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lundi 12 octobre 2020

Affaire Navalny : comme un air d'ingérence allemande dans les affaires russes

Thomas Röper est le principal animateur d'un excellent site alternatif allemand qui s'intitule sans ambages "Anti-Spiegel", le Spiegel étant le magazine allemand "de référence" bien connu, sorte d'Express d'outre-Rhin. Le long article (près de 13.600 signes pour l'original) apporte un éclairage intéressant sur l'affaire Navalny, basé sur une interview du présumé "leader de l'opposition à Vladimir Poutine" à en croire les médias dits "mainstream". Comme vous le savez sans doute, nous sommes quelques-uns à douter et de ce statut d'opposant en chef à Poutine, et de la soi-disant contamination criminelle de Navalny via un Novichok qui aurait dû le laisser raide mort dans les minutes de la contamination ! Le lien vers le texte original se trouve plus bas, pour ceux et celles qui aiment la langue de Goethe et de Schiller.


L'Allemagne au service de la propagande intérieure russe contre le gouvernement 

Le gouvernement allemand semble déterminé à utiliser l'affaire Navalny pour ruiner les relations germano-russes sur le long terme. Un autre exemple de la chose est une interview récemment publiée.

Il y a dix jours, j'ai écrit sur le fait que le gouvernement allemand semblait faire tout son possible pour détruire à long terme les relations de l'Allemagne avec la Russie. Le ministère russe des affaires étrangères semble lui aussi perdre patience, comme le montrent ses récentes annonces :

"Il faut se rappeler qu'en Occident, on prétend souvent que, dans les relations avec la Russie, on ne peut pas revenir à l'agenda habituel ; il ne faut, donc, pas revenir au "business as usual". Pour notre part, nous concluons qu'au vu de ce comportement de l'Allemagne et de ses alliés de l'UE et de l'OTAN, c'est l'Occident avec lequel il est impossible d'avoir quoi que ce soit à faire tant qu'il n'aura pas mis de côté ses méthodes de provocation et de manipulation et qu'il ne commencera pas à se comporter de manière honnête et responsable".

Il n'y avait pas eu de paroles aussi claires de Moscou envers Berlin depuis des décennies. Et maintenant, le gouvernement allemand a infligé une autre piqûre à Moscou.

En Russie, il existe un journaliste blogueur populaire sur YouTube nommé Jurij Dud, qui compte plus de huit millions d'abonnés avec sa seule chaîne YouTube vieille de trois ans. Dud est un opposant manifeste du gouvernement (russe) et son concept est basé sur des entretiens longs et détaillés, qui rappellent un peu Ken-FM. Cependant, le format de Dud est plus adapté aux jeunes, ce qui est évident avec des artifices stylistiques tels que les coupures et les fondu-enchaînés. Mais ses interviews sont intéressantes et approfondies.

Il est remarquable que le chef de la télévision russe, Dmitri Kiselyov, que les lecteurs d'Anti-Spiegel connaissent via des traductions du programme russe "Nouvelles de la semaine", que Kiselyov anime, ait aussi livré à Dud une interview de près de heures. Ce serait à peu près la même chose que si le patron de l'ARD, Tom Burow, ou Claus Kleber de la ZDF, se livraient durant deux heures à un interrogatoire critique sur Ken-FM. En Allemagne, où il y a liberté d'opinion et liberté de la presse, une telle chose est impensable, mais dans la dictature autoritaire russe, tourmentée par la censure, une telle chose n'est pas un problème.

Il faut également reconnaître à Dud qu'il n'élude pas ses erreurs et que s'il en commet lors d'un entretien, il les corrige par des insertions écrites à l'endroit approprié. Cela a été particulièrement remarqué après son interview avec le chef de la télévision russe, parce que ses tentatives de "griller" Kiselyov ont complètement échoué. Il a dû ainsi corriger toutes ses accusations contre Kiselyov sur différents sujets, avec des insertions dans la vidéo. Kiselyov l'a patiemment rectifié à chaque fois et lui a expliqué comment faire des recherches correctes afin que de telles erreurs ne se reproduisent pas. Dud a vérifié les réponses de Kiselyov après l'interview et a inséré toutes les corrections utiles. J'avais trouvé que la vidéo était amusante et valait la peine d'être regardée.


