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mardi 19 mars 2019

Memento : retour sur une infâmie internationale portant un nom : Bush


Vous connaissez la nouvelle ? Il paraît que George Bush, le prédécesseur de Barack Obama, est mort.

- Mais monsieur, va-t-on me rétorquer, vous vous trompez ! C'est le père, George Bush, qui est mort ; le fils, George W. Bush, est bel et bien vivant !

Vivant, enfin, si l'on peut dire. Il semble que celui qui était le président des États-Unis, en ce début de mars 2003, a disparu des tablettes, après s'être converti à la... peinture. Bien évidemment, après deux mandats, il ne saurait être question pour lui de se porter candidat pour la Maison Blanche. Le fait est que ses dernières apparitions publiques ont eu lieu lors de deux obsèques : celles de sa mère, d'abord, celles de son père, ensuite. À part ça, la famille Bush comptait encore un rejeton impliqué dans la politique : Jeb, gouverneur de Floride, lequel a été balayé avec d'autres lors des dernières primaires républicaines qui virent Donald Trump l'emporter au final.

Exit, donc, la famille Bush. Vous parlez d'une déconfiture !

Mais j'en entends qui se demandent pour quelle raison je me mets, tout d'un coup, à évoquer cette calamiteuse famille de politiciens américains.

La raison ? Un peu de mémoire et de hasard.

Mars 2003, ça vous rappelle quelque chose ? Oui ? Non ? 

Pour ma part, j'avoue que ça m'avait un peu échappé - je veux parler de la date exacte -, et puis, tout récemment, autant dire ce matin, je fais un peu le ménage chez moi, au milieu d'une montagne d'imprimés en tous genres, lorsque je suis tombé sur ce qui suit : une coupure de presse collectée au temps où je lisais (achetais) encore le journal, je veux dire certains journaux...

Un des auteurs concernés par les articles qui suivent s'appelle Bruno Tertrais et passait, il n'y a pas si longtemps que ça, pour un de ces experts en relations internationales et stratégiques que le monde entier "nous" envie. Mais il y a aussi l'essayiste Guy Sorman, qui n'hésite pas à "vendre la mèche" (la guerre va se faire pour le bénéfice d'Israël), sans oublier un éditorial à l'eau tiède de Yves Thréard, bien dans la droite ligne du quotidien de la famille Dassault.

On appréciera, en passant, ce constat que l'on doit à un... Commissaire aux Droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, qui nous livre cette expertise : L'histoire de l'Europe démontre à l'envi combien la confrontation armée fut nécessaire pour la survie des nations libres. Ça ne s'invente pas, n'est-ce pas ? Il est vrai que notre homme se rattrape un peu plus loin, n'étant pas dupe des bienfaits supposés des guerres néo-coloniales ou des néo-guerres coloniales, c'est selon. En attendant, il démontre que l'ONU ne sert (plus) à rien.

Ceux et celles qui ne connaissent pas la France doivent savoir que Le Figaro est un quotidien appartenant à une famille française de marchands d'armes.

Depuis la catastrophe qui allait s'abattre sur l'Irak, la famille Bush a sombré dans l'anonymat, et avec elle pas mal de "beau monde". Je pense, entre autres personnages, à ce brillantissime général Powell agitant devant les caméras sa fiole de substance chimique attribuée au régime de "l'infâme Saddam Hussein". Quant à nos grands experts en géo-politique et autres relations stratégiques, si Bruno Tertrais et Guy Sorman sont devenus bien moins visibles qu'autrefois, pas mal d'autres de leurs congénères continuent de pondre leurs expertises bâclées et mal ficelées, à l'instar de ce qui s'est produit à propos de la Syrie et, quelques années plus tôt, de la Libye.

Comme preuve(s) que les experts n'apprennent rien de l'histoire. Normal : les experts ne se trompent jamais !

Dans notre série : le hasard fait bien les choses, voici, donc, un petit retour en arrière grâce à une archive bien jaunie du Figaro, édition du mardi 18 mars 2003.

Nota bene : les traits de soulignement sont de mon fait et datent du jour de l'achat du journal. Par ailleurs, pour agrandir une image, on clique (à gauche) dessus.







