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vendredi 6 mars 2020

Les crimes de l'ONU-OTAN contre l'Humanité. Revue de la presse internationale : El País sur la sale guerre en Libye


Ce qui suit a été édité initialement durant l'intervention du gang criminel baptisé OTAN ou OCAN (Organisation Criminelle de l'Atlantique Nord) en Libye (28.09.2011). Les archives, ça sert à ça : à rafraîchir la mémoire de ceux qui l'ont un peu perdue.

Dans la rubrique "Ah tout de même !", voilà qu'un médium de l'ancien temps, sorti tout droit du 19ème siècle, je veux dire un organe de la presse écrite, le quotidien espagnol El País, sort de la guimauve et de la tambouille tiédasse servie jusqu'à maintenant par la vile et vieille presse au service de la propagande de l'Otan.

Il faut croire que d'aucuns commencent à avoir des scrupules - vous savez ?, "l'oeil était dans la tombe et regardait Caïn." (Victor Hugo) -, à en juger par ce papier...


"Je n'avais encore jamais vu de guerre plus sale !"

Description par des "insiders" (habitants de Syrte) de la campagne génocidaire menée par les troupes de l'ONU-OTAN contre des civils en Libye, campagne qui aurait valu à Goering, Keitel, Kaltenbrunner, Streicher... et autres Seyss-Inquart de se retrouver devant un tribunal spécial, à Nuremberg par exemple.

Pour ceux qui lisent l'espagnol : El País.

Pour les autres : voir la traduction...


samedi 15 octobre 2011

Libya, 2011: a UN-NATO-sponsored genocide. Libyen, 2011: ein UN-NATO-geförderter Genozid. Libia, 2011: un genocidio patrocinado por la ONU-OTAN. Ливия, 2011: ООН-НАТО-спонсором геноцида.


Première version de ce texte : 15 août 2011. Previous version of this text: August 11, 2011 


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15 octobre 2011

15 août - 15 octobre : pile deux mois. Deux mois que j'ai visionné un reportage sur Aljazeera à propos de la "prise" par les supplétifs de l'ONU-OTAN de la bourgade de Tawurgha, non loin de Misrata, bourgade majoritairement habitée par des noirs descendants d'esclaves. Le "journaliste" de Aljazeera s'appelle Andrew Simmon. Un jour prochain, Monsieur Simmon et ses employeurs d'Aljazeera devront comparaître devant un tribunal pénal international (autre que la CPI, agent de la CIA et de la mafia ONU-OTAN) pour rendre compte de ce qui s'est réellement passé dans cette ville libyenne, préalablement bombardée par les avions de l'ONU-OTAN, de manière à terroriser le maximum d'habitants, vider la ville et la livrer aux supplétifs du CNT.

Il y a deux mois, je me doutais bien que les faits étaient graves, mais je n'imaginais pas que nous vivrions un nouveau Lidice, un nouvel Oradour-sur-Glane ou un nouveau Mylai !

Le fait est que l'on est sans nouvelles de la population noire de Tawurgha ! Et pendant ce temps, le sinistre procureur de la CIA près la CPI fait semblant d'enquêter en Côte d'Ivoire, après avoir laissé les sponsors du coup d'Etat militaire contre Gbagbo - qui dure depuis une décennie - nettoyer les charniers de Duekue de toutes traces compromettantes.

Il reste que Tawurgha est un cas de nettoyage ethnique d'une exceptionnelle gravité, et qui n'a rien d'un crime de guerre ! C'est délibérément que l'ONU-OTAN a fait tirer sur des zones résidentielles afin de terroriser des populations civiles, ainsi que l'on peut le voir actuellement à Syrte.

L'ONU-OTAN, élevé au rang des criminels contre l'Humanité. C'est Hitler qui doit se tordre de rire dans sa tombe !

Retour au texte d'origine, auquel je n'ai rien modifié !


Dans le domaine de la pédagogie, rien ne vaut la répétition. Dans les familles aisées d'antan, on avait coutume de confier les enfants (ex. Wolfgang Amadeus et sa soeur ne sont jamais allés à l'école.) à des précepteurs, encore appelés répétiteurs. J'en parle d'autant plus aisément que j'ai longtemps officié en cette qualité dans pas mal de familles aisées des "beaux" quartiers de l'Ouest parisien. Et tout(e) bon(ne) musicien(ne), comédien(ne), artiste de cirque, sportif(ve)... sait ce que c'est que de "répéter" une gamme, une figure, un numéro, etc.

