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lundi 3 octobre 2016

Pape François et théorie du genre ou la phénoménale imprudence de Najat Vallaud-Belkacem

C'est l'un des tout derniers "buzz" médiatiques : la dénonciation par le chef de l'Eglise catholique de la théorie du genre professée dans des manuels scolaires en France.

Et le Landerneau de s'enflammer, et la ministre en charge de l'Education Nationale d'y aller de son démenti catégorique.

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EDUCATION - Le Pape François a une nouvelle fois relancé le débat sur la théorie du genre , dénonçant le "sournois endoctrinement à la théorie du genre" propagé dans les manuels scolaires français. Des propos jugés "légers" et 'infondés" par la ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem à l'antenne de FranceInter ce lundi 3 octobre.

"Je regrette cette parole pour le moins légère et infondée. Je vois qu'il aura été lui aussi victime de la campagne de désinformation massive conduite par les intégristes, la formation Le Jeune, Vigi-Gender et d'autres. Mais la réalité c'est que je conseille au Pape lors de ses prochains déplacements en France de venir à la rencontre d'enseignants de l'école française et de discuter avec eux, de feuilleter lui-même ces manuels scolaires, ces programmes et de m'expliquer en quoi il y aurait une théorie du genre qui n'existe pas par ailleurs", a déclaré la ministre. (Source : Huffington Post)

Le problème, avec Najat-Vallaud Belkacem, c'est que, pour quelqu'un qui est censé détenir un bagage universitaire conséquent - elle règne tout de même sur un ministère qui comptabilise la plus forte concentration de docteurs "ès...", d'agrégés et de certifiés de France ! -, elle affiche régulièrement une forte propension à se lancer dans des affirmations ou dénégations que n'importe quel esprit censé aurait pris le temps de soupeser, sous peine de cruelle désillusion.

Ce déni affiché par la ministre veut-il dire qu'elle est parfaitement informée de tout ce qui figure dans les manuels scolaires français ?

Par parenthèse, qu'entend-on ici par "manuels scolaires", je veux dire de quel niveau à quel niveau ? Najat Vallaud-Belkacem étant ministre de l'Education Nationale, je suppose que ses dénégations concernent l'ensemble de l'organisation qui lui est subordonnée, autant dire de la maternelle au supérieur (n. b.: Thierry Mandon est secrétaire d'Etat auprès de la ministre de l'Education nationale en charge de l'enseignement supérieur). 

"je conseille au Pape lors de ses prochains déplacements en France de venir à la rencontre d'enseignants de l'école française et de discuter avec eux, de feuilleter lui-même ces manuels scolaires, ces programmes et de m'expliquer en quoi il y aurait une théorie du genre qui n'existe pas par ailleurs"...

Il se trouve que, sur un de mes blogs, j'avais déjà exprimé mes plus sérieuses réserves à l'égard du dilettantisme de Najat-Vallaud Belkacem sur la question de la théorie dite du genre, et ce, avant même qu'elle n'accède au ministère de l'Education nationale.

Je rappellerai, en passant, que tout bon étudiant  de sociologie a 90 % de chances d'entendre évoquer la théorie du "gender" au moins une fois, dès la première année (cf. Margaret Mead, Judith Butler, et d'autres) ! Pour ma part, j'ai passé quatre années en "socio", le temps de décrocher une maîtrise, comme cela s'appelait alors ; c'est dire si j'en ai soupé, de la théorie du genre !

Autant dire que l'affirmation par Madame Belkacem que la théorie du genre "n'existe pas par ailleurs", est d'une ineptie sans nom, ce qui ne serait pas très grave si cela relevait d'un propos de café du commerce. Sauf qu'ici, l'énormité sort de la bouche de la ministre en charge de l'Education nationale !

Du coup, je suis allé jeter un oeil sur d'anciennes archives (cf. une collection de textes éditée par l'éditeur Téqui) :


Et comme preuve supplémentaire de la phénoménale imprudence - pour m'en tenir à un euphémisme - de la ci-devant ministre de l'Education Nationale, j'ai là une archive concernant une prise de position des députés socialistes, datant de 2011.

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Citation : "(...) Plusieurs députés UMP, à l'initiative des membres de la droite populaire (...), ont adressé une lettre au Ministre de l'Education nationale afin de demander le retrait des manuels scolaires de première abordant la théorie du genre." 

Vous avez compris que si des députés réclament, en 2011, le retrait de la théorie du genre de manuels scolaires, c'est bien parce qu'elle y figurait déjà ?

Mais ce n'est pas tout ; suite du tract socialiste cité plus haut : "(...) Cette volonté acharnée de masquer le caractère construit, culturel, social du genre féminin et masculin [par parenthèse, en bon français, il aurait mieux valu écrire "des genres féminin et masculin" !], de nier la diversité des identités sexuelles, ne fait que révéler le refus de la droite des libertés individuelles, et notamment sexuelles, ou encore une vision archaïque de la place de la femme dans la société."

Et l'on va me dire que Najat Vallaud-Belkacem ignorait les prises de position de son propre parti sur la question et la définition de la théorie du genre, tout comme elle ignorait que la théorie du genre fût bel et bien inscrite dans des manuels scolaires, et ce, dès l'année 2011 ?

Question : compte tenu de ce qui précède, qu'est-ce qui empêchait Vallaud-Belkacem de répondre au pape que, certes, la théorie du genre a bel et bien figuré dans divers manuels scolaires en France, mais qu'elle et son gouvernement l'ont définitivement supprimée desdits manuels ?