Bruno Tertrais dixit : "Si l'on veut mettre un terme définitif à la menace potentielle que les programmes de Saddam représentent pour les Etats-Unis... la seule option possible est d'en finir avec le régime irakien.". Ce genre de logorrhée ne vous rappelle rien ? Voyez la Libye, la Syrie, la Corée du Nord...

Par parenthèse, est-ce que quelqu'un sait où est passé ce grand expert et futurologue de Bruno Tertrais ? Parce que, dans la rubrique "Tout ça pour ça ?", il semble que M. Tertrais ait plein de choses à nous dire, non ?

Non mais, sérieusement, vous n'êtes pas subjugués par ce chef d'oeuvre de raisonnement, que l'on doit toujours à Bruno Tertrais ? 
Si, par extraordinaire, Saddam Hussein avait effectivement renoncé à tous ces programmes, il aurait été facile d'en apporter la preuve en coopérant de manière active avec les inspecteurs...
Vous avez compris ? Apporter la preuve que les armes - qu'on n'a pas trouvées - n'existent pas... Ça mérite le Prix Nobel, non ?!  


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vendredi 9 janvier 2015

Le monde contre le terrorisme, oui, mais quel terrorisme ? The world against terrorism! What are you talking about?


Dans notre série : "Les arroseurs arrosés..." (The biters bit...)


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Alors, comme ça, il paraît que c'est l'union sacrée des forces démocratiques, voire de la Civilisation, contre la barbarie ? Parce que quelques personnalités un peu connues de la sphère médiatique française ont été assassinées on ne sait trop par qui ? (On m'a toujours appris que vous étiez présumé INNOCENT tant qu'un tribunal ne vous avait pas formellement jugé COUPABLE, et encore disposez-vous, dans ce cas, de voies de recours, en appel, en cassation...).

Alors, bien évidemment, le ban et l'arrière-ban de la société bien-pensante, journalistes et politiciens en tête, ont entrepris de se livrer à un numéro de strip-tease bien peu excitant, avec force larmes de crocodile et déclarations d'attachement indéfectible aux valeurs morales de l'Humanité. Rien que ça !

Le problème est que les mêmes, il n'y a pas si longtemps, s'activaient à détruire un pays, la Libye, tout comme ils continuent de s'activer à détruire la Syrie, après avoir tenté de détruire l'Irak et l'Afghanistan. Et comme leur connerie est sans limites, voilà qu'ils tentent d'isoler la Russie, coupable de ne pas les laisser aller répandre leur merde en Ukraine.

Bien évidemment, quand la merde que l'on tente de répandre sur les autres gicle sur vous, alors là, on a droit au grand lamento sur la Nation en danger, comme à Boston, où, un jour de marathon, une bombinette a tué et blessé des gens, ce qui est toujours regrettable, certes, mais ne saurait nous faire oublier que, tous les jours, ou presque, un assassin que les journalistes de son pays appellent "Mister President" arrose des villages afghans, yéménites, somaliens et pakistanais de tirs de missiles lâchés par des drones, faisant chaque semaine dix, vingt, trente fois plus de morts et de blessés que l'attentat de Boston !

L'éternelle histoire de la paille et de la poutre...


Il se déclare "désolé" pour les quelque 1600 personnes tuées par erreur (mauvaise visibilité, etc.) à l'aide de son joystick de pilote de drone... "Bryant, who worked for almost five years in America's secret drone program bombing targets in Afghanistan and other countries, such as Pakistan and Iraq, said operators lacked visibility and were not sure about the identity of the people they were shooting at."(Source)

Je vois encore, il n'y a pas si longtemps, un guignol à qui les journalistes donnent du "Monsieur le président" claironner, sur le perron de l'Elysée (c'est à Paris, pour ceux qui ne connaissent pas la France), que l'"on" allait apporter un soutien, y compris militaire, à l'opposition syrienne..., dans ce qui n'est qu'une poursuite de ce délire psychopathique bien dans la tradition "socialiste" française d'interventionnisme colonialiste dans les affaires des autres Etats, surtout quand ils sont réputés faibles !

