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mercredi 8 mai 2019

8 mai 1945 : ou comment une ignominie peut en cacher une autre


Source
 Citation
Quand la victoire de la démocratie sur la barbarie nazie est apparue imminente, certains musulmans d'Algérie ont espéré que serait enfin mis en application le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.

Parmi eux Messali Hadj, chef du PPA (Parti Populaire Algérien), interdit depuis 1939. Mais celui-ci est jeté en prison par les autorités françaises et 20.000 de ses partisans défilent le 1er mai 1945 à Alger en sa faveur.

Le matin du 8 mai, une nouvelle manifestation survient à Sétif aux cris de «Istiqlal [Indépendance], libérez Messali». Les militants du PPA ont la consigne de ne pas porter d'armes ni d'arborer le drapeau algérien mais un scout musulman n'en tient pas compte et brandit le drapeau au coeur des quartiers européens.

La police se précipite. Le maire socialiste de la ville, un Européen, la supplie de ne pas tirer. Il est abattu de même que le scout. La foule, évaluée à 8.000 personnes se déchaîne et 27 Européens sont tués dans d'atroces conditions. L'insurrection s'étend à des villes voisines, faisant en quelques jours 103 morts dans la population européenne.

La répression est d'une extrême brutalité. L'aviation elle-même est requise pour bombarder les zones insurgées. Après la bataille, les tribunaux ordonnent 28 exécutions et une soixantaine de longues incarcérations.

Officiellement, les autorités françaises estiment que le drame aura fait 103 morts chez les Européens et 1.500 chez les musulmans. Les autorités algériennes parlent aujourd'hui de 45.000. Les historiens spécialistes évoquent quant à eux 2.500 à 6.000 morts.

Une opinion indifférente
Le drame passe inaperçu de l'opinion métropolitaine qui a la tête ailleurs du fait de la capitulation de l'Allemagne, le même jour. Le quotidien communiste L'Humanité ne l'évoque que pour insinuer que les émeutiers seraient des sympathisants nazis !

Les émeutes de Sétif consacrent la rupture définitive entre les musulmans et les colons d'Algérie et annoncent la guerre d'indépendance.
(source)
 
"Les historiens spécialistes évoquent quant à eux 2.500 à 6.000 morts...".

On est en droit de se demander comment nos historiens "spécialistes" s'y sont pris pour accéder aux bonnes statistiques sans avoir été sur place ! Pour ma part, je ferai volontiers plus confiance aux Algériens eux-mêmes.

Toujours est-il qu'il s'est bien agi d'un massacre, voire de trois, dès lors que trois localités furent concernées dans cet évènement, le pire étant la concomittance entre la fin d'une monstruosité ici, et la poursuite d'une autre monstruosité là-bas...

Par ailleurs, quelles qu'eussent pu être les vraies statistiques des massacres du 8 mai 1945, ces derniers ne constituaient nullement un accident, ayant été précédés d'autres massacres coloniaux récents - une mauvaise habitude ! - : ceux sur des tirailleurs sénégalais à Thiaroye (1944), suivis de ceux de Madagascar (1947).


Liens : 01 - 02 - 03 - 04 - 05 - 06  - 07 - 08


 

lundi 23 janvier 2017

Un sommet dans l'art de la séduction : la parure berbère. Retour d'une exposition à l'Institut du Monde Arabe


Et dire que j'ai bien failli ne pas y aller !

Dimanche 8 janvier 2017. Je consulte mon planning, sur lequel il y a marqué : Parures berbères à l'Institut du Monde Arabe - Orchestre des animaux à la Fondation Cartier.

Dimanche, jour de flemme... J'hésite tout en cogitant 'dans ma Ford intérieure' (copyright feu Frédéric Dard/San Antonio) : "des parures de bonnes femmes en Afrique du Nord ? Mouais, mais en quoi des bijoux féminins pourraient-ils m'intéresser, moi qui déteste porter quoi que ce soit de métallique sur la peau ? Mais, d'un autre côté, c'est le tout dernier jour de l'expo, et j'aurai l'air de quoi s'il s'avère que j'ai raté quelque chose d'important ?????"

Je n'en continue pas moins d'hésiter fortement, d'autant plus qu'il y a une course importante (un des quatre Grand Prix siglés 'B' servant aux sélections pour le Grand Prix d'Amérique) à l'hippodrome de Vincennes le même jour.