Le mensonge comme outil de gouvernement ! Et ici, il est double : 

- mensonge sur la soi-disant inexistence de la théorie du genre, démonstration d'inculture proprement indigne d'une personne censée avoir fait des études universitaires !

- mensonge sur la soi-disant absence de ladite théorie dans des manuels scolaires en France, ce qui, venant de la ministre de l'Education nationale, relève à tout le moins d'une phénoménale inconséquence, doublée d'incompétence (n'importe quel quidam moyennement intelligent aurait commencé par réclamer à ses services un rapport circonstancié, avant d'affirmer quoi que ce soit !).

Pauvre Najat Vallaud-Belkacem et pauvre France !


Précieuse archive:

Cette pauvre Vallaud-Belkacem ne semble pas avoir compris que l'Internet avait définitivement sonné le glas des méthodes de Josef Goebbels et de tous leurs avatars : je veux parler de "la propagande comme méthode de gouvernement" et de l'idéologie du "mentir avec aplomb, en toutes circonstances".

Ou quand, en marge de l'élaboration de la loi sur le mariage homosexuel, Vallaud-Belkacem prononce distinctement les expressions "orientation sexuelle" et "identité de genre" : de fait, la ministre des droits de la femme dit à l'époque - et l'on reconnaît bien là la doctrine de certaine secte bien représentée dans les lieux de pouvoir - : "il faut profiter de cette porte entrouverte pour y glisser les questions de l'orientation sexuelle et de l'identité de genre."  (Source)

Bien évidemment, quelques "illettrés diplômés", comme je les appelle, tentent de jouer avec les mots, en nous prenant au passage pour des crétins, lorsqu'ils affirment qu'"orientation sexuelle" n'a rien à voir avec ladite "théorie du genre", alors même que le cœur de cette idéologie consiste à opposer détermination (la nature) et orientation (la culture).

Quant à la ministre, elle prétend (cf. dernière interview sur France Inter /septembre 2016) réduire ladite "théorie du genre" à la seule question du "changement de sexe", ce qui est tout bonnement inepte,  comme preuve que la ministre a un besoin urgent de se procurer un bon dictionnaire, ou un bon professeur de français !

Mais le plus pitoyable, dans cette affaire, n'est-il pas de voir à quel point les journalistes, ces pseudo-informateurs des ploucs ignares et incultes que nous sommes censés être, ont complètement démissionné et failli dans leur mission d'information du public ?


Autres archives fort instructives :

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samedi 17 janvier 2015

Terrorisme : concept à géométrie variable. La version de François H.


Dans notre série : vérité en-deçà, erreur au-delà, ou l'inverse...

Tarnac, ça vous rappelle quelque chose ? Des sabotages sur des installations de la SNCF. L'affaire n'a toujours pas été jugée.

Elle n'en a pas moins suscité des commentaires intéressants de la part du "premier secrétaire du parti socialiste à l'époque" (sic), formule que j'emprunte à l'intéressé lui-même, tel qu'il s'est désigné en marge de l'affaire Tristane Banon/Dominique Strauss-Kahn.

Voilà, donc, qui a inspiré le premier secrétaire... de l'époque à s'épancher au micro de John-Paul Lepers au sujet de l'exploitation par certain pouvoir du concept de terrorisme, aux fins de camoufler ses échecs sur le plan économique et social. Document audio transcrit par mes soins. (Source)


