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samedi 30 décembre 2023

7 octobre 2023. Retour sur un imbroglio et sur le naufrage de la propagande israélienne

Ce qui suit est ma traduction d'un tweet de MaxBlumenthal évoquant moult incohérences dans les récits de "viols massifs" censés avoir été commis par le Hamas, le 7 octobre 2023. Le moins qu'on puisse dire est que le narratif israélien, à l'instar d'autres narratifs (on pense à des évènements s'étant déroulés en Europe dans les années 1930-40 : cf. un génocide dont les seuls survivants furent les "génocidés" !), prend l'eau un peu plus chaque jour. Blumenthal commente un papier paru dans le New York Times en date du 28 décembre 2023. J'ai traduit ce papier en en expurgeant les liens hypertexte, que vous retrouverez dans le texte originel.

 

Même si une grande partie du rapport du New York Times sur les "viols massifs du Hamas" repose sur des insinuations, ce rapport prétend également contenir plusieurs témoignages oculaires crédibles. L'un d'eux a été fourni par un survivant du festival de musique électronique Nova nommé Raz Cohen, qui se trouve également être un vétéran des forces spéciales israéliennes qui entraîne des soldats congolais.  
 
Depuis son premier témoignage, le 9 octobre, Cohen a modifié sa déposition à plusieurs reprises. Il a ainsi déclaré au New York Times qu'il avait personnellement vu une camionnette blanche remplie de militants du Hamas s'arrêter à un kilomètre et demi du festival de musique Nova, se rassembler autour d'une femme et la violer collectivement : "J'ai vu les hommes debout en demi-cercle autour d'elle. L'un d'eux la pénètre... Elle crie. Je me souviens encore de sa voix, des cris sans mots. Il a déclaré qu'ils avaient ensuite massacré la femme avec des couteaux. Lorsque Cohen a été interviewé le 9 octobre au sujet de l'attaque contre le festival de musique, il n'a toutefois mentionné aucun acte d'agression sexuelle commis par des militants du Hamas. 

Un jour plus tard, Cohen a commencé à introduire de vagues suggestions d'agression sexuelle dans son témoignage, mais n'a pas indiqué qu'il avait été témoin de tels actes. "Les terroristes ont capturé des femmes et les ont blessées de toutes les manières possibles, et quand ils en ont fini avec elles, ils ont commencé à les massacrer devant leurs amis", a déclaré Cohen à une publication israélienne...

Cohen a également été interviewé par la chaîne canadienne CBC, le 10 octobre, mais n'a pas été cité comme témoin d'un viol.

Le même jour, Cohen a fourni de nouveaux détails sinistres à PBS, affirmant que "les terroristes" ont non seulement massacré des femmes après les avoir violées le 7 octobre, mais se sont également livrés à la nécrophilie : "Les terroristes, les gens de Gaza, ont violé des filles. Et après les avoir violées, ils les ont tuées, assassinées avec des couteaux, ou au contraire, tuées – et après les avoir violées, elles – elles ont fait cela. 

Témoignage qu'il a fourni à la radiodiffusion australienne Corporation le 11 octobre différait légèrement et restait vague : "On voit de là beaucoup de gens et de filles crier et assassinées à coups de couteau. Et les filles, les terroristes les violent.", a-t-il déclaré brusquement et sans émotion apparente. 

À ce stade, aucun média israélien n'avait rapporté que des viols avaient eu lieu le 7 octobre. Cohen a rapidement disparu du radar des médias. Il n'a pas été entendu pendant plus de deux mois, lorsque le gouvernement israélien a lancé une campagne de propagande internationale accusant le Hamas de viols massifs dans une tentative transparente de maintenir le soutien international à son attaque militaire génocidaire contre Gaza. À ce stade, lorsque Jeffrey Gettleman du New York Times a interviewé Cohen, probablement avec l'aide du gouvernement israélien, le soldat des forces spéciales israéliennes a cité pour la première fois un récit saisissant d'un viol collectif choquant survenu le 7 octobre. 