Comment Dud est-il arrivé à Berlin ?

D'être mentionné s'il n'y avait pas le Corona. Les frontières allemandes sont fermées aux Russes ; vous ne pouvez venir en Allemagne en tant que Russe qu'avec une autorisation exceptionnelle du gouvernement allemand. Mais ils ont enregistré l'interview à Berlin, comme cela est mentionné plusieurs fois dans l'interview. Cela signifie que le gouvernement allemand a accordé à Dud un permis spécial d'entrée sur le territoire.

Personne à l'Ouest n'évoquera cette interview, car Navalny n'y dit rien de nouveau ou d'intéressant que les médias pourraient reprendre. Mais en Russie, le document fait fureur et a déjà collecté plus de 15 millions de clics en quelques jours. Le gouvernement allemand a donc accordé à Dud un permis d'entrée exceptionnel afin qu'il puisse faire de la propagande anti-russe en Russie. Il aurait pu enregistrer la vidéo par vidéoconférence, comme cela est devenu habituel à cause du Corona. Mais il a dû trouver plus intéressant d'avoir de belles images professionnelles dans un environnement de studio, pour que l'interview soit mieux perçue.

Ce n'est certainement qu'une autre pique de l'Allemagne contre la Russie, mais on peut supposer que le gouvernement russe a également enregistré cela et le range comme étant une mesure clairement anti-russe. Par parenthèse, c'est une preuve supplémentaire que les "médias de qualité" mentent lorsqu'ils répandent l'idée qu'en Russie, il existe une censure ou des restrictions pour les journalistes et les blogueurs qui critiquent le gouvernement. Dud continue de travailler, personne ne l'a jamais arrêté ni dérangé, bien qu'il mette constamment sur YouTube des interviews de deux heures, critiques pour le gouvernement, qui recueillent des millions de clics, ce qui est le cas de cet entretien, au cours duquel Dud a fourni à Navalny, avec ses questions, assez d'occasions pour accuser personnellement Poutine du présumé empoisonnement, ce qui n'aura aucune conséquence pour l'intervieweur,

Mais le fait que l'Allemagne ait laissé Dud entrer dans le pays pour cela n'a probablement pas été bien accueilli à Moscou.


Navalny et Dud à propos de leurs financiers

L'interview a également porté sur la question de savoir qui a payé l'avion privé qui a transporté Navalny de la Russie vers Berlin. C'était une question jusque-là sans réponse, à laquelle Navalny a répondu dans l'interview. Il s'agit de l'entrepreneur russe Boris Simin, qui était inconnu en Allemagne. Simin a gagné des millions dans les années 1990 parce qu'il possédait un réseau de téléphonie mobile en Russie. Entre-temps, il a quitté la Russie et, selon Navalny Simin est l'un de ses supporters. C'est Simin qui a payé les 70,000 euros pour le jet privé médicalisé.

Simin finance également Navalny en général, comme l'intéressé l'a reconnu, de même que Dud, qui a déclaré que son revenu imposable (selon sa déclaration en 2019 5,4 millions de roubles, à l'époque près de 80.000 euros) provenait pour une grande part de Simin comme soutien. Simin fait donc partie de ceux qui soutiennent l'opposition russe et se retrouve par-là même en bonne compagnie avec Soros, Khodorkovsky et d'autres,

D'une manière générale, le "métier d'opposant" en Russie semble être financièrement intéressant. Navalny est si généreusement payé par l'Occident qu'il a pu envoyer sa fille étudier à Stanford, l'université d'élite américaine. Dans l'interview de Dud, Navalny nous dit que ses études sont gratuites car il envoie chaque année à l'université une confirmation que ses revenus sont inférieurs à la limite à partir de laquelle les études deviennent payantes. Il ne paie donc que 22 000 dollars par an pour le gîte et le couvert, que l'université continue de facturer.