Il se trouve simplement que l'on m'interpelle généralement pour évoquer tel ou tel sujet abordé dans mon/mes blog(s). Vous ne le voyez pas forcément, dès lors que j'ai volontairement fait l'impasse sur les forums de discussion, ces lieux qui vous font perdre énormément de temps sur l'Internet, avec des prises de positions intéressantes et d'autres franchement nulles. D'où ma réticence à la chose. Il n'empêche que j'ai des contacts divers et variés ici ou là. D'aucuns voient quotidiennement des reportages à la télévision, avec mention de l'avancée irrésistible des rebelles libyens un peu partout. Donc, quand on leur dit qu'il y a beaucoup de faux là-dedans, ils se posent des questions. Normal. D'où la nécessité de revenir en arrière.

Prenez le reportage évoqué naguère sur la chaîne Al Jazeera. J'ai affirmé ici qu'il était bidonné. Et je le prouve, au cas où la démonstration précédente n'aurait pas été assez limpide. (Source : Al Jazeera)

On reprend des images dans l'ordre de leur apparition sur l'écran. Et je suppose que le reporter d'Al Jazeera est assez rationnel pour avoir exécuté son montage dans l'ordre chronologique des événements.

Et voilà ce qu'il nous montre :




Là, nous sommes censés être à Tawurgha, en tout cas à quelque distance du bourg, dont on voit des maisons en flammes. Deux véhicules tout au plus dans le champ. J'en déduis que les rebelles sont derrière la caméra et pas devant. Pour preuve, ce plan, qui voit des pick-ups remplis de rebelles se déplaçant toujours à bonne distance de la bourgade.




Laquelle bourgade voit une partie de ses bâtiments brûler avec un fort dégagement de fumée, toutes choses qui ne peuvent avoir été provoquées que par un bombardement d'envergure, par une aviation, car sur les pick-ups des rebelles, il n'y a rien qui ressemble à un armement lourd.




Quant au reporter, au moment où il intervient à l'image, nous sommes toujours à bonne distance du bourg, dont il précise qu'il vient d'être bombardé par l'OTAN.



Et ce n'est que consécutivement aux bombardements de la force internationale censée opérer pour sauver des civils (... to protect civilians..., cf. Résolution 1973) que les rebelles investissent la ville. Laquelle ville est bien favorable au régime libyen, comme le prouve ce drapeau vert.



Nous voilà à l'intérieur du bourg, dont nous constatons qu'il est absolument vide de tout habitant, hormis cette Égyptienne visiblement terrorisée.



Et voilà qu'on nous présente un "opposition commander". Et si les images ont été montées dans l'ordre chronologique, constatons que le commander n'a pas encore daigné mettre les pieds dans la ville que lui et ses hommes sont censés avoir capturée, puisque l'interview se déroule visiblement à bonne distance du bourg.



Il me semble que c'est assez clair, non ? Que les rebelles n'ont jamais pris cette ville et qu'ils ne sont là qu'à la faveur des bombardements de l'OTAN sur des populations civiles dans le but de les faire déguerpir de la ville.

Maintenant, à chaque fois que vous entendrez à la radio ou à la télévision ou lirez dans le journal que "les rebelles se sont emparés de telle localité en Libye.", vous saurez que c'est entièrement faux, et que seuls les bombardements criminels de l'OTAN sur des populations civiles auront rendu la chose possible, pour un temps limité seulement, faute d'une présence massive au sol des barbouzes de l'OTAN.

Pour mémoire, le "plan d'occupation des sols", en Libye, repose sur des bases tribales. Cette localité de Tawurgha, comme toutes les autres, se trouve sur le territoire d'une tribu et est, par conséquent, placée sous le contrôle de cette dernière, que l'OTAN a prétendu évincer des ses terres au profit du CNT, et je doute fort que cela passe comme une lettre à la poste. En clair, il faudrait aux harkis de Benghazi des milliers de soudards lourdement armés pour pouvoir empêcher la tribu responsable de ces lieux de reprendre son bien, à moins que les avions de l'OTAN ne bombardent cette localité tous les jours (ça fait beaucoup de localités à bombarder, dites donc, quand on voit la superficie du pays !). Autant dire que les harkis de Benghazi n'ont aucune possibilité de contrôler militairement cet immense pays, contrairement à Kadhafi, qui a tendu, là, un piège mortel à ses ennemis !

