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samedi 31 mai 2025

Israël, ce faussaire. Paroles d'un Juif libre

Ce qui suit est un papier émanant d'un personnage se définissant lui-même comme juif et traitant de la question palestinienne. Article daté du 2 juin 2009. Sans rajouts ni commentaires.


Parole d’un Juif libre

“Le faux est condamné à disparaître…”

Il est vraiment triste de vivre dans ce monde avec toujours une partie du genre humain qui n’a pas froid aux yeux pour trouver de quoi justifier l’injustifiable et défendre l’indéfendable, avec la plus sereine arrogance et la plus insolente impudence. Et c’est très heureux que subsiste cependant, chez la partie du genre humain victime de toute injustice, cette infaillible force endogène dite à très juste titre résistance. Il s’agit de la juste résistance à l’infamie et à l’injustice ; la résistance que tous les bourreaux racistes se sont toujours plus à appeler terrorisme. Une telle force traverse les générations des peuples opprimés, d’une manière croissante, pour finir par débouter l’ignominie et assoir la justice et la dignité. Citons en guise d’exemples ces quelques cas dans la récente histoire humaine :

• L’Algérie française a fini par disparaître même après cent trente ans d’existence.

• L’apartheid en Afrique du Sud, a fini par être banni et Mandela, l’ex-terroriste pour les Blancs du pays et pour leurs suppôts ailleurs, a fini par devenir l’un des illustres symboles de la liberté dans le monde.

• La Rhodésie de Yann Smith a connu le même sort.

• Le régime soviétique était si faux qu’il a dû, entre autres, ériger un mur pour se défendre de son implosion de l’intérieur, plutôt que de toute menace de l’extérieur comme c’est la cas aujourd’hui de la colonie sioniste en Palestine. Et malgré toute la puissance de ce régime totalitaire communiste, sa vie n’a pas pu dépasser les sept décades.

Le juste et normal est assez fort par sa seule force intrinsèque pour survivre aux plus dures épreuves. Le faux dépourvue d’une telle force doit se doter de toute la puissance militaire et économique et de solides soutiens politiques extérieurs pour survivre et vaincre pour un moment le juste qui ne cesse de le narguer avec les moyens du bord. Le faux ne peut subsister que sur le bout du canon par le feu et le sang. Il ne peut donc survivre que par la pratique du terrorisme dont il accuse ses victimes. Mais tôt ou tard il finit toujours par s’user, faiblir, puis céder et enfin disparaître au profit du juste.

La colonie “Israël” disparaîtra sûrement un jour au profit d’une Palestine démocratique et laïque pour tous.

Moralité : tout comme la colonie dite “l’Algérie française”, la colonie dite “Israël”, parce que contre nature là où les colons sionistes se sont acharnés à l’implanter pour supplanter les Palestiniens du seul fait qu’ils ne sont pas juifs, finira tôt ou tard par disparaître. Plus le temps passe plus le rejet est si puissant de génération en génération chez tous les peuples de la région. Le fait que la tête admet à contre cœur un organe greffé, son rejet est inéluctable quand le reste du corps le trouve contre nature en son sein. Cela pour dire que la reconnaissance de cet “Etat” contre nature dans la région, par les régimes limitrophes, ne signifiera jamais acceptation par les peuples. Or l’unique reconnaissance qui fait de tout pays un Etat normal dans sa région est la reconnaissance des peuples. C’est ainsi que malgré toute la puissance militaire, médiatique et diplomatique de la colonie dite “Israël” et celle de l’ensemble des puissances qui la soutiennent, jamais les peuples du Moyen Orient ni ceux de l’ensemble du monde musulman, ne normaliseront avec une si flagrante injustice. Et c’est pour cette raison que la colonie sioniste est l’unique au monde à s’emprisonner dans un mur pour se protéger d’un milieu à jamais, sinon de plus en plus hostile. La peur pour sa sécurité et celle de disparaître lui colleront à jamais à la peau. Il s’agit de la très juste malédiction qui prend tout tyran à la gorge pour l’étouffer et lui mener la vie dure jusqu’à ce qu’il cède ou disparaisse.

Dans le monde ce sont toujours les Etats qui ont des armées. Avec la dissolution ou la disparition ou l’écrasante défaite de l’armée, l’Etat subsiste. Ce fut par exemple, le cas le siècle dernier de l’Allemagne et du Japon. Mais l’armée dite Tsahal est plutôt la seule armée au monde qui a fait de sa colonie un Etat. Et celui-ci est donc condamné à disparaître aussitôt cette armée totalement défaite ou grandement affaiblie ou liquéfiée pour une raison ou une autre. Et dès que cette armée ne fait plus peur à ses voisins, commence alors le compte à rebours de la fin de son Etat.

Le faux et contre nature ne voit le jour et ne subsiste que par le terrorisme.

La colonie dite “Israël” est bâtie sur la terre des Palestiniens par les pires des organisations terrorismes qu’a connues toute l’histoire de l’humanité. Tsahal, toujours bien entretenu et bien engraissé par l’Occident, est l’enfant de l’Irgun, de la Haganah et du Groupe Stern, parmi bien d’autres, aussi pires sinon plus, et qui sont tous de très triste mémoire pour les Palestiniens et le monde musulman. Il s’agit d’un terrorisme tapissé jusqu’à nos jours de feu, de sang, de destruction sur destruction et d’un insolent et impudent mépris pour la vie humaine.

Toute paix juste fera fondre la colonie sioniste comme un morceau de glace dans l’eau.

À la faveur de toute paix juste éventuelle, avec comme corollaires des frontières “normales”, la colonie sioniste dite “Israël” fondra lentement mais sûrement, comme un morceau de glace dans un verre d’eau. En des termes plus clairs, la démographie des Arabes y connaîtra un boom unique au monde, sous l’effet d’abord d’une fécondité élevée chez les Palestiniennes, et sous l’effet ensuite et à moyen terme, de plusieurs types de migrations, à savoir :

1.    l’incontournable, longue, lente mais très sûre immigration palestinienne du retour au pays. Un tel retour se fera même par la corruption des gardes frontières qui n’auront plus rien à perdre.

2.    l’émigration inverse et rapide des juifs ashkénases surtout, vers les pays d’origine ou vers d’autres pays d’accueil dans le monde. Ces juifs d’origine occidentale supportent mal toute vie dans un milieu de plus en plus oriental dans la colonie.

3.    l’immigration économique massive et toute naturelle des Arabes et non Arabes désœuvrés chez eux, vers une colonie à économie plus développée par un dopage occidental.

