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dimanche 4 octobre 2020

Referendum en Nouvelle-Calédonie : Bismark en a rêvé...

 
Comme un air de Grand Remplacement !

La fachosphère adore les formules ronflantes, une de ses marottes étant ce soi-disant "grand remplacement" qui menacerait une France vouée aux invasions migratoires. Problème : la même fachosphère est d'une discrétion de Sioux face à une purification ethnique parfaitement avérée, celle mise en place par le colonisateur français en Nouvelle-Calédonie. Amnésie quand tu nous tiens !

Petit retour en arrière :
1853
L’amiral Febvrier-Despointes hisse le drapeau français à Balade, sur la côte est de Grande Terre, et prend possession de la Nouvelle-Calédonie sur ordre de Napoléon III, qui cherche un territoire où établir une colonie pénitentiaire.

1864
L’Etat français établit le bagne où 21 630 personnes seront envoyées jusqu’en 1897. Dont 4 250 révolutionnaires de la Commune de Paris, dont Louise Michel.

1874
L’exploitation du nickel, minerai découvert dix ans plus tôt par l’ingénieur Jules Garnier, débute près de Nouméa.

1878
Le chef Ataï mène la première rébellion kanak contre la colonisation. 1 200 Kanak et 200 Européens sont tués. Ataï est décapité et sa tête envoyée à la Société d’anthropologie de Paris pour étude.

Ainsi commence le récit de l'immonde colonisation de la terre des Kanak par la France, laquelle France va voir les républiques assumer, voire revendiquer, sans sourciller, l'héritage sanglant de l'Ancien Régime.

De la prise de possession par la France de la Nouvelle-Calédonie en 1853 jusqu’à 1858, les attributions de terres aux colons étaient limitées. Mais à partir de 1858, l’administration française entame une politique de colonisation offensive, spoliant les autochtones. De 1862 à 1877, l’emprise foncière européenne passe de 27.000 à 150.000 ha. En assimilant les jachères à des terres vacantes qu’elle accapare l’administration déstabilise l’économie vivrière. Le bétail des colons dévaste les cultures autochtones. Les Canaques sont repoussés dans les hautes vallées de la chaîne sur des terrains pauvres, et sont décimés par les maladies importées par les colons (il y avait 32.000 Canaques en 1860, et 24.000 en 1878). (voir source plus bas)

Question : comment s'y prend-on pour organiser un referendum dit "d'auto-détermination" qui ne dise rien du groupe concerné par le préfixe "auto" ? 

Réponse : ben, on fait comme Staline avec Trotsky, on joue de la gomme !

Présentation :

La Nouvelle-Calédonie est un archipel de l’Océanie situé dans l’océan Pacifique, à 1 500 km à l’est de l’Australie et à 2 000 km au nord de la Nouvelle-Zélande, au nord du tropique du Capricorne. Distante de la France métropolitaine de près de 17 000 kilomètres, cette collectivité (ancien territoire d’outre-mer) située en Mélanésie relève de la souveraineté française depuis 1853. Son territoire maritime couvre une gigantesque étendue de 1 386 588 km2 et représente donc un espace stratégique pour la France. Sa population est estimée à environ 271 940 habitants au 1er janvier 2020. (...) Le statut futur de la Nouvelle-Calédonie est lié à un référendum d’autodétermination qui s’est tenu le 4 novembre 2018. L’accord de Nouméa (5 mai 1998) précisait que : « La consultation portera sur le transfert à la Nouvelle-Calédonie des compétences régaliennes, l’accès à un statut international de pleine responsabilité et l’organisation de la citoyenneté en nationalité ». Ainsi, s’offre à la Nouvelle-Calédonie un ensemble de choix sur son futur statut (État associé à la France, indépendance, large autonomie au sein de la République française, etc.). Ce référendum a finalement maintenu la Nouvelle-Calédonie au sein de la France. Deux autres référendums d’indépendance pourront cependant être tenus dans les prochaines années. (source)

Ne cherchez aucune référence au peuple autochtone de Nouvelle-Calédonie, il n'existe pas !

