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lundi 25 avril 2022

Daniel Kovalik: Why Russia's intervention in Ukraine is legal under international law

Face au médiocre rouleau compresseur de la désinformation tel qu'organisé par des médias qui se croient encore "mainstream", heureusement qu'il y a l'Internet !
 
Et, conformément à mes habitudes, je me suis fait le plaisir de traduire en français un nouvel article tiré de RT (anglais) - pour les francophones, mais aussi tous les non anglophones dont la langue apparaît sur le traducteur intégré visible plus haut - rédigé par un Américain, comme preuve que la pauvre Ursula von der Leyen et les gugusses qui l'entourent au sein de ladite Union Européenne n'ont rien compris !

Relecture en cours

Daniel Kovalik : pourquoi l'intervention de la Russie en Ukraine est légale au regard du droit international (source)

L’argument selon lequel la Russie a exercé son droit à la légitime défense est parfaitement recevable.

Daniel Kovalik enseigne les droits humains internationaux à la faculté de droit de l'Université de Pittsburgh et est l'auteur de No More War : How the West Violates International Law by Using "Humanitarian" Intervention to Advance Economic and Strategic Interests. (Plus jamais de guerre : comment l'Occident viole le droit international en se servant des interventions "humanitaires" pour faire avancer ses propres intérêts économiques et stratégiques.)

Pendant de nombreuses années, j'ai étudié et beaucoup réfléchi à l'interdiction des agressions militaires par la Charte des Nations Unies. Personne ne peut sérieusement douter que l'objectif principal du document - rédigé et approuvé dans la foulée des horreurs de la Seconde Guerre mondiale - était et est d'empêcher toute guerre et de "maintenir la paix et la sécurité internationales", une formule répétée tout au long du texte.

Comme l'ont conclu à juste titre les juges de Nuremberg :  Initier une guerre d'agression... n'est pas seulement un crime international ; c'est le crime international suprême qui ne diffère des autres crimes de guerre qu'en ce qu'il contient en lui-même le mal accumulé de l'ensemble. C'est-à-dire que la guerre est le crime suprême parce que tous les maux que nous abhorrons tant - génocide, crimes contre l'humanité, etc. - sont les fruits terribles de l'arbre qu’est la guerre.

À la lumière de ce qui précède, j'ai passé toute ma vie d'adulte à m'opposer aux guerres et aux interventions étrangères.   Bien sûr, en tant qu'Américain, j'ai eu amplement l'occasion de le faire étant donné que les États-Unis sont, comme l'a déclaré Martin Luther King, "le plus grand pourvoyeur de violence au monde".  De même, Jimmy Carter a récemment déclaré que les États-Unis étaient "la nation la plus belliqueuse de l'histoire du monde". C'est manifestement vrai, bien sûr. Au cours de ma seule vie, les États-Unis ont mené des guerres agressives et non provoquées contre des pays tels que le Vietnam, la Grenade, le Panama, l'ex-Yougoslavie, l'Irak (deux fois), l'Afghanistan, la Libye et la Somalie. Et cela ne compte même pas les nombreuses guerres par procuration que les États-Unis ont menées via des substituts (par exemple, via les Contras au Nicaragua, divers groupes djihadistes en Syrie, et via l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis dans la guerre en cours contre le Yémen). 

En effet, à travers de telles guerres, les États-Unis ont fait plus, et intentionnellement, que n'importe quelle nation sur terre pour saper les piliers juridiques interdisant la guerre.   C'est en réaction à cela, et avec le désir exprès d'essayer de sauver ce qui reste des interdictions légales de la Charte des Nations Unies contre la guerre d'agression, qu'un certain nombre de nations, dont la Russie et la Chine, ont fondé le Groupe des amis pour la défense la Charte de l'ONU.

En bref, pour les États-Unis, se plaindre de l'invasion de l'Ukraine par la Russie en tant que violation du droit international est, au mieux, l'hôpital qui se moque de la charité. Pourtant, le fait que les États-Unis soient si manifestement hypocrites à cet égard ne signifie pas nécessairement que Washington ait automatiquement tort. En fin de compte, nous devons analyser la conduite de la Russie conformément à sa propre logique. 

Il faut commencer cette discussion en acceptant le fait qu'il y avait déjà une guerre en Ukraine pendant les huit années précédant l'incursion militaire russe en février 2022. Et, cette guerre du gouvernement de Kiev contre les peuples russophones du Donbass - une guerre qui a coûté la vie à environ 14 000 personnes, dont beaucoup d'enfants, et déplacé environ 1,5 million d'autres avant même l'opération militaire russe - a sans doute été génocidaire. C'est-à-dire que le gouvernement de Kiev, et en particulier ses bataillons néo-nazis, ont mené des attaques contre ces peuples avec l'intention de détruire, au moins en partie, les Russes de souche précisément en raison de leur appartenance ethnique. 

