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samedi 16 mai 2020

Retour sur le pseudo État islamique et l'imposture Daesh


Et dire que pendant ce temps, la presse 'mean'stream se taît ! (1)

Vous savez quoi ? Ou la chose est vraie, ou elle est fausse, et dans un cas comme dans l'autre, il va bien falloir que quelqu'un s'explique.

Il se trouve que je fais partie de ces gens qui n'ont jamais cru en l'existence d'un État islamique, dont quiconque de moyennement sensé savait qu'il ne s'agissait que de marionnettes pilotées depuis l'étranger et copieusement stipendiées, militairement et financièrement, au moins à partir de la campagne criminelle du syndicat mafieux baptisé OTAN, entendez OCAN (Organisation Criminelle de l'Atlantique Nord), en Libye (2011).

Et, fort logiquement, je ne crois pas plus à la consistance de ces soi-disant "djihadistes" officiant dans le Sahel africain, des marionnettes capables d'ouvrir 'x' fronts simultanés sur des milliers de kilomètres de distance (Mali, Niger, Burkina-Faso, Tchad, Nigeria, Cameroun, Centrafrique, voire Côte d'Ivoire...). 

Le fait est que l'histoire nous a montré que les insurrections dites 'nationales de libération' (cf. ANC, FLN, Frelimo, MPLA, Tupamaros, Farc, Sandinistes, Sentier Lumineux, Front Islamique du Salut, ETA, IRA, RAF, Brigades Rouges, Action Directe, etc.) se sont toujours déployées sur un terrain strictement national (Afrique du Sud, Algérie, Angola, Mozambique, Nicaragua, Uruguay, Colombie, Pays Basque, Irlande du Nord, Allemagne, Italie, France...) en se servant des pays riverains comme de zones de repli au sein desquelles il s'agissait de se tenir à carreau (sans bouger le petit doigt !).

De fait, aucun des mouvements révolutionnaires armés évoqués plus haut ne s'est jamais permis de se faire des ennemis dans les pays voisins ! Comment Cesare Battisti, activiste italien, aurait-il pu faire le mort pendant tant d'années en France, si d'aventure les Brigades Rouges avaient commis le moindre attentat, en France ?

Et le fait que Boko Haram, par exemple, s'en prenne simultanément aux armées du Nigeria, du Cameroun, du Tchad, du Niger et d'ailleurs montre qu'il s'agit de tout sauf d'une simple insurrection (locale) nigériane. Ces gens ont de gros moyens, sont renseignés (par qui ?) sur la position des troupes gouvernementales de 5, 6 pays !, et disposent de véhicules 4x4 "made in Japan" dont il serait facile de savoir "qui a signé le chèque" !

Et, comme pour confirmer ma théorie, voilà que les masques tombent, en Syrie par exemple, comme cela nous est révélé par un article du site iranien PressTV.

Et comme je l'annonçais plus haut, ou bien la chose est vraie, ou elle est fausse. Or, pour l'heure, c'est "motus et bouche cousue" du côté de la soi-disant "grande presse" ! 

Ci-dessous, ma traduction de l'article de Press TV annoncé plus haut. 

Des terroristes affiliés à Daech avouent leur coopération avec les forces américaines sur le site syrien d'Al-Tanf

Un certain nombre d'activistes récemment capturés et appartenant au groupe terroriste et takfiriste (baptisé) Daesh, ont avoué avoir étroitement coopéré avec les forces militaires américaines stationnées sur la base d'al-Tanf dans la province syrienne centrale de Homs, pour mener divers actes de terreur et de sabotage.

Au cours des aveux diffusés sur une chaîne de télévision publique syrienne jeudi soir, trois extrémistes - identifiés comme Salah Jaber al-Zaher, Ali Salim Yahya et Amer Abd al-Ghafar Nemah, mais mieux connus par leurs noms de guerre, à savoir Abu Abd al-Rahman al -Salafi, Abu al-Bara'a al-Homsi et Abu Sawan, ont révélé qu'ils avaient été chargés par les forces américaines de viser les troupes du gouvernement syrien dans et autour de l'ancienne ville de Palmyre, la base aérienne militaire de Tiyas - également connue sous le nom de Base aérienne T-4 -, les champs de gaz Shaer ainsi que les puits de pétrole situés à proximité, comme l'a rapporté l'agence de presse officielle syrienne SANA.

"Un jour, un proche collaborateur de notre commandant Hassan Alqam al-Jazrawi est venu vers moi et m'a dit qu'il était en contact avec les Américains à la base d'al-Tanf. L'homme, dont le nom était Hassan al-Wali, a ajouté qu'il était nécessaire de cibler Palmyre et la base aérienne T4, et que les forces américaines nous fourniraient des lance-roquettes et des mitrailleuses, en plus du soutien financier, des voitures et de tout ce dont nous avions besoin.".

"Il a ajouté que les Américains lanceraient également des avions de reconnaissance pour surveiller les mouvements des soldats de l'armée syrienne dans la région de Palmyre et nous informer de leurs activités", a déclaré l'un des terroristes.

Les militants, qui ont été récemment arrêtés lors d'une opération de sécurité dans le désert de Syrie, ont ensuite souligné l'existence d'une coordination entre leurs commandants et ceux de la soi-disant Armée des commandos révolutionnaires.

À un autre stade de leurs aveux, les Takfiris ont abordé les négociations entre leurs dirigeants et de hauts responsables des(dites) Forces démocratiques syriennes (SDF) parrainées par les États-Unis et dirigées par les Kurdes.

L'un des terroristes a déclaré qu'il y avait eu de tels pourparlers entre les deux parties une fois à Raqqah, l'ancienne capitale de facto de Daesh.

"Il y avait une coordination pour toutes les opérations que nous avons menées. Avec l'assentiment des Américains, nous avons déménagé de Raqqa à Dayr al-Zawr. Nous avions la protection de trois véhicules Cougar (mobilité d'infanterie) et de deux Hummers, qui appartenaient aux forces américaines et nous accompagnaient. Des hélicoptères de combat ont également volé au-dessus de Dayr al-Zawr", a-t-il déclaré.

