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jeudi 17 octobre 2019

Sémantique de la désinformation #18


Épisode §18. Un "tweet" !


Et dire que Jean Anouilh a échappé à une convocation par la Kommandantur. Tandis que Dieudonné...

Citation :
Actuellement on se contente d’excommunier les représentants des monarques : ce n’est pas les ambassadeurs que je veux dire, mais les comédiens, qui sont rois et empereurs trois ou quatre fois par semaine, et qui gouvernent l’univers pour gagner leur vie. (...) Je ne connais guère que leur profession et celle des sorciers à qui on fasse aujourd’hui cet honneur. Mais comme il n’y a plus de sorciers depuis environ soixante à quatre-vingts ans, que la bonne philosophie a été connue des hommes, il ne reste plus pour victimes qu’Alexandre, César, Athalie, Polyeucte, Andromaque, Brutus, Zaïre, et Arlequin. (...) La grande raison qu’on en apporte, c’est que ces messieurs et ces dames représentent des passions. Mais, si la peinture du cœur humain mérite une si horrible flétrissure, on devrait donc user d’une plus grande rigueur avec les peintres et les statuaires. Il y a beaucoup de tableaux licencieux qu’on vend publiquement, au lieu qu’on ne représente pas un seul poème dramatique qui ne soit dans la plus exacte bienséance. La Vénus du Titien et celle du Corrége sont toutes nues, et sont dangereuses en tout temps pour notre jeunesse modeste ; mais les comédiens ne récitent les vers admirables de Cinna que pendant environ deux heures, et avec l’approbation du magistrat, sous l’autorité royale. Pourquoi donc ces personnages vivants sur le théâtre sont-ils plus condamnés que ces comédiens muets sur la toile ? Ut mictura poesis erit. Qu’auraient dit les Sophocle et les Euripide, s’ils avaient pu prévoir qu’un peuple qui n’a cessé d’être barbare qu’en les imitant imprimerait un jour cette tache au théâtre, qui reçut de leur temps une si haute gloire ? (Voltaire)

Vous ai-je déjà avoué détester lesdits "réseaux sociaux" ? "J'ai mal digéré un sandwich, vite, un tweet ! Il pleut des cordes devant ma fenêtre ? Vite un message, que les "followers" vont s'empresser de 'liker' ! J'ai croisé dans la rue une personne habillée bizarrement ; rendez-vous compte, elle portait un foulard  ! Vite, un tweet, pour susciter l'indignation en cascade des "followers" !" Le tout en cent quarante, pardon ! on est passé à deux cent quatre-vingts signes !

Voici venu le temps des idéologues à la pensée étriquée, rabougrie, rapetissée, façon Jivaros, le temps des exhibitionnistes en tous genres, des Tartuffes narcissiques de tous acabits ! Signe des temps, n'est-il pas ? Il faut dire que le "selfie" (de 'self' : soi-même) est passé par-là !

Moi qui suis un adepte des "longs papiers", soit de plus de 6000 signes, en général, je m'amuse depuis peu à expérimenter la pensée en 280 caractères, puisque je me suis inscrit sur le portail Tw..., bien moins chiant, il faut bien le dire, que Face-machin ou que Insta-truc, le tout dans le but de contacter certaines personnes, la règle vous imposant de créer un compte si vous voulez participer à une discussion ou envoyer un message à quelqu'un...

Donc, je me suis mis à envoyer des tweets par-ci, par-là, pas tous les jours, je vous rassure ! Le dernier en date ? Le voici, destiné à Mme Belloubet, Ministre (française) de la Justice.

Vous avez compris qu'il y était question d'un procès survenu récemment, intenté au seul comédien au monde (hors territoire taliban ou islamiste) à être régulièrement inquiété pour propos tenus sur la scène d'un théâtre, j'ai nommé Dieudonné.

Le message affiché ci-dessus était suivi de l'adresse numérique d'un texte important que l'on doit à feu Henri Meschonnic, alors professeur à l'Université Paris VIII et traducteur de la Bible.  Compte tenu des aléas toujours envisageables sur l'affichage de documents en ligne, le texte en question pouvant disparaître à tout moment, au gré des humeurs de son éditeur, j'ai choisi de l'afficher ici même, in extenso.