Il se trouve que ce que Bismark n'a pas fait en Alsace-Lorraine, annexée au IIème Reich après la défaite des troupes de Napoléon III en 1870, la France l'a fait sur ce territoire arraisonné par les troupes du même Napoléon III en 1853 : la Nouvelle-Calédonie, la soi-disant République française ayant fait ce qu'aucun démocrate allemand n'aurait osé faire dans une Pologne ou sur des terres sudètes autrefois annexées par Hitler ! Lequel Hitler proclamait que tout territoire occupé par des allemands avait vocation à être annexé au Reich.

Hitler en a rêvé ? C'est ça aussi, la France, ce pays volontiers donneur de leçons, qui n'hésite pas à endosser, sans la moindre vergogne, les pires crimes de l'Ancien Régime. “Je veux du Blanc... en Nouvelle-Calédonie !”, clamait Pierre Messmer, l'âme damnée de De Gaulle (voir la sale guerre de la France au Cameroun), puis de Pompidou (2).

De fait, ce que Bismark n'a pas réalisé en Alsace-Lorraine, la France l'a fait en terre kanak, rendant les indigènes de ce pays minoritaires sur leur propre sol, pour ensuite organiser un semblant de referendum. Et comme preuve que tout cela ne sent pas très bon, ne voilà-t-il pas que la spoliation organisée va se dérouler en deux temps, sous la forme de deux referendums (2018, 2020). Mais pourquoi voter à un si faible intervalle, vous demandez-vous ?

C'est que le malaise est profond. Normalement, “auto-détermination” - 'auto' se traduisant par 'self' en anglais - concerne des peuples à qui la Charte des Nations Unies reconnaît le droit de se prendre en charge eux-mêmes. Et cet “auto” se retrouve dans “autochtone”. La formule consacrée dit “droit des peuples à disposer d'eux-mêmes”.

- Et ce serait quoi, le “peuple”, en l'occurrence ?

- Ben, on ne sait pas ! 

- Comment ça, on ne sait pas ?

C'est qu'à en croire le fameux referendum, la terre des Kanaks ne comporterait aucun peuple autochtone ; en tout cas, le fait n'est mentionné nulle part !

- Mais qui s'auto-détermine alors ? 

- Ben, les Calédoniens !

Vous avez compris ? À l'instar d'un Staline, faisant retoucher par ses sbires des photos officielles pour en faire disparaître tel ou tel personnage tombé en disgrâce, la République française n'hésite pas, à son tour, à retoucher l'histoire d'un pays, la Nouvelle-Calédonie, pour en faire disparaitre les indigènes : les Kanaks, seul peuple autochtone du territoire, les autres n'étant que des colons installés là par la puissance occupante et sans l'accord des autochtones.

Un double viol, donc, pour commencer : d'abord on s'empare du territoire, puis on y installe qui on veut, afin de rendre les autochtones minoritaires sur leur propre sol, voire un triple viol, si l'on y ajoute l'activisme séculaire des missionnaires, mandatés pour éradiquer patiemment, méthodiquement et systématiquement les coutumes et traditions locales.



Pauvres Kanaks, dont la culture ancestrale n'existe plus que sous la forme de lambeaux accrochés ici ou là dans quelque musée ethnographique, les femmes ayant abandonné leurs tenues traditionnelles pour la fameuse “robe-mission”, cette horreur imposée par les missionnaires dans le but de cacher ces corps que l'on ne saurait voir, hommes et femmes se réunissant désormais, tous les dimanches, dans l'inévitable église, afin d'y adorer un dieu venu d'ailleurs (pour mémoire, l'auteur de ce texte est fils de missionnaire ; il connaît la chanson, ou le cantique !).

Que ceux et celles que ça intéresse aillent faire un tour dans un musée ethnographique, par exemple le musée parisien du Quai Branly, pour y constater la quasi disparition de toute culture kanak néo-calédonienne, exception faite de territoires mélanésiens comme le Sépik, la Papouasie-Nlle-Guinée, les Îles Salomon...