Concernant les sources du soutien financier et logistique, les terroristes ont expliqué que leurs maîtres coordonnaient les affaires chaque mois via la base d'al-Tanf.

"Ils se rendaient à la base tous les mois et apportaient environ trois cargaisons de nourriture, de munitions et d'armes, dont la plupart étaient fabriquées aux États-Unis… Nous avions l'habitude de nous approvisionner à la base. Chaque fois que l'un de nous était blessé, nous l'emmenions là-bas pour un traitement. La base d'Al-Tanf était un refuge pour nous. Nous y allions chaque fois que l'armée syrienne assiégeait une région, y attendions plusieurs semaines et recevions de la nourriture ainsi que les premiers soins.", ont déclaré les membres de Daesh capturés.

Les États-Unis forment des militants anti-Damas à la base d'al-Tanf, située près des frontières de la Syrie avec l'Irak et la Jordanie.
Washington a unilatéralement déclaré une "zone de non-conflit" de 55 kilomètres autour des installations, et a fréquemment menacé de viser les forces syriennes dans la zone.

Source


N.B. Je suppose que vous attendez un commentaire à ce qui précède ? Quand je pense que, dans le Sahel africain, des soldats de l'OTAN, venus soi-disant lutter contre le terrorisme islamiste, tombent régulièrement sous les balles de soi-disant "djihadistes", alors même que c'est ce même OTAN qui leur a fourni les armes dès 2011, tout en soutenant d'autres pseudo-djihadistes en Syrie et en Irak, je pense que la logique de la situation voudrait que l'Afrique se débarrasse définitivement des pompiers-pyromanes étrangers qui l'occupent actuellement. En clair les armées de l'OTAN/OCAN n'ont (plus) rien à faire en Afrique !

(1) Mean : (de l'anglais) en français : vulgaire, méchant, vicieux, épouvantable.


Lectures utiles : 01 - 02 - 03 - 04 - 05

 

vendredi 6 mars 2020

Les crimes de l'ONU-OTAN contre l'Humanité. Revue de la presse internationale : El País sur la sale guerre en Libye


Ce qui suit a été édité initialement durant l'intervention du gang criminel baptisé OTAN ou OCAN (Organisation Criminelle de l'Atlantique Nord) en Libye (28.09.2011). Les archives, ça sert à ça : à rafraîchir la mémoire de ceux qui l'ont un peu perdue.

Dans la rubrique "Ah tout de même !", voilà qu'un médium de l'ancien temps, sorti tout droit du 19ème siècle, je veux dire un organe de la presse écrite, le quotidien espagnol El País, sort de la guimauve et de la tambouille tiédasse servie jusqu'à maintenant par la vile et vieille presse au service de la propagande de l'Otan.

Il faut croire que d'aucuns commencent à avoir des scrupules - vous savez ?, "l'oeil était dans la tombe et regardait Caïn." (Victor Hugo) -, à en juger par ce papier...


"Je n'avais encore jamais vu de guerre plus sale !"

Description par des "insiders" (habitants de Syrte) de la campagne génocidaire menée par les troupes de l'ONU-OTAN contre des civils en Libye, campagne qui aurait valu à Goering, Keitel, Kaltenbrunner, Streicher... et autres Seyss-Inquart de se retrouver devant un tribunal spécial, à Nuremberg par exemple.

Pour ceux qui lisent l'espagnol : El País.

Pour les autres : voir la traduction...


Sémantique de la désinformation #27


Épisode §27. Barbouzards et barbouzardises ou la face cachée du "djihad pour les nuls"


Que ceux et celles de mes lecteurs qui ne vivent pas en France (la majorité) sachent que ce pays connaît, depuis un certain temps, une véritable flambée psychotique visant un soi-disant regain de l'islamisme, voire de je ne sais quelle propension au "séparatisme islamiste" (sic.), ce qui me fait systématiquement penser à ce formidable poème de Victor Hugo : "Lorsqu'avec ses enfants, vêtus de peaux de bêtes...", où il est bien plus question de névrose que de psychose. Mais bon, on en reparlera sûrement un jour.

Ainsi, donc, disais-je, la France vit depuis peu sous le régime de l'islamisme radicalisé, ou de la radicalisation islamiste, voire carrément de séparatisme..., formules vagues et creuses, en tout cas utilisées de manière fortement euphémistique dans le but évident d'agresser les musulmans, mais sans en avoir l'air, d'aucuns s'appliquant désormais à traquer le moindre indice de radicalisation chez, qui un voisin, qui un collègue de travail, etc. Le résultat en est une profusion de parutions d'ouvrages visant à exploiter le filon, dont certains rédigés, voire dirigés par des universitaires, et allant tous dans le même sens, à savoir la dénonciation d'un péril imminent.

Question : pourquoi maintenant ? Autre question : pourquoi la France, et pas d'autres pays comme la Suisse ou l'Autriche, par exemple ?

Là-dessus, j'ai ma petite explication. Le fait est que je n'ai jamais cru en cette thèse d'un soi-disant "djihadisme" subitement sorti de terre vers les années 2000, avec les attentats de septembre 2001, et encore moins en un quelconque "séparatisme islamiste", toutes choses relevant de la lubie voire de l'hallucination plus ou moins collective.

Pour dire les choses simplement et clairement, je vous invite à retenir ceci : contrairement aux balivernes proférées par un certain nombre de pseudo-experts, au premier rang desquels j'inscrirais volontiers le dénommé Gilles Kepel, j'estime qu'il n'y a pas plus de "djihadistes" actuellement dans le monde qu'il n'y a de guépards sur la banquise arctique.  Le reste n'est que boniments pour vendre du papier. 
Quarante ans à vendre sa petite bibine autour d'un prétendu "djihad", pauvre Gilles Kepel ! (Source)
 
Affaire à suivre.

