une juridiction internationale du calibre de la CIJ aurait dû s'appliquer, avant toute chose, à vérifier que la création d'un Etat sorti de nulle part sur les terres de populations indigènes jamais consultées préalablement à cette création. Que les Palestiniens, premiers concernés, aient récusé la reconnaissance d'un Etat israélien sur leur sol est la preuve par neuf que la résolution n°181 décidant de la partition de la Palestine historique était et reste nulle et non avenue.

 
 
 

vendredi 31 mai 2024

Indésirables réfugiés. L'ombre de la Havaara aux USA (1940-1945)

Ce qui suit est ma traduction d'un article qui aurait pu être plus intéressant s'il avait été mieux documenté. Il y est abondamment question de Juifs dans les camps nazis confrontés audit Holocauste. L'article retrace la longue résistance de l'exécutif US sous Franklin Delano Roosevelt à l'admission massive de migrants européens (surtout juifs) aux États-Unis, sans jamais évoqué ce que nous savons depuis, à savoir que nazis et sionistes avaient conclu d'importants accords d'exfiltration de Juifs vers la Palestine, et cette non mention des accords dits de Havaara amenuisent considérablement l'intérêt de l'article.

Et c'est là qu'on risque de m'interroger sur l'intérêt de traduire un papier dont je dénonce les insuffisances. C'est que ces insuffisances constituent précisément le principal intérêt de l'article, à l'instar du négatif d'une photo argentique.

Relecture en cours


Durant la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis ont perdu plusieurs centaines de milliers de jeunes hommes et femmes et dépensé des milliards de dollars pour vaincre la tyrannie nazie en Europe. Ce n’est qu’après la guerre que toute l’horreur du régime hitlérien fut révélée. Six millions de Juifs sont morts pendant l'Holocauste. D’autres groupes que les nazis ont qualifiés d’indésirables ont également été massacrés : les gitans, les homosexuels, les communistes et d’autres ennemis politiques. L’héritage de cette époque demeure présent aujourd’hui et soulève encore de nombreuses questions troublantes.

Réfugiés non recherchés

Lorsque Franklin D. Roosevelt est devenu président en 1933, les Américains luttaient pour survivre à la plus grande dépression économique que le pays ait jamais connue. De nombreux Américains craignaient que les immigrants dans le besoin ne prennent des emplois précieux ou n’exercent une pression supplémentaire sur une économie déjà en difficulté.

Les lois américaines sur l'immigration ont toujours imposé des quotas sur le nombre de personnes autorisées à entrer aux États-Unis en provenance d'autres pays. Par exemple, en 1939, le quota permettait à 27370 citoyens allemands d’immigrer aux États-Unis. En 1938, plus de 300 000 Allemands – pour la plupart des réfugiés juifs – avaient demandé un visa (permis d’entrée) aux États-Unis. Un peu plus de 20000 candidatures ont été approuvées. Au-delà des stricts quotas nationaux, les États-Unis ont ouvertement refusé l'octroi de visa à tout immigrant "susceptible de devenir une charge publique". Cette décision est apparue comme étant un problème sérieux pour de nombreux réfugiés juifs qui avaient tout perdu lorsque les nazis ont pris le pouvoir et pourraient avoir besoin de l'aide du gouvernement après avoir immigré aux États-Unis.

Peu de temps après sa nomination au cabinet, Frances Perkins, secrétaire au Travail du président Roosevelt, a proposé un décret concernant les réfugiés et l'immigration. Perkins a suggéré que le Département d'État devrait accorde la priorité aux immigrants cherchant refuge contre les persécutions raciales ou religieuses. Le Département d’État s’est opposé à cette ordonnance parce qu’elle était susceptible de contrarier les relations avec l’Allemagne et d'impacter les citoyens américains sans emploi. Roosevelt n’a jamais appliqué cette recommandation et les responsables du Département d’État en Europe ont continué de rejeter de nombreuses demandes de visa de réfugiés juifs.

En septembre 1935, l’Allemagne nazie a adopté des lois privant les Juifs allemands de leur citoyenneté. Sans citoyenneté, les Juifs étaient juridiquement sans défense ; beaucoup ont perdu leur emploi et leurs biens. Simultanément, des milliers d'opposants politiques à Hitler, des Tsiganes, des catholiques, des homosexuels, et même des handicapés physiques et mentaux sont devenus la cible de la violence et des persécutions nazies. Face au grand nombre d’Allemands fuyant leur pays, le Département d’État a temporairement assoupli les quotas d’immigration. En 1936, le Département d’État a accordé des visas à environ 7 000 réfugiés allemands. En 1938, ce nombre était passé à plus de 20 000, mais un sondage d’opinion révélait que 82 % des Américains étaient toujours opposés à l’admission d’un grand nombre de réfugiés juifs aux États-Unis. Malgré les appels des organisations américaines de défense des droits de l'homme, le Département d'État américain a refusé d'augmenter davantage le quota allemand.

