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mardi 9 décembre 2025

Du mésusage des mots à des fins inavouées. L'exemple du prétendu antisémitisme

Rédaction/révision en cours


Must read (il s'appelle Bloump) !

Vu ce matin (09.12.2025) sur BFMTV, Richard Malka et son éternel petit sourire qui en dit long sur sa fausseté (1). Que dire de ce pays (la France), avec son Académie Française, son Collège de France, son École Normale Supérieure, où l'on mésuse allègrement des mots ? Prenez ledit antisémitisme.

Enthoven Raphaël et son avocaillon ont expliqué tantôt à un tribunal que LFI (Parti politique La France Insoumise) était antisémite, chose que ledit tribunal n'a pas confirmée (mais pour ça, il faut avoir bien lu la décision de justice !), se contentant de circonlocutions sémantiques. Mais bon, LFI n'a pas interjeté appel, ce que je trouve idiot : quand on se lance dans une procédure, on va jusqu'au bout !

Moult collégiens/lycéens - notamment d'origine arabo-berbère - savent parfaitement ce que "sémite" veut dire : "Mais, c'est nous les vrais sémites !" vous rétorquent-ils lorsque vous évoquez le sujet. Le problème des escrocs est qu'ils sont incapables de définir le sémitisme. Avec ledit anti-sémitisme, nous aurions, donc, l'antonyme de quelque chose qui n'existe pas. Tout ça à cause d'un médiocre polémiste allemand du 19ème siècle qui a cru, bêtement, que les Juifs étaient une ethnie, ce qu'ils ne sont pas.

Mémorial de la Shoah scribit : "Le mot antisémitisme signifie préjugé contre les Juifs ou haine des Juifs." Intéressant ! Trois mots :  

- Juifs : ce seraient eux les SEULS sémites, mais peut-on sérieusement affirmer que Juif = Sémite ? C'est là qu'on aurait aimé avoir autre chose que du "silence-radio" du côté des prestigieuses institutions que j'évoquais plus haut.

- Préjugé : quand Voltaire et Martin Luther écrivaient sur les Juifs, ils pré-jugeaient ?

- Haine (préjugé OU haine) : là, il va falloir qu'on m'explique, en bon psychologue que je suis. La haine envers quelqu'un se nourrit de moult choses ; il peut y avoir du préjugé (racisme, jalousie, méconnaissance) mais je doute que les deux concepts soient interchangeables, la haine pouvant être basée sur une connaissance intime de celui que l'on hait. Que les victimes de tant de massacres et de génocides à travers le monde haïssent leurs oppresseurs, hormis le médiocre penseur qu'est Pascal Bruckner (auteur des Sanglots de l'homme blanc), il y en a que ça étonne ?

Revenons à Juifs : personnes de confession juive. Pourquoi s'en tenir à une haine envers les personnes et ne JAMAIS évoquer une éventuelle répulsion envers l'idéologie qu'elles assument : le Judaïsme, doctrine dont tout le monde peut consulter les dogmes dans la Bible ?

J'entends déjà la réponse : "Mais c'est bien pour ça que l'on distingue antisémitisme et antijudaïsme !".

Dois-je comprendre que le premier est un délit, tandis que le second relèverait de la liberté d'opinion ? Si c'était vrai, pourquoi ne parle-t-on QUE d'antisémitisme et mélange-t-on systématiquement dans la même diatribe les attentats visant des porteurs de kippas, des synagogues, d'une part, et les manifestations contre la politique génocidaire israélienne en Palestine, d'autre part, politique dont tout le monde sait qu'elle se fonde sur de prétendus dogmes bibliques ?

Benjamin Mileikovsky alias Netanyahu et les suprémacistes hystériques installés illégalement en Palestine ne se réclament-ils pas de l'idéologie (cf. les prophéties d'Isaïe) dont les fondements sont couchés dans la Torah, voire dans le Talmud ? Et ça étonne QUI que cette idéologie soit rejetée par une foule sans cesse croissante de gens à travers le monde, maintenant que des centaines de millions de smartphones permettent à quiconque ayant du réseau téléphonique de se rendre compte, de visu, des abominations subies au quotidien par un petit peuple sans défense, livré à la psychopathie XXL de Khazars se prenant pour des Hébreux ?

Y a-t-il une seule personne sur cette planète qui pense que le colonialisme israélien en Palestine aide à promouvoir l'image de la religion desdits colonisateurs dans le monde ?

Par ailleurs, le droit à la liberté d'expression, dont se réclament les Enthoven, les Malka et Cie, nous permet d'être anticommuniste, anticapitaliste, voire antimusulman (cf. cet écrivain français dont j'ai oublié le nom). Mais l'idéologie dont se réclament des fous furieux génocidaires en Palestine, elle, serait intouchable ? Sans blague !

Et, de fait, comment ranger l'attentat antijuif de Pittsburgh et les pamphlets d'un Voltaire ou d'un Luther dans une même case ? Le philosophe que serait Raphaël Enthoven est-il prêt à réclamer que les pages voltairiennes concernant les Juifs soient arrachées de tous les ouvrages du penseur et brûlées en place publique ? 