La France soutient et finance des opérations barbouzardes en Syrie, après avoir participé à une opération barbouzarde internationale en Libye, puis à une autre en Côte d'Ivoire, et actuellement dans le Sahel, sans oublier l'Afghanistan, que les rats sont en train de quitter, la queue entre les jambes. Et voilà qu'après que deux ou trois gugusses ont tiré des coups de feu ici ou là, tuant une douzaine de personnes - contre des centaines de milliers dans les opérations sus-mentionnées -, le ridicule "Monsieur le Président" vient nous faire le coup de la patrie en danger et de la RRRRRRépublique outragée.

Pitoyable spectacle !

Résumons : il n'y a pas si longtemps, en Libye, la mafia internationale baptisée OTAN a voulu créer un merdier. C'est fait. Du coup, le nouveau slogan est "Tous aux abris !". Plus une seule ambassade ouverte à Tripoli. Mieux, ou pire : les Américains ont vu leur ambassadeur lynché comme un rat, et où ? À Benghazi, la ville que la résolution 1973 était censée protéger de l'infâme dictateur Kadhafi ! Désastreuse ironie du sort ! Et voilà l'Afrique du Nord et son Sahel déstabilisés pour longtemps par des criminels doublés de crétins, qui ne perdent rien pour attendre.

Il faut quand même savoir qu'au moment où j'écris ces lignes, un peu partout, et pas qu'en France, des gamins se claquent dans les mains et font le 'V' de la victoire après le coup fumant réalisé - j'ai failli écrire 'réussi' ! - l'autre jour, en plein centre de Paris, sur un local qui était censé bénéficier d'une protection policière. Et il ne faut pas se leurrer : de cette affaire, il va sortir deux ou trois héros qui ne demanderont qu'à faire des émules ; qu'ils en sortent vivants ou trucidés par les groupes d'intervention ne change strictement rien à l'affaire !

Vous êtes dans la merde, monsieur le président ! 

Mais j'en ai trop dit. Il y a juste une image qui résume très bien ce que nous sommes quelques milliards (entre Asie, Afrique, Amérique latine, voire Europe et Amérique du Nord) à penser actuellement.




Épilogue (provisoire)

Ce vendredi 9 janvier 2015, en fin d'après-midi, la police aurait donné un double assault à deux endroits distincts de Paris et de sa région, où des prises d'otages ont eu lieu. Bilan : trois preneurs d'otages présumés = trois morts.

On s'étonnera quand même de voir la police française si peu curieuse de savoir ce qu'il y avait derrière tous ces attentats, au point de ne pas s'appliquer à prendre ces gens vivants, histoire de les interroger... Car, à l'instar de feu Mohammed Merah, voilà que trois personnages dont les dépositions auraient été si précieuses dans la lutte contre le "terrorisme" sont "neutralisés". Reste tout de même un problème : à l'instar de Mohammed Merah, les trois individus "neutralisés" par la police, ce 9 janvier 2015, continuent de bénéficier de la présomption d'innocence, et ce, à titre perpétuel.

Cette bonne blague ! devez-vous penser. En effet, on parie combien que, dans pas très longtemps, nos braves journalistes et politicards, vous savez ? ceux-là mêmes qui nous dispensent des leçons de déontologie et de morale rrrrépublicaine à longueur de journée, vont se répandre dans les médias sur la mort des "tueurs de journalistes" ou des "auteurs de la tuerie à Charlie Hebdo", conformément à une ligne éditoriale constante qui leur est chère, celle de la présomption de culpabilité ! (**)

Et j'imagine que, du côté des policiers français, on se prend à espérer que, lors d'un prochain attentat, les "terroristes" auront de nouveau la bonne idée de laisser  traîner une pièce d'identité dans une voiture volée !!! (Là, je viens de lire sur un forum de discussion quelque chose d'intéressant ; la personne faisait remarquer que les présumés gugusses de chez Charlie Hebdo avaient été assez niais pour "égarer" une carte d'identité... même pas falsifiée... Non mais, c'est vrai ça ; vous ne trouvez pas ça un peu gros ?! Alors, imaginons une autre hypothèse, sachant qu'on n'est pas obligé de croire la police sur parole : il n'y aurait jamais eu de carte d'identité dans la voiture ! Alors ? Les deux frères ont-ils compris que quelqu'un les avait manipulés...? Moi, à leur place, j'aurais appelé un organe de presse et je me serais rendu en plein jour, devant plein de témoins...).