Q.: John-Paul Lepers
R.: François Hollande

Q. Est-ce que aujourd’hui, dans notre pays, vous François Hollande, vous trouvez que les choses sur les libertés sont en danger ?
R. Je crois qu’au nom d’une cause qui est juste, nécessaire – lutter contre le terrorisme – on est en train de faire des amalgames et des confusions, c’est-à-dire que celui qui n’est plus dans la norme, qui peut avoir un comportement déviant, qui peut parfois même être au-delà de la loi peut être assimilé à un terroriste, ce qui là est une atteinte grave aux libertés.
Q. Pourquoi on fait ça ? Pourquoi le pouvoir politique fait ça selon vous ?
R. Je crois qu’il y a d’abord une espèce de, de… de mouvement euh… politique, c’est-à-dire de donner le sentiment que… il y a une menace et que le pouvoir y répond ; donc il y  a une intention politique, qui est…
Q. Ils inventeraient la menace alors ?
R. Non, je crois qu’ils ne l’inventent pas ; il y a quand même des actes qui se sont produits, euh, des caténaires, mais on lui donne un sens qui n’est pas le bon, on lui donne une portée, on en fait un acte terroriste comme pour justifier l’intervention sécuritaire du pouvoir et son efficacité. Et puis deuxièmement, et deuxièmement il y a une forme de, de dérive sécuritaire qui justifie des lois sans cesse plus répressives au nom d’une menace qui parfois est réelle, et parfois, on le voit bien, est virtuelle voire même inexistante.
Q. Vous avez quand même dit que, d’une certaine manière, le pouvoir politique pourrait favoriser la qualification d’actes répréhensibles en… en  actes terroristes, pourquoi, pour que la population se sente en sécurité avec ce, avec ce gouvernement ?
R. Je crois qu’on a suffisamment affaire avec le terrorisme réel pour qu’on n’aille pas en inventer un qui n’existe pas, qui relève peut-être d’autres procédures. Donc…
Q. Mais pourquoi il l’invente, le pouvoir alors ?
R. Peut-être pour montrer une efficacité qui sur d’autres terrains, notamment économiques et sociaux, n’est pas forcément au rendez-vous.
Q. C’est grave vos accusations, monsieur Hollande là.
R.    Je pense que c’est grave, enfin mettre en cause des hommes et des femmes, les priver de liberté, les accuser de terrorisme, c’est grave ! L’erreur à mon avis qui a été commise par la ministre de l’Intérieur a été de théoriser, à partir de je ne sais quel livre, de je ne sais quel comportement ou de réseau supposé, de théoriser l’existence d’une gauche, ultragauche dont il faudrait absolument, euh… mettre hors d’état de nuire ses prétendus doctrinaires ou exécutants. Je crois qu’avant de porter une telle accusation, je ne dis pas qu’il n’y a pas à un moment des surveillances à observer ; y a sûrement des surveillances à observer, et même des répressions à exercer quand il y a des mises en causes, des matériels ou des biens qui appartiennent à l’Etat ou qui appartiennent à une entreprise publique. Il faut que les choses se fassent, mais de là à imaginer un scénario où le terrorisme serait là, présent, euh, dans le cœur même de nos villages, je  pense que là il y a eu, il y a eu une dérive. Alors, la ministre de l’Intérieur, si maintenant les procédures démontrent que ces jeunes ne sont pour rien, y compris pour les actes dont on les a supposés coupables, alors là, je pense qu’il faudra des excuses de la part du ministre de l’Intérieur. Si maintenant on lit les livres et on recherche leurs auteurs et on interprète leurs textes et on va les chercher manu militari, y compris dans ma (?) Corrèze pour les mettre sous les verrous, c’est vrai que c’est inquiétant. Faites attention à ce que vous allez imprimer, diffuser, on ne sait jamais, vous pouvez y passer aussi. C’est ça d’ailleurs qui est troublant dans cette affaire de Tarnac, c’est qu’on se dit
Q. Vous êtes inquiet vous, parce que… ?
R. On ne sait jamais qu’est-ce qui peut se produire, euh, je ne crois pas que mes textes encore m’exposent, mais quelqu’un qui, la littérature est pleine de quelques fois de délires d’ailleurs ; on commence à lire ces textes, à supposer que cette fiction devienne peut-être une incitation au passage à l’acte, enfin, et qu’on peut se retrouver comme ça, mis aux fers, c’est vrai que c’est assez troublant.
Q. Ben vous avez l’air en forme, vous êtes souriant, et puis vous êtes clair ce soir ; je vous remercie monsieur Hollande.
R. Plus que le parti socialiste, vous voulez dire ?



jeudi 6 novembre 2014

D'Obama à Hollande, de Hollande à Obama, autopsie de deux impostures


Dernier article posté ici : février 2014. Depuis, on observe un silence studieux, parce qu'on n'est pas forcé de toujours se vautrer en discours barbants, dans cet Internet devenu le dernier salon où l'on cause et se laisse aller à dire tout et n'importe quoi. Cela dit, je suis toujours épaté par ces gens qui prennent le temps de consulter un blog que son propre auteur a déserté depuis quelque temps. Ma prose intéresserait-elle donc tant de monde ? Ça par exemple !

Un qui n'a pas appris à se taire, c'est le ci-devant président de la République française. Vous savez ? Le monsieur "Moi président...".

Si j'en suis là aujourd'hui, à me taire des mois durant, c'est bien parce que je fais partie de ceux qui, il y a quelque temps maintenant (vous pouvez consulter mes articles datant d'avant la présidentielle française de 2012 !), avaient dit pis que pendre de cet apparatchik terne et gris (formule dont je revendique le copyright) qui voulait chausser des brodequins trop grands pour lui car conçus pour un général bonapartiste né au 19ème siècle.

Pas plus que son hystérique prédécesseur, François Hollande n'était taillé pour le job de président de la cinquième puissance mondiale, répétais-je déjà à l'époque, il y a si longtemps : deux années et des poussières. Ah oui, mais à l'époque, le futur monsieur "moi président" caracollait dans les sondages.

Voilà une confirmation supplémentaire du caractère mystificateur des sondages, qui vous font croire que l'opinion de mille personnes représente de manière homothétique l'opinion de tout un pays. Suprême imposture.

Alors, évidemment, les mêmes imposteurs n'ont pas tardé à retourner leur veste, dès lors qu'il se trouve toujours des crétins et des escrocs dans la presse pour leur commander des enquêtes aux résultats bidonnés. 

Ces jours derniers, un soldat français a été ramené dans un cercueil en provenance du Mali, ce pays dévasté par les armes fournies notamment par la France à Al Qaeda via ses succursales libyennes. Et déjà à l'époque, nous fûmes quelques-uns à prévoir un embrasement généralisé dans la région. C'était quand déjà ? Voyez nos articles d'il y a plus de trois ans. La Libye ? Désertée depuis par les bonimenteurs de France Inter, France Culture, France Intox, et tous les larbins de la désinformation écrite et audiovisuelle, mais aussi par Amnesy International (il n'y a pas de faute d'orthographe !), Human Rights Watch, vous savez ?, ceux qui avaient accusé les troupes de Kadhafi d'utiliser du viagra pour mieux violer leurs propres compatriotes féminines, mais aussi - preuves apparentes à l'appui - d'avoir utilisé des bombes à fragmentation à Misrata.

Mais vous n'avez pas oublié non plus l'infâme procureur Ocampo près la CPI, celui-là même qui n'a jamais trouvé le temps pour enquêter sur le massacre de Duékoué, en Côte d'Ivoire.

