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vendredi 30 décembre 2022

Les secrets bien gardés des "biolabs" américains en Ukraine

Où l'on reparle des "biolabs" US en Ukraine

Quiconque s'intéresse aux informations récentes se souvient de l'interview de Victoria Nuland par le sénateur Marco Rubio sur l'existence - ou non - de labos biologiques à usage militaire installés par les États-Unis en Ukraine, Nuland essayant de s'en tirer en évoquant des "bio-facilities" qu'elle craignait que les Russes ne mettent la main dessus, et sans jamais démentir formellement leur existence.

Par ailleurs, il s'avère que des expérimentateurs japonais d'armes biologiques sur des populations civiles ont été recrutés sans état d'âme par les Etats-Unis, et ce, après la capitulation du Japon, à l'instar de ce que les mêmes Etats-Unis ont pratiqué avec moult officiers nazis, intégrés, toujours sans le moindre état d'âme, dans la CIA, à la NASA (cf. Wernher von Braun), voire dans les instance dirigeantes de l'OTAN. 

Ce qui suit est un article paru en juin 2022 sur le site de la télévision d'Etat chinoise CGTN et traduit de l'anglais par mes soins.


Depuis que les Russes ont fait part de leurs inquiétudes quant à l'existence de biolabs américains secrets en Ukraine, des discussions intenses ont circulé dans le monde entier. Chacun attend une réponse sérieuse et une explication détaillée de Washington, qui a répondu par une simple accusation de "désinformation".

Alors que les ambassades américaines du monde entier répètent la rhétorique classique de la désinformation, elles semblent avoir reçu une gifle à Hanoï. 

De toute évidence, les personnes ayant enduré la guerre du Vietnam n'oublieront pas l'agent Orange et beaucoup ont répondu avec colère au message de l'ambassade des États-Unis : "Des millions de Vietnamiens qui ont goûté et qui goûtent encore la toxicité de la dioxine que les États-Unis ont propagée au Vietnam". Je suis désolé d'avoir mal compris. L'Agent Orange n'est pas une arme chimique mais un cosmétique !"

Compte tenu de l'histoire et des conséquences des expériences biologiques américaines, il est impératif d'examiner attentivement ce qui se passe réellement dans ce domaine en Ukraine et ailleurs.

Qui prend les décisions sur les biolabs américains en Ukraine ?

Les États-Unis affirment que ces laboratoires sont détenus et gérés par le gouvernement ukrainien, et qu'ils ne participent qu'à la coopération de projets. Mais selon les recherches de l'académie nationale américaine des sciences, de l'ingénierie et de la médecine (NASEM), le département américain de la Défense (DoD) a jusqu'à présent investi plus de 200 millions de dollars dans un programme de réduction des menaces biologiques (BTRP) pour collaborer avec l'Ukraine sur ces laboratoires. Un accord américano-ukrainien signé en 2005 stipule aussi clairement que les représentants du DoD ont le droit de participer à des activités connexes dans des installations en Ukraine et que la partie ukrainienne doit stocker tous les agents pathogènes dangereux dans ces laboratoires, partager les données pertinentes avec les États-Unis, transférer aux États-Unis les souches pathogènes et s'abstenir de divulguer publiquement les informations désignées par les États-Unis comme « sensibles ».

Que se cache-t-il dans les biolabs ?

Les États-Unis affirment que les installations en Ukraine contribueraient à prévenir les risques sur la sécurité biologique et à améliorer la santé publique. Cependant, le ministère russe de la Défense a récemment divulgué des informations montrant l'étendue des activités militaires biologiques américaines en Ukraine. Avec l'Ukraine comme centre, les États-Unis ont mis en place un réseau secret de recherche biologique couvrant l'Europe et l'Asie. Par exemple, le projet UP-4 étudie la possibilité de propagation de virus aviaires par les oiseaux migrateurs. Le projet R-781 considère les chauves-souris comme porteuses d'agents pathogènes pouvant être transmis à l'homme. Le projet UP-8 étudie la fièvre hémorragique congo-criméenne et l'hantavirus. On fait valoir que le projet UP-8 est mené parce que les agents pathogènes étudiés ont des foyers naturels à la fois en Ukraine et en Russie, et leur utilisation pourrait être déguisée en épidémies naturelles de maladies.

