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dimanche 2 octobre 2011

Libya: the Dien Bien Phu syndrom. Libya: el síndrome de Dien Bien Phu. Libye : le syndrome de Dien Bien Phu

Et dire que l'équipée des forces de la croisade judéo-chrétienne ne devait durer que quelques jours, dès lors que les populations opprimées par l'infâme Kadhafi se seraient jetées au cou de leurs libérateurs blancs ! Et puis, patatras ! Nos experts avaient juste minimisé quelques détails, que nous n'avons pas cessé d'évoquer, à savoir que Kadhafi n'était pas Saddam Hussein et qu'il n'était pas un mauvais joueur d'échecs, sachant parfaitement qu'une partie ne s'apprécie qu'au tout dernier coup !

Diên Biên Phú, c'est quelque part la fin de l'arrogance coloniale, quand un petit pays, le Vietnam, sous-équipé, vient à bout du terrorisme d'Etat français. Curieusement, les Américains ne retirent rien de l'humiliation française de Dien Bien Phu, puisqu'ils vont se jeter, la tête la première, dans le piège vietnamien, ce qui va conduire à cette autre débâcle de 1975...

Juste un petit rappel : la Libye, c'est grand comme trois fois l'Afghanistan et comme cinq fois le Vietnam. Et au Vietnam aussi, il y avait des harkis : des Vietnamiens qui avaient choisi de combattre aux côtés des envahisseurs venus détruire leur pays sous les bombes !

Quand un pays prétendument civilisé commet des crimes contre l'Humanité de sang froid, avec la certitude de n'être jamais jugé ! Cette image d'enfants vietnamiens dont le village a été "traité" au napalm est célèbre. Cela dit, les crimes américains au Vietnam ne font que suivre de peu ces deux crimes MAJUSCULES que furent Hiroshima et Nagasaki ! Mais entre nous, pas mal d'années avant les Américains, la France "traitait" déjà les villages du Cameroun au napalm ! (Voyez le gouvernorat du Cameroun sous De Gaulle-Messmer, entre 1955 et  1958, sans oublier Sétif, 1945 et Madagascar, 1947 !)

Ambassade américaine à Saigon, 30 avril 1975. Jour de débâcle. Il faut évacuer, dare-dare, tous les harkis (traîtres à leur pays) ; enfin, tous, ça va être difficile !

Le dernier matin

Tout s'effrite. Tout se disloque. Le temps s'étire dans le silence revenu. Il bancale, il s'arrête. Le ciel se retourne et devient bleu comme jamais. Le soleil sourit aux vainqueurs. Il nargue les vaincus.

Il est 3 heures de l'après-midi. Au-dessus de la plaine, imperturbable, un Dakota scintillant de lumière largue des colis inutiles et dérisoires. Il y a quatre longues heures que Diên Biên Phu n'a plus besoin de rien. Rien en tout cas qui puisse venir d'ailleurs. Le camp retranché ne peut plus compter que sur lui-même et puiser dans son propre courage la force d'assumer son destin.

Depuis 11 heures ce matin, plus aucune des positions françaises à l'est de la Nam Youm n'est tenue. Leurs garnisons ont été submergées ; elles ne se sont pas rendues.

Eliane 10 est tombé à l'aube. Il n'y avait plus que deux officiers, retranchés sur le toit d'un abri. Les lieutenants Bailly, du 8ème Choc, envoyé en renfort, arrivé seul, et Le Boudec. Ils étaient grièvement blessés et les Viets les ont laissé brancarder jusqu'à l'antenne chirurgicale. Le Boudec sera le dernier opéré du commandant Grauwin.


The ultimate Generalíssimo: Nguyên Vô Giáp, born on August 25th, 1911


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samedi 24 septembre 2011

Lettre ouverte à Malia et Natasha Obama

Chères Malia et Natasha,

Quel que soit le mal que je pense de la politique de votre père, le président des Etats-Unis d'Amérique, j'ai passé beaucoup trop de temps avec des enfants de votre âge pour m'abaisser à dire du mal de quelqu'un à son environnement proche, surtout à des enfants. Cela dit, vous êtes plus près d'être des adolescentes que des enfants. Du coup, j'ai moins de scrupules !