Alors que le gouvernement américain et les médias s'efforcent d'obscurcir ces faits, ils sont indéniables et ont en effet été rapportés par la presse occidentale grand public avant qu'il ne devienne gênant de le faire. Ainsi, un commentaire diffusé par Reuters en 2018 expose clairement comment les bataillons néo-nazis ont été intégrés dans les forces militaires et policières ukrainiennes officielles, et sont ainsi devenus des acteurs étatiques, ou du moins quasi-étatiques, pour lesquels le gouvernement ukrainien porte la responsabilité légale. Comme le rapporte l'article, il y a une trentaine de groupes d'extrême droite opérant en Ukraine, qui "ont été officiellement intégrés dans les forces armées ukrainiennes", et que "les plus extrêmes parmi ces groupes promeuvent une idéologie intolérante et illibérale..."

Autrement dit, ils possèdent et promeuvent la haine envers les Russes de souche, les Roms et les membres de la communauté LGBT également, et ils mettent en pratique cette haine en attaquant, tuant et déplaçant ces personnes. L'article cite le groupe occidental de défense des droits de l'homme Freedom House pour la proposition selon laquelle "une augmentation du discours patriotique soutenant l'Ukraine dans son conflit avec la Russie a coïncidé avec une augmentation apparente des discours de haine publics, parfois de la part de fonctionnaires et amplifiés par les médias, ainsi que la violence envers les groupes vulnérables tels que la communauté LGBT. Et cela s'est accompagné de violences réelles. Par exemple, « Azov et d'autres milices ont attaqué des manifestations antifascistes, des réunions de conseils municipaux, des médias, des expositions d'art, des étudiants étrangers et des Roms ». 

Comme l'a rapporté Newsweek, Amnesty International avait rendu compte de ces mêmes groupes haineux extrémistes et des activités violentes qui les accompagnaient dès 2014.

C'est précisément ce type de preuve - discours de haine public combiné à des attaques systémiques à grande échelle contre les cibles du discours - qui a été utilisé pour condamner des individus pour génocide, par exemple dans l'affaire du génocide rwandais contre Jean-Paul Akayesu.

Pour ajouter à cela, il y a bien plus de 500 000 habitants de la région ukrainienne du Donbass qui sont également citoyens russes. Bien que cette estimation ait été faite en avril 2021, après que le décret de Vladimir Poutine de 2019 a simplifié le processus d'obtention de la citoyenneté russe pour les résidents des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, cela signifie que les citoyens russes ont été victimes d'attaques racialisées par des groupes néonazis intégrés dans le gouvernement de l'Ukraine, et ce, juste à la frontière de la Russie. 

Et de peur que la Russie ne se pose plus de questions sur les intentions du gouvernement ukrainien concernant les ethnies russes du Donbass, le gouvernement de Kiev a adopté de nouvelles lois linguistiques en 2019 qui indiquaient clairement que les russophones étaient au mieux des citoyens de seconde classe. En effet, Human Rights Watch (HRW), généralement pro-occidental, s'est alarmé de ces lois. Comme l'a expliqué HRW dans un rapport du début de 2022,  qui n'a reçu pratiquement aucune couverture dans les médias occidentaux, le gouvernement de Kiev a adopté une loi qui obligeant les médias imprimés enregistrés en Ukraine à publier en ukrainien. Les publications dans d'autres langues doivent également être accompagnées d'une version ukrainienne, équivalente en contenu, volume et mode d'impression. De plus, les lieux de distribution tels que les kiosques à journaux doivent avoir au moins la moitié de leur contenu en ukrainien. 

Et, selon HRW, "l'article 25, concernant la presse écrite, fait des exceptions pour certaines langues minoritaires, l'anglais et les langues officielles de l'UE, mais pas pour le russe", la justification étant "le siècle d'oppression de … l'ukrainien au profit du russe. Comme l'a expliqué HRW,  il existe des inquiétudes quant à savoir si les garanties pour les langues minoritaires sont suffisantes. La Commission de Venise, le principal organe consultatif du Conseil de l'Europe sur les questions constitutionnelles, a déclaré que plusieurs articles de la loi, dont l'article 25, "n'ont pas réussi à trouver un juste équilibre" entre la promotion de la langue ukrainienne et la sauvegarde des droits linguistiques des minorités. Une telle législation n'a fait que souligner la volonté du gouvernement ukrainien de détruire la culture, sinon l'existence même, des Russes de souche en Ukraine.

De plus, comme l'a rapporté l'Organisation pour la paix mondiale en 2021, selon le décret n° 1 du Conseil de la sécurité nationale et de la défense de l'Ukraine, 117/2021, l'Ukraine s'est engagée à mettre toutes les options sur la table pour reprendre le contrôle de la région de Crimée annexée par la Russie. Ayant signé le décret le 24 mars, le président Zelensky a engagé le pays à poursuivre des stratégies qui . . . "prépareront et mettront en œuvre des mesures pour assurer la désoccupation et la réintégration de la péninsule". Étant donné  que les habitants de Crimée, dont une majorité sont russophones, sont tout à fait satisfaits avec la situation actuelle sous un gouvernement russe, selon un rapport du Washington Post de 2020, la menace de Zelensky à cet égard n'était pas seulement une menace contre la Russie elle-même, mais aussi une menace d'effusion de sang potentiellement massive contre un peuple qui ne veut pas retourner en Ukraine.

