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dimanche 3 novembre 2019

Sémantique de la désinformation #20 Part. 1


Épisode §20/1. Une névrose française : le "voile" dit "islamique"

Voilà bientôt trois semaines qu'à l'occasion d'une session du parlement régional de Bourgogne, une espèce d'olibrius, je veux dire un pauvre type sans grande éducation, a osé agresser une femme en présence des enfants qu'elle accompagnait, déclenchant par la même occasion une vague de masturbation neuronale (action de se masturber les neurones) bien dans la tradition française, ce prétendu pays laïc ou, comme dirait un des Dupon/d/t de Hergé, ce pays prétendûment laïc.

Vous n'avez pas la berlue ; elle a bien dit "foulard" !

Or, ne voilà-t-il pas que la "lepénisation" des esprits aidant, toute une cohorte d'experts auto-proclamés en signes religieux est montée au créneau. Et comme pour ajouter à l'hystérie ambiante, ne voilà-t-il pas que le Sénat en est venu à voter une proposition de loi qu'on aurait crue directement inspirée par l'agitation suscitée par l'élu lepéniste de Bourgogne, si la proposition de loi en question n'avait pas été initiée quelques mois plus tôt, ainsi qu'on peut le constater sur l'intitulé qui suit : 

Texte n° 643 (2018-2019) de Mme  Jacqueline EUSTACHE-BRINIO et plusieurs de ses collègues, déposé au Sénat le 9 juillet 2019 - exposé des motifs (Source)

9 juillet 2019, donc. Et que dit le texte final de la proposition de loi en question ? Ceci :


Source

 "Neutralité religieuse des personnes participant au service public de l'éducation" nous dit la proposition de loi.

« Le troisième alinéa de l’article L. 111-1 du code de l’éducation est complété par une phrase ainsi rédigée : « Les personnes qui participent au service public de l’éducation sont également tenues de respecter ces valeurs. »

« La même interdiction s’applique aux personnes qui participent, y compris lors des sorties scolaires, aux activités liées à l’enseignement dans ou en dehors des établissements, organisées par ces écoles et établissements publics locaux d’enseignement. »

Et là, vous vous dites : "Ah bon ? C'est tout ?"

Parce que moi, je me suis dit : "Ah bon ? C'est tout ?" Et je me suis presque roulé par terre, de rire !

Il faut dire que la couardise de nos sénateurs est telle qu'ils en sont réduits à faire dans l'euphémisation ; vous savez ? L'art de dire, sans dire, mais tout en disant. Donc, on se contente de renvoyer à un article existant, sans oser nommer les choses.

Ainsi, donc, les personnes qui participent au service public de l’éducation sont également tenues de respecter ces valeurs. ». Mais de quelles valeurs s'agit-il ? On ne sait pas ! Enfin, si : il suffirait d'aller jeter un œil dans les textes cités en référence et que la proposition de loi est censée amender. 

Pareil pour l'article suivant : la même interdiction s’applique aux personnes qui participent, y compris lors des sorties scolaires, aux activités liées à l’enseignement dans ou en dehors des établissements...
 
L'art de dire, sans dire, tout en disant. La cuistrerie quoi ! Mais ce n'est pas ça qui m'a quasiment jeté par terre, de rire, mais tout autre chose. Le fait est que j'ai jeté un oeil dans les archives, notamment celles du Sénat, où j'ai déniché ceci :



Extrait :
Face aux incidents qu'ont connu un certain nombre d'établissements d'enseignement public fréquentés par des jeunes filles portant un voile islamique, le Conseil d'État affirme depuis 1989 que le tchador ne peut être interdit a priori mais qu'il peut justifier l'exclusion d'élèves s'il est à l'origine d'un trouble à l'ordre public. (Source)

Vous avez compris ?

En 1996, le Sénat français envisageait, le plus sérieusement du monde, de bouter hors des établissements d'enseignement public les jeunes filles portant un voile islamique (et seulement celles-là), ce qui constituait, de toute évidence, le ciblage spécifique d'une religion.

Vous comprenez maintenant pourquoi la dernière proposition de loi sénatoriale, toute en euphémismes et en louvoiements, ne pouvait que m'inciter à me rouler par terre, de rire, étant donnée l'édulcoration manifeste intervenue dans le lexique des sénateurs entre 1996 et 2019 ? 

Par ailleurs, en 1996, le Sénat insinuait que le tchador,  à en croire le Conseil d'État, ne pouvait être interdit a priori dans l'enceinte scolaire. Il se trouve simplement que le tchador n'est pas n'importe quel accessoire vestimentaire mais appartient tout spécifiquement à l'espace culturel iranien, à l'instar de la burka qui, elle, est spécifiquement afghane. 

Et comme j'avais du mal à croire que le Conseil d'État ait pu recourir à l'euphémisme "tchador", comme d'autres se réfugient dans l'euphémisme "voile", pour recouvrir l'ensemble des signes vestimentaires censés exprimer une appartenance religieuse, je suis allé voir d'un peu plus près, notamment dans les propres archives du Sénat à propos de ce fameux avis du Conseil d'État de 1989.