Et puis, zou ! Je me lance : on part pour l'IMA, puis on ira jeter un oeil à la Fondation Cartier.

Petit retour en arrière : hiver 2013-2014, le joaillier Cartier s'expose au Grand Palais, à Paris. Là encore, je m'y étais pris au tout dernier moment, je veux dire le tout dernier jour. On se marchait littéralement sur les pieds et j'avoue être un peu tombé des nues en découvrant le formidable travail du fondateur de cette prestigieuse marque de luxe, à l'origine, un simple artisan, mais quel artisan !

Pour réaliser les images qui suivent, il a fallu se contorsionner dans tous les sens, les objets étant protégés par d'épaisses vitrines luisant dans la pénombre ; heureusement que je pratique assidûment la gymnastique ! Les six images qui suivent sont, donc, des stéréoscopies visibles (en 3D) à l'aide de lunettes bicolores rouge-cyan. Et si vous apercevez des traces blanchâtres sur les photos, c'est tout simplement en raison du format 'gif', impliquant une forte compression du fichier image, donc une certaine perte de définition.

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D'autres images sont visibles ici... et ailleurs !


En fait, c'est le formidable souvenir, qui m'était resté de l'expo 'Cartier', qui m'a incité à visiter aussi celle-ci, à l'IMA. Par ailleurs, j'avais tout de même une vague idée de la légendaire propension des femmes berbères (et il n'y a pas qu'elles en Afrique : voyez les femmes Massaï ou Peulh !) à s'affubler des colifichets les plus extravagants. Et là, quel choc ! 

Ci-dessous, des images tirées du catalogue officiel (images en 2D).

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Et dire que j'avais bien failli ne pas y aller ! Il se dégageait de ces objets la même magnificence que des inaccessibles diadèmes, bagues, rivières de diamants et autres couronnes princières de la maison Cartier, exposés naguère au Grand Palais, avec, ici, et c'est en cela que l'expo était tout bonnement époustouflante, des objets de la vie quotidienne, portés par de simples "bonnes femmes" : des fiancées, des épouses, de simples mères de famille berbères.

Comme chez Cartier au Grand Palais, l'omniprésence des vitrines m'a imposé de longs exercices de contorsion, histoire d'éviter de méchants reflets dans l'objectif. Et ce ne fut pas toujours facile !

Là encore, les images qui suivent sont en 3D et requièrent le port de lunettes bicolores.


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Ici, contrairement à l'expo Cartier, il y avait bien moins de monde (mais il faut croire que l'expo a connu un indéniable succès, puisqu'elle a vu sa date de clôture passer du 28 août 2016 au 8 janvier 2017 !), la principale déception   - mais je commence à en avoir l'habitude, surtout depuis l'ouverture du Musée du Quai Branly, où les rares Africains qu'on croise sont des agents de sécurité ! - étant suscitée par la quasi totale absence d'un public africain, a fortiori maghrébin. C'est tout juste si j'ai vu passer un couple de jeunes "Beurs", dont la femme portait le hidjab. Pour le reste, rien que des "toubaabs" : des Blancs et des Blanches.

Dois-je vous avouer que cette absence de curiosité intellectuelle des Africain(e)s, toutes catégories sociales confondues, pour la Culture, dans son acception la plus large - celle des autres mais aussi leur propre patrimoine culturel -, me consterne au plus haut point ?

Résultat des courses, ce sont toujours les autres qui se passionnent pour NOTRE culture et la collectent religieusement, comme ici, avec le couple Bouvier, propriétaire des objets exposés. Et quand on envisage l'étendue du domaine géographique parcouru par ces collectionneurs, soit la totalité de l'espace saharien, on ne peut qu'être admiratif.

Et c'est ici que j'aurais comme une furieuse envie de pousser un fort coup de gueule en direction de ces pseudo-élites africaines de Paris et d'ailleurs : un des principaux marqueurs du sous-développement d'un pays ou d'une nation tient certainement dans la propension des catégories sociales soi-disant les plus évoluées à se cantonner dans la "singerie" d'un modèle socio-culturel exogène... Voyez un peu l’appétence d'une certaine bureaucratie africaine pour des costumes-trois-pièces, en pure laine vierge, parfaitement inadaptés au climat tropical ou équatorial ; voyez aussi les grands immeubles en béton et en verre qui ornent tant de capitales africaines, avec ce formidable effet de serre généré par un soleil omniprésent, imposant l'installation de climatiseurs fort gloutons en énergie... Et voyez encore les soi-disant élites féminines noires et leur obnubilation pour les cheveux défrisés ou carrément en plastique, alors que la tresse traditionnelle africaine constitue certainement - et soit dit sans chauvinisme aucun ! - le nec plus ultra du raffinement artistique en matière de parure capillaire !

