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jeudi 27 septembre 2018

Réflexions sur la liberté d'expression en France : question de double standard...


Étant donné que la grande majorité des visiteurs de ce blog sont étrangers au territoire français, j'imagine que vous n'êtes pas au courant de la dernière polémique à la mode - d'aucuns parlent de 'buzz' - concernant un penseur de café du commerce bien connu des téléspectateurs et qui s'est spécialisé dans les diatribes anti-dénaturation-des-valeurs-de-notre-beau-pays. Sa dernière saillie en date concernait le prénom (Hapsatou) d'une femme, jugé trop peu compatible avec l'identité française. Rappelons que le quidam en question ne porte même pas un patronyme français !

Pour ma part, j'estime ne pas avoir trop de temps à perdre avec ce genre d'intellectuels de pacotille (il me semble avoir déjà donné avec ces deux gugusses que sont Bernard-Henri L. et Alain F., le premier nommé étant un authentique criminel dont les méfaits sont visibles tous les jours dans les eaux méditerranéennes...) reçu, ces jours-ci, dans presque tous les média, dès lors qu'il a un bouquin à vendre, parce que le "buzz", ça fait vendre !

Et nos "grands esprits" médiatiques d'y aller de leurs cogitations sur les bienfaits de la liberté d'expression, concept à géométrie variable, comme chacun sait. Les anglosaxons parlent de "double standard".

Néanmoins, je ne résiste pas au plaisir de vous soumettre cette réflexion d'un internaute, qui résume tout :
zemmour, polémique, hapsatou, sy, prénom, identité, identitaire, fachosphère, intégration, assimilation, disudonné, voltaire, expression, liberté, mbala, humoriste
Traduction en anglaisI wasn't (a fan of) D., but when I see the 'goodpensance' defending Eric Z. under the pretext that you have to contradict him instead of censoring him, I realize that D. was too strong. They didn't find any valid detractor against him, so they censored him.

Vous vous souvenez de la formule prêtée à Voltaire (je ne partage pas [nécessairement] vos idées mais je me battrai pour que vous puissiez les exprimer...) ?

Mais tout le monde n'est pas Voltaire, n'est-il pas ?

Franciser les prénoms ? Drôle d'idée ! Pourquoi seulement les prénoms ? Et les patronymes alors ? On a bien vu un monsieur David Grün ('vert' en allemand) se métamorphoser en David Ben Gourion, non ? Et l'actuel, Netanyahou, ne s'appelle-t-il pas originellement Mileikovsky ? Et Molière, et Voltaire, et Yves Montand, et Simone Signoret... ? 

By the way, par parenthèse (je l'ai déjà évoqué tantôt sur ce blog), rappelons en passant que 'Zemmour' est un patronyme BERBÈRE, à l'instar des Abecassis, Abensour, Abergel, Abitan, Abitbol, Abissera, Aboulker, Atkin, Attal, Attali, Attias, Ayache..., Boujenah, Boukobza..., Elbaz [en bon arabe : El Baz], Elfassi..., tous les 'Ben...' ou presque (Benaïm, Ben Attar/Benattar, Benayoun, Benezra, Bensoussan, Bensaïd, Benyamin/Ben Yamina, Benkemoun, Benchetrit, Benichou, Benguigui...), les Belkacem, Bismuth, Choukroun, Ghanassia, Grenassia..., Seymour/Zemmour, Zekri, Zukri..., c'est dire si, compte tenu de quelques siècles de métissage, tout ce petit monde compte dans ses veines pas mal de sang arabe. 

Pauvre Eric Z., si mal dans sa peau, en découvrant tous les matins, face à son miroir, une tronche d'ARABE !



Lectures : 01  - 02  - 03  -  04  -  05  -  06  -  07


Tiens donc (mise à jour du 28.09.2018), comme preuve (s'il en était besoin !) que notre "armchair theorizer" de café du commerce est tout sauf un intellectuel chevronné, deux articles parus sur Slate...(07  - 08)


mercredi 5 avril 2017

À propos d'une mauvaise approche de la "laïcité"


Laïcité : voilà un terme que presque tout le monde emploie à mauvais escient. Je m'en vais, donc, remettre quelques idées en place dans l'esprit de certaines personnes peu rigoureuses avec l'emploi des mots.