Dès lors, permettez que je vous serve la traduction d'un excellent article paru (en anglais) sur le site Mintpress, et qui devrait vous permettre de comprendre bien plus de choses qu'à travers la prose désinformatrice des "experts" évoqués plus haut.

Pour mémoire, Anne-Sophie Lapix, présentatrice de journal télévisé sur la principale chaîne publique française, se retrouve, un soir, en train d'interviewer un fameux barbouzard reconverti ministre de je ne sais plus trop quoi, lorsqu'elle lui demande s'il y a des "forces spéciales" françaises en Syrie. Réponse de notre barbouzard : "Je ne répondrai pas à cette question !". Et Lapix de rétorquer du tac au tac : "Donc, il y a des forces spéciales en Syrie !".

Par parenthèse, que ceux qui auraient tendance à l'ignorer sachent que le droit international repose sur le principe - normalement intangible - qui veut qu'un État soit entièrement souverain à l'intérieur de frontières présumées inviolables.

L'ingérence dans les affaires d'autres États, au besoin par le biais de l'intervention armée, c'est ce qu'en langage un peu familier on appelle (j'appelle !) une "barbouzardise" (du substantif "barbouze", via l'adjectif "barbouzard"), et voilà qui va probablement vous expliquer pourquoi il y a (eu) des attentats pseudo-islamistes en France, Royaume-Uni, Belgique, Turquie..., tous pays membres de l'Otan, et ZÉRO attentat pseudo-islamiste en Suisse, Autriche...

L'article en question comporte des accusations particulièrement graves, qui n'ont rien d'inédit, quand on se souvient des accusations plus que limpides formulées par Bachar Al-Assad en moult occasions. Le problème est que les interviewes de Bachar Al-Assad dans les médias français ne sont pas légion.  

Titre de l'article de Mintpress :


On retrouve la signature (les empreintes digitales) de la France un peu partout derrière l'action des terroristes opérant à Idlib (Syrie). Le soutien de la France aux groupes extrémistes en Syrie, et tout particulièrement dans la région d'Idlib, remonte aux tout premiers jours de la rébellion anti-gouvernementale entamée en 2011 avec l'assistance de la CIA.

Wassim Nasr de FRANCE 24, spécialiste des réseaux djihadistes, a récemment discuté, via Skype, avec le recruteur français Omar Omsen, chef du groupe djihadiste Furkat-al-Ghuraba, affilié d'Al-Qaïda à Idlib.
Il y a aujourd'hui de nombreux terroristes français à Idlib, qui se battent pour y établir un État islamique à partir d'un petit morceau de la Syrie laïque. Leur rêve est celui d’une utopie sunnite à la frontière turque, où ils pourront bénéficier du plein soutien du président turc Erdogan, qui est le chef du parti AK, un parti affilié aux Frères musulmans, et qui dirige la Turquie depuis environ 20 ans.

Être situés à la frontière turque leur offre le luxe d'être nourris et habillés par des agences d'aide internationale, telles que le Programme alimentaire mondial de l'ONU et d'autres groupes humanitaires qui distribuent des fournitures aux civils et à leurs enfants, frères, maris ou pères qui constituent la masse salariale d'Al-Qaïda, financée par le Qatar et certaines monarchies arabes du Golfe. Les groupes humanitaires, dont l'ONU, travaillent comme facilitateurs, prolongeant les souffrances des innocents en poursuivant les approvisionnements. Si les ressources quotidiennes des familles des terroristes s'étaient taries, les terroristes auraient été obligés de fuir en Turquie, et éventuellement en Europe, pour profiter davantage des subsides gratuits offerts par "Mère Merkel", en référence à la chancelière allemande Angela Merkel.
Les terroristes français ont été recrutés en France et non en ligne. Le réseau Sevran, un réseau de recrutement de terroristes à Sevran, près de Paris, opérait à partir d'une salle de prière informelle, car il ciblait de jeunes hommes avec un mélange sophistiqué de méthodes psychologiques et, selon certains, des tactiques d'hypnose qui ont été acquises par Al-Qaïda pendant des décennies en Afghanistan, cette organisation étant bien connue pour ses compétences avancées en hypnose avérées bien avant l’implication de la CIA, compétences exploitées par la suite par la CIA dans le programme de djihad pour contrer la présence soviétique.

Le recruteur djihadiste français, Omar Omsen, a simulé sa mort en août 2015, pour réapparaître des mois plus tard dans une interview télévisée. On ne sait pas combien de terroristes ont simulé leur mort pour effacer leur identité et ré-émerger plus tard en Europe ou aux États-Unis.
Le gouvernement français a commencé son soutien aux terroristes en Syrie à partir de 2011 lorsque la CIA a ouvert son premier bureau à Adana, en Turquie, juste au-delà de la frontière d'Idlib. Les présidents français de Sarkozy à Hollande et maintenant Macron ont tous poursuivi le projet de « changement de régime » ordonné par les États-Unis en Syrie. En 2017, le président américain Trump a mis fin au programme de soutien de la CIA à Al-Qaïda en Syrie. Cependant, Al-Qaïda fonctionne pleinement à Idlib et bénéficie d'un soutien très évident aux plus hauts niveaux, comme en matière d’armement, de munitions, de missiles antiaériens, drones et chèques pour payer les salaires.

Les "rebelles modérés" syriens (1)
En septembre 2015, le président syrien Assad a imputé la crise des réfugiés européens au soutien de l’Ouest aux terroristes. Se référant à la photo virale en ligne d'un enfant syrien échoué sur une plage turque, il a déclaré : «  Comment pouvez-vous vous sentir triste de la mort d’un enfant dans la mer et ne pas ressentir la même chose pour les milliers d’enfants tués par les terroristes en Syrie ? Ni pour les personnes âgées, les femmes et les hommes ? Ce double standard européen n’est plus acceptable. »

 Il a ajouté que : « L’Occident soutient les terroristes depuis le début de cette crise en prétendant qu’il s’agissait d’un soulèvement pacifique. Ils ont dit plus tard que c'était une opposition modérée et maintenant ils disent que ce sont des terroristes comme al-Nusra et ISIS. »

Jibhat al-Nusra est la filiale d'Al-Qaïda en Syrie et elle contrôle Idlib.