Comment et pourquoi l'histoire de Cohen s'est-elle transformée si radicalement au fil du temps, fournissant de nouveaux détails explosifs à un moment d'urgence politique pour l'armée dans laquelle il a servi ? Était-il plausible qu'un groupe de commandos endurcis du Hamas ait soudainement interrompu leur attaque surprise, qui visait à capturer le plus grand nombre de prisonniers le plus rapidement possible, se soient mis en cercle et aient violé collectivement une femme, l'un après l'autre, pendant que les forces israéliennes se mobilisaient pour les attaquer ? Pourquoi les militants du Hamas ont-ils utilisé des couteaux pour tuer leurs victimes, comme le prétendait Cohen, alors qu'elles portaient des fusils et des grenades ? Pourquoi a-t-il abandonné ses précédentes allégations de nécrophilie lorsqu’il s’est adressé au Times ? Et pourquoi a-t-il mentionné avoir vu "beaucoup de personnes et de filles" violées sur ABC le 11 octobre, mais a-t-il modifié son témoignage pour faire spécifiquement référence à une seule victime féminine lorsqu'il a été interviewé par le Times ?  

Peut-être plus important encore, pourquoi l'ami de Cohen, Shoam Gueta, qui s'est réfugié avec lui, le 7 octobre, n'a-t-il pas décrit avoir été témoin d'un viol collectif lors d'un entretien avec le Times ? Le Times a dû être si déterminé à valider une campagne de propagande menée par ce gouvernement israélien criminellement mensonger qu’il a renoncé à tout scepticisme et n’a même pas pris la peine de vérifier les prétendus témoins oculaires.  

Dans les heures et les jours à venir, je continuerai de décortiquer les témoignages douteux qui constituent la base de "l’enquête" du journal.

Source

 

Observation : Le dénommé Cohen fait partie d'une assistance militaire israélienne au Congo (lequel ?). Du coup, on comprend mieux le silence radio de tant de larbins africains face au suprémacisme khazar sévissant en Palestine.

vendredi 27 décembre 2019

Sémantique de la désinformation §23


Ce qui va suivre pourrait ressembler à un intermezzo (encore un !).

Que dire des visiteurs de ce modeste blog, sinon qu'ils et elles sont plutôt formidables, en me remettant régulièrement devant des "papiers" signés de ma main, et qui étaient largement sortis de ma mémoire. 

C'est ainsi que les statistiques des visites de ce blog font régulièrement (ré)émerger d'anciens articles, que je relis alors avec beaucoup d'intérêt, en me félicitant au passage (eh oui, j'ose l'affirmer !) de ne pas souvent me planter dans mes analyses !

Jugez-en plutôt avec quatre anciens articles ayant fait l'objet de consultation récente via tel ou tel moteur de recherche, articles auxquels j'ai tout au plus modifié une virgule ou une coquille oubliée ici ou là.
  • Prenez cet extrait d'un journal de 20 heures sur la chaîne publique France 2 ; nous sommes en pleine agression "otanienne" en Libye. (Source)

https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh5QBKJrHl8gF4OsiPYiu9T3I72kgZRzTq8DQU2bchw0XNXuBSAnvHTcK1ZMeWRAANEflVzlPF4yz8K_J01ker1i-Epb86Bu7HVr9UmiRG2fG62DBy81xX5kmIB4rE9QhE0sch0cxlCDZLW/s1600/france2-bhllevy03.jpg

  • Toujours en matière de désinformation institutionnelle, voyez la radio officielle qu'est France Inter ; nous sommes en 2012.


  • Tout le monde sait que, désormais, la Tour Eiffel est cernée par un mur de plexiglas (dont l'entretien coûte une fortune, nous dit-on...), contre lequel je me suis élevé de manière assez véhémente : "entre mur de la honte et mur des cons". 

paris, tour eiffel, concentration, palestine, mur, terrorisme, Source, al qaeda, daech, isis, security, islamisme, terrorist

  • Un de mes nombreux papiers sur la Syrie, cette fois à partir d'une longue citation tirée du Figarovox.