Les colons sionistes ne le savent que trop bien. Et pour la préservation à tout prix d’un État juif contre nature dans la région, ils ont une farouche aversion de toute paix de toute sorte. Pour la sauvegarde et la subsistance de cette folie, ils doivent se résigner à subir, en dehors de tous les humains sur cette planète, la malédiction de survivre en permanence en état de guerre avec les peuples de la région. Pour leur folie, ils sont les seuls au monde à supporter la malédiction de vivre tout le temps dans un immense bain de haine tout au tour. Et pour comble de malédiction, il s’agit d’une haine qu’ils ne cessent de cultiver par eux-mêmes et avec le meilleur des soins. Ils passent au monde pour les meilleurs à savoir se faire haïr non seulement par les Arabes et les musulmans mais au aussi le reste des peuples de la terre.

Le terrorisme colonialiste s’use toujours au profit d’une résistance de plus en plus forte.

En dehors de toute paix juste que les colons sinistres craignent pour la survie de leur Etat juif, leur colonie dite “Israël” ne subsiste et ne subsistera toujours que par le terrorisme surarmé. Sauf que les tendances en matière de courage et de peur chez les sionistes d’une part et chez les Palestiniens et les Libanais d’autre part évoluent sans cesse et de génération en génération, selon des tendances inverses. Comme partout dans l’histoire, les peuples victimes de l’agression sont au fil du temps de plus en plus courageux pour la défense de leur dignité humaine, au point de braver la mort sans la moindre hésitation. Cependant leurs agresseurs connaissent au fil du même temps la tendance inverse.

Nous en voulons pour preuve les tous premiers Palestiniens de 1948, qui ne se doutaient de rien, et qui fuyaient à la moindre détonation ou rumeur de massacre, laissant tout derrière eux. Ont en bien profité pour les supplanter, les tous premiers pionniers sionistes, qui étaient eux plutôt bien aguerris par les affres des guerres en Europe. Aujourd’hui, il y a longtemps que la même politique sioniste terroriste ne tient plus. Les Palestiniens tout comme les Libanais d’aujourd’hui, non seulement ne fuient plus et sont toujours de plus en plus nombreux, mais affrontent tous les risques et tous les dangers réels et préfèrent de loin la mort dans la dignité que la vie sous l’humiliation de l’occupation. Et l’on voit ainsi que leurs enfants qui ont vécu sous les balles et les bombes des sionistes n’ont plus peur de rien. Nous les avons vus, faire face à la mort dès le très jeune âge avec un courage qui n’a pas d’égal au monde. Ils y font face, poitrine nue et avec n’importe quoi, des pierres des coquetels Molotov, ou même à main nue. Ils s’exposent ainsi aux armes de guerre les plus sophistiquées au monde, sachant bien que leur ennemi qu’ils narguent ainsi, n’hésite pas à les tirer comme des lapins dans un stand de tir.

De l’autre côté tout le monde peut voir aujourd’hui comment les nouvelles générations des sionistes font dans leurs frocs et courent se cacher dans les abris, rien qu’au siffle d’une Katioucha tirée par les combattants du Hizboullah. Et il y en a qui meurent d’une syncope à la moindre déflagration. Les demandeurs de visas pour l’émigration inverse, se comptent par centaines de milliers. Cela rappelle le flux migratoire des pieds noirs d’Algérie vers la France, il y a quelques décades. L’on compte parmi ces sionistes fuyards de nombreux jeunes appelés au service militaire, et à l’instigation de leurs propres familles.

Hizbollah, Hamas et le Djihad islamique sont très forts de leur sentiment de se trouver chez eux sur leur propre terre. Et celui qui doit quitter la région se sont les sionistes qui sont venus d’ailleurs et qui doivent y retourner même quand ils sont nés en Palestine. Si ton père occupe illicitement ma maison, ce n’est parce que tu y es né que tu as le droit de m’en déposséder. Et tant que l’injustice perdure, affaiblir ou corrompre un mouvement de résistance, ne conduit qu’à la naissance d’autres mouvements plus forts et plus intègres pour défendre les droits de leur peuples. C’est ainsi que le Fatah aussitôt assujetti, il s’est vu supplanté par le Hamas et le Djihad.

Et aujourd’hui au Liban et face aux très courageux et fiers combattants du Hizbollah qui sont chez eux, l’élite Goulani qui vient d’ailleurs, connaît les pires déboires de toute son histoire. Aller confronter Hizbollah est pour les jeunes sionistes un aller simple à la mort sans retour. Et ils n’en sont que plus sûrs à cause des mères qui tremblent derrière eux. De l’autre côté se sont plutôt les mères qui appellent leurs propres enfants à mourir pour la défense de leur dignité tant bafouillée par les sionistes. Pour la cause les Palestiniennes et les femmes chiites au Liban, connaissent le taux de fécondité qui soit de très loin le plus élevé au monde. Face à cette situation, où la très puissante armée sioniste ne fait plus peur aux peuples de la région, et faute de mieux, l’on fait appel aux réservistes, vétérans d’autrefois, mais minés d’arthrose à force de l’âge. Les sionistes en sont réduits à demander des forces internationales pour sécuriser leurs frontières.

Après cinquante huit années d’une très pénible existence, l’entité sioniste, parce qu’injuste, est la seule au monde qui parle toujours de vie ou de mort à chaque crise. Shimon Pérez qui a vécu tout ce temps après ses compères, est là pour le constater une fois de plus et l’attester avec la plus grande amertume dans l’âme du sioniste pur et dur, trop longtemps aveuglé par sa débile arrogance. Il a gâché toute une vie pour rien, pour un rêve qui s’avère, comme il se doit, un simple mirage. Il s’entêtait à ne pas savoir que le faux contre le juste n’a nulle chance de l’emporter, même avec les bombes de multiples Démona et même après plus d’un siècle. Il ne voulait pas croire aux leçons de l’histoire. Il a pourtant assez vécu pour l’apprendre à ses dépends. L’entité sioniste, parce que basée sur le faux, devait se savoir condamnée tôt ou tard à disparaître. Tout autour et partout dans le monde, il n’y a nul autre Etat que l’entité sioniste, qui ne se sait sûr de sa solide pérennité et n’a nul inquiétude sur son existence.

Les sionistes n’en sont avec le temps que plus conscients, et pourtant ils s’obstinent à faire face. Et dire que les Arabes et les musulmans sont des barbares ; des apaches qui ne méritent pas de vivre ; et constituent une vermine propre à exterminer au profit des très gentils juifs, bons démocrates et civilisés nés, non seulement ne changera rien à la donne, mais contribuera à renforcer le sentiment d’injustice chez les générations futures, accroît leur haine contre ce régime intrus chez eux et raffermit son rejet et la résistance.

Israël est le principal facteur d’instabilité dans la région et de menace de la paix dans le monde.