Citation : 
Dès lors, « dans les établissements scolaires, le port par les élèves de signes par lesquels il entendent manifester leur appartenance à une religion n'est pas par lui-même incompatible avec le principe de laïcité, dans la mesure où il constitue l'exercice de la liberté d'expression et de manifestation de croyances religieuses ». (Source)
Je dois vous avouer que, dans l'arrêt du Conseil d'Etat cité par le Sénat, je n'ai trouvé aucune trace d'une référence au tchador !

Il n'empêche que ledit Conseil d'État se trompe, et avec lui l'ensemble des "experts autoproclamés en signes religieux", lorsqu'ils reprennent cette formule qui ne veut absolument rien dire, à savoir "des signes censés manifester une appartenance religieuse", les images qui suivent suffisant à démontrer l'indigence de la proposition.  Entre nous, à qui va-t-on faire croire que les personnalités reproduites ci-dessous se soient converties au judaïsme, ou que les hôtesses de l'air en transit en Arabie Saoudite ou en Iran soient tenues de se convertir à l'Islam durant le temps que dure une escale, sans oublier toutes ces personnalités féminines que l'on a vues affublées d'un... - comment disent-ils déjà, nos cuistres (?) - "voile islamique" lors d'un déplacement en Arabie ou en Iran ?












Cela dit, entre nous, abstraction faite de la bêtise voire de la connerie de boute-feux islamophobes, qu'on sait nombreux et actifs dans ce pays, la responsabilité majeure de l'hystérie qui continue d'agiter la France en matière de "signes religieux" ne repose-t-elle pas avant tout sur les dirigeants musulmans eux-mêmes, compte tenu de leur incapacité foncière à dire simplement des choses qui se conçoivent tout aussi simplement ? 

Pour avoir attentivement suivi les débats préparatoires à la loi de 2004 sur les "signes religieux en milieu scolaire", j'avoue avoir été stupéfait de voir l'embrouillamini entretenu alors par les sommités musulmanes, pourtant abondamment consultées par la Commission Stasi, incapables qu'elles furent d'énoncer une évidence, à savoir que le fait qu'un chrétien nommé Clinton, Obama ou Trump porte une kippa dans une circonstance particulière, ou qu'une chrétienne nommée Macron, Royal ou Sarkozy porte un hidjab lors d'un séjour en Arabie n'a jamais été et ne sera jamais constitutif d'une quelconque appartenance au judaïsme ou à la religion musulmane ! 

Quant au dignitaire du CFCM (Conseil Français du Culte Musulman) que j'ai entendu récemment déclarer que "le voile était une prescription du Coran", je lui signalerai simplement que tout le problème de beaucoup de "croyants automatiques", comme je les appelle, est de reproduire mécaniquement des propos ou des gestes, à la manière des robots, sans trop comprendre ce que tout cela veut dire, tout le contraire des protestants, et ce, non pas grâce à Martin Luther, mais aux paysans allemands. J'en ai déjà parlé et je suis prêt à en reparler ailleurs. Ce qui fait que les croyants (les paysans allemands convertis au protestantisme) se sont mis à réfléchir et à discuter sur les textes saints, au lieu de se contenter de les ingurgiter bêtement !

Si notre dignitaire du CFCM s'appliquait à lire le Coran avec intelligence, au lieu de répéter bêtement des versets de sourates à la manière d'un perroquet, il s'appesantirait, par exemple, sur ce verset, que je cite de mémoire (du moins le début) : "Ô Prophète, dis à tes épouses... de ramener sur elles..."

Et il s'agissait de ramener sur elles quoi déjà ? Le Coran décrit-il l'objet en question ? Tout ce qu'on en sait c'est  qu'il s'agit de "ramener sur elles de grands voiles"..., "elles en seront plus vite reconnues"..., l'idée étant que ces femmes se manifestent comme étant d'une élévation noble (noblesse d'âme s'entend !) et pieuse. On parle, ici, bien plus de morale, de pudeur et de dignité (et que je sache, à l'instar du Protestantisme, qui se fiche, par exemple, des reliques, l'Islam n'est pas une religion fétichiste, contrairement au Catholicisme, et même au Judaïsme !) que de l'adoration stupide d'un bout de tissu sur la tête !



Lectures : Protestants - Fétichisme 01  - Fétichisme 02

Lire aussi : "Jede Gemeinde soll das Recht haben, ihren Pfarrer zu wählen und ihn zu entsetzen (abzusetzen), wenn er sich ungebührlich verhält. Der Pfarrer soll das Evangelium lauter und klar ohne allen menschlichen Zusatz predigen, da in der Schrift steht, dass wir allein durch den wahren Glauben zu Gott kommen können." (Article 1. des 'Zwölf Artikel' des paysans allemands parus lors des évènements de 1525). (Source)



mardi 2 juillet 2019

À propos de Dieudonné. Quelques observations sur ce pays si tolérant qu'est (censée être) la France


Nouvelles brèves du pays de Voltaire... 