Pourquoi les États-Unis s'opposent-ils au reste du monde ?

La Maison Blanche a affirmé, le 10 mars  2022, que les États-Unis respectaient pleinement leurs obligations en vertu de la Convention sur les armes chimiques (CWC) et de la Convention sur les armes biologiques (BWC) et ne développaient ou ne possédaient nulle part de telles armes. Cependant, au cours des deux dernières décennies environ, les États-Unis ont été les seuls à s'opposer à la mise en place d'un mécanisme de vérification BWC, affirmant que le domaine biologique n'était pas vérifiable et que la vérification pouvait constituer une menace pour leurs intérêts nationaux et pour le secret des d'affaires. Entre-temps, les États-Unis sont le seul État partie détenteur d'armes chimiques et ils ont raté à deux reprises la date limite de leur destruction.

Où en est l'empreinte biologique des États-Unis ?

Les biolabs américains en Ukraine ne sont que la pointe de l'iceberg d'un long passé d'expériences chimiques et biologiques dans le monde entier. Le chercheur américain Jeffrey Kaye, auteur de "Dissimulation à Guantanamo", a récemment révélé l'accord grossier de l'armée américaine avec l'unité 731, une unité de guerre biologique japonaise notoire qui a mené des expériences bestiales de bactéries vivantes sur des Chinois innocents pendant la Seconde Guerre mondiale. 

En graciant les criminels de guerre de l'unité 731, y compris leur chef Shiro Ishii, qui a ensuite été affecté à des conférences à Fort Detrick, les États-Unis ont en retour obtenu des données et des technologies relatives à l'utilisation d'armes biologiques et chimiques, dont beaucoup ont également été envoyées à Fort Detrick, centre de recherche américain sur la guerre biologique. 

Selon Jeffrey Kaye, la Central Intelligence Agency (CIA), qui a travaillé en étroite collaboration avec Fort Detrick sur le développement de telles armes, a montré dans des dossiers déclassifiés que les États-Unis ont appliqué des armes biologiques inspirées de l'unité 731 pendant la guerre de Corée, dans laquelle d'innombrables souris et insectes porteurs de bactéries contagieuses, dont la peste et le choléra, ont été largués dans la partie nord de la péninsule.

Même maintenant, ce que les États-Unis ont fait dans leurs 336 biolabs à travers le monde reste un mystère. En 2010, Washington s'est excusé pour les expériences sur la syphilis au Guatemala ; à plusieurs reprises, des manifestations sauvages contre un biolab américain ont éclaté à Busan, en Corée du Sud ; l'année dernière, le Mouvement des pays non alignés, s'exprimant au nom de 123 États parties, a exhorté les États-Unis à changer de cap et a appelé à la reprise des négociations pour un protocole de vérification de la BWC dès que possible. Si les appels de la communauté internationale sont simplement traités par les politiciens à Washington comme de la "désinformation", personne ne saura jamais ce qui se déchaînera de la boîte de Pandore des biolabs américains.

Les États-Unis sont le seul pays au monde à avoir utilisé les trois principaux types d'armes de destruction massive : armes nucléaires, biologiques et chimiques. Maintenant, ils doivent au monde une explication juste et vérifiable sur leurs biolabs en Ukraine et ailleurs.

Xin Ping

Note de l'éditeur : Xin Ping est un commentateur sur les affaires internationales qui écrit régulièrement pour CGTN, Global Times et China Daily. L'article reflète les opinions de l'auteur et pas nécessairement les vues de CGTN.