La Libye, ses populations civiles à protéger, selon les voeux de la résolution 1973, conçue en grande partie par Alain Juppé, bras droit de l'hystérique président de l'époque, et qui prétend depuis lui disputer la présidentielle de 2017.

Le problème avec les gangsters c'est que leurs déclarations d'amour et de fidélité éternelle ne sont que pipi de chat, leur conception de la morale et de l'éthique étant à géométrie variable. 

Restons en Libye. Avez-vous remarqué le sort pitoyable des vainqueurs de Kadhafi depuis 2011 ? Il y eut l'Espagnol Zapatero et sa déroute aux législatives, dont il ressort qu'il aurait quitté la politique. Puis il y eut Berlusconi, puis l'hystérique président français, qui espérait peut-être que l'extermination des Kadhafi lui permettrait d'enterrer définitivement l'affaire des dizaines de millions d'argent occulte reçu en marge de la présidentielle de 2012. Et puis, c'est tout récent, il y a la nouvelle déconfiture infligée par les électeurs américains à l'imposteur en chef, le monsieur "yes we can!", qui va devoir affronter un congrès résolument hostile. Le voilà condamné à quitter la politique par la petite porte. Triste fin de carrière pour un infâme bonimenteur doublé d'un criminel de haut vol.

Rappelons que le Parti socialiste a abondamment approuvé l'agression occidentale en Libye, en votant massivement dans ce sens à l'Assemblée nationale. C'est dire si ce parti, et celui qui le représente au plus haut sommet de l'Etat français, portent leur part de responsabilité dans le merdier nord-africain, dont les Français, et notamment les soldats, n'ont pas fini de payer les conséquences. (1)

Au fond, pourquoi devrais-je quotidiennement venir ici me répandre en conjectures, quand je vois mes prédictions se confirmer jour après jour ?

C'est pour ça que je tiens à rassurer les Lévy, Juppé, Hollande, Obama et toute cette clique de guignols : l'expérience montre que l'eau d'une rivière a vocation à migrer de l'amont vers l'aval, jamais dans l'autre sens. Parce que, dans le cas contraire, il faut dépenser énormément d'énergie.

Imaginez l'énergie que cette clique de criminels doit dépenser désormais pour combattre, ici ou là, les fous furieux qu'ils ont financés et armés ici ou là, en Syrie et en Afrique du Nord, notamment ?

Et que penser de la dernière humiliation subie par Bernard-Henri Lévy en Tunisie ! Le plus amusant est que personne ne lui ait demandé pourquoi diable lui fallait-il rencontrer ses amis libyens en... Tunisie et pas à Tripoli, cette ville où il aurait pu s'offrir un bain de foule, tant les gens lui sont redevables de les avoir libérés d'un infâme dictateur ! Non ? Je me trompe ? Lévy serait-il (déjà) devenu persona non grata dans le pays qu'il a contribué à libérer ? Comme c'est triste ! 

(1) Ségolène Royal approuvant l'intervention française en Libye : "En Libye, une situation d’urgence et de menace immédiate pour la sécurité des populations civiles a rendu nécessaire et légitime, il y a maintenant quatre mois, une intervention militaire sous mandat des Nations Unies. Face au régime dictatorial de Mouammar Kadhafi qui mène une répression sanglante contre sa population civile, la responsabilité de la communauté internationale est d’assurer une protection, conformément au droit international." (Source)

dimanche 29 décembre 2013

François Hollande : un désastre français


Décidément, cet homme est une catastrophe !

Mâtin quel désastre !


hollande_algérie_boutade_crif_juif_lobby_incident_valls_israel_colonisation_likoud


On résume la situation ?

Le ci-devant président de la République française, je veux dire le dernier monarque élu de la Cinquième République, s'en est allé faire des courbettes - ça se passe une fois par an - devant l'officine appelée CRIJF (Conseil Représentatif des Institutions Juives de France) et il a sauté sur l'occasion pour se livrer à des allusions salaces ou à peu près sur l'Algérie.

Et là, on pense immédiatement : "Mais il est fou !". 

Le problème est qu'il n'est pas fou... C'est bien pire que ça ! Parce que, bien évidemment, ce triste individu ne connaît pas l'histoire récente de l'Algérie française, ni les rapports particuliers (!) entre Juifs et Arabes, et encore moins le rôle de l'officine citée plus haut dans la défense de la politique de colonisation juive en Palestine !

Alors, je vois bien qu'il y en a qui ironisent, se gaussent..., et découvrent, un peu tard, la nullité du guignol que les Français ont élu comme président, après avoir élu un autre guignol cinq ans plus tôt. 

En ce qui me concerne, je rassure tout le monde : il y a fort peu de chance que vous me voyiez consacrer encore un papier à ce triste individu. Il se trouve que, contrairement à pas mal d'autres, j'ai écrit ici, et plutôt dix fois qu'une, tout le mal que je pensais de cet apparatchik terne et gris... Mais bon, à l'époque, j'étais minoritaire ; notre homme cartonnait dans les sondages et l'emportait largement lors de la primaire socialiste pour l'élection présidentielle...

Décidément..., pauvre France !

By the way, soit dit en passant, je suis toujours un peu estomaqué de voir le nombre de gens qui persistent à consulter un blog dont l'auteur est si souvent aux abonnés absents. Je tiens, donc, à féliciter tout ce petit monde... Mais à mon attitude, il y a de bonnes raisons : entre nous, pourquoi diable irai-je tous les jours sur l'Internet répéter les mêmes salades ?