Pierre Savy. Comme l’indique le titre du livre, il s’agit de dénoncer les «mensonges» des Juifs, à commencer par le mensonge le plus scandaleux aux yeux de Luther, car il porte sur le trésor précieux entre tous que les Juifs ont reçu de Dieu: la Bible. (Source)

S'il avait lu telle grande égyptologue que je cite ici même, le grand médiéviste qu'est Pierre Savy aurait su que la Bible est un texte abondamment plagié des Égyptiens, les plagiaires ayant eu la bonne idée de quasiment livrer à la postérité une foule d'indices parlants ; par exemple, celui qui reçoit les Tables de la Loi est un Égyptien (Moïse) et la chose se produit sur le Mont Sinaï, en ... Égypte !

Par ailleurs, Luther est un docteur de l'Église, traducteur de la Bible, qui ne s'est pas contenté d'affronter les Juifs, son premier fait d'armes ayant consisté à pourfendre les errements de l'Église catholique. Pour oser parler d'antisémitisme ou d'antijudaïsme à propos de Luther, encore faut-il connaître les textes de référence qu'il invoque. Le Christ, dont se revendique Luther, a été crucifié conformément à la volonté d'une foule juive, à en croire les Écritures. Le problème, ici, est la propension de tant d'intellectuels à verser dans l'anachronisme. À ceux-là, je rappellerais simplement - en ma qualité de fils de pasteur ayant bien lu la Bible - que l'acte fondateur de la tradition juive, à savoir Pessah : la Sortie d'Égypte (cf. Livre de l'Exode) est le massacre systématique de tous les premiers nés d'Égypte, humains et animaux, en bon français, un génocide !

Citation :

Quand Pharaon laissa partir le peuple, Dieu ne leur fit pas prendre la route du pays des Philistins, bien qu’elle fût la plus directe. Dieu s’était dit : « Il ne faudrait pas qu’à la perspective des combats, le peuple revienne sur sa décision et retourne en Égypte. » (Source)

Par parenthèse : pays des Philistins est l'ancien nom de la Palestine. Quant au peuple, qui ne doit pas revenir sur sa décision et retourne en Égypte, la formule me fait quasiment hurler de rire car elle en dit long sur le cynisme des auteurs de la Torah : quelle étrange façon de remercier les Égyptiens d'avoir si chaleureusement accueilli Jacob et ses fils, mourant de faim et contraints d'aller rejoindre en Égypte le cadet (Joseph) que ses propres frères avaient honteusement vendu comme esclave à des marchands ambulants.

Freud a écrit un opuscule sur "L'Homme Moïse" et je n'ai toujours pas compris comment il avait pu se planter à ce point. Le fait est qu'il n'a rien compris à la question.

Mais il y a plus dans ce beau numéro d'appropriation culturelle basé sur la lutte contre un prétendu antisémitisme : c'est de voir des Arabes, sémites parmi les sémites, se coucher lamentablement, jurant leurs grands dieux en face de médiocres inquisiteurs : "Promis, juré, nous ne sommes pas antisémites !".

Sémite. Se dit de populations originaires du Proche et du Moyen-Orient, dont le principal caractère commun est l’usage d’une langue appartenant à la famille des langues sémitiques. Les peuples sémites, qui regroupaient notamment dans l’Antiquité les Assyriens, les Araméens, les Cananéens, les Hébreux, les Moabites, les Phéniciens, désignent aujourd’hui les Juifs et les Arabes. Subst. Un, une Sémite.

▪ Abusivement. Juif. (Source)

 

Erratum : j'ai eu tort de blâmer plus haut certaines grandes institutions de France, dès lors qu'il s'avère que l'Académie Française a explicitement statué sur l'erreur consistant à assimiler sémite à juif, ce dont on peut logiquement déduire l'imposture consistant à assimiler Sémite uniquement à Juif.

Mais quiconque de modérément instruit voit bien ce que vise le mésusage du label "antisémite" : en affubler tout opposant à la colonisation israélienne en Palestine, et au premier chef de cette opposition : la résistance palestinienne, voire les Arabes en général, dans le but manifeste de les "dé-sémitiser" pour s'approprier leur identité première, à l'instar de leurs terres.

En somme, un vol, une spoliation, et tout ça en faisant mine d'être du bon côté de l'Histoire. Le problème est que de plus en plus de gens ont compris le stratagème. 

Histoire d'en remettre une couche, combien de croyants - adeptes desdites Religions du Livre - savent que le dieu de la Torah est un plagiat ? J'en vois qui n'ont pas l'air bien convaincus ! 

Allez dans le monde arabo-musulman, les Amériques, du Canada à l'Argentine : vous y trouverez des Afro-descendants, ces derniers ne s'étant pas contentés de se reproduire. Malgré la discrimination inhérente au statut d'esclave ou de descendant d'esclave, beaucoup d'entre eux ont inventé des choses, imprégné la culture des pays où ils vivent. On peut dire la même chose des Indiens (de l'Inde), présents par exemple aux  Îles Fidji et aux Antilles, ainsi que - et ô combien ! - des Chinois, avec ces Chinatowns qu'ils ont imposés partout.

Essayez maintenant de dénicher la moindre trace d'une présence des Israélites en Égypte comme le rapporte la Torah, le territoire égyptien étant un des plus copieusement scrutés par la corporation des archéologues ! En Égypte, rien ne rappelle un quelconque passage de peuplades israélites. 

Vous avez dit : "Bizarre !". Moi, j'ai dit : "Bizarre !" ? Comme c'est bizarre !

