Révision du 31 mars 2021
En guise de préambule, trois lectures : 01 - 02 - 03
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Un camp de concentration nazi, quelque part en Lettonie. Comme exécuteurs des basses œuvres de la Waffen SS - qui dirigeait tous les camps de concentration stricto sensu - il y avait les indispensables garde-chiourme : les Kapos. Celui-ci est le chef des kapos du camp. Sur sa poitrine, une étoile caractéristique... |
Rudolf Tessler:
"Keiner der Kapos hatte einen Sinn von Moral. Wenn sie ihn einmal
hatten, dann war er längst vorbei. Das einzige was sie hatten, war ihr
Machtstatus. Für einen Blockältesten war klar, dass er eine Reihe Leute
für sich arbeiten ließ. Das bedeutete natürlich, dass er diese Leute
unterstützen musste. Wie machte er das. Er benutzte das Essen. (...) Der Blockälteste hatte die Kontrolle
über die Kessel mit der Suppe und seine Verteilung. Er nahm das Maß mit
dem Schöpflöffel. Wenn er ein bisschen weniger in die Schale eines
Häftlings gab, war mehr für seine Untergebenen übrig. So spielte er
seine Macht aus und das war die Macht über Leben und Tod."
"Aucun des kapos n'avait la
moindre conscience morale, et à supposer qu'ils en aient eu une, un
jour, elle s'était évaporée depuis belle lurette. La seule chose
dont ils aient eu conscience était la détention d'un pouvoir. Il
était clair pour un "ancien de bloc" qu'il avait un
certain nombre de personnes travaillant pour lui ; il en
découlait bien sûr qu'il devait soutenir ces gens. Comment le
faisait-il ? Il utilisait la nourriture. (...) L'"ancien du bloc" ("Blockältester" = doyen (pas forcément en âge) du baraquement où les déportés étaient entassés.) contrôlait la soupe contenue dans une
bouilloire et sa distribution. Il prenait la mesure avec une louche.
S'il en mettait un peu moins dans le bol d'un prisonnier, il en
restait un peu plus pour ses subordonnés. C'est ainsi qu'il jouait de son
pouvoir et c'était un pouvoir de vie et de mort."
Autre univers concentrationnaire : Lien
Soit dit en passant, l'auteur de ce texte est fils de pasteur (probablement le seul hébraïsant au Sud du Sahara, Éthiopie/Falashas et Afrique du Sud exceptées). La Bible, vous savez ? Deux prières par jour (matin et soir) avec lecture de l'Ancien et du Nouveau Testaments + le catéchisme + l'école du dimanche..., soit entre 6 (je savais déjà lire) et dix-sept ans, année du BAC.
La Licra annonce réfléchir à une
action en justice à l'encontre d'Houria Bouteldja, ancienne
porte-parole du Parti des indigènes de la République, après la
publication de son texte au sujet de l'origine israélienne de Miss
Provence, April Benayoun. La ligue contre le racisme et
l'antisémitisme (Licra) fait savoir sur Twitter le 29 décembre son
intention éventuelle de saisir la justice à propos d'un texte
d'Houria Bouteldja, fondatrice et ancienne porte-parole du Parti des
indigènes de la République (PIR) : «Nous examinons l’opportunité
de saisir la justice du texte d’Houria Bouteldja d’abord publié
sur Mediapart avant d’être retiré puis repris par le site de
l’UJFP. Car, à supposer l’infraction pénale établie, on ne
peut pas être antisémite innocemment.»
By the way, soit dit en passant, j'observe que ce papier, encore à l'état de brouillon, est régulièrement visité. Pourquoi pas ? (Normalement, on a dépassé le stade du brouillon ! ☺)
Sinon, en guise de hors-d’œuvre, je vous offre ceci : Jakubowicz est un patronyme polonais/slave, pas sémite, tout le contraire de Bouteldja, patronyme berbère, 100% sémite. C'est comme ça. Autant dire que berbère/arabe + antisémite, c'est un oxymore ; juste impossible !
Fin de l'avertissement
L'article de Houria Bouteldja, vulgairement évincé du blog de Mediapart et fort heureusement hébergé par le site du mouvement dit Union Juive Française pour la Paix est un long papier de près de 1900 mots pour 11400 signes.
Par parenthèse, si je peux le commenter ici, sur mon propre blog, je ne comprends pas très bien pourquoi Bouteldja ne disposerait pas de son propre éditeur d'articles ! J'observe simplement que l'éditeur Blogger, filiale de Google, me permet d'avoir des lecteurs dans le monde entier, moyennant un traducteur intégré.
Le texte de Bouteldja est précédé de cette déclaration liminaire de l'UJFP :
Nous publions ce texte d’Houria Bouteldja, initialement publié sur
Médiapart avant d’être dépublié, car il ne respecte pas la Charte de
participation. Nous ne comprenons pas les raisons de ce qui apparaît
être une censure. Médiapart a-t-il cédé à la polémique initiée par
Gilles Clavreul, ex DILCRAH et grand pourfendeur devant l’Eternel de
l’antiracisme politique ? A-t-il feint, comme Clavreul, de ne pas
comprendre le propos de HB et de lui faire dire autre chose ?
La Commission communication externe pour la Coordination de l’UJFP le 26 décembre 2020
Rappelons, en passant, une réalité que d'aucuns semblent vouloir reléguer aux oubliettes, à savoir que la France est (encore) un État de droit, par ailleurs signataire de la Convention Européenne des Droits de l'Homme couronnée par la création de la Cour Européenne ad hoc (CEDH).
Il se trouve que la liberté d'expression figure en très bonne place dans les différentes conventions internationales sur les Droits Humains, dont la fameuse Déclaration Universelle des Droits de l'Homme (1948), dont je me contenterai de citer un extrait du préambule :
Considérant que les États Membres se sont engagés à assurer, en
coopération avec l'Organisation des Nations Unies, le respect universel
et effectif des droits de l'homme et des libertés fondamentales.
J'ai choisi d'analyser le texte de Houria Bouteldja en plusieurs épisodes. Pour commencer, je pense y avoir identifié trois sections, que j'évoquerai successivement, moyennant des mises en exergue numérotées.
I. To be or not to be a Tatar!"L’anti-tatarisme
des Palestiniens (1a)
(et des banlieues) (1b) n’existe pas – À propos de Miss
Provence et de l’antisémitisme (le vrai). (Source)
Imaginons (2) :
La Palestine n’a pas été colonisée
par des populations se réclamant du judaïsme mais par des Tatars
(3a) qui se réclament (pourquoi pas ?) du tatarisme.
Ce n’est pas Herzl (3b) qui écrit
« l’État des Juifs » en 1896 mais un Tatar.
Les participants au premier congrès
sioniste (3c) à Bâle qui a lieu en 1897 ne sont pas des Juifs mais des
Tatars (3d).
La déclaration Balfour écrite par le
Ministre des affaires étrangères anglais, le 2 novembre 1917, n’est
pas adressée à Lionel Walter Rothschild en tant que principal
financier du mouvement sioniste mais à un Tatar (3e).
Les premiers colons, plus connus sous
le nom des « amants de Sion » (1880), ne sont pas Juifs
mais Tatars (3f).
Les premiers mouvements de colonisation
de masse après 1905 ? Des Tatars (3g) !
Enfin, la dernière grande vague de
colons qui déferle après le génocide nazi (après avoir été
interdite d’entrée aux Etats-Unis) n’est pas juive mais tatare (3h).
