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mercredi 21 mars 2018

Syrie : quand les masques tombent 3/5


Vous connaissez la nouvelle ? Il paraît que de "grands" dirigeants occidentaux ont fixé une ligne rouge censée sanctionner toute velléité d'usage d'armes chimiques contre les populations civiles en Syrie.

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Ce qui amène un certain nombre d'observations :

1. Constatons, en passant, que les inventeurs de ces "lignes rouges" supposées protéger les populations civiles des attaques au gaz ne sont pas très au fait du droit international, lequel proscrit l'usage d'armes chimiques dans tous les cas, et pas uniquement contre des civils (cela concerne, en tout cas, les pays ayant ratifié les traités en vigueur, cf. l'OIAC. Lire) ! Cela dit, l'histoire récente nous a montré qu'on pouvait diriger un (grand) pays et être inculte en matière de droits : droit des peuples, droit international, de la propriété industrielle, des affaires, etc. 

Un exemple entre mille ? Arracher (!!!) un soi-disant accord sur le nucléaire iranien, moyennant des actes de piraterie économique comme la séquestration d'avoirs dont l'Iran devrait pouvoir disposer librement, le tout en se substituant à l'AIEA, seule habilitée à contrôler le respect par l'Iran de ses engagements en matière de prolifération nucléaire, constitue un ensemble de violations des droits de l'Etat iranien... Je renvoie ceux que ça intéresse à la théorie des vices du consentement, que l'on enseigne dans toutes les facs de droit du monde dès la première année ! En bon français, on ne signe pas un contrat sous la contrainte ; et ce fait justifierait largement qu'un jour prochain, peut-être, l'Iran dénonce purement et simplement le pseudo-accord sur le nucléaire qui lui a été imposé par qui vous savez !

2. Les inventeurs des lignes rouges susmentionnées ont simplement omis de nous expliquer pourquoi ces menaces ne s'appliquent qu'à la Syrie !? Par ailleurs, ils se gardent bien de préciser si ce qu'ils appellent des "représailles" ou une "riposte" (voyez le sens de ces mots dans un dictionnaire) vise un (seul) camp ou l'ensemble des camps en belligérance en Syrie ! 

En clair, on bombarde si l'on a la preuve que c'est (seulement) le camp de Bachar el-Assad, qui a fait le coup, ou l'on bombarde quiconque aura fait le coup ? Si l'on opte pour la première solution, cela signifie-t-il que si ce sont les "rebelles" qui ont usé de l'arme chimique, on ne bombarde pas ? Ce serait un formidable aveu, n'est-il pas ? de la collusion de nos "grands" stratèges avec les mercenaires qu'ils sponsorisent en Syrie !

3. Sur la capture d'écran ci-dessus, il faut bien comprendre que "USA accuses Syria..." veut dire que les Etats-Unis accusent le gouvernement syrien, pas les "rebelles"...

Lors de la réception de Vladimir Poutine à Versailles, Emmanuel Macron a réitéré ses propos sur la "ligne rouge", en précisant bien qu'elle concernait les utilisateurs d'armes chimiques, quels qu'ils soient...
Comme pour Barack Obama, la menace de la ligne rouge en Syrie va-t-elle hanter Emmanuel Macron? Le 29 mai, alors qu'il est président de la République depuis deux semaines, le chef d'Etat français reçoit Vladimir Poutine au Château de Versailles. Devant le leader russe, le Président affirme que "toute utilisation d'armes chimiques (en Syrie) fera l'objet d'une riposte immédiate" de la France. "J'ai indiqué qu'une ligne rouge très claire existe de notre côté : l'utilisation d'une arme chimique par qui que ce soit", ce qui fera "l'objet de représailles et d'une riposte immédiate de la part des Français", explique-t-il. (source)
Dans les faits, lorsqu'on tend un peu l'oreille, il semble que les choses soient tout à fait claires, enfin, pas vraiment :

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Frapper les utilisateurs (quels qu'ils soient) d'armes chimiques contre les (seuls) civils , mais..., non, enfin, pas vraiment, c'est-à-dire qu'on frappera LA Syrie, entendez, le régime...

Voilà qui est clair, non ? Si ce sont les "rebelles" qui ont balancé les armes chimiques, on ne frappe pas !

Mais lisez donc ce qui suit : extrait d'un article paru sur le site de l'agence Reuters (2015) :
A confidential Oct. 29 report by the Organisation for the Prohibition of Chemical Weapons (OPCW), a summary of which was shown to Reuters, concluded “with the utmost confidence that at least two people were exposed to sulfur mustard” in the town of Marea, north of Aleppo, on Aug. 21. 
“It is very likely that the effects of sulfur mustard resulted in the death of a baby,” it said. 
The findings provide the first official confirmation of use of sulfur mustard, commonly known as mustard gas, in Syria since it agreed to destroy its chemical weapons stockpile, which included sulfur mustard. 
The report did not mention Islamic State, as the fact-finding mission was not mandated to assign blame, but diplomatic sources said the chemical had been used in the clashes between Islamic State and another rebel group taking place in the town at the time. 
“It raises the major question of where the sulfur mustard came from,” one source said. “Either they (IS) gained the ability to make it themselves, or it may have come from an undeclared stockpile overtaken by IS. Both are worrying options.” (source)
Et voilà ! Cela fait des années maintenant qu'à peu près tout le monde sait que les "djihadistes" possèdent des armes chimiques, ce qui n'empêche nullement quelques nigauds de toujours insister sur la seule origine "gouvernementale" des substances chimiques utilisées en Iraq, Syrie, etc. (source)

En ce qui nous concerne, ça fait quelque temps que nous avons publié, ici même, l'image suivante, dénichée sur un site "djihadiste" sur lequel les mercenaires exposaient fièrement leur arsenal. (source)

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De nouveau, on s'interroge : mais à quoi peuvent bien servir les armées de conseillers censés assister nos "grands" dirigeants ?

Mais peut-être que nos "grands" dirigeants agissent en parfaite connaissance de cause, en encourageant implicitement, voire explicitement, les "rebelles" syriens de recourir aux armes chimiques, dès lors que les présumées lignes rouges ne concernent que le seul régime syrien !