Christiane Desroches-Noblecourt vend la mèche, tout en sachant qu'elle marche sur des oeufs : le plus ancien monothéisme est une invention égyptienne que l'on doit au pharaon Amenothep/Aménophis IV alias Akhénaton, adorateur du Dieu Soleil. C'est vous dire le niveau de perversité de gens capables de revendiquer le territoire d'autrui (la Palestine), le tout sur la base d'un fatras mythologique lui-même volé aux Égyptiens ! (Lire)

Jacques Brel aurait pu le chanter : 

"Je vais vous dire, monsieur : chez ces gens-là, tout sonne faux, monsieur !"  


(1) Cette propension d'une certaine clique à mésuser des mots, escamotant systématiquement le radical judéo (qui doit les indisposer terriblement, allez savoir pourquoi ?) pour lui préférer celui de sémite, croyant stupidement qu'un usage inconvenant, mais ancien, pourrait devenir la norme à force de rabâchage, laisse à penser que moult manipulateurs ne se sentent en rien juifs, tout en admettant implicitement ne pas être des sémites ! En effet, le supporter de la colonisation israélienne en Palestine se disant opposé à l'antisémitisme, donc anti-antisémite, devient-il un sémite pour autant ? Bien sûr que non !

C.Q.F.D. !


 

Lectures utiles

Exode 13:15

... comme Pharaon s'obstinait à ne point nous laisser aller, l'Éternel fit mourir tous les premiers-nés dans le pays d'Egypte, depuis les premiers-nés des hommes jusqu'aux premiers-nés des animaux. 

Au fait, savez-vous pourquoi Pharaon s'est obstiné à le pas laisser partir les Israélites ? Lisez le texte de l'Exode ; l'explication est assez édifiante, ce qui m'a rapidement convaincu que les rédacteurs de la Torah, voire de la Bible, devaient être de sacrés psychopathes !

Michel Houellebeck : On a le droit d'écrire un livre islamophobe (et judéophobe ????)

Antisémitisme

Antijudaïsme

Voltaire

Et si une fusillade meurtrière dans une synagogue est un acte antijuif, à qui va-t-on faire croire que les étudiants de Harvard vociférant contre la colonisation meurtrière en Palestine, seraient de méchants antisémites ?

Pittsburgh

Harvard


Tweets de référence : 01  - 02  -  03




jeudi 17 octobre 2019

Sémantique de la désinformation #18


Épisode §18. Un "tweet" !


Et dire que Jean Anouilh a échappé à une convocation par la Kommandantur. Tandis que Dieudonné...

Citation :
Actuellement on se contente d’excommunier les représentants des monarques : ce n’est pas les ambassadeurs que je veux dire, mais les comédiens, qui sont rois et empereurs trois ou quatre fois par semaine, et qui gouvernent l’univers pour gagner leur vie. (...) Je ne connais guère que leur profession et celle des sorciers à qui on fasse aujourd’hui cet honneur. Mais comme il n’y a plus de sorciers depuis environ soixante à quatre-vingts ans, que la bonne philosophie a été connue des hommes, il ne reste plus pour victimes qu’Alexandre, César, Athalie, Polyeucte, Andromaque, Brutus, Zaïre, et Arlequin. (...) La grande raison qu’on en apporte, c’est que ces messieurs et ces dames représentent des passions. Mais, si la peinture du cœur humain mérite une si horrible flétrissure, on devrait donc user d’une plus grande rigueur avec les peintres et les statuaires. Il y a beaucoup de tableaux licencieux qu’on vend publiquement, au lieu qu’on ne représente pas un seul poème dramatique qui ne soit dans la plus exacte bienséance. La Vénus du Titien et celle du Corrége sont toutes nues, et sont dangereuses en tout temps pour notre jeunesse modeste ; mais les comédiens ne récitent les vers admirables de Cinna que pendant environ deux heures, et avec l’approbation du magistrat, sous l’autorité royale. Pourquoi donc ces personnages vivants sur le théâtre sont-ils plus condamnés que ces comédiens muets sur la toile ? Ut mictura poesis erit. Qu’auraient dit les Sophocle et les Euripide, s’ils avaient pu prévoir qu’un peuple qui n’a cessé d’être barbare qu’en les imitant imprimerait un jour cette tache au théâtre, qui reçut de leur temps une si haute gloire ? (Voltaire)

Vous ai-je déjà avoué détester lesdits "réseaux sociaux" ? "J'ai mal digéré un sandwich, vite, un tweet ! Il pleut des cordes devant ma fenêtre ? Vite un message, que les "followers" vont s'empresser de 'liker' ! J'ai croisé dans la rue une personne habillée bizarrement ; rendez-vous compte, elle portait un foulard  ! Vite, un tweet, pour susciter l'indignation en cascade des "followers" !" Le tout en cent quarante, pardon ! on est passé à deux cent quatre-vingts signes !

Voici venu le temps des idéologues à la pensée étriquée, rabougrie, rapetissée, façon Jivaros, le temps des exhibitionnistes en tous genres, des Tartuffes narcissiques de tous acabits ! Signe des temps, n'est-il pas ? Il faut dire que le "selfie" (de 'self' : soi-même) est passé par-là !

Moi qui suis un adepte des "longs papiers", soit de plus de 6000 signes, en général, je m'amuse depuis peu à expérimenter la pensée en 280 caractères, puisque je me suis inscrit sur le portail Tw..., bien moins chiant, il faut bien le dire, que Face-machin ou que Insta-truc, le tout dans le but de contacter certaines personnes, la règle vous imposant de créer un compte si vous voulez participer à une discussion ou envoyer un message à quelqu'un...