Est dit laïc quelqu'un n'appartenant pas au clergé. C'est ainsi que la soutane d'un prêtre ou d'une religieuse catholique est nécessairement liée à sa profession et constitue, par là-même, un signe d'appartenance à un ordre ecclésiastique, voire à une congrégation ; en clair, il s'agit d'un uniforme facilement identifiable et à la signification parfaitement connotée.


Il en va tout autrement de la tenue d'une Samira ou Latifa... quelconque, leur appartenance religieuse ne figurant nulle part sur leur habillement, et ce, tant qu'elles n'ont manifesté publiquement aucun comportement susceptible de trahir leur éventuelle affiliation religieuse

Il se trouve tout simplement que l'Islam 1) n'a pas de clergé en ce qui concerne sa branche majoritaire : le sunnisme, et 2) dispose d'un clergé mais uniquement masculin en ce qui concerne sa branche chiite.

Par conséquent, le fameux débat autour de signes d'appartenance à je ne sais quelle religion (mais à peu près tout le monde aura compris qu'il s'agit essentiellement de l'Islam, et uniquement chez des femmes !), s'agissant de personnes n'étant manifestement affiliées  à aucun clergé, relève de la plus pure ineptie.





Par parenthèse, lorsqu'une journaliste, hôtesse de l'air, pilote d'avion, touriste... de sexe féminin, donc, au moment de se poser sur un aéroport saoudien ou iranien..., se couvre la tête d'un foulard, pour se conformer aux usages en cours dans le pays en question, personne ne suppose qu'on exige d'elle une conversion - fût-elle de courte durée - à l'Islam.

De même, lorsqu'un mufti libanais prétend imposer à Marine Le Pen le port d'un foulard en prévision d'une réception de la présidente du Front National, je ne sache pas que notre mufti ait exigé d'elle une conversion préalable à l'Islam !

C'est dire si ce - faux - débat est cousu de fil blanc et ne grandit pas ceux et celles qui prétendent l'ériger en affaire d'État !

Mais j'avais évoqué, récemment, un autre aspect de la pratique de l'Islam, en commentant le premier débat pour la présidentielle intervenu sur la chaîne française TF1 (20 mars 2017). J'y affirmais un certain nombre de choses autour de la banalisation de l'Islam dans un certain nombre de milieux, parfois de la manière la plus inattendue, comme, par exemple, le fait que bien des familles aisées de l'Ouest parisien, notamment juives, mangent plus souvent halal que casher, et ce, pour la simple raison que les femmes de ménage - et cuisinières - juives y sont rarissimes, les familles les plus "chanceuses" étant bien contentes de tomber sur une "Samira" ou "Latifa", quand un fort contingent d'autres en sont réduites à recruter de braves soubrettes chrétiennes car originaires d'Afrique noire ou des Philippines, par exemple, donc catholiques et peu versées dans la pratique du "casherout".

Je discute, un jour, avec une mère de famille - des avocats à la Cour, quartier de l'avenue Kléber, non loin de l'Arc de Triomphe de l'Étoile - dont le fils cadet préparait sa 'bar mitzvah' ; et, pour ce faire, il se rendait, une ou deux fois par semaine, à la synagogue du coin. Le gamin avait une jolie petite collection de kippas. Seulement voilà, la petite dame qui m'ouvrait régulièrement la porte, je veux parler de la soubrette, venait des Îles du Cap-Vert. Je décide de titiller la mère : 

- Au fait, il mange où à midi ?
- Comment ça, il mange où ?
- Ben, je crois savoir qu'Alexandre ne rentre pas à la maison à midi ; il doit, donc, manger quelque part !
- Ben, il mange à la cantine, à Janson. 
(N. B. Janson de Sailly est un fameux lycée du 16ème arrondissement de Paris.)