Au final, je serai resté plus de deux heures, soit aussi longtemps que chez Cartier au Grand Palais, pour photographier la quasi-totalité de cette fabuleuse collection dont on ne félicitera jamais assez les exceptionnels collecteurs, surtout lorsqu'on pense aux tonnes de sable qu'ils ont dû ingurgiter par la bouche, le nez, les oreilles et tous les pores de leur peau lors d'une quête à travers oueds et déserts qu'on imagine harassante, mais ô combien passionnante !



Liens :  1  -  2

dimanche 29 décembre 2013

François Hollande : un désastre français


Décidément, cet homme est une catastrophe !

Mâtin quel désastre !


hollande_algérie_boutade_crif_juif_lobby_incident_valls_israel_colonisation_likoud


On résume la situation ?

Le ci-devant président de la République française, je veux dire le dernier monarque élu de la Cinquième République, s'en est allé faire des courbettes - ça se passe une fois par an - devant l'officine appelée CRIJF (Conseil Représentatif des Institutions Juives de France) et il a sauté sur l'occasion pour se livrer à des allusions salaces ou à peu près sur l'Algérie.

Et là, on pense immédiatement : "Mais il est fou !". 

Le problème est qu'il n'est pas fou... C'est bien pire que ça ! Parce que, bien évidemment, ce triste individu ne connaît pas l'histoire récente de l'Algérie française, ni les rapports particuliers (!) entre Juifs et Arabes, et encore moins le rôle de l'officine citée plus haut dans la défense de la politique de colonisation juive en Palestine !

Alors, je vois bien qu'il y en a qui ironisent, se gaussent..., et découvrent, un peu tard, la nullité du guignol que les Français ont élu comme président, après avoir élu un autre guignol cinq ans plus tôt. 

En ce qui me concerne, je rassure tout le monde : il y a fort peu de chance que vous me voyiez consacrer encore un papier à ce triste individu. Il se trouve que, contrairement à pas mal d'autres, j'ai écrit ici, et plutôt dix fois qu'une, tout le mal que je pensais de cet apparatchik terne et gris... Mais bon, à l'époque, j'étais minoritaire ; notre homme cartonnait dans les sondages et l'emportait largement lors de la primaire socialiste pour l'élection présidentielle...

Décidément..., pauvre France !

By the way, soit dit en passant, je suis toujours un peu estomaqué de voir le nombre de gens qui persistent à consulter un blog dont l'auteur est si souvent aux abonnés absents. Je tiens, donc, à féliciter tout ce petit monde... Mais à mon attitude, il y a de bonnes raisons : entre nous, pourquoi diable irai-je tous les jours sur l'Internet répéter les mêmes salades ?


Ce que j'ai pu écrire il y a un, deux ans voire plus est toujours valable aujourd'hui. Alors, pourquoi radoter ? Il va donc falloir que vous vous habituiez à me lire moins souvent, ce qui n'empêche pas les nombreuses consultations des archives...



Memento :

* archive 1

* archive 2




dimanche 8 mai 2011

Setif, May 8th, 1945: all the appearances of a genocide. 8 mai 1945 : toutes les apparences d'un génocide



May 8th, 2011. On French TV channels people could see this (voici le genre de reportage auquel les téléspectateurs français ont eu droit en ce 8 mai 2011):


setif

setif


nazi

1945

hitler

Remembering the end of World War II 
En souvenir de fin de la 2e Guerre mondiale



... And what about Setif? 

Setif? What do you mean with "Setif"?

Anyway, in French medias, on this (8th) day of May, there was nothing to hear, nor to read nor to see about Setif-Guelma-Kherrata (Algeria).