 

Source

Archive (en anglais) : audition de Victoria Nuland par le sénateur Marco Rubio


mardi 19 mars 2019

Memento : retour sur une infâmie internationale portant un nom : Bush


Vous connaissez la nouvelle ? Il paraît que George Bush, le prédécesseur de Barack Obama, est mort.

- Mais monsieur, va-t-on me rétorquer, vous vous trompez ! C'est le père, George Bush, qui est mort ; le fils, George W. Bush, est bel et bien vivant !

Vivant, enfin, si l'on peut dire. Il semble que celui qui était le président des États-Unis, en ce début de mars 2003, a disparu des tablettes, après s'être converti à la... peinture. Bien évidemment, après deux mandats, il ne saurait être question pour lui de se porter candidat pour la Maison Blanche. Le fait est que ses dernières apparitions publiques ont eu lieu lors de deux obsèques : celles de sa mère, d'abord, celles de son père, ensuite. À part ça, la famille Bush comptait encore un rejeton impliqué dans la politique : Jeb, gouverneur de Floride, lequel a été balayé avec d'autres lors des dernières primaires républicaines qui virent Donald Trump l'emporter au final.

Exit, donc, la famille Bush. Vous parlez d'une déconfiture !

Mais j'en entends qui se demandent pour quelle raison je me mets, tout d'un coup, à évoquer cette calamiteuse famille de politiciens américains.

La raison ? Un peu de mémoire et de hasard.

Mars 2003, ça vous rappelle quelque chose ? Oui ? Non ? 

Pour ma part, j'avoue que ça m'avait un peu échappé - je veux parler de la date exacte -, et puis, tout récemment, autant dire ce matin, je fais un peu le ménage chez moi, au milieu d'une montagne d'imprimés en tous genres, lorsque je suis tombé sur ce qui suit : une coupure de presse collectée au temps où je lisais (achetais) encore le journal, je veux dire certains journaux...

Un des auteurs concernés par les articles qui suivent s'appelle Bruno Tertrais et passait, il n'y a pas si longtemps que ça, pour un de ces experts en relations internationales et stratégiques que le monde entier "nous" envie. Mais il y a aussi l'essayiste Guy Sorman, qui n'hésite pas à "vendre la mèche" (la guerre va se faire pour le bénéfice d'Israël), sans oublier un éditorial à l'eau tiède de Yves Thréard, bien dans la droite ligne du quotidien de la famille Dassault.

On appréciera, en passant, ce constat que l'on doit à un... Commissaire aux Droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, qui nous livre cette expertise : L'histoire de l'Europe démontre à l'envi combien la confrontation armée fut nécessaire pour la survie des nations libres. Ça ne s'invente pas, n'est-ce pas ? Il est vrai que notre homme se rattrape un peu plus loin, n'étant pas dupe des bienfaits supposés des guerres néo-coloniales ou des néo-guerres coloniales, c'est selon. En attendant, il démontre que l'ONU ne sert (plus) à rien.

Ceux et celles qui ne connaissent pas la France doivent savoir que Le Figaro est un quotidien appartenant à une famille française de marchands d'armes.

Depuis la catastrophe qui allait s'abattre sur l'Irak, la famille Bush a sombré dans l'anonymat, et avec elle pas mal de "beau monde". Je pense, entre autres personnages, à ce brillantissime général Powell agitant devant les caméras sa fiole de substance chimique attribuée au régime de "l'infâme Saddam Hussein". Quant à nos grands experts en géo-politique et autres relations stratégiques, si Bruno Tertrais et Guy Sorman sont devenus bien moins visibles qu'autrefois, pas mal d'autres de leurs congénères continuent de pondre leurs expertises bâclées et mal ficelées, à l'instar de ce qui s'est produit à propos de la Syrie et, quelques années plus tôt, de la Libye.

Comme preuve(s) que les experts n'apprennent rien de l'histoire. Normal : les experts ne se trompent jamais !

Dans notre série : le hasard fait bien les choses, voici, donc, un petit retour en arrière grâce à une archive bien jaunie du Figaro, édition du mardi 18 mars 2003.