Permettez-moi tout d'abord de vous dire que je garde un souvenir particulièrement positif du président Jimmy Carter, pour moi le dernier grand président américain, souvent raillé pour son manque de charisme et surtout vilipendé à la suite de la catastrophe consécutive à la prise d'otages de l'ambassade américaine à Téhéran, la tentative américaine de libérer les otages s'étant achevée en fiasco.

Depuis, le président James Carter jouit dans le monde entier d'un prestige considérable dont beaucoup de dirigeants actuels ne peuvent que rêver ! On l'a vu ici et là, jouant les "monsieur bons offices", notamment lors de la libération d'un ressortissant américain détenu en Birmanie. Il est aussi l'auteur d'un pamphlet récent, condamnant en des termes clairs la politique d'Apartheid conduite actuellement par la puissance occupante en Palestine.

Parce que Jimmy Carter est un homme d'honneur, particulièrement courageux, et qui (a) fait honneur à la politique et à la fonction de chef d'État.

Tout le monde ne peut pas en dire autant.

On imagine mal Jimmy Carter validant une agression coloniale et raciste en Afrique.

Chères Malia et Natasha, je n'ai nullement besoin de dénigrer la politique internationale de votre père ; il s'en chargera bien tout seul.

Mais ce dont je suis certain, c'est qu'il risque fort de se faire aider par pas mal de monde. Et comme je connais bien les enfants, je vous imagine devant subir des quolibets glissés à l'oreille par des camarades, sur le ton de la confidence, dans le genre de ceci: "Alors, mademoiselle O., est-ce que tu sais que ton père aide en ce moment-même les amis d'Al Qaeda en Libye, où ils massacrent plein de noirs ?", ou encore : "Tu sais que des travailleurs immigrés africains se font attaquer et assassiner par les nouveaux amis de ton père en Libye ?", ou encore : "Demande donc à ton père où sont passés les habitants de Tawurgha, cette ville libyenne peuplée d'une majorité de noirs descendants d'esclaves !", ou encore : "Dis donc, est-ce que tu as une idée des montagnes d'armes  livrées par l'Occident et récupérées par Al Qaeda en Libye, et qui risquent d'aller tuer des Occidentaux en Afghanistan ou en Irak ? Comment ? Ton père ne t'a donc rien dit ?", etc.

Et je vous imagine rentrant en pleurs de l'école, et demandant à votre maman : "Dis maman, est-ce que papa aide actuellement des massacreurs de nègres en Libye ?"

Mais plutôt que d'importuner votre mère, posez donc directement la question à votre père !

Je lui souhaite d'être convainquant !

Il vous répondra qu'il fallait empêcher l'armée de Kadhafi de massacrer son propre peuple et vous ressortira toute la litanie des mensonges proférés par Human Rights Watch, Amnesty International ou l'autre idiot de procureur de la Cour Pénale Internationale. Alors, vous lui demanderez pourquoi ne pas avoir envoyé des casques bleus dans l'Est de la Libye, alors que l'ONU l'a fait un peu partout ! Vous lui demanderez aussi pourquoi Brega, ville de l'Est, donc en principe, favorable aux "rebelles", et sous occupation "kadhafiste", ne s'est jamais soulevée en faveur des "libérateurs" du CNT.

Et puisque vous êtes suffisamment grandes maintenant pour vous faire une opinion par vous-mêmes, notamment grâce à l'Internet, demandez donc à votre père ce que visait l'OTAN en bombardant des sites comme ceux reproduits plus bas : des habitations, des hôpitaux, des écoles ; et demandez-lui aussi où est passée la résolution 1973 du Conseil de Sécurité - vous savez ?, à propos de la protection des civils - à Syrte et à Bani Walid.















Les faits sont là : une campagne de destruction de populations civiles, d'habitations, de routes et d'hôpitaux, ainsi que des pogroms génocidaires contre des Noirs est conduite depuis des mois en Libye, avec le parrainage des Etats-Unis d'Amérique, dont le président est le descendant d'un immigré africain. Cet homme n'est autre que votre père.