Pour en finir avec le mot "Shoah", par Henri Meschonnic (Le Monde, 19 février 2005)
"Comme tout ce qui touche au langage touche à l'éthique d'une société, donc à sa politique, je proposerais, pour qu'au moins une fois on l'entende, qu'on laisse le mot "Shoah" aux poubelles de l'histoire".
Jacques Sebag a rassemblé (Le Monde du 27 janvier) presque toutes les raisons de rejeter le terme "Holocauste" pour désigner l'extermination des juifs par le nazisme et par Vichy : puisque le mot désigne un sacrifice offert à Dieu, où, au lieu de manger la bête sacrifiée, on la brûle en entier, c'est-à-dire qu'on l'offre en entier à la divinité.
D'où le scandale d'user de cette appellation pour dire une extermination voulue par une idéologie sans rapport avec le divin. Appellation qui constitue un "contresens majeur", comme disait Jacques Sebag, mais nullement une "flagrante maladresse de langage". C'est bien plus grave. D'autant que le mot s'est installé, comme il le rappelle, aux Etats-Unis, conforté par la diffusion du film américain du même nom.
Pour condamner "Holocauste", il faut ajouter que non seulement le terme implique une théologie qui justifie le meurtre de masse en le présentant comme une dévotion et un sacrifice en paiement des péchés, ce qui en fait une punition divine - sacrilège maximal au nom du religieux -, mais c'est aussi parce que c'est un terme grec, qui vient de la traduction des Septante, texte de base du christianisme, une christianisation, une archéologisation.
Le consensus s'est déplacé, en français, sur le mot "Shoah", lui aussi porté par un film à succès, celui de Claude Lanzmann. Mais autant Jacques Sebag rassemble avec énergie l'argumentation "pour en finir avec le mot Holocauste", autant il semble, comme tout le monde, accepter le mot "Shoah" et même le justifier : "Shoah dit la judéité de la victime et souligne, à juste titre, sa spécificité religieuse et culturelle."
Or, là aussi, il y a de l'intolérable, et il faut le faire entendre, d'autant plus qu'on ne l'entend pas. Les références mêmes à l'hébreu, avec l'apparence du savoir, inversent toute la réalité historique du mot, et aggravent un contresens généralisé qui ne semble gêner personne.
Ce qui accroît le scandale. Car le mot "Shoah" n'a pas du tout, en hébreu, de "connotation religieuse", et il ne désigne pas "également" un cataclysme et il ne renvoie pas "aussi à l'idée de "catastrophe naturelle"". Le mot n'a rien à voir avec le massacre, il n'introduit pas non plus du "providentiel".
Le scandale, que la médiatisation du mot rend inaudible, est que c'est un mot qui, dans la Bible où il se rencontre treize fois, désigne une tempête, un orage et les ravages - deux fois dans Job - laissés par la tempête dévastatrice. Un phénomène naturel, simplement.