Mais au fait, je suppose que tout le monde sait, désormais, que la fameuse attaque dite chimique sur la Douma, près de Damas, était une fake news, à l'instar de quasiment toutes les pseudo-attaques chimiques imputées au régime de Bachar el-Assad. Pour vous en convaincre, tout en vous interrogeant sur le silence-radio de la grande presse sur les dernières révélations intervenues du côté de l'OIAC, allez, donc, jeter un œil sur les moteurs de recherche... Par exemple ici... 

La morale (provisoire) de l'histoire ? Pour un blogueur lambda, je ne suis pas trop mécontent de la pertinence de mes analyses, ce qu'un certain nombre d'internautes semblent avoir noté, et ce, sur les cinq continents, ce qui m'épate toujours un peu ! 

Lectures : 01 - 02 - 03


jeudi 8 mars 2018

A complotiste complotiste et demi : l'exemple de l'ex-espion russe et de sa fille empoisonnés en Grande-Bretagne


Vous connaissez la nouvelle ?

Vladimir Poutine est un demeuré !

Non ? Vous n'êtes pas convaincus ? Mais enfin ! Il faut être demeuré pour piloter un attentat contre un ex-espion russe et sa fille à moins de trois semaines d'une élection présidentielle que tout le monde juge courue d'avance. Et le tout pour quel intérêt, je vous le demande ! 

Non mais, quand je vous dis que le père Poutine n'est pas très intelligent ! Et voilà une campagne présidentielle pourrie !

Je vois que vous n'êtes pas très convaincus par ma petite diatribe. Alors voyez ce qu'a dit cette charmante présentatrice d'un journal télévisé sur la chaîne française France3 :

"L'ombre du Kremlin pèse sur le double attentat..." (Carole Gaessler, 8 mars 2018, 19h46).

L'ombre du Kremlin ! Parce que la journaliste sait qui est derrière l'attentat ?

Bien évidemment, madame Gaessler n'est pas ce que d'aucuns appellent une "complotiste", ce néologisme inventé par des crétins, dès lors qu'il est évident qu'il a bien fallu une préparation minutieuse pour organiser cet attentat, en commençant par la mise en oeuvre de moyens techniques (arme chimique sophistiquée) dont seuls des experts présents dans un très petit nombre de pays peuvent disposer. 

Voyez cet avis paru dans Le Monde

Bientôt la présidentielle

Le ton est récemment monté entre les deux pays en raison des accusations de manipulation des réseaux sociaux par les Russes au moment du référendum sur le Brexit. En janvier, le ministre de la défensebritannique, Gavin Williamson, a fait scandale en affirmant que Moscou pouvait provoquer « des milliers et des milliers » de morts au Royaume-Uni au moyen de cyberattaques visant les infrastructures énergétiques du pays.
A l’approche de l’élection présidentielle russe du 18 mars, l’hypothèse d’une implication de Moscou dans l’attentat de Salisbury alimente les spéculations sur la stratégie de Vladimir Poutine. Contredisant la thèse selon laquelle la période électorale serait peu propice à ce genre de coup d’éclat, Alexandre Goldfarb, un dissident russe réfugié aux Etats-Unis et proche de M. Litvinenko, a estimé mardi qu’une telle action pourrait« renforcer l’image de Vladimir Poutine comme solide leader nationaliste » et satisfaire « la majorité des Russes ».


Vous avez compris que ce monsieur Goldfarb, opposant réfugié aux... Etats-Unis, était tout sauf un "complotiste", pas plus que ceux qui voient la main de Moscou derrière moult manipulations et tentatives d'influencer telle ou telle élection ou de produire telle ou telle "fake news", tant il est vrai que les accusateurs de Moscou n'ont jamais tenté de manipuler qui que ce soit, étant trop vertueux pour ça !

Ce monsieur Goldfarb ne pousse-t-il pas la sophistication de sa pensée au point de soutenir que le plus probable, dans cette affaire, c'est précisément ce qui semble le moins évident, à savoir la volonté présumée de Poutine d'aller à contre-courant, contredisant délibérément la thèse selon laquelle la période électorale serait peu propice à ce genre de coup d'éclat.

Admirable monsieur Goldfarb ! Le problème est qu'en face, plein de gens, à commencer par moi-même - et contrairement à l'introduction de ce papier - se demandent quel intérêt Vladimir Poutine trouverait à éliminer un espion éventé et à la retraite, rangé des bagnoles et ne menaçant en rien le leadership du maître du Kremlin.