Ce que j'ai pu écrire il y a un, deux ans voire plus est toujours valable aujourd'hui. Alors, pourquoi radoter ? Il va donc falloir que vous vous habituiez à me lire moins souvent, ce qui n'empêche pas les nombreuses consultations des archives...



Memento :

* archive 1

* archive 2




samedi 7 septembre 2013

François Hollande et le syndrome marseillais


Chers amis internautes qui ne connaissez pas la France, sachez que Marseille, la deuxième ville du pays, connaît en ce moment une véritable épidémie de meurtres - on en est à quinze depuis le début de l'année - touchant généralement des hommes jeunes à très jeunes. Le dernier en date - au moment où j'écris ces lignes - n'est autre que le fils du manager de l'équipe de football locale.

Imaginez le fils du manager du principal club de football de...  Liverpool, Hamburg, Bologna, Bilbao se faisant tirer comme un lapin par des gangsters !

Mais il n'y a pas que ça : une des dernières attaques survenues à Marseille concernait un jeune homme massacré par un groupe d'autres jeunes, dont l'un a dû se blesser dans la bagarre est est allé se faire soigner dans un hôpital, dont le groupe n'a pas hésité à agresser le personnel soignant qui avait commis l'inimaginable bourde de leur demander leurs papiers !

Ben oui, quoi, pour consulter un médecin ou acheter des médicaments dans une pharmacie, on vous demande votre carte d'affilié à la sécurité sociale. Enfin, c'était le cas jusqu'à présent !

Mais il y a eu aussi, et pas qu'à Marseille, des jeunes sortant d'une discothèque et furieux du traitement qu'ils y avaient subi, qui sont rentrés chez eux pour revenir à la discothèque avec une kalashnikov...

Il arrive assez souvent, à Marseille et ailleurs, que des bandes rivales se massacrent littéralement pour un regard de travers, ou à cause d'une histoire de filles. Un véritable massacre de ce type a eu lieu il y a quelques mois dans une banlieue de Grenoble. Pour ceux que ça intéresse, c'est non loin des stations de ski de Chamonix ou Val d'Isère.

Vous vous demandez sans doute ce qui m'a inspiré le titre ?

Ben c'est tout simple : à l'instar de nos jeunes loubards des quartiers chauds, capables de se tirer une balle dans le coeur ou la tête juste à cause d'un mauvais regard, nous avons là un Président de la République, qui nous parle d'aller "punir" Assad, et qui ne connaît apparemment rien d'autre en matière de règlement des litiges que les canons et les missiles.

À cela, les férus d'histoire internationale me feront observer que ce n'est pas vraiment nouveau.

Pensez aux guerres de l'Opium, qui ont vu l'empereur de Chine arraisonner des cargaisons d'opium importées depuis l'Inde par des narcotrafiquants soutenus par la couronne britannique. Eh ben, la France et l'Angleterre ayant décidé de faire de la Chine une zone de libre distribution de l'opium ont volé au secours des narcotrafiquants, ce qui s'est traduit par la destruction, entre autres - il y eut plusieurs "guerres de l'opium" !, du palais d'été de l'empereur, et a débouché sur le fameux traité de Nankin, qui vit Hong Kong passer sous contrôle britannique pour plus d'un siècle (à l'origine, il était question de perpétuité !).

The Government of Her Britannic Majesty having been obliged to send out an expedition to demand and obtain redress for the violent and unjust proceedings of the Chinese High Authorities towards Her Britannic Majesty's officer and subjects, the Emperor of China agrees to pay the sum of Twelve Millions of dollars, on account of the expenses incurred; and Her Britannic Majesty's Plenipotentiary voluntarily agrees, on behalf of Her Majesty, to deduct from the said amount of Twelve Millions of dollars, any sums which may have been received by Her Majesty's combined forces, as ransom for cities and towns in China, subsequent to the 1st day of August, 1841.

Nous croyions être définitivement débarrassés de ces moeurs impérialistes relevant de régimes qu'on qualifiait autrefois de coloniaux.

Et voilà que des agités, des apprentis dirigeants, de soi-disant "grands de ce monde", à qui on donne du "Monsieur le Président", voudraient nous ramener quelques décennies voire siècles en arrière : l'agression en Syrie ne sera finalement que la cinquième expédition "punitive" à laquelle seraient mêlés des soldats français au cours de la dernière décennie, avec l'Afghanistan, la Côte d'Ivoire, la Libye et le Mali.

Nous avons là une forme de psychopathie qui ne dit pas son nom, et qui voit des gens à qui on donne du "Monsieur le Président" passer le clair de leur temps à envoyer des soldats envahir le territoire des autres.

Pour mémoire, la France n'a été envahie ces derniers temps par aucun soldat afghan, ni ivoirien, ni libyen, et que je sache, aucun obus syrien ne s'est jamais abattu sur le sol français.

Le fait est qu'avant d'aller expliquer aux loubards de Marseille et d'ailleurs que ce n'est pas bien de se massacrer à coups de Kalashnikov juste pour un mauvais regard ou pour un refus de cigarette, certains "Monsieur le Président" seraient bien inspirés de donner l'exemple !