Et comment oublier la Palestine ? Chères Malia et Sasha, savez-vous seulement combien d'enfants palestiniens croupissent actuellement en déportation dans les geôles israéliennes - je dis bien "EN DÉPORTATION", le terme juridique appliqué à toute personne arrachée de sa terre par la force - ? Et savez-vous combien d'enfants palestiniens ne peuvent se rendre à l'école par la faute des occupants ? Connaissez-vous l'histoire de ce médecin palestinien dont la maison a été éventrée par un tir d'obus qui lui a tué trois de ses cinq filles ? Et savez-vous encore combien de milliers d'enfants palestiniens sont morts ou ont été mutilés par les Einsatzgruppen de l'occupant durant les deux Intifada ? 









Ces images d'enfants souffrant le martyr sur leur terre, par la faute d'une armée d'occupation, me font irrésistiblement penser à une célèbre image d'enfants, pris avec leurs parents dans... une rafle, par exemple. Demandez donc à vos parents de vous commenter l'image qui suit.



Mais au fait, savez-vous seulement où sont majoritairement fabriquées les armes (notamment les hélicoptères) utilisées par l'occupant pour massacrer la population de Palestine ?

Votre père doit bien le savoir, lui qui est si ami avec Netanyahu.

En passant, demandez aussi à votre père de vous rappeler le contenu des nombreuses résolutions de l'ONU - qu'il s'agisse du Conseil de Sécurité que de l'Assemblée Générale - contre l'occupant colonisant les terres de Palestine.

Peut-être serez-vous tout à fait convaincues par les explications qui vous seront fournies par votre père. Je sais qu'il a le don de fabriquer de fort belles phrases pour captiver son auditoire, comme lors de l'annonce de la mort supposée de Ben Laden. Étrange tout de même qu'on n'ait pas jugé utile de le ramener... vivant !

Mais comme je connais bien l'univers des enfants, je crains que le plus gros échec de Barack Hussain Obama ne soit visible bientôt, dans le regard de ses propres filles, mais ça, c'est son problème !



Liens :   1  -  2  -  3  -  4  -  5  




P. S. 01 

Chères Malia et Sasha, votre père et ses conseillers en communication pensent sans doute que ce qui ne passe pas dans le New York Times ni sur CNN, AlJazeera ou FoxNews n'existe pas... Quelle erreur ! Les crimes de guerre et contre les droits humains commis par l'ONU-OTAN et leurs larbins en Libye sont partout visibles... grâce à l'Internet, lequel est devenu le vrai "main stream medium" !

La preuve ! 



P. S. 02 (Source)


You might rob me of my last inches of land…
And throw my youth to years of imprisonment…
You might put out a flame in my darkest night…
And deprive me of my mother’s kiss…
You might rob me of a fragment of my dreams…
And deprive our children of the joy of celebrating a Eid with new clothes..
You might build around me walls and walls, enemy of the sun..!
But, I will never compromise..!
And to the very last pulse in my veins, I will fight..!



dimanche 8 mai 2011

Setif, May 8th, 1945: all the appearances of a genocide. 8 mai 1945 : toutes les apparences d'un génocide



May 8th, 2011. On French TV channels people could see this (voici le genre de reportage auquel les téléspectateurs français ont eu droit en ce 8 mai 2011):


setif

setif


nazi

1945

hitler

Remembering the end of World War II 
En souvenir de fin de la 2e Guerre mondiale



... And what about Setif? 

Setif? What do you mean with "Setif"?

Anyway, in French medias, on this (8th) day of May, there was nothing to hear, nor to read nor to see about Setif-Guelma-Kherrata (Algeria).

For all the French people May 8th is a holiday commemorating Adolf Hitler's fall and the end of Nazism. It is a day when the French people are supposed to remember their "heroic" past (Ha! Ha! Ha!) in the resistance to Hitler. What explains their amnesia regarding other events to which, for their part, the Africans grant a particular importance: for instance the massacres occurring in Algeria (Setif and Guelma) that very day and during the following days and weeks. And as it often occurred in  history, the victims and heroes here became executioners there...! Let's just remember those poor European Huguenots, persecuted by the Catholics, and taking refuge in Southern Africa where they created nothing but the apartheid regime! Let's also remember Palestine, among many other examples!