Sans qu’il soit besoin d’en rajouter, cette situation représentait un cas beaucoup plus convaincant pour justifier l'intervention russe en vertu de la doctrine de la responsabilité de protéger (R2P) qui a été préconisée par des "humanitaires" occidentaux tels que Hillary Clinton, Samantha Power et Susan Rice, doctrine sur laquelle on s'est appuyé pour justifier les interventions de l'OTAN dans des pays comme l'ex-Yougoslavie et la Libye. Et de plus, aucun des États impliqués dans ces dernières interventions ne pouvait prétendre à une quelconque  légitime défense. C'est particulièrement le cas des États-Unis, qui envoient des forces à des milliers de kilomètres pour larguer des bombes sur des terres lointaines. 

En effet, cela rappelle les mots du grand intellectuel palestinien, Edward Saïd, qui affirmait, il y a des années, dans son fameux ouvrage "Culture et impérialisme", qu'il est tout simplement injuste d'essayer de comparer la construction de l'empire de la Russie à celle de l'Occident. Comme l'a expliqué le Dr Said, "la Russie… a acquis ses territoires impériaux presque exclusivement par contiguïté. Contrairement à la Grande-Bretagne et à la France, qui ont sauté des milliers de kilomètres au-delà de leurs propres frontières vers d'autres continents, la Russie s'est déplacée pour avaler toutes les terres ou tous les peuples qui se trouvaient à côté de ses frontières… mais dans les cas anglais et français, la simple distance des territoires attractifs a appelé la projection d’un intérêt visant des sites lointains...".  Cette observation vaut doublement pour les États-Unis.

Pourtant, il y a autre chose à considérer en ce qui concerne les justifications revendiquées par la Russie pour l'intervention. Ainsi, non seulement il y a des groupes radicaux à sa frontière qui attaquent les Russes ethniques, y compris les citoyens russes, mais aussi, ces groupes auraient été financés et entraînés par les États-Unis avec l'intention même de déstabiliser et de saper l'intégrité territoriale de la Russie elle-même. 

Comme Yahoo News! expliquait dans un article de janvier 2022 :

"La CIA supervise un programme secret de formation intensive aux États-Unis pour les forces d'opérations spéciales d'élite ukrainiennes et d'autres membres du renseignement, selon cinq anciens responsables du renseignement et de la sécurité nationale familiers avec ce programme." Le programme en question, qui a débuté en 2015, est basé dans un site non rendu public dans le sud des États-Unis, selon certains de ces responsables.

Le programme a impliqué "une formation très spécifique sur des compétences qui amélioreraient" la "capacité des Ukrainiens à repousser les Russes", a déclaré l'ancien haut responsable du renseignement. L'entraînement, qui comprenait des "trucs tactiques", "va commencer à avoir l'air plutôt offensif si les Russes envahissent l'Ukraine", a déclaré l'ancien responsable. Une personne familière avec le programme l'a dit plus crûment. "Les États-Unis forment une insurrection", a déclaré un ancien responsable de la CIA, ajoutant que le programme a appris aux Ukrainiens comment "tuer des Russes".

Pour lever toute ambigüité sur le fait que la déstabilisation de la Russie elle-même a été l'objectif des États-Unis dans ces efforts, il convient d'examiner le rapport très révélateur de 2019 de la Rand Corporation - un entrepreneur de défense de longue date appelé à conseiller les États-Unis sur la manière de mener à bien ses objectifs politiques. Dans ce rapport, intitulé "Overextending and Unbalancing Russia, Assessing the Impact of Cost-Imposing Options" (Surendettement et déséquilibre en Russie, évaluation de l'impact d'options coûteuses), l'une des nombreuses tactiques énumérées est de "fournir une aide létale à l'Ukraine" afin "d'exploiter le plus grand point de vulnérabilité externe de la Russie".

En bref, il ne fait aucun doute que la Russie a été menacée, et de manière assez profonde, par des efforts concrets de déstabilisation de la part des États-Unis, de l'OTAN et de leurs substituts extrémistes en Ukraine.   La Russie est ainsi menacée depuis huit ans. Et la Russie a été témoin de ce que ces efforts de déstabilisation ont signifié pour d'autres pays, de l'Irak à l'Afghanistan en passant par la Syrie et la Libye - c'est-à-dire un anéantissement presque total du pays en tant qu'État-nation fonctionnel. 

Il est difficile de concevoir un cas plus pressant pour la nécessité d'agir pour la défense de la nation. Si la Charte des Nations Unies interdit les actes de guerre unilatéraux, elle prévoit également, à l'article 51, que "rien dans la présente Charte ne portera atteinte au droit naturel de légitime défense individuelle ou collective...". Et ce droit de légitime défense a été interprété pour permettre aux pays de répondre non seulement aux attaques armées réelles, mais aussi à la menace d'une attaque imminente. 

