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lundi 11 novembre 2019

Vu à la télé #3


Un dimanche de novembre 2019 

En général, le dimanche est à peu près le seul jour de la semaine où je suis censé avoir assez de temps pour travailler mon piano. Et quand j'ai la flemme de faire du piano ? Ben, je vais au Louvre, ou au Musée d'Orsay, ou au Grand Palais, ou à Guimet... Mais bon, étant resté chez moi l'autre dimanche, comment aurais-je pu m'empêcher de jeter un œil sur la petite lucarne, histoire de prendre la température de cette manifestation, euh, comment ils disaient déjà, les journaleux et journaleuses ? Controversée ? Pareil que pour Dieudonné : l'"humoriste controversé" !

La préfecture de police a annoncé autour de 10.000 manifestants, tandis qu'une officine privée, dépendant, dit-on, d'un pool d'organes de presse, en a annoncés 13.500. Bigre : un décalage d'un bon tiers entre deux estimations censées être fiables ! Et si la vérité était ailleurs, à savoir qu'il y avait énormément de monde entre Gare du Nord et Place de la Nation, ce que tout téléspectateur honnête a pu constater ?

Vous voulez une estimation pas plus débile qu'une autre ? Prenez-moi un boulevard quelconque ou une rue assez large - et entre Gare du Nord et Nation, il y a peu de ruelles ! -, et casez-moi cinquante personnes (avançant de front) par mètre linéaire, ce qui est assez peu sur un boulevard !  

Simulation : soit une rue (étroite) de 13 m de large ; disposons chaque manifestant(e) dans un carré de 50 cm de côté (= 25 manifestants en ligne >> 50 manifestants sur un mètre linéaire).
 

Ça nous donne autour de 10.000 personnes sur les 200 premiers mètres. Et si, au lieu de 200 mètres, la manif s'étend sur 400, 600, 800 mètres, un kilomètre, alors vous avez compris que ça fait énormément de monde. Le fait est que les images à la télévision nous ont montré une vraie marée humaine.

Une vraie performance quand on considère le peu de temps disponible pour mener ce projet à bien.

Illustration 





On résume ? Sur la base (volontairement minimaliste) de cinquante personnes par mètre linéaire, on est à 10.000 personnes sur 200 mètres ; or les images ci-dessus montrent qu'on explose cette base, et que la manif se déploie sur bien plus de 200 mètres ; par ailleurs, au démarrage, devant la Gare du Nord, on a un embranchement au niveau d'une Caisse d'Épargne (je connais bien le quartier), soit deux rues tout aussi pleines de monde, sur une distance conséquente.

Conséquence : celui qui ose soutenir qu'il y avait moins de  30.000 personnes sur cette manifestation se fout du monde.

Mais, dans un premier temps, j'étais parti pour parler d'autre chose : la connerie des désinformateurs aidant, on a essayé d'orienter l'attention du grand public sur des détails, histoire de faire dire aux manifestants ce qu'ils ne disaient pas.

Je pense à une fillette affublée d'une étoile jaune, dont on nous a dit qu'il s'agissait d'une étoile juive, puis qu'il s'agissait d'une ressemblance avec l'étoile juive, et patati et patata, et le ban et l'arrière-ban de la cuistrerie d'y aller de leurs protestations tartuffières. 

Mais vous connaissez mon mauvais esprit. Je m'en vais, donc, soumettre à tous ces pseudo-indignés quelques images d'archives.

Vous avez entendu parler des camps de concentration nazis ? Au sommet de l'organigramme desdits camps, il y avait les officiers de la Waffen-SS. Tout en bas, il y avait les déportés, et au milieu, comme exécuteurs des basses œuvres, il y avait les fameux Kapos

La preuve en images (la toute première est l’œuvre d'un déporté ; il en existe une autre version, exposée au mémorial israélien de Yad Vashem ; on y voit un déporté porteur de l'étoile jaune, tabassé par un kapo lui aussi porteur d'une étoile du même type.).

C'est ici que j'aurais bien aimé interroger ceux qui font mine de  s'offusquer de la présence d'une étoile jaune, associée à un croissant de lune, sur l'anorak d'une gamine, voire font mine de "vomir" devant ce qu'ils appellent "cet absolu scandale", pour avoir leur avis à propos des étoiles bien visibles sur les images qui suivent.