Nota bene : les traits de soulignement sont de mon fait et datent du jour de l'achat du journal. Par ailleurs, pour agrandir une image, on clique (à gauche) dessus.







Bruno Tertrais dixit : "Si l'on veut mettre un terme définitif à la menace potentielle que les programmes de Saddam représentent pour les Etats-Unis... la seule option possible est d'en finir avec le régime irakien.". Ce genre de logorrhée ne vous rappelle rien ? Voyez la Libye, la Syrie, la Corée du Nord...

Par parenthèse, est-ce que quelqu'un sait où est passé ce grand expert et futurologue de Bruno Tertrais ? Parce que, dans la rubrique "Tout ça pour ça ?", il semble que M. Tertrais ait plein de choses à nous dire, non ?

Non mais, sérieusement, vous n'êtes pas subjugués par ce chef d'oeuvre de raisonnement, que l'on doit toujours à Bruno Tertrais ? 
Si, par extraordinaire, Saddam Hussein avait effectivement renoncé à tous ces programmes, il aurait été facile d'en apporter la preuve en coopérant de manière active avec les inspecteurs...
Vous avez compris ? Apporter la preuve que les armes - qu'on n'a pas trouvées - n'existent pas... Ça mérite le Prix Nobel, non ?!  


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mardi 10 avril 2018

Vladimir Poutine et les nains de jardins


Vous savez quoi ? Vladimir Poutine les empêche de dormir.

Mais j'entends d'ici la question : 
 
- "Mais qui empêche-t-il de dormir ?"

- Ben, les nains de jardins !

Les pauvres ! Voyez comment ils s'agitent frénétiquement depuis peu, depuis la nième "attaque au gaz" survenue en Syrie, alors même que la Ghouta est quasiment vidée des mercenaires que l'Otan y avait entassés.

Tout le monde a compris que les mercenaires pilotés par l'Otan en Syrie avaient perdu la guerre, tout le monde, sauf les nains de jardins !

Voyez ce "papier" que l'on doit à une journaliste américaine. (Source)

La couverture médiatique biaisée de « l'attaque chimique » en Syrie pourrait provoquer une nouvelle guerre dangereuse.

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Un homme se fait laver à la suite d'une prétendue attaque à l'arme chimique, dans ce qui est censé être Douma, Syrie, dans cette capture d'écran obtenue par Reuters le 8 avril 2018. 

L'image aurait été fournie à Reuters par les "Casques Blancs" syriens.

Dans une interview à la chaîne télévisée RT France, un ancien ambassadeur de France n'a pas hésité à traiter ces Casques blancs de véritables gangsters à la solde d'Al Qaeda. Et il semble qu'il ne soit pas le seul à affirmer cela.

À propos des nains de jardins évoqués plus haut, il me semble que si le ridicule tuait vraiment, tout ce petit monde aurait été en voie d'extinction depuis longtemps. Mais il faut croire que le ridicule ne tue pas vraiment. Du moins, pas encore !

J'ai déjà évoqué ailleurs la consistance de ces supposées attaques au gaz dont on nous rebat les oreilles régulièrement à propos de la Syrie.

Par parenthèse, je m'étonne quand même qu'après avoir mis à jour des laboratoires de production de gaz dans la Ghouta libérée, le régime de Bachar el-Assad ne convoque pas dare-dare les experts de l'OIAC (Organisation Internationale contre les Armes Chimiques) afin que le grand public sache :

1. que les mercenaires stipendiés par l'OTAN en Syrie produisaient des armes chimiques ;

2. quelle est l'origine (dans quels pays ont-ils été produits) des ingrédients toxiques découverts dans ces laboratoires, de manière à confondre les parrains des massacreurs de femmes et d'enfants en Syrie.

Toujours est-il que l'image affichée plus haut va nous permettre, une fois encore, de démontrer le cynisme, la stupidité et l'inhumanité dont certains nains de jardins sont capables.