Les élites kanak ? Des pasteurs, des catéchistes, des prêtres catholiques, d'anciens séminaristes et des bonnes soeurs. Ici, comme un peu partout, le colonisateur pense surtout à former des gens d'église et des commis d'administration, pas des médecins, scientifiques, ingénieurs, enseignants, magistrats ; ceux-là, on les fait venir à grand frais de métropole. Regardez simplement qui est préfet, procureur de la République, président de tribunal, proviseur de lycée ou principal de collège dans l'ensemble de ces colonies françaises baptisées départements et territoires d'Outre-mer !

Et en face d'une oligarchie importée de métropole, on a quelques faire-valoir : cette petite bourgeoisie locale gentillette et proprette, petite clique d'Oncle Tom dociles et soumis, prêts à avaler toutes les couleuvres, et dont l'obséquiosité explique que, de temps à autre, une jeunesse excédée par ce conformisme rue dans les brancards en déboulonnant quelques statues ici ou là.

Et pendant que la petite clique de notables roupille, la lave enfle dans les flancs du volcan. Les territoires d'Outre-mer sont certainement les régions de France ayant connu le plus de soubresauts violents depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Cela a commencé avec l'Algérie, Madagascar, l'Indochine, tous les territoires qui allaient basculer vers l'indépendance au tournant des années 1960.

Mais il y eut aussi du grabuge en Guadeloupe, en Nouvelle-Calédonie, à la Réunion..., tous ces territoires que la République française entend, mordicus, maintenir dans son giron. Vanuatu, Fidji, Trinidad et Tobaggo, les Bahamas, Saint-Kitts-et-Neville, Jamaïque, Dominique, Surinam, Guyana, Île Maurice et plein d'autres ont eu accès à l'indépendance, et, pendant ce temps, Martinique, Polynésie, Guadeloupe, Guyane, Réunion, Wallis et Futuna... doivent encore se farcir des préfets métropolitains, dont aucun ne ressemble à un autochtone, comme signe de la dérive quasi-psychopathique que vit la France en matière coloniale : une forme d'addiction, et aucun remède en vue ! Ne parlons même pas d'un vaccin !

Pour s'en convaincre, il suffit d'observer la classe politique française : de l'extrême-droite à la gauche - exception faite d'une certaine extrême-gauche -,  pas un mot sur la violation séculaire des droits des Kanaks et sur la pantalonnade référendaire organisée pour camoufler ce crime ignoble qui perdure. Il faut dire qu'en la matière, ladite “Gauche” a pris toute sa part à l’esbroufe (3). Les plus anciens doivent se souvenir d'Edgar Pisani, puis de Michel Rocard, de Lionel Jospin, ainsi que de Manuel Valls, les trois derniers agissant en qualité de Premier Ministre.

Le fait est qu'un referendum au sein duquel le corps électoral voit les autochtones du pays noyés parmi des colons rendus majoritaires est contraire au droit des peuples garanti par les traités internationaux, que la France les ait ratifiés ou non.

De fait, ce soi-disant referendum est une imposture qu'il incombera aux instances compétentes de l'ONU d'anéantir en organisant rapidement une consultation basée sur la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones.

Il reste que si les actuels animateurs, encore intègres, des communautés kanak ne se mobilisent pas, notamment à l'échelle internationale (voyez la puissance du tsunami Black Lives Matter), personne ne le fera à leur place.

 

Épilogue. Je discutais récemment avec quelqu'un à propos de la fameuse parabole de Malcolm X sur le "house negro" et le "field negro", la personne m'expliquant qu'il s'agissait là d'un mythe (poncif ?) plus ou moins éculé. J'ai alors argumenté en affirmant que ce n'était d'abord que l'avis de Malcolm, mais, surtout, que j'estimais qu'il y avait bien plus de deux types de cet acabit "esclave domestique" (= grimé comme son maître au point de quasiment lui ressembler et affligé des mêmes tics comportementaux ou de langage) ou "esclave des champs" (= brut de décoffrage voire un peu primitif et arriéré par rapport à son congénère précédent), dans la mesure où l'on pouvait y adjoindre au moins une catégorie supplémentaire, celle du "harki", du "collabo", en clair, du "traître à sa propre cause". Nous en avons plein d'exemples à travers l'histoire des colonisations.