Ben oui, le bougre a de la ressource ! Malin comme il est, et compte tenu du déséquilibre entre cet immense pays et un peuplement bien malingre, Kadhafi a compris très vite qu'il lui fallait ruser. Le pouvoir central libyen s'est donc accordé avec les tribus ancestrales sur un modus vivendi, leur octroyant une large autonomie d'action sur leur territoire, histoire de maintenir un climat de bonne collégialité entre toutes ces populations disparates (il n'y a aucune frontière inscrite sur le sol !), entre Bédouins peu à très arabisés au Nord, et Noirs presque bantous au Sud, entre nomades, éleveurs et agriculteurs... Un équilibre tribal assez acrobatique - surtout après la découverte et le début de l'exploitation du pétrole ! - que Kadhafi a réussi à conserver, là où tous ses voisins ont échoué : voyez les guerres interminables qui opposent, depuis des lustres, les gouvernements centraux - je veux dire très centralisés - de la région (Soudan, Ethiopie, Tchad, Niger, Mali, Mauritanie, voire Algérie...) avec leurs nomades ou tribus de l'arrière-pays.

Voyez comment cela a conduit à des sécessions et à des partitions de territoires, comme en Ethiopie naguère, et au Soudan récemment ! Voyez encore la facilité avec laquelle AQMI s'est installé au Niger, au Mali ou en Mauritanie, en s'alliant avec des tribus rebelles au gouvernement central.

Rien de tout ça en Libye, où la quasi totalité des tribus tiennent bon aux côtés du gouvernement de Tripoli. 

C'est aussi pour avoir négligé ce détail que les envahisseurs - ces pauvres crétins ! - vont perdre cette guerre !


Lien : à visiter sans faute, le blog de Leonor. Cette Espagnole est vraiment gonflée ! Vous découvrirez sur le blog cette étonnante interview d'un intellectuel originaire de Benghazi, et qui annonce la défaite de l'OTAN. ¡Increíble!

(...) Even for me, a Benghazian to the bone, Qadhafi, a Bedouin from Sirte, today has become a symbol of national unity, the only one whose name unites thousands of different people who are ready to fight against the aggressors. After the war, let's see...

Consulter également : Majer ou les massacres que l'OTAN, la "CPI" et la grande presse auront du mal à escamoter.



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samedi 8 octobre 2011

Libye : quand les émules de Goebbels se prennent pour des journalistes. L'exemple de l'AFP

Lu dans liberation.fr (je n'achète plus aucun journal, pas même après la mort de Steve Jobs sauf occasion rarissime !), un papier signé AFP (tiens Monsieur Mathieu est en vacances ?, pour ceux qui ont lu ma précédente analyse sur un papier de Libération, quotidien français) cité in extenso.

Ceux qui ont déjà lu mes précédentes analyses de texte savent désormais comment procéder pour lire un article de presse entre les lignes. Cette fois, c'est vous qui allez analyser le texte. Je me suis contenté (!) de mettre quelques passages en exergue, mais vous n'êtes nullement obligé(e)s d'en tenir compte (!). Juste une chose, tout de même : qui rédige l'article et à partir de quelles sources ? Reste la question de la justification de la campagne de Libye : qui se résume en trois sigles : ONU, OTAN, 1973.

Et maintenant, c'est à vous.


SYRTE (Libye) (AFP) - Les forces du nouveau régime libyen ont progressé samedi dans Syrte au prix de combats féroces et de lourdes pertes, resserrant inexorablement l'étau autour des derniers partisans du régime déchu.

"Les dernières batailles sont toujours les plus terribles", a estimé le président du Conseil national de transition (CNT, ex-rébellion), Moustapha Abdeljalil, qui a reconnu que les combats à Syrte, à 360 kilomètres à l'est de la capitale libyenne, étaient "féroces".

"Nos combattants, encore aujourd'hui, ont affaire à des tireurs embusqués postés sur des points hauts à Syrte", a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Tripoli avec les ministres de la Défense italien et britannique.