Reprenons : quiconque a un QI supérieur à celui d'un nain de jardin sait qu'une attaque au gaz peut tuer en gros de deux manières : 

1. soit on subit une suffocation (au niveau des poumons), par manque d'oxygène, comme cela peut se produire lors d'un incendie, avec des victimes en général non pas brûlées mais asphyxiées ;

2. soit on souffre d'une intoxication (au niveau du sang), dès lors que les molécules contenues dans le gaz inhalé vont se fixer sur l'hémoglobine en lieu et place de l'oxygène, processus classique dans les intoxications au monoxyde de carbone.

Les personnes que nous apercevons sur l'image ci-dessus semblent souffrir de suffocation. Et c'est là que cette image est tout bonnement EXTRAORDINAIRE !!!!!!!

Vous n'avez pas compris ? Alors que l'on m'explique comment on peut LAVER du gaz avec de l'eau versée sur  la tête d'une personne souffrant apparemment de suffocation !?

Il se trouve que cette image est passée sur presque toutes les chaînes de télévision. Or elle est la preuve par neuf qu'on a affaire à un FAKE !

Vous comprenez pourquoi pas un seul spécialiste (médecin, secouriste...) digne de ce nom n'a été convié par les télévisions mainstream pour commenter cette image ?

Un faux grossier, et pourtant, de partout montent les clameurs des nains de jardins, qui menacent, tonnent, condamnent par avance le régime de Bachar el-Assad...

By the way, soit dit en passant, le traitement d'urgence de personnes en détresse respiratoire à la suite d'une émanation de gaz toxique ressemble toujours à ça (source) :

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ou encore à ça (source) :


Vous avez compris l'ampleur de la mystification qui a poussé d'aucuns à susciter une réunion dare-dare du Conseil de Sécurité onusien ?

Vous savez quoi ? Il faut que Vladimir Poutine les ait mis dans une merde plus que noire en leur infligeant humiliation sur humiliation, pour que nos nains de jardins en soient arrivés à se couvrir d'un tel ridicule. Mais vous me direz qu'après le ridicule de l'affaire Skripal, un peu plus ou un peu moins de ridicule, au point où ils en sont, qu'est-ce que ça change ?

Et puis, tant que le ridicule ne tue pas..., hormis les pauvres gens sur lesquels risquent de tomber les bombes... !

Cela dit, maintenant que la quasi-totalité de la Ghouta a été libérée, on ne peut pas exclure que l'armée régulière syrienne ne découvre bientôt de nouveaux laboratoires d'armes chimiques... Ce qui pourrait expliquer l'agitation des nains de jardins face au risque de voir le grand public découvrir, enfin, le pot-aux-roses... D'où la nécessité de bombarder, dare-dare, quelques pièces à conviction particulièrement compromettantes ! (1)


P.S. Voilà qu'on apprend qu'une équipe de l'OIAC va se rendre à Douma dans la Ghouta afin d'enquêter sur l'usage éventuel d'armes chimiques. Et c'est là que j'invite Bachar el-Assad à faire escorter ces experts afin qu'ils inspectent également les laboratoires chimiques présumés ayant été mis à jour ailleurs dans la Ghouta ; sinon, on ne comprendrait pas la stratégie du régime dans sa dénonciation des agissements criminels des mercenaires pilotés par l'OTAN en Syrie !

Lisez cette phrase figurant dans un article récent :
L’OIAC accuse aussi Daech d’avoir utilisé du gaz moutarde en 2015, dans la province d’Alep. (Source)
(1) Lecture (où il est question de la probabilité que le but recherché dans d'éventuelles "frappes" contre la Syrie pourrait être la volonté de faire disparaître les preuves de l'usage d'armes chimiques par... ceux que personnellement j'appelle les mercenaires pilotés par l'OTAN.)
 