Avertissement : à l'attention de mes nombreux visiteurs qui ne vivent pas en France : Dieudonné est, pour dire les choses simplement, le meilleur humoriste français de ce début de 21ème siècle. Et, pour affirmer cela, je me contente de me baser sur quelques données incontestables : par exemple, c'est le seul homme de scène francophone à remplir de grandes salles de spectacle moyennant zéro couverture médiatique ; le seul à faire carrière sans percevoir le moindre salaire d'appoint comme "humoriste officiel" au service d'une radio ou télévision, et ce, contrairement à la quasi-totalité de ses confrères.

C'est aussi le seul et unique humoriste à avoir suscité la confection de sondages auprès du grand public, dans la rubrique : "Ça ne s'invente pas !". 

 
Autre détail important et tout aussi incontestable : autrefois, il y eut les Raimu, Fernandel, Bourvil, Coluche..., identifiables à leur unique nom de scène. Le fait est que, pour l'heure, en France, il n'y a qu'un humoriste dont le prénom suffise à l'identifier, là où tous les autres ont besoin de faire citer leur patronyme (Elie Semoun, Djamel Debbouze, Florence Foresti, Jean-Marie Bigard, etc.). 

Ah, bien sûr, j'allais oublier : Dieudonné passe auprès de certains "bienpensants" (au lexique bien pauvre !) pour un "antisémite", lui qui, par ses amitiés pro-palestiniennes, doit se considérer plutôt comme un champion du pro-sémitisme ou du philosémitisme, les Palestiniens et leurs cousins arabes représentant près de 90 % des Sémites peuplant cette Terre.

Par parenthèse, j'invite ceux et celles que ça intéresse à lire le chapitre consacré aux Juifs dans le Dictionnaire Philosophique de Voltaire, ainsi qu'un petit opuscule qu'on doit à Martin Luther, et intitulé (j'ai une réédition de l'original en allemand) : Von den Juden und ihren Lügen, histoire de se convaincre que Dieudonné se trouve en très bonne compagnie ! Mais ai-je besoin d'ajouter que l'assimilation de l'opposition à la politique - maintes fois condamnée par l'ONU - de l'occupant israélien en Palestine, avec de la judéophobie - terme bien plus indiqué que le prétendu "antisémitisme" - relève, selon moi, de la plus vile crétinerie ?

               Une cathédrale, quelque part en France. Ecclesia et Synagoga, ou l'Église       
 triomphante face à la Synagogue désemparée (aux yeux bandés)
 
 Fin de l'avertissement

À vrai dire, j'étais parti pour afficher, ici même, une simple revue de presse, sans commentaires. Il s'agit d'un article reprenant un autre article... Vous allez comprendre. Lors de la préparation d'un spectacle de Dieudonné, un voisin irascible serait intervenu au volant d'un gros véhicule et serait littéralement entré dans le décor du spectacle, heurtant quelques quidams au passage, ce qui devrait - en principe ! - lui valoir une plainte en bonne et due forme pour tentative de meurtre. Nous verrons ce qu'il en sera par la suite.


Citation
FAITS-DIVERS - Un homme d’une cinquantaine d’années a légèrement blessé quatre personnes dimanche 30 juin dans la soirée en fonçant en voiture sur une scène que s’apprêtait à occuper le polémiste Dieudonné, sans savoir apparemment que celui-ci s’y produirait, ont indiqué les gendarmes à l’AFP.
L’homme, a expliqué le colonel Rénald Boismoreau, commandant du groupement de l’Yonne, est un voisin de la personne chez laquelle Dieudonné devait donner son spectacle dimanche à Neuvy-Sautour.
Vers 18h00, il est venu demander aux régisseurs à qui était destinée la scène qu’ils étaient en train de monter. “Un peu sur les nerfs, il semblait redouter un spectacle bruyant”, a expliqué le colonel. Comme il n’obtenait pas de réponse satisfaisante, il a foncé en voiture en direction de la scène.
Deux des personnes en sont tombées et se sont légèrement blessées dans leur chute. L’homme a mordu une troisième personne et en a frappé une quatrième. Mais aucune n’a été hospitalisée et elles ont pu assurer le spectacle devant 200 personnes, a précisé le colonel Boismoreau.
Une enquête a été ouverte pour violences volontaires. L’homme était toujours en garde à vue dimanche en fin de soirée à la brigade de Saint-Florentin, tandis que les témoins défilaient devant les gendarmes, avant de partir lundi pour une autre ville. Ce voisin irascible, qui suivrait un traitement à base d’anxiolytiques, a indiqué ne s’être rendu compte qu’après coup de qui était l’artiste attendu, selon le colonel Boismoreau.
“Les faits commis n’ont aucun lien avec la présence de Dieudonné”, a estimé de son côté la procureure d’Auxerre Sophie Macquart-Moulin.
Dieudonné M’Bala M’Bala a été condamné à de multiples reprises pour ses propos antisémites ou négationnistes. Egalement pour fraude fiscale ou abus de biens sociaux notamment.
Il ne se produit plus pratiquement que chez des particuliers, et les lieux précis sont annoncés à la dernière minute aux personnes inscrites. Sur les réseaux sociaux, Dieudonné a présenté...