 En juin 2015, le procès à Londres d'un Suédois, Bherlin Gildo, accusé de terrorisme en Syrie, s'est effondré après qu'il est devenu clair que les services de renseignements britanniques avaient armé les mêmes groupes que l'accusé était suspecté de soutenir. L'accusation a abandonné l'affaire, apparemment pour éviter d'embarrasser les services de renseignements. Les agents de renseignement français travaillaient main dans la main avec les États-Unis et le Royaume-Uni en Syrie.

Un an après le début de la rébellion syrienne, les États-Unis et leurs alliés n’ont pas seulement soutenu et armé une opposition qu’ils savaient dominée par des groupes sectaires extrêmes ; ils étaient prêts à accepter la création d'une sorte d'« État islamique ». L'habitude occidentale de jouer avec des groupes djihadistes, qui reviennent ensuite pour les mordre, remonte au moins à la guerre des années 1980 contre l'Union soviétique en Afghanistan, qui a favorisé la mouture originelle d’Al-Qaïda, alors sous la tutelle de la CIA.

 Sotchi 2018

 L'accord obligeait la Turquie à évincer des terroristes tels que Jibhat al-Nusra, et autorisait la Turquie à installer 12 postes d'observation à Idlib pour séparer les terroristes des civils non armés. Cependant, près de deux ans après la conclusion de l'accord, la Turquie n'a pas respecté ses engagements et Moscou a ouvertement accusé la Turquie d'aider les terroristes. Cela a conduit à l'offensive de l'armée arabe syrienne à Idlib qui a commencé en décembre 2019 pour libérer les civils et éliminer tous les terroristes. Cette opération militaire est en cours et les Syriens, avec l'aide de la puissance aérienne russe, ont fait des progrès spectaculaires.

Procès fantômes en France

En janvier 2020, un tribunal parisien a entamé une procédure contre des terroristes français en Syrie, mais la majorité des accusés étaient morts. Les médias français l'ont qualifié de « procès fantôme ».

Antoine Ory, l'un des avocats de la défense, a déclaré : "En France, en 2020, nous refusons de rapatrier les vivants mais nous jugeons les morts." La France a pour politique de ne pas reprendre ses terroristes, même s'il y en a des milliers en Syrie.

Le décor (de théâtre) de Hatay

La frontière entre la Syrie et la Turquie est une ligne relativement droite d'est en ouest jusqu'à ce qu'elle atteigne le fleuve Oronte, puis elle plonge soudainement et se dirige vers le sud sur environ 80 miles. Ce morceau de terre visiblement amputé de la Syrie a été offert à la Turquie par la France en 1939 pour s’assurer que la Turquie se battrait pour la France contre l'Allemagne d'Hitler pendant la Seconde Guerre mondiale.

La Liwa Iskanderoun des Syriens s'appelle désormais la province (turque) de Hatay ; elle contient les villes d’'Antakya et d'Iskenderun, qui étaient auparavant connues sous le nom d'Antioche et d'Alexandrette. Cette zone est du côté turc d'Idlib.

En 1939, cette région était un mélange de nationalités, avec des Turcs, des Turkmènes, des Arabes sunnites, des Alaouites, des Arméniens et des Grecs. Leurs descendants parlent aujourd'hui encore l'arabe, contrairement au reste de la Turquie qui ne parle que le turc. Avant 2011, le président turc Erdogan et le président syrien Assad avaient une relation très étroite et un accord a été signé pour construire un barrage d'amitié syro-turque de 28 millions de dollars sur l'Oronte. Hatay a été transformé en un lieu de rassemblement pour les terroristes internationaux, y compris les Français, qui ont envahi la Syrie pour participer à l'attaque États-Unis-OTAN-UE contre la Syrie pour un  « changement de régime », et aujourd'hui, le monde observe qu'une éventuelle guerre ouverte pourrait être déclarée.


Steven Sahouni est un analyste politique et écrivain syrien indépendant basé au Liban ; il couvre la crise syrienne depuis son apparition en 2011 et a publié plusieurs articles dans de nombreux médias. Il est régulièrement interviewé par des médias américains, canadiens et allemands.
  

(1) C'est moi qui ajoute les guillemets : ni "rebelles", ni "insurgés" (cf. le bonimenteur et désinformateur Bernard Guetta, longtemps affecté à la diffusion de fake news sur la radio publique France Inter), rien que des mercenaires stipendiés par les États-Unis et leurs laquais européens et proche-orientaux. De fait, sans l'argent des pétro-monarchies et les armes de l'OTAN, il n'y a pas de "djihad".


Liens : 01 - 02 - 03 - 04 - 05 (Névrose et mauvaise conscience, version Victor Hugo)



samedi 21 décembre 2019

Sahel africain : en finir avec l'occupation néo-coloniale !


Quelques semaines passées hors de France. Comme j’adore voyager à l'ancienne, en indécrottable routard, mon téléphone portable n'était pas connecté ; du coup, il m'a servi uniquement pour lire l'heure. J'avais quand même un téléviseur dans la chambre d'hôtel, qui n'affichait que des chaînes italiennes. Et puis, je n'étais pas venu en Italie pour me soucier de la France ! Par parenthèse - mais on y reviendra - celui ou celle qui vous dit que Paris, c'est la ville lumière, n'a jamais mis les pieds à Rome !

Paris, ville lumière ? Cette bonne blague !

Mais je vous ai dit qu'on en (re)parlerait ailleurs...

Sur les chaînes de télévision italiennes, j'ai eu le temps de capter deux informations : quelque part, au Mali, un accident d'hélicoptères avait coûté la vie à une douzaine de militaires français. Quelques jours plus tard, une base militaire était attaquée au Niger, coûtant la vie à soixante et onze militaires locaux : des militaires censés protéger les populations locales, mais incapables de se protéger eux-mêmes, le tout en bénéficiant de l'assistance technique de généraux français, qui ont dû sécher les cours de stratégie à Saint-Cyr !