How many deaths in Setif and in the region? Slaughterers generally make everything to prevent the historians from ever reaching the real figures. Never mind: the range going from 1,500 to 45,000 deaths, we will systematically opt for the principle consisting in retaining the highest figure: i.e., about 45,000 people killed by the army of a so-called democratic country,  a barbarity that took place that very day which marked the end of one of the biggest butcheries in the history of inhumanity. Needless to say that the Setif-and-Guelma slaughter has been cleared from all French textbooks and from all history classes in the country ! 

Selective amnesia: a so human atavism!


Alors, et Sétif ? Quel Sétif ? Mais de quoi me parlez-vous ? Sétif ? connais pas ! En ce huitième jour de mai, motus et bouche cousue dans les médias français sur Sétif-Guelma-Kherrata (Algérie).

Parce que, pour tous les Français, le 8 mai 1945 est un jour férié commémorant la fin d'Adolf Hitler et celle du nazisme. C'est un jour où le peuple français est censé se souvenir de leur "héroïque" passé (Ha! Ha! Ha!) dans la résistance à Hitler. Qu'est-ce qui peut bien expliquer leur amnésie à l'égard d'autres événements auxquels, pour leur part, les Africains accordent une importance toute particulière: à l'instar des massacres survenus en Algérie (Sétif et Guelma) ce jour même et durant les jours et semaines qui suivirent ? Et comme la chose s'est souvent produite dans l'histoire, les victimes et héros d'un jour, ici, sont devenus très vite des bourreaux, ailleurs ! Pensons simplement à ces pauvres huguenots européens, persécutés par les catholiques, et se réfugiant en Afrique du Sud où ils n'ont rien trouvé de mieux à faire que d'inventer le régime de l'apartheid ! Rappelons-nous aussi de la Palestine, parmi beaucoup d'autres exemples ! 

Combien de morts à Sétif et dans la région ? Les massacreurs font généralement tout pour empêcher les historiens d'accéder aux vrais chiffres. Peu importe : la fourchette allant de 1.500 à 45.000 morts, nous avons choisi de prévilégier systématiquement le chiffre le plus élevé : soit, ici, autour de 45.000 personnes massacrées par l'armée d'un pays soi-disant démocratique, une barbarie qui va avoir lieu ce jour, précisément, qui a marqué la fin de l'une des plus grandes boucheries de l'histoire de l'inhumanité. Inutile de dire que le massacre de Sétif et Guelma a disparu de tous les manuels scolaires et de tous les cours d'histoire dispensés dans les écoles de France et de Navarre !

L'amnésie sélective: un atavisme tellement humain !



Setif-Guelma-Kherrata

In Algeria on May 8, 1945, just as people were celebrating the allied victory over Germany (in which Algerian native troops took part), banned demonstrations of Algerian nationalists took place in most of the towns of the Constantine département, in the eastern part of the country.

In Sétif, an average-sized town, the demonstration turned into a riot after the intervention of the police forces. This riot then spread to the area between Sétif and Bougie (Bejaia), and in particular around Kherrata. Ninety French settlers were killed. 

Repression was organized by the army and, to a lesser extent, by the civilian population. The death toll, still unknown, probably numbers in the many thousands. 

On May 8, in Guelma, a small town between Constantine and Bône (Annaba), a demonstrator was killed. There were no casualties among the French population. However, on May 9 and 10, 12 French people were killed. By the end of the month, between 1,500 and 2,000 Muslims had died, most of them in the hands of the civilian population. 

The death toll has not yet been precisely established. However, we know that it included 102 French people. Furthermore, several thousand Muslims were either killed or wounded. 


En Algérie, le 8 mai 1945, alors même que l'on fêtait la victoire des Alliés sur l'Allemagne (victoire dans laquelle les troupes indigènes algériennes avaient pris toute leur part), des manifestations interdites de nationalistes algériens ont tout de même eu lieu dans la plupart des villes du département de Constantine, dans la partie orientale du pays.

À Sétif, une ville de taille moyenne, la manifestation tourna à l'émeute après l'intervention des forces de police. Cette émeute s'est ensuite étendue à la zone située entre Sétif et Bougie (Béjaïa), et en particulier autour de Kherrata. Quatre-vingt colons français ont été tués. 