Bref, si le sionisme avait en théorie
et en pratique, été, porté et réalisé par des Tatars (3i), les
Palestiniens (1a) auraient probablement développé une forme
d’anti-tatarisme (3j) que feu Maxime Rodinson aurait appelé un
« racisme de guerre » ou Albert Memmi un « racisme
édenté » (« édenté » ne signifiant pas
« inoffensif » car ce « racisme » peut
blesser ou même tuer mais pas avec les moyens et la logistique
fournis par un Etat). « Racisme » que les Français,
oublieux, connaissent bien, eux qui avaient affublé l’ennemi
allemand des injures aussi sympathiques que « Boches »,
« Chleuhs », « Frisés »…
Mais le fait est là : les Tatars
(4a) n’ont jamais colonisé la Palestine. Par conséquent,
l’anti-tatarisme (4b) des Palestiniens (1a) n’existe pas. En revanche, leur
anti-israélisme (5a) qui se confond parfois avec ce que l’on pourrait
appeler un anti juifisme (5b), lui existe bel et bien. Il exprime la haine
ou le ressentiment du colonisé envers son colonisateur. Et en
l’occurrence, le colonisateur de la Palestine s’identifie comme
juif (5c). Ce faisant, même s’il accapare indument le signifiant
« juif » et qu’il le rend consubstantiel du projet
sioniste (5d), il reste le premier responsable de cette prise d’otage (6)
réalisée au profit d’Israël et au détriment du judaïsme (et
ou) de la judéité. A partir de là, tout est question de rapports
de force (7). Nous savons en effet, que les Juifs sionistes (8a) ne sont pas
seuls responsables de l’existence du fait israélien (et de
loin !). Les parrains (8b) impérialistes, britanniques, français,
étatsuniens ou évangéliques sont à la fois plus puissants et plus
nombreux que les Juifs sionistes. Il n’en demeure pas moins que la
puissance occidentale, avec la complicité de ces derniers, a réussi
à faire de l’amalgame entre Juifs et Israël, une réalité au
grand dam des Juifs anti ou a-sionistes et de la communauté des
anticolonialistes." (8c)
Mon analyse
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Des enfants. Nom du camp de concentration ?
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Commençons
par dire que j'ai pris du plaisir à lire ce papier, que j'ai trouvé
plutôt drôle. Dès lors, je comprends qu'une petite escouade de
ringards, pour la plupart ne maîtrisant pas la langue française,
n'aient rien trouvé de mieux à faire que d'envisager de se
précipiter sous les robes des magistrats. Voilà nos magistrats
devant se muer précipitamment en spécialistes du rattrapage scolaire, rubrique : "Le français pour les nuls".
Hilarant, non !?
1.
Palestiniens
Je vous avoue que l'association des "palestiniens"
et des "banlieues", dans le titre, m'a un peu intrigué,
surtout la seconde mention (banlieue), sur laquelle nous reviendrons.
2.
Imaginons
L'exposé
de Bouteldja commence ainsi par une fiction. J'avoue avoir trouvé ce
passage assez drôle, surtout parce qu'on sent qu'on est bien au-delà
d'un premier degré !
En
ce qui concerne les Palestiniens, dans sa fiction, Boultedja estime
que : "Si le sionisme avait en théorie et en pratique, été,
porté et réalisé par des Tatars, les Palestiniens auraient
probablement développé une forme d’anti-tatarisme que feu Maxime
Rodinson aurait appelé un « racisme de guerre »".
Je
dirais plutôt "xénophobie de guerre". Quel "racisme"
y aurait-il dans boche, chleuh ou frisé,
s'agissant de termes visant des semblables, physiquement parlant ? Il
y aurait probablement une nuance dans "gringo", terme
tantôt neutre, tantôt péjoratif, par lequel les "latinos"
désignent les Américains blancs, notamment ceux de l'hémisphère
nord, voire les étrangers en général.
Dans
un autre contexte, "Ntu" et "Inuit",
entre autres vocables, veulent dire "Homme". En
clair, "ba-ntu" (pluriel de "ntu") et "inuit"
veulent dire "nous les hommes". Par voie de
conséquence, ou l'on était dans le groupe des "nous", ou
l'on était dans le groupe des "pas nous". La "xéno-typie"
était née, qui permettait à un groupe humain de se distinguer des
autres groupes, au point de considérer que celui qui n'est pas
"nous", n'est pas un homme, une femme, un humain, le tout
sans la moindre connotation désobligeante : cette forme de
"xéno-typie" n'est pas du racisme.
Le
fait est qu'à partir du moment où les seuls hommes connus de nous sont
"nous-mêmes", il ne faut pas s'étonner que Ntu et
Inuit, parmi d'autres, considèrent, dans un premier temps,
que tout ce qui n'est pas "eux" n'est pas "humain",
jusqu'à ce qu'ils réalisent qu'il existe d'autres humains
qu'ego.
Là-dessus
vient se greffer la question de la guerre, de l'esclavage et de la
coercition imposée par un "pas nous", qu'il a bien fallu
désigner d'un terme (plus ou moins) péjoratif, sans oublier
l'inévitable racisme. D'où la xéno-phobie. C'est ainsi qu'on a eu
chleuh, frisé, boche, bamboula, niakoué, youpin, rital, gringo,
toubaab, négro, chinetoque, etc. Au Rwanda, l'équivalent de "gringo" est "muzungu" (pron. mouzoungou).
Il
suffit de se promener dans la France profonde pour y apprécier les
avis, souvent négatifs, des provinciaux à l'égard des parisiens.
Ne parlons même pas des hordes de hooligans se
tabassant régulièrement à proximité des stades de football, au point que des
cars de supporters doivent être souvent escortés par la police ou
la gendarmerie ! Un des exemples les plus remarquables en matière de "xénophobie de guerre" (sportive) nous est fourni par l'antagonisme viscéral opposant les supporters de trois équipes de football de la même ville : Istambul, à savoir Galatasaray, Besiktas et Fenerbahçe. Ils vivent dans la même ville, se côtoient parfois dans les mêmes quartiers voire immeubles, mais le jour d'un match, c'est presque la guerre !
3.
Variations sur un thème
3a.
La Palestine n’a pas été colonisée par des populations se
réclamant du judaïsme mais par des Tatars.
Ce n’est
pas Herzl (3b) qui écrit « l’État des Juifs » en 1896
mais un Tatar.
Les
participants au premier congrès sioniste (3c) à Bâle qui a lieu en
1897 ne sont pas des Juifs mais des Tatars (3d).
La
déclaration Balfour écrite par le Ministre des affaires étrangères
anglais, le 2 novembre 1917, n’est pas adressée à Lionel Walter
Rothschild en tant que principal financier du mouvement sioniste mais
à un Tatar (3e).
Les
premiers colons, plus connus sous le nom des « amants de
sions » (1880), ne sont pas Juifs mais Tatars (3f).
Les
premiers mouvements de colonisation de masse après 1905 ? Des
Tatars (3g) !
Enfin, la
dernière grande vague de colons qui déferle après le génocide
nazi (après avoir été interdite d’entrée aux États-Unis) n’est
pas juive mais tatare (3h).
Bref,
si le sionisme avait, en théorie et en pratique, été porté et
réalisé par des Tatars (3i), les Palestiniens auraient probablement
développé une forme d’anti-tatarisme (3j).
L'auteure se lance, donc, dans une série de suppositions, se rattachant, toutes, à un même thème : la colonisation de la Palestine, laquelle aurait pu être le fait des Tatars.
On
avait, donc, droit à une invasion fictive (au conditionnel) de la
Palestine par des Tatars. Voilà qui justifiait un recours au dictionnaire encyclopédique.
1. Relatif aux tribus nomades
vivant autrefois en Mongolie, puis à l'ensemble des populations
turques mahométanes et mongoles qui envahirent la Russie au xiiies.
sous le commandement de Gengis Khan (v. tartare).
2. Relatif aux habitants ou aux
régions de Russie occupées par les Tatars et plus spécialement à
la région nommée Tatarie, Tatarstan ou République Nationale
autonome des Tatares et à une partie de la population de la
République de Crimée (fondue avec la République d'Ukraine en
1954).
Deux syllabes, avec une finale en "ar" ! À vrai dire, à ce moment de la lecture, j'ai instinctivement pensé à un autre groupe, basé non loin des Tatars, à ceci près que Bouteldja avait bien pris soin d'entamer sa démonstration par un "Imaginons...".