Seulement voilà : par chance pour nous autres, il n'y a pas que les médias "meanstream", façon (pour la France, en tout cas) Libération, Le Figaro, Le Monde, France Inter, France Info, France 24, France Intox et autres officines gouvernementales ou privées spécialisées dans la désinformation massive.

Le fait est que ce qui suit n'a été repris par aucun "grand" organe occidental d'information. Il y est question de la découverte, par les forces régulières syriennes, d'un laboratoire de production d'armes chimiques et de leurs vecteurs (pour le transport) : des obus et des roquettes .  

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Körnerstrasse 34, D-2000 Hamburg... Importé d'Allemagne, donc.

Il reste maintenant aux autorités syriennes de faire expertiser ce laboratoire par les spécialistes de l'Agence Internationale contre la prolifération des armes chimiques...

Bien évidemment, tout cet arsenal chimique avait besoin d'être transporté sur zone par des roquettes ad hoc, avec fabrication maison des lanceurs...


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Mais, fort curieusement, voilà nos grands médias d'information subitement frappés de mutisme, à l'instar de quelques "grands" dirigeants occidentaux, adeptes de "lignes rouges".

By the way, soit dit en passant, serait-ce la découverte de ces sites de production d'armes chimiques qui a donné à certains l'idée de lancer, en catastrophe, l'opération Skripal, à Salisbury, histoire de créer un rideau de fumée destiné à détourner l'attention de l'opinion publique mondiale de la collusion de certaines puissances occidentales avec les "rebelles" syriens, dont nous savons maintenant, de la manière la plus irréfragable, qu'ils sont derrière la totalité des attaques chimiques opérées en Syrie et injustement attribuées au régime de Bachar el-Assad ?

Rappelons quelques déclarations du président français :
Dans une interview au Figaro datant de juin dernier, Emmanuel Macron allait même encore plus loin : "Quand vous fixez des lignes rouges, si vous ne savez pas les faire respecter, vous décidez d'être faible. Ce n'est pas mon choix. S'il est avéré que des armes chimiques sont utilisées sur le terrain et que nous savons en retracer la provenance, alors la France procédera à des frappes pour détruire les stocks d'armes chimiques identifiés." (source)

Détruire les stocks d'armes ? En voilà une drôle d'idée ! Ne serait-ce pas plus judicieux de les faire expertiser par des spécialistes de la question ? Il faudra procéder à une traçabilité des matériels en identifiant les fournisseurs (ex. l'Allemagne), les commanditaires (qui a signé les chèques ?), etc. 

Détruire les stocks d'armes chimiques..., de si précieuses pièces à conviction ! Et puis, entre nous, bombarder des stocks de produits chimiques, avec tous les risques de voir ces substances toxiques se répandre dans l'atmosphère et contaminer des populations entières, je ne suis pas sûr que ce soit très intelligent !

De toutes façons, il est trop tard ! À l'heure qu'il est, j'imagine que Assad et Poutine ont entrepris de mettre tout ce matériel en sécurité !

En attendant, j'en connais qui vont devoir présenter leurs plus plates excuses à Bachar el-Assad, pour l'avoir accusé à tort d'avoir usé de l'arme chimique contre son peuple... Et comme ces accusateurs imprudents ont conscience du poids des opinions publiques, j'imagine qu'ils vont mettre un point d'honneur à faire amende... honorable.

Oui, mais pour ça, il faut avoir un certain sens, voire un sens certain, de l'honneur...

Wait and see!


lundi 3 juillet 2017

Réflexions sur la soi-disant "théorie du complot" §4



À propos du terrorisme et de ses véritables sponsors

Au fait, vous connaissez la nouvelle ?

Il paraît que ledit "Etat islamique" se serait définitivement retiré de la région syrienne d'Alep.

Mais je vous entends d'ici : "l'Etat islamique se retirant de la région d'Alep ?! Mais comment est-ce possible ?! Il n'y a jamais eu de présence de l'Etat islamique à Alep !!!!".

C'est en tout cas ce que pensent toutes ces pauvres gens qui ne trouvent leur information (en France en tout cas) que sur France Inter, France Info, France Machin, France Chose, France Intox, Le Monde, l'Express, Libération... ! Les autres, ceux qui savent trouver, notamment sur Internet, la connexion avec les sites qui comptent (cf. voltairenet.org, presstv.com, rt.com... tous sites baptisés "complotistes" par les connards et autres crétins de la presse dite "mean-stream"), ceux-là savent pertinemment que les dizaines de milliers de combattants dudit Daech sont entrés en Syrie via la frontière nord, celle avec la Turquie, un pays autocratique et membre de l'Otan, que l'on voit mal faire transiter tant d'étrangers non identifiés par ses frontières et les laissant entrer en Syrie sans qu'il soit le complice de la chose, de même qu'on voit mal tous ces camions-citernes venant livrer, des années durant, du pétrole volé à la Syrie, le tout à l'insu supposé d'Erdogan, avant que les avions russes n'y mettent le hola.

On résume ? Si Daech ne doit sa présence en Syrie qu'à la sollicitude intéressée de la Turquie, membre de l'Otan, alors Daech est, pour une grande part, une création de... l'OTAN !

Aux Etats-Unis mêmes, des blogueurs aussi influents que Stephen Lendman le clament sur tous les tons depuis des lustres.