S'agissant de la Nouvelle-Calédonie, nous avons un formidable récit de trahison, qui nous est rapporté par Louise Michel, déportée sur le Caillou à la suite de la Commune de Paris.

Il faut absolument lire et faire lire Louise Michel dans les écoles, collèges et lycées de France, de Navarre, et d'ailleurs.

 

Citation

Dans un passage fameux de ses Mémoires, Louise Michel a raconté la mort d’Ataï :

« Ataï lui-même fut frappé par un traître. Que partout les traîtres soient maudits ! Suivant la loi canaque, un chef ne peut être frappé que par un chef ou par procuration. Nondo, chef vendu aux blancs, donna sa procuration à Segou, en lui remettant les armes qui devaient frapper Ataï. Entre les cases nègres et Amboa, Ataï, avec quelques-uns des siens, regagnait son campement, quand, se détachant des colonnes des blancs, Segou indiqua le grand chef, reconnaissable à la blancheur de neige de ses cheveux. Sa fronde roulée autour de sa tête, tenant de la main droite un sabre de gendarmerie, de la gauche un tomahawk, ayant autour de lui ses trois fils et le barde Andja, qui se servait d’une sagaie comme d’une lance, Ataï fit face à la colonne des blancs. Il aperçut Segou. Ah ! dit-il, te voilà ! Le traître chancela un instant sous le regard du vieux chef ; mais, voulant en finir, il lui lance une sagaie qui lui traverse le bras droit. Ataï, alors, lève le tomahawk qu’il tenait du bras gauche ; ses fils tombent, l’un mort, les autres blessés ; Andja s’élance, criant : tango ! tango ! (maudit ! maudit !) et tombe frappé à mort. Alors, à coups de hache, comme on abat un arbre, Segou frappe Ataï ; il porte la main à sa tête à demi détachée et ce n’est qu’après plusieurs coups encore qu’Ataï est mort. Le cri de mort fut alors poussé par les Canaques, allant comme un écho par les montagnes. » (source)

   

Lectures

(1) ONU

(2) Messmer : "Je veux du blanc !"

(3) Parti Socialiste : question de "neutralité"

(4) Malcolm X, une parabole

(5) Silence on tue ! De Gaulle, Foccart et Messmer au Cameroun 

(6) Pierre Messmer, un portrait

     

mercredi 15 mai 2019

Naqba : et dire que le cadavre d'Adolf Hitler était à peine refroidi...


15 mai 1948. Hitler avait été défait peu de temps auparavant.

Et pourtant !

D'aucuns disent que l'Homme est un loup pour l'Homme, formule que je conteste : ne soyons pas médisants à l'égard du loup, ce chasseur qui, à l'instar de tous les carnassiers, se contente d'appliquer des règles que la nature lui a imposées : se nourrir de la chair d'autres animaux mais juste pour assurer sa survie et celle de sa progéniture.

Tandis qu'ici !

Naqba, c'est l'équivalent arabe de "purification ethnique".

Pour tout vous dire, je n'avais pas du tout l'intention d'écrire quoi que ce soit sur cette ignominie majuscule qui continue de se dérouler, là, maintenant, sous nos yeux, avec la bénédiction de la soi-disant ONU et des soi-disant "grands de ce monde" ! Mais c'est précisément cela que d'aucuns cherchent à nous imposer, dans le registre : "circulez, il n'y a rien à voir !".












 
Vous savez quoi ?

Le sort funeste de la Palestine et l'indifférence du monde dit civilisé, qui s'évertue à regarder ailleurs en feignant de n'avoir rien vu, rien entendu, me remettent toujours en mémoire ce formidable poème épique de Victor Hugo [Par parenthèse, ce véritable chef-d'oeuvre de drôlerie (si, si, c'est très drôle !) de Victor Hugo est aussi une magnifique parabole sur le thème du mur (mur de séparation ou de réclusion, et tous autres subterfuges du même acabit... Cf. "Défense à Dieu d'entrer !"), un sujet que les Palestiniens ne connaissent que trop bien.], qui se termine par ce vers :

"L’œil était dans la tombe et regardait Caïn."