For all the French people May 8th is a holiday commemorating Adolf Hitler's fall and the end of Nazism. It is a day when the French people are supposed to remember their "heroic" past (Ha! Ha! Ha!) in the resistance to Hitler. What explains their amnesia regarding other events to which, for their part, the Africans grant a particular importance: for instance the massacres occurring in Algeria (Setif and Guelma) that very day and during the following days and weeks. And as it often occurred in  history, the victims and heroes here became executioners there...! Let's just remember those poor European Huguenots, persecuted by the Catholics, and taking refuge in Southern Africa where they created nothing but the apartheid regime! Let's also remember Palestine, among many other examples!

How many deaths in Setif and in the region? Slaughterers generally make everything to prevent the historians from ever reaching the real figures. Never mind: the range going from 1,500 to 45,000 deaths, we will systematically opt for the principle consisting in retaining the highest figure: i.e., about 45,000 people killed by the army of a so-called democratic country,  a barbarity that took place that very day which marked the end of one of the biggest butcheries in the history of inhumanity. Needless to say that the Setif-and-Guelma slaughter has been cleared from all French textbooks and from all history classes in the country ! 

Selective amnesia: a so human atavism!


Alors, et Sétif ? Quel Sétif ? Mais de quoi me parlez-vous ? Sétif ? connais pas ! En ce huitième jour de mai, motus et bouche cousue dans les médias français sur Sétif-Guelma-Kherrata (Algérie).

Parce que, pour tous les Français, le 8 mai 1945 est un jour férié commémorant la fin d'Adolf Hitler et celle du nazisme. C'est un jour où le peuple français est censé se souvenir de leur "héroïque" passé (Ha! Ha! Ha!) dans la résistance à Hitler. Qu'est-ce qui peut bien expliquer leur amnésie à l'égard d'autres événements auxquels, pour leur part, les Africains accordent une importance toute particulière: à l'instar des massacres survenus en Algérie (Sétif et Guelma) ce jour même et durant les jours et semaines qui suivirent ? Et comme la chose s'est souvent produite dans l'histoire, les victimes et héros d'un jour, ici, sont devenus très vite des bourreaux, ailleurs ! Pensons simplement à ces pauvres huguenots européens, persécutés par les catholiques, et se réfugiant en Afrique du Sud où ils n'ont rien trouvé de mieux à faire que d'inventer le régime de l'apartheid ! Rappelons-nous aussi de la Palestine, parmi beaucoup d'autres exemples ! 

Combien de morts à Sétif et dans la région ? Les massacreurs font généralement tout pour empêcher les historiens d'accéder aux vrais chiffres. Peu importe : la fourchette allant de 1.500 à 45.000 morts, nous avons choisi de prévilégier systématiquement le chiffre le plus élevé : soit, ici, autour de 45.000 personnes massacrées par l'armée d'un pays soi-disant démocratique, une barbarie qui va avoir lieu ce jour, précisément, qui a marqué la fin de l'une des plus grandes boucheries de l'histoire de l'inhumanité. Inutile de dire que le massacre de Sétif et Guelma a disparu de tous les manuels scolaires et de tous les cours d'histoire dispensés dans les écoles de France et de Navarre !

L'amnésie sélective: un atavisme tellement humain !



Setif-Guelma-Kherrata

In Algeria on May 8, 1945, just as people were celebrating the allied victory over Germany (in which Algerian native troops took part), banned demonstrations of Algerian nationalists took place in most of the towns of the Constantine département, in the eastern part of the country.

In Sétif, an average-sized town, the demonstration turned into a riot after the intervention of the police forces. This riot then spread to the area between Sétif and Bougie (Bejaia), and in particular around Kherrata. Ninety French settlers were killed. 

Repression was organized by the army and, to a lesser extent, by the civilian population. The death toll, still unknown, probably numbers in the many thousands. 

On May 8, in Guelma, a small town between Constantine and Bône (Annaba), a demonstrator was killed. There were no casualties among the French population. However, on May 9 and 10, 12 French people were killed. By the end of the month, between 1,500 and 2,000 Muslims had died, most of them in the hands of the civilian population. 

The death toll has not yet been precisely established. However, we know that it included 102 French people. Furthermore, several thousand Muslims were either killed or wounded. 


En Algérie, le 8 mai 1945, alors même que l'on fêtait la victoire des Alliés sur l'Allemagne (victoire dans laquelle les troupes indigènes algériennes avaient pris toute leur part), des manifestations interdites de nationalistes algériens ont tout de même eu lieu dans la plupart des villes du département de Constantine, dans la partie orientale du pays.