Je ne pose pas d'autre question, mais j'ai bien vu que les yeux de la dame lançaient des éclairs, l'air de dire : "L'enfoiré, il m'a eue !". 

Ben oui, quoi, un gosse qui prépare sa Bar Mitzvah, et qui ne mange même pas casher, pas plus que le reste de la famille, ça vous étonne ? Mais je n'ai pas voulu en rajouter une couche, sinon la dame serait devenue hystérique !

À dire vrai, que le gamin ait mangé à la cantine du lycée ou à la maison n'aurait strictement rien changé, dès lors que la cuisinière ne devait pas bien maîtriser le casherout, pas plus que la mère, d'ailleurs, et je parle en parfaite connaissance de cause, mes deux premières "fiancées" ayant été deux juives (ashkénazes), et j'ai fréquenté plein de familles. Sur ce plan, on peut dire, sans trop se tromper, que la tradition est mieux observée chez les "Sépharades". 

J'observe, en passant, que notre couple d'avocats, tout "Juifs progressistes" qu'ils fussent, n'en manifestaient pas moins un soutien sans faille à la politique répressive et annexionniste du Likoud en Palestine - phénomène, du reste, fort répandu ; (j'ai quand même passé une petite vingtaine d'années au sein du Paris haussmannien !), ainsi que j'ai pu moult fois le vérifier avec l'aîné de la famille, que ses parents envisageaient, du reste, d'envoyer en Israël, histoire de s'y "ressourcer".

- Mais c'est la faute des Palestiniens ! répétait-il inlassablement, à chaque fois que nous évoquions telle ou telle opération répressive israélienne (destruction de maisons, tirs de missiles sur véhicules suspects, etc.).
-  Et ils auraient dû faire quoi, à ton avis, les Palestiniens ?
- Ben, ils ont bien une police ! Elle n'avait qu'à arrêter tous ces terroristes !

Je sentais bien que le garçon ne faisait que me répéter tout ce qu'il entendait à table, le soir, et là, je me faisais un plaisir de lui rappeler tout ce que ses avocats de parents savaient pertinemment, à savoir, notamment, que "terroriste" est un concept bien élastique, puisque, dans les années 1940-44, De Gaulle était un terroriste pour le régime de Vichy ; par ailleurs, en cas d'occupation d'un pays (cf. l'occupation nazie en France), c'est à la puissance occupante, et non au pays occupé, qu'il incombe d'assurer la sécurité des populations...

Et je le plantais là, le laissant à ses cogitations ; mais, dès la séance suivante, il revenait à la charge et je sentais bien qu'il y avait eu une vive discussion au sein de la famille...

Des Juifs de "gauche" ! (Autre concept bien élastique !!!)

Mais ceux-là n'avaient pas la chance d'avoir une Samira ou Latifa pour leur faire la cuisine, à moins que, compte tenu de leur fort penchant pro-Likoud, la présence d'une femme "arabe" au sein du ménage ne leur ait été fortement déconseillée (vous imaginez les débats, à table, avec une Samira, potentiellement pro-palestinienne, écoutant aux portes ?!).

En attendant, il y en a plein, des Feujs de l'Ouest parisien, qui mangent bel et bien halal. Ceux qui ne me croient pas n'ont qu'à faire un sondage, tiens !

Le fait est que cet "Islam soft", via le halal, est largement répandu un peu partout, notamment non loin du Paris haussmanien, je veux parler de toute cette banlieue s'étendant autour du quartier d'affaires de La Défense (Courbevoie, Puteaux, Suresnes, Nanterre...). Et là, ce sont des centaines de scooters qui sillonnent le secteur, pour livrer qui des pizzas, qui des sushis, qui du tandoori, voire des nems..., dont beaucoup sont estampillés... halal !

Ci-dessous, je vous ai rassemblé un tout petit échantillon de tracts collectés ces derniers mois, dont un seul (le premier) émane d'un restaurant maghrébin... À vous de rechercher la mention 'halal' (ça se lit de droite à gauche : حلالا).



