Il y a d'autres mots, dans la Bible, pour désigner une catastrophe causée par les hommes. Le scandale est d'abord d'employer un mot qui désigne un phénomène de la nature pour dire une barbarie tout humaine.
L'hébreu dit, par exemple, "hurban". C'est le mot qu'emploie Manès Sperber dans Etre Juif (Odile Jacob, 1994). Je ne connais que trois auteurs qui emploient ce terme : Manès Sperber, Elias Canetti et Daniel Lindenberg, dans Figures d'Israël (Hachette, 1997), qui note que "hurb (a) n", en hébreu, égale "destruction, ruine (forme yiddish : hurbn)". Terme qui serait "peut-être plus approprié pour désigner le génocide nazi des juifs, entre 1941 et 1945".
Le consensus s'est collé sur le mot "Shoah". Ecrit à l'anglaise. Et ce mot est une pollution de l'esprit. Pour plusieurs raisons, qui tiennent à ses effets pervers.
Il n'y a pas à céder, un peu vite et lâchement, à l'argument qui mettrait le rappel du sens biblique de ce mot au compte d'un souci déplacé pour une archéologie du langage. Il est vrai que l'histoire ne cesse de montrer que des mots prennent des sens nouveaux, perdent des sens anciens.
Mais il n'est pas anodin d'avoir pris, pour nommer une horreur toute ciblée, un mot d'hébreu biblique. Il y a là d'abord une insensibilité au langage qui juge ceux qui l'acceptent et s'y associent sans même le savoir, sans chercher à le savoir.
Ici intervient un autre aspect du scandale de ce mot, c'est qu'il est présenté comme le "nom définitif" de l'innommable. Tout se passe comme si Claude Lanzmann, l'auteur du film Shoah, identifiait son film à la nomination de l'innommable même, ayant choisi ce nom hébreu, de son propre aveu, parce qu'il ne connaît pas l'hébreu (Libération du 24 janvier) : "J'ai choisi ce nom parce que je ne comprenais pas ce qu'il voulait dire". Où se mêlent l'idée de "destruction" et "aussi bien - celle d' - une catastrophe naturelle". D'où est privilégié l'"opaque", renforçant ainsi l'identification entre l'innommable au sens d'une horreur que le langage ne peut pas dire, et l'effet de nom "éponyme", "acte radical de nomination", qu'il s'approprie : "L'auteur de la Shoah, c'est Hitler. Lanzmann, c'est l'auteur de Shoah."
Les nazis avaient des raisons qui étaient propres à leur tactique pour recourir à une terminologie de masquage qui était en même temps explicite : "solution finale", "évacuation" (pour déportation). Il n'y avait là rien d'innommable ou d'indicible. Tout était parfaitement nommé. Les états d'âme concernant la désignation sont apparus en 1944-1945, en même temps que le tabou qui rendait inaudibles les récits des témoins et survivants.
L'invention du terme "génocide" est assez vite devenue matière à problème, celui d'une spécificité-unicité. Revendiquée par les uns, refusée par les autres, étant donné la multiplication des massacres de masse : génocides arménien, cambodgien, rwandais... Ce que récemment l'apparition du terme "judéocide" tend peut-être à conjurer.
Car il y a bien, chaque fois, une spécificité, une unicité. La spécificité juive tient à tout un héritage d'enseignement non du "mépris", comme disait Jules Isaac, mais de la haine. Un héritage théologico-politique qui s'est biologisé, radicalisé, selon une rhétorique remarquable d'inversion : la haine contre ce que Hegel appelait la religion de la haine, opposée à la religion de l'amour - le christianisme. Même rhétorique de l'inversion, et je la mentionne parce qu'elle est essentielle, dans l'utilisation des Protocoles des Sages de Sion : une réelle volonté de destruction de ceux à qui on impute cette volonté de destruction. C'est la continuité de l'antijudaïsme chrétien à l'antisémitisme du XIXe siècle, qui aboutit à une radicalisation d'hygiène populiste avec Hitler et Vichy. Parfaitement nommée "solution finale".
Au passage, puisqu'on en est aux commémorations, je propose qu'on organise un centenaire des Protocoles des Sages de Sion : 1905. Ce serait une occasion unique à saisir pour montrer à tous la bête immonde et son utilisation par une autre rhétorique d'inversion, tout actuelle, la même et pas la même. Sans oublier que ce sont les Arabes chrétiens qui, vers 1920, ont traduit en arabe cette Bible du tuez-le-juif.
Là-dessus, deux problèmes. L'un est que le choix d'un mot hébreu pour désigner la "solution finale", liée à des siècles de haine, fait dire dans la langue emblématique des victimes un acte entièrement imputable aux hygiénistes de la race. Ce n'était pas la langue de ceux qu'on a massacrés. L'hébreu leur était une langue liturgique. Sans parler des enfants, dont beaucoup ne parlaient pas encore, mais Drieu La Rochelle avait dit de ne pas oublier "les petits". Nommer cet acte en allemand, Endlösung, serait aussi faire offense à ceux qui ont les premiers rempli les camps, et la langue allemande n'y est pour rien.
L'autre problème, dans ce mot empoisonné, c'est une victimisation tout aussi totalitaire que le massacre : ce qu'Ami Bouganim appelle le "traumatisme de la Shoah", dans Le Juif égaré (Desclée de Brouwer, 1990). On retrouve l'interdit énoncé par Adorno en 1949, qu'il serait barbare et impossible d'écrire des poèmes après Auschwitz.
Ainsi "Shoah" condense un "culte du souvenir" qui s'est mis à dévorer ce qui reste de vivant chez les survivants. Le procès apparemment fait à un mot porte sur tout ce qui porte ce mot, comme dit Yeshayahu Leibowitz : "La grande erreur d'aujourd'hui consiste à faire de la Shoah la question centrale à propos de tout ce qui concerne le peuple juif", et la Shoah est devenue ainsi pour certains "le substitut du judaïsme" (dans Israël et judaïsme, Desclée de Brouwer, 1996).
Le mot ramasse ce qu'on a appelé "la question juive". Qui est tout sauf juive. Une fois de plus, comme écrivait Hegel, les juifs n'ont pas d'histoire, n'ayant que celle de leur martyre. Alors, pour lutter contre les rhétoriques d'inversion et de dénégation liées à la victimisation, qu'énonçait déjà Rudolf Hoess, le chef du camp d'Auschwitz, dans ses Mémoires, quand il disait que, de cette extermination (inachevée), ce seraient encore les juifs qui tireraient le plus de profit, et comme tout ce qui touche au langage touche à l'éthique d'une société, donc à sa politique, je proposerais, pour qu'au moins une fois on l'entende, qu'on laisse le mot "Shoah" aux poubelles de l'histoire.
Raul Hilberg ne s'en embarrassait pas, dans son livre La Destruction des juifs d'Europe. Et lui ne voulait pas du terme d'"extermination". Il y a eu, et il y a encore, une purulence humaine qui a voulu et qui veut la mort des juifs. Il n'y a pas besoin d'un mot hébreu pour le dire. On peut le dire dans toutes les langues avec des mots qui disent ce qu'ils veulent dire, et dont chacun connaît le sens.
Le mot "Shoah", avec sa majuscule qui l'essentialise, contient et maintient l'accomplissement du théologico-politique, la solution finale du "peuple déicide" pour être le vrai peuple élu. Il serait plus sain pour le langage que ce mot ne soit plus un jour que le titre d'un film.

Henri Meschonnic est traducteur de la Bible, professeur émérite à l'université Paris-VIII. (Source)


Liens : 01 - 02 - 03  


mardi 2 juillet 2019

À propos de Dieudonné. Quelques observations sur ce pays si tolérant qu'est (censée être) la France


Nouvelles brèves du pays de Voltaire... 

Avertissement : à l'attention de mes nombreux visiteurs qui ne vivent pas en France : Dieudonné est, pour dire les choses simplement, le meilleur humoriste français de ce début de 21ème siècle. Et, pour affirmer cela, je me contente de me baser sur quelques données incontestables : par exemple, c'est le seul homme de scène francophone à remplir de grandes salles de spectacle moyennant zéro couverture médiatique ; le seul à faire carrière sans percevoir le moindre salaire d'appoint comme "humoriste officiel" au service d'une radio ou télévision, et ce, contrairement à la quasi-totalité de ses confrères.

C'est aussi le seul et unique humoriste à avoir suscité la confection de sondages auprès du grand public, dans la rubrique : "Ça ne s'invente pas !". 

 
Autre détail important et tout aussi incontestable : autrefois, il y eut les Raimu, Fernandel, Bourvil, Coluche..., identifiables à leur unique nom de scène. Le fait est que, pour l'heure, en France, il n'y a qu'un humoriste dont le prénom suffise à l'identifier, là où tous les autres ont besoin de faire citer leur patronyme (Elie Semoun, Djamel Debbouze, Florence Foresti, Jean-Marie Bigard, etc.). 