Lisez, par exemple, ce qu'écrit Lendman à propos de la dernière soi-disant attaque chimique du régime Assad (traduction assurée par mes soins ) :
Le rapport de l'OIAC sur la Syrie était profondément erroné. Les preuves présumées de l'utilisation d'armes chimiques à Kahn Sheikhoun étaient fausses, non légitimes, fournies par des sources anti-syriennes, y compris les "casques blancs" associés à Al-Qaïda.
La mission dite d'enquête de l'agence a mené son travail par contumace - sans jamais visiter Kahn Sheikhoun, ni avoir obtenu des informations de première main provenant du site même à partir de sources fiables.
Sa méthodologie se situait aux antipodes des normes requises, tout en manquant de crédibilité. Aucune évaluation par des pairs n'accepterait ce rapport comme étant fiable.
Le ministère des Affaires étrangères syrien l'a dénoncé comme tirant ses conclusions à partir de preuves "fabriquées" et "trompeuses", supprimant des données factuelles et produisant un récit réclamé par Washington et d'autres États criminels opposés à la Syrie, compte-rendus probablement "rédigés et préparés à l'avance par certains cercles hostiles à la Syrie", selon son ministère des Affaires étrangères.
Les sources citées par l'OIAC remontent aux services de renseignements américains et britanniques. Aucune enquête honnête, fiable, transparente et crédible n'a été menée.
La Syrie a éliminé ses armes chimiques. Aucune preuve ne suggère qu'il en reste. Les terroristes soutenus par les États-Unis les utilisent souvent, et à chaque fois dans le but de faire faussement accuser Damas.
(...)
Les terroristes soutenus par les États-Unis ont utilisé à maintes reprises des armes chimiques contre des civils et des forces gouvernementales sans défense.
Trump a ignoré les rapports des services secrets américains, selon lesquels aucune preuve ne suggèrait l'utilisation du sarin toxique ou de tout autre arme chimique à Kahn Sheikhoun le 4 avril. Pourtant, il a ordonné le bombardement de la base aérienne de Shayrat en Syrie sans autre forme de procès : un acte d'agression illégal, belliciste et scandaleux.

Selon le journaliste d'investigation Seymour Hersh, un conseiller de sécurité de l'administration Trump, a déclaré anonymement : "(nous) savons qu'il n'y a pas eu d'attaque chimique".
(Source)

Voilà le genre de choses que tout bon pratiquant de la langue anglaise peut lire quotidiennement sur une flopée de blogs rédigés par des citoyens américains, lesquels sont tout sauf des abrutis !

Las ! En France, ce pays anesthésié par des décennies d'autocratie, on a Le Monde, Libération, France Inter, ... France Info, ... France Intox, sans oublier l'inénarrable Bernard Guetta, sur l'ex-Radio Paris, tous ces misérables professionnels de la désinformation, prompts à livrer quotidiennement mensonges et balivernes à un public gavé de conneries.

Mais, à propos, vous vous souvenez de la constance avec laquelle l'ex-ministre français de la propagande, j'ai nommé Jean-Marc Ayrault, a moult fois réclamé un cessez-le-feu à Alep ? Vous croyez peut-être que c'était pour le sauvetage des civils pris au piège des combats ? Alors vous êtes bien naïfs ! 

Et maintenant que bien des benêts savent que les fameux "rebelles" d'Alep n'étaient que des supplétifs de l'Etat dit islamique, les mêmes benêts comprennent-ils maintenant que la réclamation d'un cessez-le-feu à Alep ne visait qu'à sauver du désastre les marionnettes introduites par les Américains et leurs laquais européens et proche-orientaux en Syrie ?

Voici une lecture bien intéressante à ce sujet.

Citation :

Qui a créé DAESH ?
Donald Trump, candidat officiel du Parti républicain à la prochaine élection présidentielle américaine affirme publiquement que « l’État islamique » (ÉI)– alias Daesh, alias ISIS – est une création d’Obama et d’Hillary Clinton.
Il a notamment déclaré qu’ « Obama et Clinton ont créé l’EI » et qu’« Hillary mériterait d’être en prison ».
Hillary Clinton candidate officielle du Parti démocrate à la prochaine élection présidentielle américaine, semble rejeter, quant à elle, la création de Daesh sur une décision de Barack Obama.
De nombreuses autres sources assurent que Daesh a été créée par les Américains, en relation plus ou moins étroite avec Israël, l’Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie :
On lira par exemple :
  • cette analyse du groupe Judicial Watch qui publie une sélection de documents, autrefois classifiés, obtenus du Département américain de la Défense et du Département d’État grâce à un procès fédéral.Judicial Watch a révélé notammentun document de la Defense Intelligence Agency (DIA) de 2012 qui reconnaît que « L’Occident a facilité la création d’État islamique afin d’isoler le régime syrien ».
  • cette analyse du général Wesley Clark, ancien commandant des forces armées de l’OTAN, qui a déclaré à la chaîne de télévision américaine CNN que l’Émirat islamique (Daesh) était une création américano-israélienne pour vaincre le Hezbollah.
  • cette analyse de Gregory R. Copley, analyste stratégique et éditeur de la revue Defense & Foreign Affairs, qui explique que Daesh ne peut survivre qu’avec l’aide de ses alliés : Turquie, Qatar, Arabie Saoudite, États-Unis.
  • cette analyse de Philippe Hugon, politologue spécialiste de la région. Interrogé il y a 2 ans sur la télévision iranienne, il déclarait que Daesh était « un monstre inventé par les États-Unis », qui allait « créer des vagues de terrorisme non seulement au Moyen-Orient mais aussi en Europe ».
Fin de citation (Source)

Tiens donc, by the way, avez-vous remarqué l'excitation, voire l'agitation qui semblent s'être emparées de certains pays en ce moment ? C'est à se demander si certains de leurs dirigeants n'étaient pas pris de panique à l'idée de voir revenir chez eux les survivants de ces hordes barbares abondamment stipendiées par cette même clique de criminels et de mafieux  qu'on a vue à l'oeuvre en Libye il y a six ans. 

En tout cas, les plus lucides ont compris que les créateurs de Daech allaient tout entreprendre pour freiner au maximum la déconfiture de leurs marionnettes, au besoin, à l'aide d'opérations de diversion comme l'annonce d'attaques chimiques imminentes en Syrie, lesquelles - logique impérialiste oblige - ne pourraient être QUE (!!!) le fait du régime d'Assad ; c'est, en tout cas, ce que nous répètent depuis peu l'empire américain et certains de ses laquais... (Lire

Et, pour éviter que les barbouzes de l'Etat dit islamique ne refluent trop vite vers leurs patries respectives, on parie combien que leurs sponsors cherchent, en ce moment-même, et par tous les moyens, à déstabiliser tel ou tel pays (africain ? de préférence disposant de pétrole... Voyez du côté de la Libye ou de... Boko Haram !) où Daech pourrait prolonger sa folie meurtrière, le tout, faut-il s'en étonner, sans qu'à ce jour, la Cour Pénale Internationale - si prompte à juger Laurent Gbagbo - ne s'émeuve des atrocités commises par Daech en Syrie et en Irak, pas plus que l'on a entendu les clameurs de l'Unesco à l'encontre des destructeurs de monuments historiques !