Et, au sein de cette fiction, on a eu droit à une série d'éléments factuels : Herzl, l'État des Juifs, un congrès sioniste, la fort inopportune Déclaration Balfour, intervenant en violation totale du droit des peuples, l'inévitable Lord Rothschild, parrain de l'illégal, illégitime, voire criminel - cf. les attentats de l'Irgoun et de la Haganah - mouvement sioniste, les Amants de Sion, une arrivée massive en Palestine de migrants juifs rejetés par les États-Unis au sortir de la seconde guerre mondiale, etc., toutes choses rigoureusement authentiques, à ceci près que Bouteldja a délibérément tourné le dos à la mythologie voyant le peuple hébreu expulsé de la Terre Promise durant l'occupation romaine et partant par monts et par vaux dans une longue pérégrination de près de deux mille ans, baptisée "diaspora".
Bien évidemment, les théoriciens de cette diaspora considèreront - mais ils auront tort ! - les arrivées de Juifs en Palestine, dans la première moitié du 20ème siècle, comme la fin de ladite pérégrination, le peuple hébreu autrefois spolié de sa terre s'en retournant dans son berceau naturel sur les bords du Jourdain. Le fait est que cette théorie est fausse, la Bible des Juifs et des Chrétiens n'étant pas un manuel d'histoire !
4-5. Fin de la fiction
Les Tatars
(4a) n’ont jamais colonisé la Palestine ; du coup, l’anti-tatarisme (4b) des Palestiniens (1a) n’existe pas. En revanche, leur
anti-israélisme (5a) qui se confond parfois avec ce que l’on pourrait
appeler un anti juifisme (5b), lui, existe bel et bien. Il exprime la haine
ou le ressentiment du colonisé envers son colonisateur. Et en
l’occurrence, le colonisateur de la Palestine s’identifie comme
juif (5c).
Entre nous, existe-t-il une seule personne sensée, susceptible de contester cette présentation de la réalité palestinienne ? Tant en Israël même que dans lesdits Territoires Occupés, la ségrégation pratiquée par la puissance régnante et occupante ne se fait-elle pas selon l'appartenance ou non au groupe "Juif" ? Dans ce cas, nous serions nombreux à avoir mal écouté les discours des dirigeants actuels de l'État israélien, à commencer par le toujours premier ministre Benjamin Mileikovsky (son vrai nom), comme nous serions tout aussi nombreux à ne pas entendre les protestations, en Israël même, des défenseurs de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme !
Et quand une organisation bien sous tous rapports - sauf auprès du lobby sioniste - comme B'tselem voit en Israël un régime d'apartheid, pourquoi ne les croirions-nous pas ?
Par parenthèse, le judaïsme de l'État
israélien est bien toujours adepte de la Loi du Talion, ainsi que
nous l'ont montré les innombrables destructions de maisons
appartenant aux familles de Palestiniens suspects d'avoir commis des
attentats ?
Et pourquoi diable la revendication de
ce même principe du Talion serait-elle interdite aux Palestiniens,
ledit principe ayant visiblement été emprunté par la Bible au Code
d'Hammourabi ?
Les premières traces de la loi du
talion ont été trouvées dans le Code d'Hammourabi, recueil de lois
du roi de Babylone qui a régné entre 1792 et 1750 avant JC. Elles
disaient : "Si quelqu'un a crevé l’œil d'un homme libre, on
lui crèvera l’œil ; si quelqu'un a cassé une dent d'un homme
libre, on lui cassera une dent..." (source).
Et en l’occurrence, le
colonisateur de la Palestine s’identifie comme juif (5c). Entre
nous, y en a-t-il (en France et ailleurs) que le terme colonisateur
dérange ? Et en quoi ce terme dérangerait-il des gens, en France ?
5-6. Prise d'otage
Ce faisant, même s’il accapare
indument le signifiant « juif » et qu’il le rend
consubstantiel du projet sioniste (5d), il reste le premier
responsable de cette prise d’otage (6) réalisée au profit
d’Israël et au détriment du judaïsme (et ou) de la judéité.
Je vous avoue que j'ai trouvé ce
passage - pour employer une métaphore, c'est le cœur même du
réacteur - juste admirable, ce qui rend la démonstration de
Bouteldja on ne peut plus imparable, hormis pour quelques illettrés
et autres analphabètes peu au fait des subtilités de la langue
française !
Petite parenthèse et retour en
arrière. J'évoquais plus haut un terme en deux syllabes avec une
finale en "ar". Tout le monde aura reconnu les "khazars"
?
Le fait est que si la Palestine n'a
jamais été colonisée par les Tatars, elle l'a bel et bien été
par des Khazars, des Juifs d'Europe d'ascendance germano-slave ou
slavo-germanique, et dont aucun(e) ne descendait d'Abraham, quoi
qu'ils et elles pensassent !
Alliés de l’empire byzantin
orthodoxe et en butte aux volontés expansionnistes des Arabes
musulmans, les chefs khazars vont se convertir à la religion des
tribus d’Israël. Un choix pour le moins surprenant de la part de
ces redoutables nomades de la steppe, mais rationnel d'un point de
vue géopolitique...
Se convertir au judaïsme présentait
pour les Khazars un intérêt évident : préserver leur
indépendance tout en entrant dans le monde des religions
monothéistes et des grands empires sédentaires ! En
effet, s’ils avaient adopté la foi chrétienne, ils seraient
entrés dans la sphère d’influence byzantine. Devenir musulmans
était une option encore moins envisageable puisque le califat était
un ennemi de toujours. (Source)
Il se trouve que la petite clique
organisée autour de Chaim Weizmann (premier président de l'État
d'Israël) et financée, notamment, par Lord Rothschild, n'avait que peu
de références religieuses, le projet sioniste n'ayant rien à voir
avec la Torah.
Or, pour des raisons purement
tactiques, une droite en perdition en a été réduite à s’accoquiner
avec des partis religieux, voire ultra-religieux, au point que
d'authentiques mécréants en ont été réduits à clamer haut et fort
une judéité de façade, voire frelatée, judéité qui leur est
contestée par de nombreux juifs, et non des moindres !
Voilà des lustres que des Juifs
authentiques contestent jusqu'à la légitimité même de l'État
d'Israël, un État magouillé par une mafia rassemblée autour de
Lord Rothschild, mafia initialement et structurellement a-religieuse,
voire anti-religieuse, le sionisme étant tout sauf un mouvement
religieux. Par la suite, Irgoun et Haganah ont eu recours aux bombes
; des villages entiers ont été rasés, dans le cadre de ce que les
Palestiniens ont baptisé Naqba.
Autant dire que, contrairement à ce
qu'un ramassis d'escrocs s'épuisent à vouloir nous faire avaler, la
frontière ne passe pas entre Juifs et Arabes, ni entre Juifs et
Musulmans, mais bien entre, d'une part, des criminels et des
bourreaux se réclamant d'un suprémacisme juif (historiquement parlant, le premier des suprémacismes !) qu'ils tireraient de
la Torah, mais par pure effraction et, d'autre part, les vrais
connaisseurs de la Torah ainsi que les victimes innocentes des
bourreaux sus-mentionnés.
Et voilà comment on en est arrivé à
voir une ONG comme B'Tselem ranger son propre gouvernement dans la
catégorie des régimes d'apartheid, tandis que d'anciens conscrits
de l'armée s'organisaient au sein du mouvement protestataire
Breaking the Silence.
7-8. Rapports
de force
... À partir de là, tout est question de rapports
de force (7). Les Juifs sionistes (8a) ne sont pas
seuls responsables de l’existence du fait israélien... Les parrains (8b) impérialistes, britanniques, français,
étatsuniens ou évangéliques sont à la fois plus puissants et plus
nombreux que les Juifs sionistes...
Il n’en demeure pas moins que la
puissance occidentale, avec la complicité de ces derniers, a réussi
à faire de l’amalgame entre Juifs et Israël, une réalité au
grand dam des Juifs anti ou a-sionistes et de la communauté des
anticolonialistes (8c).
Un raisonnement imparable, tant il est limpide. L'évidence même. Et pourtant, un quarteron d'idiots du village font mine de ne pas avoir compris. Les pauvres !
Il faut dire que l'amalgame entre "juifs" et "Israël" a été méthodiquement bâti par la clique mafieuse constituée majoritairement de Khazars et évoquée plus haut. De fait, pour brouiller les pistes, fallait-il absolument conserver ces patronymes un peu trop slaves, trop germaniques, en clair, trop exotiques ?