Cerise sur le gâteau : une évocation picturale de Judith assez réussie, je dois l'avouer, que l'on doit à Cristofano Allori (1577-1621), peintre italien de la Renaissance.


Quoi ? Vous ne saviez pas qui était Judith, un des plus célèbres personnages féminins de l'Ancien Testament, qui a tranché, de ses petites mains, la tête du "méchant" Holopherne ? Par parenthèse, vous avez instinctivement compris que Judith n'était pas... musulmane !



(**) Dans la série : "Qu'est-ce que je vous disais ?"



Petite précision à l'attention de nos (nombreux) amis vivant à l'étranger : Le quotidien Le Monde, que je ne lis plus depuis de très nombreuses années - et il n'est pas le seul dans ce cas - passe en France pour être le journal de référence d'une certaine intelligentsia. Voilà qui vous donne une idée du niveau de l'intelligentsia française !

Répétons-le encore et toujours, maintenant qu'ils sont morts, les frères Kouachi et le dénommé Coulibaly ne seront jamais condamnés par aucun tribunal et, du coup, la présomption d'innocence dont ils bénéficiaient de leur vivant devient définitive ! C'est comme ça, dans les pays... civilisés.

mercredi 1 février 2012

Z comme Z... Éloge de la complexité

Entendu ce matin du 1er février 2012 sur l'antenne de la radio parisienne RTL. Matinale de Vincent Parizot. Editorial de Eric Zemmour.



Parizot

Alors, la Ligue Arabe a imploré, hier, les Nations Unies à sortir de leur inaction face, je cite : "à la machine à tuer du régime syrien qui aurait fait au moins cinq mille morts depuis mars dernier.". L'ONU quand même tente d'agir, avec une résolution qui est appuyée par les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne ; elle prévoit la mise à l'écart du président Bachar el-assad mais voilà, Moscou, qui est un allié traditionnel de Damas traîne les pieds.

Zemmour

Oui. Chez les Assad, on est tyran de père en fils ; bouchers héréditaires ; on massacre en gros. Au départ timoré et modeste, le fils Bachar se révèle le digne successeur de son père. Alors, les Français, les Américains, les Anglais, la Ligue arabe, tous les intellectuels humanitaristes français et occidentaux exigent son départ, mais seuls les Russes bloquent la machine onusienne qui a déjà fait la peau de Kadhafi. Les Russes pensent bien sûr à leurs intérêts et à conserver leur dernier allié dans la région. Il se pourrait aussi que leur position ne soit pas dénuée de tout fondement rationnel. Car la situation a très vite évolué en Syrie. La révolte contre un pouvoir tyrannique s'est muée en guerre civile. Assad a distribué des armes dans les régions où dominent les Allaouites, ces chiites dont est issue sa famille.  Les islamistes ont pris la direction de la révolution. Ils veulent prendre leur revanche sur le père Assad, qui avait, en 1982, bombardé la ville de Hama où ils s'étaient révoltés. A l'époque, les Islamistes, après avoir assassiné le président égyptien Sadate, voulaient faire subir le même sort à son homologue syrien. La Syrie est aujourd'hui le théâtre sanglant de l'affrontement millénaire sanglant entre une minorité de chiites, mais qui tient l'appareil d'Etat et l'armée, et une majorité sunnite, qui donnerait, en cas d'élection, la majorité aux islamistes, comme elle l'a déjà fait en Egypte, en Tunisie. Derrière les combattants s'affrontent aussi leurs alliés : l'Iran pour les Chiites, l'Arabie saoudite et l'Egypte pour les sunnites.

Parizot. Le tableau que vous dressez (…) est évidemment bien plus compliqué que le schéma classique d'une révolution dans laquelle un peuple se soulève contre un tyran.