Pour finir, je rappellerais volontiers à quelques "présidents stagiaires" que depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, les gros bras occidentaux ont mené une multitude de guerres au sein du Tiers-monde, qu'ils ont toutes perdues politiquement, et ce, malgré la supériorité des armes. Demandez donc aux responsables de l'armée américano-israélienne qui occupe actuellement la Palestine et le Golan combien ils ont perdu d'officiers supérieurs au Sud Liban (je ne parle pas des soldats, seulement des officiers supérieurs !). Quant à la France, il faut croire que certains guignols ont déjà oublié la fameuse cuvette de Diên Biên Phu ou le retour  en catastrophe des Pieds Noirs d'Algérie !


N.B. Pour mémoire, à l'époque de l'expédition criminelle franco-britannique vers la Chine, il s'est trouvé un homme pour dénoncer l'ignominie : Victor Hugo, dont le "J'accuse"  reste un des plus grands pamphlets de l'histoire politique.

Vous savez quoi ? La France manque cruellement de personnalités de la trempe de "Victor Hugo" !



mercredi 17 octobre 2012

Vincent Peillon and Co pris de diarrhée verbale, ou les dérives de la Com


Quel jour sommes-nous déjà ? Le 17 octobre ? Comme c'est bizarre !

Bizarre parce que le quotidien Le Monde se fend d'une interview du ci-devant président de la République française, ce qui va finir par ressembler à du radotage, dans la mesure où il me semble qu'il y avait déjà eu une interview du même il y a un petit mois.

On vérifie ?

Citation n° 1 (8 septembre 2012)

Il se voulait un président "normal", par opposition à l'activisme qu'il reprochait à Nicolas Sarkozy. Mais face à l'ampleur de la crise, François Hollande est appelé de toutes parts à agir. Vite. Des demandes entendues par le chef de l'Etat, qui doit s'exprimer ce dimanche sur TF1 : il sera interrogé pendant une vingtaine de minutes par Claire Chazal dans le cadre du journal de 20 heures. Et avant ce rendez-vous télévisé, nécessairement très attendu, il s'efforce d'expliquer quel est le cap pris par son gouvernement, dans les colonnes du Monde.

Citation n° 2 (17 octobre 2012)

A la veille du conseil européen des 18 et 19 octobre à Bruxelles, le président François Hollande a répondu, à l'Elysée, aux questions des six journaux, dont Le Monde, qui réalisent conjointement le supplément Europa.

Et blablabli et blablabla...

Mais il y a plus intéressant : le ci-devant ministre de l'Education Nationale, Vincent Peillon, vient de nouveau de provoquer le "buzz" en évoquant, pour se déjuger peu de temps après, l'éventualité d'une dépennalisation de l'usage du cannabis.

Il faut croire que Peillon est atteint d'un sérieux syndrome de "diarrhée verbale" ; vous savez ? Quand il faut que ça sorte..., on ne peut pas s'en empêcher ! Il faut croire que cet homme est littéralement grisé par la vue d'un micro ou d'une caméra !

Et puisqu'on en est tous à radoter, voilà ce que j'écrivais il y a un peu plus d'un mois ; c'est simple : c'est le tout dernier papier en date que j'avais signé sur ce blog.

Ça commençait comme ça :
Vincent Peillon, le ci-devant ministre français de l'Éducation Nationale, est quoi déjà ?, agrégé ou docteur en philo... logie ? En grec, "philos", "logos", ça veut dire "amour du discours", ou de la parlotte ? Je ne sais pas ce qu'ils ont, mais les ministres de ce gouvernement adorent s'écouter parler. C'est simple : il ne se passe pas une journée sans qu'une bonne escouade d'entre eux se retrouvent dans les divers studios de radio et de télévision, à croire qu'ils n'ont que ça à faire : causer dans le poste, ou dans les médias ? Et sur ce plan, le changement, ce n'est vraiment pas maintenant !
Par parenthèse, j'étais en Allemagne lors de l'arrivée à la chancellerie d'Helmut Kohl, et je crois pouvoir affirmer que les apparitions de Kohl dans les studios de radio ou de télévision pouvaient se compter sur un ou deux doigt(s) d'une main par an (ex. le 31 décembre au soir). Et la règle est toujours d'actualité aujourd'hui, sous Angela Merkel. 
Et pendant ce temps, en France... Il faut dire qu'en Allemagne, il n'y a pas tous ces sondages de popularité...
Voyez le fraîchement élu Roi de France : les sondages sont mauvais ? Vite, vite, il faut réagir : samedi, il cause dans Le Monde, et comme, apparemment, il n'y a pas dit grand chose, voilà qu'il remet ça le lendemain (dimanche) sur TF1, et dans deux jours, voire moins, vous le verrez en déplacement ici ou là, et à raison de deux ou trois déplacements par semaine, avec les reportages qui vont avec, le successeur de l'autre agité nous rejoue le coup de l'omniprésence médiatique.
Comme quoi !
...

La suite ?

Vivement un antidote à la diarrhée verbale dont semblent souffrir quelques membres de la nouvelle équipe au pouvoir.

À voir le temps que ces gens passent à causer dans les micros et devant les caméras, on se demande sérieusement où peuvent-ils trouver le temps de gouverner la France !

Entre nous, ça commence (déjà) à devenir lassant !

dimanche 29 juillet 2012

Syrie : comment l'internationale barbouzarde tente de sauver les meubles et la face d'Al Qaeda


Vous connaissez la nouvelle ? Le président français, François Hollande, vous savez ?, celui qui clamait, il n'y a pas si longtemps : "Le changement, c'est maintenant !", a dû prendre des ordres ou des conseils, ou des injonctions, enfin, semble tout à fait disposé à prolonger la politique étrangère calamiteuse de son prédécesseur au profit d'Al Qaeda, dont les franchises tuent des soldats français en Afghanistan, enlèvent, séquestrent voire tuent des ressortissants français au Mali et au Niger, détiennent un ressortissant français en Somalie, etc.