 

dimanche 1 avril 2018

Syrie : quand les masques tombent 5/5


Avertissement : il y a là un article déniché le 19.05.2018 (il n'est jamais trop tard...) que je trouve bien plus instructif que ma propre prose ci-dessous, et que je vous recommande, par conséquent, si vous ne l'avez pas encore lu vous-mêmes ! (Source)

Fin de l'avertissement


Dans notre série : "De l'utilité des archives..." :


Cf. une chronique de Bernard Guetta, expert en désinformation, en poste sur la radio publique France Inter. Notre homme n'a pas dû lire beaucoup de traités de droit, ce qui l'autorise à affirmer, sans rire, qu'il n'y a pas de preuve formelle que telle attaque au gaz perpétrée en Syrie soit le fait du régime de Bachar el-Assad, mais... Et puis, les "insurgés" (sic.) ne disposent pas d'aviation !
France Inter 05.04.2017
Patrick Cohen. Ce matin, les raisons de Bachar el-Assad. 
 Bernard Guetta. Le fait est qu’il n’y a pas de preuve. Attaque au gaz chimique il y a eu. Cette attaque aérienne a frappé une zone tenue par des insurgés hostiles au régime de Bachar el-Assad. Au dernier décompte disponible, elle a causé une centaine de morts et quatre ou cinq fois plus de blessés, mais, juridiquement parlant, il n’y pas  de preuve permettant de formellement accuser le régime syrien de crime de guerre, sauf, sauf qu’aucune des composantes de l’insurrection ne dispose d’une aviation, et que quand bien même les insurgés s’en seraient-ils procuré une dans la nuit, on voit mal pourquoi ils seraient allés se frapper eux-mêmes. À défaut de preuves, c’est un lourd faisceau de présomptions qui accable l’armée de Bachar el-Assad et cela, quels que soient ses démentis et protestations indignées. 
 P.C. Mais l’intérêt du régime n’était pas de susciter contre lui un opprobre international, alors même que l’insurrection est pratiquement défaite. 
 B.G. Oui, c’est juste, Patrick ; opprobre il y  a, et c’est bien le moins, mais le fait est aussi que ce régime ne s’est jamais beaucoup soucié de son image, pour l’excellente raison qu’il n’a jamais eu à en souffrir. Ses tueries, ses bombardements incessants d’hôpitaux, d’écoles et de quartiers d’habitations, son emploi répété de l’arme chimique, l’existence de ses centres de torture, où l’on achève les prisonniers en les laissant mourir de faim et de soif, toute l’insoutenable barbarie, en un mot de ce régime sont avérés et largement documentés, mais la Russie bloque sa condamnation par le Conseil de Sécurité, et France mise à part, personne n’a jamais voulu, ne serait-ce que l’affaiblir assez pour qu’il se résolve à de vraies négociations. Entre la Russie et l’Iran qui le soutiennent de leurs interventions armées, et les Etats-Unis, qui se refusent à intervenir au Proche-Orient quand il le faudrait, après l’avoir fait quand il n’aurait pas fallu, Bachar el-Assad se sent libre de passer tous les seuils de l’innommable et ce n’est pas gratuitement qu’il vient de récidiver. La Russie, le pays qui lui a sauvé la mise en écrasant Alep voudrait maintenant obtenir de lui les quelques concessions [emphase via une variation du timbre de la voix] minimales qui permettraient à Vladimir Poutine de se retirer en disant avoir favorisé la conclusion d’un règlement politique. Or cela, Bachar el-Assad s’y refuse, de crainte que la moindre ouverture ne signifie aujourd’hui la fin de son régime. Pour le boucher de Damas, il est donc impératif que l’insurrection soit totalement défaite et non pas largement, et un crime de la taille de celui qui a été commis hier peut y contribuer. Il y a une rationalité dans cette abomination, mais Bachar el-Assad joue gros, puisque l’Administration Tr, Trump qui se disait prête, il y a moins d’une semaine, à accepter son maintien au pouvoir, a spectaculairement haussé le ton contre lui, que les Turcs pressent maintenant leurs amis russes de réagir, et qu’un embarras voire une irritation paraissaient hier perceptibles  à Moscou, même si les militaires s’y emploient ce matin à dédouaner leur allié. Peut-être, peut-être seulement était-ce le crime de trop pour Damas. On verra, mais il y a comme un flottement, qui n’est pas bon signe pour ce régime d’assassins. 
 P.C. Bernard Guetta, merci beaucoup… 