À Sétif, une ville de taille moyenne, la manifestation tourna à l'émeute après l'intervention des forces de police. Cette émeute s'est ensuite étendue à la zone située entre Sétif et Bougie (Béjaïa), et en particulier autour de Kherrata. Quatre-vingt colons français ont été tués. 

La répression a été organisée par l'armée et, dans une moindre mesure, par la population civile. Le nombre de morts reste inconnu, un nombre s'élevant probablement à plusieurs milliers. 

Le 8 mai, à Guelma, une petite ville entre Constantine et Bône (Annaba), un manifestant a été tué. Il n'y a pas eu, ce jour-là, de victimes parmi la population française.Toutefois, les 9 et 10 mai, 12 Français (non indigènes) ont été tués. À la fin du mois, entre 1.500 et 2.000 musulmans avaient trouvé la mort (chiffres de l'Administration française), la plupart d'entre eux étant des civils. Le nombre de morts n'a jamais été établi avec précision. Cependant, nous savons qu'il comprenait 102 ressortissants français. En outre, plusieurs milliers de musulmans ont été tués ou blessés.


A genocide

According to the Algerian documents, between 350,000 and 1.5 million Algerians died during the Algerian War of Independence. Algerians argue that the massacres should be named as genocide and France must apologise to the Algerians. Arab states and many Muslim countries, including Turkey, back the Algerian claims. However the French do not accept the claims. According to the French side, the number of killed Algerian civilians is about 350.000, but not more 

"France's Alledged Algerian Genocide". 

French Foreign Ministry responded to Algerian President Abdulaziz Bouteflika's call to France to repent for what France perpetrated in Algeria during the colonial period, by relegating such historical inquiries to historians'.

"France Left Algerian Genocide to Historians Again"

(…) A paper called Ohé Partisans, published by the French Trotskyists, described Sétif as an “Algerian Oradour”. Oradour was a French town where the Nazi occupiers had murdered over 600 people, including children.

However France has never accepted its responsibility in tortures and massacres in Algeria. Paris says that the past should be left to historians. French President Jacques Chirac, upon harsh reactions to the law encouraging the good sides of the French colonial history, made the statement, "Writing history is the job of the historians, not of the laws." According to Prime Minister, Dominique de Villepin, "speaking about the past or writing history is not the job of the parliament.". 

Selon des archives algériennes, entre 350.000 et 1,5 million d'Algériens sont morts pendant la guerre d'indépendance algérienne. Les Algériens estiment que ces massacres devraient être classés comme génocide et que la France devrait présenter des excuses auprès des Algériens. Les États arabes et de nombreux pays musulmans, y compris la Turquie, soutiennent les revendications algériennes. Cependant, les Français n'acceptent pas ces revendications. Du côté français, le nombre de civils algériens tués est d'environ 350.000, guère plus.

Le prétendu génocide français en Algérie

Le ministère français des Affaires étrangères a répondu à l'appel à la France du Président algérien, Abdelaziz Bouteflika, pour qu'elle se repente de ce qu'elle a perpétré en Algérie au cours de la période coloniale, le ministère français  reléguant ces enquêtes historiques aux historiens.

Le génocide algérien commis par les Français encore abandonné aux historiens

(...) Un document intitulé Partisans Ohé, publié par les trotskystes français, décrit Sétif comme un "Oradour algérien". Oradour est une ville française où les occupants nazis ont assassiné plus de 600 personnes, y compris les enfants.

Cependant, la France n'a jamais accepté sa responsabilité dans les tortures et les massacres en Algérie. Paris affirme que le passé doit être laissé aux historiens. Le président français, Jacques Chirac, se prononçant sur la violente controverse suscitée par une proposition de loi vantant les bons côtés de l'histoire coloniale française, a déclaré qu' "Écrire l'histoire était le travail des historiens, et non des lois." Selon le Premier ministre, Dominique de Villepin, "parler du passé ou écrire l'histoire n'était pas du ressort du parlement.".


Wikipedia

Les massacres de Sétif, Guelma et Kherrata sont des répressions sanglantes d'émeutes nationalistes qui sont survenues en mai 1945 dans le département de Constantine, en Algérie française.