Vous avez compris, que même les pizzerias et autres restaurants dits de "sushis" , voire thaïs, s'étaient mis au halal ?

J'en connais qui vont devoir se faire une raison !

lundi 23 janvier 2017

Un sommet dans l'art de la séduction : la parure berbère. Retour d'une exposition à l'Institut du Monde Arabe


Et dire que j'ai bien failli ne pas y aller !

Dimanche 8 janvier 2017. Je consulte mon planning, sur lequel il y a marqué : Parures berbères à l'Institut du Monde Arabe - Orchestre des animaux à la Fondation Cartier.

Dimanche, jour de flemme... J'hésite tout en cogitant 'dans ma Ford intérieure' (copyright feu Frédéric Dard/San Antonio) : "des parures de bonnes femmes en Afrique du Nord ? Mouais, mais en quoi des bijoux féminins pourraient-ils m'intéresser, moi qui déteste porter quoi que ce soit de métallique sur la peau ? Mais, d'un autre côté, c'est le tout dernier jour de l'expo, et j'aurai l'air de quoi s'il s'avère que j'ai raté quelque chose d'important ?????"

Je n'en continue pas moins d'hésiter fortement, d'autant plus qu'il y a une course importante (un des quatre Grand Prix siglés 'B' servant aux sélections pour le Grand Prix d'Amérique) à l'hippodrome de Vincennes le même jour.

Et puis, zou ! Je me lance : on part pour l'IMA, puis on ira jeter un oeil à la Fondation Cartier.

Petit retour en arrière : hiver 2013-2014, le joaillier Cartier s'expose au Grand Palais, à Paris. Là encore, je m'y étais pris au tout dernier moment, je veux dire le tout dernier jour. On se marchait littéralement sur les pieds et j'avoue être un peu tombé des nues en découvrant le formidable travail du fondateur de cette prestigieuse marque de luxe, à l'origine, un simple artisan, mais quel artisan !

Pour réaliser les images qui suivent, il a fallu se contorsionner dans tous les sens, les objets étant protégés par d'épaisses vitrines luisant dans la pénombre ; heureusement que je pratique assidûment la gymnastique ! Les six images qui suivent sont, donc, des stéréoscopies visibles (en 3D) à l'aide de lunettes bicolores rouge-cyan. Et si vous apercevez des traces blanchâtres sur les photos, c'est tout simplement en raison du format 'gif', impliquant une forte compression du fichier image, donc une certaine perte de définition.

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D'autres images sont visibles ici... et ailleurs !


En fait, c'est le formidable souvenir, qui m'était resté de l'expo 'Cartier', qui m'a incité à visiter aussi celle-ci, à l'IMA. Par ailleurs, j'avais tout de même une vague idée de la légendaire propension des femmes berbères (et il n'y a pas qu'elles en Afrique : voyez les femmes Massaï ou Peulh !) à s'affubler des colifichets les plus extravagants. Et là, quel choc ! 

Ci-dessous, des images tirées du catalogue officiel (images en 2D).

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Et dire que j'avais bien failli ne pas y aller ! Il se dégageait de ces objets la même magnificence que des inaccessibles diadèmes, bagues, rivières de diamants et autres couronnes princières de la maison Cartier, exposés naguère au Grand Palais, avec, ici, et c'est en cela que l'expo était tout bonnement époustouflante, des objets de la vie quotidienne, portés par de simples "bonnes femmes" : des fiancées, des épouses, de simples mères de famille berbères.

Comme chez Cartier au Grand Palais, l'omniprésence des vitrines m'a imposé de longs exercices de contorsion, histoire d'éviter de méchants reflets dans l'objectif. Et ce ne fut pas toujours facile !

Là encore, les images qui suivent sont en 3D et requièrent le port de lunettes bicolores.