Entre temps le monde doit en baver. Sans l’Etat d’Israël, il n’y a absolument nulle raison qu’il y ait une quelconque confrontation entre le monde musulman et l’Occident, comme il n’y en a aucune entre ce monde et le reste des peuples de cette planète non impliqués par Israël dans son soutien. Le monde musulman tel qu’il est, est toujours en paix avec toute l’Afrique, toute l’Asie, et toute l’Amérique Latine qui ne sont pas sollicités par Israël pour le soutenir contre le peuple palestinien. Il n’y a que l’Occident qui se trouve mené par les sionistes comme un taureau et par le bout du nez, pour foncer contre le monde musulman qui n’accepte pas et n’admettra jamais l’injustice infligée aux Palestiniens. Sans Israël, c’est sûr que la plus grande partie des conflits qui ont fait couler et font toujours couler du sang à profusion dans le monde musulman n’aurait pas existé. Et c’est sûr aussi que ce monde et le monde occidental aurait vécu en paix.

Le monde sans Israël aurait été plus paisible plus stable et plus fraternel.

Sans Israël, c’est sûr qu’il n’y aurait ni OLP ni Fatah ni Hamas ni Djihad ni même Al-Qaida. Et c’est sûr qu’il n’y aurait non plus nul mouvement radical de n’importe quelle obédience au sein du monde musulman. Dire aujourd’hui que les USA et l’Occident se servent d’Israël pour défendre leurs intérêts dans la région, ne résiste pas à l’analyse. Car sans Israël, l’Occident se serait beaucoup mieux servi chez les Arabes et les musulmans, dans le calme, sans nulle animosité contre lui de la part des peuples et sans le moindre risque pour ses intérêts.

C’est plutôt le lobbie sioniste qui se sert de sa très puissante influence en Occident pour l’obliger par l’arnaque à défendre à tout prix Israël et entrer ainsi en conflit avec les peuples du monde musulman, au détriment de la sécurité de ses intérêts. Pensons à l’AIPAC aux USA. Ce monstre diabolique veille dans ce grand pays à une politique étrangère très hostile aux Arabes et au monde musulman. Et la réaction ne se fait pas attendre; le drapeau américain est le seul parmi ceux de tous les pays du monde à être vu souvent brûlé sur la place publique avec le drapeau d’Israël. Ce n’est pas par animosité contre le peuple américain qui est toujours manipulé chez lui par les médias pro-sioniste. C’est plutôt contre son élite politique qui se trouve menée par le nez par l’AIPAC pour foncer contre le monde musulman qui refuse et refusera toujours d’admettre l’injustice infligée au peuple palestinien, voilà près de six décades.

Et puis Israël restera tant qu’il existe, le puissant frein à la démocratie dans le monde musulman. Via l’influence de l’Occident, les sionistes y veillent au soutien et au maintien des régimes dictatoriaux, dévolus toujours par l’arnaque, au sionisme, contre la volonté de leurs peuples. Et toute pratique démocratique y est cent pout cent de nature, comme en Palestine, à dégager une majorité politique écrasante hostile à Israël. La propagande censée promouvoir la démocratie par l’Occident dans le monde musulman, n’est donc qu’un message de menace à l’adresse des despotes pour qu’ils restent fidèles à Israël et mieux étouffer chez eux les voix hostiles. C’est si vrai que si demain l’Iran et la Syrie s’avisent à admettre la reconnaissance d’Israël, ils seront pour les USA et tout l’Occident, tels qu’ils sont à l’instant, de très gentils régimes on ne peut plus démocratiques aux plus grand mépris de leurs peuples qui pensent le contraire.

Il convient d’ajouter que, sans Israël, tous les musulmans n’auraient nul grief contre nous les juifs, et nous n’aurions en juste retour nulle raison d’avoir des griefs contre eux. C’est parmi eux que nous avons toujours vécu en paix. Et c’est avec eux que nous avons légué à l’humanité la fameuse civilisation andalouse, et c’est grâce à eux que nous avons pu transmettre à l’Europe de quoi la faire sortir des ténèbres du Moyen âge. Israël, en revanche, depuis sa création, n’a semé que destruction sur destruction et coloré toute son histoire de sang. Et il s’en vante ; quelle honte !!! 

C’est cette arrogance qui a nourri l’extrémisme islamiste dont pâtissent en premier lieu et au premier rang les musulmans eux-mêmes. Et puis, non seulement Israël a réalisé la triste performance de posséder de quoi détruire plusieurs fois le monde musulman, mais ne cesse de menacer la paix mondiale en attisant l’extrémisme en son sein et par là même la haine injustifiée du reste du monde contre cette grande communauté. Je m’attends à tout des défenseurs du faux et du contre nature. Je m’attends, entre autres, à ce qu’on m’accuse de ne pas être un juif de pur sang ; c’est très logique dans les cordes des racistes. Ils peuvent même aller jusqu’à m’accuser d’avoir le sang juif pollué par du sang arabe. Cela ne change rien à la nette distinction entre le juste et le faux. Tôt ou tard l’histoire tranchera sans nul doute.

Moi, David, je ne suis que l’un des nombreux juifs libres dans le monde. Nous tenons à ce que le monde entier sache que ces juifs et moi parmi eux nous nous considérons comme de simples hommes parmi tous les hommes de toutes les confessions et de toutes les cultures. Nous sommes en même temps très fiers de notre judaïté. Sauf que l’existence même d’Israël, qui se veut un “Etat juif”, nous fait honte. Et nous tenons à faire entendre notre voix malgré toutes les pressions pour l’étouffer.

Les sionistes peuvent vociférer tant qu’ils peuvent ; en Palestine leurs vociférations se font à coup de canons qui fauchent chaque jour des vies innocentes tirées comme des lapins et par paquets parce que coupables de refuser l’injustice.

 

Source : David Ouziel

 

samedi 30 décembre 2023

7 octobre 2023. Retour sur un imbroglio et sur le naufrage de la propagande israélienne

Ce qui suit est ma traduction d'un tweet de MaxBlumenthal évoquant moult incohérences dans les récits de "viols massifs" censés avoir été commis par le Hamas, le 7 octobre 2023. Le moins qu'on puisse dire est que le narratif israélien, à l'instar d'autres narratifs (on pense à des évènements s'étant déroulés en Europe dans les années 1930-40 : cf. un génocide dont les seuls survivants furent les "génocidés" !), prend l'eau un peu plus chaque jour. Blumenthal commente un papier paru dans le New York Times en date du 28 décembre 2023. J'ai traduit ce papier en en expurgeant les liens hypertexte, que vous retrouverez dans le texte originel.

 

Même si une grande partie du rapport du New York Times sur les "viols massifs du Hamas" repose sur des insinuations, ce rapport prétend également contenir plusieurs témoignages oculaires crédibles. L'un d'eux a été fourni par un survivant du festival de musique électronique Nova nommé Raz Cohen, qui se trouve également être un vétéran des forces spéciales israéliennes qui entraîne des soldats congolais.  
 
