Appel urgent à l’UNESCO pour l’exclusion
d’Israël et appel à boycotter Israël aux mondes de la culture
et de l’université.
L’UNESCO, agence spécialisée des Nations Unies,
a pour objectif affirmé de « contribuer à la paix et à la
sécurité en resserrant la collaboration entre nations par
l’éducation, la science, et la culture », dans le but de
faire avancer le respect universel de la justice, de la Loi,
des droits de l’Homme et des libertés fondamentales »,
ainsi que le proclame la charte des Nations Unies.
L’UNESCO, Organisation des Nations Unies pour
l’Education, la Science et la Culture, est politiquement
responsable devant la communauté internationale. Quand des
écoles sur lesquelles flotte le drapeau des Nations Unies sont
prises pour cibles, quand des enfants sont pris pour cibles,
quand toute une population est systématiquement privée de
nourriture, d’eau, d’installations sanitaires et
d’électricité, l’UNRWA, l’UNICEF, et l’UNESCO ne doivent pas
se contenter de protester ; elles ont obligation de se
montrer dignes de leur responsabilité et prendre de vraies
décisions.
Ci-dessous voici un appel à l’UNESCO pour
qu’elle assume son rôle de gardienne de la justice par la
préservation de la culture et le respect :
a) en destituant Israël de l’UNESCO
b) en se joignant au boycott d’Israël par le
monde de la culture et de l’université [i] [1]
Cet appel intervient au moment où Israël
transforme la Bande de Gaza en camp de concentration, le plus
vaste du monde. Les conditions de vie ne cessent d’empirer
insupportablement pour le million et demi de Palestiniens qui
y vivent. L’approvisionnement en nourriture, médicaments et
carburant, est entravé, voire complètement arrêté. La
malnutrition des enfants s’amplifie. L’approvisionnement en
eau et le tout-à-l’égout ont cessé de fonctionner. Les gens
meurent par manque de soins. Les tunnels vers l’Egypte,
creusés manuellement, ne fournissent qu’un peu de répit.
La moitié des habitants de Gaza sont des
réfugiés de l’un des crimes les plus importants du XXè siècle.
En 1947-48, les organisations terroristes paramilitaires qui
allaient devenir plus tard les Forces Israéliennes de Défense
(IDF), ont entrepris un nettoyage ethnique parfaitement
planifié de la Palestine [ii] [2], alors sous Mandat Britannique ; ces
organisations ont rasé plus de 500 villages et treize villes,
déporté près de 800 000 Palestiniens autochtones, et commis
systématiquement des dizaines de massacres similaires
jusqu’aux derniers massacres de Gaza de 2008-2009. Ce
nettoyage ethnique explique que Gaza soit l’une des régions
les plus peuplées du monde. Israël, les Etats-Unis et la quasi
totalité du monde occidental aimeraient rayer complètement de
la mémoire ce crime de 1948 en supprimant la Palestine et le
peuple palestinien. La résistance actuelle à Gaza c’est la
révolte d’un peuple qui refuse de se laisser liquider.
Les crimes de 1948 ne sont pas un chapitre fini
dans les livres d’histoire, mais une réalité sans fin qui se
déroule depuis au moins 60 ans, et se poursuit de nos jours
avec : le vol permanent et l’expropriation de ce qui
reste de la terre et de l’eau palestiniennes, la démolition de
dizaines de milliers de maisons, la transformation de la bande
de Gaza et des villes palestiniennes de Cisjordanie en camps
de concentration entourés de murs en ciment, hauts de huit
mètres, et de barrières électrifiées, à l’intérieur desquels
règnent le chômage, la pauvreté, la faim et le désespoir, sans
parler des emprisonnements en masse subis par trois
générations de Palestiniens (actuellement plus de 12000
(prisonniers). Corollaire de cette décimation constante du
peuple palestinien autochtone, Israël, avec le soutien des
Etats-Unis et de l’Europe, a importé en Palestine un million
d’immigrants, européens pour la plupart, au cours des années
90. Le vol des terres et la colonisation ont été entrepris
derrière un fallacieux discours de paix, porté par de
fallacieux mouvements de paix israéliens et des ONG financées
par les Etats-Unis et l’Europe, utilisant les accords d’Oslo
comme outils pour achever de gommer la Palestine de la
carte.
Appel à l’UNESCO pour exclure
Israël de ses membres.