'Oberster' (= supérieur)... 'Lagerführer' (= superviseur pour tout le camp)

Celui qu'on aperçoit ci-dessus (responsable de l'ensemble des kapos du camp de concentration) est plutôt bien vêtu, en tout cas suffisamment pour supporter les rigueurs de l'hiver (polonais !!!), et plutôt bien nourri ; tout le contraire  du pauvre hère que l'on aperçoit ci-dessous.



Vous voulez que je vous dise ? Des kapos officiant sous les ordres des SS et prénommés Hichem, Mourad ou autres Moustapha, Hakim, Kofi, Mamadou..., je doute qu'il y en ait eu un seul à Auschwitz ou ailleurs dans ces fameux camps !

Et pour que les choses soient bien claires, lisez le témoignage de première main de quelqu'un qui a connu Auschwitz et ses kapos. 



 "combien ses capacités à exterminer les prisonniers étaient grandes...".


Question à mille Reichsmarks. Dans les films de Claude Lanzmann et lors des commémorations concernant la libération des fameux camps de concentration, on a pu apercevoir moult visages de "survivants"..., lesquels étaient (normalement) censés ressembler (au printemps de 1945) au mort vivant reproduit ci-dessus. Curieusement, ceux qui auraient dû survivre en premier, je veux parler des kapos, chaudement vêtus et bien nourris, ont tous disparu ! Ce déséquilibre dans la mortalité des Kapos et des "survivants" ne vous semble pas étrange ?!?!


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jeudi 7 novembre 2019

Sémantique de la désinformation #21


Épisode §21. Shoah toi-même !
 
(N. B.) Afin de compléter un précédent message, j'ai adressé à Mme le Garde des Sceaux le tweet reproduit ci-dessous.


Ah, juste pour rire ! (Moi, sur mes partitions, j'ai des dièses, pas des 'hashtags' ; n'importe quoi !)

Comme suite à un précédent épisode (cf. §18), consacré à Dieudonné, poursuivi - que dis-je ! persécuté - pour la nième fois devant une juridiction pénale pour avoir osé prononcer, dans une chanson, quelque chose du type de "c'est mon choix... ou chôha", il me semble utile de rappeler à mes lecteurs, que j'estime infiniment plus futés que les pauvres bougres qui traînent sur les réseaux dits sociaux, un certain nombre de choses peut-être inconnues d'eux-mêmes.


Stella G., le spectre blond de la Gestapo, avait livré des milliers de Juifs aux Nazis, tout en étant elle-même juive

Comme évoqué précédemment, nous savons, grâce à l'illustre universitaire qu'était Henri Meschonnic, que le terme hébraïque "shoah" renvoie à une catastrophe naturelle, ce qui fait que son importation dans la langue française, pour en faire la définition ultime du crime hitlérien, constitue l'un des plus consternants contre-sens et, partant, l'une des plus grotesques et des plus affligeantes impostures de l'histoire contemporaine.

On regrettera en passant que, du côté du Parquet, qui a requis une lourde peine (prison ferme) à l'encontre de Dieudonné M'bala M'bala, comme, en d'autres temps, un Jean-Baptiste Poquelin aurait pu être inquiété pour "délits" commis, sur scène, par Molière - comme quoi, il y a des cours du soir de culture générale qui se perdent ! - on n'ait pas pris le temps de consulter des spécialistes, en tout cas, des connaisseurs de la chose. On me dira toujours que l'illustre Meschonnic n'est plus de ce monde !

Et alors ? Serais-je tenté de vous rétorquer !

Il se trouve que moi, je n'ai pas le talent de linguiste de feu Meschonnic, ni même la connaissance de l'hébreu de feu mon père - lequel lisait la Torah dans le texte ! - ; il n'empêche que je compense ces lacunes par une grande appétence pour les archives, dont je remplis des disques durs entiers.

Or ne voilà-t-il pas qu'en inspectant mes archives, je suis retombé sur fameuse interview de Claude Lanzmann !

Claude Lanzmann, vous savez ? L'importateur dans la langue française du vocable "shoah". Un hurluberlu que, pour ma part, j'ai toujours tenu pour un escroc de grande envergure ! 

Claude Lanzmann, c'est l'homme qui vous interrogeait des "survivant(e)s" de ce qu'il appelait "l'indicible, l'innommable", comme preuves (lesdits survivants) qu'ils avaient échappé à un génocide.