Et Dud semble aussi bien vivre, car il finance toute une équipe pour son studio qui, même en Russie, coûte aussi de l'argent, mais il lui restait encore un revenu imposable de près de 80 000 euros en 2019, après avoir payé tous les frais. Il l'a dit aussi lui-même dans l'interview, lorsqu'ils ont évoqué Simin, qui les finance tous les deux. Comme le taux d'imposition en Russie est de 13 %, Dud avait près de 70 000 euros nets en 2019.

Mais d'autres opposants au gouvernement russe sont également bien payés par l'Occident. Lorsqu'il s'agit de scandales impliquant la Russie, que ce soit le MH17, l'affaire Skripal, le meurtre du Zoo ou autre, le Spiegel rapporte qu'avec Bellingcat et le Russe "The Insider", il a trouvé des choses très intéressantes au cours de ses recherches. L'Insider est un organe de Moscou, dont les médias aiment évoquer les recherches, et il a ouvertement admis dans l'interview du Spiegel qu'il est financé par l'Occident, avec 10 000 dollars par mois.

Il vaut donc la peine, financièrement, d'être opposant en Russie.

 

Les accusations de Navalny contre Poutine

Navalny tient Poutine pour personnellement responsable de l'empoisonnement présumé. Il l'a déjà dit dans l'interview du Spiegel et il l'a répété encore et encore pendant plus de deux heures dans l'interview de Dud. Et pour ceux que ça intéresse, les raisons qu'il évoque sont intéressantes.

Sa principale thèse est, premièrement, que le Novichok ne peut être utilisé que par le gouvernement russe et non par des personnes privées telles que des oligarques ou des organisations criminelles. Ce que Navalny oublie, c'est qu'après que le Novichok a été connu à l'Ouest il y a près de 30 ans, les services secrets tchèques, allemands, britanniques et américains l'ont expérimenté et ont développé beaucoup plus de variantes que les Soviétiques eux-mêmes. En outre, la Russie a détruit ses stocks d'armes chimiques - dont le Novichok - sous le contrôle de l'OIAC.

En outre, et cela n'a pas été signalé à l'Ouest non plus, la Russie a proposé une interdiction totale de toutes les variantes de Novichok lors de la réunion de l'OIAC en février 2019. Mais l'Occident a usé de sa majorité de voix au sein de l'OIAC pour voter contre. Et alors que l'OIAC a signalé, en septembre 2017, que la Russie avait rempli ses obligations au titre du traité et détruit toutes les armes chimiques, les États-Unis affirment qu'ils n'ont pas pu le faire aussi rapidement en raison de problèmes financiers. La date contractuelle de destruction de toutes les armes chimiques américaines a été fixée par les États-Unis à 2012. En fait, dans les faits, en raison du manque de financement du programme de destruction de leurs armes chimiques, les États-Unis donnent maintenant 2023 comme date de destruction de leurs dernières armes chimiques. Si tout se passe bien.


Les accusations de Navalny contre les médecins d'Omsk

Navalny affirme que les médecins d'Omsk voulaient le tuer, et que cela a échoué ; puis ils ont empêché son transport vers l'Allemagne jusqu'à ce que le poison dans son corps ne puisse plus être détecté. Mais comment le laboratoire de l'armée allemande aurait-il pu détecter le Novichok après tout ? Ou même l'OIAC, qui n'a été autorisée à prélever des échantillons de Navalny que des semaines plus tard ?

Navalny ne mentionne pas le fait que les médecins russes aient approuvé le transport vers Berlin, mais qu'il a ensuite été retardé de plusieurs heures parce que les pilotes devaient observer leurs périodes de repos avant le décollage. Mais tous ceux qui ont suivi les nouvelles en Russie ce jour-là ont pu voir comment l'équipe de Navalny a exigé un transport immédiat vers Berlin, les médecins l'ayant approuvé publiquement, mais ensuite, rien ne s'est passé pendant des heures car les pilotes n'ont pas été autorisés à voler en raison de périodes de repos insuffisantes.

En outre, l'empoisonnement au Novichok est de toute façon plus qu'improbable, car Navalny s'en tient à la version selon laquelle il aurait lui-même été empoisonné dans sa chambre d'hôtel et les symptômes ne sont apparus que quelques heures plus tard. Ce n'est pas possible avec le Novichok, puisque le poison agit immédiatement.