Elles débutent le 8 mai 1945 : pour fêter la fin des hostilités et la victoire des Alliés sur les forces de l'Axe, un défilé est organisé. Les partis nationalistes algériens, profitant de l'audience particulière donnée à cette journée, décident par des manifestations d'abord pacifiques de rappeler leurs revendications patriotiques. Mais à Sétif un policier tire sur un jeune scout musulman tenant un drapeau de l'Algérie et le tue, ce qui déclenche une émeute meurtrière des manifestants, avant que l'armée n'intervienne. 

Il y aura parmi les Européens plus d'une centaine de morts et autant de blessés. Le nombre des victimes autochtones, difficile à établir, est encore sujet à débat en 2011 ; les autorités françaises de l'époque fixèrent le nombre de tués à 1 165, un rapport des services secrets américains à Alger en 1945 notait 17 000 morts et 20 000 blessés, le gouvernement algérien avance le nombre de 45 000 morts, alors que suivant les historiens le nombre varie de 8000 (Charles-Robert Ageron, Charles-André Julien) à 15 000 victimes. Pour Antoine Benmebarek, l'administrateur chargé de la région de Sétif lors du massacre, il s'élèverait à 2 500 morts. 

Par un télégramme daté du 11 mai 1945, le général de Gaulle, chef du gouvernement français provisoire, ordonne l'intervention de l'armée sous le commandement du général Duval, qui mène une répression violente contre la population indigène. La marine y participe grâce à son artillerie, ainsi que l'aviation. Le général Duval rassemble toutes les troupes disponibles, soit deux mille hommes. Ces troupes viennent de la Légion étrangère, des tabors marocains qui se trouvaient à Oran en passe d'être démobilisés et qui protestent contre cette augmentation de service imprévue, une compagnie de réserve de tirailleurs sénégalais d'Oran, des spahis de Tunis, et les tirailleurs algériens en garnison à Sétif, Kherrata et à Guelma. 

La répression, menée par l'armée et la milice de Guelma, est d’une incroyable violence : exécutions sommaires, massacres de civils, bombardements de mechtas. Le croiseur Duguay-Trouin et le contre-torpilleurs Le Triomphant, tirent plus de 800 coups de canon depuis la rade de Bougie sur la région de Sétif. L'aviation bombarde et rase plus ou moins complètement plusieurs agglomérations kabyles. Une cinquantaine de « mechtas » sont incendiées. Les automitrailleuses font leur apparition dans les villages et elles tirent à distance sur les populations. Les blindés sont relayés par les militaires arrivés en convois sur les lieux. À l’image d’une milice de 200 personnes qui se forme à Guelma sous l'impulsion du sous-préfet André Achiary qui distribue toutes les armes disponibles (…) et se livre à une véritable chasse aux émeutiers. Pendant deux mois, l’Est de l’Algérie connaît un déchaînement de folie meurtrière. 

De nombreux corps ne peuvent être enterrés ; ils sont jetés dans les puits, dans les gorges de Kherrata en Kabylie. Des miliciens utilisent les fours à chaux pour faire disparaître des cadavres. Saci Benhamla, qui habitait à quelques centaines de mètres du four à chaux d’Héliopolis, décrit l’insupportable odeur de chair brûlée et l’incessant va-et-vient des camions venant décharger les cadavres, qui brûlaient ensuite en dégageant une fumée bleuâtre. 


French Wikipedia

The massacres of Setif, Guelma and Kherrata are a bloody repression of the nationalist rioting that occurred in May 1945 in the department of Constantine, French Algeria. 

They began in May 8th, 1945: to celebrate the end of hostilities and the Allies' victory over the Axis forces, a parade was held. Algerian nationalist parties, taking advantage of the particular audience given to that very day, decided first by peaceful demonstrations to recall their patriotic claims. But in Setif a policeman shot dead a young Muslim Scout holding a flag of Algeria, triggering a deadly rioting from the demonstrants so that the army had to intervene. 

Among the Europeans more than a hundred people died and many others were wounded. The number of Aboriginal victims is difficult to establish, and is still subject to debates in 2011; the French authorities at the time fixed the number of casualties at 1165, but according to a U.S. intelligence report,  in Algiers 17,000 people should have been killed and 20,000 injured. The Algerian government proposed the number of 45,000 deaths, while according to (French) historians the number varies from 8,000 to 15,000 victims. Antoine Benmebarek, the Administrator for the region of Setif during the massacre, the casualties should amount to 2500. 