À la lumière de ce qui précède, j'estime que ce droit a été activé en l'espèce et que la Russie avait le droit d'agir en état de légitime défense en intervenant en Ukraine, qui était devenue un mandataire des États-Unis et de l'OTAN, pour un assaut concerté, non seulement contre les ethnies russes en Ukraine, mais aussi contre la Russie elle-même. Une conclusion contraire ignorerait simplement les terribles réalités auxquelles la Russie est confrontée.

 

 

lundi 4 avril 2022

Massacre de Bucha (Ukraine). Ou quand les boute-feux occidentaux feraient bien de réfléchir un peu...

(Révision en cours)

 

Il m'a fallu un peu de temps pour traduire ce gros "papier" de 2220 mots, 14800 signes, qui devrait faire réfléchir tous nos guignols de l'ex-presse-mainstream, qui n'en finit pas de se noyer jour après jour, face à cette machine à dé-désinformer qu'est devenu l'Internet 2.0.

Le fait est qu'une analyse fine des images en provenance de Bucha, cette localité ukrainienne près de Kiev, aurait dû susciter au minimum un peu de circonspection de la part des observateurs les plus lucides. Manque de pot, toute la cohorte de ceux que j'appelle des "éjaculateurs précoces" y est allée de ses accusations infondées contre la Russie.

Sauf que là, la ficelle était un peu (trop) grosse !

Par parenthèse, avant de vous présenter ma traduction du papier de Dagmar Henn, voici des images de Butcha/Bucha, en Ukraine, inspectée par une unité de la police locale au 2 avril 2022 ! (Source : Police Ukrainienne)

Voici une traduction du texte figurant au-dessous de la première image :

Aujourd'hui, le 2 avril, dans la ville libérée de Bucha, Oblast de Kiev, des sections spéciales de la police nationale de l'Ukraine ont entamé l'élimination du territoire de tous les saboteurs et complices des troupes russes. Les spécialistes du service des explosifs répertorient les crimes de guerre de la Fédération de Russie et s'assurent de la suppression d'engins explosifs et de munitions non désactivées.

 Quelques mots sur Bucha, par Dagmar Henn (source)

L'Occident est déjà unanime dans l'appréciation des images provenant de Bucha. Mais les choses sont-elles vraiment si évidentes ? Surtout dans une guerre, il est difficile de découvrir la vérité. L'indignation spontanée est souvent trompeuse. Les photos des morts ne sont pas, à elles seules, la preuve d'un crime ni une indication de ses auteurs.

D'un coup, la guerre en Ukraine fait à nouveau la une des journaux et la classe politique en fait trop avec de nouvelles demandes de sanctions. "Les images de Bucha sont insupportables" a, par exemple, déclaré la ministre des Affaires étrangères Baerbock, qui a immédiatement appelé à de nouvelles sanctions contre la Russie. Les images de cette localité, près de Kiev, ont été immédiatement "cataloguées" - il ne peut s'agir que d'un massacre russe de civils ukrainiens innocents, un crime de guerre odieux.

Désormais, la couverture de toutes les guerres en Occident, depuis le Vietnam, est devenue plus sourde. Parce que la visibilité de la misère à l’époque a déclenché une forte aversion pour cette guerre dans le monde entier, ce qui fait que les images des zones de guerre ne sont administrées qu'à doses homéopathiques. Cela nie déjà le premier fait fondamental : la guerre est une entreprise collective de groupes humains, dont le premier résultat est de transformer d'autres vivants en morts. C'est un fait technique. La seule chose dont les guerres ne manquent jamais, ce sont les cadavres.

Le deuxième point que l'on oublie facilement est le fait que si les Conventions de Genève sont le critère juridique par lequel les crimes de guerre sont mesurés, depuis leur établissement, peu après la Seconde Guerre mondiale, il ne devrait pas y avoir eu une seule guerre dès lors que les deux parties (belligérantes) – voire une seule - y ont immédiatement adhéré. Les soldats sont aussi des humains ; ils commettent des erreurs, ils ont peur et ils réagissent mal. Les artilleurs peuvent mal calculer et manquer la cible réelle. Après tout, la guerre est une condition qui n'est pas destinée à la psyché humaine. L'interdiction normalement forte de tuer doit être brisée pour pouvoir même mener une guerre, et il est néanmoins difficile de la réglementer. Il est dans la nature des choses que ce ne soit pas toujours possible.

Ainsi, même dans les images de décès de civils, il n'y a en fait rien qui doive surprendre. À la guerre comme à la guerre. Savoir si l'indignation est justifiée et s'il y a une culpabilité particulière - et si oui, à qui la faute - demande à y regarder de plus près et, si possible, avec la tête froide plutôt qu'avec une excitation spontanée. (Bien sûr, les reportages homéopathiques ont aussi pour effet que les quelques photos qui sont montrées sont particulièrement choquantes ; mais j'avoue avoir vu tellement de telles photos du seul Donbass au cours des années, depuis 2014, que la simple vue des morts ne déclenche plus un choc spontané en moi).