Nul ne pense sérieusement à mettre en doute qu'il y ait eu des massacres de masse ici ou là (ici et là ! Cf. Oradour-sur-Glane) durant les années où l'hitlérisme s'est abattu sur l'Europe.

Le problème de Lanzmann, c'était sa méthode et son idéologie. 

La méthode : faire parler des témoins, notamment des "survivants", toujours juifs, comme preuve, précisément, qu'un génocide avait été commis sur... Mais sur qui, au fait ? Pas un témoin de Jéhovah (les fameux "Bibelforscher" évoqués par l'ancien chef du camp d'Auschwitz) ; pas un Tzigane, pas un communiste, pas un résistant..., cette façon de procéder relevant d'une attitude profondément idéologique.

L'idéologie : le génocide, façon Lanzmann (mais je n'oublie pas son alter ego Raul Hilberg), n'aurait concerné que des Juifs, pourtant les seuls apparemment à y avoir échappé, à en juger par le nombre de témoins bel et bien VIVANTS que Lanzmann avait conviés devant sa caméra. Chez Lanzmann (et Hilberg), la souffrance était juive et uniquement juive. Les autres ? Les autres ! Quels autres ?!

Entre nous, et soit dit entre parenthèses, lorsque vous voyez un veau ou un taureau sortir VIVANT d'un bâtiment, vous en déduisez que le bâtiment en question est un abattoir ? Il ne vous vient pas comme un doute ?

Le film Shoah est diffusé une première fois en France, sur la chaîne de télévision publique Antenne 2. Si j'ai bonne mémoire, la diffusion se déroule en deux temps, soit près de cinq heures à chaque fois. Il se trouve que je disposais alors, dans ma petite piaule, d'un téléviseur, et que j'ai visionné la totalité de cette chose.

Et je me souviens fort bien du malaise ressenti à l'époque devant cette... chose, ces témoins bien VIVANTS, et pas un Tzigane, pas un Communiste, pas un Résistant, pas un Témoin de Jéhovah...

J'imagine que le but de la "manip" concoctée par Jean-Pierre Elkabbach, patron de la télévision publique à l'époque, et son compère Lanzmann, fut d'asséner un gros coup de poing au plexus de l'ensemble des historiens, lesquels sont bel et bien restés baba devant cette chose...

Le fait est que, depuis lors, plus grand monde n'ose contester les élucubrations archi-grotesques du "Möchte-gern-Historiker" Lanzmann (en allemand : 'ich möchte gern' = j'aimerais bien... Je pense à cet extrait d'une chanson de Jacques Brel : 'ils veulent avoir l'air, mais ils n'ont pas l'air du tout !').

Près de dix heures d'horloge, et pas le moindre débat contradictoire ! Pourtant, à la même époque, il y avait sur Antenne 2 une émission fort renommée : Les Dossiers de l'écran, consistant en la projection d'un film, suivie d'un débat entre spécialistes. Lanzmann, lui, a échappé à tout débat contradictoire, jusqu'au fameux papier de feu Henri Meschonnic, venu dire, enfin, au monde, ce qu'il fallait retenir de cette suprême imposture que constituait la tentative d'importation dans le lexique français de ce terme impropre à la consommation et tiré de l'hébreu.

Mais au fait, pourquoi l'hébreu ?, allez-vous me demander.

Vous me demandez pourquoi l'hébreu ? Ce que vous pouvez être naïfs !

Le fait est que j'ai toujours adoré farfouiller dans les archives, ce qui m'a conduit à cette interview de Claude Lanzmann, dont j'extrais ce qui suit (Le Monde, 25 février 2005) :
Le mot "Shoah" s'est imposé à moi tout à la fin parce que, n'entendant pas l'hébreu, je n'en comprenais pas le sens, ce qui était encore une façon de ne pas nommer. Mais, pour ceux qui parlent l'hébreu, "Shoah" est tout aussi inadéquat. Le terme apparaît dans la Bible à plusieurs reprises. Il signifie "catastrophe", "destruction", "anéantissement", il peut s'agir d'un tremblement de terre ou d'un déluge. (...)
Quand Georges Cravenne, qui avait pris sur lui l'organisation de la première du film au Théâtre de l'Empire, m'a demandé quel était son titre, j'ai répondu : "Shoah".
- Qu'est-ce que cela veut dire ?
- Je ne sais pas, cela veut dire "Shoah".
- Mais il faut traduire, personne ne comprendra.
- C'est précisément ce que je veux, que personne ne comprenne." 