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L'inaction de la soi-disant communauté internationale à l'égard des mercenaires de l'Etat dit islamique ? Comme une preuve supplémentaire que quelqu'un de très puissant protège cette organisation criminelle. 


Mise à jour > Lien

vendredi 9 juin 2017

Réflexions sur la soi-disant 'théorie du complot' §3


Dans la rubrique : "Mieux vaut tard que jamais", voici un nouvel épisode de l'histoire édifiante de ce petit Syrien couvert de poussière et victime de... Bachar el-Assad (?!?!), ainsi que l'ont claironné sur tous les toits nos petits et grands médias passés experts dans l'art de la désinformation.

Souvenez-vous : un garçonnet regardant fixement la caméra et ne disant pas un mot, miraculeusement sauvé d'un bombardement sur Alep opéré apparemment par l'armée de "l'infâme dictateur qui tue son propre peuple".

Comment oublier ce garçonnet ?

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Le problème est que le crédit que j'accorde aux petits et grands médias de la presse dite "main stream" s'est étiolé comme neige au soleil, tombant à un niveau que j'estimerais autour de zéro virgule zéro zéro, ce qui fait que je ne lis plus du tout ladite presse, en tout cas, ne l'achète plus du tout. Mais on la croise encore, de temps à autre, sur l'Internet...

... Sur l'Internet, où l'on peut consulter moult sites  que la presse "main stream" ou "mean stream" qualifie de comment déjà ? ... complotistes ?

Tiens, en voilà un, justement, le fameux voltairenet de Thierry Meyssan, lequel nous informait déjà (août 2016) de la plus que probable manipulation du sort de ce malheureux petit garçon par les gangsters envoyés en Syrie par l'Otan et les pétromonarchies arabes.



Ça commence comme ça :

La société Innovative Communications & Strategies (InCoStrat), créée par le MI6 pour organiser la propagande de l’Otan à propos de la Syrie [1], a diffusé une vidéo et une photographie du jeune Omran Daqneesh (5 ans), secouru par les White Helmets, dans une ambulance à Alep.
Cette documentation a fait le tour du monde et la « une » de la plupart des journaux du bloc atlantiste. Elle est devenue le symbole des enfants massacrés par le « régime de Bachar el-Assad ou ses alliés russes ».
Selon InCoStrat —qui avait déjà publié la photographie du jeune Aylan Kurdi, mort sur une plage turque en essayant de traverser la Méditerranée —, la maison de l’enfant aurait été bombardée et ses parents seraient morts.
Les White Helmets sont une « ONG » servant de couverture à la CIA (États-Unis), au MI6 (Royaume-Uni) et à l’IDB (Pays-Bas). (La suite)

Et voilà qu'un prestigieux représentant de la presse "main stream", le quotidien parisien "Le Monde", vient corroborer les "odieux mensonges du site complotiste" de Thierry Meyssan ! Non, mais sans blague !

J'ai recopié la totalité du papier ci-dessous, au cas où il disparaîtrait bientôt des écrans ; on n'est jamais assez prudent. 

Omrane, le petit Syrien sauvé des décombres d’Alep, réapparaît sur les médias du régime

L’enfant et son père sont apparus dans plusieurs médias pour défendre le régime et accuser les rebelles d’avoir voulu les instrumentaliser.

Le 17 août, le monde découvrait le visage traumatisé d’Omrane Daqneesh, un petit Syrien de 5 ans qui avait survécu à la destruction de son appartement dans le quartier rebelle de Qaterji, à Alep. Il était couvert de poussière et de sang, les mains sagement posées sur ses genoux, le regard complètement perdu dans le siège orange fluo d’une ambulance.
Cette image allait immédiatement devenir, par sa puissance, le symbole de l’horreur de la guerre civile syrienne, et plus précisément de la bataille à Alep, qui retombera, quelques mois plus tard, sous le contrôle de l’armée régulière.

La seule apparition publique du jeune garçon ou de sa famille, qui refusa de s’exprimer, a été cette photo et la vidéo de son sauvetage des décombres, prises respectivement par Mahmoud Rslan, photographe indépendant, et Mustafa Al-Sarout, caméraman pour l’Aleppo Media Center, un média proche des rebelles syriens.

Elles ont été diffusées sur les réseaux par les activistes anti-régime, pour émouvoir et sensibiliser l’opinion mondiale, et sont devenues virales à force de reprises dans les médias occidentaux. L’image fut reprise sur les « unes » de journaux en toutes langues, puis, comme tous les contenus viraux, s’effaça. On sut seulement qu’Omrane avait été soigné à l’hôpital après ce 17 août, et qu’il était vivant. Son frère, Ali, 10 ans, y laissa la vie.

Lire :   Un photographe raconte son quotidien auprès d’« autres » enfants dans l’enfer syrien

« Je suis Omrane Daqneesh et j’ai 4 ans »

Près d’un an plus tard, Omrane Daqneesh est réapparu, accompagné de son père Mohamad Kheir Daqneesh, dans une série d’interviews données en début de semaine à des médias russes, iraniens et syriens soutenant le régime de Bachar Al-Assad. On reconnaît un peu le petit garçon paralysé et couvert de suie. Il apparaît en bonne santé, jouant, ou répondant aux questions que lui pose, par exemple, la chaîne russe Ruptly : « Je suis Omrane Daqneesh et j’ai 4 ans. » Comme le note le Washington Post, cet âge (qui était de 5 ans en 2016) « est une information parmi d’autres qui ont changé par rapport à la version initiale de l’histoire ».