Retrouvez cet article sur le Huffington Post

Fin de citation


Je ne ferai qu'un seul commentaire, consistant à m'interroger sur la pertinence - suite à la question : "quel rapport avec le fait divers ?" - de l'incise mise en exergue ci-dessus : "Dieuconné M... a été condamné...".

Ça doit être ça, leur conception du journalisme !

Mais vous connaissez mon appétence pour les forums de discussion - la seule chose qui m'intéresse vraiment quand je consulte des sites en ligne -, qui donnent la parole aux vraies gens, même si je n'en ai pas sur ce blog, dès lors que je ne supporte pas les fautes d'orthographe et de syntaxe, tout en revendiquant le droit -  pour tout bon dactylographe - de commettre ici ou là quelques coquilles pour cause de frappe (trop) rapide !

Donc, sur le site yahoo.fr, on a ce forum dont j'extrais ce qui suit. 




Observons, en passant, que le "téléphone arabe 2.0" semble avoir fait son oeuvre, puisque, malgré tous les efforts des gazettes, d'aucuns semblent informés de l'identité de l'agresseur, un médecin nommé Gilles C... 

By the way, par parenthèse, s'il vous vient l'envie et la curiosité d'inspecter les sites en ligne à propos de ce fait divers, vous constaterez que l'ensemble des articles de presse se bornent à reproduire, à la virgule près, le même papier, visiblement concocté par l'AFP (Agence France Presse). Du vulgaire copié-collé, donc. Vous comprenez maintenant pourquoi il y a de moins en moins de "journalistes" ? Puisque c'est l'AFP qui se charge de tout le boulot !

Question : au vu des prises de position précédentes, pensez-vous que le grand public soit (encore) sensible à la doxa ambiante en vigueur dans la grande (et petite) presse ? 

Question subsidiaire : ne serait-ce pas là l'explication du succès jamais démenti de Dieudonné auprès d'un public qui ne lui a jamais tourné le dos ?

C'est ici que j'adresserais volontiers un petit message à notre presse (quasi) officielle, de plus en plus moribonde si j'en juge par les tirages, toujours plus faibles : "Il va pourtant falloir que vous compreniez, une fois pour toutes, que ce que vous n'avez pas fait, vous aurez le plus grand mal à le défaire !". 

Last but not least, dans la rubrique "pédagogue un jour, pédagogue toujours", j'aime bien que les visiteurs de ce blog repartent d'ici en étant un peu plus riches (intellectuellement) que lors de leur connection. C'est peut-être prétentieux, mais bon, à chacun ses lubies ! Et puis, comment ne pas reconnaître, par pure honnêteté intellectuelle, que d'autres font aussi du bon (ou mauvais !) travail ? D'où la présence systématique de liens hypertexte complétant mes articles. 



Liens : 01 - 02 - 03 - 04 - 05 - 06 - 07 - 08 - 09

Autre chose ? Dans la rubrique "Kaum zu glauben!" (c'est de l'allemand) : suivez le lien...



jeudi 15 janvier 2015

France. Le syndrome de Ferguson §3


De la frontière ténue séparant démocraties et dictatures.

Episode 3. En anglais, on dit "double standards": deux poids, deux mesures.

Revue de presse : voici le genre de choses qui me confortent largement dans ma décision de ne plus lire la presse française, cette presse si vide, si inepte, si peu informative, si racoleuse et si obséquieuse devant ceux qui semblent détenir du pouvoir. (Mais je vous rassure : j'ai recommencé à la lire, ne serait-ce que pour accumuler quelques éléments importants qui me serviront lors d'une démonstration future.) 

Ce qui suit est tiré d'une petite navigation d'un quart d'heure sur l'Internet, où il est abondamment question de l'interpellation de Dieudonné M'bala M'bala pour... apologie présumée de...  qui serait contenue dans cette séquence de cinq mots : "Je me sens Charlie Coulibaly".

Le moins qu'on puisse dire est que le procès en correctionnelle à venir, concernant Dieudonné M'bala M'bala, ne passera pas inaperçu, voire vaudra à ce dernier un engouement médiatique international qui devrait en surprendre plus d'un.

Ce qui suit n'est qu'un minuscule fragment de ce qu'on peut consulter en ligne, cela va sans dire. Le fait est que ces quatre "papiers" rendent parfaitement compte de l'atmosphère ambiante. Détail important : les commentaires des internautes sont presque plus intéressants (dans la mesure où ils permettent de mieux se rendre compte de la température ambiante, et ce, à des milliers de kilomètres de distance !) que les articles eux-mêmes, et ça, c'est le véritable génie de l'Internet : l'interactivité.