Ah, bien sûr, j'allais oublier : Dieudonné passe auprès de certains "bienpensants" (au lexique bien pauvre !) pour un "antisémite", lui qui, par ses amitiés pro-palestiniennes, doit se considérer plutôt comme un champion du pro-sémitisme ou du philosémitisme, les Palestiniens et leurs cousins arabes représentant près de 90 % des Sémites peuplant cette Terre.

Par parenthèse, j'invite ceux et celles que ça intéresse à lire le chapitre consacré aux Juifs dans le Dictionnaire Philosophique de Voltaire, ainsi qu'un petit opuscule qu'on doit à Martin Luther, et intitulé (j'ai une réédition de l'original en allemand) : Von den Juden und ihren Lügen, histoire de se convaincre que Dieudonné se trouve en très bonne compagnie ! Mais ai-je besoin d'ajouter que l'assimilation de l'opposition à la politique - maintes fois condamnée par l'ONU - de l'occupant israélien en Palestine, avec de la judéophobie - terme bien plus indiqué que le prétendu "antisémitisme" - relève, selon moi, de la plus vile crétinerie ?

               Une cathédrale, quelque part en France. Ecclesia et Synagoga, ou l'Église       
 triomphante face à la Synagogue désemparée (aux yeux bandés)
 
 Fin de l'avertissement

À vrai dire, j'étais parti pour afficher, ici même, une simple revue de presse, sans commentaires. Il s'agit d'un article reprenant un autre article... Vous allez comprendre. Lors de la préparation d'un spectacle de Dieudonné, un voisin irascible serait intervenu au volant d'un gros véhicule et serait littéralement entré dans le décor du spectacle, heurtant quelques quidams au passage, ce qui devrait - en principe ! - lui valoir une plainte en bonne et due forme pour tentative de meurtre. Nous verrons ce qu'il en sera par la suite.


Citation
FAITS-DIVERS - Un homme d’une cinquantaine d’années a légèrement blessé quatre personnes dimanche 30 juin dans la soirée en fonçant en voiture sur une scène que s’apprêtait à occuper le polémiste Dieudonné, sans savoir apparemment que celui-ci s’y produirait, ont indiqué les gendarmes à l’AFP.
L’homme, a expliqué le colonel Rénald Boismoreau, commandant du groupement de l’Yonne, est un voisin de la personne chez laquelle Dieudonné devait donner son spectacle dimanche à Neuvy-Sautour.
Vers 18h00, il est venu demander aux régisseurs à qui était destinée la scène qu’ils étaient en train de monter. “Un peu sur les nerfs, il semblait redouter un spectacle bruyant”, a expliqué le colonel. Comme il n’obtenait pas de réponse satisfaisante, il a foncé en voiture en direction de la scène.
Deux des personnes en sont tombées et se sont légèrement blessées dans leur chute. L’homme a mordu une troisième personne et en a frappé une quatrième. Mais aucune n’a été hospitalisée et elles ont pu assurer le spectacle devant 200 personnes, a précisé le colonel Boismoreau.
Une enquête a été ouverte pour violences volontaires. L’homme était toujours en garde à vue dimanche en fin de soirée à la brigade de Saint-Florentin, tandis que les témoins défilaient devant les gendarmes, avant de partir lundi pour une autre ville. Ce voisin irascible, qui suivrait un traitement à base d’anxiolytiques, a indiqué ne s’être rendu compte qu’après coup de qui était l’artiste attendu, selon le colonel Boismoreau.
“Les faits commis n’ont aucun lien avec la présence de Dieudonné”, a estimé de son côté la procureure d’Auxerre Sophie Macquart-Moulin.
Dieudonné M’Bala M’Bala a été condamné à de multiples reprises pour ses propos antisémites ou négationnistes. Egalement pour fraude fiscale ou abus de biens sociaux notamment.
Il ne se produit plus pratiquement que chez des particuliers, et les lieux précis sont annoncés à la dernière minute aux personnes inscrites. Sur les réseaux sociaux, Dieudonné a présenté...

Retrouvez cet article sur le Huffington Post

Fin de citation


Je ne ferai qu'un seul commentaire, consistant à m'interroger sur la pertinence - suite à la question : "quel rapport avec le fait divers ?" - de l'incise mise en exergue ci-dessus : "Dieuconné M... a été condamné...".

Ça doit être ça, leur conception du journalisme !

Mais vous connaissez mon appétence pour les forums de discussion - la seule chose qui m'intéresse vraiment quand je consulte des sites en ligne -, qui donnent la parole aux vraies gens, même si je n'en ai pas sur ce blog, dès lors que je ne supporte pas les fautes d'orthographe et de syntaxe, tout en revendiquant le droit -  pour tout bon dactylographe - de commettre ici ou là quelques coquilles pour cause de frappe (trop) rapide !

Donc, sur le site yahoo.fr, on a ce forum dont j'extrais ce qui suit. 




Observons, en passant, que le "téléphone arabe 2.0" semble avoir fait son oeuvre, puisque, malgré tous les efforts des gazettes, d'aucuns semblent informés de l'identité de l'agresseur, un médecin nommé Gilles C... 

By the way, par parenthèse, s'il vous vient l'envie et la curiosité d'inspecter les sites en ligne à propos de ce fait divers, vous constaterez que l'ensemble des articles de presse se bornent à reproduire, à la virgule près, le même papier, visiblement concocté par l'AFP (Agence France Presse). Du vulgaire copié-collé, donc. Vous comprenez maintenant pourquoi il y a de moins en moins de "journalistes" ? Puisque c'est l'AFP qui se charge de tout le boulot !