Liens : 01 - 02 - 03 - 04
 

jeudi 8 décembre 2011

Le vote des étrangers en France : vous avez dit escroquerie ?

Vous connaissez la nouvelle ?

Il paraît que les socialistes français se mobilisent au Sénat pour imposer le vote des étrangers non issus de l'Europe communautaire aux élections locales.

Ça vous rappelle un vieux serpent de mer, n'est-ce-pas ?

Cette chose figurait parmi les 110 propositions de Mitterrand en 1981. Seulement voilà, on a beaucoup louvoyé depuis. Et puis, on va nous dire que la Gauche fut majoritaire à l'Assemblée nationale, mais pas au Sénat. Le problème est que Mitterrand, président de la République, disposait du pouvoir de saisir le peuple par referendum, ce qu'il se garda bien de faire.

Bref, le serpent de mer refait surface fort opportunément. Et les socialistes et leurs affidés de ressortir les déclarations de champions de la droite qui, il n'y a pas si longtemps, furent favorables à ce vote des étrangers. Et là, on se dit : c'est de bonne guerre !


Seulement voilà : à la connerie perpétuelle, nul n'est tenu !

Nous allons donc essayer de ramener quelques Africains bien naïfs sur terre : tout ce ramdam socialiste, c'est bidon et compagnie !

- Ah bon ? Vous êtes sûrs ? Pourtant, cette fois, ça a l'air sérieux, non ?

Ouais ! Dieu que les Africains sont naïfs ! Enfin, certains Africains !

Question importante : pourquoi les socialistes et leurs affidés se réveillent-ils maintenant ?

On va nous répondre que c'est parce que la Gauche est désormais majoritaire au Sénat. Le problème est qu'elle n'est pas encore majoritaire à l'Assemblée.

Et dire qu'il suffirait qu'ils attendent de l'emporter aux législatives et le tour sera joué.

Alors, pourquoi maintenant ? 

Le problème des socialistes français et de leurs affidés verts tient en grande partie à leur propension récente à donner dans la collaboration avec la droite, notamment à l'Assemblée nationale, où la droite n'a nullement besoin des voix socialistes, dès lors qu'elle y détient la majorité absolue. C'est dire si le soutien appuyé d'une certaine Gauche en faveur d'une Droite largement majoritaire ne pouvait que paraître suspect, parce que un peu trop voyant, chose que j'ai, moi-même, dénoncée ici...

Au fait, vous vous rappelez des déclarations de certains élus socialistes manifestant leur intention de voter la dernière loi contre certains attributs vestimentaires d'inspiration religieuse ? Parmi eux, il y avait Manuel Valls, Aurélie Philippetti et quelques autres.

Et puis, et surtout, il y a eu ce vote de la mi-juillet 2011 en faveur de la prolongation de l'agression coloniale en Libye, le tout ficelé sous un emballage humanitaire en faveur de populations civiles menacées d'extermination à l'Est du pays, immonde mensonge éventé depuis (la population de Brega, ville de Cyrénaïque, ne s'est jamais soulevée contre son "occupation" par les forces gouvernementales, et l'on n'a jamais signalé le moindre massacre d'opposants à Brega !).

Ah, il faut aussi vous dire que la mère de Saif Al-Islam, vous savez ?, le fils aîné de Kadhafi, est originaire de Cyrénaïque. Alors vous imaginez Saif Al-Islam faisant exterminer ses cousins de Benghazi...!

Je crois que la Gauche française, favorable à la dernière intervention coloniale en Libye, a un énorme problème avec ça !







Faire oublier que l'on a soutenu l'insoutenable : une politique de purification ethnique et génocidaire révélée par les médias dès le mois de mars, soit deux semaines à peine après le début du soulèvement de Benghazi, soulèvement dont nous savons maintenant qu'il avait été planifié de longue date. 

Mais je n'oublie pas la Côte d'Ivoire que l'on a entrepris de déstabiliser systématiquement depuis l'élection de Laurent Gbagbo, soit depuis une bonne décennie.

