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mercredi 9 mars 2022

Ursula von der Leyen et la Commission Européenne. Censure de RT et de Sputnik. Les vraies raisons §2

N.B. Vous n'avez toujours pas de VPN sur votre ordinateur ? Parce que vous ne savez pas ce que c'est qu'un VPN ?
 
Ce qui suit a été téléchargé sur un ordinateur virtuellement localisé à... Paris ! C'est vous dire si la censure de la dame de la Commission Européenne, qui voudrait nous ramener aux temps de Josef Goebbels, ne sert absolument à rien !
 
Lu sur le site de RT-France (8 mars 2022)

Le média Nextinpact a révélé le contenu d'un courrier adressé aux moteurs et aux réseaux sociaux afin de s'assurer de la disparition effective de tout contenu de RT et de Sputnik. La Commission y assume une surveillance généralisée des informations. 

«Un éboulement vertigineux du cadre jusqu'alors en vigueur» : c'est ainsi que le journaliste Marc Rees a qualifié les directives adressées par la Commission européenne aux gestionnaires des moteurs de recherche et des réseaux sociaux, dans un article du média en ligne NextInpact dévoilant un courrier qui leur a été envoyé le 4 mars, le lendemain de la coupure de l'accès au site de RT France par les principaux fournisseurs d'accès internet de l'Hexagone. 

Dans le contexte de l’intervention militaire russe en Ukraine, la Commission avait invoqué la nécessité de couper tous les canaux de diffusion de «la machine médiatique du Kremlin» représentée selon elle par RT et Sputnik, et publié un règlement pour donner un fondement juridique à son entreprise. Selon Nextinpact, «elle a adossé à cette demande une lettre aussi bien aux moteurs qu’aux réseaux sociaux, dont le contenu témoigne de la volonté d'une purge numérique globale». 

Une décision «inédite dans  le droit des nouvelles technologies» 

«Le législateur a l'intention d'établir une interdiction très large et complète» écrit l’instance bruxelloise dans ce courrier adressé notamment à Google, précisant que «les services de recherche sur Internet sont fournis par des "opérateurs" au sens du règlement». Ayant exigé l’effacement de rt.com et sputniknews.com des résultats des recherches sur internet, la Commission a rappelé dans ce courrier que « l'activité des moteurs de recherche joue un rôle déterminant dans la diffusion d'un contenu en ce qu'ils rendent celui-ci accessible à tous les internautes effectuant une recherche […] y compris à ceux qui, autrement, n'auraient pas trouvé la page Web sur laquelle ce contenu est publié ». 

Par conséquent, «si les moteurs de recherche, tel que Google, ne suppriment pas RT et Sputnik, ils faciliteraient l'accès du public à leurs contenus ou contribueraient à cet accès». Ce qui a amené à la Commission à conclure qu'«en vertu du règlement, les fournisseurs de services de recherche sur Internet doivent s'assurer que 1) tout lien vers les sites Internet de RT et de Sputnik et 2) tout contenu de RT et Sputnik, y compris les courtes descriptions textuelles, les éléments visuels et des liens vers les sites Web correspondants, n'apparaissent pas dans les résultats de recherche fournis aux utilisateurs situés dans l'UE ». 

Comme l'explique Nextinpact, l'institution exige, par cette méthode, non pas seulement la désindexation des deux sites, mais également celle de tous les liens qui mènent à leurs contenus. Une décision que le média qualifie d'«inédite dans le droit des nouvelles technologies». 

Nettoyage à la javel 

D'autant plus que l'ambition des autorités européennes ne s'arrête pas là : la lettre indique aux réseaux sociaux qu'ils doivent également prendre leur part à ce «nettoyage à la javel», comme le qualifie NextInpact, en devant «empêcher les utilisateurs de diffuser [...] tout contenu de RT et Spoutnik». Et ce, peu importe que le compte en cause soit ou non rattaché à RT et Spoutnik.  

Les demandes de la Commission sont d’autant plus vastes, relève le média en ligne, que l'institution réclame l’interdiction des messages reproduisant un contenu venant des deux médias financés par la Russie. «Ces messages ne seront pas publiés et s’ils le sont, ils doivent être supprimés», détaille le courrier.