Annalena Baerbock semble affirmer qu'il s'agit d'un crime de guerre commis par l'armée russe. Ceci serait prouvé uniquement par lesdites photos du village de Butscha. Maintenant, au mieux, les enregistrements montrent simplement des morts ; il y a un extrait vidéo dans lequel l'un des corps montrés précédemment apparaît dans le rétroviseur du véhicule en train de se rasseoir ; il n'est donc même pas certain que toutes les personnes représentées soient réellement mortes. Mais même si - alors des questions subsistaient : qui les a tuées, quand et pourquoi ? Et ce n'est que la dernière des questions "pourquoi", qui voit la notion même de crime de guerre entrer en jeu.

Soit dit en passant, cette affaire diffère très clairement de la vidéo récemment apparue sur les mauvais traitements infligés aux prisonniers de guerre russes par les Ukrainiens : dans cette dernière, on reconnaît clairement qui étaient les auteurs, et qui plus est, l'enregistrement lui-même est finalement le leur. Mais, là aussi, il y a encore du flou : The Intercept a publié une photo montrant plusieurs corps carbonisés au même endroit ; il se peut donc que nous ne parlions pas seulement d'abus ici, nous parlons de meurtre, mais ce n'est pas aussi clair que ladite vidéo d'abus.

Mais il n'y a en aucun cas des enregistrements de Butscha qui clarifient la question de savoir qui y a agi. Les images des rues du village sont apparues dans l'après-midi du 2 avril. L'endroit avait été abandonné par les troupes russes quelques jours plus tôt. Dès le 31 mars, le maire de la ville a filmé une vidéo annonçant que Bucha était de nouveau ukrainien. La commune de Butscha compte moins de 30 000 habitants, on peut supposer que le maire est au courant de tout ce qui s'est passé ce jour-là. Mais il a toujours l'air détendu et joyeux devant la caméra, pas en colère ou indigné.

En tout cas, le 2 avril, la première vidéo montrant les morts montre aussi des soldats ukrainiens avec des brassards bleus. Ces brassards bleus ont souvent été vus sur des images de Marioupol, identifiant les combattants d'Azov.

Si vous prenez cette information, le mort filmé devait être allongé dans la rue depuis trois jours. Malheureusement, il n'y a qu'un seul plan, celui d'un homme dans un conduit d'égout, qui permet d’y regarder de plus près, et une ou deux taches sur les images où l'on peut voir la couleur de la peau. Cette image provient d'un tweet de Dmitry Kuleba, ministre ukrainien des Affaires étrangères, qui l'a publiée dans une série avec d'autres images de la localité et a écrit que les Russes auraient voulu tuer autant d'Ukrainiens que possible.

Au bout de trois jours, les cadavres sont très cireux. La teneur en eau du corps diminue, provoquant l'affaissement des traits du visage. Le sang qui rosit le teint de la peau chez les vivants (oui, même les Noirs deviennent gris) s'est, depuis longtemps, accumulé au point le plus bas du corps et y a formé des stigmates cadavériques. 

Au bout de trois jours les cadavres ont un aspect cireux...

L'homme dans les égouts ne doit pas être allongé là depuis trois jours. Il est trop rose et les bleus sont trop rouges ; (sur un cadavre) l'hémoglobine qui donne la couleur rouge doit s'être au moins partiellement décomposée et avoir viré au brunâtre. Plus irritant encore est le ruban de tissu posé sur le corps car il ressemble (vraisemblablement sans en être forcément une) à une marque de fabrique : le ruban "Georgs", que les opposants à l'Euro-Maidan utilisaient pour afficher leurs sentiments antifascistes, et ces rubans sont aujourd’hui portés par les armées du Donbass ou de Tchétchénie à Marioupol pour s’identifier.

Même s’il ne s’agit pas du même objet, un membre des troupes russes décorerait-il quelqu'un qu'il mettrait dans une bouche d'égout avec quelque chose d'au moins très similaire à son propre symbole ? Bien sûr, vous ne pouvez pas tout exclure, dans une guerre, mais la chose est fort  peu probable. Mais il y a des acteurs sur scène qui utiliseraient une telle bande précisément de cette façon, d'une part parce qu'ils n'auraient peut-être pas accès à l'original et, d'autre part, parce que cela soulignerait le caractère moqueur des acteurs. Ce sont les troupes d'Azov, ces messieurs aux brassards bleus, dont la présence à Bucha est clairement confirmée   par les vidéos. Dans leur code, un tel ruban signalerait un adversaire, un Colorado, ou « coléoptère de la pomme de terre », comme les appelaient les manifestants pro-russes anti-Maidan à cause du ruban rayé orange et noir des bandes Georgs. Bien sûr, à la guerre, tout le monde ment autant qu'il peut, et cela pourrait aussi être des meurtres faussement attribués à Azov, mais la vérité simple nous dit que ces morts n’ont pas pu intervenir trois jours auparavant, de même qu’à ce moment, il n'y avait plus de  troupes russes sur zone.