En novembre 1974, répondant à un appel
d’universitaires de diverses nationalités, l’UNESCO mettait
fin à son aide à Israël et l’excluait des activités de
l’UNESCO et de ses groupes régionaux. Ce faisant, l’UNESCO
reconnaissait que le comportement d’Israël, ses destructions
systématiques et violentes, comme sa vandalisation de la
civilisation et de la culture des autochtones palestiniens,
étaient tout à fait à l’opposé de ce qu’est la mission de
l’UNESCO. Néanmoins, bien qu’il n’y ait pas eu de changement
dans la politique israélienne, Israël a été réintégré dans sa
pleine qualité de membre en 1977.
Commencée en 1947, avant, durant et après le
nettoyage ethnique, et continuée dans les années 50, la
destruction de plus de 500 villages et de 13 villes a anéanti
tout un environnement culturel palestinien : pillage
d’objets artisanaux, de livres, de manuscrits anciens et
évidemment destruction d’ouvrages architecturaux, dont des
mosquées, et anéantissement de cimetières. L’occupation de
1967 a permis à Israël de conduire d’autres séries massives de
destructions culturelles à travers le nettoyage ethnique de
170 autres villages et villes dans le Golan Syrien
[iii] [3], ainsi que de 19 villages dans les nouveaux
territoires palestiniens occupés. Certains de ces villages ont
été transformés en parcs naturels après avoir été massivement
reboisés, méthode pratiquée systématiquement pour effacer
toute trace des villages palestiniens. En 1965 encore, Israël
a démoli tout un quartier de la vieille ville de Jérusalem, le
quartier « Mughrabi » [IV] [4] et Israël a rompu honteusement la loi
internationale en pratiquant, en nombre des excavations
archéologiques dans les territoires qui venaient d’être
occupés.
Israël a continué ses agressions destructrices
contre la culture palestinienne et arabe par le pillage des
bibliothèques palestiniennes et des archives de films à
Beyrouth lors de son invasion du Liban, en vandalisant le
centre culturel d’Al-Sakakini à Ramallah au cours de
l’invasion de 2002, en entreprenant des excavations
archéologiques illégales tout en saccageant les fouilles
musulmanes et arabes, et récemment en excavant sous la mosquée
Al Aqsa, quitte à mettre en danger ses fondations.
Au cours des récents massacres de Gaza, Israël a
démoli la plus importante université de la Bande, de même que
des écoles des Nations Unies où des civils s’étaient réfugiés.
Israël a bombardé et détruit complètement 64 écoles et 41
mosquées en l’espace de quelques jours [v] [5]. Le bombardement des mosquées a suivi le
schéma déjà mis en place au moment du nettoyage ethnique de
1948, au cours duquel des centaines de mosquées avaient été
détruites. C’est le résultat direct de l’idéologie sioniste
qui s’en prend à la culture arabe et musulmane, y compris les
civilisations et cultures arabo-juives, au nom de « la
laïcité et du progrès » pour justifier l’extermination de
la civilisation de l‘Autre.
L’UNESCO en tant qu’organisme engagé dans
« le développement de la collaboration internationale…
par l’éducation, la science et la culture, et pour faire
avancer le respect universel de la justice, des droits de
l’homme, et des libertés fondamentales » doit prendre des
mesures immédiates et protester contre la violence
systématique d’Israël et ses agressions contre la culture
palestinienne, c’est-à-dire exclure Israël de ses membres.
Appel à l’UNESCO pour qu’elle
se joigne au boycott culturel et universitaire
d’Israël.
Le boycott, c’est le simple minimum de ce qu’un
être humain honnête peut faire pour s’opposer aux crimes
contre l’humanité permanents qu’Israël commet systématiquement
avec le soutien indéfectible des Etats-Unis, de l’Europe et de
la quasi totalité du monde occidental qui s’appuient sur
Israël pour continuer l’oppression du peuple arabe, tandis
qu’ils pillent ses ressources naturelles avec l’aide des
élites arabes néocolonialistes régnantes. Le boycott culturel
et universitaire d’Israël est d’une importance capitale.
L’université israélienne est l’un des socles les plus
importants du mode de pensée sioniste, lequel (ce mode de
pensée) est juif Askénaze, blanc, eurocentriste, et
colonialiste. Toutes les universités israéliennes ont leur
département de recherche orientaliste du Proche-Orient, qui
sert d’outil de contrôle colonial. Les autres départements
ignorent complètement les cultures non occidentales, arabes et
islamiques, langue, pensée, littérature, musique, histoire et
philosophie, vrai miroir de l’attitude d’Israël à l’égard des
Arabes et des Musulmans, en qui il voit des peuples dénués de
civilisation et de culture. Ce travail intellectuel fait par
l’université israélienne est un instrument pour déshumaniser
les Palestiniens dans le discours public israélien, condition
nécessaire à la continuation du génocide.