S'il fallait une preuve de l'inutilité, voire de la nocivité de l'intervention militaire des Occidentaux en Afrique, ces deux derniers évènements viennent nous en fournir une démonstration on ne peut plus percutante !

Ces derniers mois, on a vu la Chine, l'Inde, le Japon organiser des forums avec les milieux d'affaires et politiques africains, jusqu'à la Russie tout dernièrement.
Nous sommes capables, au minimum, de doubler nos échanges commerciaux au cours des cinq prochaines années”. D’entrée, mercredi 23 octobre au matin, le président russe a donné le ton. Comme prévu, le premier sommet Russie-Afrique à Sotchi est destiné à montrer au reste du monde, Chine et Union européenne en tête, qu’il va falloir compter sur Moscou sur le continent africain. Après un et un retour très progressif, pour ne pas dire lent, les Russes espèrent aujourd’hui combler leur retard. (Source)
Entre nous, on parie combien que pas mal des armes utilisées par ces pseudo-jihadistes sortis de nulle part, en clair, pilotés depuis l'étranger, sont de fabrication occidentale voire ont été fournies à ces mercenaires par les pays occidentaux - qui prétendent les combattre aujourd'hui -, notamment lors de l'agression néo-coloniale organisée par la mafia internationale baptisée OTAN en Libye, en 2011 ? (Lisez les archives de ce blog datant de cette même année !)

Au moment même où la Chine construit des lignes de chemins de fer, où le Japon et l'Inde élaborent des projets de développement sur le continent, où la Russie est en train de remettre de l'ordre en Centrafrique, là même où la France a lamentablement failli, au même moment, dis-je, la France joue à la guerre en Afrique, dans l'exercice bien connu du pompier pyromane, et avec l'(in)efficacité qu'on sait !

Du coup, on se dit qu'il serait temps que les populations africaines, consultées par la voie du referendum, se prononcent sur la présence de toutes ces bases militaires étrangères censées protéger les populations, alors que, dans les faits, elles ne visent à rien d'autre qu'à soutenir des dictateurs et à pérenniser une occupation néo-coloniale qui n'a plus aucune raison d'être, les occupants ayant fait la démonstration de leur incommensurable incompétence.

La guerre, encore la guerre, toujours la guerre. Il va pourtant bien falloir que les Occidentaux, en général, et la France, en particulier, réalisent qu'en Afrique, ils ont définitivement mangé leur pain blanc !


Liens : 01 - 02 - 03 - 04 - 05 - 06 - 07 - 08 - 09

samedi 14 septembre 2019

Sémantique de la désinformation #14


Épisode §14. On imagine les supporters de Juán Guaido sautant au plafond !

En tout cas, rien de tel que des sauts de cabri ou de kangourou pour se remuscler les abdos !

Parce que, si la nouvelle se confirme, alors j'en connais un certain nombre, qui doivent sauter au plafond en ce moment-même !

Par parenthèse, Charlie Hebdo est un hebdomadaire satirique français qui, dans une version antérieure, je veux dire du temps où ce journal était encore digne d'être lu, avait une rubrique baptisée "Les couvertures auxquelles vous avez échappé cette semaine" (1).

On aurait pu reprendre la formule ici, avec ce scoop dont je n'ai entendu parler nulle part dans la presse française.

Citation : Juán Guaido may have some explaining to do. Photos have emerged depicting the Venezuelan opposition leader with gang members, confirmed by Colombian police to be leaders in the violent drug trafficking outfit, Los Rastrojos.
The photos first appeared in a tweet on Friday, shared by Wilfredo Canizares of the Fundacion Progresar (Progress Foundation), a Colombian NGO. They depict the US-sponsored “interim president” of Venezuela Juan Guaido posing chummily with two known drug lords, known under the aliases “The Brother,” and “The Minor.” (Source)
Traduction : Juán Guaido va probablement devoir fournir quelques explications. Des photos sont apparues, montrant le chef de l'opposition vénézuélienne en compagnie de membres de gangs, dont la police colombienne a confirmé qu’il s’agissait des leaders d’une violente organisation de trafic de drogue baptisée Los Rastrojos.
Les photos étaient apparues pour la première fois dans un tweet, ce vendredi, partagé par Wilfredo Canizares de la Fundacion Progresar (Fondation Progress), une ONG colombienne. Y figurent le "président par intérim" du Venezuela, parrainé par les États-Unis, Juán Guaido, en train de poser complaisamment avec deux fameux barons de la drogue  connus sous les sobriquets de "Le Frère" et "Le Cadet".


Pour mémoire, Juán Guaido est cette marionnette vénézuélienne insipide, sur laquelle je me suis déjà exprimé un certain nombre de fois ici même, et qui a reçu le soutien franc et massif d'un certain nombre de dirigeants étrangers bien imprudents, dont j'imagine qu'en ce moment-même, ils doivent se sentir bien à l'étroit dans leurs souliers.
Quant à notre bien discrète "grande presse", elle vient simplement nous confirmer ce que nous savions déjà : finalement, la forme la plus commode de la désinformation, c'est l'omerta : le motus et bouche cousue !  


(1) J'entends d'ici les hurlements indignés : "Mais monsieur, vous semblez faire fi de l'odieux attentat dont ce journal a été la victime !". J'entends bien, et je m'associe aux clameurs indignées suscitées par cet attentat. Il se trouve que j'ai toujours tenu Cabu pour le plus grand caricaturiste (mondial) depuis Daumier, que, par ailleurs, je me suis longtemps demandé ce que le génial Cabu faisait encore dans ce journal. Il se trouve aussi que j'ai été pétrifié par la nouvelle de cette chose que j'ai du mal à nommer. Toujours est-il que j'ai aussi lu le salutaire réquisitoire - arrivant un peu tard - délivré par  l'historique Delfeil de Ton (L'Obs) contre la dérive entamée depuis un certain temps par la direction de Charlie, dérive expliquant que j'aie cessé de lire ce torchon après les départs de Cavanna, Willem, Delfeil de Ton, Gébé... Croire que le fonds de commerce de l'islamophobie bête et méchante, initié par de mauvaises caricatures danoises, allait suffire pour tirer un mauvais journal de la mouise s'est avéré contre-productif, et ce, de la plus cruelle des manières !