Donc, je me suis mis à envoyer des tweets par-ci, par-là, pas tous les jours, je vous rassure ! Le dernier en date ? Le voici, destiné à Mme Belloubet, Ministre (française) de la Justice.

Vous avez compris qu'il y était question d'un procès survenu récemment, intenté au seul comédien au monde (hors territoire taliban ou islamiste) à être régulièrement inquiété pour propos tenus sur la scène d'un théâtre, j'ai nommé Dieudonné.

Le message affiché ci-dessus était suivi de l'adresse numérique d'un texte important que l'on doit à feu Henri Meschonnic, alors professeur à l'Université Paris VIII et traducteur de la Bible.  Compte tenu des aléas toujours envisageables sur l'affichage de documents en ligne, le texte en question pouvant disparaître à tout moment, au gré des humeurs de son éditeur, j'ai choisi de l'afficher ici même, in extenso.

Pour en finir avec le mot "Shoah", par Henri Meschonnic (Le Monde, 19 février 2005)
"Comme tout ce qui touche au langage touche à l'éthique d'une société, donc à sa politique, je proposerais, pour qu'au moins une fois on l'entende, qu'on laisse le mot "Shoah" aux poubelles de l'histoire".
Jacques Sebag a rassemblé (Le Monde du 27 janvier) presque toutes les raisons de rejeter le terme "Holocauste" pour désigner l'extermination des juifs par le nazisme et par Vichy : puisque le mot désigne un sacrifice offert à Dieu, où, au lieu de manger la bête sacrifiée, on la brûle en entier, c'est-à-dire qu'on l'offre en entier à la divinité.
D'où le scandale d'user de cette appellation pour dire une extermination voulue par une idéologie sans rapport avec le divin. Appellation qui constitue un "contresens majeur", comme disait Jacques Sebag, mais nullement une "flagrante maladresse de langage". C'est bien plus grave. D'autant que le mot s'est installé, comme il le rappelle, aux Etats-Unis, conforté par la diffusion du film américain du même nom.
Pour condamner "Holocauste", il faut ajouter que non seulement le terme implique une théologie qui justifie le meurtre de masse en le présentant comme une dévotion et un sacrifice en paiement des péchés, ce qui en fait une punition divine - sacrilège maximal au nom du religieux -, mais c'est aussi parce que c'est un terme grec, qui vient de la traduction des Septante, texte de base du christianisme, une christianisation, une archéologisation.
Le consensus s'est déplacé, en français, sur le mot "Shoah", lui aussi porté par un film à succès, celui de Claude Lanzmann. Mais autant Jacques Sebag rassemble avec énergie l'argumentation "pour en finir avec le mot Holocauste", autant il semble, comme tout le monde, accepter le mot "Shoah" et même le justifier : "Shoah dit la judéité de la victime et souligne, à juste titre, sa spécificité religieuse et culturelle."
Or, là aussi, il y a de l'intolérable, et il faut le faire entendre, d'autant plus qu'on ne l'entend pas. Les références mêmes à l'hébreu, avec l'apparence du savoir, inversent toute la réalité historique du mot, et aggravent un contresens généralisé qui ne semble gêner personne.
Ce qui accroît le scandale. Car le mot "Shoah" n'a pas du tout, en hébreu, de "connotation religieuse", et il ne désigne pas "également" un cataclysme et il ne renvoie pas "aussi à l'idée de "catastrophe naturelle"". Le mot n'a rien à voir avec le massacre, il n'introduit pas non plus du "providentiel".
Le scandale, que la médiatisation du mot rend inaudible, est que c'est un mot qui, dans la Bible où il se rencontre treize fois, désigne une tempête, un orage et les ravages - deux fois dans Job - laissés par la tempête dévastatrice. Un phénomène naturel, simplement.