Une surveillance généralisée assumée par la Commission

Autre point marquant, le contournement de l’article 15 de la directive sur le e-commerce, datant de 2000, article qui prohibe de faire peser sur des intermédiaires comme YouTube, Facebook ou Twitter une obligation de surveillance généralisée. Or, les consignes de la Commission aboutissent justement à forcer ces intermédiaires à une surveillance de tous les flux d'information. Une entorse au droit qui serait justifiée par le caractère temporaire des mesures : «La décision de s'écarter totalement, dans le présent règlement, de la directive sur le commerce électronique a été consciente et justifiée par la situation et son caractère temporaire», argue la Commission.

L'empilement de ces différentes mesures aboutit à un édifice de contrôle assez inquiétant, selon Nextinpact, puisqu'un premier texte avait déjà été adopté en réponse au rattachement de la Crimée à la Russie en juillet 2014. L’article 12 de ce dispositif, qui «interdit de participer sciemment et volontairement à des activités ayant pour objet ou pour effet de contourner les interdictions énoncées». Et, même si la liberté d'expression implique un droit, pour les médias, à  «rendre compte objectivement de l'actualité», tout comme un droit pour les utilisateurs, à «recevoir des informations objectives sur l'actualité», la Commission avance que ce droit ne peut être utilisé «pour contourner le règlement». Par conséquent, déduit-elle, «si un autre média prétend informer ses lecteurs ou spectateurs, mais en réalité diffuse le contenu de Russia Today ou Sputnik […], il enfreindra l'interdiction énoncée dans le règlement». 

NextInpact conclut en alertant sur le fait que« la surveillance exigée des réseaux sociaux s’étend donc aux contenus des deux sociétés financées par Moscou, même quand ils sont diffusés par d’autres médias, non visés nommément par cette prohibition numérique».

Désormais, « les intermédiaires techniques sont obligés de nettoyer les contenus RT/Sputnik, peu importe la source», a constaté Marc Rees, s'étonnant sur Twitter du «silence total» suscité par ce basculement juridique considérable.
 

Source : https://francais.rt.com/international/96925-purge-numerique-globale-courrier-bannissement-rt-commission-europeenne-devoile

Par parenthèse, vous n'êtes pas estomaqués par cette attaque sur un hôpital de Marioupol (9 mars 2022) en Ukraine ? Un bombardement de grande ampleur n'ayant fait que... 17 blessés selon les premiers décomptes, ce qui ne fait vraiment pas beaucoup ! Je suis de ceux qui ont flairé l'embrouille. Jugez-en vous-mêmes à partir des images. (Source)

(https://twitter.com/RevelateursFTV/status/1501574503335354375) 

Autre son de cloche : source

 

jeudi 27 septembre 2018

Réflexions sur la liberté d'expression en France : question de double standard...


Étant donné que la grande majorité des visiteurs de ce blog sont étrangers au territoire français, j'imagine que vous n'êtes pas au courant de la dernière polémique à la mode - d'aucuns parlent de 'buzz' - concernant un penseur de café du commerce bien connu des téléspectateurs et qui s'est spécialisé dans les diatribes anti-dénaturation-des-valeurs-de-notre-beau-pays. Sa dernière saillie en date concernait le prénom (Hapsatou) d'une femme, jugé trop peu compatible avec l'identité française. Rappelons que le quidam en question ne porte même pas un patronyme français !

Pour ma part, j'estime ne pas avoir trop de temps à perdre avec ce genre d'intellectuels de pacotille (il me semble avoir déjà donné avec ces deux gugusses que sont Bernard-Henri L. et Alain F., le premier nommé étant un authentique criminel dont les méfaits sont visibles tous les jours dans les eaux méditerranéennes...) reçu, ces jours-ci, dans presque tous les média, dès lors qu'il a un bouquin à vendre, parce que le "buzz", ça fait vendre !

Et nos "grands esprits" médiatiques d'y aller de leurs cogitations sur les bienfaits de la liberté d'expression, concept à géométrie variable, comme chacun sait. Les anglosaxons parlent de "double standard".