La répression a été organisée par l'armée et, dans une moindre mesure, par la population civile. Le nombre de morts reste inconnu, un nombre s'élevant probablement à plusieurs milliers. 

Le 8 mai, à Guelma, une petite ville entre Constantine et Bône (Annaba), un manifestant a été tué. Il n'y a pas eu, ce jour-là, de victimes parmi la population française.Toutefois, les 9 et 10 mai, 12 Français (non indigènes) ont été tués. À la fin du mois, entre 1.500 et 2.000 musulmans avaient trouvé la mort (chiffres de l'Administration française), la plupart d'entre eux étant des civils. Le nombre de morts n'a jamais été établi avec précision. Cependant, nous savons qu'il comprenait 102 ressortissants français. En outre, plusieurs milliers de musulmans ont été tués ou blessés.


A genocide

According to the Algerian documents, between 350,000 and 1.5 million Algerians died during the Algerian War of Independence. Algerians argue that the massacres should be named as genocide and France must apologise to the Algerians. Arab states and many Muslim countries, including Turkey, back the Algerian claims. However the French do not accept the claims. According to the French side, the number of killed Algerian civilians is about 350.000, but not more 

"France's Alledged Algerian Genocide". 

French Foreign Ministry responded to Algerian President Abdulaziz Bouteflika's call to France to repent for what France perpetrated in Algeria during the colonial period, by relegating such historical inquiries to historians'.

"France Left Algerian Genocide to Historians Again"

(…) A paper called Ohé Partisans, published by the French Trotskyists, described Sétif as an “Algerian Oradour”. Oradour was a French town where the Nazi occupiers had murdered over 600 people, including children.

However France has never accepted its responsibility in tortures and massacres in Algeria. Paris says that the past should be left to historians. French President Jacques Chirac, upon harsh reactions to the law encouraging the good sides of the French colonial history, made the statement, "Writing history is the job of the historians, not of the laws." According to Prime Minister, Dominique de Villepin, "speaking about the past or writing history is not the job of the parliament.". 

Selon des archives algériennes, entre 350.000 et 1,5 million d'Algériens sont morts pendant la guerre d'indépendance algérienne. Les Algériens estiment que ces massacres devraient être classés comme génocide et que la France devrait présenter des excuses auprès des Algériens. Les États arabes et de nombreux pays musulmans, y compris la Turquie, soutiennent les revendications algériennes. Cependant, les Français n'acceptent pas ces revendications. Du côté français, le nombre de civils algériens tués est d'environ 350.000, guère plus.

Le prétendu génocide français en Algérie

Le ministère français des Affaires étrangères a répondu à l'appel à la France du Président algérien, Abdelaziz Bouteflika, pour qu'elle se repente de ce qu'elle a perpétré en Algérie au cours de la période coloniale, le ministère français  reléguant ces enquêtes historiques aux historiens.

Le génocide algérien commis par les Français encore abandonné aux historiens

(...) Un document intitulé Partisans Ohé, publié par les trotskystes français, décrit Sétif comme un "Oradour algérien". Oradour est une ville française où les occupants nazis ont assassiné plus de 600 personnes, y compris les enfants.

Cependant, la France n'a jamais accepté sa responsabilité dans les tortures et les massacres en Algérie. Paris affirme que le passé doit être laissé aux historiens. Le président français, Jacques Chirac, se prononçant sur la violente controverse suscitée par une proposition de loi vantant les bons côtés de l'histoire coloniale française, a déclaré qu' "Écrire l'histoire était le travail des historiens, et non des lois." Selon le Premier ministre, Dominique de Villepin, "parler du passé ou écrire l'histoire n'était pas du ressort du parlement.".


Wikipedia

Les massacres de Sétif, Guelma et Kherrata sont des répressions sanglantes d'émeutes nationalistes qui sont survenues en mai 1945 dans le département de Constantine, en Algérie française.

Elles débutent le 8 mai 1945 : pour fêter la fin des hostilités et la victoire des Alliés sur les forces de l'Axe, un défilé est organisé. Les partis nationalistes algériens, profitant de l'audience particulière donnée à cette journée, décident par des manifestations d'abord pacifiques de rappeler leurs revendications patriotiques. Mais à Sétif un policier tire sur un jeune scout musulman tenant un drapeau de l'Algérie et le tue, ce qui déclenche une émeute meurtrière des manifestants, avant que l'armée n'intervienne. 