Du coup, en poussant la réflexion, nombreux sont ceux qui, comme moi, posent une question toute simple : "À qui profite le crime ?", sachant que ce ne peut être Poutine.

Et voilà qu'on se met à penser à des gens, voire des pays, qui auraient aimé savonner la planche de Poutine en vue de ces élections, histoire de ternir un peu, et même beaucoup, l'image de quelqu'un qui semble être devenu leur bête noire.

Et c'est là qu'on se rappelle un autre fait divers : l'assassinat d'un opposant présumé de Poutine, un certain Boris Nemtsov, quasiment sous les fenêtres du Kremlin.

23h15 vendredi soir, sur le Grand pont de pierre, à quelques pas du Kremlin à Moscou. Boris Nemtsov, l'un des opposants les plus farouches à la politique menée par Vladimir Poutine, se promène à pied avec une jeune femme. Une voiture s'approche de lui. Une personne sort une arme et tire des coups de feu. Quatre balles atteignent le dos de Boris Nemtsov, le tuant sur le coup. 

Et, déjà à l'époque, on se disait qu'il y avait anguille sous roche, tant la probabilité que Poutine fasse éliminer un opposant si près du Kremlin paraissait extravagante et sentait l'implication de services secrets étrangers, en tout cas hostiles à Poutine.

Et voilà qu'on se prend à imaginer des provocations de puissances étrangères à la Russie !

- Mais monsieur, que racontez-vous là ?, va-t-on sûrement me rétorquer. Voilà que vous donnez dans le complotisme !

Parce que accuser Moscou de tous les maux ne relève nullement du "complotisme", tandis que de supposer que des agents étrangers malveillants à l'égard de Poutine (bien entendu, l'autre Goldfarb réfugié aux Etats-Unis n'est manipulé par personne !), fait automatiquement de vous un dangereux tenant de la "théorie du complot".

Vous savez quoi ? Il faut vraiment que les adversaires de Vladimir Poutine à travers le monde se sentent dans une merde noire pour en arriver à échafauder des plans aussi foireux, allant jusqu'à tuer de sang froid, et avec le plus parfait cynisme, le tout sans la moindre chance de convaincre le grand public, tant ces opérations paraissent cousues de fil blanc.

En ce qui me concerne, contrairement à M. Goldfarb, je suis persuadé que Poutine, dont tout le monde voit bien qu'il jouit d'une popularité interne que bien des collègues dirigeants peuvent lui envier, est à des années-lumière des misérables stratagèmes imaginés à son propos par de pauvres esprits hystériques, à l'instar du ci-devant ministre britannique des affaires étrangères. 

Il semble, en tout cas, que les autorités russes gardent la tête froide, habituées qu'elles sont aux coups fourrés et foireux de leurs adversaires ici ou là ; voyez la déclaration de la porte-parole du ministère russe des affaires étrangères :

« Cette histoire a dès le début commencé à être utilisée pour doper la campagne antirusse dans les médias », a répliqué, mercredi la porte-parole du ministère des affaires étrangères russe, Maria Zakharova, lors d’une conférence de presse. Dénonçant des « accusations sans fondement », Mme Zakharova a déclaré : « Cette histoire va finir comme d’habitude : d’abord, des accusations sans fondement, puis ils garderont leurs secrets, et ni les journalistes, ni la population, ni les politiques ne sauront ce qui s’est réellement passé. »

Tiens, by the way, les télévisions nous ont montré un certain nombre d'images provenant de caméras de vidéo-surveillance et montrant l'ex-espion tantôt seul dans un magasin, tantôt en compagnie de sa fille. Il se trouve simplement que l'attentat a eu lieu en plein jour ou presque, et dans l'espace public, les villes britanniques regorgeant de systèmes de vidéo-surveillance. Du coup, on parie combien que les images fournies par les caméras vont permettre aux enquêteurs de repérer quelques individus louches ?

Et si aucun ressortissant russe n'apparaît sur les images, alors...


Lecture (mise à jour du 14.03.2018)