Question : au vu des prises de position précédentes, pensez-vous que le grand public soit (encore) sensible à la doxa ambiante en vigueur dans la grande (et petite) presse ? 

Question subsidiaire : ne serait-ce pas là l'explication du succès jamais démenti de Dieudonné auprès d'un public qui ne lui a jamais tourné le dos ?

C'est ici que j'adresserais volontiers un petit message à notre presse (quasi) officielle, de plus en plus moribonde si j'en juge par les tirages, toujours plus faibles : "Il va pourtant falloir que vous compreniez, une fois pour toutes, que ce que vous n'avez pas fait, vous aurez le plus grand mal à le défaire !". 

Last but not least, dans la rubrique "pédagogue un jour, pédagogue toujours", j'aime bien que les visiteurs de ce blog repartent d'ici en étant un peu plus riches (intellectuellement) que lors de leur connection. C'est peut-être prétentieux, mais bon, à chacun ses lubies ! Et puis, comment ne pas reconnaître, par pure honnêteté intellectuelle, que d'autres font aussi du bon (ou mauvais !) travail ? D'où la présence systématique de liens hypertexte complétant mes articles. 



Liens : 01 - 02 - 03 - 04 - 05 - 06 - 07 - 08 - 09

Autre chose ? Dans la rubrique "Kaum zu glauben!" (c'est de l'allemand) : suivez le lien...



jeudi 25 avril 2019

Comme une histoire presque sans paroles #4


Cette fois, on va parler d'autre chose. Il se trouve que j'ai tapé tantôt sur Sophia Aram, après une chronique qu'elle venait de livrer sur France Inter à propos de Gilets Jaunes ayant houspillé un pseudo-philosophe... Cela dit, et contrairement aux apparences, Sophia Aram fait partie de mes humoristes préférés, avec Dieudonné, lequel a pris (bêtement) du poids, lui, comme preuve qu'il roule sur l'or !

C'est que Sophia Aram est quelqu'un de très drôle. La preuve, c'est cette capacité quasi clownesque qu'elle a, à l'instar de Dieudonné, de jouer de son physique, voire de donner dans le mimodrame, pour reprendre la formule du génial et regretté Marcel Marceau.

J'ai récupéré l'image qui suit sur le compte T... de Sophia Aram et je l'ai contrefaite en 3D, tout en me fendant la poire tout le temps qu'a duré la "retouche"... (Lunettes rouge-cyan requises)




mercredi 6 mars 2019

Réflexions sur ce que d'aucuns appellent "antisémitisme" #3


Épisode §3. Comme une opération du Saint-Esprit


Ce pourrait être une histoire sans paroles, les faits se suffisant à eux-mêmes.

Vous souvenez-vous de "l'ignoble agression antisémite" intervenue dans le métro parisien, au mois de décembre 2018, en marge d'une manifestation des "Gilets Jaunes" ?

Oui ? Non ? Mais c'est que vous n'avez pas de mémoire, braves gens !

Moi, pour entretenir ma mémoire, j'archive pas mal. Par exemple ceci :











Vous voulez mon avis ?

Tout ça était cousu de fil blanc. La septuagénaire le reconnaît elle-même : "j'étais contente de mon esclandre."

Tiens, par parenthèse, aucun organe de presse ne semble s'être intéressé à cette personne à la suite de cet esclandre, alors même que les journalistes savaient parfaitement qui elle était, puisqu'elle a pu être contactée pour l'interview figurant plus haut. Le fait est qu'en règle générale, la grande presse vous harcèle pour que vous veniez dans un studio vous livrer plus en profondeur. Et là, rien, comme avec le vrai-faux rabbin Farhi !

On résume ?

Des Gilets jaunes un peu éméchés se retrouvent dans une rame de métro. Ils s'y montrent un peu bruyants et un tantinet obscènes, moyennant notamment l'interprétation, agrémentée de "quenelles", d'une mouture du Chant des partisans, qu'on doit à l'humoriste Dieudonné.

Par parenthèse, tous ceux qui suivent Dieudonné depuis des lustres connaissent ce geste de la main qu'on fait remonter sur le bras, en direction de l'épaule, geste exécuté des centaines de fois sur des vidéos de l'artiste, avant que des "experts" autoproclamés de ladite "quenelle" n'y découvrent, très tardivement, un geste "antisémite" !

Le fait est que cette dame âgée n'a été agressée par personne et que c'est elle qui est allée "au contact", profitant de l'occasion pour exhiber ce qui aurait été sa confession religieuse, chose que peu de monde aurait pu relever sur son visage.

S'agissant du geste "antisémite", Dieudonné a été suffisamment traîné devant les tribunaux français en moult occasions, et il me semble qu'à l'heure qu'il est, on devrait être fixé sur le caractère anti-je-ne-sais-pas-quoi du geste en question, conformément à tel ou tel article du Code pénal. Constatons simplement qu'aucune loi, aucun article du Code pénal, n'interdit à des quidams d'exécuter tel ou tel mouvement de gymnastique - cf. les footballeurs sont connus pour la manière plus qu'imagée avec laquelle ils célèbrent un but marqué ! - et qu'il ne suffit pas qu'une presse malveillante ou en mal d'imagination décide que la célébration de Dieudonné est anti-je-ne-sais-pas-quoi pour que la Justice soit immédiatement saisie !