Il y aura parmi les Européens plus d'une centaine de morts et autant de blessés. Le nombre des victimes autochtones, difficile à établir, est encore sujet à débat en 2011 ; les autorités françaises de l'époque fixèrent le nombre de tués à 1 165, un rapport des services secrets américains à Alger en 1945 notait 17 000 morts et 20 000 blessés, le gouvernement algérien avance le nombre de 45 000 morts, alors que suivant les historiens le nombre varie de 8000 (Charles-Robert Ageron, Charles-André Julien) à 15 000 victimes. Pour Antoine Benmebarek, l'administrateur chargé de la région de Sétif lors du massacre, il s'élèverait à 2 500 morts. 

Par un télégramme daté du 11 mai 1945, le général de Gaulle, chef du gouvernement français provisoire, ordonne l'intervention de l'armée sous le commandement du général Duval, qui mène une répression violente contre la population indigène. La marine y participe grâce à son artillerie, ainsi que l'aviation. Le général Duval rassemble toutes les troupes disponibles, soit deux mille hommes. Ces troupes viennent de la Légion étrangère, des tabors marocains qui se trouvaient à Oran en passe d'être démobilisés et qui protestent contre cette augmentation de service imprévue, une compagnie de réserve de tirailleurs sénégalais d'Oran, des spahis de Tunis, et les tirailleurs algériens en garnison à Sétif, Kherrata et à Guelma. 

La répression, menée par l'armée et la milice de Guelma, est d’une incroyable violence : exécutions sommaires, massacres de civils, bombardements de mechtas. Le croiseur Duguay-Trouin et le contre-torpilleurs Le Triomphant, tirent plus de 800 coups de canon depuis la rade de Bougie sur la région de Sétif. L'aviation bombarde et rase plus ou moins complètement plusieurs agglomérations kabyles. Une cinquantaine de « mechtas » sont incendiées. Les automitrailleuses font leur apparition dans les villages et elles tirent à distance sur les populations. Les blindés sont relayés par les militaires arrivés en convois sur les lieux. À l’image d’une milice de 200 personnes qui se forme à Guelma sous l'impulsion du sous-préfet André Achiary qui distribue toutes les armes disponibles (…) et se livre à une véritable chasse aux émeutiers. Pendant deux mois, l’Est de l’Algérie connaît un déchaînement de folie meurtrière. 

De nombreux corps ne peuvent être enterrés ; ils sont jetés dans les puits, dans les gorges de Kherrata en Kabylie. Des miliciens utilisent les fours à chaux pour faire disparaître des cadavres. Saci Benhamla, qui habitait à quelques centaines de mètres du four à chaux d’Héliopolis, décrit l’insupportable odeur de chair brûlée et l’incessant va-et-vient des camions venant décharger les cadavres, qui brûlaient ensuite en dégageant une fumée bleuâtre. 


French Wikipedia

The massacres of Setif, Guelma and Kherrata are a bloody repression of the nationalist rioting that occurred in May 1945 in the department of Constantine, French Algeria. 

They began in May 8th, 1945: to celebrate the end of hostilities and the Allies' victory over the Axis forces, a parade was held. Algerian nationalist parties, taking advantage of the particular audience given to that very day, decided first by peaceful demonstrations to recall their patriotic claims. But in Setif a policeman shot dead a young Muslim Scout holding a flag of Algeria, triggering a deadly rioting from the demonstrants so that the army had to intervene. 

Among the Europeans more than a hundred people died and many others were wounded. The number of Aboriginal victims is difficult to establish, and is still subject to debates in 2011; the French authorities at the time fixed the number of casualties at 1165, but according to a U.S. intelligence report,  in Algiers 17,000 people should have been killed and 20,000 injured. The Algerian government proposed the number of 45,000 deaths, while according to (French) historians the number varies from 8,000 to 15,000 victims. Antoine Benmebarek, the Administrator for the region of Setif during the massacre, the casualties should amount to 2500. 