Par parenthèse, voici ce qu'on peut lire sur l'attentat dans Wikipédia : "En novembre 2011, le siège du journal est endommagé par un incendie criminel. Le , un attentat perpétré par les frères Kouachi tue douze personnes, dont huit collaborateurs de l'hebdomadaire." Et là, je défie quiconque d'oser désigner formellement les auteurs de l'attentat contre Charlie Hebdo, les frères Kouachi étant, à l'époque, de simples suspects, suspects liquidés dans le cadre d'une double exécution extrajudiciaire. Suspects, c'est-à-dire présumés innocents, ce qu'ils restent depuis leur exécution, et ce, de manière définitive !


Lectures : 01 - 02 - 03 - 04- 05


mercredi 31 mai 2017

Réflexions sur la soi-disant 'théorie du complot' §1

Vous savez quoi ?

À en croire la rumeur, ce serait le terrible dictateur nord-coréen, Kim Jong-Un, qui aurait trucidé son demi-frère, Nam, en Malaisie, en le faisant empoisonner dans un aéroport par deux femmes armées d'un poison aux effets dévastateurs.

Vous savez aussi ce qu'on raconte partout, je veux dire dans les milieux bien sous tous rapports ? La Russie aurait fait espionner Hillary Clinton, dans le but de peser sur les élections américaines, de même qu'elle interviendrait copieusement dans les affaires intérieures d'autres Etats, via des hackers très bien organisés.

Ce qu'il y a d'amusant avec de nombreuses rumeurs, c'est que leurs auteurs et exploitants sont les premiers à récuser tout un tas d'autres "rumeurs", rapidement vilipendées et dégradées sous le terme collectif de "complotisme" ou sous le label "théorie du complot", laissant sous-entendre que leurs auteurs [les auteurs des dernières rumeurs, pas les premiers !] ne seraient qu'affabulateurs et colporteurs de ragots sans fondement.

Ce qui fait que tous ceux, par exemple qui, comme moi, n'adhèrent pas entièrement à la thèse "officielle" (je veux dire aux thèses, au pluriel !) concernant les événements du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis sont forcément des complotistes ; tout le contraire de ceux qui voient la main de Moscou derrière la moindre attaque informatique par des hackers, ainsi que l'observait un auteur du site Russia Today à propos de toute une flopée de complots récemment attribués à la Russie.

Erreur en-deçà, vérité au-delà, ou l'inverse !

Tout le monde sait, par exemple, que les frères Kennedy (John F. K. et Robert) n'ont jamais été assassinés ; pas plus qu'Abraham Lincoln, pas plus que l'on a tiré sur Ronald Reagan et le pape Jean-Paul II, pas plus que le Congo de Lumumba, l'Iran de Mossadegh ou le Chili d'Allende n'ont fait l'objet de la moindre ingérence étrangère, etc., pour n'évoquer que ces quelques élucubrations complotistes. 

De même que Fidel Castro, vous savez ? le fameux dictateur bien imprudemment défendu par Ségolène Royal [cf. la série d'articles que j'ai consacrés à la question sur ce blog], n'a jamais fait l'objet de la moindre tentative d'assassinat par la C.I.A. !

Il se trouve que, justement, une barbouze cubaine autrefois stipendiée par la C.I.A. se met à table, et son récit ne manque pas de sel !



On y apprend, entre autres choses, comment des barbares particulièrement cyniques - quel pléonasme ! - ont délibérément incité de braves familles cubaines à se débarrasser de leurs enfants, le tout dans le seul et unique but de déstabiliser un pays souverain !

Du coup, on se prend à penser que, si ça se trouve, le Nord-coréen Kim Jong-Un, tellement vilipendé par ceux-là mêmes qui se sont acharnés contre Fidel Castro, n'est pas forcément un si mauvais dirigeant pour son pays !

Et j'irai même plus loin : qu'est-ce qui nous dit, après tout, que cet attentat en Malaisie n'a pas été une opération "sous fausse bannière" (en anglais 'false flag'), dûment montée par des gens [disons les dirigeants d'un pays !] mal intentionnées, dans l'unique but de tenter de discréditer un peu plus le dirigeant nord-coréen, à la manière de ce qui fut fait avec Saddam Hussein ou Mouammar El-Khadafi ?

J'ai trouvé cet intéressant texte en ligne et le reproduis in extenso ci-dessous, avant qu'il ne disparaisse du site concerné.

Miami (AFP) - Un ancien espion de la CIA d'origine cubaine a dédié sa vie à tenter d'assassiner Fidel Castro et à déstabiliser le régime communiste, mais Antonio Veciana affirme aujourd'hui que cette vie fut une "histoire d'échecs" même s'il ne regrette rien. 
"J'étais un improbable terroriste", raconte-t-il dans son livre "Trained to Kill" (formé pour tuer) co-écrit avec le journaliste Carlos Harrison. "J'étais maigrichon, asthmatique et rongé par l'incertitude".
L'ancien espion âgé aujourd'hui de 88 ans, assis à côté de son déambulateur dans le salon de sa fille à Miami, s'explique: "Ce que j'ai fait c'est ce que les terroristes font. C'est juste que ce n'était pas appelé comme tel". 
Le livre narre dans le détail comment l'agent de la CIA David Atlee Phillips --connu sous l'alias "Bishop" (évêque)-- l'a recruté en 1959 et l'a formé à La Havane dans le but de tuer Fidel Castro, mort l'an dernier de causes naturelles.
"Bishop m'a invité à déjeuner", se rappelle-t-il. "C'était facile, il n'avait pas besoin de me convaincre des dangers du communisme à Cuba".
 