De plus, Navalny déclare dans l'interview que s'il avait été dans le coma à Omsk pendant quelques heures de plus, il serait aujourd'hui mort ou mentalement handicapé. Mais Navalny n'explique pas pourquoi un coma à Omsk est censé être fatal, mais pas le coma dans lequel il est resté encore plus longtemps à Berlin.

Dud a également demandé à Navalny s'il avait déjà été attaqué dans le passé. L'Allemagne le sait à peine et ce n'était pas une véritable attaque. Il y a quelque temps, on a jeté du Basic Green1 au visage de Navalny. Il s'agit d'un liquide vert appelé "Seljonka" (qui signifie "le vert") et qui est largement utilisé en Russie comme antiseptique. Mais ce n'est pas dangereux, mais Navalny en a fait toute une histoire : il aurait failli perdre un œil. Sur les photos de ce jour-là, cependant, cela n'avait pas l'air si dramatique. Cette histoire est intéressante car Navalny a fait soigner son "œil blessé" à l'Ouest.

Dans l'interview avec Dud, la question s'est posée de savoir pourquoi Poutine aurait d'abord voulu tuer Navalny, pour ensuite le laisser s'envoler pour l'Allemagne. L'explication de Navalny était captivante, car il a mis en jeu son traitement après l'incident au Seljonka et a avancé la thèse selon laquelle un Navalny borgne ou souffrant des conséquences d'un empoisonnement serait pire pour Poutine qu'un Navalny en bonne santé, car il y aurait de telles conséquences sanitaires que cela susciterait la sympathie pour lui en Russie.

Dud, bien sûr, n'a pas demandé à Navalny si une mort très stylisée, qui en aurait fait un martyr, ne serait pas pire pour Poutine qu'un Navalny borgne. La question est justifiée et l'on se demande quels avantages Poutine pourrait réellement tirer de la prétendue attaque de Novichok.


Ce qui a été dit d'autre dans l'interview

Dans l'interview, il a également été dit que Navalny était sous protection policière en Allemagne et qu'il disposait de toute une armée de gardes du corps qui ont même préalablement fouillé le studio de Berlin où l'interview a été enregistrée.

Dans l'ensemble, l'entretien a été très professionnel et Dud a interviewé la femme de Navalny et Navalny lui-même, individuellement, puis ensemble. Comme les séquences des trois parties de l'interview ont été montées ensemble selon des blocs thématiques, une interview très facile à regarder en a résulté, ce qui ne nécessitait pas beaucoup de réflexion de la part du spectateur. Avec toutes les contradictions que Navalny avait émises dans ses déclarations, les téléspectateurs qui réfléchissent seraient probablement également agaçés.

L'interview tenait un peu de la conversation télévisée superficielle telle qu'on en voit en Allemagne, par exemple avec Markus Lanz : un programme léger, mais avec des récits très habilement construits, censé bercer le spectateur, mais pas le faire réfléchir.

La question demeure de savoir pourquoi l'Allemagne a autorisé Jurij Dud à entrer dans le pays. Les relations entre l'Allemagne et la Russie ne sont-elles pas assez empoisonnées comme cela ? Après tout, on aurait pu mener l'interview par le biais d'une connexion vidéo en ligne. Mais alors les images n'auraient pas été aussi belles et aussi apaisantes...

 

Source allemande

 

mercredi 15 avril 2020

Sémantique de la désinformation #28


Épisode §28.  À en croire Mme La Rumeur, il semblerait que...

Vu sur le site d'un "célèbre" animateur français de télévision :

Vous n'avez pas tout compris ?

C'est pourtant clair, non ? "Un article du (journal) (Le) Parisien du 5 mai 2013 annonçait-il la création... du coronavirus ? (...) La rumeur enfle..."