Voilà qui vous explique pourquoi Israël est certainement le pays du monde dont les dirigeants historiques ont le plus souvent changé de patronyme, en bons faussaires qu'ils étaient/sont.
J'évoquais précédemment le cas du faux Netanyahou mais vrai Mileikovsky, pâle imitateur (son père en tout cas !) de bien plus prestigieux que lui. Citons David Grün (vert en allemand), devenu Ben Gourion ; le grand terroriste Avram Stern ou Avraham Shtern (étoile en allemand/yiddish), alias Yair ; un autre grand terroriste : Mieczysław Biegun, devenu Menahem Begin ; encore un grand terroriste : Icchak Jaziernicki, devenu Yitzhak Shamir ; nous avons encore Ariel Scheinermann/Sharon, Yitzhak Rubitzov/Rabin, Golda Mabovitch, devenue Meirson, puis Meir, sans oublier Szymon Perski/Peres et Ehud Brog/Barak, pour nous en tenir aux plus illustres de ces faussaires. Parce qu'il y a fort à parier que la liste des pseudos est bien plus longue que ce qui précède. (Lire)
On rappellera que Moshe Dayan n'a pas eu besoin de changer de patronyme. Normal : c'était un "sabra" !
Nous savons, bien évidemment, que les artistes ont coutume d'arborer des pseudos, histoire de distinguer le personnage public de la personne privée soucieuse de préserver son intimité familiale. Mais ici, il s'agit de tout autre chose : afficher, sans la moindre vergogne, une judéité de façade pratiquée ici - comment ne pas le souligner - par des quidams venus, tous, des antipodes de la Palestine, Chaim Weizmann étant une des rares exceptions à la règle.
Et c'est probablement parce que, dans le camp même des Juifs, certains se sont sentis mortifiés par le cynisme de ces contrefacteurs germano-slaves soucieux de s'attribuer une filiation abrahamique usurpée, que des personnalités particulièrement intègres ont décidé de dénoncer la supercherie.
Faut-il rappeler à certains neuneus que les critiques les plus virulentes à l'égard de l'apartheid israélien émanent de la société israélienne elle-même, voire des juifs les plus orthodoxes, comme on peut le voir sur les images affichées plus haut ?
Par ailleurs, c'est parce qu'ils connaissent les textes que les plus traditionalistes des juifs contestent l'idée même d'un État (et pourquoi un État, au fait, concept inexistant dans la Bible ?) israélien car créé sous les bombes des terroristes et non sur la base d'une volonté divine comme annoncé dans les "Saintes Écritures".
Autant dire que le papier de Houria
Bouteldja a suscité chez plein de cuistres et autres petits et
grands escrocs des poussées d'urticaire, tout simplement parce qu'elle a mis
le doigt sur l'essentiel, tout en donnant l'impression de ne pas trop y
toucher...
Imaginons ! Hé ben, non, justement !
Lecture utile
De notre point de vue, ce
qui est le plus important, c'est le fait que les conditions sont
réunies pour que ces explosions de violence se produisent encore et
encore, et que même s'il n'y a pas de pic, comme cela a été le cas
ces dernières semaines, la violence des colons est l'un des faits
les plus fondamentaux de la vie en Cisjordanie pour les Palestiniens.
Il s'agit d'une politique de l'État. Elle est sanctionnée par
l'État et soutenue par l'État".
From our perspective,
what’s more important is the fact that the conditions are set for
these violent outbursts to occur again and again, and that even if
there isn’t a peak, as there has been in recent weeks, settler
violence is one of the most fundamental facts of life in the West
Bank for Palestinians. This is state policy. It’s sanctioned by the
state and backed by the state (Source).”
(12 mars 2021)
II. Les malheurs d'une miss berbère
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Image retouchée en 3D et partiellement floutée
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"Maintenant que le mal est fait, s’il
faut accorder un titre de victime à Miss Provence (9), c’est moins
d’être celle d’un antisémitisme des quartiers (1b) que celle d’un
amalgame entretenu par les sionistes eux-mêmes et intégré par une
grande partie de l’opinion (8c).
Il ne fait cependant pas de doute que
certains tweets incriminés sont indiscutablement antisémites (10a) :
« Tonton Hitler, t’as oublié d’exterminer Miss Provence »
ou alors « Comment on fait pour voter contre une miss, je vote
contre la juive (10b) ».
Tandis que d’autres ne sont
qu’anti-israéliens (comme ils auraient été anti-Afrikaners à
l’époque de l’Apartheid) : « Miss Provence j’arrive
pas à la saquer depuis qu’elle a dit qu’elle était
israélienne » ou « Miss Provence, elle est israélienne,
qu’elle dégage ! » (11a)
Tout ceci amène plusieurs remarques
qui s’articulent et se complètent :
1/ Dans le prolongement de mes
précédentes divagations sur l’anti-tatarisme des Palestiniens, la
haine ou le racisme envers les Tatars n’existe pas non plus chez
les indigènes vivant dans l’hexagone (1b). Vous pouvez toujours
chercher, vous ne le trouverez pas. En revanche, vous trouverez plus
probablement :
chez
les moins politisés, un anti-juifisme (5b) confus, à mi-chemin entre
l’antisémitisme gaulois (fruit de leur grande intégration) et
l’anti-israélisme (fruit de leur spontanéité anticoloniale). On
comprendra ici, qu’on ne voit pas trop comment éviter l’amalgame
Israélien = juif quand c’est le mouvement sioniste lui-même qui a
rempli le signifiant israélien du signifiant juif et que celui-ci
est entretenu par nos appareils idéologiques d’Etat et par la
plupart de nos médias.
chez
les plus politisés, un antisionisme (11a) assumé qui lui relève d’une
compréhension parfaite des enjeux coloniaux et qui combat l’amalgame
juif = sioniste = colon (11b).
2/ On peut toujours faire de la morale,
prendre ses grands airs outragés et vilipender (ses !?) (ces) malfrats
d’antisémites de banlieue (1b) mais l’antisémitisme tout comme le
colonialisme ne se combattent pas avec une posture de curé mais avec
de la politique (12a). D’abord en rétablissant la vérité (12b) : Miss
Provence n’est pas responsable de l’identité de son père (cela
a été rappelé à juste titre) mais (13a) elle est responsable de la
sienne et elle ne peut se présenter publiquement sans mesurer ce que
l’identité israélienne (13b) représente pour des millions de
Palestiniens expulsés et occupés comme elle ne peut pas ignorer
comment Israël participe du désordre et de la déstabilisation du
monde arabe depuis sa création. Oui, elle porte un fardeau dont elle
n’est pas responsable mais comme Sartre le rappelle, elle jouit de
sa liberté pleine et entière. Elle peut donc être la fille d’un
israélien (13c) et se positionner contre le fait colonial israélien (13d). Car
on ne peut pas être Israélien innocemment. En revanche, si
elle faisait le choix de la lutte anticoloniale, elle peut être
certaine que le mouvement décolonial lui ouvrirait grand les bras." (13d)
Mon analyse
Nous avons donc eu, le 20 décembre 2020, sur TF1, chaîne de la télévision française, le concours annuel visant à désigner la Miss France de l'année 2021.
Il se trouve que TF1 est une chaîne que je ne regarde pour ainsi dire que durant moins d'une heure par an, autant dire quasiment jamais, et ce, depuis sa scandaleuse privatisation (une forfaiture !) par Chirac et Léotard en 1986. En clair, je ne regarde rien, pas même l'élection de Miss France. Seulement voilà, j'en ai entendu parler.
Le fait est que Miss Provence s'est classée deuxième, ce qui veut dire qu'elle est montée très haut ! Dans ces conditions, il est où, le problème ?
Le problème est qu'à un moment donné du concours, ladite miss Provence se serait reconnu des accointances israéliennes, "rapport à son père", pour parler comme le citoyen lambda, ce qui aurait irrité plus d'un téléspectateur, déclenchant une vague "miss-provençophobe" sur les réseaux sociaux.