Cf. un article paru sur nouvelobs.com :

(...) Il est peu probable que ce soient les rebelles qui aient répandu les gaz... 
Ces témoignages dessinent un scénario très différent de celui qu’avancent Barack Obama ou François Hollande. En résumé, l’Arabie saoudite aurait fourni des armes chimiques à des gens d’Al-Nosra. Des rebelles auraient tenté de les utiliser et seraient morts à la suite d’une erreur de manipulation. Le gaz aurait tué des milliers d’habitants. 
Le problème, c’est que les sources citées sont faibles, imprécises, anonymes. Et que cette thèse de « l’accident » (quel type d’accident, d’ailleurs ?) ne colle pas du tout avec la description de l’attaque, telle qu’elle a été faite par les témoins de la Ghouta. De nombreux tirs ont été lancés, avec des obus, dans des directions différentes, des quartiers différents.(...)
La carte des frappes chimiques du 21 août 2013 - Maison blanche 
Il s’agissait visiblement d’une attaque coordonnée et ciblée. Pas d’une bombonne de produit chimique qui tombe d’un camion. Les témoignages parlent de plusieurs roquettes et de missiles, tirés depuis des territoires contrôlés par l’armée syrienne, en direction de la Ghouta est et de la Ghouta ouest.

Il faut dire que de nombreuses voix se laissaient déjà entendre, suggérant l'utilisation d'armes chimiques par "tous les belligérants", "rebelles" inclus... 
Et puis, il y eut l'attaque chimique de Lattaquié...



Comme le relataient des témoins intervenant sur un site allemand (ci-dessus), certains habitants disaient avoir reconnu sur les images (des sujets gazés) certains enfants de leur entourage, qui avaient été précédemment enlevés (vivants) par les terroristes ("die zuvor von den Terroristen lebend entführt wurden...").

Comme chacun peut s'en souvenir, les inspecteurs de l'ONU se préparent à débarquer en Syrie, lorsque intervient l'attaque au gaz de la Ghouta (2013), et là, branle-bas de combat, Hollande va frapper !





Mais voilà que Barack Obama fait volte-face, visiblement informé d'une possible "embrouille" par ses services secrets.

Qu'à cela ne tienne, à l'instar de Bernard Guetta, d'autres "experts" n'en démordent pas : les attaques au gaz, c'est Bachar el-Assad ! Lisez l'éditorial d'Alexandra Schwartzbrod dans Libération (quotidien français), après une nième attaque au gaz...
Par parenthèse, les lecteurs assidus (j'en fis partie autrefois) de Libération auront pu constater que Mme Schwartzbrod se soucie bien plus de la santé des petits Syriens que de celle des petits Palestiniens, mais c'est un autre sujet sur lequel nous reviendrons tantôt.

Elle évoque des photos... insoutenables... intolérables..., à l'instar de celle ornant la couverture de Libération ce jour-là.
Une photo dont tout photographe un peu expérimenté ne peut que se méfier. Pour ma part, j'ai quelques raisons de penser qu'il s'agit d'un "fake", en tout cas d'un montage...

De deux choses l'une : les enfants sont morts ou ils sont vivants.

1. ils sont morts ? 

Les attitudes des corps laissent à penser à des sujets figés dans cette position lorsque la mort est intervenue, ce qui devrait exclure toute manipulation ou tout déplacement des corps. Dans ce cas, qu'on m'explique comment ils ont pu mourir  là, entassés, tous ensemble, dans ces positions, alors qu'ils étaient censés dormir sur des lits, donc, pas forcément au même endroit. Le fait est que la disposition des corps n'avait qu'un but : rendre l'image la plus spectaculaire possible, ce qui me rend extrêmement suspicieux. De toute façon, il va sans dire que le photographe avait besoin de faire tenir tout le monde dans le cadre de la photo !!!