Voilà qui explique en grande partie l'agitation actuelle de notre belle Gauche française, qui doit bien se douter que les nègres et bougnoules de France, s'il se confirme qu'ils ont été nombreux à s'inscrire sur les listes électorales (surtout ne pas mollir jusqu'au 31 décembre à minuit !), risquent de peser d'un bon poids sur les scrutins de 2012.

Alors, libre à certains Africains de France (cf. ce pauvre Jamel Debbouze !) de jouer les éternels naïfs et de croire en la sincérité subite des amis de Manuel Valls ; vous savez ? Celui qui, se promenant sur un marché de sa ville d'Evry, voulait voir un peu plus de "Blancos" !

Je vois que vous aviez déjà oublié cet épisode. Bandes de naïfs que vous êtes !



samedi 24 septembre 2011

Lettre ouverte à Malia et Natasha Obama

Chères Malia et Natasha,

Quel que soit le mal que je pense de la politique de votre père, le président des Etats-Unis d'Amérique, j'ai passé beaucoup trop de temps avec des enfants de votre âge pour m'abaisser à dire du mal de quelqu'un à son environnement proche, surtout à des enfants. Cela dit, vous êtes plus près d'être des adolescentes que des enfants. Du coup, j'ai moins de scrupules !



Permettez-moi tout d'abord de vous dire que je garde un souvenir particulièrement positif du président Jimmy Carter, pour moi le dernier grand président américain, souvent raillé pour son manque de charisme et surtout vilipendé à la suite de la catastrophe consécutive à la prise d'otages de l'ambassade américaine à Téhéran, la tentative américaine de libérer les otages s'étant achevée en fiasco.

Depuis, le président James Carter jouit dans le monde entier d'un prestige considérable dont beaucoup de dirigeants actuels ne peuvent que rêver ! On l'a vu ici et là, jouant les "monsieur bons offices", notamment lors de la libération d'un ressortissant américain détenu en Birmanie. Il est aussi l'auteur d'un pamphlet récent, condamnant en des termes clairs la politique d'Apartheid conduite actuellement par la puissance occupante en Palestine.

Parce que Jimmy Carter est un homme d'honneur, particulièrement courageux, et qui (a) fait honneur à la politique et à la fonction de chef d'État.

Tout le monde ne peut pas en dire autant.

On imagine mal Jimmy Carter validant une agression coloniale et raciste en Afrique.

Chères Malia et Natasha, je n'ai nullement besoin de dénigrer la politique internationale de votre père ; il s'en chargera bien tout seul.

Mais ce dont je suis certain, c'est qu'il risque fort de se faire aider par pas mal de monde. Et comme je connais bien les enfants, je vous imagine devant subir des quolibets glissés à l'oreille par des camarades, sur le ton de la confidence, dans le genre de ceci: "Alors, mademoiselle O., est-ce que tu sais que ton père aide en ce moment-même les amis d'Al Qaeda en Libye, où ils massacrent plein de noirs ?", ou encore : "Tu sais que des travailleurs immigrés africains se font attaquer et assassiner par les nouveaux amis de ton père en Libye ?", ou encore : "Demande donc à ton père où sont passés les habitants de Tawurgha, cette ville libyenne peuplée d'une majorité de noirs descendants d'esclaves !", ou encore : "Dis donc, est-ce que tu as une idée des montagnes d'armes  livrées par l'Occident et récupérées par Al Qaeda en Libye, et qui risquent d'aller tuer des Occidentaux en Afghanistan ou en Irak ? Comment ? Ton père ne t'a donc rien dit ?", etc.

Et je vous imagine rentrant en pleurs de l'école, et demandant à votre maman : "Dis maman, est-ce que papa aide actuellement des massacreurs de nègres en Libye ?"

Mais plutôt que d'importuner votre mère, posez donc directement la question à votre père !

Je lui souhaite d'être convainquant !