Et à dire vrai, les seules personnes qui pourraient - devraient ! - s'offusquer du geste de la "quenelle" sont les adeptes de la sodomie, dès lors que les paroles de la chanson détournée ne laissent aucune équivoque en ce qui concerne le sens "profond" de ladite "quenelle" !

Mais il y a deux éléments qui jettent le trouble sur le crédit à accorder à cet incident monté en épingle (du moins au début) par la presse :

1. Voilà quelqu'un qui clame en public sa judéité, chose qu'elle est la seule à avoir évoquée. Et, dans la foulée, histoire, sans doute, de profiter de l'esclandre qu'elle a suscité, elle invite quelqu'un à dire...

Source

En clair, outre le fait d'être stupide - dès lors qu'elle aurait pu tomber sur des abrutis susceptibles de la brutaliser -, voilà qu'elle avoue avoir tenté de manipuler ses interlocuteurs dans un pur geste de provocation.

Le fait est que personne ne lui a dit : "dégage la vieille juive !".

2. La suite ne manque pas de sel non plus : la dame dit avoir soixante-quatorze ans. Selon les sources, elle aurait déclaré être passée par Auschwitz. Et là, évidemment, on tique, la libération de ce camp de concentration nazi étant intervenue en 1945, soit soixante-treize années plus tôt. Ce qui voudrait dire que la dame serait née à Auschwitz, chose nullement impossible, mais quand même !

Enfin, non, il y aurait une autre version : c'est le père de la dame qui serait passé par Auschwitz. Et, là encore, on se perd en conjectures, parce que cela voudrait dire que la dame aura été conçue dans ce camp, la question étant de savoir où était la mère au même moment, dès lors qu'il semble que ce soit le seul père qui ait été interné à Auschwitz ! (1)

Vous comprenez maintenant le titre ? Avec la Sainte Vierge des catholiques, enceinte en dehors de toute copulation, nous voici en présence d'une autre opération du Saint-Esprit (à ceci près que ledit Esprit Saint est une spécialité chrétienne, pas juive !), à savoir la conception à distance !

On comprend mieux, maintenant, pourquoi la grande presse s'est bien gardée de trop s'étendre sur le cas de cette vieille affabulatrice !

Par ailleurs, on attend toujours les résultats de l'enquête diligentée par le Parquet. Observons simplement que les quais du métro parisien sont couverts de caméras de vidéo-surveillance, ce qui devrait - aurait dû - permettre d'identifier assez rapidement tout quidam entrant dans... ou sortant d'une voiture.

Et n'attendez surtout pas de nos bons journalistes qu'ils battent leur coulpe sur ce qui ressemble fort à un pétard mouillé ou à un soufflé qui retombe un peu piteusement.

Ce ne sont pourtant pas les titres ronflants qui ont fait défaut, du moins au début !

Cela dit, toute cette agitation ne doit pas nous faire oublier les cas de Ilan Halimi ou de Mireille Knoll... Observons simplement, que, précisément, dans ces deux derniers cas, on était en présence de criminels au faible quotient intellectuel et qui auraient tué père et mère pour se procurer de l'argent.

Le problème est qu'à force de tout mélanger et de ranger dans la même catégorie un Dieudonné et un Youssouf Fofana, certains commentateurs et autres pourfendeurs de ce qu'ils appellent l'"anti-je-ne-sais-pas-quoi" en sont arrivés à brouiller leur propre message, se tirant, au passage, quelques boulets de canon dans le pied.


P.S. Ayant fait une bonne part de mes études à Strasbourg [dont la bibliothèque nationale universitaire possède probablement le fonds germanique le plus important de France], c'est dans les archives de cette ville que j'ai entamé un travail personnel de recherche sur ce qu'on appelle, en France (mais pas en Allemagne !), l'Occupation (2), sans autre précision. Il se trouve que, parmi les toutes premières archives de ma collection, il y avait les deux clichés qui suivent.


Strasbourg, la synagogue du Quai Kléber incendiée 


(1) Nos "grands" historiens, spécialistes de ce qu'ils appellent la "Shoah" ou encore l'"Holocauste" (comme preuve qu'ils n'ont jamais lu l'Ancien Testament !!!) omettent systématiquement de rappeler qu'Auschwitz n'était pas UN camp mais consistait en une quarantaine de sites différents (contre près de deux cents sites distincts pour le seul Dachau !), dont un Frauenlager réservé aux seules femmes, ainsi qu'un Zigeunerlager. Par parenthèse, il n'y a jamais eu, à Auschwitz, de Judenlager !

(2) En Allemand, "die Besatzung", sans autre précision, renvoie presque toujours à un équipage (navire, avion, etc.).


Petit supplément illustré : est-ce que, des fois, l'entraîneur de Manchester United serait un adepte des quenelles dieudonnesques ? Mais que fait la police ?
Source


Lecture :  01  -  02  -  03  -  04  -  05     





mercredi 20 février 2019

Gilets jaunes, colère noire et volée de bois vert #12.2


Épisode §12.2. Remembering Rabbi Farhi...

Le prix de haute tartuferie me paraît revenir sans conteste à ceux qui, dans la presse et dans la Chambre, déclament contre le péril clérical et la dictature militaire, tout en donnant libre carrière à ces puissances contre le méprisable sémite avec qui l'aryanisme aristocratique n'a rien à faire (Clémenceau, Iniquité, 1899, p. 261).