Néanmoins, je ne résiste pas au plaisir de vous soumettre cette réflexion d'un internaute, qui résume tout :
zemmour, polémique, hapsatou, sy, prénom, identité, identitaire, fachosphère, intégration, assimilation, disudonné, voltaire, expression, liberté, mbala, humoriste
Traduction en anglaisI wasn't (a fan of) D., but when I see the 'goodpensance' defending Eric Z. under the pretext that you have to contradict him instead of censoring him, I realize that D. was too strong. They didn't find any valid detractor against him, so they censored him.

Vous vous souvenez de la formule prêtée à Voltaire (je ne partage pas [nécessairement] vos idées mais je me battrai pour que vous puissiez les exprimer...) ?

Mais tout le monde n'est pas Voltaire, n'est-il pas ?

Franciser les prénoms ? Drôle d'idée ! Pourquoi seulement les prénoms ? Et les patronymes alors ? On a bien vu un monsieur David Grün ('vert' en allemand) se métamorphoser en David Ben Gourion, non ? Et l'actuel, Netanyahou, ne s'appelle-t-il pas originellement Mileikovsky ? Et Molière, et Voltaire, et Yves Montand, et Simone Signoret... ? 

By the way, par parenthèse (je l'ai déjà évoqué tantôt sur ce blog), rappelons en passant que 'Zemmour' est un patronyme BERBÈRE, à l'instar des Abecassis, Abensour, Abergel, Abitan, Abitbol, Abissera, Aboulker, Atkin, Attal, Attali, Attias, Ayache..., Boujenah, Boukobza..., Elbaz [en bon arabe : El Baz], Elfassi..., tous les 'Ben...' ou presque (Benaïm, Ben Attar/Benattar, Benayoun, Benezra, Bensoussan, Bensaïd, Benyamin/Ben Yamina, Benkemoun, Benchetrit, Benichou, Benguigui...), les Belkacem, Bismuth, Choukroun, Ghanassia, Grenassia..., Seymour/Zemmour, Zekri, Zukri..., c'est dire si, compte tenu de quelques siècles de métissage, tout ce petit monde compte dans ses veines pas mal de sang arabe. 

Pauvre Eric Z., si mal dans sa peau, en découvrant tous les matins, face à son miroir, une tronche d'ARABE !



Lectures : 01  - 02  - 03  -  04  -  05  -  06  -  07


Tiens donc (mise à jour du 28.09.2018), comme preuve (s'il en était besoin !) que notre "armchair theorizer" de café du commerce est tout sauf un intellectuel chevronné, deux articles parus sur Slate...(07  - 08)


samedi 17 janvier 2015

Terrorisme : concept à géométrie variable. La version de François H.


Dans notre série : vérité en-deçà, erreur au-delà, ou l'inverse...

Tarnac, ça vous rappelle quelque chose ? Des sabotages sur des installations de la SNCF. L'affaire n'a toujours pas été jugée.

Elle n'en a pas moins suscité des commentaires intéressants de la part du "premier secrétaire du parti socialiste à l'époque" (sic), formule que j'emprunte à l'intéressé lui-même, tel qu'il s'est désigné en marge de l'affaire Tristane Banon/Dominique Strauss-Kahn.

Voilà, donc, qui a inspiré le premier secrétaire... de l'époque à s'épancher au micro de John-Paul Lepers au sujet de l'exploitation par certain pouvoir du concept de terrorisme, aux fins de camoufler ses échecs sur le plan économique et social. Document audio transcrit par mes soins. (Source)