C'est ce même syndicat barbouzard créé de toutes pièces par les Occidentaux en Afghanistan pour contrer la présence soviétique qui a bénéficié de six mois de bombardements systématiques du territoire libyen afin d'y implanter un régime fantoche et d'y faire hisser le drapeau noir d'AQMI à Benghazi et Tripoli.

Question(s) : les soldats français et, plus généralement, l'ensemble des troupes de l'OTAN combattant actuellement et officiellement les Talibans afghans, alliés d'Al Qaeda dans le reste du monde, savent-ils seulement que leurs propres gouvernants arment et sponsorisent actuellement les barbouzes d'Al Qaeda en Syrie ? (1) Quant aux familles des soldats présents en Afghanistan ainsi que celles de ceux morts - pour rien ! - dans ce pays, ont-elles conscience du double jeu de leurs dirigeants s'agissant d'Al Qaeda et de ses succursales ainsi que de la soi-disant lutte contre le terrorisme international ? Et pour nous en tenir au peuple français, qui s'est récemment décidé pour un changement d'équipe au sommet de l'Etat, a-t-il seulement conscience qu'en matière d'interventionnisme à l'étranger, le changement annoncé par François Hollande n'était qu'une escroquerie ?

Le fait est que la tentative d'éviter un soi-disant bain de sang à Alep brandie par les sponsors internationaux d'Al Qaeda relève de la plus pure imposture, quand on sait que les seuls bains de sang récemment intervenus à Alep l'ont été consécutivement à des attentats à la voiture piégée dont seuls les insurgés sont responsables et qu'ils sont les seuls, du reste, à avoir revendiqués. (2)

Le fait est, donc, que les masques tombent, enfin, à la suite du triple veto sino-russe au Conseil de Sécurité, et que les manoeuvres persistantes visant à instrumentaliser l'ONU rendent les choses on ne peut plus claires : à savoir qu'une internationale maffieuse tente de nous refaire le coup de la Libye et d'un pseudo-soulèvement populaire contre un dictateur ; mais cette fois, il semble que la mayonnaise ait le plus grand mal à prendre.

Dernière interrogation, à l'intention des chrétiens d'Occident : ont-ils seulement conscience que les pseudo-chrétiens placés à la tête des principaux pays occidentaux ont décidé de liquider, après la Palestine, après l'Irak..., ce qui reste de leurs présumés frères, les derniers chrétiens d'Orient et ont-ils - nos Chrétiens occidentaux - seulement une petite idée du mobile qui se cache derrière cette forfaiture ? 

Quand les faux chrétiens d'Occident déploient tous leurs efforts  pour liquider les derniers chrétiens d'Orient !

L'Exode des Chrétiens de la Terre Sainte (= leur éviction de la "Terre Sainte" par des fous de Dieu !)

mardi 8 mai 2012

France 2012. Deux tours de scrutin, pour presque rien !



Et dire que les Français passent pour un peuple cartésien ! Tout ça parce que Descartes était français !

Mais à la vérité, force est de reconnaître que ce pays a les moeurs politiques les plus incohérentes du monde moderne, à cause d'une momie sortie du 19ème siècle, un général de brigade qui avait pour modèle le colonel Spontz ou le général Alcazar chers à Hergé, l'inventeur de Tintin. Ça vous donne deux tours de scrutin, et pas toujours de pouvoir opérationnel à la tête du pays ; pour ça, il va encore falloir patienter plus d'un mois, jusqu'à la mi-juin. Just incredible!

Le fait est que la France a un nouveau président de la République, ce qui nous a valu des scènes de liesse populaire Place de la Bastille et rue de Solférino, à Paris, Place de la Cathédrale, à Tulle, et un peu partout dans le pays, des scènes de liesse qui, pour ne rien vous cacher, m'ont laissé quelque peu dubitatif.

Rendez-vous compte : l'autocrate probablement le plus honni de l'histoire des républiques françaises, lequel, au bout de cinq ans, avait fini par mettre son pays dans un état de crise de nerfs indescriptible, avec des fermetures d'écoles à foison, un chômage en hausse, des assassinats en Corse et à Marseille, en veux-tu, en voilà, l'insécurité partout, la sécurité nulle part, le tout après des montagnes de promesses démagogiques durant la campagne de 2007, le tout assaisonné par des relents de corruption entre l'argent d'une riche famille (Bettencourt), un attentat suspect au Pakistan (2002, Karachi), l'achat suspect d'un appartement, jusqu'à cette immonde guerre en Libye, peut-être conduite non pas pour les beaux yeux des démocrates libyens, mais avec d'autres visées, à savoir dissimuler un crime d'Etat : le financement occulte par la Libye d'une campagne électorale... Et voilà que cet autocrate honni, vomi par la majorité de son peuple, réalise le tour de force de se hisser à 48,4 % des voix au second tour, là où d'autres, dans d'authentiques démocraties, auraient été balayés avec moins de 40 % des votants du second tour...

Rendez-vous compte : ce type n'était qu'à un point et des poussières de la majorité des voix !

Pauvre France !