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Ici, contrairement à l'expo Cartier, il y avait bien moins de monde (mais il faut croire que l'expo a connu un indéniable succès, puisqu'elle a vu sa date de clôture passer du 28 août 2016 au 8 janvier 2017 !), la principale déception   - mais je commence à en avoir l'habitude, surtout depuis l'ouverture du Musée du Quai Branly, où les rares Africains qu'on croise sont des agents de sécurité ! - étant suscitée par la quasi totale absence d'un public africain, a fortiori maghrébin. C'est tout juste si j'ai vu passer un couple de jeunes "Beurs", dont la femme portait le hidjab. Pour le reste, rien que des "toubaabs" : des Blancs et des Blanches.

Dois-je vous avouer que cette absence de curiosité intellectuelle des Africain(e)s, toutes catégories sociales confondues, pour la Culture, dans son acception la plus large - celle des autres mais aussi leur propre patrimoine culturel -, me consterne au plus haut point ?

Résultat des courses, ce sont toujours les autres qui se passionnent pour NOTRE culture et la collectent religieusement, comme ici, avec le couple Bouvier, propriétaire des objets exposés. Et quand on envisage l'étendue du domaine géographique parcouru par ces collectionneurs, soit la totalité de l'espace saharien, on ne peut qu'être admiratif.

Et c'est ici que j'aurais comme une furieuse envie de pousser un fort coup de gueule en direction de ces pseudo-élites africaines de Paris et d'ailleurs : un des principaux marqueurs du sous-développement d'un pays ou d'une nation tient certainement dans la propension des catégories sociales soi-disant les plus évoluées à se cantonner dans la "singerie" d'un modèle socio-culturel exogène... Voyez un peu l’appétence d'une certaine bureaucratie africaine pour des costumes-trois-pièces, en pure laine vierge, parfaitement inadaptés au climat tropical ou équatorial ; voyez aussi les grands immeubles en béton et en verre qui ornent tant de capitales africaines, avec ce formidable effet de serre généré par un soleil omniprésent, imposant l'installation de climatiseurs fort gloutons en énergie... Et voyez encore les soi-disant élites féminines noires et leur obnubilation pour les cheveux défrisés ou carrément en plastique, alors que la tresse traditionnelle africaine constitue certainement - et soit dit sans chauvinisme aucun ! - le nec plus ultra du raffinement artistique en matière de parure capillaire !

Au final, je serai resté plus de deux heures, soit aussi longtemps que chez Cartier au Grand Palais, pour photographier la quasi-totalité de cette fabuleuse collection dont on ne félicitera jamais assez les exceptionnels collecteurs, surtout lorsqu'on pense aux tonnes de sable qu'ils ont dû ingurgiter par la bouche, le nez, les oreilles et tous les pores de leur peau lors d'une quête à travers oueds et déserts qu'on imagine harassante, mais ô combien passionnante !



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mercredi 1 février 2012

Z comme Z... Éloge de la complexité

Entendu ce matin du 1er février 2012 sur l'antenne de la radio parisienne RTL. Matinale de Vincent Parizot. Editorial de Eric Zemmour.



Parizot

Alors, la Ligue Arabe a imploré, hier, les Nations Unies à sortir de leur inaction face, je cite : "à la machine à tuer du régime syrien qui aurait fait au moins cinq mille morts depuis mars dernier.". L'ONU quand même tente d'agir, avec une résolution qui est appuyée par les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne ; elle prévoit la mise à l'écart du président Bachar el-assad mais voilà, Moscou, qui est un allié traditionnel de Damas traîne les pieds.