Et c'est ainsi que de bonnes âmes on cru devoir attribuer la défaite de miss Provence à une cabale "antisémite" et, forcément, "nauséabonde", rappelant de "sombres heures de l'histoire", selon le souverain poncif bien connu. Sur ce intervient le papier "controversé" de Houria Bouteldja.
Et pourquoi ne pas le dire ? En examinant les portraits des deux finalistes, j'avoue tout de go que j'aurais certainement voté - de visu - pour Miss Provence. De visu, parce que, bien entendu, il n'y a pas que le physique, si j'en crois le règlement du concours. Les filles doivent aussi faire preuve d'éloquence, voire disposer d'un minimum de QI, raison pour laquelle elles doivent se soumettre à un petit questionnaire oral.
La question que je me suis posée a été de savoir à quel moment Miss Provence a évoqué sa filiation avec un ressortissant israélien. En début ou en toute fin de parcours ?
En début de parcours ? Cela voudrait dire que la polémique ne l'a nullement empêchée de monter très haut, passant très près de la victoire. Autant dire qu'on aura eu beaucoup de bruit pour pas grand chose.
En fin de parcours ? Et là, on est quand même en droit de se demander pourquoi elle a fait cette révélation à un moment aussi crucial !
...
s’il faut accorder un titre
de victime à Miss Provence
(9), c’est moins d’être celle d’un antisémitisme
des quartiers
(1b) que celle d’un amalgame entretenu par les sionistes eux-mêmes
et intégré par une grande partie de l’opinion (8c).
Là, je dois dire que j'ai comme un réflexe pavlovien : je suis absolument allergique aux vocables "antisémitisme" et "antisémite", dès lors que je défie quiconque - docteur ès lettres de préférence, spécialiste de sémantique - de me donner une définition simple, claire et non biaisée de ce que ces mots signifient, sachant qu'il n'existe pas de religion sémitique mais DES langues sémitiques au sein desquelles l'hébreu est largement minoritaire, la plus parlée étant l'arabe. Autant dire que le paragraphe ci-dessus ne m'intéresse pas.
Quant aux remarques "nauséabondes" sur les réseaux sociaux, évoquant Hitler, April Benayoum a-t-elle jamais dit qu'elle fût juive ? Et y a-t-il encore des gens pour s'étonner des insanités que des gogos planqués derrière un "pseudo" (voir plus haut, à propos du mésusage des "pseudos" !) sont capables de proférer ?
Il ne fait
cependant pas de doute que certains tweets incriminés sont
indiscutablement antisémites (10a) : « Tonton Hitler,
t’as oublié d’exterminer Miss Provence » ou alors
« Comment on fait pour voter contre une miss, je vote contre la
juive (10b) ».
Reste
l'évocation des "quartiers", euphémisme cher à Fadela Amara, secrétaire
d'État en son temps. Par-là, il faut (sous)entendre "quartiers
populaires où s'entassent préférentiellement des Français "issus de
l'immigration"", comme on dit à la télé.
Tandis que
d’autres ne sont qu’anti-israéliens (comme ils auraient
été anti-Afrikaners à l’époque de l’Apartheid)... (11a)
(...)
... la haine ou le racisme envers les Tatars n’existe
pas non plus chez les indigènes vivant dans l’hexagone (1b)... En revanche,
vous trouverez plus probablement :
chez
les moins politisés, un anti-juifisme
(5b) confus, à mi-chemin entre l’antisémitisme
gaulois (fruit de leur grande intégration) et l’anti-israélisme
(fruit de leur spontanéité anticoloniale). On comprendra ici, qu’on
ne voit pas trop comment éviter l’amalgame Israélien = juif quand
c’est le mouvement sioniste lui-même qui a rempli le signifiant
israélien du signifiant juif et que celui-ci est entretenu par nos
appareils idéologiques d’Etat et par la plupart de nos médias.
chez
les plus politisés, un antisionisme (11a) assumé qui lui relève
d’une compréhension parfaite des enjeux coloniaux et qui combat
l’amalgame juif = sioniste = colon
(11b).
Soit dit en passant, ladite Miss Provence a révélé au public qu'elle avait un père israélien ? Soit !
Là
où je ne suis pas tout à fait d'accord, sur un premier point, avec Bouteldja, c'est sur sa
lecture du signifiant "israélien". Pour regarder souvent ARTE.TV,
j'attire mes lecteurs et lectrices sur une série en cours sur cette
chaîne européenne, consacrée à des monuments religieux. Le fait est que
l'épisode sur Jérusalem est venu rappeler aux téléspectateurs (croyants) que cette
ville est au moins "trois fois sainte" : juive, chrétienne, musulmane,
l'entité chrétienne étant, elle-même composée de grecs orthodoxes,
d'arméniens, sans oublier le géo-tropisme que la ville (siège agréé par
tous les dogmes, du tombeau du Christ) exerce sur toutes les autres
obédiences du christianisme : catholiques, protestants...
Autant
dire qu'"israélien" ne veut pas nécessairement dire "juif", ainsi que
Bouteldja l'a fort justement suggéré dans la première partie de sa démonstration, en dénonçant l'amalgame volontairement et insidieusement instillé par la mouvance sioniste initiatrice du projet de colonisation de la Palestine.
Dans ces conditions, qu'est-ce qui nous dit que le père de Miss Provence est nécessairement "juif", voire sioniste ?
Bien sûr, comment éviter l'amalgame "israélien = juif". Certes. Comment l'éviter, dans un premier temps ! Parce qu'après réflexion, le père en question pourrait fort bien être chrétien, musulman, agnostique !
Qui se souvient des sœurs Alma et Lila Lévy ? Exclues de leur lycée pour port de signes "ostentatoires" d'appartenance religieuse. Et les deux sœurs étaient ... musulmanes. Comme preuve qu'on peut porter un patronyme on ne peut plus "juif" et être d'une tout autre confession !
Et pourquoi diable un israélien ne serait pas chrétien, musulman, communiste, bouddhiste ? On sait qu'il y a une forte colonie israélienne à... Goa, enclave portugaise en territoire indien.
Nom : Adjani, prénoms : Isabelle et Yasmina. Cette comédienne française a hérité du patronyme de son père. On suppose que le principal prénom, chrétien, est dû à la mère (allemande). Autant dire que la probabilité qu'Isabelle Adjani ait adopté la religion supposée du père - l'islam - est très faible !
Voilà qui rend les choses assez compliquées avec notre Miss Provence. Par ailleurs, qui nous dit que le père en question n'est pas un antisioniste ? N'ayant pas regardé l'émission, je ne sais pas trop ce que cette demoiselle a vraiment déclaré, mais il y a fort à parier qu'elle ne s'est pas étendue sur les orientations politiques ou idéologiques de son père. Il n'empêche que nous savons à quel point la société israélienne est divisée sur une multitude de sujets (ex. la guerre des juifs orthodoxes pour imposer leur vision rigoriste du shabbat.).
Il y a un second point de divergence qui me sépare de Bouteldja, lorsqu'elle évoque les quartiers, et les indigènes vivant dans l’hexagone (1b).
... On peut
toujours faire de la morale, prendre ses grands airs outragés et
vilipender (ses !?) (ces) malfrats
d’antisémites de banlieue (1b) mais
l’antisémitisme tout comme le colonialisme ne se combattent pas
avec une posture de curé mais avec de la politique (12a).
Pourquoi diable ces "antisémites" présumés seraient-ils basés dans les banlieues ? Là-dessus, les éléments de contestation ne manquent pas. Pour ma part, j'en verrais trois.
1. Paraboles et ADSL. Professeur à domicile durant mes études, et pas mal d'années après, je suis souvent entré dans des foyers de sujets "issus de l'immigration", notamment maghrébine. Le fait est que les Indiens, Turcs, Pakistanais, Marocains, Algériens, Tunisiens... regardent très peu la télévision française. Tout le monde regarde la télévision du pays d'origine. Il est facile de vérifier que c'est dans les banlieues et autres quartiers populaires qu'on a vu apparaître les plus grandes concentrations d'antennes paraboliques de réception satellitaire, les satellites les plus recherchés s'appelant Turksat, Arabsat...