Citations :
"Les injures antisémites dont il a fait l’objet sont la négation absolue de ce que nous sommes." Emmanuel Macron a vivement réagi, samedi 16 février, après les insultes dont le philosophe Alain Finkielkraut a été victime, à Paris, lors du le 14e samedi de mobilisation des "gilets jaunes".  
Les images ont été tournées par Yahoo Actualités, boulevard du Montparnasse, dans le 14e arrondissement de la capitale. "Sale sioniste de merde !", "dégage", ont hurlé des manifestants. "Nique ta mère", lance un autre, tandis que des personnes crient "Palestine". Dans le brouhaha, on entend d'autres insultes proférées qui ressemblent à "sale juif". 

"Espèce de raciste, t'es un haineux, tu vas mourir, tu vas aller en enfer, espèce de sioniste", a crié un manifestant. "Il est venu exprès pour nous provoquer", a affirmé un autre. Le philosophe n'a pas répliqué et s'est éloigné. Dans une interview au Figaro samedi matin, il s'est montré critique vis-à-vis du mouvement, estimant que "les différents leaders de cette révolte protéiforme (...) sont devenus les stars du petit écran. Cette promotion leur est montée à la tête et l'arrogance a changé de camp."  
"Méthodes fascistes d’intimidation"
"Une honte absolue. Des méthodes fascistes d’intimidation", a réagi la Licra sur Twitter. Le philosophe a également reçu, sur le même réseau social, le soutien de ses confrères. "Total soutien à Alain Finkielkraut, et surtout : totale admiration pour le calme qu'il a su garder face à cette pisse mentale", a écrit Raphaël Enthoven. 
De son côté, Bernard-Henri Lévy a condamné des "nazillons". "Puisse cette scène hallucinante pulvériser les derniers restes de l’impunité médiatique dont jouissaient les gilets jaunes", a-t-il ajouté. 
"Déferlement de haine à l'état pur"
"La haine à l’état brut dans les rues de Paris", a écrit le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux. Et de conclure : "Ceux qui insultent ont le visage découvert. J’espère qu’ils seront identifiés, poursuivis et lourdement condamnés." 
"Un déferlement de haine à l’état pur que seule l’intervention de la police a interrompu, a écrit le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner. Assister à une telle scène à Paris, en 2019, est tout simplement INTOLÉRABLE." 
"Fils d’émigrés polonais devenu académicien français, Alain Finkielkraut n’est pas seulement un homme de lettres éminent mais le symbole de ce que la République permet à chacun", a également écrit Emmanuel Macron sur Twitter. 
Auprès du Journal du Dimanche, Alain Finkielkraut dit avoir "ressenti une haine absolue". Mais le philosophe raconte avoir été rassuré par la présence de policiers : "J'aurais eu peur s'il n'y avait pas eu les forces de l'ordre, heureusement qu'ils étaient là." L'académicien souligne que tous les manifestants n'étaient pas agressifs. Il précise que l'un d'eux a salué son travail et qu'un autre lui a proposé de revêtir un gilet jaune et de rejoindre le cortège. 
Dans un autre entretien, cette fois au Parisien, il a expliqué qu'il n'allait pas porter plainte : "ça pourrait en valoir la peine mais ce ne sera sans doute pas la dernière fois que cela m’arrive. Il ne faut pas trop en faire non plus, j’ai l’impression que beaucoup de gens ont été plus traumatisés que moi et que les images leur ont fait plus peur qu’à moi."

Il faut croire que certains de nos contemporains ont la mémoire courte, pour avoir oublié, par exemple, l'incroyable affabulation que l'on doit à un... rabbin, prétendument agressé par un quidam lui ayant crié "Allahu akbar" !
Trois mois après le coup de couteau qui a blessé le rabbin Gabriel Fahri dans sa synagogue du XIe arrondissement de Paris, "la version de l'automutilation" est désormais "une hypothèse prise au sérieux" par les enquêteurs, a affirmé France-2 mardi soir.  
Le rabbin a assuré qu'il avait été poignardé le 3 janvier par un homme casqué dans les locaux de sa synagogue, après avoir reçu auparavant des menaces de mort. Quelques jours plus tard, sa voiture avait été incendiée.
La rumeur devient hypothèse
Mais selon la chaîne, les enquêteurs "s'éloignent progressivement de la première lecture des faits -tentative d'assassinat et menaces de mort réitérées". "Dans les couloirs du palais de justice de Paris, la version de l'automutilation n'est plus une rumeur mais une hypothèse prise au sérieux." 
Selon les informations citées dans un reportage diffusé dans le journal de 20 heures, le couteau utilisé pour blesser le rabbin, "provient de la cuisine de la synagogue", et une contre-expertise médicale qualifie le coup de couteau d"'hésitant", ce qui irait à l'encontre de la thèse de l'agression.
Un "acte odieux"
Après la publication en janvier d'articles mettant en doute la réalité de son agression, le rabbin avait déjà démenti des "rumeurs" qui ne reposent "sur aucun élément probant".  
L'agression du rabbin avait soulevé une vive émotion dans la classe politique. Le président Jacques Chirac avait dénoncé un "acte odieux" tandis que nombre d'hommes politiques, dont quatre anciens Premiers ministres et le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, étaient venus lui manifester leur soutien lors d'une cérémonie de prières. 
Le parquet de Paris avait ouvert une information judiciaire contre X pour "tentative d'assassinat, menaces de mort et dégradations de biens" pour élucider cette affaire. (source

On lira à ce propos une édifiante compilation d'affabulations en tous genres survenues en France ces dernières années (2016). Observons, par parenthèse, qu'aucun "Arabe", ni même "gentile" (cf. Dieudonné en Martinique)  n'a jamais prétendu, à tort, avoir été agressé par un individu de confession juive ! (source)

Quant aux événements survenus lors de l'épisode XIV des Gilets Jaunes, laissons faire les enquêteurs...