Zemmour

Oui. Chez les Assad, on est tyran de père en fils ; bouchers héréditaires ; on massacre en gros. Au départ timoré et modeste, le fils Bachar se révèle le digne successeur de son père. Alors, les Français, les Américains, les Anglais, la Ligue arabe, tous les intellectuels humanitaristes français et occidentaux exigent son départ, mais seuls les Russes bloquent la machine onusienne qui a déjà fait la peau de Kadhafi. Les Russes pensent bien sûr à leurs intérêts et à conserver leur dernier allié dans la région. Il se pourrait aussi que leur position ne soit pas dénuée de tout fondement rationnel. Car la situation a très vite évolué en Syrie. La révolte contre un pouvoir tyrannique s'est muée en guerre civile. Assad a distribué des armes dans les régions où dominent les Allaouites, ces chiites dont est issue sa famille.  Les islamistes ont pris la direction de la révolution. Ils veulent prendre leur revanche sur le père Assad, qui avait, en 1982, bombardé la ville de Hama où ils s'étaient révoltés. A l'époque, les Islamistes, après avoir assassiné le président égyptien Sadate, voulaient faire subir le même sort à son homologue syrien. La Syrie est aujourd'hui le théâtre sanglant de l'affrontement millénaire sanglant entre une minorité de chiites, mais qui tient l'appareil d'Etat et l'armée, et une majorité sunnite, qui donnerait, en cas d'élection, la majorité aux islamistes, comme elle l'a déjà fait en Egypte, en Tunisie. Derrière les combattants s'affrontent aussi leurs alliés : l'Iran pour les Chiites, l'Arabie saoudite et l'Egypte pour les sunnites.

Parizot. Le tableau que vous dressez (…) est évidemment bien plus compliqué que le schéma classique d'une révolution dans laquelle un peuple se soulève contre un tyran.

Zemmour : Eh oui, les printemps arabes ont ébranlé un monde figé, congelé par les dictatures. Elles [les révolutions] ont libéré, ressuscité les haines ancestrales ; c'est le paradoxe de la tyrannie : elle réprime la liberté mais assure la paix civile. La révolution se fait au nom de cette liberté mais entraîne souvent le chaos et le déchaînement des passions. En Egypte, les Coptes sont plus que jamais persécutés. En Tunisie la foule crie : "à mort les Juifs !", la Libye est au bord de la guerre tribale. En Syrie, les minorités chrétienne et druze sont dans le collimateur des islamistes. Pour l'instant, elles sont protégées par l'armée ; elles peuvent encore pratiquer librement leur religion ; elles seront massacrées en cas de chute du clan Assad. C'est le syndrome Saddam Hussein. Quand le tyran irakien fut renversé par les soldats américains, la démocratie s'installa, la guerre civile aussi, entre chiites et sunnites, et les chrétiens furent tués ou poussés à l'exode. Les néo-conservateurs américains de George Bush avaient seulement oublié un détail : la démocratie suppose l'existence de citoyens rationnels et suffisamment détachés de leur appartenance ethnique et religieuse. Si les réflexes communautaires prennent le dessus, la loi de la majorité devient celle de massacrer la minorité. C'est ce qui s'est passé en Irak ; c'est ce qui se passera demain en Syrie, dès qu'Assad tombera. Une fois encore, les bien-pensants occidentaux, tous les démocrates, les humanistes... auront joué aux apprentis-sorciers ; il y a encore pire qu'un ordre injuste : le désordre !

Fin de citation



Je me suis permis de transcrire cet édito in extenso, tant je l'ai trouvé excellent, en tout cas, bien plus subtil et plus nuancé que tout ce que j'ai pu entendre comme âneries sur les ondes voire lire ici ou là. Bon, soyons honnête, depuis la dernière boucherie onusienne en Libye, j'ai quasiment cessé de lire les journaux. Mais je rassure tous les autres médias : ma consommation de journaux télévisés ou radiodiffusés a été divisée par cent voire deux cents. Le fait est qu'on s'en passe très bien !

Ce qui est marrant, c'est que j'ai été de ceux qui sont tombés à bras raccourcis sur Eric Zemmour après sa sortie télévisée sur les noirs et les arabes responsables du trafic de drogue en France, sortie qui lui a valu quelques ennuis judiciaires. Les familiers de ce blog se souviennent de ma réplique à Mathieu Aron, de France Infos, sur les suites judiciaires probables de ce dossier, telles que je les pressentais à l'époque. 