Depuis son premier témoignage, le 9 octobre, Cohen a modifié sa déposition à plusieurs reprises. Il a ainsi déclaré au New York Times qu'il avait personnellement vu une camionnette blanche remplie de militants du Hamas s'arrêter à un kilomètre et demi du festival de musique Nova, se rassembler autour d'une femme et la violer collectivement : "J'ai vu les hommes debout en demi-cercle autour d'elle. L'un d'eux la pénètre... Elle crie. Je me souviens encore de sa voix, des cris sans mots. Il a déclaré qu'ils avaient ensuite massacré la femme avec des couteaux. Lorsque Cohen a été interviewé le 9 octobre au sujet de l'attaque contre le festival de musique, il n'a toutefois mentionné aucun acte d'agression sexuelle commis par des militants du Hamas. 

Un jour plus tard, Cohen a commencé à introduire de vagues suggestions d'agression sexuelle dans son témoignage, mais n'a pas indiqué qu'il avait été témoin de tels actes. "Les terroristes ont capturé des femmes et les ont blessées de toutes les manières possibles, et quand ils en ont fini avec elles, ils ont commencé à les massacrer devant leurs amis", a déclaré Cohen à une publication israélienne...

Cohen a également été interviewé par la chaîne canadienne CBC, le 10 octobre, mais n'a pas été cité comme témoin d'un viol.

Le même jour, Cohen a fourni de nouveaux détails sinistres à PBS, affirmant que "les terroristes" ont non seulement massacré des femmes après les avoir violées le 7 octobre, mais se sont également livrés à la nécrophilie : "Les terroristes, les gens de Gaza, ont violé des filles. Et après les avoir violées, ils les ont tuées, assassinées avec des couteaux, ou au contraire, tuées – et après les avoir violées, elles – elles ont fait cela. 

Témoignage qu'il a fourni à la radiodiffusion australienne Corporation le 11 octobre différait légèrement et restait vague : "On voit de là beaucoup de gens et de filles crier et assassinées à coups de couteau. Et les filles, les terroristes les violent.", a-t-il déclaré brusquement et sans émotion apparente. 

À ce stade, aucun média israélien n'avait rapporté que des viols avaient eu lieu le 7 octobre. Cohen a rapidement disparu du radar des médias. Il n'a pas été entendu pendant plus de deux mois, lorsque le gouvernement israélien a lancé une campagne de propagande internationale accusant le Hamas de viols massifs dans une tentative transparente de maintenir le soutien international à son attaque militaire génocidaire contre Gaza. À ce stade, lorsque Jeffrey Gettleman du New York Times a interviewé Cohen, probablement avec l'aide du gouvernement israélien, le soldat des forces spéciales israéliennes a cité pour la première fois un récit saisissant d'un viol collectif choquant survenu le 7 octobre. 

Comment et pourquoi l'histoire de Cohen s'est-elle transformée si radicalement au fil du temps, fournissant de nouveaux détails explosifs à un moment d'urgence politique pour l'armée dans laquelle il a servi ? Était-il plausible qu'un groupe de commandos endurcis du Hamas ait soudainement interrompu leur attaque surprise, qui visait à capturer le plus grand nombre de prisonniers le plus rapidement possible, se soient mis en cercle et aient violé collectivement une femme, l'un après l'autre, pendant que les forces israéliennes se mobilisaient pour les attaquer ? Pourquoi les militants du Hamas ont-ils utilisé des couteaux pour tuer leurs victimes, comme le prétendait Cohen, alors qu'elles portaient des fusils et des grenades ? Pourquoi a-t-il abandonné ses précédentes allégations de nécrophilie lorsqu’il s’est adressé au Times ? Et pourquoi a-t-il mentionné avoir vu "beaucoup de personnes et de filles" violées sur ABC le 11 octobre, mais a-t-il modifié son témoignage pour faire spécifiquement référence à une seule victime féminine lorsqu'il a été interviewé par le Times ?  

Peut-être plus important encore, pourquoi l'ami de Cohen, Shoam Gueta, qui s'est réfugié avec lui, le 7 octobre, n'a-t-il pas décrit avoir été témoin d'un viol collectif lors d'un entretien avec le Times ? Le Times a dû être si déterminé à valider une campagne de propagande menée par ce gouvernement israélien criminellement mensonger qu’il a renoncé à tout scepticisme et n’a même pas pris la peine de vérifier les prétendus témoins oculaires.  

Dans les heures et les jours à venir, je continuerai de décortiquer les témoignages douteux qui constituent la base de "l’enquête" du journal.

Source

 

Observation : Le dénommé Cohen fait partie d'une assistance militaire israélienne au Congo (lequel ?). Du coup, on comprend mieux le silence radio de tant de larbins africains face au suprémacisme khazar sévissant en Palestine.

lundi 23 octobre 2023

What I Saw in Gaza Changed Me Forever

Ce qui suit est ma traduction d'un texte paru sur Mintpress et émanant d'une personnalité juive ayant fait sa "conversion de Paul". Il est question de Saül de Tarse, persécuteur de chrétiens qui, sur le chemin de Damas, fait une rencontre, à en croire les Évangiles. Et voilà notre homme devenu le premier des apôtres, le fameux Saint-Paul des Catholiques. Ici, nous avons quelqu'un qui a d'abord été un sioniste convaincu, et qui en est revenu, à l'instar de pas mal de ses congénères.

Relecture en cours

 

Ce que j'ai vu à Gaza m'a changé pour toujours

Ma vraie libération en tant que personne juive est liée à la libération du peuple palestinien.

par Ned Rosch, 7 Mai 2019

Retrouver les valeurs du judaïsme après une expérience sioniste est une puissante collection de 40 essais rédigés par des juifs d'origines diverses. Chacun d’eux décrit un parcours personnel allant d'une vision sioniste du monde à un activisme solidaire des Palestiniens et de ceux des Israéliens qui s’appliquent à édifier une société fondée sur la justice, l'égalité et la coexistence pacifique. Dans cet extrait de l'essai « La Palestine et mon parcours de découverte de soi », Ned Rosch décrit l'impact profond d'une visite à Gaza en 2014, peu après les bombardements intensifs de « l'opération Bord de mer » menée par Israël.

 

Le grand écrivain indien Arundhati Roy a écrit que "Le problème, c’est qu’une fois que vous voyez la chose, vous ne pouvez plus l’ignorer. Et une fois que vous l’avez vue, rester silencieux, ne rien dire, devient un acte aussi politique que d’en parler. Il n’y a pas d’innocence. De toute façon, vous êtes responsable."

À de nombreuses reprises dans ma vie, je l'ai "vue" et ai senti que les fondements fortement endurcis de mon éducation sioniste finiraient par se fissurer et se transformer en poussière, mais peut-être que rien ne m’a plus profondément ébranlé et renforcé ma perspective qu'un voyage à Gaza en novembre 2014.