In a telegram of May 11th, 1945, General de Gaulle, leader of the provisional French government, ordered the intervention of the army under the command of General Duval, who would lead a violent repression against the indigenous population, with the participation of both the Navy with its artillery, and aviation. General Duval collected all available troops, i.e, about two thousand. Those troops belonged to the Foreign Legion, Moroccan Tabors coming from Oran and about to be demobilized and who protested against this unexpected increase in mobilization; there was also a reserve company of Senegalese infantrymen, Tunesian spahis, and Algerian sharpshooters stationed in Setif, Guelma and Kherrata. 

The crackdown led by the army and the militia of Guelma was of incredible violence: summary executions, massacres of civilians, bombing of mechtas (hamlets). The cruiser Duguay Trouin and the cons destroyers Triomphant, drew more than 800 guns from the harbor of Bougie on the region of Setif. The planes bombed and razed more or less completely several Kabyle towns. Fifty "mechtas" were burnt. Armored cars appeared in the villages and opened fire remotely on civilians. The tanks were supported by military convoys arriving on the scene, like a militia of 200 people from Guelma driven by sub-prefect (ministerial representant) André Achiary, who shared all the weapons available, that is, 60 rifles (…), organizing a real hunting of the rioters. For two months, Eastern Algeria had been involved in an outburst of murderous madness. 

Many bodies could not be buried, so that they had to be thrown into wells or into the Kherrata grooves in Kabylia, militiamen using lime kiln to remove the corpses. Benhamla Saci, who lived a few hundred meters from the lime kiln of Heliopolis, described the unbearable smell of burnt flesh and the incessant comings and goings of trucks from unloading the bodies which burned, emitting a sort of blue smoke. 


Ligue des Droits de l'Homme

À Kef-El-Boumba, j’ai vu des Français faire descendre d’un camion cinq personnes les mains ligotées, les mettre sur la route, les arroser d’essence avant de les brûler vivants.

L’armée organise des cérémonies de soumission où tous les hommes doivent se prosterner devant le drapeau français et répéter en choeur : "Nous sommes des chiens et Ferhat Abbas est un chien.". Certains, après ces cérémonies, étaient embarqués et assassinés. 

(…) La raison d’État, la commodité d’une répression aveugle et massive permettant de châtier quelques coupables parmi les milliers d’innocents massacrés, l’immunité administrative de “fait” couvrant par exemple, le sous-préfet de Guelma, fit délibérément et sans excuse arrêter et fusiller, sans autre forme de procès, des musulmans de la ville dont les familles réclament encore en vain une enquête, un jugement ou même une simple explication.»

(…) La barbarie qui s’est déployée à la suite des manifestations du 8 mai 1945 à Sétif et à Guelma marque un tournant dans l’histoire de la lutte nationaliste. Le fossé entre Algériens et Européens ne sera plus jamais comblé. Dans l’immédiat la répression s’abat encore un peu plus sur la direction du mouvement nationaliste. 

Pour les militants du PPA (nationalistes), le colonialisme a montré son vrai visage. Le temps de la "Révolution par la loi" est révolu et doit faire place à la "Révolution par les armes".


"At El Kef-Boumba, I saw French citizens getting off a truck five (Algerian) people with tied hands, then putting them on the road, dousing them with gasoline before burning them alive." 

The Army organized ceremonies of submission where all men should worship the French flag and repeat in unison: "We are dogs and Ferhat Abbas (Algerian leader) is a dog." Some of them, after the ceremonies, were taken away and killed. 

(...) Reasons of State, the convenience of a massive and indiscriminate repression to punish some perpetrators among thousands of slaughtered innocents, administrative immunity de facto, protecting for example the sub-prefect of Guelma, all that made it possible that deliberately and without any excuse Muslims were arrested and shooted without further ado, people whose families are still calling for investigation, trial or even a simple explanation, in vain. 

(...) The barbarism that unfolded following the events of May 8th, 1945 at Setif and Guelma is a milestone in the history of nationalist struggle. The gap between Algerians and Europeans would never be filled. In the immediate times following the crackdown there were still traces of suppression of the nationalist movement. 

For nationalist activists, colonialism had shown its true face. The time of "Revolution by law" was over and should make way for the "Revolution by means of weapons." 



Links - Liens

Setif  -  Algeria -  Thiaroye  -  Madagascar  - 1947  - Necrometrics



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