Voilà qui devrait convaincre le plus grand nombre de mon absence de tout sectarisme. Le fait est que je suis un auditeur attentif des chroniques matinales de Zemmour, non pas par malice ni avec des intentions malveillantes, mais tout simplement parce que - hormis cet impair télévisé, survenu dans le cadre d'une émission mal foutue, du type bla-bla mondain, ce qui devrait lui valoir quelques circonstances atténuantes (à Zemmour, pas à l'émission d'Ardisson !) - je trouve ses papiers en général bien plus charpentés, plus subtils voire plus intelligents que la prose de la plupart de ses confrères, je pense notamment à ces deux dinosaures aux analyses bien approximatives que sont Alexandre Adler (Europe 1) et Bernard Guetta (France Inter).

Ça vous en bouche un coin, n'est-ce pas ?




N.B.

1. Et comme pour donner raison à Zemmour, ne voilà-t-il pas qu'en Égypte, le jour même, un banal match de football à Port Saïd se transforme en une infâme boucherie du fait de la plus pure connerie que l'on puisse imaginer ?


2. Penser à signaler à Zemmour que les Anglais sont les habitants de cette région du sud de la Grande-Bretagne qu'on appelle Angleterre, et dont la principale ville est Londres. Depuis, par paresse intellectuelle, on a pris la mauvaise habitude d'assimiler le tout à la partie ou l'inverse (en rhétorique, on parle de synecdoque ; ex. un troupeau de trois cents têtes, ou encore : cent voiles cinglaient vers la Mer des Sargasses.). Donc, ici, plutôt qu'Anglais, il vaudrait mieux dire Britanniques, ce substantif/adjectif (cf. les Îles britanniques) étant lui-même une approximation, dès lors que l'État concerné est le Royaume Uni (United Kingdom), lequel inclut l'Irlande du Nord, alors même que la République d'Irlande (du Sud) fait bien partie des Îles Britanniques mais pas du Royaume Uni !



dimanche 2 octobre 2011

Lettre ouverte d'un prêtre arabe à Alain Juppé (2/2)