Dans ce déluge d’interviews, son père accuse les groupes rebelles syriens et les médias occidentaux d’avoir utilisé les images de son fils comme « outil de propagande » contre le régime syrien.

« ILS VOULAIENT SE FAIRE DE L’ARGENT AVEC SON SANG ET ONT PUBLIÉ CES PHOTOS »

A la présentatrice syrienne Kinana Alloush, travaillant pour une chaîne progouvernementale, il raconte comment les casques blancs, à qui il a confié son fils après l’avoir sorti des décombres, « l’ont mis dans leur ambulance et l’ont filmé. C’était contre ma volonté ». « Ils voulaient se faire de l’argent avec son sang et ont publié ces photos. Il a été tué et ressuscité plusieurs fois dans les médias », dira-t-il aussi sur la chaîne iranienne Al-Alam, une référence aux médias qui rapporteront de façon erronée la mort du petit garçon peu après la diffusion des images.

Il affirme avoir reçu des pressions, y compris des offres d’argent, de la part de groupes rebelles et d’opposition, pour « parler contre le régime syrien et l’Etat », ce qu’il a refusé de faire. Pour échapper aux intimidations, il dit avoir changé le nom et la coupe de cheveu de son fils.

Sur la chaîne libanaise Al-Mayadeen, Mohamad Kheir Daqneesh explique qu’il a voulu rester à Alep, désormais sous contrôle du régime, alors qu’il avait reçu des offres pour « habiter en Turquie, aux Etats-Unis ou en Grande-Bretagne ».

Manipulation et capital médiatique

On peut douter que la succession de quatre interviews en à peine quelques jours, lors desquelles les mêmes propos sont répétés et les mêmes accusations lancées, ait été organisée sans l’aval, ou même l’impulsion de Damas. Les informations sur la guerre diffusées par les médias officiels syriens sont en effet étroitement contrôlées par le régime. Les autres médias – russes, iraniens, libanais – peuvent être considérés comme bienveillants envers Damas.

« LA SITUATION ME FAIT DIRE QU’ILS ONT PROBABLEMENT ÉTÉ CONTRAINTS »

« Ils sont dans une zone sous contrôle du gouvernement et c’est un gouvernement dont on sait qu’il arrête et torture ceux qui le critiquent, opine la chercheuse Valerie Szybala, du Syria Institute. La situation me fait dire qu’ils ont probablement été contraints. »

Mais avant même sa réapparition médiatique, le petit Omrane avait déjà été instrumentalisé. Pendant que les opposants au régime médiatisaient son sort, Bachar Al-Assad disait à une télévision suisse que la photo « n’était pas réelle et avait été retouchée », qu’elle « faisait partie de la publicité de ces casques blancs ».

On peut considérer cela comme une réponse à John Kirby, porte-parole du département d’Etat américain, qui avait baptisé à la même époque Omrane de « vrai visage » de la guerre syrienne.

Aujourd’hui, les médias pro-Assad tentent de récupérer pour la Syrie et ses alliés l’image de la famille Daqneesh et son capital médiatique. Dans la foulée de toutes ces interviews, l’ambassade russe au Royaume-Uni, qui ne renonce jamais à l’ironie, s’est par exemple félicitée, de façon très sérieuse, que « le garçon syrien dont l’image avait été exploitée par les médias propagandistes pour empêcher la libération d’Alep soit en bonne santé. C’est pour cela que la Russie se bat ».

Fin de citation - Source Le Monde

Moralité : qu'il est difficile de reconnaître, avec près d'un an de retard, que l'on s'est planté, ou, tout simplement, que la vérité a fini par sortir du puits ! Mais ne demandons pas l'impossible à des professionnels de la désinformation ! Le gamin et sa famille ont forcément été menacés de représailles par le régime de l'"ignoble Bachar El-Assad", de même que c'est à tort que la presse "mean stream" a fait croire au monde entier que la totalité de la ville d'Alep était menacée de destruction ! (Lire)

Pour ma part, je continue de trouver moult sites dits complotistes, à l'instar de l'excellent 'voltairenet' de Thierry Meyssan, mille fois plus fiables que tous les petits ou grands média de la presse mean stream.


mercredi 19 avril 2017

Barbouzardises en tous genres en Syrie. Que savait François Hollande ? §3


Lectures préalables : 1 -  2  -  3

Il paraît que 'voltairenet.org' est un site "complotiste", à en croire les crétins et autres professionnels de la désinformation animant ce que d'aucuns appellent la presse "mainstream" et que moi, j'appelle la presse "meanstream" (mean = grossier, vulgaire). Le fait est que les informations du site de Thierry Meyssan sont mille fois plus consistantes, car, documentées, que les vasouillardises infâmes que l'on nous sert à longueur de journée sur radios et télévisions ainsi que dans la presse écrite. 

Le fait est qu'il est établi depuis longtemps que les mercenaires auxquels sont confrontées les forces régulières syriennes sont essentiellement étrangers, que ces étrangers sont entrés - par dizaines de milliers - par la Turquie, membre de l'OTAN. Par voie de conséquence, ces mercenaires tuent et violent en connexion directe avec leurs manipulateurs de l'OTAN et des monarchies sunnites de la région, sans oublier l'occupant israélien sur le plateau du Golan.

Il se trouve que les mercenaires basés en Syrie ont largement publié des images prouvant qu'ils détenaient des armes chimiques.

Or, voilà qu'une résolution déposée devant le Conseil de Sécurité de l'ONU prétend... quoi déjà ? On ne sait pas trop !

Entre nous, si vous deviez enquêter sur l'usage d'armes chimiques quelque part, avec divers protagonistes en présence, vous vous contenteriez de réclamer des "plans de vols" de la part d'un seul protagoniste ? Et les rapports d'autopsie ? Et la localisation exacte des bombardements (aériens)... et de leurs victimes supposées ? Et la  présence ou non d'animaux morts (il est impossible qu'un épandage de gaz létal ne tue que des humains !) ?Et les prélèvements chimiques sur les divers sites concernés ? Et le rapport sur les conditions climatiques du jour (sens du vent) ? Et l'intervention des enquêteurs sur la totalité des zones concernées ?