In a telegram of May 11th, 1945, General de Gaulle, leader of the provisional French government, ordered the intervention of the army under the command of General Duval, who would lead a violent repression against the indigenous population, with the participation of both the Navy with its artillery, and aviation. General Duval collected all available troops, i.e, about two thousand. Those troops belonged to the Foreign Legion, Moroccan Tabors coming from Oran and about to be demobilized and who protested against this unexpected increase in mobilization; there was also a reserve company of Senegalese infantrymen, Tunesian spahis, and Algerian sharpshooters stationed in Setif, Guelma and Kherrata. 

The crackdown led by the army and the militia of Guelma was of incredible violence: summary executions, massacres of civilians, bombing of mechtas (hamlets). The cruiser Duguay Trouin and the cons destroyers Triomphant, drew more than 800 guns from the harbor of Bougie on the region of Setif. The planes bombed and razed more or less completely several Kabyle towns. Fifty "mechtas" were burnt. Armored cars appeared in the villages and opened fire remotely on civilians. The tanks were supported by military convoys arriving on the scene, like a militia of 200 people from Guelma driven by sub-prefect (ministerial representant) André Achiary, who shared all the weapons available, that is, 60 rifles (…), organizing a real hunting of the rioters. For two months, Eastern Algeria had been involved in an outburst of murderous madness. 

Many bodies could not be buried, so that they had to be thrown into wells or into the Kherrata grooves in Kabylia, militiamen using lime kiln to remove the corpses. Benhamla Saci, who lived a few hundred meters from the lime kiln of Heliopolis, described the unbearable smell of burnt flesh and the incessant comings and goings of trucks from unloading the bodies which burned, emitting a sort of blue smoke. 


Ligue des Droits de l'Homme

À Kef-El-Boumba, j’ai vu des Français faire descendre d’un camion cinq personnes les mains ligotées, les mettre sur la route, les arroser d’essence avant de les brûler vivants.

L’armée organise des cérémonies de soumission où tous les hommes doivent se prosterner devant le drapeau français et répéter en choeur : "Nous sommes des chiens et Ferhat Abbas est un chien.". Certains, après ces cérémonies, étaient embarqués et assassinés. 

(…) La raison d’État, la commodité d’une répression aveugle et massive permettant de châtier quelques coupables parmi les milliers d’innocents massacrés, l’immunité administrative de “fait” couvrant par exemple, le sous-préfet de Guelma, fit délibérément et sans excuse arrêter et fusiller, sans autre forme de procès, des musulmans de la ville dont les familles réclament encore en vain une enquête, un jugement ou même une simple explication.»

(…) La barbarie qui s’est déployée à la suite des manifestations du 8 mai 1945 à Sétif et à Guelma marque un tournant dans l’histoire de la lutte nationaliste. Le fossé entre Algériens et Européens ne sera plus jamais comblé. Dans l’immédiat la répression s’abat encore un peu plus sur la direction du mouvement nationaliste. 

Pour les militants du PPA (nationalistes), le colonialisme a montré son vrai visage. Le temps de la "Révolution par la loi" est révolu et doit faire place à la "Révolution par les armes".


"At El Kef-Boumba, I saw French citizens getting off a truck five (Algerian) people with tied hands, then putting them on the road, dousing them with gasoline before burning them alive." 

The Army organized ceremonies of submission where all men should worship the French flag and repeat in unison: "We are dogs and Ferhat Abbas (Algerian leader) is a dog." Some of them, after the ceremonies, were taken away and killed. 

(...) Reasons of State, the convenience of a massive and indiscriminate repression to punish some perpetrators among thousands of slaughtered innocents, administrative immunity de facto, protecting for example the sub-prefect of Guelma, all that made it possible that deliberately and without any excuse Muslims were arrested and shooted without further ado, people whose families are still calling for investigation, trial or even a simple explanation, in vain. 

(...) The barbarism that unfolded following the events of May 8th, 1945 at Setif and Guelma is a milestone in the history of nationalist struggle. The gap between Algerians and Europeans would never be filled. In the immediate times following the crackdown there were still traces of suppression of the nationalist movement. 

For nationalist activists, colonialism had shown its true face. The time of "Revolution by law" was over and should make way for the "Revolution by means of weapons." 



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