Il y a d'autres mots, dans la Bible, pour désigner une catastrophe causée par les hommes. Le scandale est d'abord d'employer un mot qui désigne un phénomène de la nature pour dire une barbarie tout humaine.
L'hébreu dit, par exemple, "hurban". C'est le mot qu'emploie Manès Sperber dans Etre Juif (Odile Jacob, 1994). Je ne connais que trois auteurs qui emploient ce terme : Manès Sperber, Elias Canetti et Daniel Lindenberg, dans Figures d'Israël (Hachette, 1997), qui note que "hurb (a) n", en hébreu, égale "destruction, ruine (forme yiddish : hurbn)". Terme qui serait "peut-être plus approprié pour désigner le génocide nazi des juifs, entre 1941 et 1945".
Le consensus s'est collé sur le mot "Shoah". Ecrit à l'anglaise. Et ce mot est une pollution de l'esprit. Pour plusieurs raisons, qui tiennent à ses effets pervers.
Il n'y a pas à céder, un peu vite et lâchement, à l'argument qui mettrait le rappel du sens biblique de ce mot au compte d'un souci déplacé pour une archéologie du langage. Il est vrai que l'histoire ne cesse de montrer que des mots prennent des sens nouveaux, perdent des sens anciens.
Mais il n'est pas anodin d'avoir pris, pour nommer une horreur toute ciblée, un mot d'hébreu biblique. Il y a là d'abord une insensibilité au langage qui juge ceux qui l'acceptent et s'y associent sans même le savoir, sans chercher à le savoir.
Ici intervient un autre aspect du scandale de ce mot, c'est qu'il est présenté comme le "nom définitif" de l'innommable. Tout se passe comme si Claude Lanzmann, l'auteur du film Shoah, identifiait son film à la nomination de l'innommable même, ayant choisi ce nom hébreu, de son propre aveu, parce qu'il ne connaît pas l'hébreu (Libération du 24 janvier) : "J'ai choisi ce nom parce que je ne comprenais pas ce qu'il voulait dire". Où se mêlent l'idée de "destruction" et "aussi bien - celle d' - une catastrophe naturelle". D'où est privilégié l'"opaque", renforçant ainsi l'identification entre l'innommable au sens d'une horreur que le langage ne peut pas dire, et l'effet de nom "éponyme", "acte radical de nomination", qu'il s'approprie : "L'auteur de la Shoah, c'est Hitler. Lanzmann, c'est l'auteur de Shoah."
Les nazis avaient des raisons qui étaient propres à leur tactique pour recourir à une terminologie de masquage qui était en même temps explicite : "solution finale", "évacuation" (pour déportation). Il n'y avait là rien d'innommable ou d'indicible. Tout était parfaitement nommé. Les états d'âme concernant la désignation sont apparus en 1944-1945, en même temps que le tabou qui rendait inaudibles les récits des témoins et survivants.
L'invention du terme "génocide" est assez vite devenue matière à problème, celui d'une spécificité-unicité. Revendiquée par les uns, refusée par les autres, étant donné la multiplication des massacres de masse : génocides arménien, cambodgien, rwandais... Ce que récemment l'apparition du terme "judéocide" tend peut-être à conjurer.
Car il y a bien, chaque fois, une spécificité, une unicité. La spécificité juive tient à tout un héritage d'enseignement non du "mépris", comme disait Jules Isaac, mais de la haine. Un héritage théologico-politique qui s'est biologisé, radicalisé, selon une rhétorique remarquable d'inversion : la haine contre ce que Hegel appelait la religion de la haine, opposée à la religion de l'amour - le christianisme. Même rhétorique de l'inversion, et je la mentionne parce qu'elle est essentielle, dans l'utilisation des Protocoles des Sages de Sion : une réelle volonté de destruction de ceux à qui on impute cette volonté de destruction. C'est la continuité de l'antijudaïsme chrétien à l'antisémitisme du XIXe siècle, qui aboutit à une radicalisation d'hygiène populiste avec Hitler et Vichy. Parfaitement nommée "solution finale".
Au passage, puisqu'on en est aux commémorations, je propose qu'on organise un centenaire des Protocoles des Sages de Sion : 1905. Ce serait une occasion unique à saisir pour montrer à tous la bête immonde et son utilisation par une autre rhétorique d'inversion, tout actuelle, la même et pas la même. Sans oublier que ce sont les Arabes chrétiens qui, vers 1920, ont traduit en arabe cette Bible du tuez-le-juif.
Là-dessus, deux problèmes. L'un est que le choix d'un mot hébreu pour désigner la "solution finale", liée à des siècles de haine, fait dire dans la langue emblématique des victimes un acte entièrement imputable aux hygiénistes de la race. Ce n'était pas la langue de ceux qu'on a massacrés. L'hébreu leur était une langue liturgique. Sans parler des enfants, dont beaucoup ne parlaient pas encore, mais Drieu La Rochelle avait dit de ne pas oublier "les petits". Nommer cet acte en allemand, Endlösung, serait aussi faire offense à ceux qui ont les premiers rempli les camps, et la langue allemande n'y est pour rien.
L'autre problème, dans ce mot empoisonné, c'est une victimisation tout aussi totalitaire que le massacre : ce qu'Ami Bouganim appelle le "traumatisme de la Shoah", dans Le Juif égaré (Desclée de Brouwer, 1990). On retrouve l'interdit énoncé par Adorno en 1949, qu'il serait barbare et impossible d'écrire des poèmes après Auschwitz.
Ainsi "Shoah" condense un "culte du souvenir" qui s'est mis à dévorer ce qui reste de vivant chez les survivants. Le procès apparemment fait à un mot porte sur tout ce qui porte ce mot, comme dit Yeshayahu Leibowitz : "La grande erreur d'aujourd'hui consiste à faire de la Shoah la question centrale à propos de tout ce qui concerne le peuple juif", et la Shoah est devenue ainsi pour certains "le substitut du judaïsme" (dans Israël et judaïsme, Desclée de Brouwer, 1996).
Le mot ramasse ce qu'on a appelé "la question juive". Qui est tout sauf juive. Une fois de plus, comme écrivait Hegel, les juifs n'ont pas d'histoire, n'ayant que celle de leur martyre. Alors, pour lutter contre les rhétoriques d'inversion et de dénégation liées à la victimisation, qu'énonçait déjà Rudolf Hoess, le chef du camp d'Auschwitz, dans ses Mémoires, quand il disait que, de cette extermination (inachevée), ce seraient encore les juifs qui tireraient le plus de profit, et comme tout ce qui touche au langage touche à l'éthique d'une société, donc à sa politique, je proposerais, pour qu'au moins une fois on l'entende, qu'on laisse le mot "Shoah" aux poubelles de l'histoire.
Raul Hilberg ne s'en embarrassait pas, dans son livre La Destruction des juifs d'Europe. Et lui ne voulait pas du terme d'"extermination". Il y a eu, et il y a encore, une purulence humaine qui a voulu et qui veut la mort des juifs. Il n'y a pas besoin d'un mot hébreu pour le dire. On peut le dire dans toutes les langues avec des mots qui disent ce qu'ils veulent dire, et dont chacun connaît le sens.
Le mot "Shoah", avec sa majuscule qui l'essentialise, contient et maintient l'accomplissement du théologico-politique, la solution finale du "peuple déicide" pour être le vrai peuple élu. Il serait plus sain pour le langage que ce mot ne soit plus un jour que le titre d'un film.