Mais au fait : trois jours ? Et personne n'a même étalé un drap sur les morts jusque-là ? On n’a même pas essayé de les mettre au moins sur le trottoir ? Cela aussi est particulier. Même dans les zones de Marioupol qui étaient plus ou moins constamment sous le feu, les victimes étaient couvertes dès que possible et, souvent, quand il n'y avait pas d'autre option, enterrées dans un espace vert entre les maisons. Mais le fait qu’ici, personne ne s'en soucie pendant trois jours contredit tout ce que j'ai vu jusqu'à présent. Ce que j'ai vu en Ukraine pendant huit ans. Non seulement les images des combats actuels, mais aussi celles des dernières années du Donbass, montrent que les morts d’un camp ou du camp ennemi sont généralement traités avec respect. Du côté ukrainien, cependant, ce n'est pas si sûr. Il existe d'innombrables rapports selon lesquels ses propres morts n'ont pas été retrouvés, et souvent même pas récupérés lorsqu’ils étaient rapportés par la partie adverse. 

Contrairement aux autres photos de corps, celui-ci a été recouvert : un civil mort dans une forêt près de Bucha (2 avril 2022)

Bien sûr, la raison pourrait être que ces morts ont été victimes d'un bombardement soudain, qui s'est ensuite poursuivi sans relâche, de sorte que personne ne s'est aventuré hors des caves pour même les couvrir. Après le retrait de la partie russe, ces bombardements auraient dû provenir des troupes ukrainiennes. Cependant, les éclats d'obus dans la rue manquent, et les blessures visibles et brutales causées par l'explosion des obus manquent aussi. Personne n'a eu une jambe ou un bras arraché. Les taches de sang sont également maintenues dans des limites modestes.

La prochaine possibilité serait qu'ils aient été victimes de tireurs d'élite. Ce serait plus conforme à ce que l'on peut deviner au niveau des blessures. Ici aussi, il serait plus probable que le feu provienne du côté ukrainien. Quoi qu'il en soit, cela n'a aucun sens de laisser des tireurs isolés derrière quand les troupes (russes) dégagent. Leur tâche est de fournir une couverture militaire aux troupes contre les tireurs d'élite ennemis. Même en supposant qu'ils aient été chargés de terroriser les civils comme ceux d'Azov l'ont fait à Marioupol, ils restent généralement à quelques kilomètres au maximum de la force principale, et non à des dizaines. L'activité constante des tireurs d'élite fournirait également une raison pour laquelle personne ne se serait occupé des morts, mais il s’agirait là d’un crime de guerre ukrainien, pas russe.

La dernière option concerne les troupes aux brassards bleus. Depuis les lieux du Donbass occupés par les troupes ukrainiennes à l'été 2014, on sait que les troupes à vocation idéologique, comme le bataillon Azov, y traquaient carrément toute personne considérée comme pro-russe. Et si cela arrivait aussi à Bucha ? C'est le mort dans les égouts qui met en jeu cette pensée. Et si cela se répétait ? Après tout, les troupes russes étaient dans la région depuis longtemps. D'ailleurs, certains des morts portent des bandages blancs sur les bras ; certaines des troupes russes sont marquées de la même manière, et ces bandes auraient été utilisées pour signaler des gens de leur "propre camp", qui seraient alors, bien sûr, les "autres" pour la partie ukrainienne.

Le journaliste de guerre russe Alexander Koz, qui écrit pour Komsomolskaya Pravda et a suivi la guerre dans le Donbass depuis le début, arrive exactement à cette conclusion. Selon ses propres déclarations, il était également à Bucha, au moins pour une courte période, mais écrit : "Pendant ce mois et demi, les troupes russes n'ont pas pu complètement contrôler cet endroit durant une seule journée. Et la situation n'y était pas favorable pour une communication "continue" avec les habitants. Combats constants, bombardements, affrontements directs." Et il poursuit en écrivant : "En vérité, les troupes russes ont quitté Bucha et se sont regroupées quelques jours avant la découverte des 'victimes de l'occupation'. Les forces armées ukrainiennes ne s'en sont pas aperçues au début et ont couvert la ville d'artillerie pendant trois autres jours, les civils ont peut-être été victimes de ces bombardements. Et lorsqu'ils ont repris leurs esprits, ils ont commencé, comme d'habitude, une «chasse aux sorcières» à la recherche de ceux qu'ils croyaient avoir coopéré avec les forces «d'occupation»." Il note également que la condition des morts ne correspond pas à celle de ceux qui sont morts il y a quelques jours. Et il nomme même une option envisageable pour clarifier objectivement la responsabilité : « Il suffit de mener une enquête qui détermine l'heure de la mort de ces malheureux. Et de comparer cela avec les données objectives de l'OTAN (par lesquelles il entend la surveillance par satellite, etc.), qui déterminent quand les troupes russes se sont retirées. Mais, ajoute-t-il avec scepticisme, c'est ce que vous faites quand vous cherchez la vérité. Et qui en a besoin en Occident ?"