Pendant une courte mais remarquable période d’une semaine et demie, j'ai eu le privilège incroyable de faire partie d'une délégation sanitaire dans cette petite bande de la Palestine historique, qui se trouve être l'un des endroits les plus peuplés de la planète, car sa population est littéralement emprisonnée par les Israéliens, avec l'aide des Égyptiens. Se retrouver là, juste deux mois après la guerre meurtrière menée par Israël en 2014 contre la population de Gaza, m’a permis d’apercevoir, à travers les histoires douloureuses que j’ai entendues et la destruction accablante dont j’ai été le témoin, l’horreur grotesque de cette guerre de 51 jours. Les structures bombardées étaient partout visibles, le chagrin universel, le traumatisme intense.

Rawya, qui assurait la traduction pour un stage que j’avais organisé à Gaza avec 15 éducateurs scolaires, m'a raconté autour d'un thé chaud que : "Nous aurons peut-être peur à notre tour. Mon mari et moi avons installé nos quatre enfants âgés de neuf à quinze ans sur des chaises, et nous et nos enfants avons discuté de ce que nous ferions si une bombe nous tombait dessus et que nous soyons les seuls survivants de notre famille. J'avais le sentiment d'avoir besoin de cette conversation car la possibilité me paraissait si réelle et, en tant que mère, je devais savoir que nos enfants avaient prévu la chose." 

Elle, les éducateurs, les enfants qu'ils voient et, selon les conseillers, cela va sans dire, tout le monde à Gaza était traumatisé. Lorsque des jets israéliens ont été entendus un soir au cours de notre séjour à Gaza, la peur qui s’amplifiait était palpable.

En accédant à Gaza, nous avons vu des squelettes obsédants de maisons, des personnes vivant dans des bâtiments dévastés par les bombes, ainsi que des mosquées, des hôpitaux et des usines en ruine. Ce qui reste gravé dans ma mémoire, ce sera probablement ce que nous avons vu dans des quartiers civils fortement bombardés. Il est difficile de trouver des mots permettant même de décrire la dévastation totale du territoire.

Les Palestiniens vivaient désormais dans des baraques de fortune de carton et de couvertures, entourées de gravats. Même si j’avais vu auparavant les mêmes images sur des sites, l’impact produit par la vision de ces familles accroupies près de ce qui était tout ce qu’elles possédaient et qui, en quelques secondes, avait été totalement anéanti, m'a coupé le souffle, à l’instar du pan éclaté d’une grande dalle de béton, avec dessus les noms peints à la bombe des membres d’une famille ensevelis sous les monticules de débris, et une femme assise sur les gravats tout en regardant au loin, tandis qu’un mariage était célébré au milieu d'immeubles ravagés.

Dans un camp de réfugiés, une Palestinienne bien dynamique nommée Reem m'a dit qu'elle ne pouvait plus penser à l'avenir. "Tout ce que j'ai, expliquait-elle, est valable aujourd'hui et cela me suffit, dès lors que cela m’offre de nombreuses opportunités pour aider les gens."  

Reem ouvrait des centres dans certaines des zones les plus détruites de Gaza, des centres où les enfants jouent, lisent, chantent, apprennent le français, plantent des graines dans des gobelets en papier - pour peut-être avoir un aperçu de ce que pourrait être une enfance "normale." 

Rien n'est normal à Gaza. Une décennie de siège et trois guerres ont ravagé l’économie, emporté la vie de milliers de personnes, détruit l’environnement et anéanti les espoirs de voir les choses s’améliorer un jour, peut-être y avoir un avenir.

Yasser, un homme doux, directeur exécutif du programme de santé mentale communautaire de Gaza, a perdu 28 membres de sa famille élargie au cours de la guerre de 2014. Personne à Gaza n'a été épargné sur le fait d’avoir un proche tué ou blessé lors du brutal et implacable assaut israélien. Yasser a déclaré que sa famille parlait de 28 chaises vides.

La famille de Mohammed compte maintenant 10 personnes de moins. L'un des défunts était une jeune fille qui a été d’abord sauvée après avoir survécu pendant dix jours sous un énorme tas de béton et de barres d'armature, avant de mourir à l'hôpital deux jours plus tard. Elle s'appelait Yasmin. 

"Je ne peux pas me sortir Yasmin de la tête avoir Yasmin ni l’idée de ce que ses derniers jours ont été," dit Mohammed, les larmes coulant sur sa chemise.

Tout le monde aspire à l'ouverture des frontières pour pouvoir respirer, travailler, voyager, étudier à l'étranger ou obtenir des soins médicaux qui ne sont pas disponibles à Gaza en raison de la pénurie de tout ce qui a été causé par le siège israélien. Pourtant, la plupart affirment qu'ils reviendraient chez eux. 

" Tout comme un poisson ne peut pas survivre hors de l'eau, nous ne pouvons pas vivre longtemps loin de Gaza. Nous devons rentrer à un moment donné.", a déclaré Walaa, une jeune femme titulaire de deux diplômes de troisième cycle et qui était au chômage en pleine économie dévastée de Gaza.

Imad, un infirmier travaillant à plein temps et qui n’était plus payé depuis plus d’un an, m’a invité à rencontrer son épouse et ses huit enfants dans leur appartement extrêmement modeste mais confortable. Lorsqu'on lui a demandé comment ils survivaient sans revenus et avec tant de bouches à nourrir, Imad a expliqué que tout le monde à Gaza faisait ce qu'il pouvait pour aider les autres, car ils se trouvaient tous dans le même bateau. Il a ensuite haussé les épaules et posé pensivement la question que nous entendions si souvent : "Que pouvons-nous faire ?"  

Il est frappant de réaliser que 2 millions de Palestiniens sont emprisonnés à Gaza, soit dans une zone de seulement 25 miles de long et 5 à 8 miles de large - plus petite que la région métropolitaine de Portland.

Une merveilleuse animatrice, qui s’occupait de groupes d'enfants à Gaza, m'a invitée dans un de ces groupes pour des enfants de 5 ans ayant perdu leur maison, leur famille, leur innocence - et bien plus encore - dans des attentats à la bombe. Je me suis assis au sein du cercle parmi les enfants, alors qu'ils choisissaient des reproductions de visages heureux ou tristes pour représenter ce qu'ils ressentaient. Une fillette a déclaré qu'elle avait pris un visage triste parce que son grand-père avait été tué par une bombe. D'autres ont pris des visages tristes parce qu'ils avaient fait de mauvais rêves. L’animatrice m'a dit que sa propre fille de 10 ans l'avait implorée pendant la guerre : "Ne me laisse pas seule. Je veux qu’on meure ensemble."