Question : sur quoi porte la rumeur ? Elle ne pourrait porter que sur deux choses optionnelles :
  • soit sur l'existence de l'article en question (voyez l'interrogation "annonçait-il... ?")
  • soit sur le contenu de l'article en question, à savoir la création (en laboratoire) du coronavirus.
Entre nous, vous ne trouvez pas étrange cette façon de présenter les choses ? Une "rumeur" ne saurait concerner un fait avéré. Or, que  découvrons-nous à la suite de l'image affichée plus haut ? Ceci :



Sur un point au moins, le premier évoqué dans notre alternative mentionnée plus haut, les faits sont avérés, à savoir que l'article en question existait bel et bien, se référant même aux réactions assez indignées (à l'époque de sa rédaction) d'un certain nombre de représentants de la communauté scientifique. Car il est permis de supposer que ce sont bien des scientifiques qui ont fourni au journal l'infographie du virus spéculatif.

Dans ces conditions, à qui va-t-on faire croire que, tout d'un coup, l'ensemble de la communauté scientifique aurait tourné casaque sur l'origine nullement impossible d'une manipulation du "New Coronavirus" en laboratoire ? (1)



(1) Ce qui ne démontre en rien une quelconque culpabilité de la Chine en la matière. Osons un scénario parmi d'autres, et supposons que, bien des scientifiques et militaires connaissant (dès 2013) d'éventuels projets chinois portant sur un nouveau coronavirus, un/des laboratoire(s) concurrent(s), disons d'obédience militaire, ai(en)t procédé à la confection d'un "sosie" du prototype chinois et l'ai(en)t balancé dans la nature, dans le but avéré de désigner la Chine du doigt... Impossible ? Voyez la traduction que j'ai réalisée, ici même, d'un papier allemand, révélant que le fameux Novitchok était parfaitement connu des Occidentaux grâce à un transfuge soviétique qui en avait rapporté un échantillon dans ses bagages, alors même que la "rumeur" avait tenu à nous faire croire que le poison ne pouvait être que russe...

Question : pourquoi diable les "Occidentaux" ont-ils si longtemps fait peser les soupçons de l'attaque au Novitchok à Salisbury sur les Russes, alors même qu'ils (les "Occidentaux")  possédaient ce poison depuis des décennies ? (2)

Par ailleurs...


... trop tôt pour affirmer que le Covid-19 soit d'origine chinoise...

(2) Et, comme souvent dans les affaires de désinformation, voilà que l'ex-espion soviétique et sa fille, empoisonnés au Royaume-Uni, sont sortis des écrans-radar, comme preuve que la "manip" anti-russe a lamentablement échoué !


Lecture 



mercredi 20 novembre 2019

Sémantique de la désinformation #22


Épisode §22. Le saviez-vous ? La fameuse attaque chimique sur la Douma, près de Damas, aurait bel et bien été un "fake" !

Imaginez simplement que la chose se confirme, alors j'en connais qui risquent d'en avaler leur chapeau, à moins qu'ils ne préfèrent s'enfoncer six pieds sous terre ! 

Souvenez-vous : tout portait à croire que l'"ignoble Bachar el-Assad" avait franchi la fameuse "ligne rouge" que des suzerains autoproclamés lui auraient fixée. 

Vous n'avez pas oublié ces images de gamins sur lesquels on déversait de l'eau, comme si l'on pouvait laver du gaz toxique entré dans les poumons avec un simple jet d'eau ! Nous fûmes alors quelques-uns à flairer l'embrouille.
Des experts russes ont enquêté sur l'attaque chimique présumée à Douma. Ils affirment n'avoir trouvé aucune trace d'utilisation d'armes chimiques. Moscou et Damas craignent la fabrication d'un événement pour prétexter un regain de tension.
Le ministère russe de la Défense a assuré le 9 avril n'avoir décelé aucune trace d'utilisation d'armes chimiques, après avoir inspecté certaines parties de la Douma, poche tenue par des rebelles islamistes suspectée d'avoir été le théâtre d'une attaque le 7 avril. Moscou a par ailleurs affirmé que les photos de victimes de l'attaque chimique présumée, publiées par l'organisation controversée des Casques blancs, étaient des faux.
Des experts en matière de guerre radiologique, chimique et biologique, ainsi que des médecins, ont inspecté le 9 avril cette zone de la Ghouta, l'un des derniers bastions des groupes djihadistes en Syrie.
Selon un communiqué du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie, les spécialistes «n'ont trouvé aucune trace de l'utilisation d'agents chimiques». Les spécialistes médicaux du Centre ont également visité un hôpital local mais n'ont trouvé aucun patient présentant des signes d'intoxication aux armes chimiques. «Tous ces faits montrent [...] qu'aucune arme chimique n'a été utilisée dans la ville de Douma, contrairement à ce qui a été prétendu par les Casques blancs», fait savoir le communiqué, faisant référence au groupe de «protection civile» controversé qui a été parmi les premiers à avoir fait état d'une prétendue attaque chimique à Douma. (Source