Avec le développement du numérique, les paraboles ont été progressivement supplantées par la fibre, avec les fameuses "boxes" (Free, Orange, Bouygues...). Le fait est que la télévision s'est mondialisée. Pour ma part, sur ma "box", les chaînes en arabe occupent la deuxième place en nombre, derrière le chinois, mais devant l'anglais ! De fait, la télévision numérique - je n'oublie pas l'Internet - est en train de faire de la langue arabe un puissant vecteur d'unification culturelle par-delà les frontières.
En visitant des familles, j'ai pu souvent vérifier que bien des gens connaissaient mieux le temps qu'il allait faire, le lendemain, à Tanger, Agadir ou Babel-Oued qu'à Mantes-la-Jolie, Sartrouville ou Sarcelles !
J'en déduis que la proportion de spectateurs issus de l'immigration attirés par les programmes de TF1 est très réduite. Ce n'est, donc, pas de ce côté qu'il faut aller chercher le gros des vociférateurs contre Miss Provence.
2. L'invasion du numérique. Quiconque fréquente certaines catégories de jeunes sait que leur principale source d'images est désormais le téléphone portable, suivi de l'ordinateur, deux instruments qui vous libèrent du sempiternel programme affiché sur le téléviseur du salon.
Autant dire que j'estime très faible la probabilité que des jeunes des quartiers populaires consacrent une soirée entière à regarder un interminable concours sur TF1 au lieu de regarder du sport, jouer à des jeux en ligne ou télécharger des vidéos.
3. Benayoum : un patronyme berbère
Je suis en mesure d'affirmer que, dès les premières minutes de l'émission, 95 à 98% des Maghrébins ayant suivi la fameuse soirée des Miss France sur TF1 ont très vite compris que ladite Miss Provence n'était pas musulmane. Parce que les rares musulmanes participant à ce concours viennent de Mayotte. Pour ma part, j'ai souvent entendu Geneviève de Fontenay, patronne historique du Comité Miss France, se plaindre de l'absence de jeunes filles originaires du Maghreb parmi les candidates.
Et là, on a une Benayoum. Seulement voilà, il y a de petits détails qui ne trompent pas, qui font que moi, qui ne suis pas d'origine nord-africaine, j'ai vite exclu l'hypothèse que Mlle Benayoum, toute berbère qu'elle fût, eût des origines musulmanes.
Elle se serait appelée Samira, Latifa Benayoum, voire Ben Ayoum... Le fait est que le détachement de la particule "Ben" est plus fréquent chez les musulmans que chez les juifs : Ben Attar/Benattar, Ben Amar/Benamar.
Il y a des cas où le doute n'est pas permis : les Bensoussan, Benezra, Benchetrit, Benoliel sont presque toujours juifs. Avec les Benkemoun, il y a toujours un doute, que le prénom vient souvent lever, même si certains prénoms cultivent l'ambigüité : Inès, Samia, Sonia, Nada, Nadia, Rania...
Et puis, entre nous, April aurait pu évoquer les attaches nord-africaines (peut-être anciennes mais toujours réelles) de sa famille. L'a-t-elle fait ? Assurément non. Si elle a choisi d'évoquer la filière israélienne, c'est certainement en toute connaissance de cause.
Fort de ma petite expérience de la chose, je puis affirmer que 98 % des Maghrébins qui étaient devant leur télé cette soirée-là ont vite compris qu'April Benayoum n'était pas musulmane. Ce qui veut dire que le soi-disant "boycott" venu des quartiers populaires, à forte concentration musulmane, aurait dû intervenir très tôt, dans la mesure où ces populations ont, très tôt, acté de la judéïté plus que probable de la demoiselle.
Par conséquent, s'il y avait dû y avoir une vague d'"anti-juifisme" de la part de ces populations de banlieue, cette vague aurait été déclenchée dès l'apparition de cette jeune fille à l'écran. Or, ce n'est pas ce qui s'est produit, dès lors que la bronca sur les réseaux sociaux n'est apparue - apparemment - qu'après quelle a révélé les accointances israéliennes de son père.
Voilà qui me permet de dédouaner les populations d'origine musulmane et berbère du soupçon qui pèse sur elles en la matière, ce qui, du coup, m'amène à m'inscrire en faux contre la thèse défendue par Bouteldja : la banlieue musulmane et "indigène" n'est en rien responsable des malheurs de Mlle Benayoum, tout simplement parce qu'elle n'avait nullement besoin de la confidence sur le père et Israël pour s'enflammer, ayant senti, très tôt, qu'il y avait peu de probabilité que Miss Provence fût musulmane. Et par voie de conséquence...
J'en déduis que l'écrasante majorité des critiques contre Miss Provence provenaient de quidams non berbères, voire non musulmans, essentiellement des anti-israéliens, à défaut d'être des anti-sionistes, question de culture politique et historique, ainsi que formulé par Houria Bouteldja.
Cela dit, April Benayoum n'est pas une adolescente. À son âge, je suppose qu'elle a entrepris des études supérieures. Ce n'est donc pas une oie blanche : elle connaît le monde, sait ce que le vocable "Israël" peut susciter dans l'esprit de bien des gens. Et puis, elle a choisi d'afficher les accointances israéliennes de son père. Elle aurait pu en rajouter sur ses propres accointances berbères/Nord Africaines - les Benayoum ou Ben Ayoum étant d'authentiques berbères -, ce qu'elle s'est bien gardée de faire, opérant, donc, un choix délibéré.
Ce qui amène une question : hormis l'hypothèse de la nunucherie, qu'est-ce qui a bien pu inciter notre Miss Provence à se tirer un tel boulet de canon dans le pied ?
Là-dessus, j'ai ma petite idée (*) ! Le fait est que si elle n'est pas nunuche, alors elle savait parfaitement ce qu'elle faisait. C'est précisément ce que rappelle Bouteldja, sur un ton plutôt compassionnel, qui a néanmoins échappé à quelques crétins ou illettrés !
... l’antisémitisme
tout comme le colonialisme, ne se combattent pas avec une posture de
curé mais avec de la politique (12a). D’abord
en rétablissant la vérité (12b) : Miss Provence n’est
pas responsable de l’identité de son père (cela a été
rappelé à juste titre) mais (13a) elle est
responsable de la sienne et elle ne peut se présenter
publiquement sans mesurer ce que l’identité
israélienne (13b) représente pour des millions de
Palestiniens expulsés et occupés comme elle ne peut pas ignorer
comment Israël participe du désordre et de la déstabilisation du
monde arabe depuis sa création. (...)
Oui, elle porte un
fardeau dont elle n’est pas responsable mais comme Sartre le
rappelle, elle jouit de sa liberté pleine et entière. Elle peut
donc être la fille d’un israélien
(13c) et se positionner contre le fait
colonial israélien (13d). Car on ne peut pas être Israélien
innocemment. En revanche, si elle faisait le choix de la lutte
anticoloniale, elle peut être certaine que le
mouvement décolonial lui ouvrirait grand les bras."
(13d)
C'est pourtant clair, non !?
On est prêt(e)s à lui ouvrir grand les bras...
Et dire qu'il s'est trouvé des gogos, assez sots et assez stupides, pour y voir de l'"antisémitisme" !
26 mars 2021
Citation : "Attentive à ce que chacun puisse s'exprimer librement...". Signé Anne Hidalgo, maire de Paris.
Euh,
c'est destiné à Houria Bouteldja, que des cuistres menacent de
traîner devant les tribunaux ? Euh, non, pas du tout, mon bon
monsieur ! C'est destiné à Rachel Khan, que personne ne
menace d'une procédure juridictionnelle !