Q.: John-Paul Lepers
R.: François Hollande

Q. Est-ce que aujourd’hui, dans notre pays, vous François Hollande, vous trouvez que les choses sur les libertés sont en danger ?
R. Je crois qu’au nom d’une cause qui est juste, nécessaire – lutter contre le terrorisme – on est en train de faire des amalgames et des confusions, c’est-à-dire que celui qui n’est plus dans la norme, qui peut avoir un comportement déviant, qui peut parfois même être au-delà de la loi peut être assimilé à un terroriste, ce qui là est une atteinte grave aux libertés.
Q. Pourquoi on fait ça ? Pourquoi le pouvoir politique fait ça selon vous ?
R. Je crois qu’il y a d’abord une espèce de, de… de mouvement euh… politique, c’est-à-dire de donner le sentiment que… il y a une menace et que le pouvoir y répond ; donc il y  a une intention politique, qui est…
Q. Ils inventeraient la menace alors ?
R. Non, je crois qu’ils ne l’inventent pas ; il y a quand même des actes qui se sont produits, euh, des caténaires, mais on lui donne un sens qui n’est pas le bon, on lui donne une portée, on en fait un acte terroriste comme pour justifier l’intervention sécuritaire du pouvoir et son efficacité. Et puis deuxièmement, et deuxièmement il y a une forme de, de dérive sécuritaire qui justifie des lois sans cesse plus répressives au nom d’une menace qui parfois est réelle, et parfois, on le voit bien, est virtuelle voire même inexistante.
Q. Vous avez quand même dit que, d’une certaine manière, le pouvoir politique pourrait favoriser la qualification d’actes répréhensibles en… en  actes terroristes, pourquoi, pour que la population se sente en sécurité avec ce, avec ce gouvernement ?
R. Je crois qu’on a suffisamment affaire avec le terrorisme réel pour qu’on n’aille pas en inventer un qui n’existe pas, qui relève peut-être d’autres procédures. Donc…
Q. Mais pourquoi il l’invente, le pouvoir alors ?
R. Peut-être pour montrer une efficacité qui sur d’autres terrains, notamment économiques et sociaux, n’est pas forcément au rendez-vous.
Q. C’est grave vos accusations, monsieur Hollande là.
R.    Je pense que c’est grave, enfin mettre en cause des hommes et des femmes, les priver de liberté, les accuser de terrorisme, c’est grave ! L’erreur à mon avis qui a été commise par la ministre de l’Intérieur a été de théoriser, à partir de je ne sais quel livre, de je ne sais quel comportement ou de réseau supposé, de théoriser l’existence d’une gauche, ultragauche dont il faudrait absolument, euh… mettre hors d’état de nuire ses prétendus doctrinaires ou exécutants. Je crois qu’avant de porter une telle accusation, je ne dis pas qu’il n’y a pas à un moment des surveillances à observer ; y a sûrement des surveillances à observer, et même des répressions à exercer quand il y a des mises en causes, des matériels ou des biens qui appartiennent à l’Etat ou qui appartiennent à une entreprise publique. Il faut que les choses se fassent, mais de là à imaginer un scénario où le terrorisme serait là, présent, euh, dans le cœur même de nos villages, je  pense que là il y a eu, il y a eu une dérive. Alors, la ministre de l’Intérieur, si maintenant les procédures démontrent que ces jeunes ne sont pour rien, y compris pour les actes dont on les a supposés coupables, alors là, je pense qu’il faudra des excuses de la part du ministre de l’Intérieur. Si maintenant on lit les livres et on recherche leurs auteurs et on interprète leurs textes et on va les chercher manu militari, y compris dans ma (?) Corrèze pour les mettre sous les verrous, c’est vrai que c’est inquiétant. Faites attention à ce que vous allez imprimer, diffuser, on ne sait jamais, vous pouvez y passer aussi. C’est ça d’ailleurs qui est troublant dans cette affaire de Tarnac, c’est qu’on se dit
Q. Vous êtes inquiet vous, parce que… ?
R. On ne sait jamais qu’est-ce qui peut se produire, euh, je ne crois pas que mes textes encore m’exposent, mais quelqu’un qui, la littérature est pleine de quelques fois de délires d’ailleurs ; on commence à lire ces textes, à supposer que cette fiction devienne peut-être une incitation au passage à l’acte, enfin, et qu’on peut se retrouver comme ça, mis aux fers, c’est vrai que c’est assez troublant.
Q. Ben vous avez l’air en forme, vous êtes souriant, et puis vous êtes clair ce soir ; je vous remercie monsieur Hollande.
R. Plus que le parti socialiste, vous voulez dire ?



jeudi 15 janvier 2015

France. Le syndrome de Ferguson §3


De la frontière ténue séparant démocraties et dictatures.

Episode 3. En anglais, on dit "double standards": deux poids, deux mesures.

Revue de presse : voici le genre de choses qui me confortent largement dans ma décision de ne plus lire la presse française, cette presse si vide, si inepte, si peu informative, si racoleuse et si obséquieuse devant ceux qui semblent détenir du pouvoir. (Mais je vous rassure : j'ai recommencé à la lire, ne serait-ce que pour accumuler quelques éléments importants qui me serviront lors d'une démonstration future.) 