- Rumeurs - 
Comptable à la Banque nationale de Cuba, M. Veciana a appris à se rendre invisible, à comploter, à ne plus avoir de scrupules et à se méfier. 
"Au départ l'idée était de déstabiliser" le régime, explique-t-il. "Dans les pays qui sont déstabilisés, les gens croient aux rumeurs". 
"C'était mon boulot: lancer ces rumeurs". 
La première d'entre elles fut un projet de loi qui prévoyait que le gouvernement cubain enlève aux parents la garde légale de leurs enfants. 
Cette fausse information a permis l'envoi, par leurs parents, de quelque 14.000 enfants aux Etats-Unis dans un exode connu sous le nom d'"opération Peter Pan". 
"Beaucoup de parents ont ensuite revu leurs enfants, mais d'autres n'ont pas pu les revoir parce qu'ils sont morts ou parce qu'ils ne pouvaient pas quitter le pays", selon M. Veciana. 
De 1960 à 1962, les parents déposaient leurs enfants dans des locaux de l'Eglise catholique. Ces mineurs non accompagnés étaient ensuite accueillis dans des camps en Floride. 
M. Veciana dit ne pas regretter d'avoir séparé ces enfants de leurs parents. 
"C'était peut-être irresponsable, mais je faisais cela par conviction", explique-t-il. "A l'époque j'étais convaincu que ce que je faisais était bien, donc je le referais". 
- Groupe para-militaire - 
M. Veciana a fui aux Etats-Unis en 1961 après une attaque ratée contre Castro qui aurait facilement mené les autorités cubaines jusqu'à lui. 
Quand il a été contacté par Bishop à Miami, M. Veciana a fondé un groupe para-militaire anti-Castro nommé "Alpha 66" qui, pendant les années 60 et 70, a mené des attaques de type commando contre le régime castriste. 
"Ces attaques nourrissaient l'espoir, et quand la presse en parlait c'était l'euphorie -- les gens avaient encore l'espoir de pouvoir gagner la bataille", raconte M. Veciana. 
Il reconnaît cependant que les succès et l'ampleur des attaques étaient "toujours exagérés". 
Comme beaucoup de Cubano-Américains de son âge, M. Veciana en veut au président John F. Kennedy qu'il accuse d'avoir "trahi" les exilés cubains en retirant l'armée américaine de l'opération anti-castriste de la Baie des cochons à Cuba en 1961, qui fut un échec. 
Il prétend aussi avoir vu Bishop rencontrer Lee Harvey Oswald trois mois avant l'assassinat de JFK au Texas en 1963. Oswald étant considéré comme le meurtrier de l'ex-président. 
- 'Comme un raté' - 
Une dernière tentative de tuer Castro à Santiago du Chili a échoué et M. Veciana a abandonné des années plus tard toute tentative d'attenter à la vie du dirigeant cubain. 
Il a aussi mis fin à ses actions pour discréditer Ernesto "Che" Guevara après sa mort en 1967 en Bolivie. Le révolutionnaire argentin est devenu à l'inverse une icône de la gauche. 
"J'essaie vraiment de ne pas trop y penser, parce mon histoire est une histoire d'échecs", estime M. Veciana. "Quand vous échouez par différentes circonstances vous pensez que vous n'avez pas fait la bonne chose, mais surtout vous vous sentez comme un raté". 
En 1979, après avoir plusieurs fois tenté de se suicider, Veciana a finalement jeté l'éponge de l'espionnage et du métier de tueur à gages. 
"Ma vie secrète est finie" sont les derniers mots de son livre. (Source)

lundi 19 décembre 2016

Un zeste d' intelligence dans un magma de désinformation post-goebelienne - 2

Un pseudo-printemps arabe en Syrie, cousu de fil blanc. C'est, en tout cas, ce que révélait, il y a bien longtemps déjà, Thierry Meyssan, vous savez ? le dangereux "complotiste", sur son site du Réseau Voltaire. (Source)

Il se trouve que je fais partie de ceux qui font mille fois plus confiance à ce "dangereux complotiste" qu'à toute la presse occidentale réunie. Mais passons.

Je tombe, l'autre jour, sur un "papier" publié sur le net, et que je "re-twitte" ici, in extenso. Le genre de choses dont vous n'entendrez jamais parler sur les chaînes d'information bla-blateuses et autres organes de la presse "mean-stream" (je n'ai pas écrit 'main' mais bien 'mean' !).

Et, pendant ce temps, quelques gros connards et autres pouffiasses, qui se prennent pour des journalistes, nous bassinent avec leur "agonie d'Alep" !

LA GUERRE DE SYRIE EST ENCORE UNE GUERRE POUR LE PÉTROLE ET LE GAZ [BEST OF] par AYMERIC CHAUPRADE 21/07/2016 68607 901 (Source)

La Syrie est un point de passage stratégique pour l'acheminement des hydrocarbures. C'est aussi un gigantesque réservoir de gaz... Une situation qui n'est évidemment pas sans rapport avec la terrible guerre civile dans laquelle a été plongé le pays en 2011.

Depuis la fin de la Guerre froide, les États-Unis essaient de casser la dépendance de l'Union européenne au gaz et au pétrole russe. Pour cela, ils favorisent des oléoducs et gazoducs s'alimentant dans les réserves d'Asie centrale et du Caucase mais qui évitent de traverser l'espace d'influence russe. Ils encouragent le projet Nabucco, lequel part d'Asie centrale, passe par la Turquie (pour les infrastructures de stockage), visant ainsi à rendre l'Union européenne dépendante de la Turquie, puis par la Bulgarie, la Roumanie, la Hongrie, l'Autriche, la République tchèque, la Croatie, la Slovénie et l'Italie.

Nabucco a été lancé pour concurrencer deux projets russes qui fonctionnent aujourd'hui?