Mon père lisait la Torah, dans le texte, pas Claude Lanzmann, lequel ne manquait pas de toupet, à l'instar des cyniques qui s'assument, mais aussi des cuistres qui osent tout...

Ce mot, je ne sais pas ce qu'il veut dire ? Qu'importe ! Personne ne comprendra ? Et alors ? L'essentiel n'était-il pas ailleurs, à savoir que cela sonne hébreu, histoire d'accréditer la thèse d'un génocide exclusivement juif, thèse moult fois récusée par la totalité des historiens patentés, selon lesquels :

IL N'Y A JAMAIS EU DE TRAITEMENT SPÉCIAL RÉSERVÉ AUX SEULS JUIFS PAR LES NAZIS ENTRE 1939 ET 1945  !

En clair, ce qu'on appelle en anglais "the Uniqueness", entendez un sort particulier réservé aux juifs et à eux seuls par les nazis, a toujours été combattu par les (vrais !) historiens. Et à quoi reconnaît-on les vrais historiens ? C'est très simple ! Ce sont les seuls qui ne parlent jamais de "shoah" ni d'"holocauste" ! 

Par parenthèse, Auschwitz, un camp juif ? Pas du tout ! Un camp cosmopolite où s'entassaient toutes les nations de l'Europe occupée par les nazis. Seul groupe ayant été confiné, à Auschwitz, dans un secteur particulier : les Tziganes !

Il fallait, donc, contourner la difficulté, en inventant des euphémismes sous la forme de vocables tirés de l'hébreu, voire de la liturgie juive (cf. holocauste), histoire de dire, sans dire, mais tout en disant ! (1)

Par parenthèse, et c'est là qu'on est presque tenté de se rouler par terre, de rire : le représentant du parquet qui, lors du procès de Dieudonné M'bala M'bala, a requis de la prison ferme pour des propos tenus par un saltimbanque dans une chanson, avait l'air d'en savoir plus sur la signification du mot "Shoah" que Claude Lanzmann lui-même, ainsi qu'il ressort de la conversation évoquée plus haut.

Entre nous, vous n'êtes pas morts de rire ?!?! 


Citation
Dans Le Gai savoir de l’acteur, Dario Fo évoque la censure drastique qui pesait sur les comédiens au XVIIe siècle :

« Un débat sur la question a révélé qu’une censure drastique a été opérée par les jésuites au XVIIe siècle. Alors, sur injonction venue d’en haut, disparaissent le comique, le démon, l’ivrogne, la femme encombrante : tous les personnages, en somme, qui créent la provocation et la dialectique.

Le débat a presque tourné à la rixe, mais il en est sorti deux constatations claires et irréfutables. Le pouvoir, quel qu’il soit, craint par-dessus tout le rire, le sourire, le ricanement. Car l’éclat de rire révèle le sens critique, la fantaisie, l’intelligence, le refus de tout fanatisme. Dans l’échelle de l’évolution humaine, nous rencontrons d’abord l’homo faber puis l’homo sapiens, et enfin l’homo ridens. Le plus subtil, celui qu’il est difficile de soumettre et de tromper. L’autre constatation, c’est que quand il s’exprime, le petit peuple (il popolo minuto), les gens simples ne peuvent s’empêcher, même dans les histoires tragiques, d’introduire l’humour, le sarcasme, le paradoxe comique. »
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Petit supplément illustré (ou l'étrange affection d'Adolf Hitler pour une petite Juive)
 
 
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(1) Récit authentique

Un de mes neveux, élève dans un lycée de la région parisienne, me rend visite, un jour, et l'on parle de tout et de rien, lorsqu'il m'apprend qu'une grève risquait d'intervenir dans l'établissement, notamment dans sa classe, certains élèves en voulant au prof d'histoire-géo.

- Et pourquoi donc ? lui demandai-je.
- Parce qu'il veut faire un cours sur la Shoah, ce que certains élèves contestent. Ils ont même annoncé leur intention de quitter la salle si le prof insistait.
- Ben, tes collègues ont mille fois raison ! lui ai-je répondu.
- Mais, si on quitte la salle, on risque d'être punis !
- Et par qui ? Et pour quelle raison ?