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Pour mémoire : "equal opportunity" correspond à "égalité des chances" ou à principe d'égalité (entre citoyens), ce qu'on appelle encore l'équité. Quant à "offender", il veut aussi bien dire "délinquant" que "coupable" voire "contrevenant". Il me semble, par conséquent, que le titre du dernier papier contient un contresens sous la forme d'une redondance (évitable), dans la mesure où il se traduirait par "La France enfreint le principe de l'inégalité entre citoyens", alors même que le papier veut dire tout le contraire, à savoir que la France viole le principe de l'égalité entre ses propres citoyens (France is an equal opportunity offender = an unequal opportunity defender...).

En un mot comme en cent, la tonalité est plutôt négative pour la "patrie des Droits de l'Homme" !

mardi 4 septembre 2012

Lettre ouverte à un imbécile : le maire de La Rochelle, France


Monsieur le Maire,

Vous êtes un imbécile, mais peut-être préférez-vous que je dise crétin ? Alors, va pour crétin

Je tombe récemment sur cette dépêche, publiée par un journal en ligne :




Dans un jugement rendu le 31 août, le tribunal condamne la société d'économie mixte gérant la salle à verser 20 000 euros à la société de spectacles de Dieudonné, Bonnie Productions, «en réparation du préjudice tenant à l’impossibilité de donner une représentation dans la ville de La Rochelle depuis 2009».
Comme le révèle le quotidien Sud Ouest, elle condamne également cette société à lui verser 12 316 euros «en réparation du préjudice financier issu de la non vente des places du spectacle», à 10 000 euros de versement au titre «du préjudice d’atteinte à l’image et à la notoriété artistique» et enfin à 1 170 euros «en réparation du préjudice financier issu de la non vente de DVD à l’issue du spectacle». 
Le maire (PS) de la ville Maxime Bono a pour sa part précisé que la ville ferait appel de cette décision, jugeant inacceptable la condamnation liée à l’atteinte à l’image de Dieudonné. 
«Cette condamnation de la ville de La Rochelle pour "préjudice moral" à l'égard de monsieur Dieudonné est inadmissible, puisque le préjudice c’est bien lui qui nous le fait subir en banalisant des idées nauséabondes», a-t-il déclaré. 
«Dans la ville qui a connu un maire comme Léonce Vieljeux exécuté à 84 ans au Struthof en déportation (...) on ne peut pas admettre qu’on ait demandé un tonnerre d’applaudissements comme l’avait fait Dieudonné à l'égard de monsieur Faurisson dans un spectacle où un technicien portant une tenue rayée de déporté juif venait remettre à Monsieur Robert Faurisson (l’historien révisionniste) la médaille de l’insolence.»