Northstream qui relie directement la Russie à l'Allemagne sans passer par l'Ukraine et la Biélorussie.  Southstream qui relie la Russie à l'Europe du Sud (Italie, Grèce) et à l'Europe centrale (Autriche-Hongrie). Mais Nabucco manque d'approvisionnements et, pour concurrencer les projets russes, il lui faudrait pouvoir accéder :

1/ au gaz iranien qui rejoindrait le point de groupage de Erzurum en Turquie ; 2/ au gaz de la Méditerranée orientale : Syrie, Liban, Israël.

Depuis 2009, des bouleversements considérables se sont produits en Méditerranée orientale. Des découvertes spectaculaires de gaz et de pétrole ont eu lieu, dans le bassin du Levant, d'une part, en mer Égée, d'autre part. Ces découvertes exacerbent fortement les contentieux entre Turquie, Grèce, Chypre, Israël, Liban et Syrie.

En 2009, la compagnie texane Noble Energy, partenaire d'Israël pour la prospection, a découvert le gisement de Tamar à 80 km d'Haïfa. C'était la plus grande découverte mondiale de gaz de 2009 (283 milliards de m3 de gaz naturel) qui a radicalement bouleversé la position énergétique d'Israël, faisant passer l'État hébreu d'une situation presque critique (trois ans de réserves et une très forte dépendance vis-à-vis de l'Égypte) à des perspectives excellentes. En octobre 2010, une découverte encore plus considérable a donné à Israël plus de cent ans d'autosuffisance en matière gazière et la capacité même d'exporter son gaz. Israël a en effet découvert, avec ses partenaires américains, un mégagisement offshore de gaz naturel qu'il estime être dans sa zone économique exclusive : le gisement Léviathan.

Réserves de gaz offshore et onshore

Bien évidemment ces découvertes ont attisé les rivalités entre Etats voisins. Israël et le Liban revendiquent chacun la souveraineté sur ces réserves et l'un des différends profonds entre le président Obama et Benyamin Nétanyahou est que les États-Unis, en juillet 2011, ont appuyé la position libanaise contre Israël (car Beyrouth estime que le gisement s'étend aussi sous ses eaux territoriales). Il semblerait que la position américaine vise d'une part à entretenir la division pour jouer un rôle de médiation, d'autre part à empêcher Israël de devenir un acteur autosuffisant.

La Syrie se trouve au coeœur des nouveaux enjeux de la Méditerranée orientale et du Moyen-Orient. En novembre 2010, l'Arabie Saoudite et le Qatar ont demandé au Président Bachar El-Assad de pouvoir ouvrir des oléoducs et gazoducs d'exportation vers la Méditerranée orientale. Ces oléoducs leur permettraient en effet de desserrer la contrainte du transport maritime via le détroit d'Ormuz puis le canal de Suez et d'envoyer plus de gaz vers l'Europe (notamment le Qatar, géant gazier du Moyen-Orient). La Syrie a refusé, avec le soutien marqué de la Russie qui voit dans ces plans les volontés américaine, française, saoudienne et qatarie de diminuer la dépendance européenne au gaz russe.

Cet affrontement traduit la compétition qui se joue entre, d'une part, les Occidentaux, la Turquie et les monarchies du Golfe, et, d'autre part, la Russie, l'Iran et la Syrie, auxquels s'est ajouté l'Irak dirigé par le chiite Nouri Al-Maliki et qui s'est rapproché de Téhéran et de Damas au détriment des Américains.

En février 2011 les premiers troubles éclataient en Syrie, troubles qui n'ont cessé de s'amplifier avec l'ingérence, d'une part de combattants islamistes financés par le Qatar et l'Arabie Saoudite, d'autre part de l'action secrète des Occidentaux (Américains, Britanniques et Français).

Le 25 juillet 2011, l'Iran a signé des accords concernant le transport de son gaz via la Syrie et l'Irak. Cet accord fait de la Syrie le principal centre de stockage et de production, en liaison avec le Liban, et l'idée de Téhéran est d'atténuer ainsi grâce à son voisin et allié syrien la contrainte implacable de l'embargo occidental. Gelé par la guerre dans un premier temps, le chantier aurait repris le 19 novembre 2012, après la réélection de Barack Obama et la reprise de négociations secrètes entre les États-Unis et l'Iran.

Du fait même de sa position centrale entre les gisements de production de l'Est (Irak, monarchies pétrolières) et la Méditerranée orientale, via le port de Tartous, qui ouvre la voie des exportations vers l'Europe, la Syrie est un enjeu stratégique de premier plan (...).

Ajoutons à cela que la Syrie dispose de réserves dans son sol (onshore) et probablement en offshore. Le 16 août 2011, le ministère syrien du pétrole a annoncé la découverte d'un gisement de gaz à Qara, près de Homs, avec une capacité de production de 400 000 m3/j.

S'agissant du offshore, le Washington Institute for Near East Policy, un think tank sérieux, pense que la Syrie disposerait des réserves de gaz les plus importantes de tout le bassin méditerranéen oriental, bien supérieures encore à celles d'Israël.

Si un changement politique favorable aux Occidentaux, aux Turcs, Saoudiens et Qataris devait se produire en Syrie, et que celle-ci se coupait de la Russie (les navires de guerre russes mouillant dans le port stratégique de Tartous, un port qui peut bien sûr accueillir des tankers approvisionnés à partir des oléoducs qui y arriveraient), c'est alors toute la géopolitique pétrolière et gazière de la région qui serait bouleversée à l'avantage de l'Occident pro-américain et au détriment de Moscou et de Pékin (...).


alep, aleppo, assad, bachar, daech, daesh, Etat, hollande, ingérence, isil, isis, oil, pétrole, poutine, putin, qatar, syria, terror, vladimir, erdöl, nabucco, gazprom


La « révolution syrienne » est un paravent médiatique masquant l’intervention militaire occidentale à la conquête du gaz (Source : voltairenet.org).