Il y a donc suffisamment de stress, de chagrin, de douleur et de tristesse à vivre, mais il existe également une quantité remarquable d’amour, de générosité et de détermination. Ramadan, qui a traduit pour moi lors d’un de mes ateliers, et qui prépare un doctorat en psychologie, m’a fait observer que, de même que beaucoup de gens ne peuvent apprécier l’importance de leur santé que lorsqu'ils tombent malades, les Palestiniens ne peuvent ressentir plus intensément l'absence d'une patrie qu’après l'avoir perdue si brutalement. "D'autres ont une patrie physique, un endroit où ils vivent ou qu’ils visitent. Notre patrie vit dans nos cœurs.", m'a dit Ramadan autour d'un café, au son du clapotis des vagues sur le rivage.

Alors que je marchais dans un secteur de Gaza qui avait été fortement bombardé par les Israéliens, observant des maisons, des immeubles d'habitation et une école complètement détruits, un homme d'âge moyen est venu vers moi et m'a poliment offert un grand manuscrit recouvert de la poussière provenant des décombres d’habitations toutes proches détruites au cours d’un bombardement. Quand je lui ai demandé ce que c'était et pourquoi il voulait me le donner, il m'a fait signe de le suivre de l'autre côté de la rue jusqu'à un énorme tas de débris. Alors que nous gravissions le monticule en évitant les éclats de verre, les barres d’armature tordues et le béton, il a sorti son téléphone et m’a montré la photo d’une maison très attrayante et bien entretenue - sa maison. Il a expliqué que la famille occupait cette maison et que tout avait été détruit, à l'exception du manuscrit, sa thèse de doctorat, qui était une critique littéraire des œuvres d'Ezra Pound et de T.S. Eliot.

Ce professeur, qui avait tout perdu, insistait pour que je prenne ce qui restait d'une vie. Je ne saurai jamais pourquoi. Peut-être que c’était l’hospitalité palestinienne qui l’obligeait à donner quelque chose à cet invité, et c’était tout ce qu’il avait à offrir. Peut-être voulait-il que j’emporte ce document en lieu sûr, sachant que rien n'était en sécurité à Gaza. Peut-être ce professeur disait-il qu'en dépit de toutes les destructions que les Israéliens pouvaient déclencher à leur guise, il y avait une chose qu'ils ne pourraient jamais détruire : les idées - pas seulement à propos de Pound et Eliot, mais aussi à propos du rétablissement de la justice pour un peuple qui a souffert une brutalité et une dépossession inimaginables.

Je continue de me débattre avec beaucoup de choses, dont la moindre n’est pas le fait de trouver les mots justes pour exprimer de manière adéquate l’intensité de l’expérience de connaître, de façon modeste mais profondément significative, un certain nombre de personnes inoubliables et belles à Gaza, ainsi qu’un aperçu de la réalité incroyablement dure de leur vie. Il est difficile de comprendre comment l’occupation et le siège de Gaza, qui détruisent lentement mais très régulièrement la vie de deux millions de personnes, peuvent se matérialiser et comment le monde fait si peu pour arrêter cela. La question d’Imad : "Que pouvons-nous faire ?" Résonne dans ma tête. Une partie de ce que je peux faire est claire : un engagement plus fort, comme le dit Arundhati Roy, à prendre la parole, affirmant plus largement et plus souvent l’importance de la lutte des Palestiniens, car nous, les Américains, sommes si profondément complices de l'occupation israélienne en cours sur la terre palestinienne. La majeure partie de ce que je peux faire va sûrement émerger avec le temps, tandis que je continue à penser aux personnes que j'ai rencontrées et qui ne veulent rien d'autre que vivre. À Gaza, j'ai laissé derrière moi des amis et un morceau de mon cœur - un cœur brisé bien des années auparavant par le conflit entre ce que j'avais appris à penser de ce qu’était Israël, et ce que j'avais finalement appris, qui était la sombre réalité d'Israël.

Il y a des années de cela, j’avais sincèrement cru que j’étais plus ouvert d’esprit que ça, lorsque j’essayais de croire fermement qu’il existait deux récits légitimes et très différents, un juif et un palestinien, deux revendications fondamentalement irréconciliables du même terrain, et c'est pourquoi le conflit était si insoluble. Mais ce qui était vraiment insoluble, c’était la bataille qui faisait rage dans ma tête et encore plus vigoureusement dans mon cœur. Voyez-vous, j'étais devenu un progressiste sur tous les sujets, sauf un. J'ai défilé pour les droits civils, les droits des femmes, les droits des personnes LGBTQ, les droits de tous, y compris l’abolition de la guerre. Mais en ce qui concernait Israël et la Palestine, j'étais extraordinairement déchiré. Même à supposer que mes amis eussent pu me dire la vérité, comment aurais-je pu tourner le dos à mon propre peuple et à ma propre éducation, surtout après les milliers d'années de souffrances endurées par les Juifs ? L’histoire juive des pogroms, de l’antisémitisme et des horreurs de l’Holocauste n’est-elle pas au moins aussi convaincante, sinon plus ? Après tout, en tant que personne nommée d'après une victime de l'Holocauste, j'étais un maillon d'une longue chaîne. 

Comment pouvais-je contribuer à saper la lutte juive pour reconstruire un peuple décimé après l'Holocauste ainsi qu’après la création récente de l'État d'Israël ? Avec le temps et l’introspection, mon double univers narratif a commencé à s’effilocher, puis à se défaire complètement. 

Le coup fatal est probablement venu lorsqu'un ami palestinien m'a demandé pourquoi les juifs avaient tant de mal à intégrer l'expérience palestinienne à la compréhension juive de l'histoire. Je n’ai pas bien saisi sa question et, avec appréhension, lui ai demandé de s’expliquer. Il m'a mis au défi de ne pas voir deux récits contradictoires, mais une histoire, une histoire de ce qui s'est réellement passé. Cette question et ce défi, ainsi que l'exploration et la ré-exploration de leurs réponses, m'ont conduit dans l'un des voyages les plus profonds et les plus enrichissants de ma vie. 

C’était la confrontation d’un effort fondamental visant à réconcilier ma vision des choses autour d’Israël et de la Palestine, avec les valeurs fondamentales de mon cœur et, au bout du compte, la révélation du fait que, dans l’essence même de mon être, ma véritable libération en tant que Juif était désormais intrinsèquement liée à la libération authentique du peuple palestinien. Mon sens de la liberté et de la complétude ne sera atteint que lorsque chaque Juif - et chaque Palestinien - sera libre. Le sionisme emprisonne non seulement les corps palestiniens, mais aussi les esprits juifs.

J'ai fini par comprendre que la merveilleuse tradition juive de "La Justice, La Justice tu poursuivras !" m'obligeait à prendre position avec d'autres personnes de bonne volonté, y compris de nombreux Juifs, pour soutenir mes frères et sœurs palestiniens dans leur douleur, leur lutte et leur résistance. Pour moi, la percée a été la prise de conscience ultime que prendre la défense des Palestiniens ne voulait pas dire tourner le dos à mon peuple. 