À la veille de la guerre

En mai 1939, quelques mois seulement avant le début de la guerre en Europe, un navire baptisé le St. Louis quitta l'Allemagne avec à son bord près d'un millier de réfugiés, pour la plupart juifs. Beaucoup de ces personnes étaient déjà qualifiées pour obtenir un visa américain, mais n’en avaient pas encore reçu. Elles ont obtenu des visas touristiques cubains temporaires qui leur permettraient d'attendre hors d'Allemagne les visas américains. Cependant, lorsque le Saint-Louis atteignit La Havane, le gouvernement cubain modifia sa réglementation en matière de visa, refusant l'autorisation d’atterrir à la plupart des réfugiés.

Contraint de quitter les eaux cubaines, le St. Louis remonta la côte de Floride. Les garde-côtes américains le suivirent de près pour empêcher les passagers de nager à terre. Le Département d'État refusa d'autoriser les réfugiés à atterrir sans une législation spéciale du Congrès ou un décret du président. Les efforts déployés par les organisations juives américaines pour parvenir à un compromis avaient échoué. Les passagers désespérés envoyèrent au président Roosevelt un télégramme plaidant leur cause ; il n'y a jamais répondu.

Les réalités politiques ont peut-être influencé la décision de Roosevelt de garder le silence. La plupart des Américains étaient soucieux de rester à l’écart de la guerre européenne qui approchait. Beaucoup pensaient que le meilleur intérêt de l’Amérique était d’éviter les conflits étrangers. D’autres ont été déçus par l’expérience de l’intervention américaine pendant la Première Guerre mondiale et voulaient éviter la perte de vies américaines. Ces opinions ont bénéficié d’un fort soutien au Congrès. En outre, le président Roosevelt savait que les États-Unis n’étaient pas encore préparés à la guerre et hésitaient à s’opposer au régime nazi.

Finalement, le Saint-Louis est retourné en Europe et plusieurs pays ont accordé l'asile aux réfugiés. Mais lorsque les troupes hitlériennes traversèrent l'Europe, la plupart des passagers malheureux du Saint-Louis furent finalement capturés par les nazis et envoyés dans des camps de concentration.

À la veille de la Seconde Guerre mondiale, un projet de loi autorisant l’admission d’enfants juifs réfugiés, au-delà des quotas habituels, a été présenté au Congrès. Le président Roosevelt n’a pris aucune position sur le projet de loi et celui-ci est mort en commission à l’été 1939. Les sondages de l’époque indiquaient que les deux tiers des Américains étaient opposés à l’accueil d’enfants juifs réfugiés.

Les années de guerre

Au début de la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement américain ne croyait pas aux informations selon lesquelles Hitler mettait en œuvre un plan visant à assassiner des millions de Juifs européens. Mais, en novembre 1942, les preuves étaient accablantes. Une fois de plus, les dirigeants juifs américains ont fait appel à Roosevelt : si le président demandait au Congrès de modifier les lois sur l’immigration, davantage de réfugiés pourraient échapper à l’Holocauste. Encore une fois, Roosevelt a refusé. En lieu t place, il s’est joint aux Britanniques pour condamner le génocide des Juifs par les nazis.

La guerre a entraîné une forte baisse de l'immigration lorsque le gouvernement a imposé des réglementations encore plus strictes en matière de visas. Les autorités craignaient que des espions et des saboteurs ennemis n’entrent dans le pays en se faisant passer pour des réfugiés. Mais à mesure que l’opinion publique américaine prenait conscience de l’énormité des atrocités nazies, elle commença à exiger que les États-Unis fassent quelque chose pour sauver le peuple juif restant en Europe. En novembre 1943, un Comité d’urgence pour sauver le peuple juif d’Europe présenta une résolution de sauvetage au Congrès.

Une fois de plus, le Département d’État s’y est opposé. Cela a provoqué la colère du secrétaire au Trésor Henry Morgenthau Jr., un juif consterné par les massacres nazis. Depuis 1933, le Département d’État s’était opposé à presque toutes les tentatives visant à aider les réfugiés juifs. Le 16 janvier 1944, Morgenthau rencontra Roosevelt et lui présenta un rapport préparé par son département. Le rapport documentait la longue histoire de l’obstructionnisme du Département d’État dans les affaires de réfugiés. (Ce rapport était initialement intitulé "Rapport au secrétaire sur l'acquiescement de ce gouvernement au meurtre des Juifs."