Le boycott universitaire s’attaque au fait que
des départements universitaires développent des armes
qu’utilise Israël pour perpétrer ses crimes. L’université de
Tel Aviv, par exemple a un département qui se consacre aux
"Etudes sur la sécurité" où sont développées des armes pour
une extermination « intelligente » (assistée par
ordinateur). L’Université israélienne consacre des ressources
considérables pour faciliter le contrôle militaire et
politique de la Palestine et du Proche Orient. Le silence de
l’Université israélienne face au bombardement de l’unique
université de Gaza est une raison de plus pour appliquer le
boycott universitaire.
La culture israélienne est dominée par la pensée
et le comportement des sionistes blancs ashkénazes
eurocentristes et colonialistes. Des auteurs sionistes comme
Amos Oz, A.B. Yehushoa et David Grossman, supposés à tort
appartenir à un soi-disant « mouvement de la paix »
font la promotion des messages colonialistes et racistes dans
leurs textes et plus encore entre les lignes de leurs textes.
Ils ont soutenu haut et fort la récente invasion du Liban et
ont écrit des messages de soutien au massacre de Gaza. En plus
des citoyens, des femmes et des personnes âgées, Israël a
assassiné l’un des plus importants auteurs palestiniens,
Ghassan Khanafani.
La musique populaire israélienne est
profondément enracinée dans l’armée israélienne : la
plupart des musiciens populaires importants en Israël ont
commencé leur carrière dans un orchestre militaire célébrant
le militarisme et le chauvinisme. Les beaux-arts israéliens et
la danse sont volés à l’héritage palestinien mais sont
présentés dans le monde entier comme « l’héritage ancien
d’Israël » en ligne avec l’appropriation des plats
palestiniens (par exemple les falafels) et des vêtements (par
exemple la kufya) afin de présenter leur colonialisme européen
comme étant la continuation d’un ancien droit de propriété
juif sur la terre, et d’effacer l’existence du peuple
palestinien, auquel appartient cet héritage.
Actuellement, les agents culturels israéliens
sont enrôlés dans la normalisation des crimes continuels et de
l’apartheid, qu’ils représentent comme un conflit à
l’intérieur d’un discours de paix creux, sans histoire,
faisant disparaître, et normalisant le crime de 1947-48 :
l’élimination de la Palestine par un état juif d’apartheid
appelé « Israël ». Les travailleurs culturels
israéliens sont hautement appréciés partout dans le monde
comme des chercheurs de paix, alors qu’ils devraient être
refoulés comme les participants actifs qu’ils sont de
l’oppression sioniste du peuple autochtone de Palestine.
Jusqu’à aujourd’hui, le nettoyage ethnique de la
Palestine de 1947-48 n’est pas reconnu comme crime contre
l’humanité. L’Occident apporte son aide à l’enterrement de ce
crime. Aujourd’hui après des décennies de déni, la vérité
historique sur le nettoyage ethnique de 1948 est finalement
reconnue. Pourtant cette reconnaissance est vide d’éléments
reconnus juridiquement qui feraient valoir les responsabilités
ou les revendications de leurs droits par les victimes.
Aujourd’hui on peut écrire sur la Nakba (le nettoyage ethnique
de 1948) dans les universités israéliennes, gagner diplôme,
honneur, être crédité d’être un chercheur courageux et
exemplaire en reprenant des faits que les Arabes et les
Palestiniens ont couché par écrit depuis des années, bien que
personne n’ait voulu les entendre.
Cela contribue à dépeindre
Israël comme un état progressiste, alors qu’il est l’un des
régimes les plus violents, les plus racistes, les plus
oppressifs, et les moins démocratiques du monde. A l’exception
de quelques rares voix comme celle d’Ilan Pappe, l’université
israélienne fait silence lorsqu’il est question de réclamer la
fin des souffrances des victimes et la compensation due au
peuple palestinien pour les crimes que le sionisme et Israël
ont perpétrés. Les universitaires israéliens s’approprient la
voix palestinienne - comme l’a fait par exemple Gannit Ankori
qui écrit sur l’art palestinien - pour leur renommée
universitaire personnelle et comme moyen de blanchir leurs
positions sionistes. Ils doivent êtres boycottés
pareillement.