Au contraire, en soutenant la lutte palestinienne pour la liberté, je défendais les valeurs les plus élevées du judaïsme et les revendiquais pour moi-même, d’une manière profondément nouvelle et personnellement significative. Nelson Mandela a déclaré un jour : "Nous savons trop bien que notre liberté est incomplète sans la liberté des Palestiniens."

 

Source

 

Notes

1. Fils de pasteur, je ne supporte pas de lire le mot "holocauste" sous la plume d'un "Juif" qui se respecte. Que des cohortes de guignols incultes usent de ce mot, je peux l'admettre, mais des Juifs, là je dis NON ! (Lecture)

2. Une bonne partie de mon lectorat est faite de jeunes gens que j'ai pu avoir comme élèves et j'ai pour habitude de les titiller en les incitant à rechercher systématiquement des mots-clés (ou expressions-clés) dans les textes qu'ils lisent, histoire d'en faciliter la compréhension. Mais pour ne pas surcharger le texte, je me suis contenté de mettre en exergue quelques passages en les colorant de rouge.  

3. Je rappelle que l'auteur de ce texte est un ancien sioniste, à l'instar de bien des gens ayant viré leur cuti, je pense au fameux Noam Chomsky, linguiste dont j'ai entendu parler pour la toute première fois sur les bancs de la Fac.

4. J'ai inventé sur Twitter le néologisme "Möchtegernjuden", en pensant à Jacques Brel : "Ils veulent avoir l'air, mais ils n'ont pas l'air du tout ! (...) Chez ces gens-là...". Et c'est bien parce que, fils d'un pasteur hébraïsant, ayant eu moi-même deux "fiancées" ashkénazes et ayant sévi dans ma jeunesse comme professeur à domicile, notamment les dimanches, dans des familles pratiquant le shabbat, que j'ai appris à faire la différence entre les vrais Juifs et les faux : les vrais Juifs ont une foi monothéiste et sont dans l'attente d'un Messie. Israël est tout sauf un État Juif (le bel oxymore !) et il ne suffit pas de s'appeler Blumberg, Benchetrit, Wainstein... et que sais-je encore pour se dire juif/ve !



 

samedi 26 mars 2022

Guerre en Ukraine ou comment conjurer le sort en s'offrant une heure de fou-rire sur Twitter

Mise à jour du 2 avril 2022

 

On dit "No comment!" ?

Euh, pas vraiment ! J'ai passé une petite heure à consulter le compte Touitteur du grand philologue français Bernard-Henri Lévy. 

C'est "philologue" qui vous fait sursauter ? C'est pourtant évident, non ? En grec, λόγος (logos) c'est le discours, tandis que σοφία (sophia) est l'équivalent de "sagesse", en allemand : "Weisheit", de "Wissen" (savoir, connaître), qui donne "Ich weiß" (je sais), "der Weise" (le sage, le savant), et partant, "die Wissenschaft", "die Weisheit" (la Science, la Sagesse). Autant dire que le sage (der Weise) est celui qui sait des choses. "Philosophe" renverrait donc à la connaissance, quand "philologue" renverrait plutôt au discours, à la faconde.

Bernard-Henri Lévy est bien un philologue, bien plus qu'un philosophe.

Mais j'entends d'ici la question : "Et ce serait quoi, pour vous, un philosophe ?". Très simple ! Au hasard, Blaise Pascal, Ibn Battuta, Ibn Khaldoun, Charles Darwin, René Descartes, Théodore Monod..., rien que des amoureux de la connaissance, le plus complet des philosophes étant, à mon avis, l'allemand Alexander von Humboldt.

Cela dit, on était parti pour parler du compte Touitteur dudit philologue, comme suite d'une de ses visites en Ukraine, notamment à Odessa.

Les captures d'écran qui suivent ont été prélevées sur le compte @BHL sur Twitter. Vous y trouverez un certain nombre d'interventions de "twittos" ayant tenu à exprimer leur avis sur les diverses prises de position de notre philologue. Le moins qu'on puisse dire est que ce dernier n'a pas peur de la controverse ! 

N.B. Un clic gauche sur une image pour l'agrandir, un clic dans la croix en haut de l'image agrandie pour la refermer.










On change de rubrique. Cette fois, on enfourche un des dadas favoris de notre philologue : l'"antisémitisme", synonyme, forcément, d'antisionisme, de la part de Palestiniens coupables d'attentats sur des israéliens. Il se trouve que, lors du dernier attentat en date (mars 2022), au sein d'Israël même, il y a eu au moins une victime arabe, un policier.
 
Sinon, quelqu'un pourrait-il rappeler à Bernard-Henri Lévy, et accessoirement, à Emmanuel Macron, que :
 
1. sémite ne renvoie pas à des religions mais à des langues, la plus répandue de toutes étant l'arabe ?
 
2. le sionisme est un courant politique daté (19ème siècle à début du 20ème avec la prise de possession de la Palestine par un gang de margoulins ayant réussi à manipuler le mandataire britannique ; cf. la fameuse déclaration dite Balfour), d'essence européenne, et animé par des individus dont la religion était loin de constituer un vademecum. Il est même hautement probable que maints sionistes aient été férocement antijuifs (voir citation plus bas) ?

Toujours est-il que la force des cyniques réside visiblement dans leur capacité à déblatérer les inepties les plus grossières sans se démonter. Et, là aussi, Lévy fait montre de "qualités" tout à fait exceptionnelles, avec cette propension à toujours vouloir battre sa coulpe sur la poitrine d'autrui, coupable, ici, de ne pas suffisamment s'apitoyer sur le sort de ces malheureux israéliens, victimes du méchant Hamas. Euh, le Hamas à Tel Aviv ? Ben oui ! Puisque c'est Lévy Bernard-Henri qui vous le dit ; il a enquêté ; il a sûrement vu des choses !

Admirons quand même ce sens de l'abnégation chez notre philologue, qui récolte, à chaque fois, un tombereau d'insultes et de commentaires désobligeants, et qui, à chaque fois, se relève vaillamment. Il faut croire que la défense, mordicus, des crimes israéliens en Palestine vaut bien de se coltiner quelques quolibets de la part de "twittos" outragés par le cynisme du démagogue !


Citation :

« Die Aussage, die jüngst kein Geringerer als König Theodor Herzl vor der englischen Fremdeneinwanderungs-Commission abgelegt hat. Herr Herzl erklärte, daß die Einwanderung ‘jüdischer Paupers aus dem Osten’ für England eine ernste Gefahr bedeute und bekämpft werden müsse ». (Source)
(Il s'agit de...) La déclaration faite récemment par rien de moins que le roi Theodor Herzl devant la commission anglaise sur l'immigration des étrangers. M. Herzl a déclaré que l'immigration de 'misérables hères juifs venus de l'Est' représentait un grave danger pour l'Angleterre et qu'il fallait la combattre".