Et si je peux me permettre une observation, disons que la main qui a apposé les mentions "Juden" (pluriel de "Jude", ce qui, en soit, n'est pas une insulte, à ceci près que la judéité des personnes visées n'est inscrite nulle part sur la devanture du magasin, du moins, pas à ma connaissance !) et "Guten Tag" (en respectant la majuscule sur le substantif 'Tag', de même que l'accusatif, ainsi qu'il sied à la syntaxe quand on dit "Bonjour !" en allemand) sur la vitrine de telle épicerie, appartenait à quelqu'un de familiarisé avec l'allemand... ou le yiddish



Du coup, compte tenu des paragraphes précédents, j'imagine que les enquêteurs n'éliminent pas du tout la piste de l'"insider" ! Mais, wait and see!

Et à part ça ?

À part ça, deux images fortes sont à retenir de cette 14ème déambulation urbaine des Gilets Jaunes, 'rapport à' quelques énergumènes excités, voire dangereux : l'agression contre Ingrid Levavasseur et l'assaut délibéré mené contre un fourgon de police.

⧫ Qu'Ingrid Levavasseur ait commis l'une ou l'autre erreur d'appréciation en se précipitant, un peu inconsidérément, dans la création d'une liste pour les élections européennes, je l'ai écrit ici, sans toutefois chercher à l'accabler, tant je me mettais un peu à sa place. Du reste, elle a eu l'intelligence d'admettre son erreur, et je n'en attendais pas moins de la part d'une des personnes détentrices d'un ciboulot au sein des G.J.


Mais que, précisément, une escouade de gros bras, dont le cerveau semble localisé dans leurs seuls biscotos, s'en prennent à cette (une !) femme, au nom de je ne sais quelles valeurs bidons, voilà qui serait de nature à me faire rééditer mes imprécations du début du mouvement, après le saccage de l'Arc de Triomphe !

Et c'est ici que j'aurais aimé voir les animateurs de ce mouvement manifester un peu plus de solidarité avec l'un(e) des leurs. En tout cas, moi, j'aurais pris publiquement position contre les malabars au faible Q.I. que l'on aperçoit plus haut, et dont la véhémence ne peut que nuire à un mouvement originellement pacifique et visiblement populaire. Mais peut-être ces gros bras ne sont-ils là que pour contribuer à faire discréditer le mouvement, allez  savoir ?! 

⧫ Quant à l'attaque de ce fourgon de police à Lyon, comment ne pas féliciter ce gradé, à qui l'on doit des images incroyables, et grâce à qui l'équipage a évité une réelle catastrophe : on imagine ce qui aurait pu arriver si, d'aventure, la jeune stagiaire, perdant ses moyens, avait embouti un véhicule en stationnement, livrant les occupants du fourgon à l'ivresse de ces barbares qui se croient dans un jeu vidéo !




Source
Par parenthèse, je n'arrive pas à comprendre que la hiérarchie policière ait pu faire preuve d'autant de légèreté en lançant un véhicule isolé au milieu d'une foule d'excités !

Re-parenthèse : j'espère vivement - mais je n'en suis pas si sûr - que, parmi les hautes autorités de ce pays, obnubilées par l'anti-machin-truc-tisme, il s'est trouvé quelqu'un pour prendre des nouvelles des deux fonctionnaires de police, dont j'espère également qu'ils ont bénéficié (vont bénéficier) de l'assistance psychologique requise, en ces temps de disette budgétaire !

By the way, soit dit en passant, je pense que, si j'étais un Gilet Jaune, je me rendrais incessamment, dans le cadre d'une délégation tout à fait pacifique, soit dans trois jours, au prochain Salon de l'Agriculture, histoire de nouer des contacts avec ces Gilets Jaunes dans l'âme que sont les agriculteurs, et aussi histoire de savoir pourquoi ce grand lobby syndical qu'est la FNSEA n'a rien fait, en plus de quarante ans (cf. le premier choc pétrolier) pour promouvoir les agro-carburants en France - principale puissance agricole de l'Union européenne, quand on pense que la Guyane se trouve juste à côté du Brésil, référence mondiale en la matière ! - notamment les agro-diesels, ce qui aurait permis à la France d'être moins dépendante du pétrole et de réduire sensiblement le prix du fioul végétal tant dans les cuves de chauffage que dans les réservoirs des automobilistes, une problématique que j'ai déjà soulevée dans les premiers articles de la présente série !


Lectures :  01  -  02  -  03  -  04


P.S. Mercredi 20 février 2019, ai-je la berlue ou France Info-Intox a-t-il révélé au public le nom (Benjamin W.) du "principal suspect" dans l'affaire des insultes publiques contre le pseudo-philosophe Finkielkraut, le tout assorti de sa profession (détenteur d'un magasin de téléphones portables) à Mulhouse ? Dans la série "Bonjour la présomption de culpabilité" !!!!!! Ah, les cons ! (source)