Pour protéger son Département d'État du scandale, Roosevelt a signé un décret ordonnant au Congrès de mettre en œuvre la plupart des dispositions de la résolution de sauvetage. L'ordre créait un Conseil des réfugiés de guerre "pour prendre toutes les mesures dans le cadre de sa politique de sauvegarde des victimes de l'oppression ennemie en danger de mort imminente".

La Commission des réfugiés de guerre

Peu après sa création, le War Refugee Board (WRB) a mobilisé de manière agressive diverses activités de sauvetage, émettant des avertissements pour crimes de guerre et envoyant des colis de nourriture dans les camps de concentration. À l’été 1944, elle lançait une opération dramatique.

Avec la coopération du gouvernement suédois, le WRB a envoyé un homme d'affaires suédois, Raoul Wallenberg, en Hongrie, pour y travailler comme fonctionnaire de l'ambassade. Wallenberg devait mettre en œuvre un plan pour sauver 200 000 Juifs hongrois sur le point d'être déportés vers le camp d'extermination d'Auschwitz. Il loua des bâtiments et les plaça sous la protection diplomatique suédoise. Cela lui a permis d’offrir un refuge à des milliers de Juifs. Il a délivré des passeports de protection spéciaux à de nombreuses autres personnes. Avec le soutien du WRB, les efforts de Wallenberg ont sauvé plus de 20 000 vies. Wallenberg a disparu lorsque l'armée soviétique a occupé la Hongrie à la fin de la guerre. Son sort est inconnu, même si, en 1956, les Soviétiques ont affirmé avoir découvert un rapport faisant état de la mort de Wallenberg en 1947 dans une prison soviétique.

Le WRB a également établi un sanctuaire hors d’Europe pour les réfugiés secourus. Combattant l’opposition du Département d’État, du Congrès et du public, le WRB a convaincu Roosevelt d’autoriser un groupe de réfugiés juifs italiens à occuper un ancien camp militaire près d’Oswego, dans l’État de New York. Pour éviter de violer les lois sur l'immigration, le WRB a amené ces victimes des persécutions nazies dans le pays sous le statut de prisonniers de guerre.

En mai 1944, les bombardiers américains pouvaient atteindre les camps de concentration nazis d’Auschwitz. L'emplacement précis de ces installations était bien connu. Le WRB et les dirigeants juifs ont supplié le ministère américain de la Guerre de bombarder les chambres à gaz et les voies ferrées qui transportaient le fret humain des nazis vers Auschwitz. Après une brève étude, le ministère de la Guerre rejeta l'idée car "elle ne pouvait être mise en œuvre qu'en détournant un soutien aérien considérable, essentiel au succès de nos forces désormais engagées dans des opérations décisives.".

De nombreux experts ont contesté l’argument du ministère de la Guerre. À l’automne 1944 et de nouveau en décembre, des avions américains bombardèrent des cibles industrielles situées à moins de huit kilomètres des chambres à gaz d’Auschwitz. Aucune bombe n'est jamais tombée sur les chambres à gaz et les fours, ni sur les voies ferrées menant aux camps. On estime que 100 000 Juifs sont morts à Auschwitz dans la période qui a suivi les raids américains. Certains disent que si les bombardements avaient été dirigés contre Auschwitz, ces vies auraient été sauvées. D’autres ne sont pas d’accord. Ils soutiennent que les techniques de bombardement imprécises de cette époque n’étaient peut-être pas efficaces. Au lieu de cela, disent-ils, les bombardements auraient pu causer la mort de milliers de Juifs à Auschwitz ou dans les trains qui y conduisaient.

Les gazages se sont poursuivis jusqu'à ce que les Russes prennent le camp en janvier 1945.

On attribue au War Refugee Board le mérite d’avoir sauvé peut-être 200 000 Juifs au cours des derniers mois de la guerre. "Ce que nous avons fait était assez peu", a déclaré le directeur du WRB, John Pehle. "Il était tard. Tard et peu, je dirais."

Les États-Unis auraient-ils pu faire davantage pour sauver les Juifs de l’Holocauste hitlérien ? Beaucoup pensent que, dans les circonstances de la période d’avant-guerre et pendant la guerre elle-même, on ne peut pas reprocher à l’administration Roosevelt de n’avoir pas réussi à secourir davantage de victimes de l’Holocauste. D’autres ne sont pas d’accord. La question ne sera peut-être jamais réglée. Cela continue de nous hanter aujourd’hui.


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