Du coup, j'ai presque eu de la peine pour le nouveau président élu, mais, entre nous, on l'avait prévenu ! Les Français se sont moins mobilisés lors des inscriptions sur les listes électorales, puis les inscrits se sont moins mobilisés pour aller voter, et par la suite, il y a eu beaucoup de bulletins blancs ou nuls. Résultat des courses : une victoire riquiqui.

Voilà donc Hollande prévenu, ce que nous n'avons pas cessé de faire ici même !

Les banlieues et les quartiers populaires ont plébiscité Hollande ? Ouais ! Et moi j'en connais un paquet, qui y sont allés presque à reculons, plus par aversion pour l'autre autocrate que par adhésion pour Hollande. Et si jamais il oublie cette réalité là, alors c'est qu'il n'a rien compris à la politique.

Parce que la situation est grave : la droite n'est pas morte. L'UMP part de très haut (1), avec près de 360 députés sur 577. Ça fait énormément de députés sortants, face à énormément de néophytes de gauche. Et il faudrait arracher autour de 75-80 circonscriptions à la droite par rapport aux législatives de 2007 pour que la Gauche s'installe à peu près confortablement à l'Assemblée Nationale.

Et ça, c'est pas gagné !

Alors j'ai vu que d'aucuns postulaient déjà à des maroquins ministériels, à l'instar de ces zozos écologistes. Les imbéciles ! Cette pauvre Cécile Duflot qui, décidément, n'a rien compris à la politique ! Avant de se voir ministre, il va falloir d'abord gagner les législatives, sans quoi, Hollande est mort politiquement, s'il devait se farcir cinq années de conseil des ministres avec un gouvernement de droite !

Cartésiens, les Français ? Cette bonne blague !

Donc, en cette soirée du dimanche 6 mai 2012, interdiction fut de nouveau faite aux médias d'annoncer quelque estimation que ce fût. Je suis donc allé voir en Belgique et en Suisse. Sur les sites de la Libre Belgique et de la Tribune de Genève, on savait dès la fin de l'après-midi que Hollande avait gagné.

Capture d'écran vers 18h30

Cliquer sur l'image pour l'agrandir

Détail croustillant : sur les sites étrangers, on a appris un scoop vite confirmé sur les chaînes de télévisions françaises : les installations de la Place de la Concorde à Paris (prévue pour la fête des amis du candidat sortant) étaient en cours de démantèlement, d'où l'interdiction faite aux télévisions de filmer. Ce qui voulait tout dire ! Du coup, c'est à la Mutualité que se retrouvaient toutes les télévisions qui voulaient prendre la température du peuple UMP. Tu parles d'un secret de Polichinelle !

On parie de nouveau ? Que bien des promesses de François Hollande vont passer très vite à la trappe ? Voyez mon avant-dernier post sur les cantines scolaires et les piscines municipales...

Pauvre François Hollande... Tout ce temps passé à dire "je", "je", "je"... !


(1)  Objection votre honneur ! Et là, je dois battre ma coulpe : les 360 députés ou à peu près, c'était en 2002 ; en 2007, la droite a raflé autour de 310 sièges, ce qui la met encore une bonne trentaine de sièges au-dessus de la majorité absolue. Mais, surtout, l'épouvantail de l'Elysée ayant disparu, les députés sortants de droite vont se retrouver un peu plus libres dans leurs mouvements. Et la Gauche n'est pas certaine de conserver tous ses sortants... Alors ? Cohabitation nullement illusoire !

jeudi 22 décembre 2011

Salah Hamouri : retour de déportation


Après près de sept années de déportation dans les geôles israéliennes, Salah Hamouri est enfin libre...


Enfin, libre, n'exagérons rien : la Palestine, occupée depuis 1948, reste le plus grand camp de concentration de l'histoire de la barbarie !


Dans la rubrique "Rions un peu", c'est...


1. David Pujadas, petit télégraphiste de la propagande israélienne, notamment lors de l'assaut meurtrier intervenu contre des pacifistes dans les eaux internationales, et que nous payons à coups de taxe audiovisuelle, y va de son "lapsus" parfaitement maîtrisé - en d'autres termes, il ne s'agissait nullement d'un lapsus -, consistant à traiter Hamouri de "soldat franco-palestinien", sans qu'à aucun moment, sa direction ni le fort inutile CSA ne donnent de la voix !  


2. Coïncidence étrange, à moins qu'il ne s'agisse d'un acte délibéré voire concerté de désinformation, c'est David Valverde, sur France Infos, qui y va de son double lapsus - mais était-ce vraiment un lapsus ? - en évoquant la libération de 550 "soldats palestiniens" (France Infos-Intox, Lundi 19 décembre 2011 à 0h35 puis de nouveau à 0h36). 


3. Et cerise sur le gâteau, on a droit à ce jugement de François Hollande, rapporté par l'Humanité, et que je livre tel que reproduit par le quotidien communiste : "Salah Hamouri a été libéré. Je m'en réjouis. Il avait purgé sa peine pour un délit d'intention terroriste depuis le 28 et la prolongation de sa détention n'était pas justifiée."

Il a dit ça Hollande ? À supposer que ces propos soient exacts, on se demande en quoi il lui fallait absolument donner un avis que personne ne lui a réclamé, le Parti  - ultra-pro-israélien - socialiste français n'ayant manifesté aucune sollicitude pour Hamouri durant sa déportation. Dans tous les cas, on aurait là une prose tout à fait dans le style de l'apparatchik socialiste qu'est Hollande : besogneux, tortueux et médiocre. Bref, du Hollande dans le texte !