Henri Meschonnic est traducteur de la Bible, professeur émérite à l'université Paris-VIII. (Source)


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mardi 2 juillet 2019

À propos de Dieudonné. Quelques observations sur ce pays si tolérant qu'est (censée être) la France


Nouvelles brèves du pays de Voltaire... 

Avertissement : à l'attention de mes nombreux visiteurs qui ne vivent pas en France : Dieudonné est, pour dire les choses simplement, le meilleur humoriste français de ce début de 21ème siècle. Et, pour affirmer cela, je me contente de me baser sur quelques données incontestables : par exemple, c'est le seul homme de scène francophone à remplir de grandes salles de spectacle moyennant zéro couverture médiatique ; le seul à faire carrière sans percevoir le moindre salaire d'appoint comme "humoriste officiel" au service d'une radio ou télévision, et ce, contrairement à la quasi-totalité de ses confrères.

C'est aussi le seul et unique humoriste à avoir suscité la confection de sondages auprès du grand public, dans la rubrique : "Ça ne s'invente pas !". 

 
Autre détail important et tout aussi incontestable : autrefois, il y eut les Raimu, Fernandel, Bourvil, Coluche..., identifiables à leur unique nom de scène. Le fait est que, pour l'heure, en France, il n'y a qu'un humoriste dont le prénom suffise à l'identifier, là où tous les autres ont besoin de faire citer leur patronyme (Elie Semoun, Djamel Debbouze, Florence Foresti, Jean-Marie Bigard, etc.). 

Ah, bien sûr, j'allais oublier : Dieudonné passe auprès de certains "bienpensants" (au lexique bien pauvre !) pour un "antisémite", lui qui, par ses amitiés pro-palestiniennes, doit se considérer plutôt comme un champion du pro-sémitisme ou du philosémitisme, les Palestiniens et leurs cousins arabes représentant près de 90 % des Sémites peuplant cette Terre.

Par parenthèse, j'invite ceux et celles que ça intéresse à lire le chapitre consacré aux Juifs dans le Dictionnaire Philosophique de Voltaire, ainsi qu'un petit opuscule qu'on doit à Martin Luther, et intitulé (j'ai une réédition de l'original en allemand) : Von den Juden und ihren Lügen, histoire de se convaincre que Dieudonné se trouve en très bonne compagnie ! Mais ai-je besoin d'ajouter que l'assimilation de l'opposition à la politique - maintes fois condamnée par l'ONU - de l'occupant israélien en Palestine, avec de la judéophobie - terme bien plus indiqué que le prétendu "antisémitisme" - relève, selon moi, de la plus vile crétinerie ?

               Une cathédrale, quelque part en France. Ecclesia et Synagoga, ou l'Église       
 triomphante face à la Synagogue désemparée (aux yeux bandés)
 
 Fin de l'avertissement

À vrai dire, j'étais parti pour afficher, ici même, une simple revue de presse, sans commentaires. Il s'agit d'un article reprenant un autre article... Vous allez comprendre. Lors de la préparation d'un spectacle de Dieudonné, un voisin irascible serait intervenu au volant d'un gros véhicule et serait littéralement entré dans le décor du spectacle, heurtant quelques quidams au passage, ce qui devrait - en principe ! - lui valoir une plainte en bonne et due forme pour tentative de meurtre. Nous verrons ce qu'il en sera par la suite.


Citation
FAITS-DIVERS - Un homme d’une cinquantaine d’années a légèrement blessé quatre personnes dimanche 30 juin dans la soirée en fonçant en voiture sur une scène que s’apprêtait à occuper le polémiste Dieudonné, sans savoir apparemment que celui-ci s’y produirait, ont indiqué les gendarmes à l’AFP.
L’homme, a expliqué le colonel Rénald Boismoreau, commandant du groupement de l’Yonne, est un voisin de la personne chez laquelle Dieudonné devait donner son spectacle dimanche à Neuvy-Sautour.
Vers 18h00, il est venu demander aux régisseurs à qui était destinée la scène qu’ils étaient en train de monter. “Un peu sur les nerfs, il semblait redouter un spectacle bruyant”, a expliqué le colonel. Comme il n’obtenait pas de réponse satisfaisante, il a foncé en voiture en direction de la scène.
Deux des personnes en sont tombées et se sont légèrement blessées dans leur chute. L’homme a mordu une troisième personne et en a frappé une quatrième. Mais aucune n’a été hospitalisée et elles ont pu assurer le spectacle devant 200 personnes, a précisé le colonel Boismoreau.
Une enquête a été ouverte pour violences volontaires. L’homme était toujours en garde à vue dimanche en fin de soirée à la brigade de Saint-Florentin, tandis que les témoins défilaient devant les gendarmes, avant de partir lundi pour une autre ville. Ce voisin irascible, qui suivrait un traitement à base d’anxiolytiques, a indiqué ne s’être rendu compte qu’après coup de qui était l’artiste attendu, selon le colonel Boismoreau.
“Les faits commis n’ont aucun lien avec la présence de Dieudonné”, a estimé de son côté la procureure d’Auxerre Sophie Macquart-Moulin.
Dieudonné M’Bala M’Bala a été condamné à de multiples reprises pour ses propos antisémites ou négationnistes. Egalement pour fraude fiscale ou abus de biens sociaux notamment.
Il ne se produit plus pratiquement que chez des particuliers, et les lieux précis sont annoncés à la dernière minute aux personnes inscrites. Sur les réseaux sociaux, Dieudonné a présenté...