Pour mémoire, l'épandage de gaz mortel ayant suscité le projet de résolution qui nous intéresse est intervenu sur des zones détenues par les "rebelles", donc non contrôlées par le gouvernement de Damas.

Munis de tous ces éléments, vous allez pouvoir vous faire une idée exacte de la consistance du projet de résolution franco-américano-britannique, auquel la Russie a opposé son veto.




« Un missile avec du gaz sarin aurait affecté un territoire beaucoup plus grand. Au moins un kilomètre carré. Le gaz a été utilisé autrement. Encore un argument qui démontre que cela ressemble à une mise en scène. Je vois des hommes et des enfants touchés, mais je ne vois pas de femmes. Le gaz n'a aucun effet sur elles? Tout cela fait penser à la possibilité d'une mise en scène », a-t-il conclu. [Cf. lien §1 ci-dessus. Le fait est que s'il y a du 'sarin' dans le nuage que l'on aperçoit ci-dessus, alors, compte tenu de la densité de population et de la direction du vent, une centaine de morts, ce n'est pas grand chose, techniquement parlant ! ]



Bonbonne de gaz tombée d'un Sukhoi22 (cf. François Hollande)


Traduction libre (les mises en exergue sont de mon fait) 


Rappelant le Protocole relatif à l'interdiction de l'utilisation en temps de guerre des gaz asphyxiants, toxiques ou autres et des techniques de guerre bactériologique ainsi que la Convention sur l'interdiction du développement, de la production, du stockage et de l'emploi des armes chimiques et sur leur destruction (CWC ), ratifiée par la République arabe syrienne (1) le 14 septembre 2013, de même que les résolutions du Conseil 1540 (2004), 2118 (2013), 2209 (2015), 2235 (2015), 2314 (2016) et 2319 (2016),

Exprimant l'horreur de l'utilisation déclarée d'armes chimiques (2) dans la région de Khan Shaykhun, dans le sud de l'Idlib, en République arabe syrienne (3), le 4 avril 2017, causant une perte de vies et des blessures à grande échelle, affirmant que l'utilisation d'armes chimiques constitue une grave violation des règles internationales et soulignant que les auteurs de toute utilisation d'armes chimiques (4) doivent être condamnés à rendre des comptes pour leurs agissements,

Notant que l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OPCW) a annoncé, en plus de son enquête en cours, que sa mission de recherche d'informations (FFM) est en train de recueillir et d'analyser des informations sur cet incident (5) de toutes les sources disponibles et se fera un rapport au Conseil exécutif de l'OIAC ;

Rappelant que, dans la résolution 2118 (2013), le Conseil a décidé que la République arabe syrienne ne devrait pas utiliser (6a), développer, produire, acquérir, stocker ou conserver des armes chimiques ou transférer, directement ou indirectement, des armes chimiques à d'autres États ou acteurs non étatiques ; de même qu’aucune organisation, en Syrie (6b), ne devrait utiliser, développer, acquérir, stocker, conserver ou transférer des armes chimiques,

Rappelant le rapport du Directeur général de l'OIAC (EC-82 / DG18 du 6 juillet 2016), selon lequel le Secrétariat technique de l'OIAC ne peut pas combler toutes les lacunes répertoriées, les incohérences et les divergences dans la déclaration de l’Etat syrien (7), et ne peut donc pas entièrement vérifier que la Syrie a présenté une déclaration qui peut être considérée comme précise et complète conformément à la décision exécutive (CWC ou OPCW EC-M-33 / DEC.1) du 27 décembre 2013 ou à la résolution 2118 ;

Rappelant sa détermination selon laquelle l'utilisation d'armes chimiques dans la République arabe syrienne (8) représente une menace pour la paix et la sécurité internationales,

1. Condamne, dans les termes les plus forts, l'utilisation déclarée d'armes chimiques dans la République arabe syrienne (9), en particulier l'attaque contre Khan Shaykhun rapportée le 4 avril 2017 ; exprime son indignation devant le fait que des individus continuent d'être tués et blessés par des armes chimiques en République Arabe de Syrie (10), et exprime sa détermination à ce que les responsables puissent rendre des comptes ;

2. Exprime son plein appui à la Mission de recherche d'information de l'OIAC, exige que toutes les parties fournissent un accès sans délai et sécurisé à tous les sites jugés pertinents (11a) par l'OPCW FFM et, le cas échéant, par le JIM, relativement aux événements survenus à Khan Shaykhun, y compris le site visé en date du 4 avril (11b), conformément à la résolution 2118, et demande à la FFM de communiquer dès que possible les résultats de son enquête ;

3. Demande au Secrétaire général de prendre les dispositions nécessaires pour que le Mécanisme commun d'enquête ONU-OCPP assure une liaison étroite avec la Mission d'établissement des faits pour enquêter rapidement sur un événement que la FFM estime avoir impliqué, selon toute probabilité, l'utilisation de produits chimiques (12) comme armes afin d'en identifier les auteurs, conformément aux dispositions du paragraphe 5 de sa Résolution 2235 ;

4. rappelle que, dans ses résolutions 2118 et 2235, il a décidé que la République Arabe Syrienne et toutes les parties en Syrie coopéreraient pleinement (13) avec l'OIAC et les Nations Unies, y compris le mécanisme commun d'enquête ;

5. souligne que cela implique l'obligation pour la République Arabe Syrienne de se conformer aux recommandations pertinentes de l'OIAC et des Nations Unies (14a), y compris le JIM, en acceptant le personnel désigné par l'OIAC ou les Nations Unies en prévoyant et assurant la sécurité des  activités entreprises par ce personnel, en fournissant à ce personnel un accès immédiat et sans entraves aux sites concernés (14b), ainsi que le droit d'inspecter, conformément à sa mission, tous les sites concernés ; en permettant un accès immédiat et sans entrave aux personnes que l'OIAC a des raisons de croire être importantes pour l’enquête et, en particulier, cela inclut les obligations pour la République Arabe Syrienne (14c) de fournir au JIM et à le FFM les éléments suivants :