III. L'éternelle antienne sur le "douze poids, douze mesures" ou : "mais au fait, qui sont les vrais édentés ?"
Suite et fin du texte de Houria Bouteldja :
3/ Si l’opinion outragée tient
vraiment à maintenir une conscience forte des horreurs de
l’antisémitisme, qu’elle laisse s’épanouir le mouvement
antisioniste pour lequel l’amalgame juif/sioniste est un drame
historique au lieu de le criminaliser (ce que Macron s’apprête à
faire).(14a) Rappelons que les Juifs bundistes d’avant guerre étaient
majoritairement antisionistes (comme par exemple Marek Edelman,
survivant de l’insurrection du ghetto de Varsovie). C’est cette
mise à l’index qui permet à de nouvelles formes d’antisémitisme (14b)
de se déployer et qui sapent les fondements d’une vraie lutte
décoloniale car la vertu de l’antisionisme c’est précisément
qu’il conteste et combat toute tentative de confondre une identité
religieuse ou culturelle (être juif) avec une identité politique
(être sioniste) (14c). Mais peut-être « l’opinion outragée »
ne fait-elle que jouer un rôle dans une grande pièce de théâtre,
et que, dans le script, la question juive est au mieux une question
subsidiaire au pire un prétexte douteux dans un grand jeu de dupes ?
4/ Les belles âmes de droite et
d’extrême droite, telles Renaud Muselier, Aurore Bergé, Christian
Estrosi ou Eric Ciotti qui se sont émues des attaques antisémites à
l’encontre de Miss Provence mais aussi ces autres grandes
consciences du gouvernement comme Gérald Darmanin qui s’est dit
« profondément choqué » de ce qui arrivait à Miss
Provence et qui a affirmé que « les services de police et de
gendarmerie sont mobilisés », se sont faites plutôt discrètes
quand, au moment de l’exhumation, il y a quelques jours d’une
vidéo diffusée deux mois plus tôt et passée complètement
inaperçue jusqu’alors, Rokhaya Diallo (15a) (au moins aussi célèbre
que Miss Provence) se faisait insulter sur l’antenne de Sud Radio :
"Mme Diallo
se plaint de la France, elle se plaint des Blancs. Je rappelle
qu’elle est journaliste, elle a des awards, elle a un master, mais
ça elle le doit à l’ouverture d’esprit de notre éducation et
de notre pays, parce que Mme Diallo, elle n’aurait pas
bénéficié de tout ce que donne la France, il y a de fortes chances
qu’elle serait en Afrique avec 30 kg de plus, 15 gosses en train de
piler le mil par terre et d’attendre que Monsieur lui donne son
tour entre les 4 autres épouses."
En deux temps, trois mouvements, la
Ministre déléguée à la citoyenneté, Marlène Schiappa adressait
au procureur un signalement « sur la base de l’article 40 du
code de procédure pénale, qui impose à toute autorité publique de
signaler une infraction dont elle a connaissance ». Pas en
faveur de Rokhaya Diallo, je vous rassure, mais en faveur de Miss
Provence. Pour Diallo, elle s’est contentée d’intervenir sur le
fil de discussion de la militante (alors qu’elle aurait pu écrire
son propre post) l’assurant de tout son « soutien face à ces
propos racistes ». Pour être honnête, il faut reconnaître
que le scandale a quand même poussé des personnalités comme
Jacques Attali à exprimer sa consternation ou à Roselyne Bachelot
de saisir le CSA. Il n’en reste pas moins que l’antisémitisme à
la fois supposé et réel visant Miss Provence a défrayé la
chronique s’imposant ainsi dans les grandes chaines télé tandis
que la négrophobie (15b) bien avérée visant Rokhaya Diallo a été
largement moins commentée.
Faire de l’antisémitisme un scandale
national et minimiser la négrophobie est dans les faits pire que le
fameux « deux poids deux mesures » qu’on sort à toutes
les occasions. C’est même pire que l’expression d’un
philosémitisme douteux. C’est dans les faits, organiser la guerre
entre les « racisés » juifs et indigènes, pointer et
livrer les Juifs à la vindicte indigène (16) (précisément l’expérience
que vient de vivre Miss Provence) tout en rendant invisibles les
causes profondes du racisme structurel dont l’antisémitisme et la
négrophobie sont inséparables.
5/
En vérité, le principal n’est même pas là. Le 16 décembre
dernier, une résolution était proposée aux Nations Unies :
« Combattre la glorification du nazisme, du néo-nazisme et
autres pratiques qui contribuent à des formes contemporaines de
racisme, de discriminations raciales, de xénophobie liée à
l’intolérance ». La résolution a été rejetée par les
États-Unis et l’Ukraine. Je souligne : Les
États-Unis ont rejeté la résolution qui proposait de combattre le
nazisme. Le bloc occidental s’est abstenu.
Je souligne : Il s’est abstenu de
soutenir une résolution pour combattre le nazisme.
(17a) La liste en est stupéfiante.
Seuls les pays du sud ont voté pour. On est d’accord, ni vous, ni
moi n’avons entendu le chœur des pleureurs assermentés ?
Ainsi, avec le conflit Ukraine/Russie
en toile de fond, nous pouvons en déduire au moins deux choses :
D’abord, que les puissances occidentales n’hésitent pas à
sacrifier leurs grands idéaux, incluant la condamnation du
néo-nazisme, quand leurs grands intérêts sont en jeu, ce qui n’est
rien d’autre qu’un blanc seing sinistre donné à son expansion.
Ce n’est évidemment pas si étonnant que ça mais il est vrai que
faire tomber les masques sans scrupules ni pudeur est le signe d’un
délitement historique de la bonne conscience blanche. Ensuite, que
la plupart des pays du Sud (Amérique Latine, Afrique et Monde arabe)
que l’Occident accable de tous les vices ont massivement voté
pour. Certes, l’enjeu néo-nazi ne concerne pas ces pays (ce qui
dit quelque chose d’important sur eux) mais cela démontre par
contraste où se situe géopolitiquement le danger fasciste (17b). Une
belle occasion de voir d’où vient réellement le risque de retour
aux années trente et surtout d’identifier les milieux qui, lorsque
les fachos prendront le pouvoir, auront la possibilité matérielle
« d’affréter des trains » :
Les « antisémites édentés »
de banlieues (1b)(16b) qui s’attaquent bêtement à Miss Provence ? Ou
bien des pouvoirs d’État démocratiquement élus ?
Mon commentaire :
"au lieu de le criminaliser (ce que Macron s’apprête à
faire)"(14a)
"C’est cette
mise à l’index qui permet à de nouvelles formes d’antisémitisme." (14b)
"toute tentative de confondre une identité
religieuse ou culturelle (être juif) avec une identité politique
(être sioniste)" (14c)
"Ce que Macron s'apprête à faire ?", associer dans la même condamnation "antisémitisme" et "antisionisme". J'ai déjà exprimé plus haut mon rejet du vocable "antisémitisme", que j'estime utilisé à mauvais escient et relever de l'usurpation d'identité.
Sinon, on parie combien que celui que j'appelle "le monarque élu" ne va pas courir le risque de se couvrir de ridicule en se prenant pour le lexicographe qu'il n'est pas. Pas plus qu'il n'est historien ! Le sionisme est un courant politique daté (en gros, début 20ème siècle) et géo-localisé (un hold-up sur la Palestine avec la complicité plus ou moins passive de la SDN et de la puissance occupante, le Royaume-Uni).
1. Rokhaya Diallo (15a)... la négrophobie (15b) bien avérée visant Rokhaya Diallo a été
largement moins commentée...
Il est vrai que le cas de Rokhaya Diallo est emblématique du "x poids x mesures" qui semble être la marque de fabrique du Landerneau politico-médiatique.
2. organiser la guerre
entre les « racisés » juifs et indigènes, pointer et
livrer les Juifs à la vindicte indigène (16)
On en reparle à la fin ?
3. Le bloc occidental s’est abstenu.
Je souligne : Il s’est abstenu de
soutenir une résolution pour combattre le nazisme.
(17a) ... mais cela démontre par
contraste où se situe géopolitiquement le danger fasciste (17b)
Et voilà qu'à l'occasion d'un vote à l'ONU, les grandes donneuses de leçons que sont les puissances occidentales, soit rejettent la résolution condamnant le (néo)nazisme, soit s'abstiennent !