Ce qui suit est tiré d'une petite navigation d'un quart d'heure sur l'Internet, où il est abondamment question de l'interpellation de Dieudonné M'bala M'bala pour... apologie présumée de...  qui serait contenue dans cette séquence de cinq mots : "Je me sens Charlie Coulibaly".

Le moins qu'on puisse dire est que le procès en correctionnelle à venir, concernant Dieudonné M'bala M'bala, ne passera pas inaperçu, voire vaudra à ce dernier un engouement médiatique international qui devrait en surprendre plus d'un.

Ce qui suit n'est qu'un minuscule fragment de ce qu'on peut consulter en ligne, cela va sans dire. Le fait est que ces quatre "papiers" rendent parfaitement compte de l'atmosphère ambiante. Détail important : les commentaires des internautes sont presque plus intéressants (dans la mesure où ils permettent de mieux se rendre compte de la température ambiante, et ce, à des milliers de kilomètres de distance !) que les articles eux-mêmes, et ça, c'est le véritable génie de l'Internet : l'interactivité.

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Pour mémoire : "equal opportunity" correspond à "égalité des chances" ou à principe d'égalité (entre citoyens), ce qu'on appelle encore l'équité. Quant à "offender", il veut aussi bien dire "délinquant" que "coupable" voire "contrevenant". Il me semble, par conséquent, que le titre du dernier papier contient un contresens sous la forme d'une redondance (évitable), dans la mesure où il se traduirait par "La France enfreint le principe de l'inégalité entre citoyens", alors même que le papier veut dire tout le contraire, à savoir que la France viole le principe de l'égalité entre ses propres citoyens (France is an equal opportunity offender = an unequal opportunity defender...).

En un mot comme en cent, la tonalité est plutôt négative pour la "patrie des Droits de l'Homme" !

lundi 10 février 2014

Quand la France renoue avec des moeurs pétainisantes, heureusement qu'il y a encore des Plantu pour défendre la liberté d'expression


Plantu est un grand dessinateur de presse français, bien connu des lecteurs du Monde, et qu'il m'est déjà arrivé d'égratigner ici pour une planche de dessins - voire plusieurs - que j'avais trouvés particulièrement tendancieux à l'égard de l'Islam, moi qui ne suis pas musulman. 

Mais il arrive aussi à Plantu de pointer son nez à la télévision pour défendre des principes, notamment celui - constitutionnel voire supra-constitutionnel car relevant de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme - de la liberté de chacun d'exprimer publiquement ses opinions. C'est ce qui lui a valu de croiser le fer, il y a peu, avec un défenseur particulièrement agité, voire hystérique, de la censure d'un saltimbanque par le sinistre français de l'Intérieur.

Vous avez compris qu'il était question de la liberté de créateur du saltimbanque qu'est Dieudonné. Et à l'inverse de tant de "bonnes âmes", de celles qui vous disent : "je suis pour la liberté d'expression, mais là...", se ralliant au parti de la censure, à l'inverse de ce que d'autres ont fait quand un certain Pétain dirigeait la France, Plantu, lui, a campé sur ses positions, lui qui représente une des professions les plus censurées des temps anciens et actuels, celle de dessinateur et de caricaturiste de presse. Et, en cela, notre dessinateur n'a fait qu'observer une règle fondamentale : on ne transige pas avec les (grands) principes. Là où tant de pseudo démocrates ont choisi de se coucher, Plantu a décidé de rester debout, et pour ça, il a droit à tout notre respect.

Cela nous a valu un mano a mano haut en couleurs, entre le dessinateur, calme, placide, voire phlegmatique, qui écoutait tranquillement son contradicteur, et ce phraséologue agité, au visage secoué de tics, et abonné à tous les médias audiovisuels qu'est Alain Finkielkraut, un débat dont les captures d'écran qui suivent rendent moyennement compte.

Pour être honnête, j'estime que Finkielkraut aurait pu exceller dans le mimodrame cher à feu Marcel Marceau, ou encore dans le rôle de doublure de Luís de Funès, avec ses rictus, ses mimiques, son agitation permanente des bras, cette main qui se plaque sur la bouche et la triture dans tous les sens, tandis que l'autre main pianote rageusement sur la table, ces jambes qui s'agitent nerveusement. Bref, un moment d'une intense hilarité.

















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