Par parenthèse, Herzl pouvait bien se permettre d'être antisémite, lui qui n'était qu'un descendant de Khazars, tribus germano-slaves basées entre la Mer Noire et la Mer Caspienne.


 

samedi 14 mai 2011

Crimes against Humanity: 5000 years uprising in Palestine. Cinq mille ans de résistance en Palestine.






U.N. Resolution 1973

... to protect civilians.

... afin de protéger les populations civiles.

The Palestinians: a little people left to barbarism, and therefore born to resist!

Everybody knows that there are no civilians in Palestine but only islamists and extremist militants.

The fact is that Palestine hosts the oldest and longest uprising ever reported in a book! 

Les Palestiniens : un petit peuple livré à la barbarie, et pour cette raison même, né pour résister !

Tout le monde sait qu'il n'y a pas de populations civiles en Palestine, rien que des militants islamistes et extrémistes.

Le fait est que la Palestine est le foyer de la plus vieille et en même temps plus longue insurrection jamais rapportée dans un livre !

Sponsoring a (the first ever reported) genocide... with cynicism! 

Comment susciter un (le tout premier) génocide... avec cynisme !


Second Book of Moses. Deuxième Livre de Moïse (Exodus. Exode)






11.4 Moïse dit: Ainsi parle l'Éternel: Vers le milieu de la nuit, je passerai au travers de l'Égypte;

11.5 et tous les premiers-nés mourront dans le pays d'Égypte, depuis le premier-né de Pharaon assis sur son trône, jusqu'au premier-né de la servante qui est derrière la meule, et jusqu'à tous les premiers-nés des animaux.

 11.6 Il y aura dans tout le pays d'Égypte de grands cris, tels qu'il n'y en a point eu et qu'il n'y en aura plus de semblables.

11.7 Mais parmi tous les enfants d'Israël, depuis les hommes jusqu'aux animaux, pas même un chien ne remuera sa langue, afin que vous sachiez quelle différence l'Éternel fait entre l'Égypte et Israël.


11:4 Moses said, “Thus says the Lord: ‘About midnight I will go throughout Egypt,

11:5 and all the firstborn in the land of Egypt will die, from the firstborn son of Pharaoh who sits on his throne, to the firstborn son of the slave girl who is at her hand mill, and all the firstborn of the cattle

11:6 There will be a great cry throughout the whole land of Egypt, such as there has never been, nor ever will be again. 

11:7 But against any of the Israelites not even a dog will bark against either people or animals, so that you may know that the Lord distinguishes between Egypt and Israel




Palestine: the land Moreno-Ocampo has never been to (for a lot of reasons)

La Palestine : le pays que Moreno-Ocampo n'a jamais visité (pour des tas de raisons)





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About guilty conscience - À propos de mauvaise conscience

Do you know why so-called "civilized countries" are also those with the highest level of suicides and also the highest consumption of psychotropic drugs and antidepressants? The answer should be found in a poem by the great French author Victor Hugo, entitled "(Guilty) Conscience", and dealing with the case of Cain, who murdered his brother Abel.

Savez-vous pourquoi les pays dits "civilisés" sont aussi ceux où l'on se suicide le plus, et où la consommation de psychotropes et d'antidépresseurs est la plus élevée ? La réponse devrait se trouver dans ce poème de Victor Hugo intitulé "La (mauvaise) Conscience". Il y est question de Caïn, meurtrier de son frère Abel.

(...)
Jubal, père de ceux qui passent dans les bourgs
Soufflant dans des clairons et frappant des tambours,
Cria : « je saurai bien construire une barrière. »
Il fit un mur de bronze et mit Caïn derrière.
Et Caïn dit « Cet oeil me regarde toujours! »
Hénoch dit : « Il faut faire une enceinte de tours
Si terrible, que rien ne puisse approcher d'elle.
Bâtissons une ville avec sa citadelle,
Bâtissons une ville, et nous la fermerons. »


Alors Tubalcaïn, père des forgerons,
Construisit une ville énorme et surhumaine.
Pendant qu'il travaillait, ses frères, dans la plaine,
Chassaient les fils d'Enos et les enfants de Seth ;
Et l'on crevait les yeux à quiconque passait ;
Et, le soir, on lançait des flèches aux étoiles.
Le granit remplaça la tente aux murs de toiles,
On lia chaque bloc avec des noeuds de fer,
Et la ville semblait une ville d'enfer ;


L'ombre des tours faisait la nuit dans les campagnes ;
Ils donnèrent aux murs l'épaisseur des montagnes ;
Sur la porte on grava : « Défense à Dieu d'entrer. »
Quand ils eurent fini de clore et de murer,
On mit l'aïeul au centre en une tour de pierre ;
Et lui restait lugubre et hagard. « Ô mon père !
L'oeil a-t-il disparu ? » dit en tremblant Tsilla.
Et Caïn répondit : " Non, il est toujours là."
Alors il dit: « je veux habiter sous la terre
Comme dans son sépulcre un homme solitaire ;
Rien ne me verra plus, je ne verrai plus rien. »
On fit donc une fosse, et Caïn dit « C'est bien ! »
Puis il descendit seul sous cette voûte sombre.
Quand il se fut assis sur sa chaise dans l'ombre
Et qu'on eut sur son front fermé le souterrain,
L'oeil était dans la tombe et regardait Caïn.

Victor Hugo (extrait de La Conscience/La Légende des Siècles)



(...)
Jubal, father of those who pass through the towns
Blowing trumpets and beating drums,
Shouted: "I know how to build a fence."


palestine

He made a wall of bronze and put Cain behind.
And Cain said "The eye always looks at me!"
Enoch said: "Let's build a fence of towers
So terrible that nothing will approach it.
Let's build a city with its citadel,
Let's build a city that we will enclose."

palestine

So did Tubalcain father of the blacksmiths,
Building a huge and superhuman city.
While working, his brothers in the plain,
Hunted the sons of Enos and the children of Seth;
And whoever passed by had his eyes burst;
And every evening they shot arrows at the stars.
Granite replaced the tent in linen walls,
Each block was tied with knots of iron,
And the city seemed a city of hell;


The shadow of the towers put the countryside into darkness;
They made the walls as thick as mountains;
On the door they engraved: "For God no entrance."
After they had finished closing and walling up,
Grandfather was put in the middle of a stone tower;
So he remained gloomy and haggard. "O my father!
The eye, has it gone? "asked Zillah, trembling.
And Cain replied: "No, it's still there."
Then he said: "I guess I should go underground
As a lonely man in his grave;
Nobody will see me again, I'll never see anything."
So they made a pit, and Cain said: "Well done!"
Then he went down in that dark vault alone.
After he was sitting on his chair in the shade
And that they had closed the grave above his head 
The eye was in the tomb, and still looked at Cain.