Il est vrai qu'il n'y a pas si longtemps, en Ukraine notamment, la maladie de l'ingérence a conduit les États-Unis à soutenir un mouvement anti-russe au sein duquel les néo-nazis figuraient en bonne place. Et personne n'imagine les laquais européens des États-Unis prendre ouvertement position contre leur suzerain ! D'où l'abstention.
Ce qui nous mène à l'interrogation finale :
... qui, lorsque
les fachos prendront le pouvoir, auront (aura) la possibilité matérielle
« d’affréter des trains » :
Les « antisémites édentés »
de banlieues (1b)(16b) qui s’attaquent bêtement à Miss Provence ? Ou
bien des pouvoirs d’État démocratiquement élus ?
Dans cette dernière section, Bouteldja revisite les arguments développés tout au long de son "papier", et dont je persiste à contester certaines formulations, dans la mesure où l'antagonisme, voire l'ostracisme manifestés à l'égard de la berbère April Benayoum ne viennent pas nécessairement de ceux que Bouteldja appelle "les indigènes des cités".
Mais il y a plus intéressant, s'agissant des "édentés". Bouteldja pense qu'il s'agit des "indigènes des cités", mais moi, je suis d'un tout autre avis.
Prenez ces sbires omniprésents sur les media (un medium, des media) audiovisuels français. Je n'ai pas besoin de les citer, ils et elles se reconnaîtront : éditorialistes, consultants, journalistes..., c'est simple : vous allumez votre téléviseur et, sur les chaînes dites d'info, vous êtes certain(e) de tomber sur un, deux, trois... vingt de ces quidams. Leur consigne semble être : "occuper le terrain médiatique, matin, midi et soir" !
Et pour quel résultat ? je vous le demande !
À entendre ces cuistres, une gourgandine inculte et mal élevée a le droit de mettre son doigt dans le c... du prophète des musulmans. "Liberté d'expression !", "droit au blasphème !" ont-ils clamé en chœur.
29 mars 2021
Propos repris du quotidien israélien Haaretz du 17 novembre, dans un
portrait-interview-fleuve, où l'on relève des phrases qui ont choqué.
« On nous dit que l'équipe de France [de football] est
black-blanc-beur... En fait, aujourd'hui, elle est black-black-black, ce
qui fait ricaner toute l'Europe. » (Source)
Pas un procureur n'a été saisi et n'a ouvert d'information judiciaire contre le dénommé Alain Finkielkraut. Il est vrai que ces propos infâmes ont été tenus devant un organe de presse israélien.
Mais
quand une Bouteldja commente un évènement médiatique qu'elle n'a pas
provoqué, voilà que nos grands donneurs de leçons et autres pharisiens se précipitent sous les robes des
magistrats.
À croire qu'ils aimeraient - suprême contradiction - faire revenir la France aux heures putrides de la Kommandantur et des Gauleiter ! Et il y en a que ça étonne ? Voyez le vote à l'ONU sur le nazisme !
Et si je les traite de cuistres, c'est précisément parce que, chez eux, tout sonne faux, leur principal carburant étant le mensonge. Et c'est à coups de mensonges qu'ils ont tenté de museler le meilleur humoriste de France : Dieudonné, le tout sans succès.
Dans
ces conditions, on ne voit pas très bien comment ils réussiraient avec
Bouteldja que, pour ma part, j'estime bien plus coriace
intellectuellement que le saltimbanque franco-camerounais.
Nous avons eu droit, tout récemment, aux divagations d'un mauvais professeur de philosophie, dont la diatribe a été largement amplifiée dans les media. Il était question de la ville de Trappes (Yvelines).
Argument n° 1 de cet affabulateur : il n'y aurait pas à Trappes de salons de coiffure mixtes. Admettons que ce soit vrai. Et alors ? Faut-il rappeler à ce pauvre prof qu'en espagnol, salon de coiffure pour dames se dit perruquería, tandis qu'un salon de coiffure pour hommes est une barbería. Il suffit, par conséquent, d'aller en Espagne pour se convaincre que les salons de coiffure "genrés" ou "sexués" ne sont pas une invention "islamiste" !
Argument n°2 de notre affabulateur : à cause des islamistes, les juifs ont déserté la ville de Trappes. Argument entendu cent fois, notamment à propos de la Seine-Saint-Denis. Et c'est là que j'inviterais volontiers le sieur Didier Lemaire à visiter un quartier de Paris dont deux boutiques sur trois étaient, autrefois, tenues par des juifs venus d'Afrique du Nord : Belleville. Mais la remarque vaut pour Ménilmontant, le Sentier...
Belleville, aujourd'hui, ressemble à ça.
Rendez-vous compte : à Belleville, même l'américain MacDonalds s'est mis aux Kanji !
Il va maintenant falloir que ce médiocre professeur de philosophie qu'est Didier Lemaire, ainsi que d'autres cuistres de son acabit, nous expliquent quels sont donc ces méchants islamistes responsables de la désertion des juifs de leurs anciens fiefs parisiens !
Et, pendant ce temps, chez les indigènes de la banlieue, comme dirait Bouteldja, on siffle la Marseillaise au Stade de France. Jacques Chirac, président de la République, en a fait l'amère expérience. Le fait est que les sifflets ont retenti à plus d'une occasion, notamment lors de matches entre la France et des équipes nord-africaines. (Source)
Y a-t-il une explication à ce comportement anti-français, venant de jeunes qui, contrairement à la majorité de leurs parents, étaient nés en France et avaient un passeport français ?
Le comportement de ces jeunes gens issus de l'immigration nord-africaine, envers l'hymne du pays dont ils détenaient la nationalité, me semble bien plus problématique que la bronca brouillonne des anonymes ayant empoisonné la dernière élection Miss France.
Cela dit, ce sentiment vindicatif et anti-français existe bel et bien, et ce qui devrait tout particulièrement interpeler la "volaille qui fait l'opinion", c'est le fait que ces jeunes soient des citoyens français, détenteurs du droit de vote.
Le droit de vote pour des millions d'électeurs potentiels, conscients de la force de frappe que leur confère le bulletin de vote !
Édentés ? Vous êtes sûr(e)s ?
Le fait est que si ces faux ou ex-édentés de la banlieue prennent conscience de leurs atouts, notamment sur le plan électoral, alors leur mobilisation lors d'une grande élection, disons une présidentielle, par exemple, pourrait ruiner plus d'une carrière d'apparatchik.
Et au final, quels sont les vrais édentés, dans toute cette affaire ?
(*) Une des raisons de ma profonde allergie pour le mariage : on s'amourache d'une fille, et il faut se farcir toute la smala ! Ma copine avait dû insister lourdement, et longtemps, avant de me convaincre d'aller rendre visite à sa famille. Père médecin-chef protestant, mère chirurgienne-dentiste ashkénaze. Grande villa sur les hauteurs d'une capitale régionale. Quand on arrive chez les parents, la mère est en pleurs. Qu'est-ce qui se passe ?
Il se passe que, le matin même, un attentat anti-israélien avait eu lieu en Palestine occupée. Voilà qui avait incité cette femme à passer toute une après-midi au téléphone à se répandre en pleurs et lamentations sur le mode : "Mais pourquoi nous en veulent-ils à ce point alors que nous ne voulons que faire la paix avec les Arabes !" Au bout d'un moment, je tire ma copine par le bras et lui demande gentiment si ce manège est fréquent. Elle se fend la poire et me rétorque : "Mais t'as encore rien vu, mon brave !".
Ce jour-là, j'ai su que cette femme ne serait jamais ma belle-mère !
Revenons à notre charmante miss Provence. On parie combien qu'elle a dû être bombardée d'appels de toute la smala, sur le mode : "Dis, April, surtout n'oublie pas de citer Israël à un moment ou un autre." ?
Ma main au feu qu'April a subi des pressions amicales et néanmoins lourdingues de la part d'une bonne partie de la famille et qu'aujourd'hui, elle se mord les doigts jusqu'au sang d'avoir été aussi nunuche. Et dire qu'après l'élection, elle aurait eu droit à des dizaines d'interviews, qui lui auraient permis d'évoquer jusqu'à plus soif ses accointances israéliennes.
Pauvre mademoiselle Benayoum, si jolie et si nunuche !
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