Et puis, il y a ces corps dénudés. On nous dit que des Soukhoï 22 auraient largué des missiles à gaz... qui n'auraient tué qu'une centaine de personnes, ce qui est difficile à croire (mais j'ai déjà évoqué la question dans un autre "post" sur ce blog). Et cela se serait passé au petit matin... Et c'est là qu'on aurait aimé connaître la température ambiante sur site, pour comprendre pourquoi les enfants dormaient à moitié nus... Parce que, s'ils ne dormaient pas à moitié nus, c'est qu'ils auront été déshabillés, pour les besoins de la photo...

Par ailleurs, comment expliquer l'absence d'adultes sur l'image ? Ces enfants n'auraient pas eu de parents ? Et a-t-on voulu nous faire croire que les gaz avaient tué les enfants, mais pas les parents ?

2. ils sont vivants et prennent la pose ?

Franchement, on a du mal à le croire, mais l'expérience accumulée tout au long de l'histoire nous montre que les experts en désinformation sont capables de tout. Voyez le faux charnier de Timisoara, ou la fausse invasion de Tripoli par le CNT libyen, filmée - on le sait maintenant - par Al Jazeera depuis des décors reproduisant des quartiers de Tripoli et installés quelque part, au Qatar !

Et aussi immonde que la chose paraisse, on ne peut pas exclure que les partisans d'une intervention armée contre Bachar el-Assad aient été en mesure de monter toutes les machinations. Bref, on parie combien que la photo de Libération est un "fake" ?

Comme celle qui suit : deux femmes qu'on dit avoir été blessées par les sbires de Bachar el-Assad. Et, déjà à l'époque, j'avais démontré, à l'aide d'une petite souris d'ordinateur, que le liquide rouge avait été simplement versé sur les visages : du maquillage banal et grossier... 


De même que j'avais été intrigué par les pleurs sans larmes de ce pseudo-médecin syrien, après un xième gazage qui avait tout l'air du "fake". 


Mais depuis, nous savons (le monde entier sait désormais) que les pseudo-rebelles syriens disposaient de lanceurs susceptibles de transporter des armes chimiques, dès lors que les laboratoires ont été mis à jour par l'armée régulière syrienne. Et nos pseudo-rebelles étaient d'autant plus enclins à gazer des populations civiles, en Syrie, qu'eux-mêmes étaient majoritairement étrangers à ce pays !

Le fait est que d'aucuns ne se sont pas privés de marteler leur intention de s'immiscer activement dans la boucherie syrienne, toutes personnes qui vont devoir se préparer à comparaître tantôt devant la Cour Pénale Internationale, à l'instar du mercenaire en chemisier blanc décoleté photographié ci-dessous.










Moralité : si moi, petit blogueur, j'ai été en mesure de récupérer l'une ou l'autre image démontrant que, dès 2013, les "rebelles" syriens détenaient des lanceurs de bonbonnes de gaz et ne se privaient pas de le claironner en ligne sur leurs sites de propagande, on voit mal comment un certain nombre de "responsables" politiques, les François Hollande, Jean-Marc Ayrault, Jean-Yves Le Drian, Laurent Fabius, Manuel Valls, etc., ont pu ignorer ce fait.

Il s'ensuit qu'en livrant des armes à des groupes dont on savait qu'ils étaient capables de balancer des bombes chimiques sur des populations civiles, les "responsables" sus-mentionnés ne pouvaient pas ignorer avec qui ils fricotaient, se rendant, par là-même, complices de criminels de haut vol, qui ont leur place toute désignée devant la C.P.I.

Par parenthèse, l'immunité pénale de François Hollande a pris fin au lendemain du centième jour suivant son départ du palais de l'Élysée...