C'est à la chute de l'ensemble de la région de Syrte, théâtre de combats violents depuis le 15 septembre, que le CNT compte proclamer la "libération" du pays. Outre Syrte, seul le bastion assiégé de Bani Walid au sud-est de Tripoli résiste encore.

En deux jours, les combats à Syrte ont fait 18 morts et près de 300 blessés dans les rangs des pro-CNT, selon Hassan Umran, médecin dans un hôpital de campagne à 50 km de la ville côtière où les forces du CNT ont lancé une "grosse opération" pour tenter de venir à bout de la résistance de leurs adversaires.

Elles ont progressé dans le centre-ville et autour de plusieurs zones stratégiques où les hommes restés fidèles au leader déchu Mouammar Kadhafi se sont retranchés.

Les pro-CNT sont parvenus à prendre le contrôle d'un important axe routier reliant le centre-ville au Centre de conférences Ouagadougou et à l'université, plus au sud. Ce Centre, vaste rectangle de béton en forme de blockhaus où se tenaient des sommets africains, et l'université sont des objectifs importants et font l'objet depuis des jours d'âpres combats de rue et à l'arme lourde.

"Nous nous sommes emparés de l'avenue. Nous contrôlons toute la route", a affirmé à un journaliste de l'AFP Naji Mismari, commandant CNT dont les hommes se trouvent désormais à moins d'un 1 km du Centre de conférences.

"Il y a des morts partout dans les maisons, nous avons libéré 17 familles coincées par les combats", a-t-il ajouté.

Plusieurs bâtiments autour du Centre sont également passés sous contrôle des ex-rebelles, a indiqué depuis Misrata le conseil militaire du CNT, parmi lesquels un vaste complexe de 700 logements en construction, d'où opéraient de nombreux tireurs embusqués pour ralentir la progression des anti-Kadhafi.

"Les snipers se trouvent désormais dans des bâtiments en hauteur, plus loin à l'intérieur de la ville", a déclaré un combattant pro-CNT au milieu des villas de luxe dévastées et criblées de balles.

La veille, les forces du CNT ont lancé une vaste offensive coordonnée depuis l'ouest, le sud et l'est, pour acculer les forces pro-Kadhafi vers la mer, avec le soutien aérien de l'Otan.

Mais à mesure que l'étau se resserre, les tirs fratricides augmentent. A plusieurs reprises vendredi, des combattants ont reçu l'ordre d'arrêter de tirer car ils touchaient d'autres pro-CNT quelques kilomètres plus loin.

Sur le plan humanitaire, la situation des civils reste critique. Selon la Croix-Rouge internationale, "plusieurs milliers de civils sont toujours bloqués dans Syrte" et seuls quelques médecins sont présents à l'hôpital Ibn Sina, le principal de la ville, pour soigner les blessés.

"En raison des combats, la plupart des patients ont été déplacés vers les couloirs et l'hôpital est plein de civils, dont de nombreuses femmes avec des enfants en bas âge", a déclaré Cordula Wolfisberg, médecin de la Croix-Rouge qui a pu pénétrer dans l'hôpital jeudi.

Plus au sud, à Bani Walid, vaste oasis au relief accidenté à 170 kilomètres au sud-est de Tripoli, les pro-Kadhafi opposaient eux aussi une résistance opiniâtre, que les pro-CNT tentaient à nouveau de contourner en négociant avec les tribus de la ville.

"Nous avons demandé une réunion afin de pouvoir entrer à Bani Walid sans combat, mais s'il n'y a pas d'accord, nous n'aurons d'autre choix que d'attaquer", a déclaré un commandant sur le front. Des milliers d'habitants ont fui Bani Walid depuis plusieurs semaines et l'exode se poursuit.

© 2011 AFP


Autre lecture (lemonde.fr) :

Syrte (Libye), envoyée spéciale - Soutenus par des tirs d'artillerie lourde et les bombardiers de l'OTAN, les brigades révolutionnaires libyennes sont maintenant engagées dans des combats urbains dont l'intensité peut se mesurer au nombre de cartouches de tous calibres qui recouvrent le sol. Reprenant à leur compte les paroles, devenues légendaires, d'un des derniers discours de Mouammar Kadhafi, les pick-up chargés de civils-soldats ont entrepris, mardi 5 octobre, de traquer l'ennemi zenga zenga, "ruelle après ruelle", dar dar, "maison après maison"...


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