Retrouvez cet article sur le Huffington Post

Fin de citation


Je ne ferai qu'un seul commentaire, consistant à m'interroger sur la pertinence - suite à la question : "quel rapport avec le fait divers ?" - de l'incise mise en exergue ci-dessus : "Dieuconné M... a été condamné...".

Ça doit être ça, leur conception du journalisme !

Mais vous connaissez mon appétence pour les forums de discussion - la seule chose qui m'intéresse vraiment quand je consulte des sites en ligne -, qui donnent la parole aux vraies gens, même si je n'en ai pas sur ce blog, dès lors que je ne supporte pas les fautes d'orthographe et de syntaxe, tout en revendiquant le droit -  pour tout bon dactylographe - de commettre ici ou là quelques coquilles pour cause de frappe (trop) rapide !

Donc, sur le site yahoo.fr, on a ce forum dont j'extrais ce qui suit. 




Observons, en passant, que le "téléphone arabe 2.0" semble avoir fait son oeuvre, puisque, malgré tous les efforts des gazettes, d'aucuns semblent informés de l'identité de l'agresseur, un médecin nommé Gilles C... 

By the way, par parenthèse, s'il vous vient l'envie et la curiosité d'inspecter les sites en ligne à propos de ce fait divers, vous constaterez que l'ensemble des articles de presse se bornent à reproduire, à la virgule près, le même papier, visiblement concocté par l'AFP (Agence France Presse). Du vulgaire copié-collé, donc. Vous comprenez maintenant pourquoi il y a de moins en moins de "journalistes" ? Puisque c'est l'AFP qui se charge de tout le boulot !

Question : au vu des prises de position précédentes, pensez-vous que le grand public soit (encore) sensible à la doxa ambiante en vigueur dans la grande (et petite) presse ? 

Question subsidiaire : ne serait-ce pas là l'explication du succès jamais démenti de Dieudonné auprès d'un public qui ne lui a jamais tourné le dos ?

C'est ici que j'adresserais volontiers un petit message à notre presse (quasi) officielle, de plus en plus moribonde si j'en juge par les tirages, toujours plus faibles : "Il va pourtant falloir que vous compreniez, une fois pour toutes, que ce que vous n'avez pas fait, vous aurez le plus grand mal à le défaire !". 

Last but not least, dans la rubrique "pédagogue un jour, pédagogue toujours", j'aime bien que les visiteurs de ce blog repartent d'ici en étant un peu plus riches (intellectuellement) que lors de leur connection. C'est peut-être prétentieux, mais bon, à chacun ses lubies ! Et puis, comment ne pas reconnaître, par pure honnêteté intellectuelle, que d'autres font aussi du bon (ou mauvais !) travail ? D'où la présence systématique de liens hypertexte complétant mes articles. 



Liens : 01 - 02 - 03 - 04 - 05 - 06 - 07 - 08 - 09

Autre chose ? Dans la rubrique "Kaum zu glauben!" (c'est de l'allemand) : suivez le lien...



vendredi 23 septembre 2016

Hillary Clinton et son double : le mensonge dans la peau ! Hillary and her double: Mrs Clinton living a lie!


Vous savez quoi ?

À peine s'était-elle réfugiée chez sa fille, à la suite d'un gros coup de fatigue, suivi du diagnostic d'une pneumonie, qu'Hillary Clinton, candidate démocrate à la présidence des Etats-Unis, s'en allait caresser une petite fille (au risque de lui refiler ses microbes) et saluer le public dans la rue, le tout visant à attester de son excellente santé retrouvée.

Le problème de Madame Clinton est qu'elle n'est qu'un dinosaure de la politique qui fonctionne encore sous le logiciel autrefois conçu par Josef Goebbels ! Ce qui lui a fait ignorer la puissance de feu de l'Internet et la capacité des internautes de se lancer immédiatement dans des analyses et recoupements autour du moindre fait suspect, ainsi qu'ils l'ont brillamment démontré après le 11 septembre 2001.

Ce qui nous a donné, notamment, de bien intéressantes images, à l'instar de ce qui suit :

clinton_hillary_fake_double_sosie_doppelgänger_trump_lie_mensonge_escroquerie_usa_election_campaign_propaganda_goebbels

Voilà une image qui a fait le tour du monde "internautique". Comme on peut le voir, les différences sont notables. Commençons par le visage : bien évidemment, sans un rapprochement entre les deux images, on ne se rend pas immédiatement compte, sauf à connaître par coeur la morphologie de Mme Clinton. Mais la simple juxtaposition des deux personnages ne laisse aucun doute sur la supercherie : si la vraie Clinton est à droite (en bleu), alors la Clinton (en noir) censée sortir de l'appartement de sa fille est un clone, ou un double, ou un sosie, comme vous voulez. Le fait est qu'elle a un visage bien plus jeune que la candidate démocrate, de même qu'il y a eu préméditation, la comédienne en noir s'étant mise à la disposition de Clinton depuis un certain temps auparavant, ce qui explique la rapidité de la mise en scène, et ce, malgré l'urgence de la situation.