Alors, comme ça, vous allez faire appel de la condamnation de première instance ? Grand bien vous fasse. Mais on voit bien que ce n'est pas votre argent que vous mettez en jeu, en cas d'alourdissement probable de la sanction.
- le préjudice, c'est bien lui qui nous le fait en banalisant des idées nauséabondes ;
- on ne peut pas admettre qu'on ait demandé un tonnerre d'applaudissements comme l'avait fait Dieudonné à l'égard de M. R.F. dans un spectacle...
Bien évidemment, ces deux affirmations sont aussi stupides et mensongères l'une que l'autre, et surtout, elles tentent de réhabiliter une conception de la vie sociale que l'on croyait révolue : le procès d'intention voire par anticipation, puisqu'on prétend interdire un spectacle qui n'a pas encore eu lieu !
Que je sache, aucune loi n'interdit à quiconque de serrer la main de Robert Faurisson. Quant au fait de le faire monter sur une scène, dans le cadre d'un spectacle, je rappelle simplement qu'il y a des pays - totalitaires - où les spectacles sont sévèrement encadrés - il fut un temps où les artistes de scène devaient prendre des pseudonymes pour pouvoir échapper à la maréchaussée -, au point que des policiers en civil montent sur scène pour interrompre les activités subversives de quelques agitateurs. Libre, donc, à la France, d'avoir ses nostalgiques de l'Ancien Régime ou de se ranger aux côtés de l'Albanie d'Henver Hodja, de l'Afghanistan des Talibans ou de la Corée du Nord !
Et comme les c..., ça ose tout, comme proférait un personnage de Michel Audiard, on ose invoquer l'âme d'un mort pour justifier une infâmie ; on ose se réclamer d'un résistant, donc de quelqu'un qui a tenu debout, là où tant d'autres auraient d'abord pensé à se coucher. Et l'on veut  nous faire croire que l'on défend l'esprit de résistance, tout en appliquant les mêmes recettes nauséabondes que celles qui valurent à des résistants comme Vieljeux de finir au Struthof. Un comble !  
Au Struthof-Natzweiler, il n'y avait que des résistants et des militants antifascistes, dont une forte proportion de N. N. (Nacht und Nebel) : ceux qui étaient destinés à disparaître, "entre nuit et brouillard", sans laisser de trace.
Ça tombe bien : Struthof-Natzweiler n'ayant pas été un lieu de détention pour Juifs, ne voilà-t-il pas que les faussaires de la Shoah ont choisi de l'ignorer, voire tenté de l'effacer des tablettes ? De quoi alimenter la prose de Robert Faurisson. Ne sont-ce pas ces mêmes faussaires qui ont soigneusement tenté, dans un premier temps, de "zapper" les ratissages commis, dès 1941, par les Einsatzgruppen en territoire soviétique, dès lors que, dans la logorrhée "officielle", il n'y en avait que pour les fameuses "chambres à gaz" ?
Du coup, j'aimerais que quelqu'un me dise, qui, de Robert Faurisson ou des exploitants du fonds de commerce de la "Shoah" et de l'"Holocauste", devrait comparaître devant les tribunaux pour négationnisme !
Tiens, puisqu'on en parle, essayez donc d'interroger vos amis historiens du dimanche, spécialistes de la "Shoah" et de l'"Holocauste", ce qu'il est advenu de la chambre à gaz du Struthof-Natzweiler (cf. un bien étrange incendie survenu en 1954).
Ne me dites pas que vous ne savez pas qu'il y avait une chambre à gaz à Natzweiler, laquelle a servi à gazer des déportés !
Hé oui, les nazis ont procédé à des gazages en France, et cela s'est produit dans une chambre à gaz, ce qui tendrait à anéantir les allégations contraires de Robert Faurisson. Mais alors, dans ces conditions, comment expliquer qu'une pièce à conviction de cette importance ait été complètement "zappée" par nos grands historiens de la "Shoah" et de l'"Holocauste" ?
J'ai ma petite idée sur la réponse. Mais pour l'heure, j'ai d'autres préoccupations. En attendant, je vous refile un petit indice : en allemand, "Kammer" veut dire littéralement "petit" ; cf. "die Kammermusik" : la musique de "chambre" : Corelli, Albinoni, Tartini, Telemann..., avec des orchestres d'une vingtaine de membres.
Et la "Gaskammer" du Struthof-Natzweiler avait toutes les chances de ressembler, comme un clone, à toutes les autres "Gaskammer" installées par les nazis dans les autres camps de concentration. Et c'est là que Faurisson se plante, car, au lieu de s'élever un peu stupidement contre le principe des "chambres à gaz homicides", dès lors qu'à Natzweiler, le doute n'est pas permis, il aurait été plus judicieux de sa part de se pencher sur la destinée de cette fameuse chambre à gaz, dont la dissimulation par les historiens du dimanche n'avait qu'un but : faire disparaître une pièce à conviction qui aurait permis de démontrer ce que tous les scientifiques savent : un local ne peut être saturé de gaz de manière efficace qu'à la condition d'être DE PETITE TAILLE ; sinon, le gazage prendrait trop de temps !
Et voilà comment les faussaires et autres escrocs du "shoah-holocauste-business" ont tout fait pour effacer des tablettes cette preuve de leur forfaiture : en raison de leur petite taille, les "Gaskammer" n'ont pas pu servir à des massacres de masse, ou alors, il aurait fallu en construire des centaines, voire des milliers !
Et voilà aussi l'explication pour laquelle l'on n'a pas été en mesure de conserver une seule de ces fameuses chambres à gaz, toutes mystérieusement rayées de la carte, sans qu'on sache trop comment !
Autre chose : savez-vous, monsieur le pseudo-historien donneur de leçons, que les savants nazis avaient accumulé une grande expérience en matière de sauts en parachute à haute altitude comme en matière de gaz de combats, deux activités qu'ils avaient eu le temps d'expérimenter et de simuler sur des cobayes humains, et ce, dans des... chambres à gaz ?
Comme preuve que ces petits locaux ont servi à bien des choses, comme à transporter des troupes ou du matériel (cf. les camionnettes dites "à gaz") ou comme laboratoires. C'est dire qu'elles n'étaient pas dédiées à une seule et unique activité. Pour en revenir au Struthof-Natzweiler, tous les (vrais) historiens connaissent l'histoire du chargement commandé par le professeur Hirt, de la Faculté d'Anatomie de Strasbourg, chargement comportant une centaine de déportés, gazés en deux temps dans la chambre à gaz évoquée ci-dessus, ce qui en dit long sur sa contenance !
Ce que je déduis de ce qui précède ? Que Faurisson n'a pas toujours raison, mais pas toujours tort non plus, s'agissant de sa méfiance systématique envers les exploitants du thème des gazages de masse dans de minuscules chambres à gaz.