Zemmour : Eh oui, les printemps arabes ont ébranlé un monde figé, congelé par les dictatures. Elles [les révolutions] ont libéré, ressuscité les haines ancestrales ; c'est le paradoxe de la tyrannie : elle réprime la liberté mais assure la paix civile. La révolution se fait au nom de cette liberté mais entraîne souvent le chaos et le déchaînement des passions. En Egypte, les Coptes sont plus que jamais persécutés. En Tunisie la foule crie : "à mort les Juifs !", la Libye est au bord de la guerre tribale. En Syrie, les minorités chrétienne et druze sont dans le collimateur des islamistes. Pour l'instant, elles sont protégées par l'armée ; elles peuvent encore pratiquer librement leur religion ; elles seront massacrées en cas de chute du clan Assad. C'est le syndrome Saddam Hussein. Quand le tyran irakien fut renversé par les soldats américains, la démocratie s'installa, la guerre civile aussi, entre chiites et sunnites, et les chrétiens furent tués ou poussés à l'exode. Les néo-conservateurs américains de George Bush avaient seulement oublié un détail : la démocratie suppose l'existence de citoyens rationnels et suffisamment détachés de leur appartenance ethnique et religieuse. Si les réflexes communautaires prennent le dessus, la loi de la majorité devient celle de massacrer la minorité. C'est ce qui s'est passé en Irak ; c'est ce qui se passera demain en Syrie, dès qu'Assad tombera. Une fois encore, les bien-pensants occidentaux, tous les démocrates, les humanistes... auront joué aux apprentis-sorciers ; il y a encore pire qu'un ordre injuste : le désordre !

Fin de citation



Je me suis permis de transcrire cet édito in extenso, tant je l'ai trouvé excellent, en tout cas, bien plus subtil et plus nuancé que tout ce que j'ai pu entendre comme âneries sur les ondes voire lire ici ou là. Bon, soyons honnête, depuis la dernière boucherie onusienne en Libye, j'ai quasiment cessé de lire les journaux. Mais je rassure tous les autres médias : ma consommation de journaux télévisés ou radiodiffusés a été divisée par cent voire deux cents. Le fait est qu'on s'en passe très bien !

Ce qui est marrant, c'est que j'ai été de ceux qui sont tombés à bras raccourcis sur Eric Zemmour après sa sortie télévisée sur les noirs et les arabes responsables du trafic de drogue en France, sortie qui lui a valu quelques ennuis judiciaires. Les familiers de ce blog se souviennent de ma réplique à Mathieu Aron, de France Infos, sur les suites judiciaires probables de ce dossier, telles que je les pressentais à l'époque. 

Voilà qui devrait convaincre le plus grand nombre de mon absence de tout sectarisme. Le fait est que je suis un auditeur attentif des chroniques matinales de Zemmour, non pas par malice ni avec des intentions malveillantes, mais tout simplement parce que - hormis cet impair télévisé, survenu dans le cadre d'une émission mal foutue, du type bla-bla mondain, ce qui devrait lui valoir quelques circonstances atténuantes (à Zemmour, pas à l'émission d'Ardisson !) - je trouve ses papiers en général bien plus charpentés, plus subtils voire plus intelligents que la prose de la plupart de ses confrères, je pense notamment à ces deux dinosaures aux analyses bien approximatives que sont Alexandre Adler (Europe 1) et Bernard Guetta (France Inter).

Ça vous en bouche un coin, n'est-ce pas ?




N.B.

1. Et comme pour donner raison à Zemmour, ne voilà-t-il pas qu'en Égypte, le jour même, un banal match de football à Port Saïd se transforme en une infâme boucherie du fait de la plus pure connerie que l'on puisse imaginer ?


2. Penser à signaler à Zemmour que les Anglais sont les habitants de cette région du sud de la Grande-Bretagne qu'on appelle Angleterre, et dont la principale ville est Londres. Depuis, par paresse intellectuelle, on a pris la mauvaise habitude d'assimiler le tout à la partie ou l'inverse (en rhétorique, on parle de synecdoque ; ex. un troupeau de trois cents têtes, ou encore : cent voiles cinglaient vers la Mer des Sargasses.). Donc, ici, plutôt qu'Anglais, il vaudrait mieux dire Britanniques, ce substantif/adjectif (cf. les Îles britanniques) étant lui-même une approximation, dès lors que l'État concerné est le Royaume Uni (United Kingdom), lequel inclut l'Irlande du Nord, alors même que la République d'Irlande (du Sud) fait bien partie des Îles Britanniques mais pas du Royaume Uni !