Mais il y a plus : comme le suggèrent plein d'internautes, il y aurait eu dans l'appartement de Chelsea un équipement de liposuccion, à en croire la perte spectaculaire de poids affichée par la Clinton en noir.

Pour rendre les choses encore plus visibles, je me suis amusé à équiper les deux personnages d'une même (double) flèche rouge.

clinton_hillary_fake_double_sosie_doppelgänger_trump_lie_mensonge_escroquerie_usa_election_campaign_propaganda_goebbels

Étonnant non !?

Le plus incroyable, depuis ce "fake", c'est le silence radio de la grande presse, devant un mensonge aussi grossier, réalisé par rien moins qu'une candidate à la présidence de quoi déjà ? ... la plus grande démocratie du monde ?

Quelque chose me dit que cette histoire de sosie a dû jeter de la consternation au sein du clan démocrate américain, lequel n'a pas dû prévoir de plan "B" consistant à remplacer au pied levé une candidate devenue brusquement terriblement sulfureuse !

Par parenthèse, en prévision des débats contradictoires prévus à la télévision entre Trump et Clinton, comment Donald Trump peut-il être certain de l'identité de l'adversaire qu'il aura en face de lui ? 

Question subsidiaire : comment Trump va-t-il s'y prendre pour s'assurer de la véritable identité de son adversaire ?

Wait and see! 






mardi 18 février 2014

Quand la France renoue avec des moeurs pétainisantes, voici Le Canard Enchaîné jouant les auxiliaires de police


La Une du Canard Enchaîné du 12 février 2014


Il faut croire que le pouvoir socialiste est dans une merde noire pour que le Canard Enchaîné se croie ainsi obligé de voler à son secours dans la persécution d'un modeste saltimbanque, et ce, de numéro en numéro ! Par parenthèse, cet hebdomadaire semble avoir mis du temps pour découvrir l'existence de Dieudonné, jamais évoqué auparavant dans la rubrique "Spectacles" du canard. Mais bon, on me fera remarquer que je ne suis probablement pas un lecteur assidu de ce journal.

Toujours est-il que, dans un précédent numéro du Canard, on nous avait expliqué qu'il "blanchissait" de l'argent via des virements vers le Cameroun, le pays de son père, comme s'il était interdit à un Français vivant, par exemple, aux Etats-Unis, d'investir de l'argent en... France !

Tout et n'importe quoi !, ont dû penser les lecteurs du Canard. Lequel a dû en remettre une couche, face au fiasco de l'épisode précédent.

Toujours est-il que tout le monde voit, gros comme une maison, les énormes ficelles de la manip, le fameux journal ne fournissant à ses lecteurs que des documents - s'ils sont authentiques - dont l'expéditeur est on ne peut plus facile à identifier : l'appareil d'Etat français. Fichtre ! Pour agir ainsi, quasiment à visage découvert, il faut vraiment que le pouvoir socialiste soit dans une merde noire !

Quant au Canard Enchaîné, décidément, il n'a pas de chance, puisque l'Internet nous permet désormais de recouper les informations - ce qui aurait été plus difficile en des temps anciens - et de découvrir, par exemple, ce scoop :

Titre : Quand Hollande alimentait le Canard Enchaîné.

Rachid Kasri, chauffeur et garde du corps de François Hollande, époque PS et rue de Solférino, raconte sa relation avec le président de la République dans le numéro 8 de la revue Charles. "C'était un bon patron. Chaque jour j'étais content d'aller bosser", explique-t-il avant de raconter que le chef de l'Etat dévorait la presse chaque matin. Une presse - notamment le Canard enchaîné - que le premier secrétaire du PS alimentait lui-même. "À une époque, j’allais directement le chercher au Canard enchaîné le mardi, il n’attendait pas la sortie en kiosque. Bien sûr, il alimentait Le Canard. On était proches de Didier Hassoux (Journaliste au Canard enchaîné depuis 2006 et en charge du suivi du Parti socialiste – NDLR)", raconte Rachid Kasri à Charles. 

Source 01 - Source 02      


Et voilà le travail !

Un journal qui renvoie l'ascenseur à un de ses "collaborateurs", c'est ce qui s'appelle un échange de bons procédés, n'est-il pas ?

Vous voulez mon avis ?

Il faut vraiment que le pouvoir socialiste et ses courroies de transmission dans la presse soient dans une merde noire pour ignorer, par exemple, que le Canard Enchaîné est un journal surtout lu par des retraités et des seniors, certainement pas par les fans de Dieudonné, lesquels ne risquent pas d'être déstabilisés par cette assez misérable tentative de diabolisation.

Par parenthèse, l'ex-premier secrétaire du parti socialiste semble avoir eu une brillante carrière d'"informateur", ainsi qu'il ressort d'un papier lu récemment sur Boulevard Voltaire sous le titre : "Quand François Hollande se faisait passer pour un dirigeant de droite"... 

À mourir de rire !