(A) les plans de vol, les journaux de vol (14d) et toute autre information sur les opérations aériennes, y compris tous les plans de vol ou journaux de vol déposés le 4 avril 2017 ;

(B) les noms de tous les individus impliqués (14e) dans le commandement de tout escadron d'hélicoptères ;

(C) organiser les réunions demandées, y compris avec les généraux ou d'autres agents (14f), dans un délai maximum de cinq jours à compter de la date à laquelle cette réunion est demandée ;

(D) donner immédiatement accès aux bases aériennes pertinentes (14g) à partir desquelles le JIM ou le FFM croient que les attaques impliquant des produits chimiques comme des armes peuvent avoir été lancées ;

6. Prie le Secrétaire général de signaler si les informations et l'accès décrits au paragraphe 5 ont été fournis dans ses rapports au Conseil de sécurité, et ce, tous les 30 jours, conformément au paragraphe 12 de la résolution 2118.


7. Rappelle sa décision en réponse aux violations de la résolution 2118 visant à imposer des mesures en vertu du chapitre VII (15) de la charte des Nations Unies.


Observations : radioscopie d'une escroquerie !

Bien évidemment, tous les hérauts de la désinformation y sont allés de leurs clameurs, accusant la Russie d'avoir, une nouvelle fois, fait opposition à une résolution visant à enquêter sur les tueries par gaz sarin du 4 avril 2017 en Syrie.

Il faut dire que les hérauts de la désinformation continuent de prendre les gens pour des cons et n'ont toujours pas compris que l'Internet serait, désormais, une arme de démystification massive de leurs magouilles.

Le fait est qu'un simple coup d’œil sur le projet de résolution traduit par mes soins montre que ses auteurs, dès le départ, avaient anticipé un veto russe, leur souci majeur étant la "com" qu'ils allaient pouvoir en tirer, sur le modèle : "Vous voyez bien que les Russes protègent Bachar al-Assad !", tout en espérant que nous ne lisions JAMAIS le texte débile et immonde qu'ils ont osé soumettre au Conseil de Sécurité.

Mais reprenons les points les plus saillants de ce texte :

(1) Il est question d'une Convention sur l'interdiction (...) d'armes chimiques, ratifiée par la République arabe syrienne. Vous avez compris qu'en ne mentionnant que cette partie-là, on entendait dédouaner implicitement, voire EXPLICITEMENT, les parties non signataires de ladite convention, donc, non liées par elle ? 

(2) Ici, on manifeste  l'horreur de l'utilisation déclarée d'armes chimiques. Et moi qui croyais bêtement que c'est précisément pour en avoir le cœur net qu'on voulait enquêter ! Voilà qu'avant toute enquête, on en est déjà à tirer des conclusions !

(3) Il s'agit d'armes chimiques en République arabe syrienne. En principe, nous en déduisons qu'il s'agit d'armes chimiques utilisées EN (= sur le territoire de la) République Arabe Syrienne, et non obligatoirement par ladite république...

(4) Les auteurs de toute utilisation d'armes chimiques doivent être condamnés... "Auteurs de toute utilisation" voulant forcément dire "tous les auteurs"...

(5) On nous dit que sa mission de recherche d'informations (FFM) est en train de recueillir et d'analyser des informations sur cet incident.  Dans ces conditions, on ne comprend pas très bien comment on peut, d'ores et déjà, conclure à une utilisation de gaz toxique !

(6) On nous rappelle que le Conseil a décidé que la République arabe syrienne ne devrait pas utiliser (...)  de même qu’aucune organisation, en Syrie... Ça, on croyait l'avoir compris, dès lors qu'il ne saurait n'y avoir qu'un seul belligérant dans l'affaire (cf. note '4') ! Or, voilà que, tout d'un coup...

(7) ... Il n'est plus question que des incohérences et les divergences dans la déclaration de l’Etat syrien. Et pas d'incohérences et de divergences éventuelles chez les gens d'en face ? Curieux !

(8)(9)(10) On a droit a quelques redondances : l'utilisation d'armes chimiques dans la République arabe syrienne... Cf. la note '3' : "en République Arabe Syrienne" ne voulant (en principe) pas dire "par la République Arabe Syrienne".

(11) Pour faciliter les travaux de la mission de recherche d'informations... toutes les parties fournissent un accès sans délai et sécurisé à tous les sites jugés pertinents (...) y compris le site visé en date du 4 avril...  Pour mémoire, le site visé "en date du 4 avril 2017" se trouve en territoire sous contrôle "rebelle", selon l'expression consacrée.

(12) Concernant le crime évoqué par le projet de résolution (cf. notes '2' et '3'), il est question de... selon toute probabilité, l'utilisation de produits chimiques... On observera simplement que "probabilité" ne signifie nullement "certitude", et qu'il aurait peut-être (et même certainement) fallu enquêter sur le terrain, préalablement à toute condamnation verbeuse du type de celles proférées par moult bonimenteurs ou dirigeants irresponsables !

(13) S'agissant des parties invitées à coopérer avec la mission d'enquête, il (le Conseil de Sécurité) a décidé que la République Arabe Syrienne et toutes les parties en Syrie coopéreraient pleinement... Ça aussi, on croyait l'avoir compris ! Mais il semble que les choses ne soient pas aussi claires dans l'esprit des auteurs du projet de résolution.

(14) En fait, les choses sont tout à fait claires dans l'esprit des auteurs, puisqu'une seule des parties en présence se voit intimer des ordres précis :

- cela implique l'obligation pour la République Arabe Syrienne de se conformer aux recommandations pertinentes de l'OIAC et des Nations Unies...

- en fournissant à ce personnel un accès immédiat et sans entraves aux sites concernés...

- cela inclut les obligations pour la République Arabe Syrienne de fournir au JIM et à le FFM les éléments suivants :

- les plans de vol, les journaux de vol... 

les noms de tous les individus impliqués...

- les généraux ou d'autres agents...

- accès aux bases aériennes pertinentes... 