Bien sûr, il y a aussi des appels à une "enquête indépendante" dans les médias locaux. Le problème avec cela, cependant, est que des organisations telles que Human Rights Watch, qui sont tout sauf "indépendantes", sont ainsi labellisées, car dans ce cas, "indépendant" signifierait la mise en place d'une autorité qui serait reconnue par les deux parties belligérantes. Une telle autorité n'existe plus ; ces dernières années, pratiquement toutes les organisations internationales ont été tellement instrumentalisées par l'Occident d'une manière ou d'une autre qu'elles ont perdu leur crédibilité, du moins en dehors de cette petite bulle occidentale qui aime à s'appeler la "communauté internationale". Publier les informations dont dispose l'OTAN pour clarifier qui a réellement tué des civils à Bucha ? Les informations de l'OTAN sur le MH17 restent classifiées à ce jour. Koz devrait avoir raison avec son hypothèse.

Mais même en mettant de côté tous ces points qui soulèvent des doutes quant à l'interprétation hâtive et commode de l'Occident, et en supposant que, pour l'une des raisons énumérées au tout début, il s'agissait en fait de troupes russes, ce n'est pas une raison pour justifier les réactions actuelles. Car il faudrait parfaitement préciser qu'il ne s'agissait ni d'un accident ni d'un oubli ou d'une erreur humaine. Un crime de guerre nécessite une intention. Et les criminels de guerre vraiment dangereux, comme les troupes de l'Empire nazi, ont autre chose qui les distingue : ils sont fiers de leurs actes. Ils s'en vantent. Comme ceux qui ont filmé la maltraitance des prisonniers de guerre. Ou le massacre d'Odessa en 2014.

Et d'abord, ce serait l'action d'une entité spécifique. En aucun cas celle de tout un peuple. Le maire de Dnepropetrovsk, Boris Filatow, voit les choses différemment. Il écrit sur sa page Facebook : "Maintenant, nous avons le droit moral de tuer tranquillement et avec bonne conscience ces non-humains à travers le monde, indéfiniment et dans la plus grande quantité possible." Il veut dire "les Russes". Tous les Russes. "Non-humains" ? Ce genre de déclaration doit sembler bien familière à certains.

 

Massacre de Bucha, Ukraine : comme un air de Timisoara

(Rédaction en cours)

Ce qui suit est ma traduction d'un article paru dans RT.de, concernant le massacre récent de civils à Bucha, Ukraine.

 

Le ministère russe de la Défense révèle le massacre de Bucha et rejette les accusations (de Kiev)

Le ministère russe de la Défense a démenti les allégations selon lesquelles l'armée russe aurait tué des civils à Bucha, près de Kiev. Ces allégations sont une mise en scène de Kiev et des médias occidentaux.

Des vidéos émanant du ministère ukrainien de la Défense montrent des images de nombreux corps gisant sur le bord de la route dans la banlieue de Kiev, à Bucha. Certains d'entre eux ont les mains liées dans le dos. Selon les médias occidentaux, plus d'une douzaine de personnes ont été tuées. Les politiciens occidentaux accusent déjà unanimement la Russie de crimes de guerre. Le ministère russe de la Défense a récemment commenté ces allégations.

"Toutes les photos et vidéos diffusées par le régime de Kiev témoignant de "crimes" présumés commis par des soldats russes dans la ville de Bucha, dans la région de Kiev, constituent une nouvelle provocation", a-t-il déclaré dans un communiqué. Le ministre a souligné qu'au moment où les forces armées russes étaient stationnées sur place, pas un seul habitant de la localité n'avait été victime de violences.

 "Les habitants étaient libres de se déplacer dans la ville et d'utiliser le réseau mobile. Ils étaient libres de quitter la ville en direction de la frontière biélorusse au nord. Les soldats russes ont livré et distribué 452 tonnes d'aide humanitaire à la population civile. Dans le même temps, la périphérie sud de la ville, y compris les zones résidentielles, a été bombardée 24 heures sur 24 par les troupes ukrainiennes avec de l'artillerie de gros calibre, des chars et de multiples lance-roquettes.

Ce qui est particulièrement important, c'est le fait que toutes les unités russes avaient déjà été complètement retirées de Bucha le 30 mars, au lendemain du cycle de pourparlers entre la Russie et l'Ukraine en Turquie. Dans son discours vidéo du 31 mars, le maire Anatoly Fyodoruk n'a pas non plus signalé de photos d'habitants les mains liées dans les rues.

Par conséquent, il n'est pas surprenant que toutes les soi-disant "preuves de crimes" à Bucha n'aient fait surface que le 4e jour, lorsque des agents des services de sécurité ukrainiens et des représentants de la télévision ukrainienne sont arrivés dans la ville."

