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vendredi 7 avril 2017

Barbouzardises en tous genres en Syrie. Que savait François Hollande?


Préambule : il me semble qu'une certaine approche de la guerre en Syrie, telle que présentée ici (voir le lien qui suit), pourrait constituer une bonne introduction à mon propre article. (Lire)

Lu sur le site voltairenet.org de l'excellent Thierry Meyssan :
Le secrétaire d’État états-unien, Rex Tillerson a rappelé l’engagement du président Trump devant le Congrès de détruire Daesh et non plus de le réduire comme l’affirmait l’administration Obama. Ce faisant, il a placé sans débat les membres de la Coalition devant le fait accompli.
Premier problème : comment les Européens en général et les Britanniques en particulier pourront-ils sauver leurs jihadistes, s’il ne s’agit plus de les déplacer, mais de les supprimer ? (source)

Voilà quelque temps que Meyssan joue les voyants extra-lucides, dès lors qu'il était persuadé que quelque chose allait survenir incessamment en Syrie, sous la forme d'une diversion censée permettre aux vrais parrains de l'organisation dénommée "Daesh" d'offrir à leurs marionnettes des échappatoires face aux assauts annoncés.

Mais, pour l'heure, j'aimerais évoquer autre chose, sans quitter notre sujet.

Il se trouve qu'à la suite d'une attaque au gaz, il y a quelques jours, dans la région d'Idleb, en Syrie, François Hollande, président de la République Française, a dénoncé l'envoi de bonbonnes de gaz sur des populations civiles, tout en pointant du doigt les autorités légales syriennes.

Et là, je vous avoue avoir littéralement sauté au plafond ! 


Les versions varient : "Lancer des bonbonnes de gaz sur sa pop(ulation), c'est un crime de guerre" (Hollande). Voilà ce que j'ai découvert à la télévision.

Et puis l'après-midi se déroule, mais l'information reproduite ci-dessus ne réapparaît plus. J'ai eu beau balayer tout le spectre des chaînes d'information continue (ou répétitive), plus rien. Qu'à cela ne tienne ! Je jette un œil sur l'Internet.




 "Envoyer des bonbonnes de gaz sur des populations, c'est un crime de guerre." (Sic) 

Pourquoi je saute au plafond ? Parce que je me demande instantanément ce qui autorise le président français à évoquer des "bonbonnes de gaz", dès lors qu'il y a mille et une autre manières de balancer du gaz de combat sur un site. Par parenthèse, pourquoi des bonbonnes et non des bouteilles, des flacons, des poches en plastique, des roquettes, des obus..., cette dernière option étant fortement suggérée par les bombardements aériens censés être responsables de cet épandage de gaz ?

À en croire la propagande occidentale, l'aviation syrienne aurait largué des obus (les télévisions nous ont montré les colonnes de fumée) sur la zone concernée. Et pourquoi, dans ces conditions, larguer le gaz en se servant de bonbonnes ?, me suis-je demandé.

Et, surtout, cette question lancinante : 

D'où François Hollande tient-il cette information, à savoir que le gaz léthal aurait été contenu dans des BONBONNES ??????

Vous voulez savoir ce qui m'a fait le plus sursauter en entendant François Hollande ?

Une archive vieille de plus de quatre ans, et que je stockais dans le disque dur de mon ordinateur. 


L'image ci-dessus, je l'ai dénichée sur un site anglophone (le Guardian ou Presstv), soit peu après l'attaque au gaz de 2013 qui avait suscité tant d'émois dans les chancelleries : l'ONU envoie en Syrie une équipe d'enquêteurs et, 24 heures avant leur arrivée, Bachar el Assad ne trouve rien de mieux à faire que de massacrer des dizaines de ses concitoyens au gaz. Ce fut, en tout cas, la thèse "officielle" dans la quasi-totalité des pays satellites des Etats-Unis, dont le grand chef, Barak Obama, a décidé, au tout dernier moment, de renoncer aux frappes sur la Syrie tant espérées par un certain... François Hollande.

Seulement voilà : l'image qui précède émane de ladite 'Free Syrian Army', vous savez ? les fameux rebelles "modérés" sponsorisés par l'OTAN, lesquels ne se cachaient pas du tout de détenir des lanceurs artisanaux de bombes chimiques.

Des bombes chimiques faites à base de BONBONNES !

Ce matin-même, je retourne sur l'Internet, à la recherche de l'information d'il y a quatre ans, et voici ce que je trouve :






Il ressort de ce qui précède que si quelqu'un, en Syrie, utilise - et ce dès 2013 à la Ghouta ! - des BONBONNES DE GAZ toxique comme armes chimiques contre les populations, c'est la "rébellion anti-Assad", comme on l'appelle dans la grande presse.

Et si moi, modeste blogueur, je possède cette archive depuis plusieurs années, à qui le président de la République française, François Hollande, va-t-il faire croire que les armes chimiques contenues dans des BONBONNES DE GAZ sont confectionnées par le régime syrien et non par les gangsters armés visibles plus haut et soutenus par les occidentaux ?

Vous voulez que je vous dise ? Ce qui s'est passé en 2013, dans la Ghouta (une opération sous fausse bannière, dans l'unique but de déclencher des frappes américaines contre la Syrie), était déjà très grave, mais ce qui vient de se reproduire près d'Idleb (une deuxième opération sous faux drapeau) est encore plus grave, dans la mesure où les barbouzes basées en Syrie n'ont pu réitérer leur crime que parce qu'ils/elles se savent couvert(e)s, donc protégé(e)s par de soi-disant grandes puissances, ce qui explique, par parenthèse, que la CPI s'intéresse à Laurent Gbagbo, mais pas à ces marionnettes que sont DAESH et Boko Haram !

Pour ma part, j'invite instamment les "grands" journalistes français à se précipiter au palais de l'Elysée, afin d'y interroger le président François Hollande sur le lapsus qu'il a (involontairement, s'entend, comme c'est toujours le cas dans les lapsus !) commis en vendant la mèche, sans se douter qu'en évoquant des BONBONNES DE GAZ, il disculpait automatiquement le régime syrien !!!!!!!

Par parenthèse, l'immunité pénale du président François Hollande s'éteint dans un mois !


Lectures :   01 - 02 - 03 - 04 - 05 - 06


Paroles de citoyen des Etats-Unis et un de ses plus influents blogueurs :
America’s sordid history reflects addiction to endless wars. The business of America is warmaking, raping and destroying one sovereign independent country after another ... (Stephen Lendmann ; source ci-dessus) [L'histoire sordide des Etas-Unis d'Amérique se nourrit d'une addiction pour les guerres sans fin. Le business (cf. la raison d'être) des États-Unis est basé sur l'industrie des armes, l'agression et la destruction d'États souverains les uns après les autres...].