(15) En enfin, cerise sur le gâteau, on tente de nous refaire le coup de la résolution 1973 ayant amené l'agression internationale contre la Libye : en réponse aux violations de la résolution 2118 visant à imposer des mesures en vertu du chapitre VII de la charte des Nations Unies.

En résumé, un projet de RÉSOLUTION DE MERDE, concoctée par des gangsters pas du tout intéressés par quelque recherche de la vérité que ce soit, mais surtout désireux de recueillir quelques informations sur l'armée de l'air syrienne ; de l'espionnage militaire en somme, mégoté de la manière la plus grossière, car supposant que les Russes, notamment, seraient assez stupide pour ne pas voir la grosse ficelle !

Mais, surtout, un projet de RÉSOLUTION DE MERDE visant d'abord à protéger les mercenaires basés sur le site supposé avoir fait l'objet d'une attaque au gaz, attitude d'autant plus éclairante que si le site en question avait effectivement été attaqué au gaz par l'armée régulière syrienne, il devait s'y trouver suffisamment d'éléments accablants pour les forces de Bachar al-Assad pour que, spontanément, les "rebelles" victimes de cette "attaque barbare" fassent tout le nécessaire pour faciliter la venue d'experts internationaux.

Le fait est que ladite visite risque fort de ne pas avoir lieu, le tout, par la volonté des mercenaires introduits en Syrie par des ordures internationales qui en sont encore à croire que nous n'avons pas lu dans leurs cartes !

Citation :

"Nous ne pouvons pas abandonner et nous devons essayer, de bonne foi, le mieux possible, d'avoir un texte condamnant l'attaque, et demandant une enquête approfondie", a déclaré mardi l'ambassadeur français à l'ONU François Delattre, à des journalistes. (Source)


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Original en anglais 

Recalling the Protocol for the Prohibition of the Use in War of Asphyxiating, Poisonous or other Gases, and of Bacteriological Methods of Warfare, and the Convention on the Prohibition of the Development, Production, Stockpiling and Use of Chemical Weapons and on their Destruction (CWC) ratified by the Syrian Arab Republic on 14 September 2013, and the Council’s resolutions 1540 (2004), 2118 (2013), 2209 (2015), 2235 (2015), 2314 (2016), and 2319 (2016),

Expressing its horror at the reported use of chemical weapons in the Khan Shaykhun area of southern Idlib in the Syrian Arab Republic on 4 April 2017 causing large-scale loss of life and injuries, affirming that the use of chemical weapons constitutes a serious violation of international law, and stressing that those responsible for any use of chemical weapons must be held accountable,

Noting the Organisation for the Prohibition of Chemical Weapons (OPCW) has announced, in addition to its ongoing investigation, that its Fact Finding Mission (FFM) is in the process of gathering and analysing information on this incident from all available sources and will report to the OPCW Executive Council,

Recalling that in resolution 2118 (2013) the Council decided that the Syrian Arab Republic shall not use, develop, produce, otherwise acquire, stockpile or retain chemical weapons or transfer, directly or indirectly, chemical weapons, to other States or non-State actors and underscored that no party in Syria should use, develop produce acquire, stockpile, retain or transfer chemical weapons,

Recalling the report by the Director General of the OPCW (EC-82/DG18 dated 6 July 2016) that the OPCW Technical Secretariat is not able to resolve all identified gaps, inconsistencies and discrepancies in Syria’s declaration, and therefore cannot fully verify that Syria has submitted a declaration that can be considered accurate and complete in accordance with the CWC or OPCW Executive decision EC-M-33/DEC.1 dated 27 December 2013 or resolution 2118;

Recalling its determination that the use of chemical weapons in the Syria Arab Republic represents a threat to international peace and security,

1. Condemns in the strongest terms the reported use of chemical weapons in the Syrian Arab Republic, in particular the attack on Khan Shaykhun reported on 4 April 2017, expresses its outrage that individuals continue to be killed and injured by chemical weapons in the Syrian Arab Republic, and expresses its determination that those responsible must be held accountable;

2. Expresses its full support to the OPCW Fact Finding Mission, demands that all parties provide delay-free and safe access to any sites deemed relevant by the OPCW FFM, and, as applicable, by the JIM, to the reported incident in Khan Shaykhun, including the site of the reported incident on April 4, in accordance with resolution 2118, and requests that the FFM report the results of its investigation as soon as possible;

3. Requests that the Secretary General make the necessary arrangements for the UN-OPCW Joint Investigative Mechanism to liaise closely with the Fact Finding Mission to expeditiously investigate any incident the FFM determines involved or likely involved the use of chemicals as weapons in order to identify those involved in accordance with the provisions of paragraph 5 of its Resolution 2235;

4. Recalls that in its resolutions 2118 and 2235 it decided that the Syrian Arab Republic and all parties in Syria shall cooperate fully with the OPCW and the United Nations including the Joint Investigation Mechanism;

5. Emphasises that this includes the obligation upon the Syrian Arab Republic of complying with the relevant recommendations of the OPCW and the UN, including the JIM, by accepting personnel designated by the OPCW or the United Nations, by providing for and ensuring the security of activities undertaken by these personnel, by providing these personnel with immediate and unfettered access and the right to inspect, in discharging their functions, any and all sites, and by allowing immediate and unfettered access to individuals that the OPCW has grounds to believe to be of importance of the purpose of its mandate, and specifically that this includes the obligations upon the Syrian Arab Republic to provide the JIM and FFM with the following and take the following steps: 

(a) flight plans, flight logs, and any other information on air operations, including all flight plans or flight logs filed on April 4 2017; 

(b) names of all individuals in command of any helicopter squadrons; 

(c) arrange meetings requested including with generals or other officers, within no more than five days of the date on which such meeting is requested; 

(d) immediately provide access to relevant air bases from which the JIM or the FFM believe attacks involving chemicals as weapons may have been launched;

6. Requests the Secretary-General to report on whether the information and access described in paragraph 5 has been provided in his reports to the Security Council every 30 days pursuant to paragraph 12 of resolution 2118.

7. Recalls its decision in response to violations of resolution 2118 to impose measures under Chapter VII of the United Nations charter.

(Source)