Selon les images publiées, l'état des corps qui seraient allongés dans la rue depuis plusieurs jours est extrêmement inhabituel. Parce que même après au moins quatre jours depuis que les troupes russes ont quitté les lieux, les corps des morts n'avaient toujours pas de stigmates de mort et pas de rigor mortis, et le sang n'avait pas coagulé.

"Tout cela indique assez clairement que les photos et vidéos de Bucha sont apparemment une mise en scène du régime de Kiev pour les médias occidentaux, comme ce fut le cas avec la maternité de Marioupol et d'autres villes", a-t-il déclaré au ministère.

Les politiciens occidentaux, quant à eux, considèrent que l'affaire est réglée et tiennent unanimement la Russie pour responsable du crime. "Les crimes de guerre commis par la Russie sont visibles dans le monde entier", a déclaré le président fédéral Frank-Walter Steinmeier à Berlin.

Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, s'est également exprimé sur le même ton : "C'est une brutalité contre des civils que nous n'avons pas vue en Europe depuis des décennies". Le coprésident du SPD, Lars Klingbeil, souhaite une rupture économique rapide et complète avec la Russie.

Fin de la traduction


N.B. Quand Soltenberg affirme que "c'est une brutalité contre des civils que nous n'avons pas vue en Europe depuis des décennies", je suppose qu'il pense à la Yougoslavie ?

 

Lu sur le compte Twitter de Moon of Alabama

Mar 30: Ru troops leave Bucha (Les troupes russes quittent Bucha)

Mar 31: Mayor of Bucha announces town 'liberated', makes no mention of atrocities (Le maire de Bucha annonce la ville comme "libérée", ne mentionne aucune atrocité). ukrinform.net/rubric-ato/344 

Apr 1/2: Azov Nazis enter Bucha (Les nazis d'Azov entrent dans Bucha) nytimes.com/live/2022/04/0 

Apr 3: Ukr MinDef publishes video of 'Russian' atrocities (Le ministre ukrainien de la Défense publie des vidéos d'"atrocités commises par les Russes") nytimes.com/live/2022/04/0

 

Jetons un peu un œil sur certaines images :

  • Peu voire pas de traces de sang, sur des quidams censés avoir été abattus à bout portant avec des armes lourdes. Normalement, sur les scènes de crimes, on voit du sang dégouliner dans les rues, éclabousser les murs, etc. Là, rien ! 
  • Des mains entravées dans le dos, avec du tissu blanc et bien propre, à croire que les tueurs avaient pris soin de se laver les mains auparavant !  
  • Aucun visage visible, de manière à ne reconnaître personne.  
  • Pas le moindre corbeau, ces oiseaux étant connus pour manger de tout, notamment des cadavres d'animaux. 
  • Et tout cela survient plusieurs jours après le départ des troupes russes.

Autre chose ? Voyez l'étonnement du dénommé Tian_A1 au vu d'un article sur Wikipedia.

I am stupefied with the speed with which Wikipedia have actualized the Bucha massacre on April 1, 2022 in contributor section, to believe that the information is made before the facts are known and the investigation made ? 

Je suis stupéfait de la rapidité avec laquelle Wikipedia a actualisé le massacre de Bucha le 1er avril 2022 en rubrique contributeur, à croire que l'information leur est parvenue avant que les faits ne soient connus et l'enquête faite ?
 
Vous avez compris ? Les crimes présumés parfaits le sont rarement. Et il semble que les désinformateurs ukrainiens aient tiré un peu plus vite que leur ombre, à l'instar des amis de Navalny, dont j'ai pu démontrer, en son temps (cf. une montre au poignet de l'un d'entre eux), que même en prenant en compte le décalage horaire, ils étaient entrés dans cet hôtel de Tomsk, afin d'y récupérer des bouteilles supposées contenir du Novichok, et ce, bien avant que l'avion de Navalny n'atterrisse à Omsk, comme preuve que tout avait été mis en scène, dès lors que personne n'a pu les prévenir alors que l'avion était encore en l'air !

Par parenthèse, voyez ce que dit déjà Zelensky : des gens étranglés ! Ça tombe sous le sens, n'est-ce pas ? Une arme de guerre, ça vous fait exploser une tête, réduire une personne en bouillie. Et, surtout, cette absence de sang ! Le comédien se rend compte que quelque chose cloche dans la mise en scène ; du coup, on se raccroche aux étranglements, expertisés par quelle commission d'enquête et sur la base de quelle autopsie ?


Tout le monde a déjà oublié la garnison de l'Îlot aux serpents, massacrée par les Russes dans un premier temps, puis ressuscitée miraculeusement par les mêmes Russes un peu plus tard. De même, tout le monde a oublié la maternité de Marioupol, avec juste deux femmes enceintes visibles sur les images. On parie combien que, devant l'évidence de la machination, tout le monde va s'empresser de pousser la poussière sous le tapis, les parrains occidentaux de Zelensky et Azov ayant trop peur de finir devant la CPI !

Sauf que, cette fois, on ne les lâchera pas !
 
 
 À suivre...