Le sionisme EST un racisme. Le sionisme est une
idéologie juive, ashkénaze, blanche, colonialiste et
eurocentriste qui cherche à repeindre la Palestine aux
couleurs juive et occidentale, et par conséquent non musulmane
et non arabe. Chaque israélien est soumis à cet endoctrinement
idéologique depuis le moment de sa naissance : chez lui,
à l’école, à l’université, dans les media hébreux, souvent
très explicitement, mais la plupart du temps à travers des
allusions, par une présentation, des sous entendus – à travers
l’éducation et la culture.
Le nom officiel donné à l’agression permanente
et au massacre de Gaza est « Oferet Yetzuka »
(Opération « Plomb durci »). Ce nom est repris d’une
phrase répétée deux fois dans une chanson sioniste de Hanouka
(N d T : Fête des Lumières, équivalent de Noël pour les
enfants), pour que les enfants israéliens célèbrent dès
maintenant le génocide chaque fois qu’ils célèbreront Hanuka.
Le fait que les juifs israéliens ne lisent et n’entendent que
l’hébreu, bien qu’ils soient situés au centre du monde arabe
facilite cet endoctrinement. Leur accès limité à l’anglais ne
sert à rien puisque la plupart de la presse anglaise a versé
dans les conceptions sionistes et toutes ces histoires.
Le sionisme rejette le droit des Palestiniens à
leur terre, leur droit à vivre dans leur pays natal et même
leurs droits civiques les plus basiques ou même leurs Droits
Humains. Le sionisme signifie que des Juifs sur la terre
palestinienne sont toujours au-dessus des considérations
humaines et morales, et il s’appuie souvent sur le racisme
fondamental eurocentriste qui considère la culture des Arabes
et des Musulmans comme inférieure et qui favorise leur
déshumanisation. Le sionisme est le terreau idéologique qui
permet de transformer Gaza et les villes palestiniennes en
camps de concentration et permet le soutien public important
apporté au dernier massacre génocidaire de Gaza. La seule
rupture dans le public israélien se fit entre ceux qui
essayaient de couvrir ce massacre avec leurs larmes de
crocodile humanitaire et leurs « justifications »
éthiques (sionistes de gauche) et ceux qui furent honnêtes
dans leur soif de sang (sionistes de droite). La colonisation
sioniste est un projet raciste qui est mortel, tant pour les
Palestiniens que pour les Israéliens. Le sionisme doit être
regardé en face et défait politiquement autant que
culturellement. Le boycott culturel est essentiel au bien-être
de quiconque vit dans la région.
Le premier pas à faire pour un boycott culturel
complet du sionisme, c’est de mettre en cause le ralliement de
l’Europe et de l’Occident aux justifications et aux
mystifications sionistes.
Le comité Nobel avait récompensé du prix Nobel
de la Paix Itzak Rabin, l’un des dix architectes du nettoyage
ethnique de la Palestine en 1948, et du second nettoyage
ethnique de 1967. Il fut directement responsable de plusieurs
grands massacres, dont l’un a fait plus de 150 victimes parmi
des civils qui s’étaient réfugiés dans la mosquée de Dahamsh à
al-Lid. Un autre prix Nobel de la paix est allé à Shimon
Peres, responsable d’avoir importé les armes nucléaires au
Proche Orient. Même parmi les critiques d’Israël, l’accent est
souvent mis sur ceux des Israéliens qui déplorent les
atrocités commises par leur Etat mais refusent de prendre leur
distance avec le racisme du sionisme qui sous-tend ces
atrocités. Le plus étonnant c’est que le prix Nobel de la paix
alternatif ait été donné à Uri Avnery. Avnery a lui aussi
participé en 1948 au nettoyage ethnique, tout comme à la
persécution des réfugiés palestiniens juste après. Il reste
sioniste à ce jour et accepte de légitimer les crimes de 1948.
Le soutien idéologique occidental au sionisme est en partie
une affaire d’intérêts matériels, en partie un échange pour la
contribution du sionisme à la réflexion sur l’eurocentrisme,
et en partie l’effet de la mobilisation sioniste triomphante
avec l’utilisation abusive et cynique de l’holocauste nazi et
de la culpabilité historique de l’antisémitisme.