En tout cas, le jugement précité devrait en appeler d'autres, ce qui devrait permettre d'en finir avec les agissements de tous ces petits et grands staliniens, déguisés en maires, qui s'abritent derrière une soi-disant défense de la bienséance pour assouvir de bien bas instincts qui rappellent la funeste chasse aux sorcières orchestrée aux Etats-Unis par le fameux MacCarthy !
Et comme je vois que notre ami Dieudonné, le meilleur humoriste français, se voit - encore et toujours - accusé de banalisation d'idées nauséabondes, je ne résiste pas au plaisir de vous soumettre ces idées... d'un grand écrivain français, je veux dire un des plus grands ! À charge pour vous de l'identifier. 
« Il est certain que la nation juive est la plus singulière qui jamais ait été dans le monde. Quoiqu’elle soit la plus méprisable aux yeux de la politique, elle est, à bien des égards, considérable aux yeux de la philosophie.» 
(...)
« Nous avons les Juifs en horreur, et nous voulons que tout ce qui a été écrit par eux et recueilli par nous porte l’empreinte de la Divinité. Il n’y a jamais eu de contradiction si palpable. » 
(...) 
Retournez en Judée le plus tôt que vous pourrez. Je vous demande seulement deux ou trois familles hébraïques pour établir au mont Krapack, où je demeure, un petit commerce nécessaire. Car si vous êtes de très ridicules théologiens (et nous aussi), vous êtes des commerçants très intelligens, ce que nous ne sommes pas. »
(...) 
« Notre sainte Église, qui a les Juifs en horreur, nous apprend que les livres juifs ont été dictés par le Dieu créateur et père de tous les hommes ; je ne puis en former aucun doute, ni me permettre même le moindre raisonnement. » 
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« Enfin vous ne trouverez en eux (les Juifs) qu’un peuple ignorant et barbare, qui joint depuis longtemps la plus sordide avarice à la plus détestable superstition, et à la plus invincible haine pour tous les peuples qui les tolèrent et qui les enrichissent. “Il ne faut pourtant pas les brûler.” »

« (Lettre) à M. Pinto, Juif portugais... 
Les lignes dont vous vous plaignez, monsieur, sont violentes et injustes. Il y a parmi vous des hommes très instruits et très respectables ; votre lettre m’en convainc assez. J’aurai soin de faire un carton dans la nouvelle édition. Quand on a un tort, il faut le réparer ; et j’ai eu tort d’attribuer à toute une nation les vices de plusieurs particuliers. 
Je vous dirai, en toute franchise, que bien des gens ne peuvent souffrir ni vos lois, ni vos livres, ni vos superstitions. Ils disent que votre nation s’est fait de tout temps beaucoup de mal à elle-même, et en a fait au genre humain. Si vous êtes philosophe comme vous paraissez l’être, vous pensez comme ces messieurs, mais vous ne le direz pas. La superstition est le plus abominable fléau de la terre ; c’est elle qui, de tous les temps, a fait égorger tant de juifs et tant de chrétiens ; c’est elle qui vous envoie encore au bûcher chez des peuples d’ailleurs estimables. Il y a des aspects sous lesquels la nature humaine est la nature infernale. On sécherait d’horreur si on la regardait toujours par ces côtés ; mais les honnêtes gens, en passant par la Grève où l’on roue, ordonnent à leur cocher d’aller vite, et vont se distraire à l’Opéra du spectacle affreux qu’ils ont vu sur leur chemin. 
Je pourrais disputer avec vous sur les sciences que vous attribuez aux anciens Juifs, et vous montrer qu’ils n’en savaient pas plus que les Français du temps de Chilpéric ; je pourrais vous faire convenir que le jargon d’une petite province, mêlé de chaldéen, de phénicien et d’arabe, était une langue indigente et aussi rude que notre ancien gaulois ; mais je vous fâcherais peut-être, et vous me paraissez trop galant homme pour que je veuille vous déplaire. Restez Juifs, puisque vous l’êtes ; vous n’égorgerez point quarante-deux mille hommes pour n’avoir pas prononcé shiboleth, ni vingt-quatre mille pour avoir couché avec des Madianites ; mais soyez philosophe, c’est tout ce que je peux vous souhaiter de mieux dans cette courte vie. 
J’ai l’honneur d’être monsieur, avec tous les sentiments qui vous sont dus, votre très humble, etc. 
X., chrétien, et gentilhomme ordinaire de la chambre du roi très chrétien »
C'est toujours au même auteur que nous devons les lignes qui suivent et qui concernent la "police des spectacles", et je dois dire que le style est si brillant que tout bon élève de classe de Seconde devrait sans peine identifier cet auteur.
     On excommuniait autrefois les rois de France, et, depuis Philippe Ier jusqu’à Louis VIII, tous l’ont été solennellement, de même que tous les empereurs depuis Henri IV jusqu’à Louis de Bavière inclusivement. Les rois d’Angleterre ont eu aussi une part très honnête à ces présents de la cour de Rome. C’était la folie du temps, et cette folie coûta la vie à cinq ou six cent mille hommes. Actuellement on se contente d’excommunier les représentants des monarques : ce n’est pas les ambassadeurs que je veux dire, mais les comédiens, qui sont rois et empereurs trois ou quatre fois par semaine, et qui gouvernent l’univers pour gagner leur vie.

        Je ne connais guère que leur profession et celle des sorciers à qui on fasse aujourd’hui cet honneur. Mais comme il n’y a plus de sorciers depuis environ soixante à quatre-vingts ans, que la bonne philosophie a été connue des hommes, il ne reste plus pour victimes qu’Alexandre, César, Athalie, Polyeucte, Andromaque, Brutus, Zaïre, et Arlequin.