Syrie : Lettre ouverte d’un prêtre arabe à Alain Juppé
Monsieur le Ministre, depuis votre nomination au poste de Ministre des Affaires Étrangères de la France, vos déclarations à l’encontre de mon pays, la Syrie, sont, le moins qu’on puisse dire, sinistres et orageuses. Hier encore (le 07/09/11), vous avez accusé la Syrie d’être responsable de crimes contre l’Humanité, emboîtant ainsi le pas à votre prédécesseur Bernard Kouchner, le valeureux « défonceur » des droits de l’homme ! Ces graves accusations, vous vous plaisez à les lancer contre la Syrie, chaque fois que vous vous trouvez au coeur de ce boiteux et aveugle Conseil de Sécurité, ou quand vous vous pavanez auprès de Mme Hilary Clinton.
N’auriez-vous donc été parachuté au Quai d’Orsay, après votre longue disgrâce politique, par on ne sait quelle main mystérieuse, que pour préparer et justifier aux yeux de l’opinion publique, française et internationale, la destruction programmée et définitive de la Syrie pour bien assurer la survie d’Israël ? Ignorez-vous donc que cette opinion publique, française et internationale, est savamment matraquée par des médias au service aveugle des tout puissants lobbys sionistes ? Ignorez-vous aussi, que ces fameuses instances internationales qui ont pour noms Assemblée générale des Nations Unies, Conseil de Sécurité et Conseil des droits de l’Homme et consorts, et qui sont censées exister pour asseoir la justice et la paix au niveau du monde sont, depuis des décades, effrontément manipulées par les États-Unis ? Ignorez-vous aussi que ces mêmes États-Unis, leurs présidents en tête, sont, de l’aveu même de chercheurs américains courageux comme Paul Findley, Edward Tivnan, Noam Chomsky, David Duke, Franklin Lamb, Stephen Walt et John Mearsheimer, tenus comme en laisse par le tout-puissant lobby israélien ?
La Syrie, dites-vous, est responsable de crimes contre l’humanité. Mais dites donc, depuis quand est-il interdit à un pays de défendre son existence propre, ainsi que la sécurité et la dignité de ses citoyens ? Cela ne serait-il permis qu’aux puissants de ce monde, comme les États-Unis, la France, l’Angleterre et l’Allemagne, qui s’érigent toujours, en dépit de leur écoeurant machiavélisme et de leurs distorsions sans nombre, en arbitres infaillibles des droits et des légitimités de toute sorte ?En attendant, et surtout depuis les mystérieux événements du 11 septembre 2001, vous prenez prétexte de tout pour justifier l’injustifiable, comme envahir et détruire d’autres pays comme l’Afghanistan, le Pakistan, l’Irak, et tout dernièrement la Lybie, pour en faire, à votre façon odieuse, des « paradis » de paix, de droits et de démocratie.
N’est-il pas vrai que vous êtes intervenus en Lybie, pour soi-disant protéger les droits humains des civils contre un dictateur, que pourtant la France et l’Italie n’ont cessé de flatter, et que l’Angleterre et les États-Unis ont fini par chérir ? Vous vous en êtes acquittés en laissant sur le sol de la Lybie un charnier de 50 000 morts, pour la plupart des civils… Ah ! Quelle « bravoure » vous y avez tous fait preuve, y compris l’aviation israélienne !
Je me dois aussi de signaler que vous avez eu l’intelligence de ne pas toucher aux installations de pétrole, but unique et ultime de votre fameuse « intervention humanitaire » ! Étrange « humanisme » que celui des États-Unis, de la France, de l’Angleterre, de l’Allemagne et de l’Italie, digne, il est vrai, de l’Histoire de vos différents pays, toutes remplies, sans exception, d’injustices, de morts et d’horreurs ! Cependant, si en Occident vous êtes si sensibles au problème des droits de l’homme, pouvez-vous me dire ce qui vous rend totalement aveugles à ce que fait Israël en Palestine, depuis plus de 60 ans, en décimant, systématiquement, le peuple palestinien et en dévorant même la portion de terre qui lui a été attribuée par les fameuses Nations Unies en 1947 ?
A ce propos, Monsieur le Ministre, pouvez-vous m’assurer que la France et tous les pays occidentaux, si servilement alignés sur les États-Unis et Israël, ne voteront pas le 20 septembre courant, contre le droit du Peuple palestinien à avoir « sa » Patrie, si réduite soit-elle ? Seriez-vous donc aussi, tous en Occident, aveugles et esclaves, pour ne pas oser voir et dénigrer ce qu’a fait et continue de faire Israël, sans impunité, au Liban, en Égypte, au Soudan, en Syrie, et même en pleine mer, contre les bateaux venus au secours des habitants de cette immense prison – Gaza – qui regroupe un million et demi d’habitants ? Par quelle étrange procédure, Israël a pu arracher la langue de tous ces « Grands » de l’Occident qui se sont privés, durant tant d’années, de lui adresser le moindre reproche, face aux monstrueux et continuels défis qu’il ne cesse de lancer à tout moment, à toutes les lois et conventions internationales, dont l’Occident, pourtant, est l’auteur ?
Pauvre et monstrueux Occident ! Savez-vous vers quel gouffre vous vous précipitez, et où vous risquez d’embarquer bientôt le monde entier?
Monsieur le Ministre, sachez bien que je ne vous déteste pas. Mais je vous plains. Tout comme je plains toute l’Église d’Occident qui devrait crier tout haut face à de telles distorsions et injustices, comme l’a fait, un jour, le Cardinal de Boston, Mgr. Bernard Law, en adressant une terrible lettre ouverte à M. Georges Bush, lettre qui lui a valu d’être démis peu après. Cette Église d’Occident, serait-elle donc réellement morte, comme je vous l’avais dit dans la première lettre ouverte que je vous avais adressée en date du 9 juin 2011 ?
Pourtant, ce qui se passe au niveau mondial et ce qui est commis par les puissances occidentales sont de nature à réveiller les morts ! Il a donc fallu attendre la dernière visite du Patriarche Maronite en France, Sa Béatitude Béchara Raï, pour dire à la France et à l’Occident, à travers la France, sa triste vérité… Qu’il en soit remercié, au nom de tous les opprimés du monde, surtout les opprimés du monde arabe et musulman !
Elias Zahlaoui, le 08 septembre 2011