Conclusion
Les gouvernements et les institutions
occidentaux soutiennent largement l’isolement de la résistance
palestinienne. Ils ne veulent pas s’intéresser à ces
Palestiniens qui refusent de laisser la Palestine se faire
enterrer et qui n’acceptent pas les conditions de vie
inhumaines que leur impose Israël. Bien qu’à la dernière
agression contre Gaza un Front Unifié Palestiniens, qui
comprenait toutes les factions militaires, y compris la
Brigade des Martyrs d’al Aqsa du Fatah, ait résisté, le Hamas
s’est vu identifié à la résistance palestinienne. Ce qui fait
que la résistance palestinienne apparaît plus étrangère et
plus dangereuse, utilisant et renforçant à la fois
l’islamophobie occidentale.
Le Hamas a gagné les élections
démocratiques palestiniennes et le résultat c’est qu’Israêl,
soutenu par les Etats Unis et l’Europe, a emprisonné ses
parlementaires. Le Hamas est universellement reconnu pour son
honnêteté et son absence de corruption. Pourtant les pays
occidentaux insistent pour n’avoir affaire qu’avec le séculier
Fatah, adoptant la distinction colonialiste et racialiste
entre laïcité et progrès qui a servi d’excuse au sionisme pour
détruire la culture arabe. La destruction de 41 mosquées à
Gaza en l’espace de quelques jours n’a rien d’une coïncidence,
ce n’est que la continuation de la démolition systématique de
centaines de mosquées lors du nettoyage ethnique de la
Palestine, et la continuation du saccage des lieux saints
musulmans.
Le Hamas jouit de la légitimité tant
démocratique que culturelle en tant que mouvement de
résistance au sionisme enraciné dans les cultures arabes et
musulmane. Il ne peut être exclu : les tentatives pour
l’exclure sont les manifestations de l’eurocentrisme
occidental, du colonialisme et du racisme. Une institution
Internationale comme l’UNESCO a des obligations morales et
politiques qui l’obligent à s’opposer à cette politique
illégale de destruction.
Le monde doit briser le silence sur le crime
d’Israël en 1948. Il doit employer le mot d’apartheid pour
décrire la structure politique, économique et sociale
d’Israël, ainsi que l’a récemment qualifiée le président de
l’Assemblée Générale des Nations Unies, le père Miguel
d’Escoto Brockman. Et le monde doit soutenir l’appel de la
société civile pour appliquer à Israël les mêmes stratégies
qui furent efficaces dans la fin de l’Apartheid en Afrique du
Sud : Boycott, Désinvestissement et Sanctions.
En tant qu’institution internationale dans ses
propres droits, le maintien de l’UNESCO dans ses fonctions
propres exige qu’elle rejette Israël de ses membres. En tandem
avec cette action, soutenir le boycott universitaire et
culturel d’Israël serait l’expression fondamentale de
l’adhésion de l’UNESCO à ses objectifs déclarés « pour la
paix et la sécurité et pour resserrer la collaboration
internationale par l’éducation, la science et la culture, et
faire avancer le respect universel de la justice, les droits
de l’homme et les libertés fondamentales » proclamés dans
la charte des Nations Unies.
Pour avoir un impact pratique, le boycott doit
être suffisamment important pour avoir un impact sur la vie
quotidienne des Israéliens, et sur les travailleurs culturels
les plus respectés aux monde. En l’absence d’un tel boycott
solidement mis en place, l’hypocrite Beattle’s Paul Mc Cartney
a visité Israël récemment, comme l’a fait la chanteuse
africaine Cesaria Evora, comme si l’Afrique ne subissait pas
la même oppression coloniale. Mercedes Sosa, qui chante la
dépossession des peuples indigènes d’Amérique Latine, est
venue en Israël pour le plaisir de gens qui commettent le
génocide du peuple palestinien. Il y a beaucoup d’artistes
comme eux. Et dans le même temps, les musiciens, artistes et
galeristes israéliens sont favorablement accueillis dans le
monde parce que les institutions internationales ont oublié de
s’interroger sur leur présence au sein de la communauté
internationale.
Le monde a besoin d’une culture du Boycott, une
culture qui refuse de tourner des yeux aveugles sur un
génocide au nom de l’art, une culture qui prenne une position
morale à l’égard du sionisme et de ses crimes, et change le
discours public et officiel. Le soutien de l’UNESCO au boycott
culturel doit soutenir cette position et tout faire pour
empêcher l’expression culturelle de jouer un rôle dans le
renforcement de la violence systématique.
Rahela Mizrahi
Publié le 6-04-2009