       La grande raison qu’on en apporte, c’est que ces messieurs et ces dames représentent des passions. Mais, si la peinture du cœur humain mérite une si horrible flétrissure, on devrait donc user d’une plus grande rigueur avec les peintres et les statuaires. Il y a beaucoup de tableaux licencieux qu’on vend publiquement, au lieu qu’on ne représente pas un seul poème dramatique qui ne soit dans la plus exacte bienséance. La Vénus du Titien et celle du Corrége sont toutes nues, et sont dangereuses en tout temps pour notre jeunesse modeste ; mais les comédiens ne récitent les vers admirables de Cinna que pendant environ deux heures, et avec l’approbation du magistrat, sous l’autorité royale. Pourquoi donc ces personnages vivants sur le théâtre sont-ils plus condamnés que ces comédiens muets sur la toile ? Ut mictura poesis erit.Qu’auraient dit les Sophocle et les Euripide, s’ils avaient pu prévoir qu’un peuple qui n’a cessé d’être barbare qu’en les imitant imprimerait un jour cette tache au théâtre, qui reçut de leur temps une si haute gloire ?


(…)           

     Rome, de qui nous avons appris notre cathéchisme, n’en use point comme nous ; elle a su toujours tempérer les lois selon les temps et selon les besoins ; elle a su distinguer les bateleurs effrontés, qu’on censurait autrefois avec raison, d’avec les pièces de théâtre du Trissin et de plusieurs évêques et cardinaux qui ont aidé à ressusciter la tragédie. Aujourd’hui même on représente à Rome publiquement des comédies dans des maisons religieuses. Les dames y vont sans scandale ; on ne croit point que des dialogues récités sur des planches soient une infamie diabolique. On a vu jusqu’à la pièce de George Dandin exécutée à Rome par des religieuses en présence d’une foule d’ecclésiastiques et de dames. Les sages Romains se gardent bien surtout d’excommunier ces messieurs qui chantent le dessus dans les opéras italiens ; car, en vérité, c’est bien assez d’être châtré dans ce monde, sans être encore damné dans l’autre.
(…) 
    Qui seront après cela les visigoths qui voudront traiter d’empoisonneurs Rodrigue et Chimène ? Plût au ciel que ces barbares, ennemis du plus beau des arts, eussent la piété de Polyeucte, la clémence d’Auguste, la vertu de Burrhus, et qu’ils finissent comme le mari d’Alzire !

Je suppose, monsieur le maire, que lorsque vous aurez identifié notre auteur aux idées tellement "nauséabondes", vous vous précipiterez dans vos bibliothèques et médiathèques municipales pour faire mettre les ouvrages de ce quidam à la poubelle, à moins que vous ne préfériez l'autodafé ? 

Lecture :
Les premiers camions à gaz sont mis en service à la fin de novembre ou au début de décembre 1941. La première utilisation attestée d’un camion à gaz à lieu dans le domaine d’intervention de l’Einsatzgruppe C à Poltawa et est le fait du Sonderkommando 4a. La mise en œuvre de camions à gaz par un commando déjà connu, le Spezialkommando Lange, est attestée pour la date du 8 décembre à Chelmno, où deux « camions de petite taille » sont mis en service. Gustav Laabs, le chauffeur d’un de ces camions déclara dans sa déposition : « J’ai constaté plus tard que ces camions étaient des 3 tonnes de fabrication américaine... L’intérieur de la superstructure de ces camions était, comme j’ai pu le voir plus tard de 4m de long sur 2m de large... Dans le camion que je conduisais, 50 personnes environ sont mortes gazées ».
 (…)
 C’est donc le Referat II D3a qui est responsable du fonctionnement des camions à gaz. Sur ordre de Rauff, le SS-Untersturmführer August Becker rend visite aux Einzatzgruppen pour contrôler le fonctionnement des camions et remédier aux problèmes qui se présentent. Ces déplacements l’occupent de la mi-janvier à septembre 1942. Becker est le « spécialiste » allemand de la mise à mort des être humains par gaz dans le cadre de l'opération dite d'Euthanasie (action T 4) au cour de laquelle des dizaines de milliers de malades mentaux et d'handicapés furent assassinés. A la fin de sa mission dans le cadre de l'action T 4, il est affecté aux questions techniques des gazages à l'Est.
 Cependant, les camions à gaz n’offrent pas la solution idéale : non seulement la méthode était lente, mais, selon Otto Ohlendorf, elle n'est pas appréciée par ses hommes parce que « décharger les cadavres constituait une tension psychologique inutile ». Enfin, par mauvais temps, les camion Saurer s’embourbent très facilement et sont pratiquement inutilisables. Aussi l’utilisation des camions à gaz reste une solution certes régulièrement utilisée, mais de bien moindre envergure que les fusillades, qui demeurent la technique la plus courante. (Source)

Comme preuve qu'un gazage n'a pas l'efficacité d'une fusillade, voyez Babi Yar, Marzabotto, Erntefest..., le fameux Block 11 à... Auschwitz !

Suggestion : j'invite ceux et celles que ça intéresse à (re)visionner le film Shoah, de qui vous savez, et à y dénombrer les occurrences de noms ou toponymes comme ceux figurant au paragraphe précédent.