Mon neveu me regarde tout en affichant un sourire en coin. Il faut dire qu'il connaissait mon passé de..., disons qu'il avait entendu parler des deux mois que j'avais passés (by the way, c'est mon père qui, en me rendant visite à la gendarmerie, m'a appris, avec des trémolos dans la voix : "Ben, tu as eu quinze ans !". J'avais zappé mon propre anniversaire !), avec trois autres comparses, dans les geôles d'une caserne de gendarmerie, quelque part en Afrique, pour cause de grève dure, laquelle avait entraîné la fermeture du lycée peu après le début du deuxième trimestre et pour le reste de l'année scolaire.

- Oui, mais, il nous faut des éléments pour argumenter !
- Ben, je vais t'en donner, des éléments, je veux dire UN élément ! Tu donneras ça à ton prof.

J'ai griffonné sur un bout de papier l'inscription "V-C. 1539" et le lui ai remis. Et c'est là qu'il me regarde en donnant l'impression de vouloir dire quelque chose ; mais il faut croire que le regard furibard que je lui ai lancé l'a dissuadé de me poser quelque question que ce soit. Deux heures plus tard, il me téléphone :

- Ben, Tonton, je ne savais pas ; on ne nous a jamais appris ça !
- Et on ne vous a jamais appris quoi ? lui demandé-je sur un air faussement naïf.
- Ben, Villers-Cotterêts !  
- Tu arrives bientôt en Fac, et c'est seulement maintenant que tu entends parler de l'Ordonnance de Villers-Cotterêts ?! Elle est belle, l'Éducation Nationale ! Maintenant, tu sais ce qu'il te reste à faire auprès de tes petits camarades et du prof.

Dois-je préciser que la nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre au sein de l'établissement ? Du reste, lorsqu'en entrant dans la classe, le prof d'histoire-géo a été interpellé par les élèves, la rumeur était déjà parvenue à ses oreilles depuis belle lurette.

Et selon vous, comment les choses se sont-elles dégoupillées ? Au fond, très simplement : ce fut le cours d'histoire le plus animé de l'année scolaire, aux dires de mon neveu. Bien évidemment, le prof n'a jamais évoqué cette fameuse "Shoah", les élèves ayant argué du fait que, conformément à la fameuse ordonnance d'août 1539, la langue administrative de la France était le Français (donc, pas l'hébreu !). Du coup, le prof, un peu déstabilisé quand même, ne s'est pas démonté, invitant les élèves à constituer des groupes de travail de manière à examiner à partir d'archives l'ensemble des forces qui se sont élevées contre le nazisme entre 1933 et 1945.

Pour mémoire : l'excellente thèse de Claudine Cardon-Hamet (à qui je reprocherais tout de même quelques concessions aux hystériques de... lorsqu'elle évoque, par exemple, la situation "centrale" d'Auschwitz dans ce que vous imaginez ! Il se trouve que nos "docteurs ès 'Shoah' et autres 'Holocauste'" oublient systématiquement d'évoquer le rôle CENTRAL, pour le coup, du conglomérat IG-FARBEN dans l'arsenal concentrationnaire nazi !).

Source





jeudi 6 juin 2019

6 juin 2019 : à propos d'un soixante-quinzième anniversaire


Dans notre rubrique "Memento"...

En ce 6 juin 2019, jour anniversaire du fameux D-Day (6 juin 1944), il va sans dire que nous allons avoir droit à la cohorte des cérémonies commémoratives officielles, où l'on fera profusion de déclarations enflammées du genre "plus jamais ça !", déclarations dont on se doute bien que leurs auteurs n'y croient pas trop eux-mêmes... Voyez les ventes d'armes et les guerres qu'on entretient ici ou là. Car la guerre, c'est bon pour le business !

Ajoutez à cela cette attitude particulièrement cynique consistant à passer sous silence le rôle décisif de l'Armée Rouge dans la défaite d'Hitler, et vous aurez une idée du sérieux à accorder aux cérémonies commémoratives évoquées plus haut.

Le fait est que - et je me surprends à radoter - la bataille qui a enclenché l'écroulement du nazisme n'a pas eu lieu sur les plages normandes en juin 1944 mais bien plus tôt (1941-1943), en territoire soviétique, notamment à Stalingrad.