Et pourtant, voilà des missiles pleuvant sur la Syrie, en "représailles" (cf. voir le sens exact de ce mot dans un dictionnaire), puisque, nous affirmait-on, seul Bachar el-Assad était supposé avoir fait le coup.

Or ne voilà-t-il pas que ce que nous étions quelques-uns à imaginer, à savoir une opération sous faux drapeau, concoctée par des marionnettes pilotées depuis l'étranger par des ennemis de la Syrie, semble prendre forme ?

Citation :
Depuis le début, le rôle de l’OIAC en Syrie était clairement de fournir un prétexte aux États-Unis pour une intervention militaire directe.
Malgré cet objectif évident, et parce que de nombreux membres du personnel de l’OIAC sont des professionnels ayant des principes, comme le montrent les actes des lanceurs d’alerte, l’OIAC a eu recours à des méthodes très subtiles pour déformer les résultats de ses rapports et formuler ses conclusions de manière à ce que les médias puissent combler les lacunes ou l’ambiguïté des rapports pour lesquelles l’organisation n’osait pas directement mentir.
Malgré les informations contenues dans leurs propres rapports, qui réfutent incontestablement les allégations selon lesquelles le gouvernement syrien aurait utilisé des armes chimiques ou qui admettent qu’aucune allégation fondée sur des faits ne pouvait même être faite alors que les enquêteurs ne se rendaient souvent jamais sur les lieux des attaques présumées, l’OIAC publiera plusieurs conclusions à motivation politique qui nourriront directement la propagande de guerre américaine.
La présumée attaque chimique de Douma en 2018 en est peut-être l’exemple le plus pertinent, les détails de l’attaque présumée étant clairsemés et peu convaincants et le rapport final de l’OIAC comprenant même une photo prise dans une usine d’armes des militants où un cylindre semblable à ceux qui avaient servi à l’attaque a été trouvé parmi des munitions en cours de préparation.
Le rapport contient également des photographies des trous qui auraient été faits sur les toits par ce que l’on prétendait être des munitions chimiques, mais notait que les bâtiments adjacents avaient des cratères et des trous similaires qui n’étaient manifestement pas dus à des munitions chimiques. En d’autres termes, tout porte à croire que les récipients de gaz ont probablement été mis en place en tirant parti des trous et des cratères créés par des armes classiques.
En dépit de ces preuves suggérant que l’attaque n’était qu’une mise en scène, l’OIAC a choisi de les supprimer ou de les minimiser et d’utiliser un langage ambigu pour permettre aux sources médiatiques occidentales de présenter le rapport comme une « confirmation » que non seulement une attaque a eu lieu, mais que c’est le gouvernement syrien qui en était à l’origine... (Source : Le Saker francophone)
La question est maintenant de savoir, si l'information se confirme, à savoir la contestation par des "insiders", soit de l'intérieur même de l'OIAC, de la crédibilité des rapports rendus par leur propre organisation, combien de média "mainstream" vont s'appliquer à la rendre publique - info déjà vieille de deux bonnes semaines ! -, et partant, combien de dirigeants occidentaux, accusateurs de Bachar el-Assad naguère, vont se faire hara-kiri ou s'enfoncer six pieds sous terre, de honte.
 Wait and see ! 
En attendant, lisez la suite du papier cité dans le Saker Francophone... mais aussi ceci...

Liens : 01 - 02 - 03 - 04 - 05 - 06 - 07 (à lire absolument !!!!)