Il vous répondra qu'il fallait empêcher l'armée de Kadhafi de massacrer son propre peuple et vous ressortira toute la litanie des mensonges proférés par Human Rights Watch, Amnesty International ou l'autre idiot de procureur de la Cour Pénale Internationale. Alors, vous lui demanderez pourquoi ne pas avoir envoyé des casques bleus dans l'Est de la Libye, alors que l'ONU l'a fait un peu partout ! Vous lui demanderez aussi pourquoi Brega, ville de l'Est, donc en principe, favorable aux "rebelles", et sous occupation "kadhafiste", ne s'est jamais soulevée en faveur des "libérateurs" du CNT.

Et puisque vous êtes suffisamment grandes maintenant pour vous faire une opinion par vous-mêmes, notamment grâce à l'Internet, demandez donc à votre père ce que visait l'OTAN en bombardant des sites comme ceux reproduits plus bas : des habitations, des hôpitaux, des écoles ; et demandez-lui aussi où est passée la résolution 1973 du Conseil de Sécurité - vous savez ?, à propos de la protection des civils - à Syrte et à Bani Walid.















Les faits sont là : une campagne de destruction de populations civiles, d'habitations, de routes et d'hôpitaux, ainsi que des pogroms génocidaires contre des Noirs est conduite depuis des mois en Libye, avec le parrainage des Etats-Unis d'Amérique, dont le président est le descendant d'un immigré africain. Cet homme n'est autre que votre père.

Et comment oublier la Palestine ? Chères Malia et Sasha, savez-vous seulement combien d'enfants palestiniens croupissent actuellement en déportation dans les geôles israéliennes - je dis bien "EN DÉPORTATION", le terme juridique appliqué à toute personne arrachée de sa terre par la force - ? Et savez-vous combien d'enfants palestiniens ne peuvent se rendre à l'école par la faute des occupants ? Connaissez-vous l'histoire de ce médecin palestinien dont la maison a été éventrée par un tir d'obus qui lui a tué trois de ses cinq filles ? Et savez-vous encore combien de milliers d'enfants palestiniens sont morts ou ont été mutilés par les Einsatzgruppen de l'occupant durant les deux Intifada ? 









Ces images d'enfants souffrant le martyr sur leur terre, par la faute d'une armée d'occupation, me font irrésistiblement penser à une célèbre image d'enfants, pris avec leurs parents dans... une rafle, par exemple. Demandez donc à vos parents de vous commenter l'image qui suit.



Mais au fait, savez-vous seulement où sont majoritairement fabriquées les armes (notamment les hélicoptères) utilisées par l'occupant pour massacrer la population de Palestine ?

Votre père doit bien le savoir, lui qui est si ami avec Netanyahu.

En passant, demandez aussi à votre père de vous rappeler le contenu des nombreuses résolutions de l'ONU - qu'il s'agisse du Conseil de Sécurité que de l'Assemblée Générale - contre l'occupant colonisant les terres de Palestine.

Peut-être serez-vous tout à fait convaincues par les explications qui vous seront fournies par votre père. Je sais qu'il a le don de fabriquer de fort belles phrases pour captiver son auditoire, comme lors de l'annonce de la mort supposée de Ben Laden. Étrange tout de même qu'on n'ait pas jugé utile de le ramener... vivant !

Mais comme je connais bien l'univers des enfants, je crains que le plus gros échec de Barack Hussain Obama ne soit visible bientôt, dans le regard de ses propres filles, mais ça, c'est son problème !



Liens :   1  -  2  -  3  -  4  -  5  




P. S. 01 

Chères Malia et Sasha, votre père et ses conseillers en communication pensent sans doute que ce qui ne passe pas dans le New York Times ni sur CNN, AlJazeera ou FoxNews n'existe pas... Quelle erreur ! Les crimes de guerre et contre les droits humains commis par l'ONU-OTAN et leurs larbins en Libye sont partout visibles... grâce à l'Internet, lequel est devenu le vrai "main stream medium" !

La preuve ! 



P. S. 02 (Source)


You might rob me of my last inches of land…
And throw my youth to years of imprisonment…
You might put out a flame in my darkest night…
And deprive me of my mother’s kiss…
You might rob me of a fragment of my dreams…
And deprive our children of the joy of celebrating a Eid with new clothes..
You might build around me walls and walls, enemy of the sun..!
But, I will never compromise..!
And to the very last pulse in my veins, I will fight..!