Et, comme je l'ai déjà évoqué ici même (mais la pédagogie, c'est aussi une affaire de répétition, n'est-ce pas ?), les premières colonnes de soldats de la Wehrmacht, faits prisonniers, sont apparues en Union Soviétique et nulle part ailleurs.

Autre détail essentiel, généralement occulté par les (mauvais) historiens : la déroute d'Hitler sur le front russe n'est pas seulement militaire, mais essentiellement (géo)stratégique. En effet, l'Allemagne (privée de colonies, donc de matières premières essentielles) était à court de carburant, et c'est précisément pour mettre la main sur les champs pétrolifères du Caucase qu'Hitler viole le pacte signé avec Staline. Dès lors, la déroute sur le front russe fait que l'appareil militaro-industriel nazi en est réduit à produire du carburant de synthèse tiré du charbon (mais aussi du caoutchouc artificiel ; cf. le complexe industriel de IG-Farben à Auschwitz), ce dernier ne lui permettant que de couvrir la moitié de ses énormes besoins. C'est ainsi que, faute de carburant, les troupes nazies se sont retrouvées littéralement "encalminées" un peu partout, avec des chars et des camions plantés en rase campagne, sans parler des navires, des sous-marins et des avions ! 

Déjà cité sur ce blog, le grand-père d'une copine allemande, qui m'avouait, un jour, mezza voce : "Hätten wir nur genug Benzin gehabt, so hätte wohl der Krieg weitere zehn Jahre gedauert!" (Si seulement nous avions eu assez de carburant, la guerre aurait duré dix bonnes années de plus !)

Stalingrad, février 1943 - Reddition du Generalfeldmarschall Friedrich Paulus

Stalingrad - Soldats de la Wehrmacht faits prisonniers

Fantassin de l'Armée Rouge tenant en respect deux soldats de la Wehrmacht
  


Kaum zu glauben! Just incredible! À peine croyable ! Les Etats-Unis n'auraient eu aucun scrupule à soutenir le camp (quel qu'il fût) en position de perdre la guerre (... and that way let them kill as many as possible!).
Soit dit en passant, le problème, avec certains "historiens", c'est qu'ils ne travaillent pas toujours avec professionnalisme, ou alors manquent-ils simplement de courage. Le fait est que l'opinion que j'exprime plus haut se retrouve amplement partagée au sein même des Etats-Unis. Voyez ce qu'en pense le Moon of Alabama... 



D-Day And The Myth Of A U.S. Victory
Each D-Day anniversary the same question comes up. Who defeated Germany and its allies? The answer is, without any doubt, the Soviet Union. 
But after decades of western propaganda the claims that the U.S. defeated the Reich has taken over many minds. Polls show that such propaganda works. More than half of the French people now believe that the U.S. contributed the most to the defeat of Germany. (...) 
The U.S. lost 411.000 people due to World war II, Great Britain lost 450,000, Germany some 7 million and the Soviet Union more than 20 million.  
Many people think that the Soviet Union, now "the Russians", were always the bad guys and that Germany was a loyal ally during that war…

Le Jour J et le mythe d’une victoire américaine
À chaque anniversaire du jour J, la même question se pose. Qui a vaincu l'Allemagne et ses alliés ? La réponse est sans aucun doute l'Union soviétique. 
Mais après des décennies de propagande occidentale, l’affirmation selon laquelle ce sont les États-Unis qui ont vaincu le Reich a envahi de nombreux esprits. Les sondages montrent que cette propagande fonctionne toujours. Plus de la moitié des Français croient maintenant que ce sont les États-Unis qui ont le plus contribué à la défaite de l'Allemagne (nazie). (...)

Les États-Unis ont perdu 411 000 personnes lors de la Seconde Guerre mondiale ; la Grande-Bretagne en a perdues 450 000, l’Allemagne environ 7 millions et l’Union soviétique plus de 20 millions. 
Beaucoup de gens pensent que l'Union soviétique, on dit maintenant "les Russes", ont toujours été les méchants et que l'Allemagne a été un allié fidèle pendant cette guerre. 

Lectures : 01 - 02 - (Nota bene : même si je trouve B.V. souvent agaçant, je tiens à rester honnête, donc, je le cite volontiers...) - 03 - 04 - 05 - 06 - 07 - 08